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  • 21/11/2023
Bruno Beschizza, maire LR d'Aulnay-sur bois

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00:00 Bruno Béchisa, bonjour. Vous êtes maire LR Dolnay-sous-Bois, 93 000 habitants.
00:04 Faisons un point déjà sur l'état de votre ville Bruno Béchisa,
00:08 votre ville particulièrement touchée par ces émeutes il y a 5 mois.
00:11 Police municipale attaquée, cuisine centrale brûlée, caméra de surveillance détruite,
00:15 une annexe de la mairie pillée.
00:18 Il y a un mois, vous étiez venu sur France Bleu Paris exprimer votre colère,
00:21 nous dire « ça va pas du tout, j'ai touché 0 euro, je peux pas faire les réparations ».
00:25 Aujourd'hui, Bruno Béchisa, vous en êtes où ?
00:27 Est-ce que vous avez enfin pu toucher l'argent et commencer les réparations ?
00:30 Alors déjà, je vous remercie parce que finalement votre émission a permis
00:34 à ce que la Fédération des Assurances me contacte.
00:37 Et de ce côté-là, ça a un peu avancé.
00:40 Quand je dis un peu, c'est-à-dire sur les 10 millions, je répète encore,
00:43 10 millions de dégâts simplement pour les objets municipaux,
00:47 je parle pas des magasins.
00:49 On a eu gracieusement une avance de 500 000 euros
00:52 et on a commencé à faire des travaux ville,
00:55 mais pour l'instant, on est très très loin du compte.
00:58 Mon problème, il est simple, je le répète,
01:00 c'est pas toucher de l'argent pour toucher de l'argent,
01:02 et on reviendra à notre sujet, c'est rendre le service public.
01:05 Donc oui, on a réparé la cuisine centrale, mais sur nos fonds propres.
01:08 La cuisine centrale qui permet d'alimenter les enfants.
01:12 Qui permet de faire 8 500 repas par jour pour des enfants et des personnes âgées à domicile.
01:16 Donc voyez, quand on parle de subvention, quand on demande d'argent,
01:19 c'est pas pour dire « on va faire du capital, on va capitaliser ».
01:22 On rend un service, une chose simple, le goudron brûlé.
01:27 Qui fait que dans un quartier, on a encore les stigmates des émeutes 5 mois plus tard.
01:32 Oui, il faut les enlever, pourtant ça fait un petit billet de 400 000 euros.
01:35 C'est pas rien, je garde vos auditeurs.
01:39 Et pour le moment, on est encore en train de faire, parce que personne ne rembourse réellement.
01:43 Il n'y a qu'un faucon.
01:44 — Donc vous relancez l'appel aux assureurs ?
01:47 — Aux assurances et à l'État, parce qu'effectivement, l'État a avancé.
01:49 Là encore, je vous le disais, la pire des choses, c'est dire « les maires sont des gens formidables »
01:56 et l'État ne fait rien.
01:57 C'est un peu plus complexe.
01:58 Dans les émeutes, les ministres disaient la vérité.
02:02 C'est bien souvent l'administration qui ensuite les faisait mentir
02:05 en n'appliquant pas les déclarations ministérielles.
02:08 Le mal français, il est là aujourd'hui.
02:09 — La bureaucratie.
02:11 Ils vous disent quoi, vos administrés, quand ils voient que rien ne bouge ?
02:14 Est-ce que ça crée des crispations, des tensions, ou ils comprennent vos difficultés ?
02:18 — Vous savez, dans une ville, le maire est au centre de tout.
02:24 Ça veut dire qu'on peut venir voir le maire.
02:26 Moi, tous les vendredis après-midi, j'ai une permanence dans les quartiers, ça tourne.
02:30 Et on vient me voir pour des problèmes privés, comme pour des problèmes très importants,
02:34 comme pour me parler de la politique nationale.
02:37 Donc quand vous commencez à dire « c'est pas moi », ça agace.
02:41 Et pourtant, c'est vrai.
02:43 Parce qu'on va dire « mais pourquoi on vous a élu ? ».
02:45 Sauf qu'aujourd'hui, au fil du temps, en particulier quand vous parlez à des anciens,
02:48 les villes, avant, avaient tous les moyens.
02:50 Les impôts arrivaient chez elles.
02:51 Aujourd'hui, elles ne touchent plus rien.
02:54 Et les décisions se font autre part.
02:56 Et c'est tout le problème.
02:57 Aujourd'hui, quelques exemples pratiques.
03:00 Le bouclier.
03:01 Le bouclier énergétique.
03:04 L'année dernière, les particuliers l'ont touché.
03:06 Les gens ont mis du temps à comprendre que les villes ne le touchaient pas.
03:09 Plus 9 millions pour la ville que Donnay-sous-Bras.
03:12 Plus 9 millions sur l'addition.
03:14 L'État, l'année dernière, j'ai pris la date, le 25 décembre 2022, dit « ah,
03:18 monsieur Beshiza, votre ville a droit quand même à un petit bonus.
03:22 On va vous donner 1 million 34 000 euros pour compenser ».
03:26 Et j'ai reçu le 18 octobre 2023 le fait de dire « mais comme vous avez bien géré,
03:32 parce qu'on a fait des choix budgétaires, on vous reprend le million ».
03:36 - Donc finalement, vous vous retrouvez toujours avec 9 millions d'euros de surplus.
03:39 - Comment voulez-vous aujourd'hui rendre le service à la population ?
03:42 - Quant aux décisions, moi, quand je suis chez moi, que je gère mon budget,
03:47 parce que finalement, il faut dire, quand on gère une ville, on gère une famille.
03:51 - En fait, vous n'avez plus les moyens d'agir.
03:52 - On n'a plus les leviers, c'est-à-dire qu'on nous fait décider des choses sans nous donner l'argent.
03:58 Quand le président de la République régulièrement dit « je remonte les fonctionnaires »,
04:01 c'est très bien pour les fonctionnaires, mais encore faudrait-il qu'ils nous préviennent
04:05 peut-être un an plus tôt pour qu'on le prévoie budgétairement.
04:08 Ça n'est jamais le cas.
04:10 - C'est-à-dire qu'il y a trop d'annonces.
04:12 - « Donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure ».
04:14 C'est ce que fait l'État avec les maires.
04:16 - Et vous ne pouvez pas suivre derrière et vos administrés ont du mal à comprendre.
04:20 Bruno Béchisa, on pose la question ce matin aux auditeurs sur ce lien avec leur maire.
04:25 On va les écouter parce qu'ils nous appellent au 01 42 30 10 10.
04:28 - Oui, alors vraiment, n'attendez pas le dernier moment.
04:30 Il vous reste 10 minutes pour nous appeler, donc faites-le dès maintenant,
04:32 comme l'a fait Hassan Agrini, 01 42 30 10 10, pour nous parler de votre relation avec votre élu.
04:38 Hassan, bonjour.
04:39 - Bonjour.
04:40 - Comment ça se passe, vous, Agrini ?
04:42 - Ça se passe très bien pour l'instant, pourvu que ça dure.
04:46 Sauf qu'on est un peu bloqué par des fois, comme il a dit, monsieur le maire,
04:49 il y a un problème dans la haute sphère.
04:52 Notre maire fait tout son possible pour satisfaire les citoyens.
04:57 - Donc il fait le maximum, le maximum au quotidien.
05:01 Mais vous dites que le problème, ça vient de plus haut.
05:04 - Bien sûr, parce que comme il a dit le premier, elle a le premier maire.
05:08 - Bruno Béchisa, oui.
05:10 - Donc il y a ça aussi.
05:11 Alors c'est marrant aussi de vous dire qu'il y a certains maires qui se sont agressés.
05:15 C'est vraiment une catastrophe, parce que c'est d'attendre au symbole de la République.
05:20 Parce que pourquoi il y a un maire pour l'insulter ?
05:24 Pourquoi il y a un maire pour l'agresser ?
05:28 - Et ça, vous ne comprenez pas, Hassan.
05:30 Vous êtes très content, vous, de votre maire ? Vous le voyez souvent ?
05:33 - Souvent, très souvent.
05:34 Déjà, le 7-5 mars, on a un conseil de voisinage.
05:38 - D'accord.
05:40 - Donc vous allez rencontrer Philippe Riau, le maire de Grigny.
05:44 - Oui.
05:45 - Et vous saviez d'ailleurs qu'il avait été élu meilleur maire du monde il y a deux ans, Philippe Riau ?
05:49 - Bien sûr, madame.
05:51 Je le connais, je vois pas ce que...
05:53 Au moins, je vois une fois par mois.
05:55 - Merci, merci, Hassan, d'avoir appelé ce matin au 01-42-30-10-10.
06:00 Bruno Béchisa, on l'entend à travers le témoignage d'Hassan.
06:03 Vous, maire, vous êtes en contact avec les habitants.
06:07 On a coutume de dire que le maire est l'élu préféré des Français,
06:09 mais aussi celui qui est à portée de baffe.
06:12 Bruno Béchisa, vous en prenez, vous, quelque baffe ?
06:14 - Moi, je dis à portée d'engueulade.
06:16 - À portée d'engueulade, pas de baffe ?
06:18 - Dans un premier temps, bien expliqué aux auditeurs, il n'y a pas d'école de maire.
06:20 Voilà. C'est pas une profession.
06:22 Il n'y a pas d'école de maire. On vous apprend pas à être maire.
06:24 Il n'y a pas de faculté, il n'y a pas de diplôme.
06:26 À un moment donné, dans une vie d'homme ou de femme,
06:29 vous avez un engagement politique qui peut vous emmener à, effectivement,
06:33 exercer les responsabilités de premier magistrat de France.
06:37 Je vis dans ma ville. Je pense que c'est important.
06:40 Petite précision très importante, et pour moi, ça devrait même être obligatoire.
06:44 - Parce qu'il y a des maires qui n'habitent pas leur ville ?
06:46 - Le maire devrait avoir l'obligation. Non, ça n'est pas obligatoire.
06:48 La loi n'oblige pas.
06:50 Il faut avoir une adresse, mais vous avez certaines fois des subterfuges.
06:53 Effectivement, à partir du moment où...
06:55 - Ça existe en Ile-de-France ?
06:56 - Ça existe partout. Mais je ne balancerai pas.
06:58 - Il y a des maires qui habitent une autre commune et qui dirigent leur propre commune ?
07:01 - Bien évidemment, mais rien ne les oblige dans les faits.
07:04 Par contre, effectivement, moi, je vis dans ma ville.
07:07 Quand vous prenez une décision, j'ai cinq enfants, je les élève dans ma ville,
07:12 ils sont scolarisés dans ma ville, pour certains, ils se sont mariés dernièrement dans ma ville,
07:16 mon épouse vit dans ma ville, donc toutes les décisions que vous prenez,
07:20 mais finalement, tous les ordres que vous donnez aussi à vos agents,
07:22 qui eux-mêmes, bien souvent, sont lenéziens,
07:24 ils ne le prennent pas pour le "service public" avec un "S" majuscule,
07:28 ils ne le prennent pas pour Bruno Béchis, un de mes maires,
07:30 ils le prennent pour leur épouse, leur époux, leurs enfants, leurs voisins,
07:33 et c'est pas là pour toutes les décisions que vous prenez.
07:35 C'est pour ça que l'expression du code civil, qui pourtant date de Napoléon,
07:40 de la gestion en bon père de famille, même si ça fait vieillot,
07:44 c'est un peu ça, que ce soit en termes budgétaires, que ce soit en termes de décision,
07:48 à chaque fois, c'est cette proximité qu'ils caractérisent.
07:52 - Mais vous parliez de...
07:53 - De portée d'engueulade aussi.
07:54 - De portée d'engueulade, mais vous...
07:55 - C'est la contrepartie.
07:56 - Vous nous disiez aussi qu'il n'y a pas d'école de maires.
07:59 Selon vous, il faudrait une école de maires ?
08:01 - Non.
08:02 - Parce que c'est un métier difficile, on l'entend,
08:04 c'est ce qui ressort aujourd'hui à ce congrès des maires,
08:07 une fatigue républicaine, voilà les mots qui sont employés,
08:11 une charge trop lourde, disent certains maires,
08:14 et ce chiffre, qui est quand même révélateur,
08:16 450 maires qui jettent l'éponge chaque année.
08:20 Alors, on vous entend ce matin, vous avez l'air d'être en forme ?
08:22 Vous n'avez pas l'air fatigué ? Vous tenez le coup ?
08:25 Comment vous faites pour garder la foi ?
08:28 - Je vous ai donné pour avoir la solution à partir du moment où.
08:31 C'est la ville où vous vivez, où vous êtes enraciné.
08:37 Bien sûr que vous donnez de votre personne,
08:39 mais revenir sur la solution qui serait une école, encore moins,
08:42 parce que finalement, on viendrait des énarques nous aussi.
08:44 Or, le mal avec un M majuscule vient aujourd'hui
08:47 de cette administration avec un A majuscule,
08:49 qui gère tout, qui contredit les ministres,
08:53 et qui n'aide pas les élus de proximité.
08:56 Le terme qu'utilise David Lissnard, le président de l'AMF,
09:00 maire de Cannes, de délitement régalien, je trouvais juste.
09:04 C'est à partir du moment où il y a une perte d'autorité,
09:07 générale, état, locale, donc effectivement,
09:11 il n'y a plus de respect le mot qu'utilisent les gosses.
09:14 - Respect de l'autorité. - Respect.
09:16 Mais avant de respecter Bruno Béchis à maire,
09:19 respecte l'homme que je suis, respecte le papa que je suis.
09:22 - Ça veut dire que vous imputez les incivilités,
09:25 les agressions qui sont en hausse, c'est la responsabilité de l'État ?
09:30 - L'État est en partie fautive, à partir du moment où,
09:34 régulièrement, elle déjuge les maires, exemple budgétairement.
09:38 Moi, j'ai cumulé exercices complètement fictifs,
09:41 mathématiquement parlant, mais qui illustrent.
09:43 Si je regarde depuis 2014, quand j'ai été élu,
09:47 toutes les subventions qu'a enlevées l'État à mon budget municipal,
09:52 j'arrive, soyez bien assises, à 150 millions.
09:56 Comment voulez-vous faire du prévisionnel ?
09:59 Moi, aujourd'hui, pour simplement, vous savez, les trous dans la rue,
10:01 les nids de poules, c'est 5 millions par an d'entretien.
10:04 On ne peut pas, tous les ans, refaire toutes les rues.
10:07 Par contre, je peux expliquer à mon voisin de dire
10:10 « ta rue, ce n'est pas cette année, mais c'est dans deux ans ».
10:12 Comment voulez-vous faire du prévisionnel
10:14 quand vous n'avez plus les outils de savoir ce que vous aurez,
10:18 parce que l'État change tout le temps de règles ?
10:22 Bruno Bechisa, il y a une question taboue aussi
10:26 qui va être soulevée à ce congrès des maires de France,
10:29 c'est le sujet du salaire, le salaire de maire.
10:32 Déjà, vous, en tant que maire d'une ville de 93 000 habitants,
10:35 vous touchez combien ?
10:36 Alors, net, sur mon compte bancaire, arrive 3 422 euros net.
10:42 Alors là encore, si on veut vraiment…
10:44 Pour un job à plein temps ?
10:45 Pour un job à plein temps.
10:46 Moi, je pense qu'effectivement, c'est toujours…
10:48 Est-ce qu'il faut augmenter ce salaire ?
10:50 Là aussi, ça va être la tarte à la crème.
10:52 Est-ce que vous me donnez 30 secondes ?
10:54 Moi, avant d'être maire, j'étais sous-préfet.
10:57 J'avais donc un salaire de haut fonctionnaire.
11:00 Donc, quand vous arrivez maire avec 3 400 euros,
11:02 vous avez perdu de l'argent.
11:03 Et pourtant, c'est beaucoup,
11:04 parce que ma maman gagne 700 euros par mois.
11:06 Donc, il y a toujours ce problème
11:08 quand vous êtes à la tête de ville populaire,
11:10 où, bien évidemment, plus de 2 000 agents,
11:12 90 000 habitants,
11:14 je préside un territoire de 350 000 habitants,
11:17 dans le privé, on va me dire « mais c'est dérisoire ».
11:19 Et pourtant, par rapport aux populations
11:21 qui habitent sur notre territoire,
11:22 c'est quelque chose.
11:23 Donc, on ne peut pas dire.
11:24 Ils s'en mettent plein les poches.
11:26 C'est rien.
11:27 C'est un discours qui revient, ça aussi.
11:28 Après, là où l'État, j'espère, ne va pas mentir,
11:32 c'est que bien souvent, les maires ne sont pas que maires.
11:34 Donc, ils vont cumuler des indemnités.
11:39 Et là où il ne faut pas mentir,
11:41 c'est qu'il y a ce qu'on appelle l'écrètement.
11:43 – Mais vous n'avez pas répondu à ma question.
11:44 Est-ce qu'il faut augmenter le salaire des maires ?
11:46 – Je veux vous répondre.
11:47 Ça ne sert à rien de dire « on augmente le salaire des maires »
11:50 si l'écrètement reste le même,
11:52 parce que ça fait que je toucherai plus en tant que maire,
11:54 mais je toucherai moins en tant que président du territoire.
11:56 Parce qu'à un moment donné,
11:58 il y a une somme maximum qui est de 6 500 nets, je crois,
12:01 vous ne pouvez pas,
12:03 quels que soient les organismes que vous dirigez,
12:05 vous ne pouvez pas toucher plus.
12:07 – Moi, j'ai quand même une question à vous poser.
12:09 Parce qu'on entend des maires qui jettent l'éponge,
12:11 on entend des salaires pas très élevés devant les maires.
12:14 Est-ce qu'il ne va pas y avoir au bout d'un moment une crise des vocations ?
12:17 Est-ce que les jeunes, finalement,
12:18 ne vont pas aller s'embringuer dans la mairie
12:20 si on se rend compte que finalement, on n'est pas si heureux en tant que maire ?
12:23 – C'est effectivement soit moins de vocation,
12:27 soit effectivement des profils,
12:29 je vais être méchant un peu plus médiocre.
12:31 Parce qu'avant, ça pouvait attirer des hauts potentiels
12:34 qui vont dire que ça ne vaut plus la peine.
12:36 Parce qu'en plus, je ne peux plus avoir un cursus
12:38 comme avant, j'étais maire, conseiller, ministre en même temps.
12:41 – Vous êtes en train de nous dire que le niveau des maires
12:43 est en train de baisser ?
12:45 – Le risque, à partir du moment où vous avez une profession,
12:47 vous vous dites "je m'en prends plein la gueule, je ne touche rien,
12:50 pénalement, c'est très risqué, un arbre tombe, je suis mis en examen,
12:54 mon dealer ne va jamais en taule, mais moi en tant que maire,
12:56 je vais rentrer en taule".
12:57 Effectivement, vous pouvez avoir un peu moins d'attractivité de la fonction.
13:01 – Bruno Bechisa, dernière question,
13:04 Emmanuel Macron ne viendra pas au congrès des maires,
13:07 il est retenu, il a une visio avec le G20,
13:10 mais il convie les maires, 1000 maires à l'Elysée demain soir.
13:13 Déjà, est-ce que vous y serez ?
13:14 – J'y serai.
13:15 – Et qu'est-ce que vous allez lui demander ?
13:17 – J'y serai parce qu'effectivement, on ne peut pas critiquer
13:21 le manque de régalien si on ne respecte pas le régalien.
13:24 Et puis, comme j'ai été syndicaliste, il faut être autour de la table
13:28 pour pouvoir critiquer.
13:29 Donc si j'ai la chance de le croiser, parce que c'est une grande messe,
13:31 ce n'est pas un petit échange amical, on va être noyé dans la masse,
13:35 bien évidemment, tout ce que je vous dis là, il faut le dire,
13:38 c'est arrêtez que votre administration fasse du zigzag,
13:41 arrêtez de décrédibiliser la parole publique.
13:44 On nous dit "vers un jour, c'est orange le lendemain"
13:47 et plus personne ne croit rien, et c'est nous qui sommes porteurs
13:50 de la parole de l'État.
13:51 Combien de fois on nous a fait mentir sur l'arrivée des gares ?
13:54 A chaque fois, on croit un Premier ministre, un Président,
13:57 deux ans plus tard, on vient de voir en dire "ah mais en fait,
13:59 on s'est trompé, ce n'était pas ça pour la population".
14:01 Quel fautif le maire !
14:02 – Et c'est vous donc qui êtes à portée d'engueulade, Bruno Béchisa,
14:05 merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin,
14:08 on vous laisse rejoindre le congrès des maires Portes de Versailles.
14:11 – Merci.

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