À Besançon, une affaire de viols commis par trois frères depuis les années 1970 relancée

Sud Radio

Avec Martine Brousse, Fondatrice et Présidente de la Voix de l'Enfant, va se constituer partie civile dans le procès du troisième frère mis en examen  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##C_EST_A_LA_UNE-2023-11-20##

Transcript

00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.

00:04 Il est 7h12, c'est à la une.

00:06 Trois frères qui ont plus de 70 ans auraient abusé d'enfants gardés par leur femme,

00:11 toute assistante maternelle.

00:14 Alors les trois hommes sont aujourd'hui âgés de 78 ans, 76 ans et 70 ans.

00:19 C'est une affaire relancée 50 ans après les premiers faits.

00:23 Il faut savoir que dans cette histoire, le premier frère avait été condamné à 5 ans

00:27 de prison en 2021.

00:29 Le deuxième frère s'en est sorti grâce à la prescription, mais le troisième vient

00:34 d'être mis en examen pour agression sexuelle.

00:36 Nous sommes avec Martine Brousse, que l'on connaît bien, fondatrice et présidente de

00:39 La Voix de l'Enfant, qui veut se constituer partie civile dans ce procès du troisième

00:44 frère.

00:45 Bonjour.

00:46 - Bonjour à vous et vos auditeurs.

00:47 - Pourquoi vous voulez vous constituer partie civile dans ce procès ?

00:51 - La Voix de l'Enfant se constitue en général partie civile dans les procès où il semble

00:56 qu'il y ait un certain nombre de dysfonctionnements.

00:59 Et ce, après d'essayer de pallier à ces dysfonctionnements-là, trois frères, mariés

01:06 à trois assistantes maternelles, peu de questions, avec en plus un fils qui a témoigné, qui

01:15 a fait des révélations, une condamnation.

01:18 Quel contrôle y a-t-il eu ? Quel rôle ont joué les femmes ? Je crois qu'il y a toutes

01:23 ces questions qui se posent et puis je pense qu'il faut avant tout penser aux victimes

01:27 et faire en sorte qu'il y ait un lieu où leurs paroles puissent être recueillies.

01:33 - Oui, c'est ça.

01:34 Est-ce que l'on sait combien de victimes il y a eu par ces trois frères ou de victimes

01:41 potentielles ?

01:42 - Non, on ne sait absolument pas et c'est ça qui va être très important.

01:47 Le procureur a lancé un appel pour que les victimes parlent.

01:50 La Voix de l'Enfant a proposé qu'exceptionnellement il y ait peut-être un numéro au tribunal

01:57 où les victimes puissent appeler pour révéler.

02:00 Ce n'est pas évident, sinon leur rappeler qu'elles peuvent appeler le 119, le 119, 24

02:06 heures sur 24, 7 jours sur 7, mais ça va être très difficile pour elles de parler.

02:11 Ce sont des adultes aujourd'hui, comment révéler, si elles ne l'ont pas déjà fait,

02:15 qu'on a été victime une partie de son enfance ?

02:18 Donc ça va être une écoute, un accompagnement, une prise en charge.

02:22 - Oui, c'est ça.

02:23 Alors ça se passe du côté de Besançon, c'est le procureur de la ville, dans cette

02:28 région.

02:29 - Dans le Doubs, oui.

02:30 - Oui, dans le Doubs, il y a eu cette histoire.

02:31 Alors il y aurait eu plusieurs victimes qui auraient témoigné tout de même contre le

02:34 deuxième frère, mais les faits étaient prescrits.

02:38 Est-ce que vous voudriez que la loi change pour de tels faits sur des enfants ?

02:44 - Alors, il faut savoir, on ne connaît pas les faits.

02:47 Parce qu'il faut quand même savoir que la loi a évolué ces dernières années et permet

02:54 de déposer plainte juste 30 ans après les faits.

02:58 Donc ça veut dire 48 ans.

03:01 Après, il faut des preuves.

03:03 Donc nous ne sommes pas pour l'imprescriptibilité, d'autant plus qu'il nous paraît important

03:08 de ne pas banaliser cette notion d'imprescriptibilité qui est pour les crimes de guerre, les crimes

03:14 contre l'humanité, aussi odieux, aussi douloureux que puissent être ces violences sexuelles,

03:20 ces situations d'inceste.

03:22 Je pense qu'il faut vraiment qu'on reste et qu'on applique la loi.

03:27 Il faut savoir que si ce sont des délits, c'est sans doute prescrit.

03:30 Par contre, si ce sont des crimes, c'est jusqu'à 48 ans.

03:34 Et puis, la dernière loi a permis de faire aussi qu'il y ait une prescription glissante.

03:40 Donc on va essayer de voir, c'est pour ça que c'est important de se constituer partie

03:44 civile, parce que si, enfants, des victimes aujourd'hui adultes ont dépassé les 48

03:50 ans, faire en sorte que, ce qui est important, c'est que les personnes soient reconnues victimes.

03:56 Regardez ce qui s'est passé avec la commission Sauvets sur l'église.

04:00 Il y a énormément d'affaires qui étaient prescrites.

04:03 Or, les personnes ont été reconnues victimes et sont indemnisées.

04:07 - Merci beaucoup Martine Brodeur, le procès est prévu quand ?

04:11 - Oh, il n'y aura pas de procès.

04:14 Je pense qu'on peut se redonner rendez-vous dans 3 ans.

04:17 - Ah oui, d'accord.

04:18 Mais en l'occurrence, les trois frères sont âgés de 78, 76 et 70 ans.

04:24 Je rappelle qu'un appel à témoins a été lancé par le procureur de la République

04:29 de Besançon, justement pour retrouver des victimes d'agressions sexuelles commises par

04:33 l'un des frères.

04:34 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.

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