Carine Mantoulan, directrice de l'association INPACTS 31
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00:00 Merci de votre fidélité, merci d'avoir choisi France Bleu et France 3 Occitanie. Nous sommes le mardi 14 novembre, vous commencez la journée avec nous
00:06 8h15, cet après-midi Emmanuel Macron dévoilera un plan d'action 2023-2027
00:11 pour l'autisme après avoir repoussé sa présentation plusieurs fois. On en parle ce matin avec la directrice de l'association
00:17 Impact 31, Clémence Fuleda. Oui bonjour Karine Montoulan
00:20 Merci d'être avec nous ce matin, vous êtes psychologue de formation, votre association
00:25 qui est à Toulouse-Lardenne propose une éducation et des soins spécialisés pour les adultes comme pour les enfants.
00:30 Qu'attendez-vous de ce plan national autisme qui prévoit d'aller pour les cinq prochaines années ?
00:36 Alors ce qu'on attend tous dans la profession c'est surtout pouvoir soutenir les professionnels du terrain par de la formation.
00:46 Il est vrai qu'on parle beaucoup d'inclusion et c'est
00:50 absolument ce qu'il faut pour ces enfants et ces adultes dans la société mais elle reste compliquée aujourd'hui
00:56 parce que les professionnels de l'éducation nationale
01:00 et professionnels au niveau des différents travails que peuvent faire ces personnes ne sont pas formés et donc se sentent
01:08 mauvais dans l'accompagnement et personne n'a envie de se sentir mauvais. Ils se sentent mauvais ou ils le sont ?
01:14 Non bien sûr que non, plein de
01:19 professionnels sont plein de bonne volonté mais quand ça fonctionne pas parce que vous avez pas les codes parce que vous avez pas
01:24 la façon de faire vous êtes complètement découragé. Il faut des signaux forts de
01:30 formation pour pouvoir donner confiance à
01:33 tout le monde pour que tout le monde puisse trouver sa place. On le sait que c'est possible, c'est le cas dans différents pays.
01:39 Il n'y a pas de raison que ça ne soit pas en France. Parce que vous très concrètement avec votre association
01:43 vous voyez par exemple des enfants qui galèrent en classe
01:47 et qui ne sont pas forcément bien accompagnés malgré la bonne volonté du personnel enseignant.
01:52 Oui et puis on retrouve des discours qui n'avaient plus comme
01:58 "qu'est ce qu'il fait là, c'est pas sa place" donc le discours qui vient
02:04 d'en haut est quand même extrêmement important. C'est vrai que
02:07 M. Papandé avait pu dire des choses qui ont été modifiées après mais comme
02:13 il faut aussi reconnaître que tous les enfants ne peuvent pas être en milieu ordinaire.
02:17 Je pense que c'est pas exactement ce qu'il voulait dire mais il n'empêche que des phrases comme ça, des phrases choc pour le milieu,
02:23 des phrases choc pour les familles qui se sont battues pendant des années.
02:27 Et ça c'est pas ce qu'on veut entendre. On veut entendre une unité, on veut entendre une société qui s'effronte
02:32 avec tout ce qu'on vit actuellement. C'est vrai que au niveau scolaire il y a beaucoup de choses à porter et c'est pour ça que les enseignants
02:39 ont besoin d'aide.
02:41 Personne ne leur jette la pierre. Les choses sont pas simples mais il faut aujourd'hui qu'ils soient accompagnés
02:47 pour pouvoir accueillir la différence quelle qu'elle soit. - Est-ce qu'il y a déjà des choses quand même on imagine qui se font notamment
02:53 à Toulouse, qu'à Rue de Montoulon ?
02:55 - Oui bien sûr il y a plusieurs dispositifs qui ont été mis en place,
02:59 qui peuvent soutenir mais les parents sont un peu perdus, les enseignants sont un petit peu perdus sur
03:08 qui on peut appeler, comment on peut les appeler, le travail collaboratif entre le Médicaux Social et
03:14 l'école est pas encore très simple même si aujourd'hui on a un rectorat qui est vraiment pour tout ça mais
03:21 comment on le fait ? Ça reste encore
03:24 chacun y va de sa bonne volonté et on est encore dans du bricolage.
03:29 Aujourd'hui il faut quelque chose de clair pour tout le monde parce que si jamais on est dans des espaces
03:37 urbains où les informations ne sont pas claires, je ne sais même pas comment
03:42 ces enfants peuvent être correctement accueillis. - Il faut de la formation, il faut des sous aussi on imagine, vous espérez qu'Emmanuel Macron
03:50 annonce des financements ?
03:53 - Des financements bien réfléchis. L'argent n'est pas toujours
03:58 ce qui fait des miracles, si jamais il est
04:02 là où il faut pas être. - Parce que vous concrètement dans votre association vous avez les moyens de fonctionner correctement aujourd'hui ou pas du tout ?
04:08 - Nous on a deux structures, on a une structure avec un financement de 30 places pour lesquelles
04:15 on peut fonctionner et puis on a une structure associative où il y a 87 personnes
04:20 sans financement public avec plus de 400 personnes à l'usine. On a des demandes pour faire des évaluations
04:27 auxquelles on ne peut pas répondre tellement il y en a et tellement on est surchargé par le quotidien.
04:32 C'est pas facile, actuellement c'est encore plus compliqué par les conjectures
04:38 actuelles, par les besoins qui sont un peu partout d'intervenir.
04:42 - Donc forcément besoin de moyens. Est-ce qu'on peut quand même dire aux parents qui nous écoutent ce matin
04:47 qui ont peut-être des enfants avec des troubles autistiques
04:49 qu'ils peuvent vous contacter à un Pacte 31, peut-être vous pouvez les aiguiller ce matin ?
04:55 - Oui, en tout cas toutes les familles qui sont en difficulté il faut absolument qu'ils appellent le CRA,
05:01 le centre ressources autisme, pour pouvoir être aiguillé, soit sur de l'accompagnement, soit sur de l'évaluation.
05:06 Le centre ressources autisme c'est son travail de pouvoir accompagner les familles, il y a du vaccin, de social psychologue,
05:13 donc il faut pas qu'ils évitent à appeler.
05:15 - Et on mettra le lien et le numéro bien sûr sur francebleu.fr et l'appli ici et tous nos réseaux sociaux.
05:23 On écoutera aussi attentivement ce que va dire Emmanuel Macron à 15h cet après-midi pour ce plan autisme.
05:28 Merci beaucoup à vous Karine Mantoulon, directrice de l'association Impact 31.