00:00 Oui, c'est un peu mélangé, un peu de tout.
00:02 C'est sûr qu'on est impatients d'y être,
00:05 mais quand même, je suis content qu'il nous reste quand même
00:08 encore entre 7 et 8 mois de préparation, parce que le Joueur de Paris
00:12 s'annonce comme une compétition de référence, pas au terme des résultats,
00:17 mais au terme de représentation.
00:19 Et on a envie de faire le maximum possible pour gagner une médaille de Paris.
00:25 Tu parles de représentation.
00:26 Tu te rends compte qu'il y a de plus en plus une pop-off mania en France.
00:29 J'ai vu récemment des très beaux articles dans l'équipe, dans le Parisien,
00:32 un petit peu partout.
00:33 Maintenant, on s'intéresse de plus en plus à tes deux fils et même à toute la famille.
00:36 D'ailleurs, oui, je suis très content que les gens s'intéressent.
00:40 Les médias sont aussi avec nous.
00:43 On a le soutien de le maire de Fos-sur-Mer.
00:46 On a le soutien du département, de la région, de la FED.
00:49 Donc, on se sent bien épaulés pour affronter cette grande épreuve.
00:55 Et en plus, ça fait parler du badminton.
00:58 C'est bien parce que quand il y a des histoires, c'est vrai que les médias raffolent de ça.
01:02 Là, il y a deux frères qui sont à la fois ensemble et en concurrence.
01:06 Donc, ça fait encore plus parler de ce sport.
01:08 Oui, exactement.
01:09 Ça, c'est notre but depuis des années de voir les deux frères
01:13 arriver sur la dernière ligne droite et essayer de les faire qualifier les deux.
01:19 C'est notre but.
01:20 Soit un simple à tous les deux, soit un double.
01:22 Donc, c'est une tâche qui est très, très dure vis-à-vis de la concurrence.
01:26 Aujourd'hui, qu'il est repris après le Covid.
01:30 Après le Covid, c'était en concurrence un peu à l'avogue
01:34 parce qu'on ne connaissait pas tout à fait les nouvelles, l'espoir de badminton en Asie.
01:38 Mais là, aujourd'hui, la concurrence est vraiment présente et c'est devenu plus dur.
01:43 Mais au dernier résultat, depuis
01:46 mois de mai, on a fait cinq tournois en Asie.
01:49 Là, on est en train de finir quatre tournois en Europe.
01:52 On justifie notre place parmi les top 20 mondiales.
01:56 Là, il reste à grimper encore dix places dans le classement pour se qualifier.
02:00 C'est vrai que c'est impressionnant, le nombre de tournois enchaînés
02:03 ces dernières semaines avec des super résultats.
02:06 Franchement, en simple, que ce soit Tommy ou Christo, ils ont fait des perfs
02:10 et ils montrent de plus en plus qu'ils sont dans le meilleur du bad.
02:14 Oui, exactement.
02:15 Et ce dernier tournoi, le week-end dernier à Saarbrücken, en Allemagne.
02:18 Si, mettons, le petit Christo avait gagné sa carte finale,
02:24 il devait rencontrer son père en demi-finale.
02:27 Donc c'était encore plus de tension, c'est sûr, mais c'est en tension
02:30 qui reste sur le terrain, en dehors du terrain.
02:32 C'est deux joueurs qui s'entraînent ensemble pour aller au jeu ensemble.
02:35 Tu parles de confrontation entre les deux.
02:38 Ça arrive maintenant de plus en plus.
02:39 On l'a vu notamment au Championnat de France.
02:41 Tu as toujours dit que toi, en tant que père et coach, dans des cas comme ça,
02:45 tu regardes, tu restes dans les tribunes et tu profites.
02:47 Exactement. Je profite du spectacle pour chaque fois, parce que chaque fois,
02:50 c'est un spectacle, même tous les jours à la salle d'entraînement.
02:52 Quand ils se jouent tous les deux, c'est tous les jours
02:54 en confrontation pour le meilleur qui gagne.
02:58 Ils ne se font pas de cadeaux, en tout cas.
03:01 Sur quoi ça va se jouer maintenant, la qualification ?
03:03 On est dans la dernière ligne droite.
03:05 Il faut de bons résultats encore ou ça dépend aussi des adversaires ?
03:10 C'est la dernière ligne droite, on a l'indulte là,
03:15 parce que là, on va partir en Chine dans dix jours.
03:18 Puis après, on a un gros cycle de préparation jusqu'au début de janvier.
03:23 On va chaîner avec quatre tournois en Asie, plus encore cinq tournois en Europe.
03:26 Donc il reste à peu près entre 10 et 12 tournois,
03:29 plus Championnat d'Europe, qui est le dernier tournoi pour se qualifier.
03:32 Donc on a à peu près deux temps pour rectifier les résultats après janvier.
03:40 Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, dans le top 20 mondial,
03:44 la concurrence est tellement grande, sachant que tous les autres
03:49 tournois en Asie, tout le monde y va.
03:51 Et pour nous, c'est de plus en plus dur de faire tous les tournois,
03:53 parce qu'au terme de financement, au terme de ressources humaines
03:57 et capacités de résister, c'est compliqué.
04:00 Parce qu'on est en concurrence avec des joueurs qui font tous les tournois un peu partout.
04:04 Et nous, on essaie de faire un programme de compétition adapté à nos capacités.
04:10 En tant que père et coach, est-ce que tu imagines déjà ce que tu te mets à rêver
04:15 de ces JO, de cette cérémonie d'ouverture où ils vont déchiller,
04:18 où tu ne veux surtout pas te projeter et pour l'instant, tu vis au jour le jour ?
04:21 Oui, des fois, ça m'arrive de penser à ça, mais je reste calme
04:26 parce que la route est encore longue.
04:28 Je préfère m'abstenir de cette sensation pour l'instant
04:31 et rester concentré sur les entraînements de tous les jours,
04:34 parce que c'est ça la clé.
04:35 Les efforts qu'on fait tous les jours, tous les jours, il faut être à 100%
04:38 pour qu'on arrive à dans six mois, on arrive à tous
04:42 représenter la ville, représenter le pays, le plus grand tournoi du monde.