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  • 10/11/2023
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




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Transcription
00:00 *Bruits de tirs*
00:20 Merci Périne d'être avec nous, porte-parole de Femmes de Force de l'Ordre en Colère.
00:26 Est-ce que le policier a eu raison ? Oui, oui, oui, oui, oui, oui, Gilles Verdez, oui.
00:32 Ah oui, il est insulté en opération, insulté, harcelé, obligé de fuir.
00:38 Heureusement qu'il a un sang-froid extraordinaire de tirer en l'air.
00:40 S'il ne sort pas son arme en tirant en l'air, je le précise, mais je ne sais pas dans quel état il serait.
00:46 Et donc, est-ce que Jean-Luc Mélenchon va te dire "il n'aurait pas dû" ?
00:50 Comment tu fais ?
00:51 Je ne suis pas le porte-parole de Mélenchon et s'il dit ça...
00:53 Dans l'émission un peu, si il le prend.
00:55 Pas du tout, pas du tout.
00:56 Il veut les désarmer.
00:57 Non mais sérieux, alors, donc alors...
00:59 Je ne suis pas le...
01:00 Non mais donc c'est Jean-Luc Mélenchon qui est au pouvoir, donc là le policier a rien dit.
01:03 C'est vrai qu'il y a des désarmés.
01:04 Prends, prends les gars !
01:05 Mais je ne suis pas le porte-parole de Mélenchon.
01:06 Avec le doigt !
01:07 Avec le doigt !
01:08 Moi je respecte le travail des policiers, là ils ont très bien fait leur travail,
01:11 parce qu'en plus ils ont eu le courage de poursuivre après.
01:13 Donc là, tu n'adhères pas à cette idée de Jean-Luc Mélenchon ?
01:15 Mais non ! Mais je ne suis pas le porte-parole de Mélenchon.
01:17 Je n'ai jamais adhéré à LFI, je n'ai même pas voté pour lui à la dernière élection.
01:21 Tu allais peut-être voter pour lui à la prochaine.
01:22 Il n'y a personne à gauche, il est de gauche.
01:23 S'il est le candidat unique de la gauche, je préférerais que ce soit Ségolène Royal.
01:27 On va la pousser.
01:28 Voilà.
01:29 Si c'est Jean-Luc Mélenchon le candidat unique de la gauche, je vote pour...
01:31 On aime bien taquiner.
01:33 Mais je n'ai pas de problème, j'ai toujours été transparent.
01:35 Et donc il veut désarmer les policiers, tu te rends compte Jean-Luc Mélenchon ?
01:37 Non mais là il dit n'importe quoi à les policiers.
01:40 C'est pour protéger les citoyens et lui il prend les policiers pour des agresseurs.
01:43 Donc il a tort. Il a tort ! Voilà.
01:46 Surtout que là s'il n'avait pas fait ça, on ne sait pas ce qui se serait passé après.
01:49 Comme dans toutes les cités à Marseille, pour les policiers en général, c'est des souricières.
01:55 Ils ne sont pas certains de pouvoir...
01:57 Surtout ça.
01:58 Et là le fait d'avoir tiré en l'air a permis une dispersion et ça lui a permis de revenir
02:02 et ça leur a permis d'interpeller et de saisir 30 kilos je crois de cannabis.
02:07 Qu'est-ce que vous en pensez vous ?
02:10 Chapeau bas les policiers, chapeau bas.
02:12 Déjà pour rentrer dans la cité là, où on a eu une vue aérienne, c'était un état dans l'état.
02:18 Évidemment les jeunes de cette cité la connaissent parfaitement.
02:21 La police aussi y va tellement de fois qu'il faut les avoir bien accrochés pour aller dans cette cité.
02:29 Et effectivement il fait preuve d'un sang-froid.
02:31 Il tire en l'air.
02:32 On voit d'ailleurs le jeune qui avait été arrêté, il est menotté dans le dos, qui s'enfuit avec ses amis.
02:39 Donc évidemment qu'il a bien fait de sortir son arme parce que je crois qu'aujourd'hui il serait dans un état grave,
02:45 voire décédé parce que c'est une meute qu'il y a autour.
02:48 Il se chauffe, ça hurle.
02:51 Donc je crois qu'il a sauvé sa vie et celle de ses collègues.
02:54 Donc chapeau bas.
02:55 Périne, vous êtes femme de policier.
02:59 C'est dangereux aujourd'hui d'être fille ?
03:01 Oui évidemment c'est dangereux d'être policier de base parce qu'il y a le risque qu'il n'airont au métier.
03:06 Mais maintenant il y a aussi cette forme de haine de l'uniforme, cette forme de haine qui en découle sur les familles.
03:13 Et là, ces images-là, ce sont des images qui sont malheureusement trop communes, trop courantes.
03:18 Moi je suis compagne de policier dans la BAC.
03:21 Donc j'ai un BACU à la maison, c'est son travail.
03:24 Aller chercher ce genre d'individus qui sont donc des dealers, des personnes qui sont impliquées dans du trafic de stupéfiants,
03:31 d'aller les chercher dans des cités qu'ils connaissent.
03:33 Parce que quand on entend des hommes politiques ou des personnalités dire que les policiers ne connaissent pas les cités ou qu'ils n'y rentrent pas, c'est faux.
03:40 Ce sont justement ces policiers-là, acculés par des dizaines d'individus.
03:44 On entend d'ailleurs sur cette vidéo, on entend "crever les", on entend "tuer les", "crever les".
03:50 Donc l'objectif c'est de se faire du flic, c'est de les tuer.
03:52 Je tiens juste à rappeler qu'il y a quelques années, on s'était déjà rencontrés sur ce plateau
03:57 pour parler d'un policier qui s'appelle Éric Masson.
04:00 Éric Masson a été tué en faisant un simple contrôle de police le 5 mai 2021.
04:06 Ce père de famille s'est fait tuer juste pour faire son travail.
04:11 Aujourd'hui, qu'est-ce qui s'est passé ?
04:12 En fait, ce sont des individus qui n'en ont rien à faire de l'être humain qu'il y a sous l'uniforme,
04:17 qui juste pour aller sauver 3 kilos de stupéfiants, ils ont risqué non seulement leur propre vie,
04:23 mais en plus de ça, ils n'ont pas hésité à aller taper des policiers.
04:27 Puisque là, deux policiers sont blessés.
04:30 Comment ça gagne un policier de la BAC ?
04:33 Ça gagne 2000 euros.
04:35 C'est ce qu'on appelle les semi-gards de la République.
04:38 C'est le rempart de la sécurité.
04:41 Je vois plein de policiers de BAC qui me disent "franchement, pour ce qu'on est payé,
04:48 parfois on se dit, est-ce qu'il ne faut pas qu'on laisse couler ?".
04:51 Et bon, ils y vont quand même.
04:53 La question n'est pas pécuniaire. La question c'est la vocation d'être au service du concitoyen,
04:58 c'est la vocation d'être là à protéger et servir la population.
05:03 Votre compagnon vous a déjà dit "je vais arrêter un jour" ou pas du tout ?
05:06 Oui, ça a déjà été évoqué, mais ce ne sera jamais le cas et ce n'est pas dans le projet.
05:12 En fait, on fait un métier comme ça par vocation, par envie et par résultat derrière.
05:19 C'est tellement "beau" d'avoir une victime qui vient vous remercier parce que vous l'avez aidée,
05:25 parce que vous avez pu arrêter un délinquant.
05:29 On parlait tout à l'heure des squatteurs, mais c'est un peu la même idée.
05:32 Quand il enfile son uniforme, est-ce que vous sentez que c'est sa dernière cible ?
05:37 Évidemment, ce sont des cibles. Ce sont des cibles et encore plus dans le climat actuel.
05:42 On sait qu'Al Qaïda avait fait des derniers appels en nous disant que les policiers et les militaires suédois et français
05:51 étaient visés par des attaques terroristes. On sait qu'on démantèle des attentats quasiment tous les jours.
05:58 On sait qu'on a une haine anti-flic grandissante, que nos photographies de famille sont placardées
06:04 dans les halls d'immeubles de ce genre de cités.
06:06 On sait qu'aujourd'hui, être policier, c'est avoir une cible dans le dos,
06:10 à tel point qu'aujourd'hui, l'administration nous demande de déménager pour être le plus loin de notre lieu de travail.
06:16 L'image est importante d'avoir une cible dans le dos.
06:19 Parce que le problème des policiers, tant qu'ils ont affaire à la crapulocratie qui est en phase 2,
06:24 c'est-à-dire qu'ils ont l'habitude, c'est leur métier, même si ces jeunes gens dans le trafic de stups,
06:29 ils sont de plus en plus violents, de plus en plus équipés, de plus en plus armés et d'armes lourdes,
06:33 et qu'ils n'hésitent plus à les utiliser.
06:35 D'ailleurs, il y a quelques mois, dans la cité de la Busserine,
06:38 les policiers avaient été mis en joue par les trafiquants de drogue à la calache.
06:42 D'ailleurs, eux, ils ont des calaches, et puis le policier, il a un 9mm.
06:46 – Et à côté de ça, on leur demande de ne pas les utiliser.
06:49 – Mais le souci, c'est que derrière eux, il y a une hiérarchie qui ne les soutient plus.
06:52 Là, il a sorti son arme, ce policier va devoir faire des tonnes de comptes rendus,
06:57 de remplir des papiers.
07:00 Il y a aussi une presse qui ne manque pas de les critiquer.
07:03 Il y a de certaines politiques, vous parliez de Mélenchon tout à l'heure,
07:09 qui n'est pas avare, je ne sais pas pourquoi, le hasard,
07:13 qui n'est pas avare de critiques envers la police et des critiques extrêmement violentes.
07:17 Donc il y a un climat général qui fait que le policier a effectivement une cible
07:21 sur son front et non sur son dos.
07:23 – J'ai une question à vous poser, Péry.
07:25 Votre compagnon, quand il entend les propos de Jean-Luc Mélenchon,
07:29 est-ce qu'il devient fou devant son écran ?
07:32 – Fou, non.
07:34 La problématique, il faut savoir que M. Mélenchon,
07:38 comme la majorité des hommes politiques, est protégé.
07:41 M. Mélenchon ne veut absolument pas que les policiers qui font sa protection soient vus.
07:46 – C'est ça.
07:47 – M. Mélenchon méconnaît un petit peu la réalité de ce terrain-là,
07:52 qu'il ne vit pas en cité, qu'il n'a jamais patrouillé avec des policiers de la BAC
07:57 qu'il veut démanteler.
07:58 Ces méchants policiers de la BAC qui interviennent tous les jours
08:00 pour aller sauver des femmes victimes de violences policières.
08:02 – Mais quand vous entendez Jean-Luc Mélenchon qui dit qu'il veut désarmer la police,
08:04 il dit quoi votre… ?
08:05 – Mais c'est irrationnel, c'est irrationnel.
08:07 Là on remarque bien dans cette situation-là à Marseille
08:10 que si les policiers n'avaient pas sorti leur armes,
08:13 il y aurait eu non seulement un drame, mais en plus de ça,
08:16 on remarque bien encore une fois que les policiers sont extrêmement
08:20 en maîtrise de leur travail parce qu'ils ne tirent pas sur les individus.
08:25 Ils tirent en l'air.
08:26 On n'a pas affaire à des cow-boys, contrairement à ce que M. Mélenchon
08:29 et d'autres peuvent dire, ce ne sont pas des cow-boys.
08:32 Au contraire, ils essayent de s'en sortir en faisant le moindre mal possible.
08:36 En plus de ça, il faut comprendre que là c'est le dernier recours
08:39 de sortir son arme.
08:40 C'est le dernier recours et ce dernier recours-là, ils tirent en l'air.
08:43 Avec quel risque derrière ?
08:45 Effectivement, il y a des armes longues qui sont dans les cités.
08:47 – Dans la plupart des pays, les policiers sont autorisés à tirer
08:49 sur la foule dans ce genre de situation.
08:51 Ils sont menacés, bien sûr que oui, les policiers sont autorisés à tirer.
08:54 – Sauf que là, le réflexe du policier c'est de se dire
08:56 "non, non, je ne tire pas", non seulement pour ne pas être embêté,
08:59 mais en même temps, pour aussi se dire "on a un humain en face de soi
09:03 et on va préférer tirer en l'air, faire un peu un effet de moineau
09:06 et que ça coure derrière".
09:07 – Et heureusement qu'il y a une vidéo qui montre qu'il a tiré en l'air.
09:09 Parce qu'en principe, les jeunes auraient pu dire "il nous a tirés dessus", etc.
09:12 C'est pour ça qu'en principe, on conseille de tirer par terre
09:14 pour qu'il y ait une trace d'impact par terre.
09:16 – Mais comme ça t'a fait bien les tessis, il va falloir aussi rendre
09:18 des comptes derrière parce qu'il y a usage de l'arme, parce que tu as un verre bleu.
09:21 – Et pour pouvoir dire tout ce qui va s'être passé derrière.
09:24 Et ces policiers-là ont été légèrement blessés, fort heureusement.
09:27 Que légèrement blessés.
09:29 C'est pour ça que j'ai parlé d'Éric Masson qui lui a été tué sur un simple contrôle.
09:33 – Mais M. Ravier et Jean-Michel, quand vous dites "dans d'autres pays
09:36 il aurait été autorisé à tirer", j'espère que vous ne militez pas
09:39 pour que ça arrive en France. Vous aviez l'air de vous délire
09:42 et encore dans d'autres pays.
09:43 – C'est sûrement une réponse à ceux qui disent que les policiers sont violents au fond.
09:47 – Ça dépend des cas.
09:48 – Moi ma priorité, je n'en ai qu'une, c'est la vie du policier,
09:53 la vie des honnêtes gens.
09:54 – Donc il aurait dû tirer là, sur les personnes.
09:56 – Il a bien fait de ne pas tirer puisqu'il a pu s'en sortir
09:59 et continuer à essayer d'arrêter ces crapules là, donc professionnels jusqu'au bout.
10:04 Mais si la situation avait dégénéré davantage, s'il avait été en position
10:09 de vraiment défendre sa vie en tirant sur quelqu'un qui le menaçait,
10:14 je n'aurais pas trouvé ça scandaleux.
10:16 – Le recours à l'arme montre l'importance de cette agression.
10:21 – Quand ils ont jeté les cocktails molotovs sur des policiers
10:23 qu'ils ont failli cramer dans leur voiture, là tu ne penses pas
10:25 que les policiers auraient été en droit de tirer sur les gens
10:27 qui voulaient les tuer, les brûler vif ?
10:29 – Le seul cas c'est la légitime défense.
10:31 – Est-ce que c'est la légitime défense ?
10:33 – Le recours à l'arme il est différent. Il y a deux types de recours à l'arme.
10:39 Il y a effectivement le cas de légitime défense, mais ça en soit,
10:41 tout le monde est bien conscient de la même chose.
10:44 Là en l'état, ils sont en état de légitime défense,
10:48 après il y aura toute une enquête, etc. si c'est nécessaire.
10:51 Et les autres cas c'est de sauver leur peau,
10:53 stopper le périple meurtrier ou criminel d'un individu
10:58 et aussi protéger les autres individus.
11:00 C'est cette fameuse loi 2017 qui a tant fait débat,
11:04 mais en tout cas ce recours à l'arme il est ultime et nécessaire.
11:07 Ce recours à l'arme il est ultime et nécessaire,
11:09 et là s'ils sortent leur arme c'est qu'il n'y a pas d'autorisation.
11:12 Donc ils ne pourraient plus être en situation de devoir tirer sur des individus.
11:16 93% des gens disent que le policier a eu raison.
11:21 Merci d'avoir été avec nous. Merci Périne, merci Stéphane Ravim.
11:24 à vivre.
11:24 [Musique]

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