Les agriculteurs en colère après l’annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre

  • l’année dernière
Avec Jean-Paul Pelras, écrivain, Ancien maraîcher, Rédacteur en chef du journal L’Agri.fr

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##C_EST_A_LA_UNE-2023-11-10##

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Transcript
00:00 7h30, Patrick Roger.
00:02 - Il est 7h14, c'est à la une ce matin sur Sud Radio,
00:06 eh bien l'annulation de la dissolution des soulèvements de la terre.
00:09 Vous savez, ce collectif qui avait été mêlé aux violences de Saint-Saône-Lyne,
00:13 nous sommes avec Jean-Paul Pelleras, qui est écrivain, ancien maraîcher,
00:16 rédacteur en chef du journal Lagri.fr.
00:19 Bonjour Jean-Paul Pelleras.
00:21 - Bonjour Patrick Roger.
00:22 - Bon, alors je sais que certains dans le monde agricole sont en colère
00:27 après cette annonce donc de l'annulation de la dissolution de ce mouvement
00:32 qui fait de la désobéissance civile, qui s'en prend à une certaine agriculture.
00:37 Quelle a été votre réaction, vous, justement ?
00:40 - Je pense que la décision du Conseil d'État
00:43 conforte finalement l'action de ces activistes
00:48 qui se lèvent le matin comme ça et puis se disent
00:51 "Bon, qu'est-ce qu'on pourrait casser aujourd'hui ?"
00:53 Voilà, c'est ce qu'ils font régulièrement
00:55 et je me mets à la place des maraîchers pour l'avoir arrêté
00:58 et puis des agriculteurs qui ont été des victimes de ces gens-là.
01:01 Vous savez, quand on détruit l'outil de travail,
01:04 c'est totalement inadmissible.
01:06 Donc on peut comprendre à la fois la colère et la peur
01:10 désormais des agriculteurs qui sont face à un mouvement
01:15 qui vient d'être légitimé.
01:16 - Oui, quand vous dites la peur de certains agriculteurs,
01:18 parce que bon, on a en tête, pour le très grand public,
01:22 évidemment, les mouvements comme Sainte-Soline,
01:25 le contournement autoroutier de Rouen,
01:28 ou la future ligne TGV Le Lyon-Turin,
01:33 et bien sûr, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes,
01:36 puisque ce mouvement a été créé à cette occasion,
01:39 bien sûr, après la ZAD.
01:41 Mais ils s'en prennent également à des agriculteurs particuliers ?
01:47 - Il y a eu le saccage d'une exploitation de maraîchères à Nantes,
01:52 d'ailleurs, qui s'est effectuée à la présence même d'une députée,
01:56 Julie Lahernause, pour dire un petit peu où on va.
01:59 Ils ont le soutien de gens comme Sandrine Rousseau,
02:01 comme Marine Tandelier, comme Benoît Biteau,
02:03 qui est député européen.
02:04 Ils ont le soutien également de gens comme Marion Cotillard,
02:08 et d'autres.
02:09 Donc on sent que ce mouvement est en train de prendre de la pleurs.
02:12 Et il y a de quoi être inquiet,
02:14 parce qu'on ne l'a pas cautionné.
02:17 Ce sont des enfants gâtés,
02:18 qui, quelque part, vont détruire un outil de travail,
02:22 comme ça, en toute impunité.
02:24 - Ah ben non, mais eux, ils disent qu'ils défendent aussi la planète,
02:27 et ils disent "attention, il y a plein de projets qui sont dangereux
02:29 avec l'agriculture productiviste".
02:32 Qu'est-ce que vous leur répondez, Jean-Paul Pellemasse ?
02:34 - Je leur réponds que lorsqu'ils ont mal à la tête,
02:36 quand ils prennent un médicament,
02:38 qui est un produit chimique,
02:40 est-ce qu'ils vont casser la pharmacie ?
02:42 Je ne crois pas.
02:43 Donc, en même temps,
02:44 ils n'ont qu'à continuer à détruire et à déstabiliser l'agriculture française.
02:48 Demain, il n'y aura plus d'agriculture en France.
02:50 Et nous allons tout importer de l'étranger.
02:52 Et là, on verra, ils n'ont qu'à aller,
02:54 je l'ai souvent dit à notre antenne,
02:56 ils n'ont qu'à descendre au Maroc.
02:58 Ils n'ont qu'à aller expliquer ça aux rois du Maroc,
03:01 qui utilisent de la main-d'oeuvre
03:03 pour produire ce tomate à 5 euros par jour,
03:05 au Sahara occidental.
03:07 Ils n'ont qu'à aller expliquer ça,
03:09 ou ils n'ont qu'à se mettre aux frontières
03:10 pour contrôler ce qui arrive.
03:11 C'est beaucoup moins facile que d'aller emmerder les paysans sur le sol français.
03:14 - Oui, c'est ça.
03:15 Est-ce que vous avez déjà essayé, vous Jean-Paul Pédras,
03:18 de discuter avec des gens des soulèvements de la terre ?
03:21 - Non, de toute façon, je pense que c'est...
03:24 Non, de toute façon, j'ai eu à discuter,
03:27 j'ai essayé de discuter avec des écologistes.
03:30 D'ailleurs, écoutez, dès que j'ai voulu parler,
03:33 par exemple avec Hugo Clément,
03:34 bon, j'ai été immédiatement bloqué sur Twitter.
03:37 Avec Stéphane Foucard du Monde, c'est la même chose.
03:40 On ne peut pas discuter avec ces gens-là.
03:41 Ils sont sectaires,
03:43 ils bloquent systématiquement leurs interlocuteurs,
03:46 y compris à des postes élevés,
03:49 donc Hugo Clément.
03:51 Il n'y a pas moyen, il n'y a pas moyen.
03:53 Et puis, je voudrais aborder juste ce problème.
03:56 Ils bénéficient d'un oran très important,
04:00 auprès notamment de France Télévisions et autres,
04:03 dont le directeur des programmes n'est autre que Sibb Bong-Gomez,
04:07 qui est lui-même un écologiste.
04:08 Donc si vous voulez...
04:10 - Il n'est plus maintenant, il a quitté.
04:11 C'est vrai qu'il a travaillé à l'époque avec Eva Joly, je crois, lors de la campagne.
04:15 - Voilà, c'est tout à fait ça.
04:16 Donc qu'est-ce que vous voulez que ça fasse ?
04:18 À un moment donné, quand le patron,
04:20 c'est le patron qui décide de mettre les écologistes un peu partout sur l'échelle du service public...
04:23 - Je ne sais pas, je ne sais pas si c'est le cas, quand même.
04:26 - Je vous dis, c'est mon point de vue.
04:28 - Ah oui, bien sûr, je ne sais pas si c'est aussi exact que ça,
04:32 mais en tout cas, c'est vrai que bon,
04:35 là, le Conseil d'État vient de leur donner raison, en tout cas,
04:38 pour pouvoir continuer d'exister.
04:40 Et qu'est-ce que vous demandez justement au gouvernement,
04:44 si vous aviez un ministre en face de vous, là, ce matin ?
04:47 Dernière question, Jean-Paul Pélrasse.
04:49 - Écoutez, je crois que Darmanin a essayé d'échouer,
04:52 donc il faut que ce soit le gouvernement,
04:55 le législateur, député, sénateur,
04:57 qui s'empare de cette affaire,
04:59 et qui parvienne à faire interdire ce genre de mouvements.
05:02 Voilà, et puis c'est tout, il n'y a pas 36 solutions,
05:05 il faut que ce soit par la loi, sinon on n'y arrivera pas.
05:08 - Oui, merci beaucoup Jean-Paul Pélrasse.
05:10 On y reviendra avec Élisabeth Lévy dans son édito aussi,
05:13 d'ailleurs, tout à l'heure, Lévy sans interdit, à 8h15.
05:16 - Merci beaucoup.

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