Bébé dans un four les larmes dEric Naulleau
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00:00 Mélenchon veut tout faire pour nous obliger à être soit d'un côté, soit de l'autre.
00:04 Et ça n'est pas le sujet. On te parle d'humanité.
00:06 - Mais tout le monde sait, excuse-moi Jacques,
00:09 tout le monde sait que je ne suis pas une pro-Mélenchon.
00:11 Et je vais encore une fois repréciser mon propos.
00:13 Il a fait une grave erreur de dire que ce n'est pas théorique.
00:16 - Tu ne peux pas en justifier. - Mais laisse-moi parler.
00:18 - Pardonnez-moi. - En revanche, pardon.
00:20 - Tu justifies les actions du Hamas parce qu'il s'est passé avant.
00:22 - Non, c'est pas possible.
00:23 - En revanche, c'est le premier qui a dit "les gars, juste".
00:26 - Non, ce n'est pas le premier. - On est sur les mots.
00:28 Est-ce qu'on peut dire aussi que la Palestine a le droit de faire ses manifestations et tout ça ?
00:31 Et moi, j'ai dit, bien sûr, l'Israël a le droit de faire ses manifestations,
00:35 mais la Palestine aussi. Je crois que tu étais d'accord avec moi.
00:37 Et maintenant, au lieu de choisir son camp de foot, on peut dire qu'on peut choisir son camp.
00:41 - Mais juste, Elphine, ce n'est pas le premier.
00:43 - C'est un opportuniste. - Donc il faut un contradicteur.
00:46 Il est un contradicteur. Parce que sinon, c'est la pensée unifiée.
00:49 - Pardonnez-moi, il y a une autre faille dans votre raisonnement.
00:51 C'est ce que vous appelez les manifestations pour la paix.
00:54 Il y a un mélange de gens qui sont sincèrement attachés à la cause palestinienne,
00:58 mélangés à des gens qui portent des autocollants à la gloire des types qui ont découpé des bébés,
01:03 et mélangés à des gens qui vous disent "les massacres en Israël n'ont pas existé".
01:07 Donc c'est mélangé dans ces manifestations avec des négationnistes en direct.
01:13 C'est ce que vous appelez les manifestations pour la paix.
01:16 - Ce n'est pas des négationnistes. - Dans toutes les manifestations, il y a des fouteurs de merde.
01:20 - Ce n'est pas des fouteurs de merde. - La majorité des gens qui vont manifester,
01:23 c'est parce qu'ils sont choqués par le nombre impressionnant de gens qui meurent en Palestine,
01:28 en ce moment, sous les bombes.
01:30 - Regardez les panneaux ! - Moi je pourrais aller manifester pour la paix.
01:33 - Regardez les panneaux ! - C'est pas bien de se stigmatiser et de laisser penser que la majorité c'est des fouteurs de merde.
01:41 - J'ai dit la majorité ? - Alors pourquoi vous parlez principalement d'eux et pas des autres ?
01:45 - Non, j'ai commencé par les autres. - Non, non, vous parlez beaucoup de ça.
01:48 - J'ai commencé par les autres. - Vous n'avez pas insisté.
01:51 - On va répondre avec nous. - Moi je trouve ça très bien qu'il y ait une manifestation,
01:55 autorisée pour le moment, organisée ou montée par lfi, ce week-end, pour soutenir le peuple palestinien.
02:03 - Montée par lfi, c'est une expression très juste. - Oui, mais je viens de le dire.
02:07 - C'est un peu montage. - Non, mais attendez, laissez-moi finir une phrase.
02:11 - Je trouve ça très bien que... - Vous allez y aller ?
02:13 - Non, mais je trouve ça très bien que les gens... - Bah non, mais je n'ai le droit de parler...
02:17 - Non, mais je ne vais pas dans les manifs. - C'est compliqué.
02:20 - Je trouve ça très bien que les gens qui sont pro-palestiniens manifestent en France.
02:25 - Ça, on l'a tous dit ici. - On l'a tous dit ici.
02:27 - On l'a tous dit ici. - On l'a pas tous dit ici.
02:29 - On l'a tous dit ici. - Mais vous n'avez pas le droit de parler.
02:31 - Et je n'ai rien à voir. - La France Insoumise, Boyard, vient de dire...
02:33 - Bien sûr. - Notre objectif, c'est la panique dans la rue.
02:35 - Laissez-moi... - C'est son tweet qui vient de sortir.
02:37 - Ok, ok. - Mais sortez. Mais attendez, vous êtes totalement...
02:39 - Arrêtez de défendre la France Insoumise. - Arrêtez de défendre la France Insoumise.
02:41 - Je dis les manifestations et je dis... - Les manifestations, oui.
02:45 - Mais je parle des manifestations. Et je dis, Cyril...
02:48 - Chut. - Il ne représente pas les gens qui manifestent.
02:50 - Mais là, des maillards, qu'est-ce que tu racontes ?
02:52 - C'est une manifestation organisée par la France Insoumise.
02:54 - Mais oui, c'est possible. - Mais les gens qui veulent manifester,
02:56 c'est parce qu'ils ont envie de paix. - Mais ne soyez pas naïfs.
02:58 - Ils ont envie que les gens arrêtent de crever sous les bombes.
03:00 - Voilà. - Ils sont au rien à tout rire de Louis Boyard.
03:02 - Hugo, Hugo, Hugo. - L'embranle de Louis Boyard.
03:04 - Hugo, on se calme. - Tu tombes dans le piège.
03:05 - Mais non, je ne tombe pas dans le piège. Bien sûr que si.
03:07 - Non, non, non. - On n'est pas...
03:09 - Les gens qui organisent les manifestations,
03:11 ils n'avaient pas besoin de la France Insoumise.
03:13 C'est la France Insoumise qui est venue se greffer.
03:15 - OK. Mais c'est très bien qu'elle...
03:17 - C'est Guy Humberti, c'est Mélenchon.
03:19 - Je voudrais qu'on voit la vidéo d'Éric Nolot hier soir,
03:21 hier sur CNews. Regardez.
03:23 - Nolot.
03:25 - Mon métier, c'est de commenter, mais là, je ne peux pas.
03:28 - Non, c'est trop dur.
03:30 Bon.
03:32 C'est trop de...
03:34 Ça fait depuis le 7 octobre, effectivement,
03:36 qu'on est tous sous cette charge émotionnelle.
03:38 Et imaginez qu'on puisse en arriver
03:40 à mettre un bébé vivant dans un four.
03:42 Je comprends votre émotion, Éric.
03:44 - Alors ça, c'était hier chez notre ami Laurence Ferrari.
03:46 Vous avez été submergé par l'émotion, Éric Nolot.
03:48 - Bah, ce qui est étonnant, c'est pas que je cède à l'émotion
03:50 et que je pleure.
03:52 Ce qui est étonnant, c'est que tout le monde ne pleure pas,
03:54 je trouve, en France.
03:56 - Oui.
03:58 - Quand on...
04:00 Quand on entend le récit de ces abominations,
04:02 je crois que c'est le moment de pleurer
04:04 ou en tout cas que chacun réagisse
04:06 selon sa propre sensibilité.
04:08 Mais c'est certainement pas le moment
04:10 des petits calculs politiques à la Mélenchon
04:12 ou à la France Insoumise.
04:14 Voilà ce que je dis.
04:16 Quand on a le cœur au bon endroit
04:18 et le cerveau au bon endroit,
04:20 on est déjà solidaires des victimes.
04:22 Et quand on parle de victimes,
04:24 il n'y a pas eu d'acte aussi atroce depuis le nazisme.
04:26 Alors, en réalité, ces gens-là sont des nazis.
04:28 Et sur ces agissements-là,
04:30 vous avez des gens qui disent...
04:32 Est-ce que ce sont vraiment des terroristes ?
04:34 Un bébé vivant dans un four et ventreille pas nonceinte,
04:36 est-ce que c'est vraiment terroriste ?
04:38 - Monsieur le député, il y a beaucoup de gens aussi,
04:40 j'ai vu sur les réseaux, qui disent que c'est une fausse information.
04:42 Est-ce que c'est une vraie information ou pas ?
04:44 - Mais la barbarie, c'est une vraie information.
04:46 J'ai vu les camions frigorifiques
04:48 s'ouvrir devant moi.
04:50 - Parce que vous me déguisez.
04:52 - J'ai entendu cette dame me dire,
04:54 de manière totalement sincère,
04:56 il y a un enfant et une mère qui ont été brûlés vifs ensemble.
04:58 J'ai vu l'odeur insoutenable.
05:00 Ce qui est révoltant dans ce que fait Jean-Luc Mélenchon,
05:02 c'est qu'il aurait dû dire
05:04 que c'était des crimes contre l'humanité.
05:06 Enfin, bon sang, c'est quand même pas compliqué
05:08 de dire que c'est des crimes d'une barbarie sans nom.
05:10 Et une fois qu'il a dit ça, madame, vous avez raison,
05:12 il aurait pu dire, on parle d'histoire,
05:14 on réfléchit, on parle de paix.
05:16 Mais il aurait dû commencer par dire,
05:18 c'est des crimes d'une barbarie sans nom.
05:20 On a tué 30 Français, tout le monde s'en fout.
05:22 Il y a 9 otages.
05:24 - Oh !
05:26 - Il y a 9 otages.
05:28 Je voudrais juste dire une chose.
05:30 J'ai grandi, moi, avec, à la télévision,
05:32 les bandeaux de Georges Malbruno et d'Hervé Guéquier.
05:34 Ils sont où, les bandeaux, dans notre pays,
05:36 pour demander la libération des 9 otages ?
05:38 Vous parlez de manifestations, je terminerai là.
05:40 Moi, je suis pour des manifestations pour la paix.
05:42 Est-ce qu'il y a un drapeau hitréen ?
05:44 Est-ce qu'ils parlent des otages ?
05:46 Il n'y a pas eu une mention dans les manifestations
05:48 sur la libération des otages.
05:50 Il y a 9 Français, aujourd'hui, qui sont des compatriotes.
05:52 Des rassemblements pour la paix.
05:54 On parle des otages, on parle des Français morts.
05:56 Il y a des drapeaux israéliens et palestiniens.
05:58 Ça, c'est des manifestations pour la paix.
06:00 - Je vais vous montrer une vidéo.
06:02 C'est la vidéo qui a fait le plus parler, aujourd'hui.
06:04 C'est une publication en ligne évoquant le meurtre
06:06 d'un bébé qui aurait été brûlé dans un four.
06:08 Et aujourd'hui, cette vidéo fait énormément parler.
06:10 C'est une influenceuse, enfin, une influenceuse,
06:12 une abrutie, plutôt, qui a traité ce sujet
06:14 avec une ironie insoutenable.
06:16 Je ne sais pas si vous avez vu cette vidéo.
06:18 - Oui, c'est une folle.
06:20 - C'est une folle, mais ça circule sur les réseaux
06:22 et ça a été énormément vu.
06:24 Donc, les chéris, quand on parle des réseaux,
06:26 à un moment, il faut vraiment que les mecs se réveillent.
06:28 - C'est comme la vidéo de Jeanne.
06:30 - Les mecs se réveillent sur les réseaux
06:32 parce que ça devient n'importe quoi.
06:34 Et ça, ça a énormément circulé avant d'être enlevé.
06:36 Donc, regardez cette vidéo.
06:38 - Moi, il y a une chose qui me tue le pin.
06:40 Je vais vous donner le fond de ma pensée,
06:42 sans filtre.
06:44 À chaque fois que je tombe sur l'histoire
06:46 du bébé qui a été mis dans le four,
06:48 je me pose la question de s'ils ont mis du sel,
06:50 du poivre, s'ils ont mis du thym,
06:52 ils l'ont fait revenir à quoi
06:54 et ça a été quoi l'accompagnement ?
06:56 Vous ne vous posez pas la question, vous ?
07:00 - L'accompagnement avec ce gigot de bébé
07:02 n'était qu'autre qu'une assiette de frites
07:04 avec une sauce ketchup et mayonnaise.
07:06 Et on l'a mariné avec du sel, du thym
07:10 et avec une sauce barbecue
07:12 et du paprika.
07:14 - Pas mal.
07:16 - Je trouve que c'est un menu plutôt pas mal.
07:18 - Ça, c'est une vidéo qui a circulé.
07:22 Est-ce que vous vous rendez compte ?
07:24 - Je ne pense pas que ce soit marginal.
07:26 Il y a un antisémitisme très important dans notre pays.
07:28 - C'est très grave.
07:30 - Il y a une autre animuseuse
07:32 qui marchait sur le drapeau israélien.
07:34 Je ne sais pas si vous l'avez vue.
07:36 Une vidéo où elle décrit son look
07:38 et où elle dit "J'ai pas oublié Israël"
07:40 et elle a, sous sa semelle,
07:42 le drapeau israélien.
07:44 - C'est au-delà.
07:46 - C'est là où les hommes politiques
07:48 et les médias ont un devoir.
07:50 Ils sont en train d'infuser,
07:52 de libérer une parole.
07:54 Et comme par hasard,
07:56 on a toute une série de débiles mentaux
07:58 qui basculent dans le négationnisme
08:00 ou dans l'antisémitisme.
08:02 C'est ça, le problème.
08:04 Ce dont on parle avec Guillaume Meurice,
08:06 tu me parles de "Je suis Charlie".
08:08 Non, tu ne peux pas être Charlie
08:10 lorsqu'il s'agit de basculer dans quelque chose
08:12 qui est pas dans la loi.
08:14 C'est du racisme pur et dur.
08:16 On ne peut pas l'excuser parce que c'est un humoriste
08:18 ou un mec intelligent. Je m'en fous.
08:20 Tout ce qui se passe en ce moment,
08:22 c'est que la France insoumise est en train de libérer
08:24 tout un tas de dingues.
08:26 - Il désinhibe la parole.
08:28 - Vous avez tout à fait raison.
08:30 Et après, on se retrouve avec ces gens-là
08:32 qui attisent la haine, qui creusent la société,
08:34 qui nous fracturent. C'est terrible.
08:36 - Merci.
08:38 - C'est contre un des trois principes
08:40 de la France insoumise.
08:42 - Je vous remercie, Eric Nolot,
08:44 d'avoir été avec nous.