Prix Goncourt : un indispensable à posséder chaque année dans sa bibliothèque ?

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, jour de remise du prix Goncourt, il vous demande si cela est un indispensable à posséder dans sa bibliothèque pour les passionnés de la lecture.

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Transcript
00:00 Nicolas Carreau est avec nous en direct donc du deuxième arrondissement. Bonjour Nicolas !
00:05 - Oui bonjour à tous ! - C'est votre finale de Coupe du Monde.
00:07 - Moi je déjeune à Drouant tous les ans en fait.
00:09 Absolument, absolument c'est ça. Mais moi je travaille, je déjeune pas malheureusement parce que c'est très très bon paraît-il Drouant.
00:14 En revanche le jury est en train de délibérer et eux ils ont le droit de déjeuner, ils sont au premier étage.
00:20 Au même étage tout à l'heure le lauréat ou la lauréate viendra saluer la foule constituée quand même
00:27 quasiment exclusivement de journalistes et qu'on le veuille ou non.
00:30 C'est vrai que je le constate chaque année et encore cette année, le Goncourt c'est le roi des prix.
00:36 C'est vraiment ce qui articule la rentrée littéraire. Là à vue de nez j'ai calculé,
00:40 j'ai compté à peu près 100, 150 journalistes. C'est énorme ! Pour parler de littérature ça n'arrive jamais. D'ailleurs il n'y a pas que des confrères
00:46 journalistes littéraires c'est très bien. Il y a des journalistes généralistes qui viennent, ça déborde !
00:50 Moi j'étais à l'intérieur au rez-de-chaussée en attendant l'annonce à 45, midi 45.
00:55 Je suis sorti pour vous parler, ça déborde dehors de journalistes, il y a des caméras qui filment et tout. C'est vraiment un événement encore et
01:02 ça c'est assez merveilleux qu'on en pense qu'on veut du Goncourt parce qu'il y a un côté un peu institutionnel et tout mais c'est vrai.
01:08 C'est comme ça, tout s'articule autour de Goncourt et ça se termine en fait avec le Goncourt.
01:14 Après le reste, ce sera là il y a la foire de Brive-la-Gaillard
01:18 le week-end prochain, ça marque vraiment la fin. Le Goncourt est passé, les éditeurs soufflent,
01:24 tout le monde souffle un peu, on fait les comptes et voilà c'est terminé et on se redonne rendez-vous en janvier pour la rentrée littéraire d'hiver qui est quand même moins...
01:32 (Bruit de sonnette)
01:34 - Ah malheureux !
01:36 On a un petit souci avec Nicolas Carreau. Donc pour le moment il y a quatre finalistes dans ce prix Goncourt. Il y a Jean-Baptiste Andréa,
01:41 Veillez sur Elle, publié à l'Iconoclast, je sais pas ce que vous en avez pensé... - Je l'ai trouvé plutôt bon !
01:47 (Rires)
01:50 - J'aurais à corriger quelques petites choses !
01:52 - Il y a Gaspard Koenig qui a écrit Humus aux éditions L'Observatoire.
01:56 - C'est mon préféré, tout simplement.
01:58 - Alors c'est tout à fait étonnant parce que c'est un film, c'est un livre sur les verres de terre donc ça ne vous concerne pas.
02:05 - Non pas encore !
02:07 (Rires)
02:09 - Et vous avez Éric Reynard qui a écrit Sarah, Suzanne et l'Écrivain et c'est chez Gallimard et Éric Reynard
02:17 est un auteur assez prolixe d'ailleurs depuis de nombreuses années. Et puis il y a Neige de Sinaud
02:24 qui a écrit Triste Tigre aux éditions Paul qui est une édition toujours
02:31 très littéraire et assez haut de gamme. Alors je sais pas si
02:35 notre ami Caro est de retour avec nous, est-ce qu'il est toujours là ?
02:39 Caro ? - On l'appelle !
02:42 - Nicolas, Nicolas, donc on n'arrive pas à l'avoir. Et vous avez ce déjeuner traditionnel chez Drouant
02:47 - Et pourquoi là-bas ?
02:49 - Parce que ça doit être je pense la première fois qu'il y a eu le prix Goncourt, date du début du siècle dernier
02:57 et ils se sont réunis la première fois j'imagine chez Drouant, c'est une académie. En fait les frères Goncourt,
03:03 Edmond et Jules Goncourt, lorsqu'ils sont morts, avaient laissé en héritage
03:11 toute leur fortune et un prix qu'ils avaient créé pour récompenser
03:16 le meilleur auteur de fiction de l'année et qui devait être une révélation.
03:21 Ça devait être un jeune romancier.
03:25 Avec le temps, le prix Goncourt, parce qu'il y a des milliers de prix en France, des milliers de prix littéraires, mais le prix Goncourt est devenu
03:32 l'alpha et l'oméga de la vie littéraire. Et lorsqu'on est écrivain, on ne rêve que d'une chose, c'est d'avoir un prix Goncourt.
03:39 Alors, Maudie Hano a eu le prix Goncourt, Welbeck a eu le prix Goncourt, tous les grands
03:42 ont souvent eu le prix Goncourt, mais pas tous. Par exemple, Louis Ferdinand-Céline n'a jamais eu le prix Goncourt. - Ça j'ai jamais compris !
03:49 - Et par exemple, en 1932,
03:53 c'était Louis Maslin qui avait eu le prix Goncourt face à
03:58 précisément Louis Ferdinand-Céline
04:00 puisque pour un livre que tout le monde a oublié, alors que le livre de Céline évidemment est passé
04:08 à la postérité. Donc il y a comme ça, il y a des histoires tellement
04:12 extraordinaires dans le Goncourt. Et généralement, le Goncourt se vend très bien, entre 4 et 500 000 chaque année, c'est le premier
04:18 livre, c'est le premier cadeau de Noël, toujours. - C'est-à-dire ? - C'est-à-dire que
04:24 le premier cadeau de Noël offert par les Français, c'est le prix Goncourt, avant n'importe quel jouet, bah oui. - On ne m'a jamais offert un, c'est bizarre !
04:32 - Parce que c'est comme ça.
04:36 - Là je suis en train de parler parce que notre ami Nicolas et Caro... - On a un auditeur il me semble, non Pascal ?
04:41 - Ah on a un auditeur avec nous ?
04:42 Et bien on le verra tout de suite après la pause, à tout de suite. - 11h13h, c'est Pascal Proévou sur Europe 1.
04:47 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Proévou.
04:53 Europe 1, Pascal Pro.
04:55 Le 01-80-20-39-21, c'est le numéro que vous composez pour réagir avec Pascal Pro, de 11h à 13h, Pascal.
05:01 - Et on attend d'une seconde à l'autre le prix Goncourt qui sera remis en direct chez Drouant.
05:07 Nicolas Caro sera avec nous dans une seconde, mais Jules est là, bonjour Jules.
05:11 Vous êtes
05:13 fondateur du groupe média Le Crayon et créateur de contenus sur le compte Jules comme César, où vous parlez culture et écologie.
05:20 C'est bien cela ? - Bonjour Pascal Pro. - Et merci d'être avec nous Jules. Vous avez lu les quatre livres qui sont en compétition à l'instant ?
05:29 - Non, pas encore. - Ah, ben je vous remercie de nous appeler alors, vous avez bien fait de nous appeler pour
05:35 ce Goncourt, mais est-ce que vous avez peut-être
05:39 un sentiment sur ce qui va se décider dans quelques instants ?
05:44 - J'ai eu de très bons retours sur deux d'entre eux.
05:48 Neige Sinaud, son livre a marqué plusieurs créateurs de contenus que je suis sur les réseaux sociaux et qui ont rédigé ou
05:56 publié des chroniques
05:58 très allégeantes en effet, donc je suis attiré par Tristes Tigres d'abord et le livre de Gaspar König.
06:03 On m'en a dit du bien et j'avoue que le bouche à oreille est l'un des facteurs principaux
06:08 qui pousse à découvrir un livre je trouve. - Jules, vous avez 26 ans et c'est intéressant de savoir
06:13 comment un homme de 26 ans, passionné par l'écriture et la littérature, ce qui semble votre cas, quels sont aujourd'hui vos choix ?
06:20 Qu'est-ce que vous aimez ? Qu'est-ce qui fait que vous allez acheter un livre ?
06:25 - Je me tourne principalement d'abord vers des classiques de la littérature
06:29 parce que j'estime qu'un livre qui a traversé les âges est une oeuvre d'art qui mérite qu'on s'y intéresse
06:36 parce qu'elle parle de l'universel qu'il y a en chacun d'entre nous.
06:39 Et j'ai plutôt pour habitude de lire d'abord des classiques ou des livres qui justement obtiennent des prix et qui sont reconnus
06:47 unanimement par
06:49 des paires comme des objets. - Et dans votre panthéon personnel, quels sont les livres que vous avez beaucoup aimé,
06:55 peut-être qui ont changé votre vie ?
06:58 - Je citerai "L'insoutenable légèreté de l'être" de Milan Kundera.
07:02 J'insiterai "L'être à Lucidus" de Sénèque,
07:06 qui sont aux villages de Frédéronne.
07:09 - J'ai l'impression que là on vous entendait moins bien. Donc vous avez cité un premier livre de
07:14 Kundera qui est décédé il y a très peu de temps. Et puis Sénèque je crois, "L'être à Lucidus" c'est ça ?
07:19 - Oui, une philosophie pratique de vie à tous les âges que je recommande vraiment à tous les auditeurs.
07:25 J'adore également du théâtre
07:28 "Le Misanthrope" de Molière qui parle de la vie en société, à quel point est-ce qu'il faut
07:33 une dose d'hypocrisie ou au contraire de
07:35 bienséance dans les rapports sociaux, ou Cyrano de Bergerac. En plus ce théâtre envers Szymanowski.
07:41 - Et vous aimez lire le théâtre, Julien ?
07:45 - Oui absolument. Je trouve que c'est...
07:49 On voit la langue aussi. Dans toute sa splendeur, on peut s'arrêter sur des phrases, là où au théâtre parfois, dans des représentations,
07:56 ça passe vite. Et on est certes pris par le jeu des acteurs, mais la langue peut nous paraître
08:04 passer plus vite entre les oreilles.
08:08 - C'est vrai que lorsqu'on est dans une salle de théâtre, parfois, et c'est tellement dense,
08:14 et notamment les vers classiques, qu'on peut ne pas
08:19 goûter chaque vers, ou même parfois ne pas forcément comprendre chaque vers, alors qu'avec la lecture
08:26 on peut revenir sur un vers, comprendre peut-être mieux
08:30 ce qu'a voulu dire l'auteur, et que ça peut être aussi intéressant, en complément de la représentation, de lire le théâtre.
08:36 Est-ce que Nicolas Caro est de retour ?
08:38 Après la pause, nous allons
08:41 le voir. Est-ce que vous êtes tous des amateurs ?
08:44 Géraldine, est-ce que vous aimez les récits, les romans, les biographies ?
08:47 - J'adore, oui j'adore.
08:49 - Qu'est-ce que vous aimez lire ?
08:51 - Un peu les romans feel-good, ou les romans, les policiers, les polars, j'adore ça.
08:56 - Et vous avez un auteur préféré parmi les...
08:58 - Les classiques.
09:00 - J'aime beaucoup Franck Thillier.
09:03 Voilà, puis qu'est-ce que j'ai lu en polar aussi ?
09:06 J'ai beaucoup aimé aussi Agatha Christie, les classiques d'Agatha Christie, et d'autres encore.
09:11 - Et notre ami Fabrice, est-ce qu'il a un goût particulier ?
09:15 - Moi je viens de terminer le livre de Dominique Rocheteau, qui m'a dédicacé, donc ça n'a rien à voir.
09:18 - Mais voilà, il faut tout lire, c'est une bio, c'est très intéressant.
09:22 - J'aimais bien quand j'étais gamin, par exemple, Jacques London,
09:24 Le Gros Blanc, des choses comme ça.
09:26 - Martin Eden.
09:28 - J'aime toute la bibliothèque verte.
09:30 - Bien sûr, bien sûr.
09:32 - Je ne pose pas la question à notre ami Olivier Guedec,
09:34 parce que la dernière fois il m'avait dit qu'il n'avait qu'un livre, celui de Michel Drucker.
09:38 - Mais c'est vrai, Pascal, pourquoi c'est pas bien ?
09:40 - Je veux dire...
09:42 - Non mais c'est mon gros défaut, c'est mon gros défaut, je lis peu !
09:45 - Mais alors, c'est pas grave...
09:47 - Mais ça permet d'ouvrir l'esprit, de lire, non ?
09:50 - Écoutez, pourquoi lit-on, finalement ?
09:53 Il n'y a qu'une réponse à cela.
09:55 C'est toujours la même.
09:56 - Oui, parce que ça nous fait plaisir.
09:58 - Voilà, par plaisir, toi !
10:00 - Si ça ne vous plaît pas, vous avez le droit de...
10:02 - Il ne faut pas se forcer à lire.
10:04 - Parfois on est forcé pour des raisons professionnelles,
10:07 mais si ça ne vous plaît pas, faites autre chose.
10:09 - Je vais gagner au mieux, on est maturissé à le faire.
10:11 - Mais non, c'est pas un drame, on peut passer la vie sans lecture.
10:16 Il y a des gens qui n'aiment pas la fiction, par exemple.
10:18 Moi je comprends, souvent les hommes n'aiment pas la fiction.
10:21 Souvent ils n'aiment pas les romans, ils préfèrent lire des choses
10:24 où ils apprennent, où ils ont le sentiment d'apprendre.
10:27 Parce que moi je trouve qu'on apprend beaucoup avec les romans.
10:29 - Effectivement, que la fiction ne sert pas à grand chose.
10:33 Bon, ils ne lisent pas de romans.
10:35 Ce n'est pas grave, on peut se nourrir différemment.
10:38 - Il faut juste trouver le livre qui va créer le déclic.
10:41 Il y a forcément un livre qui va vous aimer à lire pour l'avenir.
10:46 Vous comprenez ce que je veux dire ?
10:48 - Oui, oui.
10:49 - Monsieur DJ Fab qui a l'esprit taquin...
10:52 - Non, vous n'allez pas le dire.
10:54 - Le Kamasutra.
10:55 - Non, comment qui a évité ma voix pour dire ça ?
10:57 - Il a dit le Kamasutra, voilà un livre.
10:59 - Non, je ne pense pas qu'il ait dit ça.
11:00 - Il a dit ça.
11:01 - Ce n'est pas son style.
11:02 - Il ne l'a pas dit à l'antenne ?
11:03 - Non, il l'a dit à la carte.
11:04 - Je croyais qu'il l'avait dit.
11:05 - Oui, c'est le problème.
11:06 - Bon, moi je suis impatient.
11:07 Je parie effectivement, je pense que pour ce nouveau concours,
11:13 nous ne serons pas loin d'Éric Rennart.
11:17 - C'est peut-être vous le rénard ?
11:18 - Non, parce que moi je ne concours pas.
11:19 Éric Rennart pour Sarah, Suzanne et l'écrivain.
11:23 - Ce sera l'invité de Culture Média jeudi je crois, entre 9h et 11h.
11:27 Et ce soir n'oubliez pas, vous écoutez la libre-antenne de Repain,
11:29 comme du lundi au jeudi avec Olivier Delacroix,
11:32 et du vendredi au dimanche avec Valérie Darmon.
11:34 Rendez-vous à 22h15 pour un moment d'échange,
11:38 en toute liberté, sans jugement ni tabou.
11:41 Si vous avez besoin de vous confier ce soir à Olivier Delacroix,
11:44 vous appelez au 01 80 20 39 21.
11:47 L'appel est non surtaxé.
11:50 - Et on s'est tous trompés, puisque ce n'est pas Éric Rennart,
11:52 c'est a priori Jean-Baptiste Andréa.
11:57 Veillez sur elle, qui est le prix Goncourt.
12:01 A tout de suite !
12:02 - Avec Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1,
12:10 et nous rejoignons Nicolas Caro-Pascal.
12:12 - Exactement, le prix Goncourt a été attribué à Jean-Baptiste Andréa
12:15 pour Veillez sur elle. Nicolas ?
12:18 - Oui, bonjour Pascal, rebonjour effectivement.
12:21 C'est la récompense du roman romanesque.
12:26 C'est-à-dire qu'il y a toujours cette bataille dans le jury du prix Goncourt
12:29 entre ceux qui défendent plutôt les livres auto-fiction, vous voyez,
12:33 ou académiques, très très littéraires, comme ça.
12:36 Et puis de l'autre, comme Didier Decoin, le président,
12:38 qui a donné sa voix au bout de 14 tours,
12:41 sa voix compte double, et donc c'est lui qui a départagé.
12:45 Et donc Didier Decoin fait partie de ceux qui défendent le roman romanesque.
12:49 C'est-à-dire le roman avec de la vraie fiction, une intrigue, une ampleur.
12:53 - Alors le pitch, Nicolas, c'est nous.
12:55 - Alors c'est l'histoire d'un petit italien qui va apprendre la sculpture chez son oncle,
12:59 qui n'est pas vraiment son oncle, mais bon, qui est un sculpteur,
13:02 qui le prend sous sa coupe, et qui est un sale type,
13:04 qui le tape sans arrêt, etc.
13:06 Le gamin apprend malgré tout la sculpture,
13:09 et il se trouve qu'il a un don incroyable,
13:11 donc il devient une sorte de grand sculpteur comme ça,
13:13 mais pour l'instant il suit son oncle,
13:15 et à un moment, il se retrouve dans une grande maison
13:17 avec une grande famille italienne, Orsini,
13:19 et par hasard, il tombe sur la fille Orsini,
13:22 et il tombe amoureux évidemment,
13:24 mais c'est un amour impossible pour plusieurs raisons,
13:26 que je ne peux pas tout vous dévoiler,
13:28 notamment pour la différence de classe sociale,
13:30 mais pas que, pas que.
13:32 Et ensuite ça se transforme en une fresque comme ça,
13:34 qui traverse l'Italie du début XXème,
13:37 et c'est assez merveilleux, c'est très très beau,
13:40 très bien fait, très bien construit, c'est 300 pages.
13:42 - Un mot sur l'éditeur ?
13:44 Est-ce que l'Iconoclast avait déjà eu un prix Goncourt, Nicolas ?
13:47 - Alors non, jamais,
13:49 et les éditions de l'Iconoclast, c'est une petite maison
13:51 qui a été portée par une grande dame de l'édition,
13:53 qui s'appelait Sophie de Sivry,
13:55 qui nous a quitté au printemps dernier.
13:57 C'était quelqu'un d'assez formidable,
13:59 qui avait décédé de faim au bout du jour,
14:01 les romans romanesques justement,
14:03 et puis vous les voyez dans les librairies,
14:05 c'est toujours des couvertures très très belles comme ça,
14:07 un peu à l'anglo-saxon,
14:09 c'est-à-dire on quitte la sobriété de la littérature,
14:11 des couvertures de la littérature française, vous savez,
14:13 et avec des dessins magnifiques,
14:15 et c'est des couvertures très belles, et ça donne envie de lire.
14:17 - Vous nous avez donné une information qui est quand même intéressante,
14:19 c'est-à-dire que les jurys,
14:21 et dans ce jury, il y a notamment
14:23 Pascal Bruckner, Eric-Emmanuel Schmid,
14:25 Paul Constant, qui a eu un prix Goncourt, bien sûr,
14:27 Christine Angot, Arben Jounoun, Camille Laurence,
14:29 14 tours !
14:31 14 tours pour départager !
14:33 Est-ce que vous savez
14:35 qui était deuxième, Nicolas ?
14:37 - Je ne sais pas,
14:39 j'ai pas eu le résultat précisément,
14:41 parce que je suis sorti pour vous parler,
14:43 mais en tout cas, ce que je sais, c'est que l'année dernière,
14:45 ça avait été Didier Decoy au 14e tour,
14:47 qui avait dû départager tout le monde.
14:49 Donc on se dit que là, le jury Goncourt,
14:51 c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle,
14:53 est quand même clivé, c'est-à-dire qu'il y a vraiment
14:55 des équipes qui ont des
14:57 visions de littérature
14:59 complètement différentes.
15:01 - On a un petit souci,
15:03 malheureusement,
15:05 de liaison,
15:07 et c'est avec
15:09 notre ami Nicolas Caro, donc nous nous achevons notre émission.

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