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00:00 [Musique]
00:16 Quelques mots pour revenir sur les faits qui se sont déroulés ce matin,
00:21 donc à la station bibliothèque François Mitterrand sur le RER C.
00:27 Alors je tiens évidemment à préciser qu'il y a une enquête judiciaire qui est ouverte,
00:30 donc moi je m'en tiendrai à relater des faits tels qu'ils se sont déroulés,
00:33 tels qu'ils m'ont été rapportés par les effectifs de police placés sous mon autorité,
00:38 et évidemment l'enquête judiciaire permettra de faire la lumière complète, exhaustive sur ces faits.
00:45 Justement, ces faits, quels sont-ils ? Les faits sont les suivants.
00:49 Ce matin à 7h20, pour être précis, donc sur la ligne RER C,
00:56 nous avons eu deux signalements qui étaient à peu près concomitants.
01:00 Le premier provenant d'une passagère qui est descendue en gare de Choisy-le-Roi,
01:06 qui s'est adressée à un agent, non pas de police, mais un agent de SNCF.
01:12 Le second signalement est provenu d'un appel qui a été effectué sur le numéro d'urgence de la SNCF
01:18 par un deuxième passager, donc de la ligne RER C, les deux signalant exactement les mêmes faits,
01:25 c'est-à-dire qu'une dame qui portait un voile intégral,
01:30 tenait un certain nombre de propos qui étaient assez menaçants,
01:34 parlant de "commission d'attentat", utilisant un certain nombre de mots tels qu'ils m'ont été rapportés,
01:40 comme "vous allez tous y passer", "à la voile barre", "boum", je cite,
01:45 et donc ces deux personnes ont relaté ces faits de la même façon.
01:49 Encore une fois, un signalement en gare de Choisy-le-Roi à un agent compétent de la SNCF,
01:55 et puis par ailleurs un appel qui a été transmis au numéro d'urgence de la SNCF.
02:01 Évidemment, les forces de l'ordre se sont immédiatement portées sur place
02:07 et ont essayé de retrouver cette personne, à la fois par une présence physique
02:11 et en faisant usage évidemment des caméras, des nombreuses caméras de vidéoprotection.
02:16 A peine quelques dizaines de minutes après, quelques minutes après,
02:20 la personne en question a été vue, a été reconnue,
02:24 et sont intervenues dans un premier temps des fonctionnaires de la SUJ,
02:29 de la police de la SNCF, et puis des policiers locaux,
02:33 qui un peu avant 8h, ont demandé à cette personne de s'asseoir au sol,
02:40 et compte tenu du risque des mots qui avaient été prononcés,
02:43 et du risque que cette personne soit en détention d'armes, d'explosifs,
02:47 ont à ce moment-là instauré un périmètre de sécurité.
02:51 La gare a été évacuée, selon le protocole maintenant bien rodé, bien connu.
02:58 Les accès à cette station ont été évidemment immédiatement fermés,
03:06 périmètre de sécurité, et il a été fait appel évidemment au service de déminage,
03:10 et notamment ceux du laboratoire central de la préfecture de police.
03:15 Donc la personne était donc à ce moment-là assise,
03:19 et les fonctionnaires de police l'entouraient.
03:22 Le laboratoire est arrivé sur place, et puis à un moment,
03:25 cette personne s'est levée, et s'est dirigée vers les fonctionnaires de police,
03:30 qui lui ont à ce moment-là adressé un certain nombre de sommations.
03:35 La première évidemment de ne pas bouger, la seconde de faire apparaître ses mains,
03:39 de manière à pouvoir s'assurer qu'elle n'était pas armée ou d'être emprise d'explosifs.
03:43 Cette personne a donc refusé d'empérer à ces sommations,
03:47 puis donc les méseffectifs ont procédé à des tirs d'armes à feu.
03:51 Madame la procureure de la République a donné le nombre de tirs qui ont eu lieu,
03:56 donc je n'y reviens évidemment pas.
03:59 La personne a été touchée, a été blessée, et immédiatement évidemment,
04:03 les fonctionnaires se sont portés à son secours,
04:05 les sapeurs-pompiers sont arrivés sur place,
04:07 dans le même temps qu'il a été procédé à la vérification par le laboratoire central de la préfecture de police,
04:13 qui était déjà sur place, qui venait d'arriver,
04:15 et il a été vérifié que cette personne n'était pas en possession,
04:20 ou ne détenait pas sur elle d'explosifs, ce qui effectivement était le cas.
04:25 Voilà, donc cette personne a été prise en charge,
04:27 comme l'a rappelé Madame la procureure de la République,
04:29 son pronostic vital demeure au moment où l'on se parle, engagé,
04:33 et donc elle a été prise en charge et conduite à l'hôpital,
04:36 où elle est en cours de traitement au moment où je vous parle.
04:40 Voilà ce que je peux vous dire sur cette affaire.
04:43 Vous dire évidemment que je salue la réactivité d'une chaîne de sécurité,
04:48 qui est partie finalement de passagers,
04:50 qui ont été alertés par le comportement étrange, suspect, menaçant de cette personne,
04:56 pour signaler les faits aux forces de police, par l'intermédiaire des forces de sécurité de la SNCF,
05:02 comme le veut le protocole très habituel que nous avons dans ce genre de situation.
05:08 Voilà ce que je peux vous dire à ce stade.
05:10 Concernant cette personne dont l'identité n'est pas encore certaine,
05:15 je tiens à le dire, cette personne était déminie de pièce d'identité,
05:18 évidemment c'est la première question que l'on se pose dans ce genre de situation.
05:22 Elle aurait révélé une identité à l'hôpital,
05:25 sous réserve que cette identité soit la bonne, je dis bien sous réserve que cette identité soit la bonne,
05:31 c'est une personne de sexe féminin,
05:34 qui était connue des services de police, j'insiste bien, des services de police,
05:40 pour des faits précédents, qui remontaient à juillet 2021,
05:43 où, vêtue également d'un voile intégral,
05:46 elle déambulait avec un tournevis à la main,
05:48 tenait des propos à caractère religieux,
05:50 et pouvait avoir une attitude menaçante,
05:52 qui avait conduit à son interpellation,
05:55 d'ailleurs avec l'aide à l'époque de militaires de dispositifs Sentinelles,
05:59 et donc elle avait été un temps placée en garde à vue,
06:02 puis souffrant manifestement de troubles psychiatriques,
06:04 elle avait été à ce moment là, interdite.
06:06 Je suis très prudent, je dis bien sous réserve que l'identité de cette personne soit la bonne.
06:11 Voilà pour ce qui est des faits,
06:14 encore une fois moi je tiens à saluer la réactivité des fonctionnaires, des effectifs,
06:19 qui sont intervenus très rapidement,
06:21 sur une situation qui était décrite comme étant extrêmement menaçante,
06:24 avec encore une fois une personne dont le corps était totalement dissimulé,
06:29 qui tenait des propos qui ont été jugés très menaçants par deux passagers,
06:33 et je dois dire évidemment que les fonctionnaires de police qui ont eu à prendre en compte cette personne,
06:38 m'ont confirmé évidemment que les menaces telles qu'elles avaient été formulées,
06:42 signalées par ces deux passagers,
06:44 correspondaient à ce qu'ils voyaient et à ce qu'ils pouvaient entendre.
06:48 Voilà, donc je salue encore une fois la réactivité de force de l'ordre.
06:52 Maintenant la justice est saisie,
06:54 d'abord l'IGPN évidemment pour l'usage des tirs des armes à feu,
06:58 évidemment, et puis la direction générale de la police judiciaire,
07:02 madame la procureure de la République de Paris,
07:04 a saisi la police judiciaire pour des faits qui sont des faits d'apologie,
07:08 de menace de mort d'une part, et de l'autre part, comme elle l'a dit elle-même,
07:12 d'intimidation sur personne dépositaire de l'autorité publique.
07:16 Voilà exactement la nature des faits,
07:18 voilà ce que je tenais à vous dire pour apporter une clarification,
07:21 puisque assez légitimement vous êtes posé de nombreuses questions,
07:24 mais assez légitimement vous comprendrez que maintenant,
07:26 moi je m'en remets évidemment aux investigations judiciaires
07:29 qui viendront confirmer, affirmer un certain nombre de points,
07:32 mais moi je vous rapporte ce que mes effectifs ont vu,
07:36 et encore une fois je veux saluer leur réactivité,
07:38 dans le contexte que nous connaissons, qui est un contexte d'urgence, attentat,
07:41 il y a une chaîne de sécurité qui s'est mise en place,
07:43 et qu'il faut saluer, des passagers qui font des signalements,
07:46 et des forces de l'ordre qui réagissent vraiment très rapidement
07:49 pour essayer de contenir d'éventuelles menaces.
07:55 Voilà ce que je tenais à vous dire sur notre...
07:57 Est-ce qu'on sait si c'était une vidéo, est-ce qu'on a vu des questions sur les auteurs,
08:01 en nous témoignant pas de l'action française ?
08:04 Non, pas du tout, non, écoutez, moi je...
08:06 encore une fois, c'est l'enquête qui donnera le...
08:10 qui donnera le...
08:11 la motivation de cette personne.
08:13 Voilà, si c'est bien cette personne,
08:15 bon, elle souffrait manifestement de troubles psychiatriques,
08:17 moi j'ai pas d'autres éléments à vous donner à ce stade,
08:20 c'est l'enquête qui permettra de le dire.
08:23 Voilà, c'est une personne qui avait été en 2021,
08:25 vous imaginez bien,
08:27 compte tenu du niveau de protection qu'elle manque maintenant depuis plusieurs années,
08:30 que son cas avait été examiné,
08:32 et qu'elle n'était pas inscrite au fichier, au fait, SPRT, évidemment,
08:36 mais elle était suivie dans nos cellules de prévention de la radicalisation,
08:41 et d'accompagnement des familles,
08:42 qui traitent plutôt les personnes qui souffrent de troubles psychiatriques,
08:46 ou qui sont dans des situations sociales assez dégradées,
08:49 mais voilà, nous n'avions pas d'inscription de l'SPRT,
08:51 elle était connue des services de police pour ce fait de juillet 2021,
08:54 mais encore une fois j'insiste,
08:56 l'identité n'est pas confirmée à ce stade,
08:58 c'est uniquement une identité déclarative,
09:00 et donc il faut rester évidemment très très prudent.
09:03 Le port d'unica est interdit en France,
09:05 comment ça se fait qu'elle peut se promener sans être inquiétée ?
09:08 Il y a des...
09:09 c'est la dissimulation totale du visage dans l'espace public qui est interdit,
09:12 moi je ne sais pas si son visage apparaissait ou pas,
09:14 en tout cas je peux vous dire que très régulièrement,
09:16 les policiers, quand ils contrôlent ce type de personnes,
09:20 ils font respecter la loi de ce point de vue, ça je peux vous l'assurer.
09:23 En tout cas c'est les instructions que je passe,
09:24 et je sais qu'elles sont respectées parce qu'ils m'en ont rendu compte très régulièrement.
09:27 Sur les faits, vous avez fait mention de la présence des services de déminage,
09:31 est-ce qu'ils sont arrivés après ou avant les tirs ?
09:34 Ils sont arrivés avant les tirs, comme je l'ai précisé.
09:37 Et quand les policiers ont tiré,
09:39 est-ce que les policiers étaient sûrs qu'il n'y avait pas de bombes ?
09:43 Évidemment non.
09:46 Encore une fois, l'enquête le dira, il faut les laisser s'exprimer.
09:50 Ils vont le faire non pas devant le préfet de police,
09:52 moi je suis une autorité administrative,
09:53 mais devant les enquêteurs.
09:54 Moi j'ai toute confiance en la justice,
09:56 et j'ai en même temps toute confiance dans mes fonctionnaires de police,
09:59 qui encore une fois ont fait face à une situation
10:02 qui aurait pu être dangereuse.
10:04 Elle aurait pu être dangereuse.
10:06 C'est toujours facile de faire l'histoire après,
10:08 mais quand on voit ce qui nous était remonté,
10:10 ce qui nous était rapporté,
10:12 pour moi cette situation était extrêmement menaçante.
10:14 Certains agents sont encore sur place, le secteur est bouclé.
10:16 Pour l'instant oui, il y a toujours un périmètre.
10:19 La station de question est toujours fermée,
10:21 puisque vous en doutez, il y a des investigations judiciaires qui sont en cours.
10:25 J'en termine là, je vous comprendrai.
10:27 Je suis resté sur du factuel,
10:29 et c'est maintenant la justice qui fera toute la lumière.
10:31 Le factuel a été appréhendé dans le cas ou sur le quai ?
10:35 Elle a été appréhendée sur le quai,
10:36 elle a été isolée, mise sur le quai,
10:37 la gare a été évacuée,
10:38 tout un protocole qui a été respecté.
10:42 Plus que jamais, on le constaterait avec l'effet de ce matin,
10:45 les forces de l'ordre sont comme nous le demandent les ministres de l'Intérieur,
10:48 sur le quai vivent,
10:49 et nous sommes évidemment très réactifs.
10:51 Je vous remercie de votre attention.
10:52 Merci beaucoup.
10:53 Une question sur les épreuves de David,
10:55 est-ce que vous avez parlé sur les missions de l'Occupation ?
10:59 Non, honnêtement là-dessus,
11:01 chaque fois qu'il y a des actes,
11:03 ce sont des actes antisémites,
11:05 chaque fois que c'est le cas,
11:07 il y a des investigations judiciaires qui sont lancées,
11:09 c'est le cas pour ce phénomène que vous décrivez,
11:12 mais comme pour toutes les atteintes antisémites en ce moment,
11:14 qui, il faut le dire, augmentent, explosent même,
11:17 et systématiquement il y a des enquêtes,
11:19 on travaille avec la vidéoprotection,
11:21 moi le ministre de l'Intérieur, sur ce fait-là,
11:23 sur ce fait précis, m'a alerté dès hier soir,
11:26 puisque c'est un phénomène qui est finalement très récent,
11:28 ces étoiles de David Boulod,
11:30 on le retrouve dans certains endroits de la capitale,
11:32 notamment cette nuit, il est le 14ème,
11:34 il y a eu beaucoup de réactions,
11:35 le ministre de l'Intérieur est très attentif sur ce sujet,
11:37 il m'a demandé de déployer tous les moyens,
11:39 tous les moyens, pour retrouver les auteurs,
11:41 et c'est ce que nous allons faire,
11:42 notamment à l'aide de la vidéoprotection,
11:44 et voilà, les investigations vont se poursuivre,
11:47 nous avons déjà quelques pistes sur certains secteurs
11:50 de la capitale et en Petite-Couronne,
11:52 et nous allons, comme nous le demande le ministre de l'Intérieur,
11:54 pour tous les actes antisémites,
11:55 que les gens sachent bien que nous finirons
11:57 toujours un jour ou l'autre par les retrouver.
11:59 Merci beaucoup.
12:00 Merci.
12:01 [Applaudissements]
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