Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 27/10/2023
À 27 ans, alors qu'elle se prépare assidûment pour le marathon de Paris, la vie d'Élise Mathy bascule dramatiquement. Le 10 février 2017, en plein footing, elle ressent un douleur atroce : "Comme si quelqu’un me poignardait dans le cou" assure-t-elle.
Cette douleur la terrasse. "Je pense que j’ai perdu connaissance. Je n’arrivais pas à me relever.". Lorsque la jeune femme reprend connaissance, elle cherche à utiliser son téléphone portable pour prévenir quelqu’un de son état et constate alors être dans l’incapacité de l’utiliser. "Mon cerveau n’a pas été capable d’utiliser mon téléphone. J’ai eu très, très peur." Dans un dernier élan d’espoir, Elise crie de toutes ses forces et est finalement retrouvée par une dame, qui lui vient en aide.
Elise Mathy est victime d'un accident vasculaire cérébral qui paralyse tout le côté gauche de son corps. 
Dans son livre "Le rêve c'est la vie", elle retrace son parcours du combattant face à l'AVC, qui touche en moyenne 150000 personnes en France. 

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 J'ai cru que j'allais mourir par terre toute seule.
00:02 À 27 ans, quand je m'entraînais pour le marathon de Paris,
00:07 ma vie a basculé.
00:08 C'était en janvier 2017.
00:09 À 6 heures du matin, j'allais faire mon entraînement de fractionné
00:12 et j'ai eu malade d'un coup brutalement,
00:15 au niveau de l'artère carotide qui va dans le cerveau.
00:18 Comme si quelqu'un me poignardait dans le cou en fait.
00:20 Et après, je suis tombée par terre.
00:22 Je pense que j'ai perdu un peu connaissance
00:24 et je n'arrivais pas à me relever en fait,
00:26 pendant plusieurs minutes.
00:27 J'ai voulu l'utiliser mon téléphone portable.
00:29 Mon cerveau n'a pas été capable d'utiliser mon téléphone portable.
00:32 Donc, j'ai eu très, très peur.
00:33 Dans un dernier élan d'espoir,
00:35 j'ai commencé à crier pour qu'on me retrouve.
00:38 Et j'ai eu beaucoup, beaucoup de chance
00:39 parce qu'il y a une dame qui allait au travail à 6 heures du matin,
00:41 qui m'a retrouvée par terre et qui a appelé tout de suite les pompiers.
00:45 Encore, elle m'a sauvé la vie.
00:46 Moi, j'ai vite compris que c'était grave.
00:48 Quand elle a appelé les pompiers,
00:50 elle me posait les questions que les pompiers posaient.
00:52 En fait, c'est exactement les questions que moi, en tant que médecin,
00:54 je pose à mes patients.
00:55 Et je voyais bien qu'elle me demandait tous les facteurs de risque
00:57 de... soit cardiovasculaire, soit d'AVC.
01:00 Avant ça, j'avais eu zéro signe avant-coureur.
01:03 Au fond de moi, je savais que j'étais paralysée.
01:06 Donc, du coup, je lui ai demandé de regarder mon visage.
01:09 En fait, je l'ai su après,
01:10 mais elle ne comprenait rien de ce que je disais.
01:12 Vu que j'avais une paralysie faciale importante,
01:14 j'avais une dysarthrie et j'articulais très, très mal.
01:17 Et après, j'ai été en salle de bloc opératoire
01:20 pour faire ce qu'on appelle une artériographie et une thrombolise.
01:24 C'est pour déboucher l'artère.
01:25 Moi, la cause de mon AVC,
01:27 ce n'était pas un caillou sanguin qui bouchait l'artère,
01:29 mais un hématome de dissection.
01:30 Ça n'a malheureusement pas marché.
01:33 Et je suis restée paralysée.
01:34 Ensuite, je suis allée en réanimation pendant quatre jours
01:37 parce qu'il y avait un gros EDM cérébral.
01:39 Après, je suis allée en neurovasculaire
01:40 et hospitalisée pendant trois mois de façon complète en rééducation.
01:45 Et ensuite, en hôpital de jour pendant un an et demi.
01:47 Toute la partie gauche de mon corps était paralysée.
01:50 Donc, impossibilité de marcher,
01:51 impossibilité d'utiliser mon bras gauche.
01:53 Et après, il y a toutes les séquelles invisibles
01:55 qui sont la fatigue cognitive au niveau cérébral.
01:58 C'était un vrai parcours du combat intense.
02:00 C'est très difficile.
02:01 Quand je suis tombée, si on ne m'avait pas retrouvée,
02:03 je pense que j'aurais pu mourir par terre toute seule.
02:05 J'aurais pu être atteinte de l'autre côté du cerveau.
02:08 J'aurais eu à ce moment-là la paralysie de mon côté droit,
02:10 sachant que j'étais droite-tière.
02:12 J'aurais pu aussi perdre la parole.
02:13 Donc, oui, je pense encore maintenant que j'ai eu beaucoup de chance.
02:17 Je ne sais pas si le footing que j'ai fait ce jour-là a provoqué l'AVC
02:21 ou est-ce que c'est le stress que j'avais pendant mes études.
02:23 Je sais juste que j'ai eu une déchirure de la carotide.
02:26 La section de la carotide a fait un hématome au niveau de l'artère
02:29 et c'est cet hématome-là qui a bouché mon artère.
02:31 Moi, je pense que j'aurais fait un AVC un autre jour de toute façon.
02:35 [Générique]

Recommandations