Gilet Ukraine, c'est une association originaire de l'Estaque dont le but est de récupérer des gilets pare-balles déclassés dans différents postes de police, les anonymiser, puis les envoyer en zone de conflits pour protéger la population civile.





Aux premiers jours du conflit en Ukraine, Nicolas Resterucci a reçu un coup de téléphone d'un ami avec de la famille sur place qui voulait se procurer des gilets pare-balles. Un matériel très coûteux et qui ne court pas les rues, car réservés aux professionnels. Après avoir pris quelques renseignements, Nicolas relève une faille. Les gilets utilisés par la police sont, après trois ans de service, déclassés et détruit. Pourtant, ces derniers restent efficaces, pour certains presque neufs.



Avec le concours de certains de ses amis maires, il se rapproche d'abord des polices municipales, pour récupérer quelques gilets et faire partir ses premiers colis. Puis, voyant la demande augmentée, il crée l'association Gilet Ukraine pour répondre un maximum aux sollicitations, d'abord en Ukraine, et plus récemment vers le Haut-Karabagh, à la frontière arménienne.



"Une initiative purement défensive", comme l'explique Resterucci, "ces gilets sont dits légers : ils peuvent arrêter des petits calibres et des couteaux, pas des balles de Kalachnikov". Le but est donc de protéger les populations civiles des éclats d'obus, l'une des premières causes de morts en zone de conflits.



Cette opération a d'ailleurs été remarquée par le président Macron qui a apporté son aide à l'association, et a permis de prendre contact avec le ministère de l'Intérieur pour se fournir avec la police nationale.



Si l'association s'appelle toujours Gilet Ukraine, elle a désormais vocation à aider toutes les populations dans les zones de conflits à travers le monde.