Congo trip - La Drôle D'Humeur De Nordine Ganso - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 D'abord voici Nordine !

00:02 Salut ! Vous allez bien tout le monde ?

00:06 Et toi Nordine ?

00:07 Ça va très bien, monsieur vous allez bien ?

00:08 Oui, vraiment heureux d'être là.

00:10 C'est vrai ?

00:11 Très heureux d'être là.

00:12 C'est un plaisir moi aussi comme d'hab à chaque fois que je viens ici.

00:13 En plus là vous avez souligné un petit point qui m'a intrigué, parce que vous avez

00:16 parlé d'un chat qui va au Congo.

00:17 Et moi j'y reviens, j'y reviens, j'ai été au Congo cette semaine.

00:20 C'est vrai ?

00:21 Oui, j'étais avec mon père, c'était un voyage assez émouvant pour moi, parce que

00:23 c'était la première fois que je mettais les pieds au Congo.

00:25 Et c'était avec mon père, donc c'est la première fois qu'on voyage ensemble.

00:30 Je le connaissais bien le monsieur, mais là vraiment je le connais mieux.

00:31 Et c'est marrant parce qu'on a été au Congo et je me suis dit, vu que c'est une occasion

00:34 assez particulière, autant on mette le paquet.

00:36 Donc j'ai dit à mon père, je te mets bien, je te fais voyager en business, en classe

00:39 affaires.

00:40 Moi d'habitude je suis plus affaire classée.

00:42 Et la classe affaires c'est quelque chose, c'est un truc à vivre je pense, quand t'as

00:46 jamais fait, quand t'es habitué à l'économie.

00:48 On rentre dans la classe affaires et tout de suite on sent qu'on n'est pas chez nous.

00:52 Parce qu'on a des réflexes de pauvres.

00:54 On s'assoit, déjà on voit le siège, il est super grand.

00:57 Moi je connais mon appart, même délire en vrai.

00:59 À Boiry, 30 mètres carrés, c'est un siège en classe affaires.

01:02 Et en fait ce qu'il se passe c'est qu'on en est assis et en classe affaires, tu manges

01:07 beaucoup, beaucoup à manger, ils t'amènent des trucs à boire, à consommer.

01:10 Et à un moment donné ils te posent des fioles d'huile d'olive.

01:13 Et mon père, je le vois, il les vole.

01:15 Je dis papa t'aimes pas l'huile d'olive ? Il me dit tu sais l'inflation ça fait changer

01:18 les goûts.

01:19 Je dis ah ouais, il a changé complètement.

01:21 On arrive en classe affaires, du coup on découvre un peu des choses qu'on n'a pas l'habitude

01:24 de voir.

01:25 Ça fait que quand t'es en classe économie, souvent la personne qui s'occupe de te faire

01:28 les consignes de sécurité, elle fait une chorégraphie super carrée, qui dure très

01:31 longtemps, tu sens qu'elle l'appuie.

01:33 En classe affaires y'a pas ça.

01:35 À croire, tu meurs pas.

01:37 T'as tellement payé qu'ils se disent bon y'a pas besoin de faire ça, ils vont rester

01:40 en vie eux.

01:41 On arrive, on commence à essayer de parler avec les gens et on essaie de se faire accepter

01:44 par l'autre classe.

01:45 Parce que c'est des gens qui eux sont habitués d'avoir des affaires.

01:47 Moi les seules affaires que j'ai à gérer à ce moment là c'est mon blouson.

01:50 Donc eux ils ont des vrais trucs.

01:52 Et mon père, le problème c'est qu'il avait une sacoche, parce qu'il est congolais donc

01:55 ils ont toujours des sacoches.

01:56 Il avait une sacoche, c'est vraiment vrai.

01:59 Il avait une sacoche et je vous jure qu'il a cru qu'il avait vraiment des affaires dedans.

02:03 Il pensait qu'il avait des trucs à régler et tout.

02:06 Il la tenait genre en mode non attention faut pas que vous voyez ce qu'il y a dedans, c'est

02:09 un gros truc.

02:10 Alors que moi je savais qu'il y avait juste un passeport en vrai.

02:12 Donc on arrive, on commence à poser des questions sur comment ça se passe.

02:17 Et au final on quitte la classe d'affaires parce qu'il faut arriver dans le pays où tu vas.

02:20 On arrive au Congo.

02:21 Oui parce qu'à un moment donné il faut partir.

02:23 - La journée a terminé, il faut pas rester monsieur.

02:25 - À un moment donné il faut partir.

02:27 Et on s'est posé des questions sur le pourquoi du comment on a voulu voyager, en tout cas

02:31 pourquoi moi j'ai voulu voyager là-bas avec lui.

02:33 C'est parce que je connaissais mon père mais pas tant que ça.

02:35 Je voulais me rapprocher de lui.

02:36 Et c'est vrai que l'amour paternel c'est assez particulier.

02:39 Par rapport à l'amour d'une mère, on est beaucoup moins proche, on se fait moins de

02:42 câlins, on se fait moins de bisous, on se donne moins d'amour parce qu'il y a comme

02:46 une pudeur qui s'installe quand t'es avec ton père.

02:48 Et c'est malheureux parce qu'en vrai moi j'ai envie de l'embrasser mon père.

02:51 Dans le sens légal mais j'ai envie de lui faire des câlins, j'ai envie de lui faire

02:54 des bains dans la main et c'est toujours compliqué.

02:56 Surtout que c'est un père africain donc ils ont pas la même façon de penser que les autres.

02:58 Et je pense que ce voyage là il nous a rapprochés.

03:00 Et je me suis posé la question en sortant du voyage, je me suis dit "est-ce que ce serait

03:03 pas ça la vraie affaire classée ? C'est qu'aujourd'hui j'aime mon père."

03:09 [Applaudissements]

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