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  • 10/10/2023
Avec Léon Deffontaines, Chef de file du PCF aux élections européennes de 2024.

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-10-10##

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🗞
News
Transcription
00:00 Notre invité donc ce matin pour notre rendez-vous politique 8h30/9h, Léon Desfontaines,
00:04 qui est porte-parole du Parti Communiste Français, tête de liste communiste aux élections européennes.
00:09 Léon Desfontaines, bonjour.
00:10 - Bonjour.
00:11 - Vous allez conduire la liste communiste aux élections européennes.
00:14 Vous la conduisez déjà d'ailleurs.
00:15 - Tout à fait, tout à fait.
00:16 - Bien, bien. Regardons la situation internationale et notamment au Proche-Orient.
00:21 Nous allons lancer une attaque massive contre le Haba, c'est ce que déclarait hier soir Benjamin Netanyahou.
00:29 - Siège complet de la bande de Gaza par l'armée israélienne.
00:32 Nous combattons les animaux humains, a dit le ministre de la Défense israélien.
00:38 Léon Desfontaines, est-ce qu'Israël doit selon vous stopper son offensive sur Gaza ?
00:44 - Tout d'abord, permettez-moi d'avoir une pensée pour les victimes et familles des victimes
00:47 et leur exprimer tout mon soutien et toute ma solidarité.
00:50 L'attaque du Hamas, et il faut qu'on soit clair là-dessus, est une attaque terroriste.
00:54 Le Hamas est une organisation terroriste et islamiste et s'en prendre à des civils,
00:59 s'en prendre à des enfants, s'en prendre à des bébés, est inacceptable,
01:02 est injustifiable et bien évidemment inexcusable.
01:05 Et nous devons n'avoir aucune ambiguïté, partout, dans la classe politique,
01:09 peu importe notre couleur politique, pour dénoncer fermement et unanimement ce qu'a fait le Hamas.
01:14 Je tenais à commencer ces propos parce que tout simplement, il remet en cause un processus de paix.
01:20 - Si vous êtes clair au Parti communiste français, vous condamnez l'attaque terroriste du Hamas ?
01:25 - Ah mais on la condamne sans aucune ambiguïté.
01:28 Parce qu'aujourd'hui, il éloigne tout processus de paix, d'une paix juste et durable,
01:33 entre palestiniens et israéliens.
01:35 Au contraire, c'est une escalade guerrière qui est en train de s'entraîner.
01:37 Une escalade guerrière qui va avoir pour première victime les civils, les civils israéliens,
01:41 mais aussi les civils palestiniens.
01:43 Et moi, je pense aussi au peuple gazaoui qui est pris en otage aujourd'hui, véritablement.
01:47 D'un côté par le Hamas qui a mis en place une politique totalitaire,
01:51 qui a imposé une politique totalitaire aux gazaouis,
01:55 et de l'autre côté qui sont enfermés par régime israélien.
01:57 Et je tiens à rappeler que sur les un peu plus de 2 millions d'habitants gazaouis,
02:01 il y en a 1 million qui sont mineurs, qui ont moins de 18 ans aujourd'hui.
02:03 Et ce seront les premières victimes de l'offensive et de l'attaque terroriste du Hamas.
02:07 - Est-ce que vous renvoyez dos à dos le Hamas et le gouvernement israélien ?
02:10 - Non, aujourd'hui, le Hamas a entraîné cette escalade guerrière
02:16 et je pense qu'il faut qu'on puisse le dire clairement.
02:18 En revanche, la volonté aujourd'hui du gouvernement israélien de bombarder Gaza,
02:23 qui a des conséquences désastreuses, on a vu toutes les images aujourd'hui,
02:29 notamment du fait qu'il y a des civils là.
02:30 - Pas seulement le bombardement, mais le gouvernement israélien,
02:31 les militaires israéliens qui se préparent à rentrer dans Gaza,
02:35 ce qu'ils ont déjà fait à 3 reprises.
02:37 Souvenons-nous, 2009, 2014, 2016.
02:40 Est-ce que vous demandez, votre voix ne portera pas,
02:45 mais il est intéressant de savoir quelle est la position du Parti communiste français,
02:49 est-ce qu'Israël doit stopper son offensive à Gaza ?
02:53 - Moi, je pense qu'aujourd'hui, il faut intervenir pour un cessez-le-feu,
02:55 mais impréalable à tout cessez-le-feu, c'est la libération des otages.
02:58 Et je tiens à réaffirmer ça.
02:59 Donc aujourd'hui, la priorité des priorités, c'est la libération des otages.
03:02 En revanche, la volonté de libérer les otages
03:05 ne doit pas se faire au détriment des civils gazaouis.
03:07 Et nous avons de nombreuses pertes, y compris de nombreux enfants palestiniens
03:11 qui sont morts aujourd'hui sous les bombardements israéliens.
03:13 Et donc, il faut veiller à cela.
03:14 Et maintenant, l'objectif, c'est bien sûr d'avoir une paix juste et durable
03:18 entre palestiniens et israéliens.
03:19 Et moi, ce que je dis aujourd'hui, c'est que le Hamas ne veut pas d'Israël.
03:23 Ils l'ont dit, c'est un régime islamiste qui veut rayer Israël de la carte.
03:27 Mais de l'autre côté, le gouvernement d'extrême droite, de Benyamin Netanyahou,
03:31 ne veut pas non plus de Palestine.
03:32 Et donc, aujourd'hui, on a besoin de retrouver une voie de paix
03:36 sur la scène internationale et dans le Proche-Orient et Proche-et-Moyen-Orient.
03:39 Et cette voie de paix, la France doit l'apporter.
03:41 Elle est membre du Conseil de l'ONU.
03:43 Et en l'occurrence, le droit international doit être respecté.
03:46 Et moi, je pense que notamment, il faut retirer les colonies
03:48 et les terres occupées par les colons israéliens.
03:52 Il faut reconnaître notamment la Palestine et Israël
03:54 dans les frontières de 67, comme le reconnaît l'ONU.
03:56 – Il y a eu des marches de solidarité hier un peu partout en France.
03:59 Solidarité avec Israël, les israéliens, les franco-israéliens,
04:05 tous ceux qui ont été tués, ceux qui ont été pris en otage.
04:08 Vous y étiez ? Vous avez participé ?
04:10 – À titre personnel, je n'ai malheureusement pas pu me libérer.
04:12 En revanche, nous avions une délégation de la direction du PCF
04:16 qui s'est rendue, qui a salué les organisateurs,
04:18 et notamment les membres du CRIF,
04:20 et dire que nous exprimons toute notre solidarité
04:22 avec le peuple israélien et les victimes, notamment aux prédécimés israéliens.
04:25 – Au printemps dernier, le PCF avait déposé à l'Assemblée nationale
04:29 une proposition de loi à propos d'Israël,
04:33 disant qu'Israël était en train d'instaurer sur place un régime d'apartheid.
04:42 Vous confirmez ? Israël installe sur place un régime d'apartheid ?
04:46 – Vous savez, moi j'ai été en Israël, en Palestine en 2018,
04:49 et ce sont les mots en réalité aujourd'hui des citoyens israéliens, arabes,
04:53 parce que tout simplement, aujourd'hui, on leur interdit l'accès à la formation,
04:58 on leur interdit aussi de pouvoir se déplacer, le droit à la mobilité.
05:01 J'ai également été en Palestine à Hébron,
05:03 la ville d'Hébron est en plein cœur de la Palestine,
05:06 c'est une ville où il y a une colonie israélienne qui s'est installée en centre-ville.
05:09 J'ai vu mon guide palestinien qui a été empêché de se rendre dans son centre-ville,
05:13 j'ai vu des marchés fermés, des marchés mûrés,
05:16 donc oui aujourd'hui il y a un système de séparation,
05:19 des citoyens palestiniens n'ont pas les mêmes droits aujourd'hui
05:21 que des colons israéliens sur la terre palestinienne.
05:23 – Donc régime d'apartheid, vous maintenez ? – Oui.
05:25 – Vous maintenez ? – Oui, je maintiens.
05:26 – Bien, le Hamas, bras politique des frères musulmans,
05:32 soutenu, financé par des pays comme l'Iran, comme la Turquie,
05:38 comme le Qatar, quelle action doit-on mener contre ces pays ?
05:44 – Aujourd'hui il y a des sanctions, alors ce n'est pas toujours des pays,
05:47 des fois c'est des grandes fortunes de ces pays,
05:49 – Ou des grandes fortunes de ces pays.
05:50 – En revanche qui sont proches bien souvent en effet des gouvernants de ces pays,
05:53 et nous nous l'avons toujours dit,
05:55 aujourd'hui les pétromonarchies participent en partie
05:58 au financement du terrorisme international,
06:00 et lorsqu'on voit qu'on est en capacité de faire du commerce avec eux,
06:03 de les accueillir à bras grands ouverts à Paris,
06:06 comme n'importe quelle délégation internationale,
06:08 je pense que c'est un problème,
06:09 et nous devons aujourd'hui revoir notre politique
06:11 pour permettre de favoriser justement une voie pacifique,
06:13 une issue pacifique à ce conflit, au conflit entre Israël et Palestine,
06:18 et je le réitère ici, nous ce que nous voulons
06:20 c'est que Palestiniens et Israéliens puissent vivre en paix côte à côte,
06:23 et ça sur les frontières de 67, comme le reconnaît le droit international,
06:26 et si n'importe quel belligérant ou n'importe quel tiers
06:28 vient remettre en question le droit international,
06:31 alors il faut le condamner fermement.
06:33 - Faut-il interdire en France toutes les manifestations pro-palestinienne ?
06:36 - Non.
06:38 - L'une d'entre elles a été interdite à Lyon,
06:40 il y a la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
06:45 qui a interdit la venue à l'Assemblée d'une militante palestinienne,
06:48 Mariam Abou-Dakar, qui est membre du FPLP,
06:53 qui a été interdite, elle devait venir fin novembre,
06:56 c'est terminé, au début novembre je crois, c'est terminé,
06:58 elle ne viendra pas, est-ce qu'il faut interdire ces manifestations ?
07:01 - Moi je pense qu'il faut aujourd'hui créer de nouveaux rassemblements,
07:05 et d'ailleurs nous souhaitons pouvoir initier justement des rassemblements
07:08 qui permettent, avec un mot d'ordre, la désescalade.
07:12 La désescalade doit être notre principal horizon,
07:14 notre principal objectif sur ce conflit d'âge.
07:16 - C'est-à-dire initier des rassemblements ?
07:17 - Eh bien aujourd'hui il faut qu'on puisse justement permettre de dire
07:19 que les civils israéliens et les civils palestiniens
07:22 sont victimes de la répression israélienne certes,
07:25 mais aussi bien évidemment de cette organisation terroriste qui est le Hamas.
07:28 Et donc nous devons pouvoir porter une voix de paix,
07:31 et moi je souhaite qu'on puisse porter cette voix de paix
07:33 qui permette de défendre et les palestiniens d'un côté,
07:35 et les israéliens de l'autre.
07:37 Et ça, ça doit être fait communément, main dans la main,
07:39 et donc il faut qu'on puisse discuter avec les différentes organisations
07:42 qui sont représentantes des israéliens en France et des palestiniens,
07:47 pour qu'on puisse justement porter une seule et même voix de paix.
07:49 - Quand vous entendez que la France Insoumise dit
07:54 "le Hamas est une force armée", comment réagissez-vous ?
07:58 - Non c'est un groupe terroriste, c'est un groupe terroriste,
08:00 ce n'est pas une force armée comme n'importe quel autre pays,
08:02 c'est un groupe terroriste, islamiste et totalitaire.
08:05 - Et quand LFI renvoie dos à dos Israël et les terroristes du Hamas,
08:08 ce que dites-vous ?
08:09 - Mais je dis que c'est une honte, je dis que c'est une honte aussi
08:11 de faire l'amalgame entre le Hamas et le peuple palestinien,
08:14 parce que le peuple palestinien en réalité, et notamment le peuple gazaoui,
08:17 fait partie des premières victimes.
08:18 - Ce que dit LFI est une honte.
08:20 - Ce que dit le communiqué de la France Insoumise,
08:22 mais ce que je tiens à souligner...
08:23 - Le communiqué de la France Insoumise de samedi matin.
08:25 - Des députés de la France Insoumise.
08:27 - Rédigé par Daniel Obono.
08:28 - Tout à fait. - C'est une honte ?
08:30 - Ce communiqué est une honte.
08:32 Et je tiens par contre à souligner et à saluer le fait que de nombreux députés
08:35 de la France Insoumise se sont positionnés de manière claire et unanime
08:39 pour condamner l'acte terroriste, j'insiste sur le mot terroriste, du Hamas.
08:42 Je pense notamment à François Ruffin, Clémentine Autain, M. Corbière,
08:46 et je pense que Jean-Luc Mélenchon en réalité,
08:47 et ceux qui ont rédigé ce communiqué, sont isolés dans la France Insoumise,
08:51 et j'ose espérer en tout cas que ce soit le cas.
08:54 - Jean-Luc Mélenchon, un ennemi de la République, c'est ce qu'estime le président du CRIF,
08:59 le Conseil représentatif des institutions juives de France. Vous êtes d'accord ?
09:04 - Non, je ne suis pas forcément d'accord avec cette appellation,
09:07 et je pense qu'aujourd'hui l'urgence n'est pas de compter les bons et les mauvais points
09:10 des responsables politiques. Nous devons aujourd'hui pouvoir porter de manière unanime
09:14 une voie de paix sur la scène internationale et pour que la France agisse.
09:17 - D'accord, mais vous dites que le communiqué de la France Insoumise est une honte.
09:20 Et vous assumez. Et vous assumez.
09:22 Lorsque vous voyez que le président vénézuélien Maduro soutient le Hamas,
09:28 soutient les actions conduites,
09:31 Maduro qui est pris en exemple sans cesse par Jean-Luc Mélenchon, vous pensez quoi ?
09:36 - Moi je pense que je ne souhaite pas utiliser le conflit israélo-paestien
09:39 pour lancer une nouvelle polémique, une énième polémique avec la France Insoumise.
09:42 Et donc je ne me permettrai pas de dire qu'ils ne font pas partie du champ républicain.
09:46 Je l'ai dit, nous avons des avis différents, nous avons une analyse différente,
09:49 nous avons des propositions différentes.
09:52 C'est dit, c'est clair et je ne reviendrai pas dessus.
09:54 - Oui, Léon Dufontaine, c'est facile.
09:57 C'est facile de ne pas donner votre avis.
09:59 - Mais non mais je ne souhaite pas polémiquer parce que je...
10:01 - Non mais d'accord, oui, non mais il ne s'agit pas de polémiquer.
10:05 Il ne s'agit pas de polémiquer, il s'agit de dire les choses.
10:09 De dire les choses. Il y a des positionnements que vous ne partagez pas.
10:12 On est bien d'accord avec la France Insoumise.
10:14 Donc qu'est-ce que vous partagez aujourd'hui au sein de la NUPES ?
10:17 Je crois qu'il y a une réunion là ce matin.
10:19 - Mais vous savez, aujourd'hui, on a quatre composantes dans la NUPES.
10:23 Il y en a une qui met mal à l'aise tout le monde.
10:26 Toutes les forces politiques, encore plus depuis ce qui se passe depuis samedi.
10:30 Eh bien moi je dis, ce n'est pas à nous de partir.
10:33 Peut-être que si eux, ils souhaitent partir et ils ont des avis différents, c'est leur choix.
10:37 - Vous leur dites ce matin qu'ils partent ?
10:39 - Bah je leur dis, écoutez, aujourd'hui vous nous mettez mal à l'aise vis-à-vis de vos positions
10:42 que nous ne partageons pas et qui rentrent en contradiction avec nos positions.
10:46 - Donc qu'ils partent ?
10:48 - Que ceux qui se sont exprimés dans ce sens-là, s'ils ne se retrouvent pas dans ce qu'on dit,
10:52 oui, ils peuvent partir.
10:53 - Ils peuvent partir.
10:54 La NUPES, vous vous posez la question justement d'une autre NUPES ?
10:59 Avec les socialistes, avec Europe Écologie Les Verts et avec vous, Parti Communiste, tous les trois ?
11:04 - Moi je pose l'ambition d'un large rassemblement autour d'un projet.
11:08 Mais le rassemblement ne doit pas être une conception de
11:13 "si on a le moindre désaccord, alors tu ne fais pas partie de ce rassemblement".
11:17 Moi la conception que j'ai du rassemblement à gauche, c'est que nous avons des points communs.
11:20 C'est clair et c'est net.
11:21 Nous avons défendu des propositions de loi communes à l'Assemblée Nationale.
11:24 En revanche, nous avons aussi nos convictions et nous avons des différences.
11:26 Et nous souhaitons bien les porter.
11:28 Et un rassemblement ne veut pas nécessairement dire qu'il y aura uniquement des candidats
11:31 et des listes uniques à toutes les élections à venir.
11:33 Ça veut dire que nous sommes en capacité de temps en temps de nous rassembler
11:36 sur la question de la réforme des retraites, sur la question des services publics,
11:38 sur la question de l'augmentation des salaires.
11:40 Mais nous avons aussi des différences, et d'ailleurs la preuve en est depuis samedi,
11:43 mais nous avons des différences sur tout un tas d'autres sujets.
11:45 Et nous souhaitons que chaque force puisse les représenter.
11:47 Rassemblement ne veut pas dire...
11:48 - Oui, rassemblement mais avec un candidat communiste à l'élection présidentielle,
11:52 hein, Léon Desfontaines ?
11:54 - En tout cas, toutes celles et ceux qui se retrouvent dans les valeurs
11:56 portées par le Parti communiste français,
11:57 eh bien, pourront rejoindre le parti dans les prochaines élections.
11:59 - Donc il y aura un candidat à la présidentielle, hein, Léon Desfontaines ?
12:03 - Moi, à titre personnel, je vous le dis, je le souhaite.
12:05 - Non, pas vous, vous le souhaitez, vous.
12:06 - Je souhaite qu'il y ait un candidat.
12:07 - Vous souhaitez qu'il y ait un candidat.
12:08 - Mais on n'en est pas là, Fabien Roussel, on n'en est pas là, je suis d'accord.
12:11 Ce n'est pas la priorité du jour, on est bien d'accord.
12:14 Mais quand même, vos désaccords sont nombreux, insultes, invectives,
12:18 propagation de fausses informations vous concernant, d'ailleurs.
12:20 - Tout à fait.
12:21 - Léon Desfontaines.
12:22 - Tout à fait, et je le déploie.
12:23 - Il paraît que vous auriez dit que le droit à l'appareil,
12:28 c'est plus grave que la retraite à 64 ans.
12:30 C'est ce que vous... C'est les filles qui disent ça, c'est pas moi.
12:34 - Tout à fait, je l'ai dénoncé sur les réseaux sociaux.
12:36 - Emmanuel Bonpart, mardi dernier, ici même, avec moi.
12:38 - Qui a repris les propos de Jean-Luc Mélenchon de la veille.
12:41 Et moi je dis, je pense que l'utilisation des invectives, des fake news,
12:46 n'ont pas leur place aujourd'hui à gauche,
12:48 et que s'ils veulent mener un débat de fond,
12:50 je suis tout à fait disponible et disposé à débattre avec eux sur le fond.
12:53 Nous avons des idées différentes, et je n'ai pas peur de le cacher.
12:56 En revanche, on ne doit jamais tomber dans la bassesse politique
12:59 comme l'a pu le faire Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Bonpart.
13:02 À mon encontre, parce que d'ailleurs il y a eu de nombreux articles,
13:04 notamment de Libération, qui ont démontré que, bien évidemment, je n'avais point dit ça.
13:07 - Bien, Léon Desfontaines, parlons de l'Europe,
13:09 puisque vous êtes candidat communiste.
13:12 - Vaste sujet, vaste sujet.
13:13 - Vaste sujet, oui.
13:14 Faut-il diminuer la contribution française à l'Europe,
13:17 comme le demande Jordan Bardella ?
13:18 - Non. Non, parce qu'il va y avoir des conséquences désastreuses derrière.
13:22 Une des premières conséquences, c'est le premier budget européen,
13:25 c'est la PAC, la politique agricole commune.
13:27 Si demain, la France passe de 9, divise quasiment par 2,
13:31 sa contribution à l'Union européenne,
13:33 alors la PAC va diminuer de manière drastique pour les agriculteurs français.
13:37 Ça sera la fin de la politique agricole commune.
13:39 Et si on met fin à la PAC, alors c'est la mort de nos petits agriculteurs,
13:43 de notre paysannerie française.
13:44 Donc aujourd'hui, nous nous disons que nous avons besoin d'une meilleure PAC.
13:48 Nous avons besoin de plus de PAC et d'une meilleure PAC.
13:49 Une PAC qui soit réorientée vers les actifs,
13:51 qui soit réorientée justement à...
13:54 qui permette justement l'installation de nouvelles exploitations agricoles
13:57 et de nouveaux éleveurs.
13:59 Mais en revanche, nous ne sommes pas pour la suppression
14:01 comme le propose le Rassemblement national.
14:02 Parce que s'il fait ça, c'est la mort de nos campagnes,
14:04 c'est la mort de notre ruralité.
14:05 - Mais Léon Desfontaines, puisqu'on parle d'agriculture,
14:07 parlons-en céréales, volailles, les oeufs, le lait, les...
14:12 Céréales, volailles, lait, oeufs, ukrainiens, moins cher.
14:16 Moins cher. On est bien d'accord.
14:18 Alors faut-il envisager, rapidement, encourager rapidement,
14:23 l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne ?
14:24 - Vous savez, moi je me suis exprimé clairement sur le sujet,
14:26 je continue à m'exprimer.
14:27 L'élection du 9 juin prochain peut s'apparenter comme un référendum
14:30 pour ou contre l'élargissement.
14:31 Nous, nous sommes clairs, nous sommes défavorables à tout élargissement...
14:34 - Vous êtes contre l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne.
14:36 - Nous sommes contre l'élargissement de l'Union européenne.
14:38 - C'est-à-dire contre l'entrée de l'Ukraine.
14:40 - Non, il n'y a pas que l'Ukraine.
14:41 - Parce que du coup, on profite de ça pour mettre la Moldavie, la Serbie, et tout ce pays.
14:44 - Exactement.
14:45 - Moi, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, le prix du litre d'huile en Moldavie,
14:49 il est produit à 50 centimes le litre d'huile.
14:51 - Oui.
14:52 - Alors qu'en France, nos cultivateurs de colza,
14:55 notamment chez moi, en Picardie, la famille qui sont agriculteurs, qui ont des exploitations notamment de colza,
15:01 ne peuvent pas le produire à ce prix-là.
15:03 Et donc, ce serait une concurrence déloyale.
15:05 Dans une Union européenne libérale telle qu'elle est constituée,
15:07 élargir l'Union européenne, ça viserait à mettre en concurrence les travailleurs, nos industries, et nos agriculteurs.
15:12 - Donc, vous êtes contre tout élargissement de l'Union européenne,
15:14 et notamment contre l'entrée de l'Ukraine.
15:16 Que les choses soient claires.
15:17 - C'est clair.
15:18 - Ah bah, c'est clair, bon, très très bien.
15:20 Est-ce que l'Europe doit fermer ses frontières aux migrants ?
15:24 Je parle des migrants déboutés du droit d'asile,
15:27 je ne parle pas des migrants qui ont droit à l'asile.
15:30 - Je pense qu'aujourd'hui, sur la politique migratoire européenne,
15:34 il y a deux conceptions qui s'opposent.
15:35 Il y a celles et ceux qui proposent de ne rien organiser, et de fermer nos frontières.
15:39 Mais dans la réalité, il y aura toujours des immigrés.
15:41 Et en fait, on verra juste développer des passerelles de passeurs
15:46 qui vont se développer à l'échelle continentale,
15:48 et ceux qui proposent de les organiser.
15:49 Et nous, notre politique migratoire, elle se résume en trois mots.
15:51 Accueillir, intégrer, coopérer.
15:53 Accueillir, ça veut dire permettre que celles et ceux qui visent à être régularisés,
15:57 qui demandent en tout cas à être régularisés,
15:58 puissent être accueillis dans des centres d'accueil,
16:00 qui soient construits et développés à l'échelle de l'Union européenne,
16:04 qui permettent de les accueillir dignement, le temps que leur dossier soit traité,
16:07 que si jamais, justement, ils ont accès au droit d'asile,
16:11 ils puissent être intégrés dans la société française.
16:13 L'intégration, ça passe notamment par la régularisation des traverses en papier.
16:16 Celles et ceux qui travaillent sur le sol français doivent pouvoir être régularisés.
16:19 Et enfin, c'est la coopération.
16:21 Et moi, j'insiste sur ce sujet-là.
16:23 C'est qu'aujourd'hui, si des gens fuient leur pays,
16:25 c'est aussi parce qu'ils sont dans des pays sous-développés.
16:27 Vous savez, l'électrification de l'Afrique doit revenir un sujet prioritaire pour l'Union européenne.
16:31 Nous devons mettre en place de l'aide au développement
16:33 pour permettre aux pays d'Afrique, justement, de s'électrifier,
16:35 pour permettre justement qu'ils puissent construire.
16:37 - Des pays d'Afrique qui, pour beaucoup, ne veulent plus de nous.
16:39 - Qui ne veulent plus de nous, mais parce qu'aujourd'hui,
16:42 on a une vision très unilatérale de la manière dont fonctionnent nos relations internationales.
16:46 - Bien, je me souviens à propos du coût de la vie,
16:49 je vais terminer avec ça, parce que c'est quand même la préoccupation première des Français.
16:53 À côté des conflits, que ce soit le conflit ukrainien ou le conflit au Proche-Orient,
16:58 vous avez appelé à envahir des préfectures, en fait à manifester.
17:02 C'était plutôt à manifester.
17:04 Le mot était malheureux de Fabien Roussel, "envahir les préfectures".
17:07 - D'ailleurs, Fabien a été rassemblé devant la sous-préfecture de Lens, et on ne l'a pas envahi.
17:10 - Oui, il n'y a pas énormément de monde, mais devant les préfectures et les stations-services.
17:14 C'est bien cela, hein ?
17:16 Pas grand monde, jusque-là.
17:18 - A Lens, il y avait 300, il y avait 11 000 pétitions.
17:21 - Non, non, mais aujourd'hui, c'est un début.
17:23 - Vous appelez à des émeutes de la faim.
17:25 Vous ne vous appelez pas à des émeutes de la faim, mais vous dites
17:27 "Attention, il y a des risques d'émeutes de la faim".
17:30 Vous croyez cela, vraiment ?
17:32 - Mais si on continue comme ça, oui.
17:34 Moi, je suis persuadé qu'aujourd'hui, la question du pouvoir d'achat,
17:36 et notamment de l'accès à l'alimentation, saine et équilibrée de qualité,
17:39 est un sujet prioritaire pour un nombre de nos concitoyens.
17:42 Et vous savez, le prix de l'alimentation a augmenté entre 12 et 25 % depuis janvier 2022.
17:46 Les salaires ont augmenté de 5 %.
17:48 Nous, ce que nous disons, c'est qu'aujourd'hui, le pouvoir d'achat,
17:51 les salaires doivent redevenir la priorité du gouvernement.
17:54 Nous proposons d'indexer les salaires sur l'inflation, comme le fait la Belgique.
17:58 Et en Belgique, vous savez, le salaire d'une caissière a augmenté de 11 %
18:02 depuis le début de l'inflation, en France de 5 %.
18:05 Aujourd'hui, le salaire d'une caissière est 20 % plus élevé en Belgique qu'en France.
18:09 Nous disons que c'est possible, c'est une mesure d'urgence à prendre,
18:11 justement pour permettre que chacune et chacun puisse accéder au meilleur
18:14 à l'alimentation de qualité.
18:16 - Il y a une conférence sociale qui va s'ouvrir.
18:18 Ce sera peut-être mis sur le tapis.
18:20 - Ce sera mis sur le tapis parce que nous avons une grande manifestation le 13 octobre,
18:24 donc ce vendredi, justement aussi pour pouvoir réaffirmer le pouvoir
18:28 avec l'ensemble des syndicats.
18:30 Et d'ailleurs, je salue le fait que l'intersyndical qui s'était réuni et rassemblé
18:33 lors du mouvement contre la réforme des retraites est tout aussi uni
18:36 pour dire qu'il faut unanimement augmenter les salaires dans notre pays.
18:39 Aujourd'hui, l'ensemble des syndicats le disent,
18:41 et bien évidemment la force du Parti communiste,
18:44 en tout cas le Parti communiste français, sera à ses côtés,
18:46 j'ose espérer, avec l'ensemble des forces de gauche.
18:48 - Oui, augmenter les salaires, vous devez vous réjouir à propos de l'énergie,
18:51 le coût d'avis, vous devez vous réjouir de la position répétée hier
18:55 par le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire,
18:58 de l'opposition de la France, à propos du nucléaire.
19:01 Vous défendez le nucléaire, notamment à vos alliés.
19:04 - Bien sûr, mais nous... - Vous ?
19:05 - Ah oui, mais complètement, parce que c'est le seul moyen aujourd'hui
19:07 pour répondre à l'impératif environnemental et diminuer les factures des Français.
19:10 En revanche, contrairement à ce que dit M. Le Maire et à ce que proposent son parti,
19:14 nous marchons sur nos deux jambes.
19:15 Nous disons, il faut un mix énergétique nucléaire renouvelable, comme eux,
19:18 mais nous disons que tout ça doit être régi par la puissance publique
19:21 de la production jusqu'à la distribution,
19:23 parce que c'est le seul moyen aujourd'hui de garantir les factures.
19:25 - C'est ce que dit le gouvernement, quand il dit, nous verrons dans les faits.
19:29 Mais quand il dit, nous allons nous récupérer notre souveraineté énergétique,
19:35 dans la mesure où nous fixerons les prix de l'électricité,
19:39 un peu au-dessus du prix coûtant de production,
19:43 parce qu'il faut absolument investir, notamment dans le nucléaire,
19:46 ça doit vous réjouir.
19:47 - Bien sûr, ça me réjouit, mais dans les faits aussi,
19:49 il faut sortir du marché spéculatif de l'énergie européen.
19:52 Et pour l'instant, la France est encore dans ce marché spéculatif européen.
19:57 - Vous soutenez les initiatives du président de la République à ce propos ?
20:02 - Nous, on souhaite en tout cas que la France sorte aujourd'hui du marché spéculatif de l'énergie,
20:05 parce que ça a une conséquence très concrète.
20:07 En France, grâce à notre parc nucléaire, nous produisons l'électricité entre 50€ et 100€ le MWh.
20:12 Sauf qu'avec le marché spéculatif de l'énergie, il est revendiqué 700€ le MWh,
20:16 aux ménages, aux collectivités territoriales, aux entreprises, aux exploitants agricoles dont on parlait tout à l'heure.
20:20 Donc nous avons aujourd'hui besoin de retrouver notre souveraineté énergétique,
20:23 ça passe par le développement du parc nucléaire,
20:25 mais ça passe également par la sortie du marché spéculatif de l'énergie,
20:28 et c'est ce que nous ferons, en tout cas nous prônerons, durant la campagne européenne.
20:32 - Bien, Léon D. Fontaine, merci d'être venu ici la voir,
20:34 vous allez conduire cette liste communiste aux européennes,
20:36 aux européennes, nous aurons l'occasion de nous retrouver évidemment tout au long de la campagne.

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