Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 05/10/2023
Le 21 novembre 1996, un centre commercial situé au coeur de San Juan, la capitale de Porto Rico, explose à la suite d'une fuite de gaz. Bilan : 33 personnes sont tuées et près de 70 autres sont blessées. L'enquête révélera par la suite qu'une conduite de gaz avait été endommagée par des travaux d'excavation. Mais pourquoi la fuite n'a-t-elle pas pu être détectée avant le drame ?

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00 [Musique]
00:13 Salut à tous, merci d'être fidèles au rendez-vous de la Minute de Vérité,
00:16 la série de curéalités qui décortiquent les moments clés d'une tragédie.
00:20 Nous sommes en novembre 1986, lorsqu'un immeuble entier de San Juan, à Puerto Rico,
00:25 va exploser suite à une fuite de gaz tuant 33 personnes.
00:28 L'enquête va démontrer que ce sont des travaux qui ont endommagé une conduite,
00:32 qui par ricochet ont provoqué la catastrophe.
00:35 Dans quelles conditions ? Voici la Minute de Vérité tout de suite sur Direct 8.
00:39 [Musique]
00:42 [Musique]
00:44 1996, une journée comme les autres à San Juan, Puerto Rico.
00:48 Noël approche et les rues sont pleines de monde.
00:51 [Musique]
00:52 Soudain, une violente déflagration se fait entendre.
00:56 Le souffle renverse les voitures et provoque de terribles dégâts.
01:00 L'origine de la catastrophe est inconnue, mais le bilan est très lourd.
01:04 33 morts et plus de 80 blessés.
01:07 [Musique]
01:11 Grâce à la simulation informatique, nous allons vous montrer précisément ce qui s'est produit
01:15 et pourquoi personne n'a pu empêcher cette terrible explosion.
01:19 [Musique]
01:22 Les catastrophes sont rarement le fruit du hasard.
01:25 Elles résultent souvent d'un enchaînement d'événements malheureux
01:28 que nous allons tenter de reconstituer dans cette Minute de Vérité.
01:32 [Musique]
01:45 Les Antilles.
01:47 Puerto Rico.
01:49 San Juan.
01:51 [Musique]
01:53 Une métropole animée sur l'une des îles les plus peuplées de la Terre.
01:57 [Musique]
01:59 Les Puerto Ricains sont célèbres pour leur hospitalité.
02:02 Mais San Juan, comme la plupart des grandes villes, connaît de graves problèmes de sécurité.
02:06 Alimenté par un lucratif trafic de drogue, le taux de criminalité y est deux fois plus élevé qu'à New York.
02:13 On y trouve même des groupes terroristes qui se battent pour obtenir l'indépendance vis-à-vis des Etats-Unis
02:18 et n'hésitent pas à avoir recours à la violence pour défendre leur cause.
02:22 [Musique]
02:25 Le pire attentat a eu lieu en 1981,
02:28 lorsqu'un groupe baptisé les Macheteros a fait exploser 11 avions du gouvernement,
02:33 représentant une valeur de 45 millions de dollars.
02:36 Plusieurs ateliers clandestins ont été découverts, mais les terroristes représentent toujours une menace.
02:42 [Musique]
02:44 Ils trouvent un appui dans les quartiers ouvriers, tels que celui-ci, Rio Piedras,
02:48 une banlieue située au sud-est de la ville.
02:51 [Musique]
02:53 Jeudi 14 novembre.
02:55 [Musique]
02:58 Sarah Ruiz, employée dans un grand magasin de la rue principale José de Diego, remarque une mauvaise odeur.
03:04 [Musique]
03:09 Elle vaporise du parfum pour la masquer.
03:11 [Musique]
03:14 À côté se trouve le magasin de chaussures Umberto Vidal, dirigé par Arturo Onil.
03:19 [Musique]
03:21 Âgé de 35 ans, il est apprécié par ses employés, dont José Antonio Umpierre, le coursier.
03:26 [Musique]
03:29 - J'ai connu Arturo quand il avait 12 ans.
03:32 C'était un garçon très bien élevé, un bon ami.
03:35 [Musique]
03:40 Arturo se rend dans le sous-sol du magasin, où il remarque lui aussi une odeur désagréable.
03:45 Il pense qu'il s'agit de gaz.
03:47 [Musique]
03:49 Mais la chose semble impossible.
03:51 Depuis 8 ans que sa société est dans cet immeuble, le gaz n'a jamais été installé.
03:55 [Musique]
03:57 Le magasin de chaussures est situé à l'angle d'un bloc.
04:00 De l'autre côté de la rue, au nord, se trouve un couvent qui abrite une école et une église catholique.
04:05 Et côté ouest, une petite rue pleine de boutiques et de restaurants.
04:08 [Musique]
04:11 L'immeuble Umberto Vidal est tout à fait ordinaire.
04:14 5 étages de béton armé et 33 mètres de long sur 17 de large.
04:18 [Musique]
04:21 Il n'abrite pas que le magasin, mais aussi le siège de la société Umberto Vidal, importateur et distributeur de chaussures, qui possède 32 succursales à Porto Rico.
04:30 [Musique]
04:34 Le bâtiment inclut un vaste sous-sol, le sol du quartier, utilisé pour stocker les chaussures.
04:39 Au-dessus se trouve la boutique elle-même, un magasin de disques et une bijouterie.
04:43 Le premier étage est pratiquement vide et les quatre étages supérieurs abritent les bureaux de la société.
04:48 C'est une affaire de famille, comptant plus de 30 employés.
04:51 [Musique]
04:58 8h22.
05:00 Préoccupé par l'odeur, Arturo décide de ne pas courir de risque.
05:04 Il téléphone à la compagnie locale du gaz, San Juan Gas, qui appartient au groupe Enron.
05:09 [Musique]
05:12 Une heure vingt plus tard, un employé du gaz arrive dans le bâtiment.
05:16 Il allume son détecteur.
05:18 [Musique]
05:22 Ramon O'Farill sait qu'une fuite peut être dangereuse et il inspecte minutieusement le sous-sol.
05:27 [Musique]
05:34 L'appareil ne détecte aucune présence de gaz. L'odeur doit avoir une autre origine.
05:39 [Musique]
05:42 Les employés de San Juan Gas ont dit à Arturo que l'odeur provenait des égouts.
05:46 [Musique]
05:49 Depuis des années, les Portoriquains se battent avec la ville pour l'amélioration des infrastructures.
05:54 Le réseau d'égouts notamment nécessiterait de gros travaux de réparation.
05:57 [Musique]
06:01 Six jours plus tard, mercredi 20 novembre, 6h45.
06:05 [Musique]
06:08 Arturo ouvre son magasin. La mystérieuse odeur est toujours là.
06:12 [Musique]
06:14 Elle semble même plus forte que jamais.
06:16 [Musique]
06:18 Peu de temps après, Orlando, le frère cadet d'Arturo, arrive.
06:22 [Musique]
06:24 Il est vendeur dans un autre magasin Humberto Vidal, un peu plus bas dans la rue.
06:28 Les deux frères sont très proches.
06:30 [Musique]
06:32 - On prenait toujours notre petit déjeuner ensemble.
06:34 [Musique]
06:36 Soit on mangeait en chemin, soit on revenait manger au magasin.
06:39 [Musique]
06:40 Mais aujourd'hui, Arturo n'a pas faim.
06:42 Il est inquiet à cause de cette odeur, toujours très présente le matin.
06:46 [Musique]
06:50 Il demande à son frère d'aller voir au sous-sol s'il remarque quelque chose d'inhabituel.
06:54 [Musique]
06:56 - J'ai commencé à descendre les escaliers, mais je n'ai pas pu aller plus loin, car j'ai eu mal aux yeux.
07:00 [Musique]
07:02 J'ai surmonté.
07:04 [Musique]
07:11 7h15.
07:13 Milagrosa Vedra arrive à son travail.
07:16 Elle est responsable des ressources humaines à la société Humberto Vidal.
07:20 Mais sa véritable passion est la cuisine.
07:23 - Je rêve d'être chef pâtissier.
07:26 Alors je passe tous mes week-ends à prendre des cours.
07:29 [Musique]
07:34 Arturo demande à Milagrosa d'aller faire un tour au sous-sol.
07:37 [Musique]
07:40 Mais elle aussi remarque l'odeur et refuse.
07:43 - Je n'ai pas osé. Je me suis sentie mal, j'ai eu peur.
07:48 Je n'ai pas voulu descendre au sous-sol.
07:50 [Musique]
07:53 7h28.
07:55 Arturo est tellement inquiet qu'il rappelle la compagnie du gaz.
07:59 - Je te le dis encore une fois, je suis en train de faire la peste.
08:02 [Bruit de machine]
08:04 9h.
08:06 Une nouvelle équipe de Saint-Juan-de-Gaz arrive sur les lieux.
08:09 [Bruit de machine]
08:12 Cette fois-ci, le responsable est Luis Marquez.
08:15 Au sous-sol, lui aussi ne peut que constater la présence d'une forte odeur.
08:20 Mais il affirme qu'elle ne provient pas du gaz, mais des chaussures.
08:25 [Bruit de machine]
08:29 Faites de plastique et de gomme, elle dégage un lourd cocktail de vapeur acre.
08:33 [Bruit de machine]
08:36 Luis Marquez déclare qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
08:38 [Bruit de machine]
08:43 9h30.
08:45 Il sort dans la rue et contacte son supérieur.
08:49 Ensemble, il décide tout de même d'appliquer la procédure standard et de sonder le sous-sol.
08:54 [Bruit de machine]
08:59 Ces hommes font des trous dans la chaussée et y insèrent des capteurs.
09:02 [Bruit de machine]
09:07 Ils font 18 trous et ne détectent pas la moindre présence de gaz.
09:11 [Bruit de machine]
09:13 11h45.
09:15 Ayant le sentiment du devoir accompli, l'équipe s'en va déjeuner.
09:19 [Bruit de machine]
09:26 Dans le magasin de chaussures, Arturo est toujours inquiet.
09:29 Chaque personne consultée semble avoir une théorie différente sur l'origine des émanations.
09:33 Personne ne peut véritablement le rassurer quant à cette mystérieuse odeur.
09:37 Plus elle persiste et plus il a peur qu'une catastrophe ne se produise.
09:41 [Bruit de machine]
09:47 Jeudi 21 novembre.
09:49 La mystérieuse odeur qui depuis déjà une semaine envahit le magasin de chaussures d'Arturo persiste.
09:54 [Bruit de machine]
09:56 6h45.
09:58 Deux ouvriers arrivent dans l'immeuble Umberto Vidal pour procéder à l'entretien du système de climatisation.
10:03 [Bruit de machine]
10:05 L'équipe est constituée d'un père et de son fils et les deux hommes ne voient pas toujours les choses du même oeil.
10:09 - Mon père était difficile, on s'accrochait beaucoup.
10:13 - On se disputait mais dix minutes plus tard tout était oublié et la vie reprenait son cours.
10:21 A la porte d'entrée, ils sont accueillis par le gérant du magasin, Arturo Onil.
10:28 Dès qu'il ouvre la porte, Arturo sent de nouveau l'odeur âcre.
10:34 Mais aucun des deux hommes ne remarque quoi que ce soit.
10:38 - Je n'ai rien senti et je ne crois pas que mon père l'ait senti non plus.
10:43 Arturo est plus préoccupé que jamais. L'odeur provient-elle vraiment des chaussures?
10:49 Cela fait longtemps qu'il travaille ici, peut-être ses sens lui jouent-ils des tours.
10:56 Il doit se décider, va-t-il ouvrir le magasin?
11:01 7h30.
11:07 Une autre équipe de la compagnie du gaz arrive.
11:10 Le gérant les a prévenus que c'est le matin que l'odeur est la plus manifeste.
11:14 Et ils inspectent de nouveau les trous pratiqués la veille pour en avoir le coeur net.
11:20 7h50.
11:23 Ibania Junior a terminé son travail.
11:27 Il doit retrouver son père à l'heure du déjeuner mais avant il a un autre travail à faire.
11:35 8h.
11:37 Juste en face du magasin dans la cour de l'école religieuse Milagrosa, des dizaines d'élèves s'apprêtent à suivre un cours en plein air.
11:44 Ce jour-là, Maritza Ramos est sortie de bonne heure avec ses deux filles pour aller acheter des chaussures.
11:54 Elle revient dans sa ville natale après un long séjour à New York.
11:58 Jocelyne a 4 ans et Cassandra presque 3.
12:05 Comme toutes les petites filles, elles sont impatientes d'avoir de nouvelles chaussures.
12:10 8h26.
12:16 Dans le magasin, Milagrosa Vedra raconte ses cours de pâtisserie à ses collègues.
12:21 Puis elle réalise qu'elle va être en retard à son travail.
12:25 Elle se dépêche de se rendre au troisième étage pour pointer.
12:31 - Je vais me la mettre à l'aise.
12:33 A 8h29, Arturo O'Neill, le gérant, décide d'ouvrir le magasin en dépit de ses craintes.
12:43 José Antonio, le coursier, boit un café dans la cuisine située au cinquième étage.
12:53 Dès 8h30, Maritza Ramos et ses filles sont dans le magasin de chaussures.
13:00 En comptant les bureaux et les différents magasins, il y a alors en tout près de 50 personnes dans l'immeuble Humberto Vidal.
13:07 10 secondes plus tard.
13:26 La déflagration projette voitures et camions en travers de la rue, écrasant des passants.
13:31 Miraculeusement, personne n'a été blessé dans l'école.
13:38 Quelques instants plus tôt, la cour était encore pleine d'enfants.
13:42 Dans les minutes qui suivent l'explosion, les pompiers et la police sont sur les lieux.
13:52 Puis les caméras arrivent et la catastrophe est retransmise en direct à la télévision.
13:57 Tout est détruit dans un rayon de 100 mètres.
14:00 La rue offre un spectacle effrayant.
14:04 Un peu partout gisent des corps sans vie.
14:06 Lorsque la poussière retombe, l'ampleur des dégâts apparaît.
14:20 Le rez-de-chaussée, le premier et le deuxième étage ont été entièrement détruits.
14:24 Il ne reste plus que les armatures métalliques.
14:28 Presque tout le troisième étage est intact, bien que la zone de réception se soit effondrée.
14:34 Au quatrième et cinquième étage, le sol est jonché d'éclats de verre et de gravats.
14:40 Suivant l'endroit où ils se trouvaient lorsque l'immeuble a explosé, certains en ont réchappé et d'autres non.
14:48 Les personnes qui se trouvaient au rez-de-chaussée n'avaient presque aucune chance de s'en sortir.
14:52 Deux étages de béton se sont écroulés sur elles.
14:55 Mila Gross et la réceptionniste ont fait une chute de trois étages et gisent sur un tas de gravats.
15:02 Au quatrième et cinquième étage, les employés dont José Antonio, le coursier, sont en vie.
15:09 Mais ils sont coincés.
15:11 - J'ai pensé qu'on allait tous mourir.
15:17 Toutes les cages d'escalier se sont effondrées. Ils n'ont aucun moyen de descendre.
15:21 Le commissaire Pedro Toledo dirige les opérations de secours.
15:28 - Au début, les gens étaient dans l'immeuble et tentaient de déterrer les survivants à la main.
15:35 Mila Gross reprend conscience. Son amie, la réceptionniste, ne bouge plus.
15:45 - J'ai voulu me lever, mais je n'ai pas pu.
15:47 Un policier réussit à parvenir jusqu'à elle.
15:54 - Je lui ai dit de ne pas me laisser mourir seule.
16:00 L'homme réalise qu'elle est grièvement blessée et doit être déplacée avec le plus grand soin.
16:07 Il a besoin d'aide et est obligé de la laisser seule, entourée de morts.
16:13 - Ça a été terrible de vivre cette épreuve toute seule.
16:18 Elle est finalement emmenée par les secours.
16:26 José Antonio, le coursier, est toujours coincé au cinquième étage.
16:35 - Moi, là-haut, je pensais au pire. Je me disais que tout allait s'effondrer.
16:41 Les pompiers et la police tentent désespérément de dresser une échelle jusqu'à lui.
16:46 Par miracle, les deux fillettes de Maritza Ramos sont retrouvées pratiquement indemnes au rez-de-chaussée du magasin de chaussures.
16:55 Les secours les transportent d'urgence à l'hôpital.
16:59 Ignorant leur identité, les autorités les font passer à la télévision dans l'espoir que quelqu'un les reconnaisse.
17:08 Janet, la sœur de Maritza, les voit et se précipite à l'hôpital.
17:12 - C'est la première fois qu'elles étaient séparées de leur mère.
17:21 L'une des fillettes, terrifiée, réussit à raconter ce qui s'est passé.
17:31 - Jocelyne m'a dit un mur est tombé sur maman.
17:37 La fillette raconte que bien que coincée sous les décombres, sa mère leur tenait la main et leur disait que tout allait s'arranger.
17:43 - Avec le peu de vie qui lui restait, elle tenait chacune de ses filles par une main.
17:50 Jocelyne et sa sœur ont tenu la main de leur mère jusqu'à ce qu'un policier vienne à leur secours.
17:59 Lorsqu'elle a su que ses filles étaient sauvées, Maritza a perdu conscience et est morte.
18:06 9h30.
18:08 Les secours doivent encore atteindre les étages supérieurs où José Antonio et d'autres sont coincés.
18:14 Ils réussissent finalement à dresser une échelle jusqu'à eux.
18:21 - Quand ils m'ont descendu, j'ai dû passer par-dessus tous les morts.
18:27 Je n'ai jamais rien vu de tel.
18:31 De toute ma vie.
18:33 Les secours passent des jours à fouiller le bâtiment en ruines.
18:38 Mais il devient évident que les chances de retrouver des rescapés sont de plus en plus minces.
18:42 Arturo O'Neal, le gérant du magasin, n'a toujours pas été retrouvé.
18:49 Orlando, son frère, est désespéré.
18:52 - C'est difficile de dire ce qui s'est passé.
18:57 C'est difficile d'attendre en sachant qu'il est là.
18:59 On se demande comment il va, s'il est mort sur le coup.
19:02 Ou dans le cas contraire, s'il est encore en vie.
19:05 Mardi 26 novembre.
19:12 5 jours après l'explosion, les opérations de secours se poursuivent avec acharnement.
19:16 Mais ont des nombres d'ores et déjà 29 morts.
19:19 C'est alors que survient une terrible nouvelle.
19:24 Les ingénieurs constatent que l'immeuble peut s'effondrer d'un moment à l'autre.
19:27 Les vies de douzaines de sauveteurs sont menacées.
19:30 Les ingénieurs demandent au chef de la police de stopper immédiatement les opérations de secours.
19:37 Ils veulent renforcer le bâtiment avec une armature métallique.
19:40 Procédure qui peut nécessiter des semaines.
19:43 Mais les sauveteurs savent qu'il peut encore y avoir des survivants dans les décombres.
19:47 Les gens sont en train de se faire arrêter.
19:51 Il peut encore y avoir des survivants dans les décombres.
19:54 Un pompier m'a dit qu'il avait entendu appeler.
19:59 Pedro Toledo ne sait quelle partie prendre.
20:08 Ça a été terriblement difficile.
20:14 Car les familles et les proches des disparus voulaient savoir où ils étaient.
20:18 Je leur demande.
20:20 Des centaines de parents angoissés attendent sa décision.
20:23 Redoutant que leurs êtres chers soient abandonnés, enterrés vifs sous les gravats.
20:27 Dans l'immense amas de débris qui jonche le sol, des victimes de l'explosion ont peut-être survécu.
20:39 Mais des impératifs de sécurité pourraient faire suspendre les recherches.
20:42 Les familles sont anéanties.
20:45 Les gens sont en train de se faire arrêter.
20:47 Les familles sont anéanties.
20:50 Les gens sont anéanties.
20:53 Les familles sont anéanties.
20:56 Les gens sont anéanties.
20:59 Les familles sont anéanties.
21:02 Les gens sont anéanties.
21:05 Les gens sont anéanties.
21:08 Les gens sont anéanties.
21:11 Les gens sont anéanties.
21:14 Pedro Toledo estime qu'il n'a pas le choix.
21:16 Il fait venir les camions et les travaux de consolidation démarrent.
21:20 Ca a été très difficile de leur dire qu'on devait arrêter car il n'y avait vraisemblablement plus de survivants.
21:26 Finalement, 27 jours après l'explosion, les sauveteurs se feraient un chemin parmi les décombres et pénètrent dans le sous-sol.
21:41 Ils trouvent le corps d'Ibanez Senior qui s'occupait de la climatisation.
21:44 Deux jours plus tard, le corps d'Arturo Onil est le dernier à être remonté.
21:51 On dénombre au total 33 morts.
21:54 Comment une telle catastrophe a-t-elle pu se produire ?
22:03 Pourquoi tant d'innocents ont-ils perdu la vie ?
22:06 L'origine pouvait être criminelle comme elle pouvait être accidentelle.
22:15 Plusieurs agences fédérales dépêchent des enquêteurs.
22:20 Charles Batten est responsable de l'équipe du NTSB, le Bureau National de la Sécurité des Transports.
22:28 Au cours de ses 23 ans de carrière, Batten a enquêté sur plus de 300 accidents.
22:36 Il a néanmoins un choc en arrivant à Rio Piedras.
22:39 - On n'est jamais prêt à se retrouver au milieu d'une catastrophe comme celle-là, avec un immeuble réduit à néant, des véhicules retournés.
22:49 C'est une chose à laquelle on ne s'habitue jamais.
22:53 Les habitants sont terrifiés à l'idée qu'une deuxième déflagration puisse se produire à tout moment.
23:03 Batten doit très rapidement trouver des réponses.
23:06 En retraçant le fil des événements et en analysant en détail l'enquête qui a été menée, nous allons vous révéler ce qui s'est réellement passé dans l'immeuble Humerto Vidal.
23:20 Et pourquoi un banal magasin de chaussures a explosé avec une telle violence.
23:24 La simulation informatique va vous emmener là où aucune caméra ne peut aller, au cœur de la catastrophe.
23:30 Au départ, Charles Batten n'élimine aucune piste.
23:38 - Ça pouvait être une bombe ou un incendie criminel.
23:44 Que l'explosion soit l'oeuvre de terroristes est la pire éventualité.
23:53 Un groupe tel que les Macheteros pourrait-il avoir placé une bombe ou accidentellement fait sauter un engin explosif ?
24:00 Ce ne serait hélas pas la première fois qu'il serait responsable de terribles dégâts.
24:04 Des membres de la police scientifique, du FBI et de l'ATF fouillent les décombres.
24:11 Ils savent que les explosifs laissent un résidu, une empreinte chimique qui ne trompe pas.
24:17 Ils effectuent des prélèvements sur le site.
24:22 Ils envoient tous les indices dans leur laboratoire pour les faire analyser.
24:25 Si une bombe a été utilisée, les tests le prouveront.
24:30 Une fois de plus, la réponse sera fournie par les analyses.
24:35 En attendant les résultats, les enquêteurs s'attaquent aux autres possibilités.
24:41 Quelle autre origine peut avoir eu cette catastrophe ?
24:45 Un incendie criminel ?
24:49 Dix ans plus tôt, dans cette même ville de San Juan, 97 personnes ont été tuées lorsque trois pyromanes ont mis le feu à l'hôpital Dupont Plaza.
24:56 En cas d'incendie criminel, on étudie les traces du feu dans le bâtiment.
25:06 On recherche la présence d'émanations inflammables, ce genre de choses.
25:11 De nouveau, les enquêteurs effectuent des prélèvements.
25:16 Ils recherchent cette fois des liquides inflammables, tels que de l'essence pour voiture ou pour briquet.
25:20 Tout ce qui peut servir à allumer un incendie.
25:23 Mais lorsque les laboratoires envoient les résultats, l'enquête prend une nouvelle direction.
25:30 Aucune trace d'un quelconque explosif n'a été trouvée.
25:36 Et rien ne confirme un éventuel incendie volontaire.
25:40 Convaincu qu'il ne s'agit pas d'un acte criminel, le FBI et l'ATF laissent l'enquête entre les mains de Charles Batten.
25:46 Il doit trouver des réponses et il n'a que peu de temps car d'ici quelques jours, les autorités vont devoir faire démolir le bâtiment pour des raisons de sécurité.
25:56 Son équipe photographie les décombres sous tous les angles.
26:00 Il s'est fait voir par un autre homme, un homme de 10 ans.
26:05 L'équipe photographie les décombres sous tous les angles.
26:07 Il étudie minutieusement les clichés, il doit y avoir un indice.
26:12 Son équipe interroge un maximum de témoins, il rassemble 110 déclarations.
26:19 La plupart sont en espagnol et il est difficile de trouver de bons traducteurs.
26:24 Les témoignages se contredisent souvent mais de nombreuses personnes parlent d'une mauvaise odeur.
26:33 Batten n'a guère d'autres pistes.
26:35 Il ne lui reste qu'une possibilité, apparemment inenvisageable.
26:41 Tout en sachant que l'immeuble n'était pas raccordé au gaz et que des techniciens ont plusieurs fois recherché les fuites, Batten s'interroge.
26:54 Arturo O'Neill avait-il raison depuis le départ ?
26:59 Et s'il s'agissait bien de gaz ?
27:03 Si cette hypothèse est la bonne, qui sait combien d'autres vies sont menacées ?
27:07 Combien de bâtiments de cette ville sont-ils sur le point d'exploser ?
27:11 Les enquêteurs ont désormais considérablement rétréci leur champ de recherche concernant l'origine de l'explosion du magasin de chaussures.
27:23 Sachant qu'il ne s'agit ni d'un attentat terroriste, ni d'un incendie criminel,
27:29 il ne leur reste qu'une piste.
27:32 Une énorme concentration d'un gaz inflammable a dû prendre feu, détruisant le bâtiment.
27:39 Il y a deux possibilités.
27:45 Le propane distribué par Saint-Droit-de-Gaz ou un gaz naturel tel que le méthane provenant des égouts.
27:54 Trois ans auparavant, une explosion de méthane avait tué 50 hommes dans une mine de charbon en Afrique du Sud.
28:00 Et les enquêteurs n'ignorent pas qu'un an avant, une accumulation de gaz s'était produite dans les égouts de Guadalajara au Mexique.
28:08 Le gaz a explosé, tuant 200 personnes.
28:13 Le drame de Guadalajara a-t-il pu se reproduire ?
28:22 Du gaz provenant des égouts a-t-il pu pénétrer dans le bâtiment ?
28:26 Batten commence par examiner non pas les égouts, mais les ruines de l'immeuble.
28:31 Il doit absolument localiser la source exacte de la déflagration pour savoir de quelle sorte de gaz il s'agit.
28:38 Le propane étant plus lourd que l'air, il a tendance à s'accumuler en apes invisibles, au ras du sol.
28:52 Le méthane en revanche, le principal gaz émis par les égouts est plus léger que l'air.
28:57 Il a donc tendance à monter et s'il ne peut pas s'échapper, se concentre en hauteur.
29:02 La compagnie du gaz suggère que du méthane a pu se concentrer dans le faux plafond, dans une partie inutilisée du premier étage.
29:11 La chose est possible.
29:14 Les enquêteurs examinent attentivement les lieux.
29:18 C'est alors qu'ils découvrent, juste en contrebas, une grosse poutre métallique.
29:22 Elle a résisté à l'explosion, mais la déformation qu'elle a subie constitue un indice vital.
29:27 - Il y avait une énorme poutre qui avait été poussée vers le haut.
29:34 La poutre s'est courbée de 15 centimètres par rapport à l'horizontale.
29:40 A tel point que l'équipe la baptise la poutre arc-en-ciel.
29:45 Les enquêteurs réalisent immédiatement qu'il n'y a qu'une seule explication possible.
29:49 L'explosion s'est produite en dessous.
29:52 Le propane distribué par la compagnie du gaz pourrait-il être responsable de la catastrophe ?
30:02 Sunrwan Gaz, qui appartient au puissant groupe Enron, s'oppose fermement à cette interprétation.
30:07 Elle prend l'offensive et exige le pouvoir elle-même prélever des échantillons et prendre des photos.
30:15 Batten refuse et poursuit son enquête.
30:18 - Je ne peux pas faire ça.
30:20 Le propane est déchiré.
30:22 - Je ne peux pas faire ça.
30:24 Le propane est déchiré.
30:27 Le propane est déchiré.
30:29 Le gaz est déchiré.
30:31 Le gaz est déchiré.
30:33 Le gaz est déchiré.
30:35 Le gaz est déchiré.
30:37 Le gaz est déchiré.
30:39 Le gaz est déchiré.
30:41 Le gaz est déchiré.
30:43 Le gaz est déchiré.
30:45 Le gaz est déchiré.
30:47 Le gaz est déchiré.
30:49 Le gaz est déchiré.
30:51 Le gaz est déchiré.
30:53 Le gaz est déchiré.
30:56 Le gaz est déchiré.
30:57 Le gaz est déchiré.
30:59 Le gaz est déchiré.
31:01 Le gaz est déchiré.
31:03 Le gaz est déchiré.
31:05 Le gaz est déchiré.
31:07 Le gaz est déchiré.
31:09 Le gaz est déchiré.
31:11 Le gaz est déchiré.
31:13 Le gaz est déchiré.
31:15 Le gaz est déchiré.
31:17 Le gaz est déchiré.
31:19 Le gaz est déchiré.
31:21 Le gaz est déchiré.
31:23 Le gaz est déchiré.
31:25 Le gaz est déchiré.
31:26 Le gaz est déchiré.
31:28 Le gaz est déchiré.
31:30 Le gaz est déchiré.
31:32 Le gaz est déchiré.
31:34 Le gaz est déchiré.
31:36 Le gaz est déchiré.
31:38 Le gaz est déchiré.
31:40 Le gaz est déchiré.
31:42 Le gaz est déchiré.
31:44 Le gaz est déchiré.
31:46 Le gaz est déchiré.
31:48 Le gaz est déchiré.
31:50 Le gaz est déchiré.
31:52 Le gaz est déchiré.
31:54 Le gaz est déchiré.
31:55 Le gaz est déchiré.
31:57 Le gaz est déchiré.
31:59 Le gaz est déchiré.
32:01 Le gaz est déchiré.
32:03 Le gaz est déchiré.
32:05 Le gaz est déchiré.
32:07 Le gaz est déchiré.
32:09 Le gaz est déchiré.
32:11 Le gaz est déchiré.
32:13 Le gaz est déchiré.
32:15 Le gaz est déchiré.
32:17 Le gaz est déchiré.
32:19 Le gaz est déchiré.
32:21 Le gaz est déchiré.
32:23 Le gaz est déchiré.
32:24 Le gaz est déchiré.
32:26 Le gaz est déchiré.
32:28 Le gaz est déchiré.
32:30 Le gaz est déchiré.
32:32 Le gaz est déchiré.
32:34 Le gaz est déchiré.
32:36 Le gaz est déchiré.
32:38 Le gaz est déchiré.
32:40 Le gaz est déchiré.
32:42 Le gaz est déchiré.
32:44 Le gaz est déchiré.
32:46 Le gaz est déchiré.
32:48 Le gaz est déchiré.
32:50 Le gaz est déchiré.
32:52 Le gaz est déchiré.
32:53 Le gaz est déchiré.
32:55 Le gaz est déchiré.
32:57 Le gaz est déchiré.
32:59 Le gaz est déchiré.
33:01 Le gaz est déchiré.
33:03 Le gaz est déchiré.
33:05 Le gaz est déchiré.
33:07 Le gaz est déchiré.
33:09 Le gaz est déchiré.
33:11 Le gaz est déchiré.
33:13 Le gaz est déchiré.
33:15 Le gaz est déchiré.
33:17 Le gaz est déchiré.
33:19 Le gaz est déchiré.
33:21 Le gaz est déchiré.
33:22 Le gaz est déchiré.
33:24 Le gaz est déchiré.
33:26 Le gaz est déchiré.
33:28 Le gaz est déchiré.
33:30 Le gaz est déchiré.
33:32 Le gaz est déchiré.
33:34 Le gaz est déchiré.
33:36 Le gaz est déchiré.
33:38 Le gaz est déchiré.
33:40 Le gaz est déchiré.
33:42 Le gaz est déchiré.
33:44 Le gaz est déchiré.
33:46 Le gaz est déchiré.
33:48 Le gaz est déchiré.
33:50 Le gaz est déchiré.
33:51 Le gaz est déchiré.
33:53 Le gaz est déchiré.
33:55 Le gaz est déchiré.
33:57 Le gaz est déchiré.
33:59 Le gaz est déchiré.
34:01 Le gaz est déchiré.
34:03 Le gaz est déchiré.
34:05 Le gaz est déchiré.
34:07 Le gaz est déchiré.
34:09 Le gaz est déchiré.
34:11 Le gaz est déchiré.
34:13 Le gaz est déchiré.
34:15 Le gaz est déchiré.
34:17 Le gaz est déchiré.
34:19 Le gaz est déchiré.
34:20 Le gaz est déchiré.
34:22 Le gaz est déchiré.
34:24 Le gaz est déchiré.
34:26 Le gaz est déchiré.
34:28 Le gaz est déchiré.
34:30 Le gaz est déchiré.
34:32 Le gaz est déchiré.
34:34 Le gaz est déchiré.
34:36 Le gaz est déchiré.
34:38 Le gaz est déchiré.
34:40 Le gaz est déchiré.
34:42 Le gaz est déchiré.
34:44 Le gaz est déchiré.
34:46 Le gaz est déchiré.
34:48 Le gaz est déchiré.
34:49 Le gaz est déchiré.
34:51 Le gaz est déchiré.
34:53 Le gaz est déchiré.
34:55 Le gaz est déchiré.
34:57 Le gaz est déchiré.
34:59 Le gaz est déchiré.
35:01 Le gaz est déchiré.
35:03 Le gaz est déchiré.
35:05 Le gaz est déchiré.
35:07 Le gaz est déchiré.
35:09 Le gaz est déchiré.
35:11 Le gaz est déchiré.
35:13 Le gaz est déchiré.
35:15 Le gaz est déchiré.
35:18 Le gaz est déchiré.
35:19 Le gaz est déchiré.
35:21 Le gaz est déchiré.
35:23 Le gaz est déchiré.
35:25 Le gaz est déchiré.
35:27 Le gaz est déchiré.
35:29 Le gaz est déchiré.
35:31 Le gaz est déchiré.
35:33 Le gaz est déchiré.
35:35 Le gaz est déchiré.
35:37 Le gaz est déchiré.
35:39 Le gaz est déchiré.
35:41 Le gaz est déchiré.
35:43 Le gaz est déchiré.
35:46 Le gaz est déchiré.
35:47 Le gaz est déchiré.
35:49 Le gaz est déchiré.
35:51 Le gaz est déchiré.
35:53 Le gaz est déchiré.
35:55 Le gaz est déchiré.
35:57 Le gaz est déchiré.
35:59 Le gaz est déchiré.
36:01 Le gaz est déchiré.
36:03 Le gaz est déchiré.
36:05 Le gaz est déchiré.
36:07 Le gaz est déchiré.
36:09 Le gaz est déchiré.
36:11 Le gaz est déchiré.
36:13 Le gaz est déchiré.
36:15 Le gaz est déchiré.
36:16 Le gaz est déchiré.
36:18 Le gaz est déchiré.
36:20 Le gaz est déchiré.
36:22 Le gaz est déchiré.
36:24 Le gaz est déchiré.
36:26 Le gaz est déchiré.
36:28 Le gaz est déchiré.
36:30 Le gaz est déchiré.
36:32 Le gaz est déchiré.
36:34 Le gaz est déchiré.
36:36 Le gaz est déchiré.
36:38 Le gaz est déchiré.
36:40 Le gaz est déchiré.
36:42 Le gaz est déchiré.
36:44 Le gaz est déchiré.
36:45 Le gaz est déchiré.
36:47 Le gaz est déchiré.
36:49 Le gaz est déchiré.
36:51 Le gaz est déchiré.
36:53 Le gaz est déchiré.
36:55 Le gaz est déchiré.
36:57 Le gaz est déchiré.
36:59 Le gaz est déchiré.
37:01 Le gaz est déchiré.
37:03 Le gaz est déchiré.
37:05 Le gaz est déchiré.
37:07 Le gaz est déchiré.
37:09 Le gaz est déchiré.
37:11 Le gaz est déchiré.
37:13 Le gaz est déchiré.
37:14 Le gaz est déchiré.
37:16 Le gaz est déchiré.
37:18 Le gaz est déchiré.
37:20 Le gaz est déchiré.
37:22 Le gaz est déchiré.
37:24 Le gaz est déchiré.
37:26 Le gaz est déchiré.
37:28 Le gaz est déchiré.
37:30 Le gaz est déchiré.
37:32 Le gaz est déchiré.
37:34 Le gaz est déchiré.
37:36 Le gaz est déchiré.
37:38 Le gaz est déchiré.
37:40 Le gaz est déchiré.
37:42 Le gaz est déchiré.
37:43 Le gaz est déchiré.
37:45 Le gaz est déchiré.
37:47 Le gaz est déchiré.
37:49 Le gaz est déchiré.
37:51 Le gaz est déchiré.
37:53 Le gaz est déchiré.
37:55 Le gaz est déchiré.
37:57 Le gaz est déchiré.
37:59 Le gaz est déchiré.
38:01 Le gaz est déchiré.
38:03 Le gaz est déchiré.
38:05 Le gaz est déchiré.
38:07 Le gaz est déchiré.
38:09 Le gaz est déchiré.
38:11 Le gaz est déchiré.
38:12 Le gaz est déchiré.
38:14 Le gaz est déchiré.
38:16 Le gaz est déchiré.
38:18 Le gaz est déchiré.
38:20 Le gaz est déchiré.
38:22 Le gaz est déchiré.
38:24 Le gaz est déchiré.
38:26 Le gaz est déchiré.
38:28 Le gaz est déchiré.
38:30 Le gaz est déchiré.
38:32 Le gaz est déchiré.
38:34 Le gaz est déchiré.
38:36 Le gaz est déchiré.
38:38 Le gaz est déchiré.
38:40 Le gaz est déchiré.
38:41 Le gaz est déchiré.
38:43 Le gaz est déchiré.
38:45 Le gaz est déchiré.
38:47 Le gaz est déchiré.
38:49 Le gaz est déchiré.
38:51 Le gaz est déchiré.
38:53 Le gaz est déchiré.
38:55 Le gaz est déchiré.
38:57 Le gaz est déchiré.
38:59 Le gaz est déchiré.
39:01 Le gaz est déchiré.
39:03 Le gaz est déchiré.
39:05 Le gaz est déchiré.
39:07 Le gaz est déchiré.
39:09 Le gaz est déchiré.
39:10 Le gaz est déchiré.
39:12 Le gaz est déchiré.
39:14 Le gaz est déchiré.
39:16 Le gaz est déchiré.
39:18 Le gaz est déchiré.
39:20 Le gaz est déchiré.
39:22 Le gaz est déchiré.
39:24 Le gaz est déchiré.
39:26 Le gaz est déchiré.
39:28 Le gaz est déchiré.
39:30 Le gaz est déchiré.
39:32 Le gaz est déchiré.
39:34 Le gaz est déchiré.
39:36 Le gaz est déchiré.
39:39 Le gaz est déchiré.
39:40 Le gaz est déchiré.
39:42 Le gaz est déchiré.
39:44 Le gaz est déchiré.
39:46 Le gaz est déchiré.
39:48 Le gaz est déchiré.
39:50 Le gaz est déchiré.
39:52 Le gaz est déchiré.
39:54 Le gaz est déchiré.
39:56 Le gaz est déchiré.
39:58 Le gaz est déchiré.
40:00 Le gaz est déchiré.
40:02 Le gaz est déchiré.
40:04 Le gaz est déchiré.
40:07 Le gaz est déchiré.
40:08 Le gaz est déchiré.
40:10 Le gaz est déchiré.
40:12 Le gaz est déchiré.
40:14 Le gaz est déchiré.
40:16 Le gaz est déchiré.
40:18 Le gaz est déchiré.
40:20 Le gaz est déchiré.
40:22 Le gaz est déchiré.
40:24 Le gaz est déchiré.
40:26 Le gaz est déchiré.
40:28 Le gaz est déchiré.
40:30 Le gaz est déchiré.
40:32 Le gaz est déchiré.
40:34 Le gaz est déchiré.
40:36 Le gaz est déchiré.
40:37 Le gaz est déchiré.
40:39 Le gaz est déchiré.
40:41 Le gaz est déchiré.
40:43 Le gaz est déchiré.
40:45 Le gaz est déchiré.
40:47 Le gaz est déchiré.
40:49 Le gaz est déchiré.
40:51 Le gaz est déchiré.
40:53 Le gaz est déchiré.
40:55 Le gaz est déchiré.
40:57 Le gaz est déchiré.
40:59 Le gaz est déchiré.
41:01 Le gaz est déchiré.
41:03 Le gaz est déchiré.
41:05 Le gaz est déchiré.
41:06 Le gaz est déchiré.
41:08 Le gaz est déchiré.
41:10 Le gaz est déchiré.
41:12 Le gaz est déchiré.
41:14 Le gaz est déchiré.
41:16 Le gaz est déchiré.
41:18 Le gaz est déchiré.
41:20 Le gaz est déchiré.
41:22 Le gaz est déchiré.
41:24 Le gaz est déchiré.
41:26 Le gaz est déchiré.
41:28 Le gaz est déchiré.
41:30 Le gaz est déchiré.
41:32 Le gaz est déchiré.
41:35 Près de 7 mètres cubes de propane se sont alors déjà infiltrés là.
41:38 Jour J.
41:43 H - 1h45.
41:46 Arturo Onil fait entrer les employés de la climatisation.
41:50 H - 50 minutes.
41:53 Ayant terminé sa partie du travail, Ibanez Junior s'en va laissant son père dans l'immeuble.
41:59 A un moment non défini, Ibanez Senior descend au sous-sol pour vérifier le système de climatisation.
42:04 H - 2 minutes.
42:08 Milagro Saavedra se précipite au 3ème étage.
42:11 H - quelques secondes.
42:16 Ibanez Senior modifie un réglage sur le système de climatisation.
42:20 Près du sol, une étincelle produite par le thermostat enflamme le propane accumulé depuis quelques semaines.
42:27 Il explose avec une violence inouïe.
42:29 L'énergie libérée équivaut à celle produite par 148 kilos de TNT.
42:39 33 personnes ont trouvé la mort dans l'une des plus grandes catastrophes qui est connue pour Torrico.
42:55 Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
42:57 La compagnie du gaz, fortement mise en cause dans le rapport préliminaire du NTSB, met ses avocats sur l'affaire.
43:05 Ceci allègue que les résultats de l'enquête sont incorrects.
43:10 Et que la déflagration a pu être causée par des émanations gazeuses provenant des égouts.
43:14 A moins que Charles Batton ne soit pas encore enceinte.
43:20 A moins que Charles Batton ne produise une preuve irréfutable d'une explosion due au propane, la San Juan Gaze ne sera pas incriminée.
43:27 La justice et la sécurité de millions de Portoriquains sont en jeu.
43:31 L'enquêteur du NTSB est persuadé d'avoir identifié la cause de la violente explosion de San Juan.
43:38 Mais il reste encore des zones d'ombre dans l'enquête.
43:45 Le gaz à l'origine de la déflagration aurait-il pu être du méthane provenant des égouts ?
43:50 Batten lui-même avait envisagé la possibilité d'une fuite.
43:53 Et il a démontré comment du gaz a pu s'infiltrer jusque dans le bâtiment.
43:56 S'il lui paraît peu probable que le méthane ait provoqué l'explosion, il n'a pas pu formellement réfuter l'hypothèse émise par la compagnie du gaz.
44:04 C'est six mois plus tard, après la démolition de l'immeuble, que la preuve irréfutable sera apportée.
44:13 Ces photos montrent le dessous d'une poutre qui se trouvait au plafond du sous-sol.
44:17 Elles portent d'étranges traces.
44:20 Ce sont des empreintes de semelles, preuve indéniable que l'explosion s'est produite au niveau du sol.
44:28 Sur la partie inférieure de la poutre se trouvaient les empreintes de chaussures,
44:38 qui avaient été projetées vers le haut.
44:41 C'est la preuve que cherchait Charles Batten.
44:44 Le gaz incriminé ne peut pas avoir été du méthane.
44:50 Étant plus léger que l'air, il se serait accumulé sous le plafond et aurait projeté les chaussures vers le bas.
44:56 Après six mois d'un travail éreintant, Batten a enfin la confirmation que sa théorie est véritable.
45:04 Neuf ans après la catastrophe, la plupart de ceux qui ont perdu un être cher n'ont toujours pas réussi à s'en remettre.
45:09 - Je ne suis jamais retourné à Rio Piedras. Je ne peux pas. C'est trop douloureux.
45:16 Le château de Rio Piedras est un des plus grands châteaux de la région.
45:24 Il est le plus grand château de la région.
45:28 - Je ne peux pas. C'est trop douloureux.
45:31 Orlando Onil travaille toujours chez Umberto Vidal, mais il lui est impossible de parler de la vie sans son frère.
45:42 Milagrosa Vedra a eu la chance de s'en sortir.
45:47 - Il m'a fallu près de deux ans pour m'en remettre.
45:51 Elle est toujours décidée à devenir chef pâtissier.
45:57 José Antonio Umpierre, le coursier, n'a pas pu reprendre un travail.
46:01 - Je suis toujours suivi par un psychiatre. Parfois, je passe trois ou quatre nuits sans dormir.
46:09 Certains ont trouvé une solution. Ibanillas Junior entretient une relation spirituelle avec son père.
46:17 - Je le sens à mes côtés. Il ne m'a jamais quitté et ne me quittera jamais.
46:25 - Je ne vais pas le laisser.
46:28 Le rapport à Cablan du NTSB a conclu que la compagnie Saint-Droit de Gaz n'avait pas assez bien formé ses employés et a recommandé que ces derniers suivent une formation et soient régulièrement évalués.
46:40 Bien que la compagnie du gaz réfute ces allégations, elle a été poursuivie par les familles des victimes.
46:46 Suite à la faillite d'Enron, les demandes d'indemnité se sont réglées hors des tribunaux et aucune responsabilité n'a été reconnue.
46:56 La catastrophe et l'enquête qui a suivi ont cependant donné lieu à de nombreuses améliorations.
47:01 90% des conduites souterraines de gaz de la ville ont été supprimées et un système de cartographie informatisé a été instauré.
47:09 Maintenant, à Porto Rico, avant de creuser le sol, on peut sur un simple appel téléphonique savoir où sont situées toutes les conduites et canalisations de quelque nature qu'elles soient.
47:23 Ceci devrait empêcher que ne se reproduise une fuite de gaz comme celle qui a causé la catastrophe de l'immeuble Umberto Vidal.
47:29 Il y a peu d'endroits au monde où du propane est acheminé dans des conduites souterraines.
47:34 On lui préfère en général le gaz naturel qui risque moins de s'accumuler dans le sous-sol.
47:38 Et à Porto Rico, il faut espérer qu'une vigilance accrue et un gros effort au niveau de la formation empêcheront qu'une telle catastrophe ne se reproduise.
47:50 160 personnes trouvèrent la mort dans cette catastrophe.
47:53 Tout de suite, la Minute de Vérité se consacre à l'incendie.

Recommandations