Sagamore Stévenin - Addict sur TF1 _ jouer un salopard pareil m'a plu

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00:00 Bonjour Gilles ! Bonjour ! On s'est laissé surprendre mais comme on parlait avec notre invité...
00:07 Notre invité c'est Saga Morse Tevna, bonjour, merci d'être avec nous ce matin pour parler d'une fiction,
00:12 une nouvelle série sur TF1 à voir ce soir qu'on a adoré. Je vous avoue que parfois on regarde les
00:18 deux premiers épisodes, ou même le premier, voire la moitié du premier, et là on est allé au bout,
00:23 enfin moi je suis allé au bout des épisodes, je les ai regardés en "binge watching" comme on dit
00:28 parce que c'est une... Ah vous avez tout vu ? Vous connaissez la fin ? Oui. Ah moi je la connais pas.
00:32 Une série addictive, ça s'appelle "Addict" justement, 6 fois 52 minutes et on va en parler,
00:39 vous avez un rôle, je vous ai dit quand vous êtes rentré vous me faites peur, parce que vous êtes
00:43 très inquiétant et à la fois séduisant et voilà. Ça va souvent ensemble. Ça va souvent, oui c'est
00:49 vrai, les grands manipulateurs sont souvent des gens qui sont assez séducteurs. Voilà. Mais il
00:55 faut penser pas que quand on est très beau, qu'on a une beauté, on n'imagine pas qu'il puisse être
01:00 mauvais. Il puisse être mauvais, c'est-à-dire ? Qu'il puisse avoir de la noirceur. Vous pensez pas
01:06 qu'on donne plus le bon Dieu sans confession comme on dit à quelqu'un de beau ? Oui, alors ça je
01:12 sais pas trop, je le prends quand même comme un compliment. Oui ? J'ai l'impression en tout cas
01:18 que les gens que j'ai trouvé très beaux dans la vie étaient souvent très tourmentés et très
01:23 noirs à l'intérieur. C'est votre cas ? Non, moi je me soigne. Allez, on va en reparler tout à l'heure.
01:30 Donc ce soir vraiment ne manquez pas "Addict", je pense que vous vous serez accrochés. Puis c'est
01:35 encore une fois... La fin vaut le coup puisque vous avez vu la fin. Je ne vous dis pas, je ne vous dis pas.
01:40 On en parle dans un instant. Là on passe au zapping. Sud Radio Média, l'instant zapping. Et bien justement
01:48 Valéry, on parlait de la noirceur. Lui il est passé définitivement dans le noir, qu'il l'aimait
01:53 tant. Le peintre Pierre Soulages est mort hier à 102 ans. Un peintre qui a aimé le sud aussi et dont
01:59 la parole était discrète. Mais je vous ai retrouvé une petite archive de 1976 où il expliquait qu'il
02:04 peignait avec l'inspiration qui arrivait. Quand je peins, je ne sais pas au départ ce que je vais
02:12 faire. Je n'obéis pas à un projet. C'est dans cela que c'est une expérience. Et c'est des réactions
02:20 de ma sensibilité devant les premières tâches, les premières formes que je mets sur la toile,
02:25 que naît le désir d'approfondir, d'intensifier, de rendre plus émouvant, de rendre plus fort. Et ce
02:34 désir m'accompagne pendant tout le temps que je travaille. Voilà c'était Pierre Soulages. J'adore
02:40 sa voix. Cette nuit je rentrais de ma campagne pour venir à notre rendez-vous et j'entendais
02:45 sur la route l'entretien qu'avait fait Laura Delay en 2020 avec lui et je trouvais ça fascinant.
02:51 Il a une voix qui percute. - Vous avez un soulage chez vous ? - Non, j'aimerais bien mais pas encore.
02:59 - Mais c'est vrai qu'il avait une façon en plus d'expliquer, de raconter son art et la façon
03:05 dont il peignait qui était assez touchante. - Oui, et puis c'est des gens, bon alors c'est
03:10 normal avec son âge, mais moi je suis toujours très sensible à ce que j'appelle à l'ancienne.
03:13 Je trouve qu'il y a une élégance dans la façon de s'exprimer et de dire les choses qui me manquent
03:19 assez on va dire. - C'était l'événement media d'hier sur France 2. Vous en avez parlé avec
03:24 vos débatteurs. Emmanuel Macron pour la deuxième fois était en prime time. Petit score 4,7 battu
03:30 par 4 prime time contre 5,38 la première fois. Alors vous avez beaucoup passé l'extrait de sa
03:37 colère mais avant sa colère elle n'est pas forcément entre le lien entre la NUP et le
03:41 Rassemblement National mais surtout sa colère est en fait liée à pourquoi le parti socialiste
03:47 s'allie à tout ça. Écoutez cette chanson juste un petit peu avant de l'extrait qu'on a beaucoup
03:51 entendu dans les médias. - Mais qu'est-ce qui s'est joué à 50 voix près madame ? - La motion
03:56 de censure. - Non mais j'ai entendu les déclarations triomphalistes de monsieur Mélenchon. À 50 voix
04:01 près on y était. Mais qui est ce "on" ? L'alliance donc de députés, je pense à leurs électeurs ce
04:07 soir. Socialistes, écologistes, communistes, LFI avec ceux du Rassemblement National. Vous pensez
04:14 que nos compatriotes qui ont voté pour un député socialiste ou écologiste, ils lui ont demandé de
04:19 porter une majorité avec des députés du Rassemblement National ? Ils lui ont demandé de déposer une
04:25 motion de censure qui a des seins a été changée, a été changée par cette coalition baroque de la NUP.
04:30 - Je vous ai vu dodeliner, vous n'aimez pas Emmanuel Macron ? - Non non c'est pas que je l'aime pas mais là quand je
04:35 l'écoute je le trouve quand même assez gonflé. - Pourquoi ? - Bah parce que c'est le résultat de son parcours
04:42 politique en fait. C'est quelqu'un qui a fait le jeu du Front National parce que c'était sa façon de se
04:47 faire élire. Très bien, je veux dire il y a un côté très machiavéle là-dedans, moi je respecte la
04:51 politique, je reste éloigné de ça. On a vu lors de la dernière élection qu'il n'y avait quasiment pas de
04:57 campagne. Donc on a fait monter le Front National pour que Marine Le Pen soit au deuxième tour et
05:02 ensuite il est devenu mélenchoniste entre les deux tours pour récupérer. Et maintenant il s'étonne de tout ça.
05:07 C'est quand même le mec qui a fait rentrer 90 députés du Front National à l'Assemblée Nationale.
05:11 Donc je vois pas ce qui l'étonne que ses adversaires utilisent les mêmes armes que lui.
05:16 Voilà c'était ma petite aparté. - Non mais il venait sur ce radio faire des analyses politiques, aller dans les débatteurs de Valéry.
05:24 - C'est vrai ? Vous vous intéressez ? Vous regardez quoi ? Les chaînes d'info ? Qu'est-ce que vous regardez ?
05:27 - Je lis la presse déjà. - Sur papier ou sur tablette ? - Alors comme je suis à la campagne, sur papier c'est le
05:34 canard enchaîné tous les mercredis, ça c'est ma genouflexion du mercredi on va dire. Et après comme
05:39 j'essaye de viser un peu au milieu, je lis Le Monde et Le Figaro comme ça je tape au milieu.
05:44 Je trouve catastrophique l'état de notre élite politique si on peut appeler ça comme ça. J'ai l'impression de voir des
05:53 représentants de commerce, de supermarché et je trouve ça affligeant. Affligeant parce que souvent on disait avant
05:59 qu'on les gens avaient les hommes politiques qui méritent. Je trouve que véritablement on les mérite pas ceux-là.
06:06 J'aimerais bien d'ailleurs savoir, parce que c'était quelqu'un que j'aimais bien avant, c'était pas mon bord politique
06:12 mais c'est quelqu'un dont j'aimais bien le parcours, j'aimerais bien que quelqu'un m'explique en France à quoi sert François Béroud.
06:18 - Oui, c'est une question qui lui a été poussée par une journaliste. - Je trouve que c'est un job extraordinaire de pouvoir...
06:25 Souvent j'avais entendu, enfin j'ai entendu cette phrase qui m'a beaucoup marqué quand j'étais enfant en disant
06:29 la différence entre un homme politique et un homme d'état c'est que l'homme politique pense à la prochaine élection,
06:33 l'homme d'état à la prochaine génération. Je pense que ce qui fait un homme d'état et le sens de l'engagement dans la politique
06:41 c'est pas de penser aux prochaines municipales, aux prochaines élections, c'est de se dire quel pays on va être dans 50 ans.
06:47 C'est là où c'est compliqué, c'est là où à nouveau c'était pas mon bord politique mais quelqu'un comme De Gaulle ou le Conseil de la Résistance.
06:53 D'ailleurs je trouve affligeant la façon dont Emmanuel Macron a essayé de récupérer ce concept de Conseil National de la Résistance.
07:00 Mais c'est ça que je trouve extraordinaire dans cet engagement-là et Dieu sait si aujourd'hui on est confronté à ce manque de vision.
07:08 Donc M. Béroud, merci de nous répondre, à quoi vous servez à ce poste ?
07:12 Je vous présenterai Patrick Roger qui embauche les éditoriaux ici.
07:17 Je vous aimerais, grand plaisir.
07:19 En colère aussi le philosophe Raphaël Glucksmann, il est excédé par la petite musique actuelle qui légitime de se faire justice soi-même, la loi d'Utah-Lyon.
07:28 Pour lui c'est un déni de la démocratie, c'était dans cet avou il y a...
07:32 Je pense qu'il y a une faillite de la parole politique, il y a une faillite de l'appel à la raison, de l'attachement à l'état de droit,
07:39 de l'attachement à la justice, de l'attachement à des principes qui nous permettent de tenir ensemble.
07:43 Alors ce qu'il faut au contraire c'est rétablir l'autorité publique.
07:46 Il n'y a pas de justice soi-même et il n'y a pas non plus de politique qui vienne en espérant surfer pour gagner un audimat qu'ils ont perdu par ailleurs,
07:56 sur chaque événement dans la société française, sur chaque horreur.
08:00 Et vous avez entendu tout ce débat ?
08:03 Quel charlot celui-là !
08:05 J'adore le petit temps qu'il a mis entre autorité, puis après il se disait "merde comment je vais retomber sur mes pieds ?"
08:10 Public, oui, alors l'autorité publique.
08:12 Ce que j'appelle tout simplement "comment on va faire pour vivre ensemble ?"
08:16 Ça me semble pas...
08:18 C'est très compliqué, mais je parle même pas franco-français.
08:21 Comment aujourd'hui, en 2022, il y a quelque chose qui me fascine sur les tablettes,
08:25 c'est ce qui arrive le matin des photos de ce télescope qu'on a envoyé à un million de kilomètres de nous, c'est pas si loin que ça.
08:32 Je trouve que ça donne à l'être humain sa dimension, c'est-à-dire on n'est même pas un microbe dans l'univers.
08:38 Et on a encore des gens qui se foutent sur la gueule, "moi j'ai des bombes plus grosses que les tiennes, ma frontière elle est là..."
08:43 C'est incroyable, c'est dépassé tout ça.
08:46 Moi je crois pas en l'homme, l'homme n'est pas bon finalement.
08:48 Non mais on est plus là pour longtemps, vous inquiétez pas.
08:50 Incroyable anecdote de l'ancien animateur de Canal+, Michel Deniso, qui fut un temps patron du PSG,
08:56 qui a révélé hier, c'est étonnant ce que vous allez entendre,
09:00 lui aussi il a fait appel à un marabout quand il était patron du PSG.
09:04 J'avais un directeur sportif, Claude Leroy, qui avait officié beaucoup en Afrique,
09:08 et qui dans la semaine avant me dit "les marabouts m'appellent",
09:11 et je lui dis "écoute moi je prends tout, camions de cierge à Lourdes, marabouts, tout ce que tu veux,
09:14 tout ce qui est légal je fais pour qu'on se sorte de ce truc".
09:16 Et donc j'ai effectivement connu un marabout qui s'appelle Sidi,
09:19 que j'ai découvert à Western Union également par une occasion.
09:22 Deux jours avant le match, il me dit "vous allez gagner 5-0, but à la 40e minute du numéro 18".
09:29 Il me détaille le match, pourquoi pas.
09:31 Et en fait on a gagné 5-0, il y a eu le quatrième but à la minute qui m'a indiqué par numéro 18,
09:36 qui était Florian Maurice, etc.
09:38 Alors je crois que ce soir-là, il y était peut-être pour quelque chose,
09:41 mais je pense que les joueurs y étaient plus pour quelque chose, ça j'en suis sûr.
09:44 - Quand même, c'est troublant. - C'est troublant.
09:46 - J'espère qu'il avait joué à... - Au loto et tout.
09:49 - Et puis pour finir ? - Pour finir, ça ne va pas durer longtemps Valérie,
09:53 telle que je vous connais.
09:55 Alors je vous ai parlé d'un grand maître de la peinture qui nous a quittés,
09:59 et je vais vous présenter un grand maître de la chanson.
10:01 Hier, Cyril Hanouna nous a sorti un tube sur C8.
10:05 Moi je vous prédis que vous connaissiez les tubes de l'été,
10:07 voici un tube de l'hiver.
10:09 C'est qui ? C'est Cacabou ! C'est qui ? C'est Cacabou !
10:18 - On est obligés de... - Ah, je sais, mais vous reprends filer l'antenne rapidement.
10:22 - Ça fait partie du contrat, voilà, on est obligés.
10:24 - Allez, on marque une pause, on se retrouve dans un instant avec le formidable Sagamorce Thévenin,
10:31 que vous allez retrouver ce soir dans une série addictive sur TF1.
10:35 A tout de suite.
10:35 - L'invité du jour, c'est Sagamorce Thévenin.
10:42 Ce soir, vous allez le retrouver aux côtés de Cécile Bois,
10:45 dans un rôle très très différent de Candice Renoir.
10:50 Et c'est une série 6 fois 52 minutes, addict,
10:56 où on a été addict, j'ai l'émoi, quand on a commencé à regarder.
10:59 On va citer Didier Lepêcheur, qui est le réalisateur,
11:03 - Formidable réalisation.
11:05 - Scénario et dialogue de Delphine Labouret et Didier Lepêcheur.
11:09 Ça commence assez doucement, en fait,
11:12 et c'est ce que j'ai bien aimé dans la série,
11:13 c'est que les deux premiers épisodes installent un climat.
11:18 On n'a pas de meurtre, on n'a pas de sang,
11:21 on n'a pas de policier et on sent qu'il va se passer des choses.
11:25 - Il y a une emprise qui se peut en place.
11:27 - Voilà, vous avez la voix de...
11:29 - Je vous fais toujours peur.
11:31 - Oui, vous me faites toujours peur.
11:33 Vous êtes magnifique, très beau, je veux le dire.
11:36 - C'est pas un métier.
11:38 - Non, mais ça fait partie du rôle.
11:40 Vous êtes un séducteur, vous êtes un...
11:42 - J'imagine, en tout cas, il l'utilise.
11:44 - Il l'utilise.
11:45 Qu'est-ce qui vous a plu quand vous avez lu le scénario ?
11:47 - Je crois qu'on m'avait jamais proposé un salopard pareil.
11:50 - Et ça vous plaît ?
11:52 - Oui, ça me plaît parce que je trouve ça assez sain.
11:54 Je pense que j'ai la chance de faire un métier qui me permet d'exprimer à l'écran,
11:59 et comme moi j'ai jamais trop fait la différence entre l'écran et la vie,
12:02 ça me permet d'exprimer des fois des choses qui sont un peu enfouies,
12:06 qu'on a tous au fond de nous.
12:08 La différence c'est que dans la vraie vie, je vais au placard si je fais ça,
12:11 et là on me paye pour le faire, donc c'est un métier magnifique.
12:14 - Alors on va écouter la bande-annonce,
12:16 c'est l'histoire pour nos éditeurs d'un voisin,
12:19 une famille qui arrive dans une nouvelle maison avec un voisin qui est joué par 5 morceaux de vin,
12:25 et sans trop spoiler, il va un peu observer ce qui se passe dans cette maison.
12:30 - C'est ses voisins.
12:32 - Ecoutez la bande-annonce.
12:34 - Bonjour.
12:36 - Bonjour. J'ai votre voisin en face.
12:38 - Il te plaît ou il te plaît pas ?
12:40 - Mais la question se pose pas.
12:42 - Je suis mariée à Yvan, je l'aime, j'ai pas envie de tout foutre en l'air.
12:46 - Ça vous fait pas bizarre que Bruno soit là tout le temps,
12:48 au bon endroit, au bon moment, comme par hasard ?
12:50 - Est-ce qu'on peut arrêter de parler de ce type ?
12:52 - C'est qu'il est bizarre ce type, je le sais, je le sens.
12:54 - Pourquoi t'es toujours là ?
12:56 - C'est comme si j'arrivais pas à te chasser de ma vie.
12:58 - Dans la vie, on sait jamais sur qui on tombe.
13:02 - Addict, votre nouvelle série inédite, jeudi à 21h10 sur TF1.
13:06 - Ça donne envie particulièrement bien faite la bande-annonce de TF1 pour Addict.
13:10 - Oui, mais moi j'avais pas entendu la bande-annonce,
13:12 donc je suis tombée dans le piège sans savoir, en me disant "qu'est-ce qui va se passer ?"
13:16 On sent monter une tension, vous jouez avec nos nerfs en fait,
13:20 le scénario, vous jouez avec les nerfs, et vous en particulier.
13:24 - C'est assez jouissif.
13:26 - C'est assez jouissif.
13:28 Alors on voulait l'avoir, mais elle tourne,
13:30 Cécile Bois, pour elle aussi, c'est un rôle très différent de ce qu'elle a pu jouer jusqu'à maintenant.
13:36 - J'imagine qu'elle répondra sûrement mieux que moi.
13:38 En tout cas c'était une jolie rencontre.
13:40 Et moi j'ai eu en même temps la chance dans l'organisation du tournage
13:44 d'arriver au tout début du tournage et ensuite de partir pendant 4 semaines
13:48 parce qu'ils tournaient tous les intérieurs familiaux dans cette maison.
13:52 Et donc j'ai pu envelopper tout ça un petit peu, j'ai tiré mes fils, j'ai tendu mes fils.
13:58 - Ah oui, parce qu'on n'imagine pas effectivement qu'un tournage c'est pas dans la continuité.
14:02 - Ah bah non, ça serait trop simple.
14:04 - Certains tournages se font comme ça, c'est le luxe, mais en règle générale...
14:08 - Et tous les comédiens, il faut le dire, sont formidables, c'est pas toujours le cas dans les fictions.
14:12 - Alors là je voudrais mettre une mention particulière à mes deux collègues jeunes de la famille en face.
14:18 - Absolument. - Parce que je les trouve extraordinaires.
14:20 - Mylène Jampanois qui est vraiment... - Les deux enfants en face.
14:24 - C'est pas Mylène Jampanois ?
14:26 - Non, les deux enfants de Mehdi Sadoun et de Cécile.
14:30 - Alors ils s'appellent comment ? - Alors je vais aller regarder Justine.
14:32 - Parce qu'on ne l'avait pas... - Non, je ne l'avais pas sur...
14:36 - Il y a Laurent Deuche, il y a également Aurore Clément qu'on ne voit plus très souvent et qu'on a été ravis...
14:42 - Aurore, quel plaisir. J'ai été très copine avec mon père.
14:44 - Ah oui ? - Oui, du coup c'était assez touchant parce que nous on a un tout petit moment où on se croise à peine dans la série.
14:50 - Oui. - Et au moment du tournage, elle savait évidemment que j'avais perdu Jean-François.
14:55 - Jean-François Stévenin qui était votre papa. - Voilà mon papa.
14:58 - Et donc elle est venue comme une petite maman tendre me prendre dans ses bras.
15:03 - Elle était très très câlin. Elle m'a vu un peu à tous les âges de ma vie, Aurore.
15:08 - Vous vous souveniez d'elle ? - Ah bah oui, bien sûr.
15:10 - Je l'ai croisée à 2, à 4 ans, à 10 ans, à 16 ans. Donc c'est un peu comme des tatas de la route.
15:17 - Et on a dû vous poser cent fois la question, mais pour vous c'était évident de devenir comédien ?
15:22 - Pas du tout. - Non ?
15:24 - En fait je suis un peu arrivé par hasard. Moi ce qui était évident c'était le fait de travailler dans ce métier.
15:29 Parce que j'ai grandi là-dedans, parce que j'étais dans les boîtes de clap.
15:33 - Ah l'enfant de la gueule. - Oui, puis mes parents c'était l'époque un peu où tout le monde se foutait sur la gueule et se séparait.
15:38 Donc moi j'étais un enfant un peu solitaire. J'ai commencé d'ailleurs plutôt du côté technicien, comme machinaud.
15:44 Et j'aimais, voilà c'était pour moi vital ce côté circassien quoi. Les camions, l'esprit de troupe, un peu, tout ça j'adorais.
15:52 Et en fait j'avais tourné un tout petit truc, mais c'est plutôt quand j'étais un moment machinaud sur la Révolution Française, dans laquelle Jean-François tournait.
16:01 Et c'est Robert Enrico qui à un moment m'a regardé en disant "mais il a une bonne gueule le machinaud, pourquoi on le mettrait pas de l'autre côté du travelling ?"
16:08 Bon j'ai pas tourné dans la Révolution Française, mais du coup à un moment, voilà, ça a poussé un peu l'idée.
16:13 Je sais pas si ça sera mon métier toujours, mais en tout cas pour l'instant c'est celui que je pousse.
16:17 - Pour l'instant, ça fait un petit moment. - Il est deux ans. Allez-y, allez-y.
16:20 - Non mais je voulais qu'on continue sur le métier de comédien, parce que vous avez joué des rôles extrêmement divers, justement, ce qui est le principe du métier de comédien.
16:30 Et vous aimez jouer les salauds. Parce que vous aviez déjà eu, quand j'ai regardé, effectivement, vous aviez déjà eu un rôle comme celui-là.
16:39 - Oui, j'en ai fait quelques-uns, mais j'ai l'impression que plus je vieillis, plus le salaud s'affine.
16:44 - Alors c'est surtout au départ, justement, que vous évoquiez un peu, on va dire, la plastique.
16:50 C'est sûr que quand on est plus jeune, on nous propose assez de jeunes héros romantiques, de tout ça.
16:55 - Après il y a eu Michel Baye, qui a été rediffusé. - Ah oui ? Ah merde.
16:59 - Pourquoi merde ? - Non, non, non.
17:02 - Pourquoi merde ? - Non, c'est pas ça. Il y a une espèce de malédiction du film de la bagnole.
17:11 J'ai préparé ça comme un dingue avec Louis-Pascal Couvler.
17:14 Et il y a toujours, je les ai tous vus, que ce soit de Bob Iderfield à Grand Prix, de tout ça,
17:20 c'est soit le scénario est top et on voit rien des bagnoles, soit le scénario est naze et on voit que de la bagnole, mais l'entre-deux...
17:25 - Ah il y a Fast and Furious, quand même ! - Non, ça c'est vraiment à chier.
17:29 Non, si le seul que j'ai vu... Rush ! Rush, c'est le seul sur la baston entre Nicky Lodat et...
17:36 J'ai oublié le nom du pilote anglais. J'ai trouvé que là, pour une fois, Rush est silement 66. Extraordinaire.
17:42 C'est le premier pour moi qui a réussi à allier le jeu, le scénario, les plans de voiture,
17:48 parce qu'une voiture, en soi, ça n'a pas d'âme. Donc de filmer une bagnole, à un moment on se fait vite chier quand même.
17:54 - J'ai eu l'honneur de vous entendre. - Je retrouve notre nouveau des enfants, Lucie Wangenheim qui joue donc Coluet.
17:59 - Bravo Lucie, I love you, you're great honey.
18:02 - Et Lucie, certains la reconnaîtront, elle a fait The Voice aussi.
18:06 - Elle chante vachement bien dans la série. - Elle chante dans la série et elle veut devenir chanteuse d'ailleurs.
18:13 - Actrice, c'est super chérie, reste actrice. - C'est une super comédienne.
18:19 - Et celui qui joue Achille, le fils, c'est Louis de Netton. - Oui, très Louis.
18:24 - Je trouve en plus qu'il y a une alchimie entre les deux. Alors c'était pas la première fois qu'ils tournaient ensemble.
18:30 - Ah bon ? - Non, ils ont joué sur, moi je suis vraiment un peu nazouille, mais c'est La Fauta Rousseau.
18:41 - Ils sont ensemble et j'ai trouvé ça assez hallucinant. C'est pas toujours facile de créer des rapports frères-sœurs.
18:48 On a peu de temps, on tourne très vite et je trouve qu'ils ont trouvé une espèce de simplicité.
18:54 Je me suis vu avec mes frangins-frangines et vraiment je voudrais leur dire bravo parce qu'ils sont vraiment top.
19:00 - Vous restez très proche de vos frères et de votre sœur ? Vous êtes une famille unie ?
19:07 - Non, pas forcément. C'est-à-dire que moi j'ai une notion du temps assez tranche, élastique de l'espace.
19:16 C'est-à-dire qu'on peut se voir là, on se revoit dans trois ans, j'ai l'impression que c'est hier.
19:19 Inversement, des fois on s'est vu hier, j'ai l'impression que c'était il y a trois ans. C'est pour ça que je fais ce métier.
19:24 On m'écrit le texte avant, même avec mon cerveau de poisson rouge, ça loge.
19:29 Après on n'est pas un clan. C'est les chemins de la vie.
19:37 - Aujourd'hui c'est plus intéressant ce que vous propose la télé par rapport au cinéma ?
19:41 - Le cinéma ne me propose pas grand chose. J'ai l'impression que c'est très compliqué de faire du cinéma aujourd'hui.
19:49 Ça l'a toujours été. Entendons-nous, c'est un sport de riche.
19:53 Malgré tout il faut trouver beaucoup d'argent, c'est beaucoup de techniciens, donc c'est compliqué.
19:58 - Vous comprenez pourquoi les gens ne vont plus au cinéma et préfèrent les plateformes ? Quel débat actuel ?
20:03 - J'ai l'impression que moi qui en consomme malgré tout, le problème c'est que c'est du consommer jeté.
20:10 On appuie sur un bouton, ça commence, ça nous plaît, ça nous plaît pas, tac on zap.
20:14 J'aimais bien le rapport d'acheter un ticket, de rentrer dans une salle. Je trouve qu'il y a un côté "la lumière s'éteint, on est ensemble".
20:20 Le fait de voir un film avec des gens qu'on ne connaît pas aussi. J'ai des grands souvenirs d'émotions collectives dans une salle par exemple.
20:27 De gens où on sent qu'il y a le générique de fin, personne n'arrive trop à se relever.
20:31 J'ai vu des projos publics, c'est-à-dire où c'est pas une avant-première, où des gens naturellement se lèvent et applaudissent un film.
20:38 Je trouve ça extraordinaire. - Vous y allez au cinéma ou pas ? Parce que c'est difficile.
20:42 Il m'est arrivé de regarder, de me dire "tiens j'irais bien au cinéma" et de ne pas trouver ce que j'avais envie de voir.
20:51 - Oui, j'ai l'impression qu'il y a un peu un problème de l'offre aussi. Le paradoxe c'est qu'on produit quand même énormément de films de cinéma.
20:59 C'est peut-être énormément de fois les mêmes. - C'est un peu ça.
21:03 - Et la fiction a beaucoup changé à la télévision. La preuve, je trouve qu'Addict est différent dans les codes de ce qu'on peut voir habituellement.
21:10 Je trouve qu'il y a une réalisation différente avec pas forcément le parcours habituel classique.
21:19 Et j'ai trouvé que c'était vraiment une série très originale et de qualité par la réalisation, par les comédiens qui sont ce qu'on disait.
21:25 Vous, vous êtes formidables. Cécile Bois est formidable. Médhi Sadoun aussi.
21:29 Franchement, on a beaucoup aimé. J'espère que nos auditeurs aussi. On vous encourage à le regarder ce soir sur TF1.
21:40 Vous êtes partis pour trois semaines, 6 fois 52 minutes. Merci beaucoup.
21:44 - Vous pouvez le regarder en intégralité. - Merci à vous. Dans un instant, c'est le Parler vrai de Jean-Jacques Bourdin. A demain.

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