- 03/10/2023
Avec Jérome Baudouin et Christelle Cholet
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour Gilles.
00:06 Bonjour Valérie.
00:07 Bonjour à toutes et à tous.
00:09 On est ensemble pendant deux heures pour commenter l'actualité, l'actualité des médias dans
00:13 un premier temps.
00:14 Oui, vous voyez que je parle d'un média qu'on connaît bien.
00:17 Oui.
00:18 Sud Radio.
00:19 Oui.
00:20 On dit à nos éditeurs que bientôt on va être dans des nouveaux studios.
00:21 C'est vrai.
00:22 Avec des nouveaux locaux.
00:23 On a été les voir tous les deux hier.
00:24 C'est magnifique.
00:25 C'est magnifique.
00:26 Mais eux, ça ne changera rien.
00:27 Oui, si déjà le confort de l'image, quand ils se connectent sur Facebook.
00:32 On fait de la radio.
00:33 On fait de la radio.
00:34 Je parle à nos éditeurs.
00:35 Voilà comment vous gâchez les bonnes nouvelles pour nos éditeurs.
00:36 Non, c'est une bonne nouvelle.
00:37 Non, non, c'est vraiment des locaux assez incroyables.
00:39 Allez, mettez-vous d'accord.
00:40 Ce sera tout à l'heure à 11h moins le quart.
00:43 Et là, on va parler foire aux vins.
00:44 Est-ce qu'on fait encore de bonnes affaires dans les foires aux vins ? On va en parler
00:48 dans un tout petit instant avec le directeur de la rédaction, rédacteur en chef de la
00:52 Revue des vins de France.
00:54 Qui cartonne.
00:55 Qui cartonne absolument.
00:56 L'indispensable foire aux vins 1395.
00:59 Cuvée à ne pas rater.
01:01 On ne sait que choisir.
01:02 Évidemment, tout ça est à consommer avec modération.
01:05 On ne le rappellera jamais assez.
01:06 Et donc, Jérôme Baudouin, tout à l'heure, sera avec nous, rédacteur en chef de cette
01:09 Revue des vins de France.
01:10 Oui, Jean-Yves.
01:11 Et une petite info média.
01:14 Hier, Emmanuel Macron, petite cata dans le 19-20 de France 3.
01:18 Ah oui, il ne faut pas le refaire.
01:19 2 millions 3.
01:21 À titre indicatif, il a été battu par le feuilleton "Demain nous appartient".
01:24 La sitcom a 2 millions 5.
01:27 Très petit score pour Emmanuel Macron, hier.
01:29 Très bien.
01:30 Donc, Revue des vins de France, dans un instant.
01:33 Et tout de suite, on commence avec le zapping.
01:35 Sud Radio Média.
01:38 L'instant zapping.
01:39 C'est la plus grande star du moment.
01:42 Plus fort que Céline Dion, que Michael Jackson.
01:45 La punaise de l'I.
01:46 Elle fait même la une des journaux.
01:49 Mais pas qu'en France, dans le monde entier, Valérie.
01:52 On devient le pays de la "bug bed".
01:55 "Bug bed", ce qui veut dire "punaise de l'I" en anglais.
01:58 Résultat, tous les pays se demandent s'il faut venir en France pour les Jeux Olympiques.
02:02 Petite revue de Quotidien.
02:03 Le gouvernement français a pris le pas extraordinaire de planifier une invasion nationale.
02:09 Ce qui apparaît être des "bug beds".
02:11 En Paris, il y a une plage de chinches.
02:14 C'est la ville de l'amour.
02:16 Les médias étrangers sont très inquiets pour les Jeux Olympiques.
02:19 Les touristes vont-ils annuler leur voyage à cause des punaises de l'I ?
02:22 La capitale française se prépare à accueillir les Jeux Olympiques l'année prochaine.
02:25 Est-ce que tout sera réglé avant les Jeux Olympiques ?
02:28 Parce que ce serait le pire scénario possible en termes d'images.
02:31 Ce serait un énorme cauchemar s'ils ne parvenaient pas à régler la question avant les Jeux Olympiques.
02:35 Et c'est une immense interrogation car ces insectes sont vraiment très résistants.
02:38 Et oui, même à l'étranger, c'est des grandes chaînes.
02:41 Il y avait une chaîne indienne, il y avait CNN, il y avait tout.
02:44 Les pays ne parlent que de la "bad bug".
02:47 Ils évoquent aussi les rats. C'est-à-dire que Paris n'a pas vraiment la cote en ce moment à l'étranger.
02:52 C'est le cas, j'ai vu hier quelqu'un qui postait un rat dans un parc à côté d'enfants dans le 17ème arrondissement de Paris.
02:59 Il va falloir faire quelque chose.
03:02 - Ah bah oui, puisque c'est fini la baguette, le pain le vin. Maintenant c'est les rats et la "bad bug".
03:09 Toujours dans le quotidien, Donald Trump était convoqué, vous savez, au tribunal pour ses petites affaires.
03:14 Il pourrait perdre d'ailleurs sa tour Trump à New York.
03:17 Devant la presse, la procureure de New York et Donald Trump se sont affrontés.
03:23 - Une heure avant le début du procès, on apprend que la procureure de l'état de New York va prendre la parole.
03:28 Les micros se mettent en place. Sophie bricole un truc pour que notre micro rouge tienne avec du scotch jaune.
03:32 La procureure Laetitia James, ennemi juré de Trump, s'avance vers le pupitre.
03:36 - Mon message est très simple. Quel que soit votre niveau de pouvoir, quelle que soit la quantité d'argent que vous gagnez,
03:41 personne n'est au-dessus des lois. Et je vous le dis, aujourd'hui encore, la justice l'emportera.
03:47 - Quelques minutes plus tard, voici le convoi de Trump. L'ancien président arrive dans la cour du tribunal et va s'exprimer devant les journalistes.
03:54 - Si je n'étais pas en tête dans tous les sondages, si je n'étais pas candidat pour la Maison Blanche, je ne serais même pas là devant vous aujourd'hui.
04:01 Donc je résume la situation. C'est une chasse aux sorcières, c'est une disgrâce. Ils veulent m'abattre car je m'en sors trop bien dans ces élections.
04:09 Et vous avez remarqué ? Je m'en sors trop bien dans ces élections et je subis une chasse aux sorcières.
04:15 Eh bien lui aussi, il s'en sort trop bien, il fait de l'audience et il subit une chasse aux sorcières.
04:20 C'est exactement la même défense de Pascal Praud. Vous savez, les gens sont tellement jaloux de son succès
04:25 que lorsqu'il parle d'immigration et de punaise de lits, les gens font l'amalgame que pas du tout, il n'y en a pas.
04:32 C'est dingue cette malveillance. Du coup, il en a fait appel à l'ArkHomme hier.
04:36 Quelques députés de la France Insoumise, mais aussi de Renaissance, ont saisi l'ArkHomme.
04:41 On verra si l'ArkHomme me sanctionne pour avoir posé une question.
04:44 Pour tout vous dire, j'en serais étonné, j'aimerais au contraire qu'elle me défende.
04:49 C'est son rôle quand un journaliste est cloué au pilori sans mobile apparent, sinon qu'il refuse la pensée unique.
04:58 Pour que ça soit le rôle de l'ArkHomme, il faut qu'elle soit saisie dessus pour que l'ArkHomme puisse défendre.
05:05 Ce n'est pas son rôle. Elle ne peut pas intervenir comme ça.
05:08 - Elle peut rejeter les saisies qui ont été faites et juger qu'il a fait son boulot en posant la question.
05:15 - Voilà, et puis dans le bénéfice du doute, on peut imaginer que la question a été mal tournée, mal posée
05:19 et qu'il n'y avait pas d'arrière-pensée derrière.
05:22 - Alors Valérie, vous savez qu'il y a une grande émission sur les médias dans PAF, sur C8, tous les jours.
05:28 Une analyse formidable de la télévision nous a été proposée hier par le nutritionniste Jean-Michel Cohen,
05:35 un grand spécialiste des médias. Voici son décryptage.
05:38 - Par exemple, j'avais dénoncé l'huile de coco. Pourquoi ? C'était une astuce très maligne de dire
05:43 "Ok, on ne mettra plus d'huile de pin, mais on va mouiller de l'huile de coco."
05:46 Préalablement, on fait toute une campagne pour l'huile de coco, pour dire comme c'est bon pour la santé,
05:50 on embauche des influenceurs, etc. pour faire croire aux gens que c'est un bon produit.
05:54 Mais l'huile de coco, c'est strictement équivalent ou quasiment à l'huile de palme.
05:58 Mais ça, c'était un système pour pouvoir réintroduire des graisses saturées dans l'alimentation.
06:02 - Vous avez la finesse de l'analyse dans l'émission médias de Jean-Michel Cohen sur les audiences ?
06:07 - Vous voulez dire par là qu'il n'y a plus de médias ?
06:09 - Oui, il n'y a plus de médias et on peut changer le format.
06:11 - C'est ce que vous dites. Il est excellent Jean-Michel Cohen.
06:13 - Ah, Jean-Michel Cohen, c'est notre grand copain.
06:15 - Donc, il a...
06:16 - C'est à Jean-Michel Cohen que je m'attaquais, vous avez bien compris.
06:18 - C'était à l'émission qu'il ne fait effectivement plus de médias.
06:21 - Oui, et puis surtout, Jean-Michel Cohen, c'est la troisième fois qu'il le reçoit,
06:24 parce qu'il fait de l'audience.
06:26 Donc, ils ont bien compris que c'était plus aller sur la conso, autre chose.
06:31 - Alors, attendez, je vais vous donner l'audience en live.
06:35 - Soyons méchants à deux.
06:37 - 200... Non, c'est pas ça. C'est 8228 000.
06:41 - C'est mon cata.
06:42 - C'est une catastrophe.
06:43 C'est même devant l'Avent quotidien qui est une rediffusion des meilleurs mots en deux.
06:48 - L'Avent quotidien est devant.
06:49 - Oui, l'Avent quotidien est devant, paf, un dîner presque parfait, le château de mes rêves.
06:53 Bref, 223 000...
06:55 - C'est pas...
06:57 - Il me faut des lunettes. 228 000 téléspectateurs.
06:59 - C'est ma vie.
07:00 - Ça marche pas. Oui, c'est là.
07:02 - C'est là qu'on fera de la conso, nous aussi. On s'alliera plus ici.
07:05 Dans "Quotidien", la voix sublime de Georgia Smith.
07:07 Alors, Georgia Smith, c'est la chanteuse britannique.
07:09 Ah, vous connaissez eux ?
07:10 - Oui. Je l'ai vue hier.
07:12 - Ah oui, non mais alors...
07:14 C'est la britannique qui monte dans la saule...
07:16 Ça me fait peur.
07:17 Dans la saule anglaise.
07:18 Eh bien oui, elle était hier dans "Quotidien".
07:20 Vous avez aimé ?
07:21 - Euh... Oui.
07:22 - Ah, bravo, madame.
07:23 - Voilà.
07:33 Vous avez vu le carton de Britney Spears avec sa vidéo avec les couteaux.
07:39 - Mais oui, avec les couteaux.
07:40 - Ça a été vu plusieurs millions de fois.
07:42 - La police est venue. Vous avez vu qu'on fait du people, maintenant.
07:45 - Oui, je fais du people. Je m'intéresse à beaucoup de choses.
07:49 - Oui, oui.
07:50 Une grande littéraire qui parle de Britney Spears.
07:52 - Oui, non mais la vidéo est assez étonnante.
07:55 "Un air de blondie", nous dit Stéphane.
07:57 - Oui, c'est vrai.
07:58 - Ah, bravo Stéphane.
07:59 - Je suis absolument d'accord.
08:00 - Oui.
08:01 - Je suis absolument d'accord avec lui.
08:02 - Allez, on se retrouve dans quelques instants pour parler foire au vin.
08:05 D'abord, est-ce qu'on y fait encore de bonnes affaires ?
08:07 Les vins, vous le savez, ont comme le reste des différents produits augmentés.
08:12 Et puis, où fait-on les meilleures affaires ?
08:13 Est-ce qu'on peut encore trouver des vins à moins de 10 euros qui soient qualitatifs ?
08:19 On en parle dans un instant avec Jérôme Beaudoin,
08:21 le rédacteur en chef de la Revue des Vins de France.
08:23 A tout de suite.
08:36 - Avec vous sur Sud Radio et avec Jérôme Beaudoin, bonjour.
08:40 - Bonjour.
08:41 - Vous êtes rédacteur en chef de la Revue des Vins de France
08:44 et qui dit septembre, dit octobre, dit foire au vin, évidemment.
08:50 C'est un peu comme Noël et vous avez publié, comme à l'habitude,
08:56 un spécial foire au vin.
08:57 Alors, c'est le numéro de septembre, mais qui reste en kiosque, je crois.
09:00 - Ça, ça, il est dans le kiosque de bois.
09:03 - Indispensable foire au vin, 1395 cuvées à ne pas manquer,
09:07 100 coups de cœur, 112 magasins dans toute la France.
09:09 Et puis, le numéro qui vient de paraître aujourd'hui sur les Bourgognes alligotées.
09:14 Alligotées de Bourgogne, ils sont éblouissants.
09:16 Et puis, votre palmarès des Châteauneufs du Pape.
09:19 Mais je voulais qu'on continue à parler des foires au vin,
09:21 parce que beaucoup de grandes surfaces d'entreprises
09:26 proposent évidemment des promotions pendant encore quelques semaines.
09:31 Alors, la question, c'est, y fait-on encore de bonnes affaires ?
09:35 - Oui. - Oui.
09:36 - La réponse est claire, oui.
09:38 - Parce que, non mais je disais, tout a augmenté.
09:40 On se souvient que les foires au vin, il y avait vraiment des choses assez épatantes.
09:44 Et la production a peut-être un petit peu baissé.
09:47 Et puis, les prix ont surtout beaucoup augmenté.
09:49 Alors, dites-nous ce qu'on fait comme bonnes affaires.
09:52 - Alors, en fait, c'est le profil des vins qui a beaucoup changé.
09:55 C'est-à-dire qu'il y a 15 ans, on cherchait plutôt des crus classés de Bordeaux,
09:59 des grandes bouteilles pour garder en cave.
10:01 Les consommateurs aujourd'hui, ce qu'ils cherchent,
10:03 ce sont des vins à boire rapidement avec les copains dans les semaines et les mois qui viennent.
10:09 Et donc, le profil des vins, eh bien, ils vont aller vers des vins des Bordeaux plus accessibles,
10:16 des vins de Loire, des vins du Rhône.
10:18 Ils vont aller dans différentes régions.
10:19 Et du coup, en fait, ça a renouvelé l'offre des foires au vin
10:22 avec un choix de vins de référence beaucoup plus large
10:27 et des types de vins beaucoup plus larges.
10:29 - À consommer avec modération.
10:32 - Oui, on rappelle qu'il faut toujours consommer avec modération.
10:34 Est-ce que, justement, il y a cet aspect-là aujourd'hui ?
10:36 C'est-à-dire qu'on boit moins de vin, mais meilleur ?
10:39 - Oui, ça, c'est vrai.
10:41 - C'est vrai que le palais a évolué aussi, des Français, des consommateurs ?
10:46 - Le palais a évolué, mais ce qu'il faut voir aussi, c'est qui consomme du vin.
10:53 En fait, les gros volumes sont faits par des personnes qui en boivent tous les jours au repas,
10:59 donc des personnes plutôt âgées.
11:01 Aujourd'hui, on n'est plus dans une consommation occasionnelle, festive, conviviale.
11:06 Et donc, c'est vrai qu'on ne boit pas du vin tous les jours,
11:09 mais on boit le week-end, on boit des repas, certains repas.
11:13 Et effectivement, on va s'orienter plus vers des vins de qualité.
11:17 D'où la pertinence aussi des foires au vin aujourd'hui.
11:20 - Pour rester un peu dans l'émission Média, il y a au moins 100, 300, 420 dans la revue.
11:28 Vous les goûtez tous ?
11:30 - 1385, je crois.
11:32 - 1380 ? Non, mais je me suis posé la question.
11:35 - Je ne pense pas que Jérôme Baudouin, tout seul, dans son bureau, teste toutes les cuvees.
11:42 - Tous les vins ont été testés par vos journalistes.
11:45 Comment on fait pour des journalistes ?
11:47 - Non, mais on a un comité de dégustation.
11:50 J'en goûte beaucoup.
11:52 Notre comité goûte environ entre 3000 et 5020 par an, par personne.
11:59 - Par personne ?
12:01 - Eh oui.
12:02 Donc, c'est un métier, c'est de l'entraînement.
12:05 On recrache tout, attention, on fait très attention.
12:09 Mais c'est un entraînement, on a un palais qui est développé pour ça.
12:13 Et du coup, effectivement, pour les foireaux vins, je vais goûter à peu près 2020 pour en retenir 1300.
12:22 - Pour en retenir 1300.
12:24 Donc, ça veut dire que vous les avez quand même quasiment tous goûtés, ceux-là.
12:27 - Oui.
12:28 - Et justement, ça va être quoi vos critères ?
12:31 La façon de l'écrire, toujours en restant médiat.
12:34 Comment on arrive à faire dans l'écriture, passer le goût du vin ?
12:38 Parce que c'est un peu compliqué.
12:40 - Je vais vous lire "Château Citran", 88/100.
12:44 "Un blanc issu des parcelles du Château Citran en Médoc, légèrement fumé, salin en bouche et désaltérant.
12:49 Mariez-le avec des huiles, tout est dit."
12:51 - C'est pas mal.
12:52 - C'est pas mal, non ?
12:53 - C'est pas mal.
12:54 - Mais la question de Gilles, c'est justement, est-ce que c'est difficile pour vous d'être aussi confit en quelques lignes ?
13:00 - C'est un exercice de style, en fait.
13:02 - Oui.
13:03 - Et en fait, ce qui fait le charme des dégustations, c'est qu'on est nombreux, on est une quinzaine de dégustateurs.
13:11 Et c'est cette pluralité de regards sur le monde du vin, sur la dégustation, sur le style de chacun,
13:17 qui va apporter un regard différent sur chaque vin.
13:20 Et donc du coup, en terme d'écriture de presse, en terme de concision,
13:24 tous les commentaires de dégustation dans le magazine ne sont pas aussi courts que ça.
13:30 Les commentaires sont beaucoup plus longs.
13:33 On va parler de la propriété, on va parler de...
13:35 - Oui, c'est ça, c'est ce qui est intéressant, c'est que vous racontez des histoires de vie à chaque fois.
13:39 Et moi, c'est ce que j'aime dans votre revue, c'est que, au-delà, même si on...
13:44 C'est que vous racontez des passions, des passionnés, et des histoires avec des jeunes vignerons qui ont repris des vignes,
13:51 avec des transmissions, c'est que c'est aussi la vie que vous racontez dans cette revue.
13:57 - Exactement, en fait, on fait une photographie chaque mois de l'environnement de la viticulture.
14:02 Et le vin, au-delà de l'aspect viticole ou agricole, c'est un environnement politique, c'est un objet social,
14:11 c'est un objet politique, géographique, climatique.
14:14 Ils sont confrontés au réchauffement climatique, ils sont confrontés à l'inflation.
14:18 Enfin bref, la viticulture nous offre un regard sur le monde qui est tout à fait pertinent,
14:23 et c'est ce qu'on essaie de traduire du mieux qu'on peut dans cette revue.
14:26 - Oui, je vois dans le numéro sur les foires au vin, il y a un billet sur l'irrigation ne coule pas de source.
14:33 C'est-à-dire que c'est vraiment très transversal, c'est effectivement pas un dictionnaire des différentes cuvées, des différents vins.
14:41 C'est qu'il y a tout ce qui est autour de la vigne et tout ce qui fait le vin aujourd'hui,
14:47 pour essayer de comprendre un petit peu comment ça se passe, comment on arrive à vignifier.
14:54 - Moi je voulais savoir, est-ce qu'avec les Jeux Olympiques qui arrivent,
14:59 il y a des vignerons qui se préparent à cet événement ?
15:06 Est-ce qu'on se dit qu'on va écouler beaucoup de champagne, de vin ?
15:10 Est-ce que c'est quelque chose d'intéressant les JO pour nos amis vignerons ?
15:14 - Là franchement, c'est un peu prématuré pour le moment.
15:17 - Vous pouvez me commander l'article, je vous ferai trois feuillets sur le sujet, je vous menerai une enquête si vous voulez.
15:23 Ce que je veux dire, c'est que d'abord c'est un sujet assez compliqué, sport et vin.
15:28 La loi Evin interdit que l'on parle de vin autour des sports, donc c'est assez compliqué.
15:34 Effectivement, il y a des maisons de champagne qui vont se positionner pour la remise des prix,
15:38 pour être présentes sur les événements autour des remises de prix ou des soirées pendant les JO.
15:45 Après, c'est pas le petit vigneron du Beaujolais ou du Languedoc ou de Bordeaux
15:51 qui va se dire "bon, je vais attaquer les JO avec mes vins".
15:55 C'est tellement une affaire de gros sous et d'enjeux internationaux.
15:59 - Il y a beaucoup de sportifs qui ont des vignes ? Parce que ça peut être un angle aussi des champions.
16:04 - On a remis le prix de la personnalité de l'année à un ultra-trailer, François Del, il y a quelques années,
16:11 qui est vigneron et ultra-trailer.
16:14 Donc il court des courses de 200 km et il fait du vin dans le Beaujolais.
16:19 D'ailleurs, il expliquait remarquablement bien l'apport de la vigne,
16:24 ce que la vigne lui apportait en termes d'intimité avec la nature,
16:28 par rapport à son sport, par rapport à l'effort, la persévérance.
16:31 Tout ça, ce sont des choses qui sont intéressantes.
16:33 - Alors un auditeur nous dit "j'ai vendu du vin il y a très longtemps et c'était de la spéculation
16:38 plus que de la qualité, est-ce que ça a changé ?"
16:40 C'est un petit peu ce que vous nous disiez en préambule.
16:43 Il y a effectivement une autre offre aujourd'hui qui est faite chez les cavistes.
16:50 - Oui, alors il y a toujours une part de spéculation sur quelques cuvées très rares.
16:56 Alors les gens se positionnent pour en avoir.
16:59 Il y en a eu il y a 20 ans, il y en a eu il y a 30 ans,
17:02 il y en a aujourd'hui encore plus qu'avant sur les vins de Bourgogne,
17:06 parce que les vins de Bourgogne sont très rares et très spéculatifs.
17:09 Mais ça reste une extrême marginalité de la consommation de vin
17:14 et du plaisir qu'il y a autour de la consommation de vin.
17:17 - Donc, oui.
17:19 - Est-ce que les spéculateurs sont des amateurs de vin ?
17:21 On peut se poser la question.
17:22 - On peut se poser la question.
17:23 Des vins pas chers et de qualité, c'est possible aujourd'hui,
17:28 ce qui n'était pas forcément le cas il y a quelques années.
17:30 C'est-à-dire qu'il y a des méthodes de vinification qui ont changé.
17:33 Il y a des régions comme le Languedoc qui proposent des vins tout à fait exceptionnels,
17:37 alors qu'avant c'était assez décrié.
17:39 Je ne dis pas de bêtises, je ne suis pas une spécialiste,
17:41 mais c'est mon sentiment en tout cas.
17:43 - Tout à fait.
17:44 Il y a effectivement l'évolution des techniques, l'agriculture biologique, la biodynamie.
17:49 Il y a tout un tas de phénomènes qui, depuis ces 15 dernières années,
17:53 les formations des vignerons aujourd'hui, vous avez beaucoup de vignerons
17:57 qui ont BAC+5, qui sont onologues, qui sont ingénieurs agro,
18:00 qui ont un bagage scientifique très poussé
18:02 et qui font un événement à la fois abordable,
18:04 c'est-à-dire entre 5 et 15 euros,
18:08 et qui sont remarquables.
18:10 - Oui.
18:11 - Et tout à fait agréable.
18:13 - Sur la Revue des vins de France, on est d'accord que c'est plutôt le print
18:16 qui continue à bien marcher pour vous ?
18:18 - Le print, vous voulez dire le papier.
18:20 - Le papier, oui, le magazine papier.
18:22 Ou on commence à consulter votre magazine en ligne ?
18:26 Parce que c'est vrai que c'est plus agréable de voir...
18:29 - Oui, quelle est la consultation, effectivement ?
18:31 - Je ne me verrais pas lui lire en anglais.
18:33 - Écoutez, ce mois-ci, pendant le mois de septembre,
18:37 je vais vous faire un petit scoop, puisqu'on a eu les statistiques hier,
18:40 on est proche de 1 million de visiteurs uniques sur notre site,
18:43 sur le mois de septembre,
18:45 et 1 400 vues en septembre.
18:50 1 400 000 vues en septembre.
18:52 - 1 400 000, c'était pas beaucoup.
18:54 - 1 400 000, c'était votre famille.
18:56 - Et en abonnés et en vente, ça représente quoi, la Revue du vin ?
18:59 Ça pèse quoi ?
19:01 - En print, on est à peu près à 40 000 exemplaires,
19:04 en moyenne, par mois sur l'année.
19:08 On a 25 % de notre lectorat qui est quand même à l'étranger.
19:11 - Ah oui ?
19:13 - Oui, donc la Belgique, le Luxembourg, la Suisse,
19:15 mais aussi le Canada, les États-Unis, le Brésil.
19:18 On a beaucoup de lecteurs,
19:20 et notamment depuis qu'on a la version numérique du magazine,
19:24 qui est lisible en PDF, qu'on peut télécharger,
19:26 on a beaucoup de lecteurs, notamment des distributeurs étrangers,
19:29 qui lisent la revue pour être au taquet pour les importations de vin.
19:34 - Oui, alors il y a dans ce numéro spécial "Foire au vin"
19:37 place aux petits prix et aux découvertes.
19:40 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire ?
19:42 Vous vous dites moins de 30 €,
19:44 parce que ça veut dire que moins de 10 €,
19:46 c'est compliqué de trouver de la qualité ?
19:50 - Là, on arrive à un seuil qui est plus difficile.
19:55 On peut descendre encore un petit peu à 7-8 €.
19:58 On a des jolies bouteilles, il n'y a pas de souci.
20:01 Mais c'est vrai qu'on arrive à un coup de production,
20:04 aujourd'hui avec l'inflation,
20:05 les coups de production en viticulture,
20:07 les années de gel, de grêle,
20:09 enfin bref, le climat n'aide pas.
20:11 Et c'est vrai qu'à moins de dormir sur un vin qui soit très industriel,
20:15 qui va se positionner à 5 €, 6 €,
20:18 un vin de vigneron où on a envie de…
20:21 on goûte le vin d'un producteur qui a fait un bon travail,
20:24 ou même une CAF coopérative qui a fait un bon travail,
20:27 il faut y mettre un peu plus…
20:30 aux alentours de 10 €, 7-8 €.
20:33 - Est-ce qu'on va encore chez son…
20:36 pardon, est-ce qu'on va encore, c'est pas la bonne question.
20:38 Est-ce qu'il vaut mieux aller chez un caviste
20:40 ou est-ce que les grandes surfaces sont encore les plus intéressantes ?
20:43 Il y a toujours ce mythe de la grande surface,
20:45 c'est un peu elles qui ont lancé,
20:46 là aussi si je ne dis pas de bêtises, ces foires au vin.
20:49 Mais aujourd'hui, il y a énormément d'autres possibilités d'acheter du vin.
20:54 Qu'est-ce que vous nous conseillez ?
20:56 - En fait, il y a les différents canaux,
20:58 c'est-à-dire la grande distribution effectivement,
21:00 où quasiment 80 % du vin est vendu en France par la grande distribution.
21:03 - Ah oui ?
21:04 - Mais les cavistes se développent beaucoup en ville,
21:06 on a une progression de l'ouverture de cavistes en ville.
21:09 Et puis il y a les vendeurs en ligne,
21:11 les vendeurs sur le net,
21:13 qui ont aussi une place prépondérante.
21:15 Mais ce qui est intéressant, contrairement à ce qu'on peut s'imaginer,
21:18 les foires au vin, ce n'est pas une période de solde,
21:20 comme les vêtements à des -30, -40 %,
21:23 il faut savoir que tout au long de l'année,
21:25 le prix moyen d'une bouteille vendue en grande distribution
21:27 est d'environ 3,50 €.
21:29 Pendant les foires au vin, elle est à 7 €.
21:31 - Ah oui ?
21:32 - C'est-à-dire que c'est la qualité des vins.
21:34 - Vous avez raison de le dire,
21:35 parce que foire au vin, s'il y a le côté solde,
21:39 c'est plus ça en tout cas.
21:42 - Ce n'est pas du tout ça, ça n'a jamais été ça.
21:44 - Ah bon ?
21:45 - En fait, c'est l'occasion pour la grande distribution
21:48 de mettre en avant des vins plus chers,
21:50 qu'ils permettent aux consommateurs
21:54 d'accéder à des vins un peu plus chers,
21:56 des vins de vignerons, des sélections très particulières.
21:58 D'ailleurs, la grande distribution fait une sélection
22:00 typique uniquement pour les foires au vin,
22:03 et viennent concurrencer les cavistes.
22:06 - Oui, complètement.
22:08 - C'est ce qui est intéressant.
22:10 - Vous nous donnez...
22:11 - Une émulation.
22:12 - Oui, allez-y, pardon.
22:13 - Ça crée une émulation entre les cavistes
22:16 et la grande distribution.
22:18 Mais je pense que le conseil du caviste
22:21 est primordial, parce que là,
22:23 vous avez quelqu'un qui a fait sa sélection personnelle,
22:26 il est là pour vous conseiller, pour vous aiguiller,
22:28 ce qui n'est pas toujours le cas dans la grande distribution.
22:30 - Il faut rappeler toujours, je vous le dis,
22:32 une deuxième fois, avec modération,
22:34 consommer avec modération.
22:36 - C'est le sens, je trouve, de revue
22:39 comme la revue des vins de France.
22:41 C'est-à-dire qu'on vous explique, en fait,
22:43 il y a une forme de pédagogie qui est faite...
22:46 A chaque fois, on l'a dit, c'est transversal,
22:48 parce que vous racontez la vie de la vigne,
22:50 la vie de ses vignerons, mais c'est qualitatif.
22:53 En fait, ça montre la qualité du vin.
22:56 Je pense que c'est ça qui est important de dire aussi.
22:59 On ne fait pas la promotion de l'alcool,
23:03 même si, effectivement, le vin, c'est de l'alcool,
23:05 mais ce sont des recommandations
23:10 avisées et de qualité.
23:12 - En fait, tous les mois,
23:14 on démontre, à travers la transversalité de nos sujets,
23:17 dans le numéro d'Octobre, vous avez un grand dossier
23:19 sur le vin en Turquie, on montre que le vin
23:21 est aujourd'hui un objet culturel.
23:23 - Oui.
23:24 - Non plus un produit alimentaire.
23:25 D'ailleurs, il a quitté cet environnement
23:27 de produits alimentaires qu'on buvait chaque jour
23:29 il y a 50, 60 ans.
23:32 Aujourd'hui, c'est devenu un produit hédoniste, certes,
23:35 mais c'est devenu un objet culturel
23:37 où, au-delà du vin, on boit une culture,
23:41 on boit une région, on découvre une région,
23:44 on découvre une géographie, des reliefs, des paysages.
23:48 - Vous pouvez nous donner trois coups de cœur ?
23:52 C'est compliqué, ce que je vous demande, sur 1 304.
23:55 Il y a 100 coups de cœur dans votre revue
23:58 du Vin de France de septembre.
24:01 Trois coups de cœur.
24:03 - Alors, trois coups de cœur...
24:08 - Allez, on va partir sur...
24:13 - Un seul. Allez-y.
24:16 - Il y a un domaine qui sort du lot chaque année,
24:19 en foire au vin,
24:21 parce qu'ils font un produit de qualité
24:23 et ils gardent des vins assez accessibles.
24:25 C'est un grand domaine en Budénémie,
24:27 c'est le masse à miel.
24:29 Ils ont des blancs, des rouges, qui sont très digestes.
24:32 - Moi, je le connaissais très sucré, le masse à miel.
24:35 - Non, ce sont des vins secs, pas des vins doux naturels.
24:38 Il y a une partie vin doux naturel, mais là,
24:40 je vous parle des vins secs, des blancs secs,
24:43 qui sont à 10 euros la bouteille.
24:45 Et là, vous avez quelque chose qui est à la fois digeste,
24:48 agréable et tout à fait recommandable.
24:50 - Bon, il y en aura qu'un, mais si vous allez
24:53 au kiosque acheter la revue du Vin de France,
24:56 vous en aurez 1 300 avec 100 coups de cœur.
24:59 Et puis le nouveau numéro qui est également au kiosque,
25:02 c'est le 9 octobre avec le palmarès des Rouges,
25:05 Château Neuf du Pape.
25:06 - Et puis rappelons que tous les dimanches,
25:08 il y a l'émission d'Alain Martin, In Vino, sur Sud Radio.
25:11 Vous pouvez retrouver également l'actualité du vin.
25:14 - Bravo Gilles, vous faites ça très bien.
25:16 - C'est un métier.
25:17 - Avec mondialisation.
25:18 Merci à vous.
25:19 On se retrouve, nous, dans quelques instants
25:21 avec Christelle Chelet.
25:22 A tout de suite.
25:23 - Sud Radio, le supplément média.
25:26 - Le supplément média avec Christelle Chelet.
25:29 Bonjour Christelle, on est ravis de vous recevoir.
25:31 Les auditeurs et les téléspectateurs vous connaissent bien
25:34 puisque vous êtes régulièrement à la télévision
25:37 dans des différentes émissions.
25:38 Vous y étiez d'ailleurs dans le Club des Invincibles
25:41 samedi dernier.
25:42 Et puis depuis le 28 septembre,
25:44 donc il y a quelques jours,
25:45 vous avez repris un...
25:46 Non, pas repris, c'est un nouveau spectacle
25:49 au théâtre de la Tour Eiffel,
25:51 "L'Empiaphé déchire sa mère".
25:53 "L'Empiaphé", c'était vous,
25:56 c'était un précédent spectacle.
25:58 Et là, vous remontez sur scène avec un spectacle qui décoiffe.
26:02 - Bah écoutez, oui.
26:04 Je profite de cette année,
26:08 2023, parce que c'est les 60 ans de la mort de Piaf,
26:11 60 ans déjà.
26:13 Et "L'Empiaphé", c'est le spectacle qui m'a fait découvrir
26:16 en tant que one woman showgirl.
26:19 Et du coup, je me suis dit...
26:22 Alors les gens m'en parlent beaucoup aussi,
26:24 ça fait six spectacles maintenant depuis "L'Empiaphé".
26:26 Et ça fait une petite quinzaine d'années.
26:29 Et les gens m'en parlent beaucoup à la sortie,
26:31 en me disant "Ah, Piaf et machin, on était venus voir".
26:33 Et je me suis dit "Est-ce que je le reprends ?"
26:34 Et là, c'était l'occasion.
26:35 Et je trouvais que c'était un juste retour des choses
26:38 que de refaire un clin d'œil à Edith Piaf.
26:40 Parce que finalement, il y a eu le retour de Piaf avec "La Môme".
26:43 Parce qu'avant le film,
26:44 moi quand j'ai commencé, c'était avant le film,
26:46 on me disait "Ah, mais Piaf, Seringar, mais Piaf".
26:48 - Seringar, c'est vieux.
26:49 - "La Môme" a remis Piaf sur la scène internationale au goût du jour.
26:53 En gros, on se rend compte que c'est une ambassadrice exceptionnelle
26:57 de la France à l'étranger.
26:59 Je suis allée au Costa Rica il y a quelques temps pour un voyage de noces.
27:02 J'ai entendu Piaf.
27:04 J'ai entendu Piaf à la terrasse d'un bistrot.
27:07 Alors ça m'a fait vraiment très plaisir.
27:09 Mais je me suis rendue compte d'un truc quand même.
27:12 Elle reste, elle est là, elle restera.
27:15 Peut-être moins en France.
27:16 - Et ça vous est venu comment ?
27:18 Pourquoi Piaf à l'époque ?
27:20 - À l'époque, parce que je chantais dans les cafés-concerts,
27:22 dans les bars, dans les restos, pour gagner ma vie.
27:25 Parce que je n'avais pas tous les rôles de comédie musicale à l'époque que je souhaitais.
27:29 Et du coup, on me demandait de chanter Piaf.
27:31 Et puis je me suis intéressée à ces chansons qui sont des bijoux
27:35 et puis des histoires racontées.
27:38 Et je me suis intéressée surtout à la personne, au personnage.
27:41 J'ai rencontré des gens qui l'ont connu.
27:43 Charles Dumont, j'ai rencontré des enfants d'auteurs
27:46 comme les fils de Michel Riffgauche.
27:49 J'ai rencontré des gens comme ça qui m'ont parlé énormément du personnage.
27:52 - Le spectacle a duré 5 ans.
27:55 Plus de 700 000, près d'un million de spectateurs.
27:59 - Oui, c'était un gros gros carton.
28:04 Et après, on a transpiré pour faire des spectacles après celui-là.
28:08 Et puis ça s'est bien passé.
28:11 Et là, je trouvais que c'était l'occasion.
28:13 De toute façon, il n'y aurait pas eu une autre occasion.
28:15 Je ne vais pas le refaire dans 10 ans.
28:17 - J'ai un auditeur qui dit "Oh, Christelle Cholet, j'adore.
28:20 Quel bonheur, Christelle. La Janice Joplin française.
28:23 C'est pas mal.
28:24 Et puis, il demande si vous êtes hypermnésique pour connaître autant de chansons.
28:28 - Écoutez, j'ai eu la chance de faire partie d'une compagnie
28:31 de comédie musicale et de théâtre qui s'appelait la compagnie Roger Louré.
28:34 Roger nous a quitté cette année d'ailleurs.
28:36 Et dans cette compagnie-là, à l'époque, il n'y avait pas les téléphones,
28:39 il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas tous les moyens d'accès aux chansons.
28:42 Mais on apprenait en gros, allez, 2000 chansons chaque fois qu'on faisait un spectacle.
28:46 Et j'ai été nourrie à ça, j'ai été éduquée à ça.
28:50 Et ma curiosité s'est agrandie grâce à ça, grâce à lui.
28:54 - Et n'oubliez pas les paroles.
28:56 Vous allez partir avec 600 000 euros.
28:58 - J'aimerais bien faire une association, ça me ferait beaucoup.
29:01 - C'est peut-être le moyen de faire un petit million, comme ça, facilement.
29:04 - Vous me donnez des idées.
29:06 - C'est cool.
29:07 - Vous déguisez, vous êtes incognito.
29:09 - Pour parler, revenir aux médias, est-ce que c'est compliqué de vendre un tel spectacle en médias
29:14 parce que les chaînes n'ont peut-être pas envie que vous chantiez du Edith Piaf ?
29:17 Est-ce qu'on vient, on vous invite pour votre personnalité, mais on ne vous fait pas chanter ?
29:22 Est-ce que c'est compliqué ?
29:23 - Je crois que c'est moins compliqué maintenant parce qu'ils ont le goût du spectacle.
29:28 En tout cas, ils ont goûté à l'Empiafé il y a 15 ans,
29:31 donc on sait que ce n'est pas vraiment une Piaf telle qu'on l'imagine, ce spectacle.
29:38 Le principe, c'est de faire rigoler avec des chansons de Piaf,
29:43 pas de faire rigoler avec les chansons proprement dites,
29:45 mais en tout cas, de prendre des chansons, de les adapter à ce que moi je suis,
29:49 à ce qu'est ce personnage de l'Empiafé, et de faire rire avec.
29:52 Donc oui, c'est toujours compliqué de faire 3 ou 4 choses à la fois,
29:56 c'est-à-dire de chanter, de danser, de faire rigoler, et de faire passer le message.
30:00 Parce qu'il y a forcément un moment où on se perd,
30:03 et on ne sait pas sur quel axe vraiment communiquer.
30:07 Moi, je crois que l'axe le plus fort, c'est le rire, avec les chansons évidemment,
30:12 mais l'axe le plus fort, c'est vous allez rigoler pendant une heure et demie.
30:15 - Et ça donne quoi une version blues d'Edith Piaf ?
30:17 - Là, comme ça, le matin ?
30:19 - Oui, oui, on y va !
30:20 - Ça fait "Oh non, rien de rien, oh non, je ne regrette rien,
30:29 ni le bien qu'on m'a fait" etc.
30:33 - Et une version de Broadway ?
30:35 - Oui, c'est ça !
30:37 - "Allez venez à Milan, vous asseyez à ma table,
30:40 il fait si froid à dehors, mais il faut voir la Corée"
30:43 - Oui, il faut voir la Corée, comme Britney Spears.
30:46 Alors raconte, parlez-nous peut-être de ce spectacle,
30:49 SOS chanteuse spéciale Miley Cyrus,
30:52 quand c'est une SOS chanteuse spéciale Miley Cyrus
30:56 qui se retrouve par hasard dans un concert hommage à Edith Piaf,
30:59 et donc le son change à chaque fois.
31:01 - C'est-à-dire que c'est effectivement une SOS chanteuse,
31:04 c'est-à-dire que comme une livreuse de pizza,
31:06 - Comme vous aviez dit, votre scooter,
31:08 - J'ai toujours mon casque et mon ciré jaune,
31:10 elle arrive pour dépanner, c'est une dépanneuse de la chanson.
31:12 Donc quand Céline Dion n'a plus de voix,
31:14 elle dépanne Céline Dion, Piaf qui n'est pas là,
31:16 elle dépanne Piaf.
31:17 Ce soir-là, on l'appelle pour dépanner un concert spécial Edith Piaf,
31:21 et elle arrive et elle dit "Attendez, moi ça fait 15 ans que je n'ai pas chanté Piaf,
31:24 je suis la SOS chanteuse spéciale Miley Cyrus"
31:26 donc forcément, à un moment, ça va coincer,
31:29 et elle ne veut jamais chanter du Piaf,
31:31 donc dans le spectacle, on ne chante que du Piaf.
31:34 - Valérie Edith Piaf était une amoureuse,
31:36 elle a joué une pièce qu'ils appelaient "Le Bel Indifférent"
31:39 qui est reprise par Dejon Cocteau,
31:41 qui est reprise par Romane Bouranger,
31:43 et hier dans "C'est à vous", ils ont diffusé l'extrait
31:45 qui est très rare d'entendre la voix d'Edith Piaf en tant que comédienne.
31:48 - Aïe.
31:49 - Emile, je te jure que tu me pousseras à commettre un crime,
31:51 ou tu me pousseras à tout casser,
31:53 c'est toi qui commettrais un crime,
31:55 qui te ferait mettre en taule, hein ?
31:57 Tu te vois en taule, dit ?
31:59 Je vais te dire, j'ai pu te parler avec patience,
32:01 seulement je te préviens que ma patience est à bout.
32:03 Si dans trois minutes,
32:05 non, je vais compter jusqu'à trois,
32:07 si quand j'aurai compté jusqu'à trois, tu ne lâches pas ce journal,
32:09 je te préviens Emile que je ferai un malheur.
32:11 Un, deux, trois.
32:15 - Trois.
32:17 - Ça vous émeut d'entendre sa voix ?
32:19 - En fait, je regarde hier,
32:21 il y avait une étoile sans lumière,
32:23 je ne sais pas si vous avez vu, qui était diffusée,
32:25 alors c'est un film, ce n'est pas le plus grand film,
32:27 quel bonheur de la revoir, et puis de voir Régiani,
32:29 tout jeune, qui est extraordinaire,
32:31 le film n'est pas formidable,
32:33 mais il faut voir ce film-là, parce que c'est vraiment...
32:35 - Et la légende selon laquelle elle porte malheur,
32:37 Patrick Sébastien en a d'ailleurs fait un livre,
32:39 il est un peu revenu dessus, mais...
32:41 - Mais vous savez,
32:43 enfin, je sais que c'est à cause...
32:45 - Il y a quelque chose de malédiction autour d'elle.
32:47 - Oui, je sais que c'est à cause de moi qu'il est revenu sur
32:49 cette soi-disant malédiction, parce qu'il ne voulait absolument pas
32:51 prendre quelqu'un qui chante du Piaf,
32:53 il faut dire que son fils s'est décédé sur une moto,
32:55 avec un blouson noir sur le dos,
32:57 et du coup,
32:59 il ne voulait pas me prendre, et puis,
33:01 il est passé sur cette phobie,
33:03 cette malédiction, et il m'a appelé
33:05 pour me dire de venir
33:07 dans son émission à l'époque, mais c'est vrai
33:09 qu'il m'en a parlé souvent, et d'ailleurs,
33:11 il l'a écrit dans un livre, et du coup,
33:13 merci Patrick quand même, parce que
33:15 c'est un peu grâce à lui aussi qu'à l'époque,
33:17 on a fait autant de spectateurs,
33:19 parce qu'il nous a donné une place très très importante
33:21 dans ses émissions.
33:23 - On sait que les gens n'ont plus
33:25 vraiment d'argent pour manger, on parle
33:27 de cette actualité tout le temps,
33:29 est-ce qu'ils ont le temps pour aller au spectacle,
33:31 et est-ce que, d'un point de vue économique,
33:33 c'est devenu compliqué à notre époque ?
33:35 - Bien sûr que c'est devenu compliqué, c'est un vrai problème,
33:37 et c'est un problème en tant que
33:39 directrice de théâtre
33:41 sur lequel je me penche, parce que
33:43 on sent vraiment que
33:45 il faut
33:47 faire attention à ça, il faut faire attention
33:49 à nous déjà, et puis faire attention
33:51 parce qu'il y a des choses qui sont tout à fait
33:53 prioritaires, manger, éducation,
33:55 s'habiller,
33:57 habiller les enfants,
33:59 peut-être même aller au restaurant entre potes.
34:01 - Et le spectacle et la culture passent après ?
34:03 - C'est pas que ça passe après, parce qu'on a besoin de ça,
34:05 mais en tout cas financièrement, il faut faire
34:07 en sorte que les gens puissent venir,
34:09 il faut faire attention, et moi je suis pour faire attention.
34:11 - Donc une place ça coûte combien ?
34:13 Le premier prix est bien placé quand même ?
34:15 - Alors dans mon théâtre,
34:17 on fait très attention à ça,
34:19 et à partir de 20,
34:21 25 euros, ça dépend des spectacles,
34:23 pas forcément que le mien, les spectacles pour enfants
34:25 c'est beaucoup moins cher, mais
34:27 à partir de 24 euros
34:29 on peut avoir une très bonne place,
34:31 et puis maintenant il y a les sites de réservation
34:33 qui font que
34:35 il y a des soirs où il y a moins de monde,
34:37 donc on a des places un peu plus
34:39 sympas, et au même prix.
34:41 - Très joli théâtre,
34:43 que le Théâtre de la Tour Eiffel, vous partirez en tournée ?
34:45 - Pas avec l'Empiaphé, si, juste une date
34:47 à Nantes, parce que c'était un juste retour des choses,
34:49 on a fait l'Empiaphé, c'est les premiers
34:51 qui nous ont accueillis là-bas, ils nous ont demandé
34:53 si on pouvait refaire un petit tour là-bas,
34:55 donc on fait juste une date de tournée à Nantes.
34:57 - Votre chanson préférée d'Edith Piaf,
34:59 demande ses fans ?
35:01 - Oh ben écoutez, je dirais
35:03 la foule, parce que
35:05 je l'ai transformée en rap dans mon spectacle.
35:07 - Allez-y, ça donne quoi ?
35:09 - Je revois la ville en fête et en délire,
35:11 suffocant sous le soleil et sous la joie,
35:13 et j'entends dans la musique
35:15 les cris, les rires qui éclatent
35:17 et rebondissent autour de moi, ouais !
35:19 Donc voilà, le matin,
35:21 et je trouve que la foule, c'est une chanson,
35:23 elles sont toutes actuelles, mais elle est très actuelle.
35:25 D'ailleurs, je fais
35:27 un pan avec les
35:29 sites de rencontres, parce que ça raconte ça en fait.
35:31 - Ah oui. - Vous, Fanny Rich ?
35:33 - Ah non, moi je...
35:35 - Christelle, je vous avais dit,
35:37 avec moi, Piaf, ça déchire sa mère,
35:39 Beyoncé à côté, c'est Nana Mouskouri.
35:41 Donc ça donne une idée du spectacle, de la folie.
35:43 - C'est vrai que j'ai dit ça ?
35:45 - Oui, oui, ça donne une idée de la folie
35:47 du spectacle,
35:49 c'est, j'y l'évoquais, les temps difficiles,
35:51 c'est vrai que c'est une manière aussi
35:53 de passer un bon moment,
35:55 de se laisser emporter. - Ah mais oui,
35:57 de se laisser emporter par la foule.
35:59 - Voilà, c'était comme ça.
36:01 Des tubes d'Edith Piaf, version blues rock,
36:03 hard rock, slow Broadway,
36:05 salsa, c'est à voir absolument.
36:07 - Gospel. - Gospel, si vous êtes à Paris,
36:09 Théâtre de la Tour Eiffel, Christelle Cholet,
36:11 à ne pas manquer.
36:13 Merci à vous, dans un instant, l'actualité.
36:15 - Et puis bon, Michel Cotard, on la fera chanter.
36:17 - À suivre sur Sud Radio,
36:19 mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
36:21 Valérie Expert.
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