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  • 27/09/2023
Marine Abat vous raconte le film des Sénatoriales à La Réunion.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, c'est un plaisir de vous retrouver !
00:03 Au programme de cette vidéo, les résultats des élections sénatoriales.
00:07 Qui a gagné ? Et qu'est-ce que ça va changer dans la vie politique ?
00:10 On fait le point tout de suite.
00:11 Les sénatoriales se sont déroulées ce dimanche soir.
00:17 Et les nouveaux sénateurs élus sont...
00:19 Viviane Mallet, Stéphane Poissin, Audrey Bélin, Evelyn Corbière.
00:23 Il y a donc deux candidats de droite et deux candidats de gauche.
00:27 Mais que faut-il retenir de ces résultats ?
00:30 Il y a d'abord le recul de la droite comparé à 2017.
00:35 L'union de la droite et des centres passe de trois à deux sièges.
00:39 La plateforme de Michel Fontaine, André Tiennakoen et Cyril Melchior
00:44 reste cependant la plus grande force politique de ces élections.
00:47 Elle rassemble 478 des 1333 suffrages exprimés des grands électeurs.
00:53 Cette liste représente 38% des voix.
00:56 La gauche a dominé les régionales en 2021 et les législatives en 2022.
01:01 Alors pourquoi une liste de droite sort en tête au sénatorial de 2023 ?
01:06 Ce sont les grands électeurs qui votent au sénatorial.
01:09 On parle donc des élus du département, de la région et des conseillers municipaux.
01:13 Et au municipal en 2020, c'est la majorité des mairies qui s'est retrouvée à droite.
01:18 Même si ça a été par moments une droite élastique.
01:21 Mais il y a une autre raison, la désunion à gauche.
01:26 La majorité régionale s'est scindée en deux.
01:28 Il y a d'un côté le camp de la présidente et de l'autre celui de la maire de Saint-Denis.
01:34 La liste d'Erika Barreichs sort des urnes devant celle du Gate-Bellot.
01:38 La vice-présidente a défié la présidente et gagne ce duel interne à la gauche.
01:43 Voilà pourquoi la droite est en tête.
01:45 Mais si on additionne toutes les listes de gauche et de droite,
01:49 les forces contraires sont plutôt équivalentes.
01:51 Les sénatoriales, en vrai, c'était l'octogone.
01:56 En cause, la scission au sein même de la majorité régionale.
02:00 Vous avez devant vous la gauche, la vraie.
02:02 Nous, il n'y a pas de vraies ou de fautes.
02:05 Un coup à droite, un coup à gauche, c'est le parti des Anguis ou des couleurs.
02:09 Erika Barreichs pointe du doigt les pratiques de gouvernance du Gate-Bellot.
02:12 Je pense qu'il est important également que certaines pratiques
02:16 s'améliorent dans la gouvernance en général
02:20 et dans la gouvernance dans la majorité régionale en particulier.
02:24 En face, le Camp-Bellot déplore un coup politique de la maire de Saint-Denis.
02:29 Sur cette histoire de guerre des chefs, il y a une chef à la région, c'est Hugues Gate-Bellot.
02:34 Et c'est comme ça que les choses doivent se passer.
02:36 Je comprends parfois, il y a des frustrations.
02:38 Mais aujourd'hui, la seule chef, la seule personne qui est au volant de la région,
02:43 c'est Hugues Gate-Bellot.
02:44 Il ne peut pas y avoir de guerre.
02:45 C'est Hugues Gate-Bellot, il ne peut pas y avoir de volant.
02:47 Dire qu'on est devant sur un quota de 1300-1400 électeurs, c'est une réalité.
02:54 Mais Hugues Gate-Bellot est devant sur les 650 000 électeurs réunionnais en 2021.
03:00 Ce n'est pas si loin que ça.
03:01 Donc jusqu'en 2028, elle sera présidente de région.
03:05 Et il n'y a pas à anticiper les élections, chaque chose dans son temps.
03:08 Et puis Mme Barreichs, c'est un parti national qui est un peu en déclin, certes.
03:12 Mais c'est un parti national.
03:14 Et quand on regarde à la réunion, nous en petit parti PLR,
03:18 on a trois parlementaires, le PS a deux parlementaires,
03:21 les LR ont deux parlementaires aujourd'hui.
03:23 Donc tout ce monde-là doit se mettre au travail pour le bien des réunionnais.
03:27 Au lendemain des sénatoriales, c'est l'heure de faire les comptes.
03:31 Érika Barreichs est aux commandes de la première liste de gauche au sénatorial.
03:36 La maire de Saint-Denis se targue d'avoir réussi l'union sans Hugues Gate-Bellot.
03:39 Pourquoi nous avons-nous réussi à faire cette plateforme aussi large ?
03:44 C'est ça la question qu'on doit se poser.
03:45 Nous avons accepté de déterminer les points qui nous réunissaient.
03:50 Nous avons accepté de dire que nous tenions à certaines méthodes.
03:54 Moi, je tiens à être respectée en tant que parti socialiste.
03:57 Le PCR, pareil. Europe Ecologie, pareil.
04:00 Mais l'union, encore une fois, ne se commande pas.
04:04 Elle se construit.
04:06 On ne peut pas imposer les choses.
04:08 Érika Barreichs a mis la main sur le gant de l'infini.
04:11 Avec les cinq maires de l'infini, elle est prête à claquer des doigts
04:16 et redéfinir le paysage politique à gauche.
04:19 La convergence barrichienne des planètes de gauche pourrait créer un big bang.
04:24 Il n'y a pas d'ordre à l'union.
04:27 Il y a une méthode à l'union.
04:29 Il y a des valeurs à l'union.
04:31 Nous allons continuer à prendre notre part dans les affaires de la réunion,
04:37 dans nos collectivités respectives.
04:39 Et nous allons tous ensemble continuer à travailler pour l'union
04:44 dans les meilleures conditions possibles,
04:47 pour faire avancer l'île de la réunion.
04:49 Au sénatorial, il n'y a pas que la gauche qui s'est déchirée.
04:56 Une partie de la droite a voulu tenir tête à la plateforme de Michel Fontaine.
05:00 Le duel de Robertiste a vu Jean-Jacques Morel prendre l'avantage face à Michel Vergoz.
05:06 Le soutien de l'extrême droite apporte donc plus de voix que le soutien du président.
05:11 Mais les deux amis de Didier Robert n'ont que peu convaincu.
05:15 Le coup d'État à droite contre Michel Fontaine, leur ennemi commun, n'est pas près d'arriver.
05:21 Et parmi les plus petits candidats, la liste de Florence Chantune a le plus fédéré.
05:26 Elle devance Mario Lechat, le magnat des médias pourtant soutenu par la majorité sainte-marienne.
05:32 Et c'est sans surprise Peter Von Theobald qui ferme la marche avec 0,1% des votes.
05:38 Résumons les enseignements des sénatoriales.
05:42 La droite recule un peu mais reste en tête.
05:45 La gauche divisée va devoir se réorganiser pour les prochaines élections.
05:49 Les européennes 2024, les municipales 2026, les régionales et législatives 2028,
05:56 voici ce qui est dans le viseur des politiciens.
05:59 Et c'est aujourd'hui, avec un paysage politique réunionnais redéfini par les sénatoriales,
06:05 que la campagne commence.
06:06 [Musique]

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