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  • 26/09/2023
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




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Transcription
00:00 Myriam, qu'est-ce qu'on reproche à Stéphane Platza ?
00:02 Parce qu'on a envie de savoir.
00:03 C'est quand même un truc de ouf.
00:04 – C'est une enquête de Mediapart qui est sortie,
00:06 qui a le témoignage de trois ex-compagnes de Stéphane Platza
00:10 qui lui reprochent de les avoir menacés, violentés et manipulés.
00:19 – Est-ce qu'ils sont à prendre au sérieux cette enquête ?
00:22 – Il y a trois témoignages qui sont quand même bien étoffés.
00:26 Il y a des SMS que Mediapart a visionnés qui ne démentent pas ces informations.
00:33 Il y a une main courante qui a été déposée par l'une d'entre elles.
00:36 Donc il y a plusieurs éléments qui font que ça paraît crédible.
00:40 – Est-ce que vous pouvez nous raconter l'histoire ?
00:41 Parce que j'aimerais qu'on raconte ça parce que moi je l'ai lu.
00:44 Et racontez-nous l'histoire de ce qui s'est passé exactement.
00:47 – Alors déjà il y a un premier témoignage d'une jeune femme qui s'appelle Jade
00:51 qui a vécu une longue relation avec Stéphane Platza
00:55 qui l'accuse d'avoir un soir du 25 avril,
00:59 alors qu'elle lui reprochait de mener une relation parallèle à la leur,
01:03 qui lui reproche en fait de l'avoir violentée
01:08 et notamment de lui avoir brisé les doigts.
01:10 Elle raconte "il s'est levé d'un coup, s'est mis à me hurler dessus
01:14 à quelques centimètres de mon visage.
01:16 Par réflexe de défense, j'ai mis les mains devant moi à hauteur de mon torse.
01:20 Il a alors saisi ma main au niveau des doigts,
01:22 il les a retournés avec violence, j'ai hurlé de douleur.
01:25 Trois de mes doigts pendaient, ils sont devenus rapidement violets et gonflés.
01:28 Résultat, une fracture de l'annulaire avec arrachement osseux
01:32 et deux luxations au niveau des articulations de l'index et du majeur".
01:37 – Alors ça c'est une histoire, donc voilà, c'est ça l'histoire.
01:40 Elle lui explique qu'il lui aurait blessé à la main, voilà exactement.
01:44 Et selon cette jeune femme, ce n'était pas la première fois, c'est ça l'histoire ?
01:46 – Non ce n'était pas la première fois, il y avait déjà eu deux épisodes,
01:49 un en 2018 où il lui avait donné un coup de poing dans l'épaule
01:53 et un autre en 2020 où il lui aurait lancé un colis dans la figure, selon ses dires.
01:58 – Alors, donc il y a une autre histoire aussi,
02:01 une deuxième femme qu'il accuse de violences physiques,
02:04 il l'aurait mordu très fort à la cuisse, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
02:07 Est-ce que c'est à prendre au sérieux toutes ces histoires ou bien ?
02:10 – Après il va y avoir une enquête.
02:10 – Est-ce que c'est ça le témoignage ? Alors c'est quoi l'histoire ?
02:12 – Alors l'histoire c'est l'histoire de Déva, tous les prénoms sont changés,
02:16 pour respecter l'anonymat des jeunes femmes.
02:17 – Elle s'appelle Roselyne.
02:19 [Rires]
02:21 – Tu l'appelles comme tu veux.
02:23 – D'accord, Déva est une maman célibataire qu'il a rencontrée
02:27 sur le tournage de recherche appartement et maison.
02:30 – D'accord.
02:30 – Et donc elle raconte qu'au début de leur relation,
02:33 elle vivait un rêve, un vrai conte de fées et puis un jour il l'a menacée,
02:39 il l'aurait menacée de la tuer si elle voyait un autre homme
02:42 et l'aurait mordu à deux reprises très fort au niveau de la cuisse.
02:46 – Juste le truc c'est quand il s'est mis à quatre pattes,
02:49 il l'a mordu à la cuisse, il est fou.
02:51 – Je n'étais pas là à ce moment-là.
02:53 – C'est chelou quand même.
02:55 – Elle a d'ailleurs déposé une main courante en septembre 2020.
02:58 – Alors c'est quand même, il y a un truc important,
03:00 alors si elle a posé une main courante, c'était pas sorti.
03:03 – Non c'est pas sorti, après une main courante c'est pas une plainte,
03:06 c'est pas un dépôt de plainte.
03:07 La première jeune femme dit qu'elle n'a pas déposé plainte
03:10 parce qu'elle avait peur de la surmédiatisation de l'affaire.
03:13 – Mais ils ont constaté les morsures ?
03:15 – Alors pas les morsures, par contre les fractures de la première jeune femme, oui.
03:19 – Et lui a déposé plainte également ?
03:21 – Oui lui aussi il a déposé plainte.
03:23 – Alors dans lui il a posé plainte pour harcèlement.
03:25 – Avant que ça sorte dans la presse.
03:27 – C'est ça, Gilles, on prend au sérieux ces témoignages,
03:31 mais lui à l'époque de manière très vive, via ses avocats,
03:34 il dit que ces trois personnes veulent lui porter préjudice,
03:38 il dit que c'est porter atteinte à sa dignité,
03:41 que ce sont des allégations extrapolées, voire mensongères,
03:45 et effectivement il a déposé lui-même une main courante en octobre 2021
03:49 contre l'une des jeunes femmes,
03:50 et une plainte pénale pour harcèlement et cyberharcèlement cette année.
03:54 – Alors une troisième jeune femme a décidé de prendre la parole ?
03:58 – Alors oui, un troisième témoignage qui va peut-être vous faire…
04:03 pas vous surprendre, mais bon un peu cambolesse également,
04:07 alors c'est Julia qui raconte qu'au cours d'un week-end à Vienne en 2021,
04:12 Stéphane Plaza l'aurait menacé,
04:16 enfin il l'aurait complètement pété les plombs selon ses dires,
04:18 il serait même devenu fou, il a levé sa fourchette dans ma direction
04:22 et s'est mis à me menacer, j'ai tout ravalé et j'ai arrêté d'en parler,
04:25 car il m'a fait très peur, explique-t-elle.
04:28 En fait, elle aurait elle aussi découvert qu'il avait d'autres relations
04:32 avec d'autres femmes et l'aurait confronté à ses dires
04:36 et il se serait mis très en colère.
04:38 – Alors il y a une voisine, Gilles Vernez, de l'une de ces jeunes femmes…
04:42 – C'est pour la première.
04:43 – Oui, qui a fait m'avoir entendu des hurlements,
04:44 parce que maintenant on va voir les preuves, les témoins.
04:46 – Absolument, elle a entendu des hurlements
04:48 et des proches des victimes également ont témoigné,
04:51 et puis il y a des échanges SMS pour confirmer certaines de ces violences.
04:55 – Alors est-ce qu'on a le droit de publier des échanges SMS ?
04:57 – Normalement non, on n'a pas le droit de publier des échanges à la vie privée.
05:00 – C'est ce qu'ils ont mis, est-ce que c'est vrai ou pas ?
05:03 Donc ce serait Stéphane qui aurait écrit ça,
05:05 "je suis désolé, je ne peux pas revenir, mamie tu m'as hurlé dessus",
05:07 c'est la jeune fille avec qui il a "sur mon passé de merde", il répond,
05:12 "tu m'as plaqué contre un mur, j'essaie comme je peux d'avancer,
05:15 avec un bras en travers de la gorge et tu m'as menacé,
05:17 oh mon dieu je t'embrasse, j'espère que tu sais ce que c'est la souffrance,
05:20 je sais oui, tu venais de me casser le doigt, un doigt et luxer deux autres,
05:24 ok, il faut que tu réalises que c'est grave, on ne peut pas discuter,
05:26 que ça engendre une sacrée douleur, très bien,
05:29 je m'excuse encore et je suis très embêté de ça".
05:31 Il y a une autre phrase qu'ils n'ont pas mis dans les SMS qui était là,
05:33 c'est celle-là, "annulé, rémobilisé, toujours douloureux,
05:36 majeur luxé, ne se plie plus du tout, du tout,
05:38 il faut voir dans les semaines à venir et je dois faire de la rééducation".
05:41 Et Stéphane Pazza, mince, il lui aurait répondu,
05:43 "quelle force j'ai", c'est ça Gilles ?
05:44 – Oui absolument, il y a ces SMS, Cyril vous les lisez,
05:48 alors on peut discuter de la publication et de l'utilisation de conversations privées,
05:56 c'est attaquable en justice, il faut le savoir.
05:58 – Est-ce que c'est des vrais SMS ça ?
06:00 C'est ça, on peut tout dire aussi.
06:01 – Normalement ils ont quand même vérifié d'où ça venait,
06:05 si les numéros correspondaient, donc après pour Mediapart,
06:08 c'est aussi une façon de prouver que les témoignages qu'ils ont…
06:10 – Oui, de crédibiliser leur enquête.
06:11 – Oui mais là il peut les attaquer Stéphane Pazza.
06:13 – Ah oui, il peut les attaquer tout à fait, absolument.
06:14 – C'est ce qu'il va faire je pense.
06:15 – Attente à la vie privée, absolument.
06:16 – M6 a réagi, parce que c'est vrai que ça fait quand même une grosse affaire,
06:20 ça fait un pataquès comme dit Gégé,
06:22 il déclare prendre acte de la contestation formelle de Stéphane Pazza
06:25 des faits qui lui sont reprochés et des contestations juridiques qu'il a engagées.
06:29 Voilà, il dit à la suite des informations parues dans la presse
06:31 et après un entretien avec Stéphane Pazza,
06:33 le groupe M6 particulièrement attaché aux valeurs de respect des personnes
06:36 et garant de son code d'éthique et de déontologie
06:38 prend acte de la contestation formelle de Stéphane Pazza
06:40 des faits qui lui sont reprochés et des contestations juridiques qu'il a engagées.
06:43 Donc ils disent que ça, voilà.
06:45 Ils avaient également déclaré n'être au courant de rien M6.
06:47 – Alors ils ont déclaré n'être au courant de rien,
06:49 donc il y a une procédure RH classique qui a été commencée récemment,
06:55 parce qu'il y a un collaborateur qui explique également dans Mediapart
06:59 que la production des émissions de Stéphane Pazza était au courant,
07:03 que lui-même avait des comportements bizarres avec certaines candidates.
07:08 Il dit même qu'on lui servait sur un plateau les candidates
07:12 et que la productrice Pascale Albertini l'avait plus ou moins, enfin anguillandée,
07:18 en tout cas, lui avait prévenu que ça allait mal se finir.
07:21 Ce que dément totalement la productrice aujourd'hui.
07:23 – C'est ça, moi on l'a reçu Stéphane Pazza plusieurs fois ici.
07:26 C'est vrai que nous on l'adore, personnellement,
07:28 c'est vrai que c'est un des animateurs les plus sympathiques qu'on ait reçus ici
07:32 et avec qui on s'entend le mieux.
07:33 Donc c'est vrai que ça nous a chagriné cette affaire.
07:36 On espère que c'est… voilà, on espère tous que c'est peut-être une enquête…
07:42 voilà, on ne sait pas si c'est une enquête à charge ou quoi, ok ?
07:44 C'est Gilles.
07:44 – Bien sûr, et alors M6, en plus de ce que vous avez lu,
07:46 a déclenché une enquête interne pour faire toute la lumière, ce qui est bien,
07:49 parce qu'ils vont pouvoir auditionner, savoir ce qui s'est réellement placé.
07:52 C'est important de dire que la productrice qui est citée
07:55 comme ayant donné des éléments à charge a voulu démentir totalement.
08:00 C'est-à-dire les propos qu'on lui fait tenir, elle les dément.
08:03 – Voilà, alors parce que c'est vrai, parce qu'il y a certains témoignages
08:05 qui se disent que semblerait que la production ait finalement déjà été alertée
08:09 concernant le comportement de Stéphane au tournage.
08:11 Alors ça, je vous le dis, je ne l'ai jamais entendu.
08:13 Moi qui suis dans le métier un petit peu, je ne sais pas si vous aussi,
08:17 mais ici, personne n'a jamais rien entendu là-dessus.
08:20 Donc voilà, après ils disent que l'animateur passerait également son temps
08:24 à raconter des blagues sales.
08:26 Voilà, bon ça après, alors maintenant, ils vont tout trouver, oui, Géraldine.
08:29 – Alors moi, je ne connais pas du tout Stéphane Plaza,
08:32 je l'ai vu juste peut-être une fois ou deux ici,
08:34 et ce n'est pas un animateur que j'apprécie particulièrement.
08:36 – D'accord.
08:37 – Je pense que si vous m'aviez donné la parole il y a deux ans,
08:39 j'aurais été extrêmement radicale, jusqu'au boutiste, très extrême et sans appel.
08:44 – Qu'est-ce qui s'est passé ?
08:46 – Non, je crois toujours les victimes.
08:47 – Bien sûr.
08:47 – Je crois toujours les victimes, mais dernièrement, je trouve que malgré tout,
08:51 la libération de la parole des femmes, et en particulier sur les hommes connus
08:54 et très médiatisés, a fait beaucoup de mal aux vraies victimes,
08:58 à la libération de la parole des vraies victimes,
09:00 celles qui poussent vraiment les portes des commissariats,
09:03 qui sont des vraies victimes, qui ont peur d'y aller.
09:04 – C'est ce qu'a dit Luc Besson, chambre de soirée de la vie publique.
09:06 – Luc Besson, Arline Houston…
09:07 – Pour 99% de femmes qui sont vraiment des victimes,
09:11 il y en a 1% qui font mal aux 99%, parce qu'elles ont…
09:14 – D'ailleurs Luc Besson sera notre invité demain.
09:16 – Et il y a eu un non-lieu, et il a perdu sa vie.
09:18 – Exactement, pas genre un même vie.
09:18 – Il y a beaucoup d'hommes qui ont perdu leur vie pendant 6 mois, 1 an,
09:21 parce qu'il y a eu un tribunal médiatique auquel j'ai participé,
09:24 et je ne me suis pas gênée, et d'ailleurs j'y allais franchement.
09:27 Donc il ne s'agit pas ni de le défendre, ni de l'accabler,
09:30 mais je pense qu'il faut aussi un petit peu se calmer et laisser faire la justice,
09:34 croire ces femmes, mais croire aussi Stéphane Plaza.
09:37 – En fait, à la justice, comme il n'y a pas de plainte de toute façon,
09:39 pour l'instant il n'y a qu'une plainte de la part de Stéphane Plaza pour harcèlement.
09:42 – Et il y a une enquête interne, ils ont été préparés pour les femmes.
09:45 – Il faut donc que ces femmes portent plainte justement.
09:47 – Mais quand même, quand on fait un métier d'image,
09:49 quelles que soient les accusations, l'image est entachée.
09:52 – Bien sûr, parce que des géraldines.
09:55 – Ça va être très compliqué quand même.
09:56 – Et quand c'est démenti, personne n'en parle.
09:57 – Exactement.
09:58 – Tous les médias en parlent quand c'est démenti.
10:00 – Le service d'écureuil de France 2 a été ravagé
10:02 par le documentaire de Marie Portolano, pardonnez-moi,
10:05 comme beaucoup d'autres journalistes,
10:06 aujourd'hui ils ont gagné tous au prud'homme,
10:08 et malgré tout il y a beaucoup de gens qui ont été déboutés.
10:10 Et ils ont perdu leur vie et leur travail.
10:12 – Et le problème c'est que tout est placé sur la même échelle,
10:14 donc les articles sortent, les gens ne lisent même pas les articles,
10:16 donc les gens assimilent ça directement à des violences, un viol mélange tout.
10:20 Et là en l'occurrence, bon il y a des faits qui sont graves,
10:21 mais on ne peut pas mettre ça sur le même plan qu'un viol
10:24 ou d'avoir tabassé quelqu'un.
10:25 – Non mais peu importe, si tu violentes une femme c'est très grave.
10:27 – Bien sûr, évidemment que c'est très grave.
10:28 – Et on croit les victimes.
10:29 – Ce que je veux dire c'est que les gens n'ont pas lu l'article,
10:31 les gens associent directement les noms à violeurs,
10:33 et quand c'est démenti, les faux c'est démenti,
10:35 plus personne n'en parle, c'est bon.
10:36 – Merci.
10:36 [Musique]

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