A la rencontre d'Andréa Koffi, titulaire d'un Master, auto-entrepreneure, un visage de résilience

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00:00 Depuis près de Nant, Andrea a démarré le commerce de chips de bananes planta, de la
00:10 commune d'Anglais à Cocody.
00:12 A 31 ans, cette diplômée en master management de qualité est à la tête d'une équipe
00:18 de 6 personnes pour faire tourner son affaire.
00:21 Le matin j'ai deux filles qui viennent faire la mise en place, elles commencent à râper.
00:27 Moi je suis à la maison, je prends d'abord les commandes la veille, ensuite le matin
00:32 avant d'arriver ici.
00:33 Donc quand je viens, je sais un peu approximativement combien de personnes j'ai en moyenne à l'ivoie.
00:38 Derrière son sourire et ses fourneaux, Andrea est pourtant une survivante.
00:42 La vie lui a joué de bien vilain tours qui, loin de l'affaiblir, lui ont donné la rage
00:48 de vaincre.
00:49 J'ai d'abord fait deux ans de paralysie.
00:50 Je me suis relevé en 2016.
00:53 Un an après, le 7 août 2017, j'ai fait un accident de voiture avec cinq personnes,
01:00 où j'ai été la seule survivante.
01:01 Voilà, et c'est après tout ça, pouvoir jouer le débout, se soigner, faire plein
01:08 plein plein de trucs, je suis redevenue entrepreneur.
01:11 Chez moi avant je faisais juste des petits boulots comme ça.
01:14 Mais après, j'étais pas aussi en forme physiquement pour travailler pour quelqu'un,
01:19 donc j'ai été obligée de me mettre à mon propre compte.
01:21 A ce jour, le commerce d'Andrea tourne à plein régime, avec des commandes importantes
01:26 à Abidjan, mais aussi en provenance de l'extérieur du pays.
01:29 J'ai découvert par le biais de ma soeur qui est en France.
01:32 Elle m'a envoyé son lien.
01:34 Elle m'a dit de l'appeler pour lui faire les commandes.
01:36 Moi je suis jusqu'à Makoura.
01:37 Je lui ai dit, tu veux que je te déplace jusqu'à Makoura pour prendre les chiffres
01:39 de la dame.
01:40 Elle m'a dit que c'est ce qui est bien, qu'habituellement, elle a des amis qui sont
01:43 pour ça pour l'envoyer.
01:44 Elle avait des mains de même pour 10 000.
01:45 La personne qui doit partir dès qu'elle n'a plus de place, donc finalement c'est
01:49 pour 5 000 qu'on va prendre.
01:50 Aujourd'hui, il y a des gens qui sont heureux de me voir faire ce boulot.
01:52 Pourtant, avant, je ne pouvais pas imaginer l'instant que j'allais me retrouver en
01:56 train de vivre d'une activité comme ça.
01:59 Je n'y avais jamais pensé même en fait.
02:02 Mais aujourd'hui, je suis contente et je suis fière de le faire.
02:06 Ça me permet de me nourrir, inscrire mes enfants, payer ma maison.
02:12 Pour moi, c'est déjà bon.
02:15 Des commandes souvent difficiles à honorer, du fait de son système manuel de production,
02:20 il est difficulté en certaines périodes d'avoir la matière première.
02:24 J'ai besoin d'un local.
02:25 C'est pas facile de travailler, surtout en saison de pluie.
02:28 La pluie vraiment nous fatigue.
02:30 J'ai besoin d'un local.
02:31 J'ai essayé plusieurs fois, mais ici à Angers, on ne peut plus prendre les maraisons.
02:35 150 000, 200 000, 300 000 par des potes, 5 millions.
02:38 En tant qu'une jeune entreprise qui est en train de naître, franchement, je ne peux
02:43 pas me permettre ça.
02:44 Andréa s'autorise pourtant à rêver grand, industrialiser sa production si les moyens
02:49 suivent, un visage de résilience modèle.
02:53 Merci.
02:54 -Merci, merci.

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