180 Minutes Info (Émission du 22/09/2023)

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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bienvenue à tous en ce vendredi sur CNews, on s'apprête à passer 180 minutes ensemble de l'info, du décryptage, des débats et bien sûr la visite papal qui débute cet après-midi à Marseille.
00:00:11 Tout cela juste après l'éphéméride. On se retrouve après pour le début du JT avec Vincent Farandes, à tout de suite.
00:00:22 Chers amis bonjour, c'est Saint Maurice qui est célébré en ce 22 septembre et nous souhaitons une excellente fête à tous ceux qui portent ce prénom.
00:00:31 Saint Maurice est officier dans l'armée romaine. Nous sommes au tout début du IVe siècle.
00:00:36 Il commande la légion Thébène, une unité d'élite chargée de pacifier le nord des Alpes.
00:00:43 Le problème c'est qu'il ne partage pas du tout les vues de ses supérieurs qui lui donnent l'ordre de sacrifier aux dieux ou encore de pourchasser les chrétiens de la région.
00:00:53 Le légat de l'empereur Dioclétien n'accepte pas cette insoumission. Pour commencer, il va faire décapiter un homme sur dix.
00:01:01 Pourtant, aucun des survivants ne va renoncer. Tous, ils vont à leur tour être torturés et égorgés.
00:01:08 C'est un spectacle diabolique mais personne n'a cédé, ce qui vaudra à tous ces martyrs une immense réputation d'héroïsme.
00:01:16 Saint Maurice est le saint patron de l'infanterie. On le fait aujourd'hui dans de nombreux régiments français.
00:01:23 Sachez aussi que vous pouvez l'invoquer contre les douleurs articulaires, la goutte ou les rhumatismes.
00:01:30 Et voici le dicton du jour, qui sème à la Saint Maurice aura des pois à son caprice.
00:01:36 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao !
00:01:40 Et le QR code du jour. La question qui vous est posée aujourd'hui a bien sûr trait à la visite Papa Al.
00:01:46 Donnez votre avis sur le pape François dont on sait qu'il s'apprête à passer deux jours en terre marseillaise.
00:01:54 C'est d'ailleurs ce dont il est question à la lune de votre journal, cher Vincent.
00:01:58 Et il est attendu aux alentours de 16h, le pape à Marignane.
00:02:01 Décollage prévu depuis l'aéroport de Rome dans 35 minutes, très exactement, pour le souverain pontife.
00:02:08 En ce qui concerne son programme, il sera accueilli par Elisabeth Borne en arrivant à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.
00:02:15 En fin d'après-midi, une prière sera organisée à la basilique Notre-Dame de la Garde.
00:02:20 Puis un moment de recueillement.
00:02:22 Bordeaux-Mérignac, c'est Charles III, mais c'est pas grave.
00:02:24 C'est Charles III, mais c'est vendredi aussi. C'est comme ça, ce sont des choses qui arrivent.
00:02:27 Mais on a bien compris.
00:02:28 Toujours est-il que notre correspondante à Rome, Nathalie Mendoza, sera dans ce qu'on appelle la bulle papale.
00:02:33 Regardez.
00:02:34 Je me trouve à l'aéroport de Rome, dans un terminal spécial réservé aux chefs d'Etat.
00:02:40 C'est d'ici que partira l'avion du pape François pour son voyage à Marseille.
00:02:45 A bord, ses plus proches conseillers, certains de ses ministres, c'est-à-dire ses chefs de dicaster,
00:02:51 tout comme son médecin, son infirmier personnel et les agents de la gendarmerie vaticaine et des gardes suisses.
00:02:57 Enfin, un groupe de journalistes dont je fais partie.
00:03:01 Nous accompagnerons le souverain pontife tout le long de ce voyage apostolique.
00:03:06 Pendant ce vol aller, il est prévu que le pape se déplace dans la cabine de presse
00:03:11 pour faire une courte déclaration sur ce voyage qu'il entame.
00:03:15 Et pour saluer les journalistes, une soixantaine de représentants de la presse
00:03:19 accompagnent le pontife à bord de l'avion papal,
00:03:22 des membres des principales agences de presse mondiales et des médias de radio,
00:03:28 presse écrite et télévision des quatre coins du monde.
00:03:31 Car quand le chef de l'Eglise catholique se déplace, ça suscite l'intérêt des fidèles du monde entier,
00:03:37 et cela quel que soit le pays visité.
00:03:40 Bonjour Régine Delfort, vous êtes déjà bien en place à Marseille.
00:03:43 Inutile de dire que la sécurité est maximale autour de ce déplacement papal.
00:03:51 Oui absolument Nelly, on attend que 5000 policiers et gendarmes soient déployés.
00:03:57 Ils seront appuyés également par un millier d'agents de sécurité.
00:04:01 Il y a aussi des avions militaires qui vont surveiller le ciel pour qu'il n'y ait aucune intrusion aérienne.
00:04:08 Un dispositif anti-drone a été mis en place.
00:04:12 Et puis il y a aussi la gendarmerie maritime qui va surveiller le Vieux-Port.
00:04:16 Deux événements qui vont être placés sous très haute surveillance.
00:04:21 La déambulation du pape François pendant un kilomètre avec sa papa Moby,
00:04:28 puisqu'on attend près de 100 000 personnes.
00:04:31 Il y aura un filtrage très important.
00:04:34 Il est demandé à ces personnes de ne pas venir avant 9h30,
00:04:38 puisqu'elles seront obligées de ressortir du périmètre pour ce filtrage.
00:04:41 Et puis l'autre événement qui va être extrêmement surveillé, c'est évidemment la messe au Vélodrome,
00:04:48 où plus de 60 000 personnes sont attendues.
00:04:50 Alors là, seules les personnes munies d'un billet nominatif en présentant une carte d'identité
00:04:55 pourront entrer dans le stade du Vélodrome.
00:04:58 Merci beaucoup chère Régine et à tout à l'heure.
00:05:00 Bien entendu vous êtes mobilisée toute l'après-midi pour nous faire vivre cet événement.
00:05:04 Regardez, le vol devrait prendre à peine plus d'une heure pour rejoindre Marseille-Provence.
00:05:12 Et là, il s'agit de l'avion qui a été affrété pour le souverain Pontifex et son entourage
00:05:16 au départ de Romfiumiceno, un départ prévu aux alentours de 14h15,
00:05:25 et qui devrait arriver à Marseille deux heures plus tard.
00:05:30 On laisse cette image quelques secondes avec, vous le voyez, le drapeau à l'effigie du Vatican,
00:05:38 bien évidemment, et le drapeau italien qui flotte sur le tarmac de Rome pour l'instant.
00:05:44 De Rome, on prend donc la direction de Bordeaux-Mérignac,
00:05:48 où là, il y a une autre visite tout aussi importante pour la France en ce moment.
00:05:51 Oui, le roi Charles est donc arrivé, bel et bien lui, à Bordeaux-Mérignac en début d'après-midi,
00:05:56 avec au programme notamment un bain de foule et une visite d'une forêt expérimentale,
00:06:00 ainsi que d'un vignoble bio.
00:06:02 Antoine Estève, vous êtes avec Jérôme Rampenaud sur place.
00:06:05 Comment cela va-t-il se passer ?
00:06:07 Alors, je crois qu'il pleuvait tout à l'heure.
00:06:08 Ça y est, le soleil s'est levé sur place à Bordeaux.
00:06:10 Oui, effectivement, une météo un petit peu plus clémente pour l'arrivée du roi, vous le disiez,
00:06:18 qui est arrivé à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.
00:06:20 Au départ, il devait venir en train.
00:06:21 Il est finalement venu en avion.
00:06:23 Il est en ce moment sur les quais de Bordeaux, dans une frégate anglaise.
00:06:26 Vous la voyez au fond, là-bas, sur les images en direct de Jérôme Rampenaud.
00:06:29 Cette frégate, le Duke, l'Iron Duke, c'est la frégate officielle du roi Charles.
00:06:35 En ce moment, il assiste à une cérémonie militaire franco-britannique en face de cette frégate.
00:06:41 Et ensuite, ici, ce sera la partie un petit peu plus culturelle, un petit peu plus festive,
00:06:44 sur la place de la Bourse, où l'on se trouve en ce moment, avec cette grande scène qui a été montée.
00:06:48 Alors, on n'a pas d'idée du programme minuté de ce qui va se passer ici.
00:06:52 Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'on pense qu'il va prendre la parole, le roi Charles,
00:06:55 ici, pour s'exprimer face aux Britanniques, à ces sujets girondins et aquitains,
00:07:00 qui sont venus le voir.
00:07:02 39 000 Anglais, Britanniques et Britanniques, ici, dans la région Nouvelle-Aquitaine.
00:07:06 C'est beaucoup. C'est l'une des régions en France qui en a le plus.
00:07:09 Ensuite, le roi, vous le disiez, va visiter une forêt expérimentale,
00:07:13 car sa visite est un petit peu politique, aussi, en Gironde, avec le maire de Bordeaux,
00:07:17 un maire écologiste qu'il a tenu à rencontrer, et avec qui il va visiter cette forêt expérimentale,
00:07:21 pour terminer par le vignoble de Smiths-Lafitte, un très grand cru de Pessac-Léonion,
00:07:26 avant de reprendre l'avion pour l'Angleterre.
00:07:28 Ce soir, c'est la fin de son voyage officiel en France.
00:07:30 Merci beaucoup pour toutes ces précisions, cher Antoine Estève, en direct de Bordeaux.
00:07:34 Dans le reste de l'actualité, sachez qu'une cinquantaine d'élus de tous bords
00:07:37 appellent à un plan national et européen pour lutter contre le trafic de drogue.
00:07:43 Et parmi les signataires de cette tribune publiée hier dans Le Monde,
00:07:46 Martine Aubry, Christian Estrosi ou encore Benoît Payan,
00:07:49 ces élus proposent un plan en cinq mesures.
00:07:52 Les détails avec Mathieu Dewez.
00:07:54 Briser la spirale infernale du trafic de drogue, c'est l'objectif ambitieux
00:07:59 affiché par une cinquantaine d'élus, dont le maire d'Arras, Frédéric Le Turc.
00:08:03 Selon lui, il est aujourd'hui primordial d'agir pour la sécurité des Français.
00:08:07 On voit en fait que le trafic n'occupe pas simplement le vendeur et le consommateur,
00:08:13 mais malheureusement peut avoir des conséquences sur la vie dans un quartier,
00:08:19 la vie dans une cité, la vie dans une ville, avec, je dirais,
00:08:25 des moments de tension, des moments de règlement de compte.
00:08:29 Parmi les mesures proposées, s'attaquer au portefeuille des trafiquants
00:08:33 en allant plus loin sur le gel et la saisie des avoirs criminels.
00:08:37 Il souhaite également réduire la demande par la prévention
00:08:40 des politiques de santé publique pérennes, ou encore accompagner davantage les collectivités.
00:08:45 Ça ne concerne plus simplement la capitale, les métropoles,
00:08:50 mais aussi en fait des communautés urbaines, des agglomérations,
00:08:53 des communes plus petites, que parfois les trafiquants se nichent,
00:08:58 même peut-être dans des villages, en étant discrets, organisent en quelque sorte leur réseau.
00:09:05 La cinquantaine d'élus demande désormais au gouvernement de se saisir de leurs propositions.
00:09:10 À moi présente cette note alarmante sur le niveau de mathématiques des jeunes français.
00:09:15 Le conseil scientifique de l'éducation nationale souligne l'inquiétante
00:09:19 mécompréhension des nombres et surtout des fractions de la part des élèves entrant en 6ème.
00:09:24 Vous allez le voir, tous les milieux sociaux sont concernés.
00:09:27 Mathieu Deveze.
00:09:29 Combien y a-t-il de quart d'heure dans trois quarts d'heure ?
00:09:32 À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en 6ème trouvent la bonne réponse.
00:09:37 C'est le constat alarmant du conseil scientifique de l'éducation nationale.
00:09:41 Le syndicat national des collèges et lycées évoque même une crise des mathématiques.
00:09:46 On a du mal dans le second degré à pourvoir les postes de professeurs de mathématiques
00:09:51 et c'est parmi ces mêmes professeurs qu'on va trouver des formateurs en mathématiques
00:09:56 pour les professeurs des écoles.
00:09:59 Donc il y a effectivement une crise des mathématiques dans l'éducation nationale qui est assez généralisée.
00:10:08 Un déficit de compréhension qui concerne tous les milieux sociaux.
00:10:11 Il atteint 85% en éducation prioritaire et reste très élevé 75% hors éducation prioritaire et dans les écoles privées.
00:10:20 Et pour certains élèves, il serait déjà trop tard.
00:10:23 Si on a des lacunes aussi importantes à l'entrée en 6ème,
00:10:26 on va avoir beaucoup de mal à les rattraper au collège avec des effectifs par classe
00:10:31 qui sont aussi souvent très très chargés et puis beaucoup moins d'heures de mathématiques au collège
00:10:36 qu'il y en a à l'école primaire.
00:10:38 Pour remédier à ce retard, le conseil scientifique propose notamment d'introduire les concepts mathématiques plus tôt,
00:10:44 de façon progressive et intuitive.
00:10:47 Combien de quart d'heure dans quatre quart d'heure ?
00:10:53 Une heure.
00:10:54 Merci, bravo. Bon allez, vous passez en 6ème.
00:10:57 Merci à tout à l'heure. Vous passez déjà en deuxième heure.
00:10:59 Vous reviendrez pour le journal. Dans un instant, on accueille Yvan Riofolle
00:11:02 qui est déjà là pour commencer l'actualité liée, Yvan évidemment, à la venue du Pape en Terre marseillaise
00:11:07 pour ses rencontres méditerranéennes, événement que vous pourrez suivre sur notre antenne.
00:11:11 On vous remontre peut-être l'image du tarmac de Rome.
00:11:14 Voyez l'avion Papal qui s'apprête à décoller avec cette passerelle toujours installée
00:11:19 mais il lui faudra environ deux heures pour rejoindre Marseille-Provence
00:11:24 où débutera donc ce déplacement d'environ 48 heures.
00:11:29 Regardez la question du jour à laquelle on vous invite à répondre.
00:11:32 Que pensez-vous du Pape François ?
00:11:34 Vous avez 30 secondes pour répondre et nous faire parvenir vos vidéos.
00:11:37 A tout à l'heure.
00:11:38 De retour avec vous dans 180 minutes.
00:11:44 Info avec Yvan Riofolle à mes côtés cet après-midi.
00:11:47 Bonjour Yvan, bienvenue sur ce plateau.
00:11:49 Vous le savez, l'arrivée du Pape François est désormais imminente à Marseille en Terre provençale.
00:11:54 On va y consacrer une large part de notre émission à cet événement
00:11:59 que constituent ces rencontres méditerranéennes menées, on va le voir aussi, à un rythme tambour battant.
00:12:05 Dans quelques minutes donc, décollage depuis Rome-Fiumicino jusqu'à Marignane.
00:12:10 D'ailleurs notre renvoyé spécial Nathalie Mendoza est à bord de l'avion.
00:12:13 On la retrouvera dès l'arrivée à Marseille sur le tarmac.
00:12:16 Si vous avez raté les préparatifs du voyage, petit récapitulatif signé Tony Spitaro.
00:12:22 Le Saint-Père se posera sur le tarmac de l'aéroport de Marseille à 16h15
00:12:27 et sera accueilli par la Première Ministre Elisabeth Borne.
00:12:30 Puis il prendra la route pour la basilique Notre-Dame de la Garde.
00:12:34 Le choix de cette basilique, de la bonne mère comme on l'appelle à Marseille, n'est évidemment pas anodin
00:12:40 puisqu'on sait que ce pape a une spiritualité extrêmement mariale et une dévotion envers la Vierge Marie.
00:12:47 Il va rencontrer le clergé, c'est-à-dire les prêtres, les religieuses, les religieux de Marseille.
00:12:54 Le pape François ira ensuite se recueillir au mémorial dédié aux marins et migrants perdus en mer.
00:12:58 On sait que ce pape aime les gestes forts envers les migrants.
00:13:02 Il l'a déjà prouvé à Lampedusa, à Lesbos, dans les années précédentes.
00:13:06 Néanmoins, il faudra aussi regarder quelle va être la tonalité de son discours
00:13:11 parce qu'il a aussi, depuis le début de son pontificate, depuis dix ans,
00:13:16 infléchi ses prises de position en matière de migration
00:13:20 pour aussi concéder d'une certaine manière aux autorités de l'État, aux pays, le droit de réguler.
00:13:26 Samedi matin, le Saint-Père pourrait se rendre à la rencontre de familles précaires de Marseille.
00:13:31 Et puis on le rappelle, il y a beaucoup de ferveur qui règne autour de l'événement
00:13:34 puisque 62 000 personnes sont attendues quand même au stade Vélodrome pour la messe papale de demain.
00:13:40 Écoutez quelques réactions entendues du côté des Marseillais.
00:13:43 On est très content de le voir arriver en France et notamment à Marseille.
00:13:48 Ça faisait très longtemps qu'on ne l'avait pas vu en France.
00:13:52 Donc là, le voir chez nous, ici avec nous, c'est vraiment une très belle occasion
00:13:57 et on compte en profiter un maximum, notamment avec la messe de demain.
00:14:01 Il serait temps qu'il vienne honorer la bonne ville de Marseille.
00:14:05 Je vais lui réclamer ce qu'il ne m'a pas donné à Lisbonne quand on a été le voir avec ce bateau pour les GMJ.
00:14:11 J'espérais au moins une indulgence plénière, donc je vais lui rappeler ça demain.
00:14:16 Yvan, s'il y a consensus évidemment autour de la spiritualité, de l'accueil de l'événement,
00:14:22 du côté symbolique et extraordinaire que cela constitue,
00:14:26 la classe politique française s'est vite emparée de la chose et des déclarations récentes du pape François
00:14:34 en ce qui concerne l'afflux de migrants sur les côtes méditerranéennes ces derniers jours.
00:14:39 Le pape, qui reconnaît lui-même aux États, a le droit de réguler en matière migratoire.
00:14:44 Il a peut-être un peu infléchi son discours, même s'il reste évidemment le chef des catholiques et qu'il doit rester humaniste.
00:14:52 Tout le problème est de savoir si le pape doit faire de la politique ou si le pape doit être un éveilleur spirituel.
00:14:57 Il semblerait, dans la chrétienté, dans le christianisme,
00:15:00 il y a une séparation qui est très claire entre le politique et entre le temporel et le spirituel.
00:15:05 Mon royaume n'est pas de ce monde, rendez à César ce qui est à César, etc.
00:15:09 Or on voit bien que là ce qui entache a priori le voyage du pape, c'est que c'est un voyage politique.
00:15:15 C'est un voyage, d'ailleurs il suffit de lire les journaux progressistes, Libération ou d'entendre Mélenchon,
00:15:22 se féliciter de ce pape des migrants.
00:15:25 Est-ce que c'est le rôle du pape, et c'est la question qui va être posée,
00:15:28 est-ce que c'est le rôle du pape de s'immiscer à ce point dans un processus politique
00:15:33 avec une question migratoire qui est posée d'une manière très abrupte avec l'empêche de l'USA ?
00:15:37 Je pense que non.
00:15:39 Et d'autre part, le pape a dit "je ne vais pas en France, je vais à Marseille".
00:15:43 Je vous interromps juste quelques secondes parce que cette image est en direct.
00:15:45 Non mais on va continuer d'en parler un instant.
00:15:47 Voilà, François qu'on aperçoit pour la première fois à l'occasion du début de ce déplacement aux rencontres méditerranéennes.
00:15:54 Il est donc là sur le tarmac de Rome.
00:15:57 On le voit quelque peu affaibli, vous voyez il a quand même une canne,
00:16:01 beaucoup de monde autour de lui, un fauteuil roulant pour l'accompagner.
00:16:05 On a appris aussi lors de ce programme de visite que demain, avant la messe,
00:16:10 il prendra congé de tout son entourage pour aller faire une sieste.
00:16:14 Parce qu'on rappelle quand même qu'il est âgé de 86 ans aujourd'hui, François.
00:16:17 Il a eu un certain nombre de soucis de santé, on l'a souvent évoqué.
00:16:22 Et puis voilà, donc il a besoin, c'est un voyage qui est assez éprouvant pour lui,
00:16:25 même une heure et demie de vol, même en restant en Europe.
00:16:29 Il aura besoin de se ménager quelque peu demain, avant cette rencontre avec 62 000 chrétiens
00:16:35 et les gens qui auront décidé de prendre part à cette messe dans l'enceinte du Stade Vélodrome.
00:16:41 C'est un vol qui va durer environ une heure et demie,
00:16:47 à l'issue duquel il y aura environ 30 à 40 minutes de voiture pour rejoindre le cœur de Marseille,
00:16:57 le Vieux-Port, et de là il partira du côté de Notre-Dame-de-la-Garde
00:17:02 pour ce qui constitue sans doute l'un des points d'orgue de la journée,
00:17:05 c'est-à-dire la prière mariale à la Bonne-Mère.
00:17:08 La Bonne-Mère qui est quand même tout un symbole, c'est quelque chose que les Marseillais dans leur ensemble saluent, vénèrent, incantent aussi.
00:17:16 Yvan, c'est très important, la Bonne-Mère, pour tous les Marseillais, toutes confessions confondues d'ailleurs.
00:17:21 C'est très important pour tout le monde, pour tout chrétien également, en tout cas la Vierge est une chose très importante.
00:17:27 Encore une fois, il y a une dimension spirituelle incontestable et tout catholique qui se respecte se reconnaît naturellement
00:17:33 dans cette dévotion qui va être portée aux plus faibles, aux plus pauvres, et tout ceci est bien dans la tradition chrétienne.
00:17:39 J'applaudis le premier, je suis catholique, et j'applaudis naturellement ceci.
00:17:43 Mais encore une fois, j'aimais les réserves que je vois apparaître dans la classe politique, à raison me semble-t-il,
00:17:48 car le pape lui-même, donc ce que je commençais à vous expliquer, le pape lui-même a dit qu'il ne venait pas en France mais qu'il venait à Marseille.
00:17:55 Et bien, dans le symbole d'une ville cosmopolite, dans le symbole d'une ville universaliste,
00:18:00 dans le symbole qui pourrait représenter le message universel de la chrétienté elle-même.
00:18:05 Mais il y a un piège dans ce message universel de la chrétienté, dans la mesure où cette chrétienté pourrait se perdre dans cet universalisme
00:18:12 à force de ne plus avoir sa propre identité. C'est le fond du problème.
00:18:16 C'est-à-dire qu'à force de vouloir dire que tous les peuples de la Terre se ressemblent,
00:18:19 vous élaguez, si je puis dire, la question de l'enracinement, la question des nations et des peuples.
00:18:25 Or, quand il dit qu'il s'intéresse aux plus pauvres, on applaudit. Mais simplement, il y a des déshérités et des pauvres en France, y compris.
00:18:32 – Je pense qu'il en est bien conscient également. – Non, je ne crois pas.
00:18:34 – Il va aller dans certains quartiers aussi. – On va écouter ce qu'il va dire, bien sûr.
00:18:38 Mais je pense que, non seulement, j'ai pas l'impression qu'il y pense très prioritairement,
00:18:42 dans la mesure où vous avez quand même une déchristianisation très importante en France,
00:18:45 vous avez des églises qui se vident et l'on n'entend pas dans le message du pape une inquiétude sur cette déchristianisation-là.
00:18:51 En revanche, on entend une sorte de message occuménique, certes, qu'on peut applaudir,
00:18:55 mais qui me semble assez dangereux, dans la mesure où l'église qui a construit la modernité risque de se perdre dans cette modernité-là.
00:19:02 – Juste un mot encore sur cette image. On l'a vue, c'est une image un peu inédite du pape qui était hissé sur un ascenseur,
00:19:10 sur une plateforme, pour pouvoir embarquer à bord, puisque bien sûr, compte tenu de son âge et de son état de santé,
00:19:15 il lui est bien difficile de gravir à pied les marches de la passerelle conduisant à la carlingue de l'avion.
00:19:22 Une petite heure et demie, peine un peu plus de vol, et puis il sera à Marseille,
00:19:26 et on en prendra évidemment connaissance de cet atterrissage avec nos équipes qui sont d'ores et déjà déployées sur place.
00:19:32 Tout de suite, c'est la chronique Éco. Éric Derry, Matalin, on ne vous oublie pas.
00:19:35 [Musique]
00:19:39 Votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:19:43 – Éric, vous allez nous parler de cette nouvelle bombe, sans doute pour les propriétaires de logements en France.
00:19:48 Face au nombre très élevé de passoires thermiques, le gouvernement pourrait décider de bloquer les ventes de logements
00:19:54 dont on dit qu'ils sont mal isolés. Alors vous, vous avez interrogé la Fédération des diagnostiqueurs,
00:20:00 qui sont des experts en énergie, que disent-ils ? Est-ce que c'est quelque chose qu'ils préconisent eux-mêmes ?
00:20:04 – Oui, ils le préconisent, bien sûr, ils ont intérêt, puisque ça fera beaucoup de trafic chez eux,
00:20:08 mais ils pensent que oui, ça va vraiment se faire.
00:20:10 Les logements à la vente vont être bloqués s'ils n'ont pas été rénovés, s'ils ne sont pas mis aux normes.
00:20:15 Alors la fédération fait d'experts, qui regroupe tous ces experts en énergie, diagnostique,
00:20:20 confirme qu'effectivement, on ira vers le durcissement d'une législation.
00:20:23 Je rappelle qu'actuellement, lorsque vous avez un logement qui est classé F et G, hausse de loyer impossible.
00:20:30 En 2025, le logement classé G, location interdite.
00:20:34 En 2028, logement classé F, location interdite.
00:20:38 Ça veut dire que petit à petit, la loi va être durcie, et ce sera de plus en plus difficile de louer
00:20:44 si on n'a pas mis son appartement ou sa maison aux normes, donc isolé.
00:20:48 Concernant les ventes, Emmanuel Macron avait abordé cette question lors d'une interview sur YouTube.
00:20:52 Regardez ce qu'il disait à propos justement de cette transition énergétique,
00:20:56 pour laquelle 7 milliards sont débloqués l'an prochain, pour aider les personnes les plus modestes en France.
00:21:01 Il s'agira de mettre des contrats à certains propriétaires qui ont des logements
00:21:04 où il y a énormément de gaspillage énergétique.
00:21:07 Donc, travaux obligatoires si un propriétaire veut vendre son logement.
00:21:11 Et donc, à défaut, que se passera-t-il pour eux ?
00:21:13 Eh bien, écoutez, ça sera bloqué.
00:21:15 Tout simplement, il faudra faire un diagnostic, connaître sa lettre en question, dont je vous parlais à l'instant,
00:21:19 on obtiendra une étiquette et on saura si on peut vendre ou pas.
00:21:22 Alors actuellement, la question énergétique plombe déjà le marché, parce que selon les experts en énergie,
00:21:27 les logements qui ne sont pas protégés, qui ne sont pas isolés et au nord,
00:21:32 la chute des prix atteint déjà 30%.
00:21:35 Et les autres, toutes les annonces que vous voyez en général,
00:21:38 qui traînent plusieurs semaines dans les journaux ou les sites internet,
00:21:41 pareil, c'est parce qu'ils n'ont pas été rénovés.
00:21:44 Donc le souci, c'est l'afflux de demandes en diagnostic qui va y avoir très rapidement, ça va se bousculer.
00:21:48 La profession même s'inquiète des fraudes.
00:21:50 Et là, on lance un peu un appel, parce que je sais que ça coûte cher un diagnostic.
00:21:53 C'est 150 à 200 euros minimum.
00:21:55 Et il y a des margoulins, appelons-les comme ça, sur internet, qui vous vendent des faux diagnostics.
00:22:00 Donc j'ai appris qu'il y aura une loi antifraude qui va bientôt passer au Parlement, au Sénat et à l'Assemblée.
00:22:07 Donc vous voyez, la transition énergétique, il le faut, ça c'est sûr.
00:22:11 Mais pour le particulier, ce sera d'ailleurs compliqué à gérer et ce ne sera pas neutre sur le plan financier.
00:22:16 Merci beaucoup, c'était la chronique Éco.
00:22:23 C'était votre programme avec Lesia, assureur d'intérêt général.
00:22:27 Regardez cette image, elle est en direct de Rome, Fiumicino, Rome d'où le pape François s'apprête à décoller.
00:22:35 Vous voyez le drapeau du Vatican qui flotte à côté du drapeau italien.
00:22:39 Et donc cet avion, il va prendre la direction de Marseille-Provence, où débutera donc une visite.
00:22:46 Alors, on parle de deux jours de visite, mais réellement, on a compté, il reste à peine plus de 24 heures.
00:22:51 Le pape, qu'on a vu un petit peu fatigué, apparaître sur le tarmac romain, avec des cannes,
00:22:57 accompagné de nombreuses personnes de son entourage qui l'accompagnaient, avec un fauteuil à disposition.
00:23:03 C'est une plateforme qui s'est surélevée, qui lui a permis de rentrer à l'intérieur de l'avion.
00:23:09 Et donc, à partir de maintenant, là il est dans un avion, c'est un avion de ligne.
00:23:14 C'est-à-dire que le Vatican n'a pas d'avion officiel comme d'autres États.
00:23:20 Il emprunte des vols réguliers, le pape.
00:23:23 Et donc, à sa suite, il y a toujours des journalistes qui peuvent l'accompagner dans cet avion.
00:23:29 Et c'est la tradition un peu papale aussi que de dire, de distiller quelques petites phrases,
00:23:34 de donner quelques informations sur le sens du message qu'il voudra faire passer à Marseille dans les prochaines heures.
00:23:42 Évidemment, on va être osé aller, on va être à l'affût, parce qu'en ce moment, on le disait,
00:23:47 le message, tout message peut être interprété de manière très politique.
00:23:52 Il y a des sujets très sensibles en ce moment sur la table pour les Européens, Yvan Réofold.
00:23:56 Oui, bien entendu. Donc on verra en effet si le pape a suffisamment d'habileté pour éviter de s'immiscer à ce point
00:24:03 dans un discours, dans un débat politique, éminemment politique, et naturellement qui balaie toutes les passions.
00:24:09 On voit bien comment il est difficile aujourd'hui d'aborder les problèmes d'immigration, encore aujourd'hui même en France.
00:24:14 Donc naturellement, il ne faudrait pas qu'il accentue cette incapacité que reconcertent à pouvoir désigner les choses
00:24:21 et à pouvoir dire quels sont les problèmes qui sont posés par l'immigration.
00:24:24 On est bien d'accord pour dire qu'il faut accueillir ceux qui sont dans la difficulté, mais en même temps, accueillir jusqu'où ?
00:24:29 Et encore une fois, je pense que le pape risque de donner un message, mais il faudra l'écouter, il risque de donner un message...
00:24:35 On ne va pas présager ce qu'il va dire.
00:24:37 Mais il risque de donner un message qui ne soit pas vraiment compris, d'autant que dans ce symbole qui est le choix de Marseille,
00:24:42 c'est un symbole qui rejoint également le choix du président de la République lui-même, qui lui-même a été élevé chez les jésuites.
00:24:48 Le pape est un jésuite, le président est un jésuite également, enfin de culture, d'éducation scolaire jésuite.
00:24:55 Donc ils sont un petit peu sur la même longueur d'onde, si je puis dire, d'acquiescer à une société ouverte.
00:25:02 Et quand le président de la République a été à Marseille très récemment, fin juin, début juillet,
00:25:06 c'était également pour y souligner toutes les vertus de cette société multiculturelle qui se construit à Marseille.
00:25:11 Sauf qu'à Marseille, pardon de le rappeler, il y a eu 44 morts qui ont été causées depuis le début de janvier.
00:25:18 Oui, il est aussi allé présenter le plan Marseille quand même, justement pour lutter contre les trafics de drogue.
00:25:23 Je vous rappelle quand même ce qu'est Marseille aujourd'hui, c'est 44 morts dues à des trafics de drogue.
00:25:27 Ce sont des policiers qui refusent maintenant quasiment de faire leur travail parce qu'ils en ont soupé de se faire insulter.
00:25:33 Ce sont les émeutes qui ont eu lieu précisément quand le président de la République était là.
00:25:36 Donc le rêve multiculturel de Marseille est un rêve qui s'effrite. Et c'est pourtant ce rêve-là également que voudrait survendre peut-être le pape lui-même.
00:25:44 Donc je pense que, encore une fois, je me mets à la place et à côté de ceux des Français qui voient ce pape ne pas comprendre
00:25:52 quelles sont les difficultés des Français eux-mêmes. Et je crois qu'il y aura peut-être un message d'incompréhension.
00:25:56 C'est votre avis, forcément il n'est pas hyper consensuel en ce moment, mais bon, c'est le vôtre et on le respecte.
00:26:02 Regardez, la manœuvre qu'est en train d'effectuer l'avion, c'est ce qu'on appelle un push-back.
00:26:07 C'est-à-dire que voilà, il commence... Vous y connaissez un petit peu en aviation, Éric-Henri Matel.
00:26:11 Un petit peu, je peux préciser que les gens se posent souvent la question "c'est quoi ITA Airways ?"
00:26:14 En fait, c'est la suite de Alitalia qui était la compagnie italienne qui a fait faillite.
00:26:20 Et ça a été repris 100% par l'État italien. Ça s'appelle désormais ITA Airways, vous voyez.
00:26:25 Donc c'est l'ancienne Alitalia, si l'on veut.
00:26:27 Et donc c'est bien un vol régulier.
00:26:28 C'est un vol qui appartient à l'État italien. La compagnie est basée à Rome, d'ailleurs.
00:26:32 Il y a 68 avions et là c'est un A320 NEO, donc c'est le tout dernier de la génération des Airbus.
00:26:37 Alors, a priori, on est à peu près à l'heure sur le programme qui était prévu,
00:26:41 puisqu'on nous parlait d'un décollage aux alentours de 14h35,
00:26:44 qui devrait donc lui permettre d'atterrir à 16h15, précisément à Marseille-Provence,
00:26:51 ou anciennement Marignane.
00:26:53 Il y a beaucoup de monde à l'intérieur, dont une de nos envoyées spéciales, Natalia Mendoza,
00:26:59 qui nous parle d'ailleurs des enjeux et qui revient à ce qu'on disait tout à l'heure,
00:27:03 la petite phrase qui sera sans doute distillée à l'adresse des uns et des autres.
00:27:11 Natalia Mendoza qui est dans l'avion en ce moment.
00:27:13 C'est ici que démarre le voyage à Marseille du souverain Pontife dans l'avion Papa Laborde,
00:27:21 duquel je me trouve dans la zone réservée à la presse qui accompagne François
00:27:27 pendant ce déplacement historique.
00:27:29 La dernière visite d'un pape à Marseille remonte à il y a près de cinq siècles.
00:27:34 Cette fois-ci, François vient pour faire passer un message sur l'épineux dossier des migrations,
00:27:40 un sujet qui lui tient à cœur depuis le début de son pontifical.
00:27:44 François multiplie les appels pour plus d'humanité, plus de solidarité,
00:27:50 moins de méfiance vis-à-vis des migrants qui arrivent en Europe.
00:27:54 Dimanche dernier, il a fait allusion aux milliers de personnes
00:27:58 qui ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa la semaine dernière.
00:28:02 Il a avoué qu'il s'agit d'un défi qui n'est pas facile, mais qui est essentiel pour l'avenir.
00:28:08 Je cite "L'avenir ne sera prospère que s'il est construit sur la fraternité
00:28:13 en donnant priorité à la dignité humaine".
00:28:16 Voilà les propos du pape François, un message qu'il va vraisemblablement réitérer
00:28:21 pendant cette visite, le 44e voyage apostolique du pape François.
00:28:26 Voilà Nathalie Mendoza qui est dans l'avion, qui s'apprête à décoller.
00:28:29 Vous le voyez depuis Rome, qui conduit le pape François, qu'on a perçu légèrement fatigué.
00:28:35 C'est bien normal pour un homme de son âge. Il a 86 ans.
00:28:39 Il a eu un certain nombre de problèmes de santé dans les derniers mois,
00:28:42 même dans les dernières années. Il a été hospitalisé, on l'a largement commenté.
00:28:46 Néanmoins, il se sent en mesure d'effectuer ce déplacement d'un peu plus de 24 heures à Marseille
00:28:51 pour ses fameuses rencontres méditerranéennes, dont on rappelle qu'elles font partie
00:28:55 d'une forme d'itinérance qu'il a entamée il y a quelques années.
00:28:57 Je crois qu'il avait été interrompu à Florence, parce qu'il devait faire un stop à Florence
00:29:03 dans cette itinérance-là, dans ce cadre-là. Et puis c'était la période de Covid.
00:29:07 Donc ça avait été reporté. Mais il est allé également à Paris.
00:29:10 Et donc Marseille, c'est ce qui conclut finalement, qui met un terme à cette itinérance.
00:29:16 Ça fait neuf ans que François n'était pas venu en France, en tout cas en terre française,
00:29:22 avec un programme très dense, a priori pour lui, dès tout à l'heure,
00:29:26 puisqu'en premier lieu, il va se rendre à la prière mariale qui est prévue une heure après son arrivée
00:29:33 et qu'il conduira tout en haut de la colline de Notre-Dame-de-la-Garde jusqu'à la Bonheur-Mère.
00:29:38 On sait qu'il a beaucoup placé son pontificat sous le sceau, d'ailleurs, sous le signe de la Vierge-Marie.
00:29:45 C'est très important pour lui. Et puis il aura aussi une rencontre avec Emmanuel Macron.
00:29:51 Ce sera au Palais du Pharaon qui surplombe le Vieux-Port.
00:29:57 Et puis il y a aussi, évidemment, demain, ce point d'orgue. Il y a deux points d'orgue, à vrai dire.
00:30:03 Il y a une déambulation en papamobile le long du Prado, le Prado que connaissent tous les marseillais.
00:30:09 C'est ce long avenu qui vient de la mer et qui va grosso modo jusqu'au rond-point du Prado,
00:30:13 pas très loin d'ailleurs du stade Vélodrome.
00:30:15 Et puis après, il y aura cette messe où 62 000 personnes l'attendront pour la messe.
00:30:20 Ainsi qu'Emmanuel Macron, ça a beaucoup été commenté.
00:30:24 Est-ce que vous, ça vous… J'ai presque envie de dire que je connais la réponse, Yvan Ayoufolle,
00:30:28 ça vous choque outre mesure que le président assiste à cette messe,
00:30:34 en plus de la rencontre qu'il est censé avoir avec lui ?
00:30:37 Pas plus qu'il assiste à une messe ou qu'il soit dans une mosquée ou ailleurs.
00:30:42 Non, bien entendu, ça ne me choque pas.
00:30:43 Ce qui pourrait être contestable, c'est qu'ils se mettent à communier publiquement.
00:30:47 Et là, en effet, il y aurait peut-être un acte qui viendrait violer malgré tout la laïcité.
00:30:52 Mais non, le président est partout chez lui, si je puis dire, dans les lieux de culte.
00:30:55 Quand il va à la grande mosquée, personne ne lui en fait grief.
00:30:58 Et donc, non, je trouve qu'il est tout à fait normal.
00:31:00 En revanche, je pense que ce que les catholiques comprennent également,
00:31:04 c'est qu'il y a une rupture malgré tout dans la grande lignée des papes.
00:31:08 C'est-à-dire que quand vous observez les discours de Jean-Paul II ou ceux de Benoît XVI,
00:31:12 vous voyez qu'aujourd'hui, le nouveau pape, le pape François, est en rupture totale
00:31:16 avec ce que pouvaient dire Benoît XVI et Jean-Paul II quand il parlait des frontières,
00:31:20 quand il parlait précisément des nations,
00:31:22 quand il parlait de la nécessité du droit de rester chez soi, si je puis dire.
00:31:26 Je ne sais pas d'ailleurs si le pape reprendra cette expression qu'il s'était attribuée à un moment donné,
00:31:31 qui revient d'abord, me semble-t-il, à Jean-Paul II, le droit de rester chez soi,
00:31:35 c'est-à-dire le droit de ne pas avoir à immigrer pour fuir les misères.
00:31:40 Je pense que ce serait intéressant d'analyser son propos à cette aune-là.
00:31:44 Mais on voit malgré tout que c'est un pape qui est devenu un pape révolutionnaire.
00:31:47 Et il est tellement révolutionnaire que M. Mélenchon parle comme lui aujourd'hui
00:31:51 en parlant de nos frères en humanité.
00:31:54 Quand il est arrivé à ce pontifical, quand il a pris la tête de l'Église,
00:32:01 on savait déjà quel genre de pape il était, quel genre d'homme il était,
00:32:04 quel avait été son parcours, ses aspirations.
00:32:07 On sait que c'était quelqu'un qui avait plutôt une sensibilité de gauche,
00:32:11 beaucoup à l'écoute des plus défavorisés, des pauvres d'Amérique du Sud.
00:32:16 Ce n'est pas venu vraiment comme une surprise.
00:32:17 Je n'ai pas l'impression qu'il y ait eu une évolution particulière dans le discours du pape.
00:32:20 Je ne dis pas ça, mais je dis que cette rupture devient une rupture qui se voit d'une manière flagrante
00:32:25 si vous le comparez à ses discours, à ses prises de position mondialistes, pour dire les choses,
00:32:29 avec les prises de position qui étaient beaucoup plus conservatrices de Benoît XVI ou de Jean-Paul II.
00:32:36 Quels sont ceux qui collent le plus, me semble-t-il, à l'opinion du moment ?
00:32:43 Je ne suis pas certain que le mondialisme tel qu'il est vanté aujourd'hui par le pape
00:32:47 ou tel qu'il était vanté par le président de la République française,
00:32:50 parce qu'il met un peu d'eau dans son vin pour l'instant,
00:32:52 soit précisément ce à quoi aspirent les Français et même les peuples européens.
00:32:55 Il me semble au contraire découvrir, déceler une sorte d'envie, d'enracinement,
00:33:01 de frontières, de protection, de retour au peuple et aux nations,
00:33:06 que ne prend pas en compte dans ses attitudes, en tout cas, voire dans ses discours, le pape François.
00:33:12 Non seulement il ne le prend pas en compte, mais il ne prend pas en compte non plus
00:33:15 cette menace qui est maintenant une menace civilisationnelle,
00:33:18 qui est celle d'un islam, qui est un islam conquérant.
00:33:20 Je ne parle pas de l'islam qui est vécu comme une religion,
00:33:22 mais je parle de l'islam qui est vécu comme une idéologie et une arme politique
00:33:26 qui vient précisément pour bousculer également le monde occidental.
00:33:30 Je ne sais pas si c'est son rôle.
00:33:33 Son rôle est de protéger son Église, son rôle est de protéger son Église,
00:33:37 et de protéger son peuple.
00:33:38 Rappelez-vous, quand il avait été à Lampedusa, quelques mois après son élection,
00:33:42 il en était revenu en faisant venir dans ses bagages, si je puis dire,
00:33:47 trois familles musulmanes, alors qu'il y avait des chrétiens, des catholiques.
00:33:52 On n'avait pas très bien compris pourquoi ce choix et pourquoi pas un autre.
00:33:55 Donc, encore une fois, je pense que les catholiques, une partie d'entre eux,
00:33:59 en tout cas, ont un sentiment d'abandon qui rejoint le sentiment plus général d'abandon du peuple français.
00:34:03 On a bien compris que vous n'étiez pas particulièrement fan de ce pape-là.
00:34:06 Je ne sais pas si je suis fan ou pas fan, j'ai beaucoup de respect pour le pape.
00:34:08 Encore une fois, je suis catholique, j'entends tout à fait ses paroles,
00:34:11 je comprends sa mission, mais je pense que le pape se trompe quand il veut faire de la politique.
00:34:16 Un pape ne doit pas faire de politique. C'est le message du Christ.
00:34:19 Alors, vous voyez cet avion qui va se placer en bout de piste avant le décollage,
00:34:23 une heure trente, une heure quarante de vol jusqu'à Marseille.
00:34:28 On précise aussi, on n'en a pas encore parlé, mais il y a beaucoup de sécurité qui entoure l'événement.
00:34:34 Je crois que 5 000 policiers et gendarmes sont mobilisés tout au long du parcours et dans Marseille en général
00:34:43 pour sécuriser la venue du pape. Et c'est bien normal, puisque demain, il y a donc cette longue déambulation en papamobile.
00:34:49 Donc ça, c'est la tradition, sécurité autour de sa personne.
00:34:53 Vu la densité de population qui se pressera sur son passage, c'est bien normal.
00:34:57 Il y aura des gendarmes et des policiers à pratiquement tous les deux ou trois mètres pour jalonner ce parcours,
00:35:05 qui est quand même assez conséquent, parce que quand on connaît la venue du Prado,
00:35:08 ça fait plusieurs centaines de mètres entre le David, comme disent les Marseillais, qui est tout au bout, près de la plage,
00:35:16 et puis le stade Vélodrome, un petit peu plus loin sur la droite, après le grand rond-point du Prado.
00:35:22 On va attendre peut-être que le... Là, on n'aperçoit plus trop l'avion à Rome, mais il va décoller dans quelques instants.
00:35:28 Il va prendre évidemment son envol, et puis on rejoindra Johan Uysæ.
00:35:32 Alors Johan Uysæ, il fait partie de ceux qui nous attendent à Marseille.
00:35:36 Il fait partie de nos envoyés spéciaux aujourd'hui en Terre provençale,
00:35:40 pour commenter aussi la symbolique autour de cet arrivée et de cet accueil,
00:35:45 puisque c'était Elisabeth Borne en personne qui va se rendre à Marseille-Provence
00:35:49 pour saluer, accueillir le pape sur le sol français.
00:35:53 Et puis il y aura cette image, bien évidemment, à chaque fois que le pape se rend quelque part.
00:35:57 Il est de coutume d'embrasser le sol à son arrivée, de se prosterner sur la Terre.
00:36:03 Ça, c'est quelque chose d'universel qui a toujours été fait, Yvan Réofold, par tous les souverains français.
00:36:07 – En tout cas, on se souvient tous de Jean-Paul II le faisant.
00:36:10 Je ne sais pas si ça avait toujours été fait, je n'en sais rien, je ne suis pas spécialiste à ce point-là.
00:36:13 – Moi, je l'ai toujours vu. – Peut-être bien, peut-être bien.
00:36:16 – On le demandera à Émeric Pourbet quand même, qui est quand même l'éminent sur la question.
00:36:20 – Oui, on lui demandera, parce que moi, je ne m'aventurerai pas sur ce...
00:36:22 – Après, le pape, il a 86 ans, donc je ne sais pas si il aura la capacité physique...
00:36:24 – Oui, en plus, je ne suis pas sûr qu'il puisse se baisser,
00:36:25 parce que, visiblement, il a quand même des problèmes au dos.
00:36:27 Mais en tout cas, bien entendu, c'est une grande joie, une grande fierté pour la France de l'accueillir.
00:36:32 Mais encore une fois, le pape ne vient pas en France, je reprends ses propos,
00:36:36 ses propos lui appartiennent, il ne veut pas venir en France, il vient à Marseille.
00:36:40 Donc ce n'est pas une visite au français.
00:36:43 Alors certes, le président de la République s'est invité, il en a bien le droit, bien sûr, à le rencontrer.
00:36:47 – Mais il va quand même rencontrer le président français, donc il est quand même au fait des usines d'ultime.
00:36:53 – Oui, d'accord, mais moi, je prends littéralement ce que dit le pape, excusez-moi,
00:36:55 quand il nous dit "je ne viens pas en France, je viens à Marseille",
00:36:58 c'est donc qu'il a autre chose en tête que de venir écouter les français
00:37:02 et de venir précisément au chevet de l'église française,
00:37:04 parce que, excusez-moi, mais l'église française, pour l'instant, ne va pas très fort.
00:37:07 Elle se perd, elle aussi, un petit peu dans un occulménisme qui lui fait oublier ce qu'elle est.
00:37:11 Et quand l'évangile nous dit "aime ton prochain comme toi-même",
00:37:15 on commence à comprendre que nous nous détestons tellement
00:37:18 que nous en oublions précisément d'avoir à être attractif vis-à-vis de notre prochain.
00:37:22 Comment voulez-vous que notre prochain ait envie de nous ressembler
00:37:24 si nous nous détestons à ce point-là ?
00:37:25 – Il y a aussi une désaffection peut-être de la foi catholique,
00:37:29 il y a une désaffection chez les chrétiens, peut-être pour la foi,
00:37:33 il y a moins de pratiquants, de croyants qu'avant,
00:37:36 et ça, ce n'est pas forcément lié non plus à l'actualité,
00:37:39 c'est peut-être aussi un message qu'il a envie de faire passer.
00:37:41 – Ça me semble être une actualité,
00:37:42 enfin, peut-être que ce n'est pas une actualité immédiate, bien entendu,
00:37:45 – Je ne suis pas sûre qu'il soit lié à l'actualité.
00:37:47 – Si vous projetez, malgré tout, dans les quelques années à venir,
00:37:50 je serai pape, Dieu m'en garde, je m'inquièterai quand même…
00:37:53 – Il y a plusieurs facteurs au fait que les jeunes se tournent moins vers la religion.
00:37:55 – Mais cela dit, je plaide à contrario sur ce que je viens de dire,
00:37:58 parce qu'il y a quand même chez ce pape-là une popularité, bien entendu.
00:38:01 Donc il répond, son message pastoral en tout cas,
00:38:04 son message à l'adresse des plus pauvres, des plus déshérités, parle à beaucoup…
00:38:07 et me parle à moi aussi, donc on pourrait m'objecter,
00:38:10 vous pourriez m'objecter que malgré tout, il reçoit a priori
00:38:14 le soutien d'une grande partie de la population.
00:38:16 Maintenant, est-ce que ce soutien est un soutien sincère ?
00:38:18 Est-ce que c'est le soutien de tous les catholiques ? Je ne crois pas.
00:38:20 Je pense qu'il y a maintenant quand même un doute qui s'est installé
00:38:22 au cœur de la communauté catholique elle-même, peut-être même au cœur des Français,
00:38:26 sur ce que veut faire ce pape-là en défendant une idéologie.
00:38:30 De mon point de vue, c'est un pape idéologue,
00:38:32 une idéologie qui est rejetée précisément par,
00:38:35 et ça c'est le vent de l'histoire, c'est l'histoire qui s'écrit,
00:38:38 qui est rejetée par une partie des peuples et du réveil des peuples et des nations.
00:38:41 Alors, je ne sais pas s'il est aussi tranché que la manière dont vous l'analysez.
00:38:45 C'est comme ça qu'il m'apparaît en tout cas.
00:38:47 Je ne dis pas que je lise la vérité.
00:38:49 Ce qui est certain, c'est qu'il y a une partie de la gauche française
00:38:52 qui lui trouve beaucoup de qualités en ce moment
00:38:56 et on a l'impression effectivement qu'elle le prend un petit peu
00:39:00 comme héros au sens H-E-R-A-U-T.
00:39:05 – Les deux, les deux.
00:39:06 – Des migrations pour faire fin.
00:39:08 – Il suffit de lire Libération ce matin,
00:39:10 l'éditorial de Libération qui traite des lauriers au pape François.
00:39:15 Il suffit d'entendre la nupèce, il suffit d'entendre Mélenchon,
00:39:19 j'en ai déjà parlé.
00:39:20 Ils se reconnaissent tous effectivement dans cette parole universaliste,
00:39:24 dans cette parole sans frontières,
00:39:26 dans cette parole qui voudrait que les peuples et les nations
00:39:28 n'aient plus leur mot à dire.
00:39:30 Mais encore une fois, et d'ailleurs le Vatican lui-même
00:39:33 qui est protégé de haut mur, se contredit lui-même
00:39:37 quand il dit qu'il ne faut plus de frontières.
00:39:39 Souvenez-vous que le paradis dans sa définition telle
00:39:42 qu'elle était donnée par cet ancien mot paradis
00:39:44 qui est un ancien mot perçant,
00:39:46 le paradis c'est un jardin bordé de murs.
00:39:49 C'est-à-dire que si vous voulez effectivement
00:39:51 qu'il y ait des sociétés paisibles,
00:39:53 ce sont des sociétés qui doivent être protégées.
00:39:55 Or pour l'instant, les sociétés que vendent,
00:39:57 en tout cas la gauche, je ne veux pas parler du pape tout le temps
00:39:59 parce qu'il n'a pas encore parlé, mais en tout cas
00:40:01 la société multiculturelle et universaliste que vend la gauche
00:40:03 est une société qui n'est pas protégée
00:40:05 et c'est une société qui devient multiconflictuelle.
00:40:07 On le voit à Marseille, c'est précisément ceci qu'il faut regarder.
00:40:10 Marseille, qui est donnée en exemple par le pape
00:40:12 et par le président de la République,
00:40:13 est un contre-exemple de mon point de vue
00:40:14 dans la mesure où l'insécurité aujourd'hui est partout.
00:40:16 Donc il faudrait tout de même se poser la question
00:40:18 de savoir si quelqu'un ne s'est pas trompé.
00:40:19 Je regardais ce QR code qui s'affiche à droite de l'écran
00:40:22 tandis que vous apercevez dans le lointain l'avion qui est en bout de piste
00:40:25 et qui s'apprête donc à mettre les pleins gaz.
00:40:28 C'est ce qu'on dit, Eric de Riedmaten ?
00:40:30 - Absolument. - C'est l'expression ?
00:40:31 - C'est le gaz. - Pour décoller ?
00:40:32 - C'est l'action, c'est l'acteur à fond.
00:40:33 - Pour décoller, eh bien voilà.
00:40:34 On va peut-être attendre qu'il décolle quand même
00:40:36 avant d'aller à Marignane.
00:40:38 La question du jour.
00:40:40 Visite à Marseille.
00:40:41 Donnez votre avis sur le pape François.
00:40:45 Voilà, l'avion qui est en bout de piste
00:40:47 et qui va commencer donc son périple jusqu'à Marseille-Provence
00:40:50 1h40 de vol.
00:40:52 Et à l'arrivée, on trouvera parmi les journalistes,
00:40:56 Johan Usaï.
00:40:57 Bonjour Johan Usaï.
00:40:59 Vous êtes donc à plusieurs centaines de kilomètres.
00:41:01 C'est là qu'Elisabeth Borne viendra accueillir le souverain Pontife
00:41:05 dans une bonne heure et demie maintenant.
00:41:07 - Absolument, Nelly.
00:41:11 Aux alentours de 16h15, effectivement,
00:41:13 l'avion Papal devrait se poser ici à l'aéroport Marseille-Provence
00:41:16 et il sera accueilli par Elisabeth Borne,
00:41:18 vous l'avez dit, ici dans ce pavillon d'honneur.
00:41:20 Tout est prêt, on attend le pape, effectivement,
00:41:22 mais tout est déjà prêt.
00:41:23 Le tapis rouge, vous le voyez sans doute derrière moi,
00:41:24 est évidemment déroulé.
00:41:25 La passerelle pour que le souverain Pontife
00:41:27 puisse descendre de l'avion, elle aussi est en place.
00:41:30 Le cortège officiel, les voitures sont également là.
00:41:33 Il ne manque en réalité que la première ministre
00:41:35 qui arrivera aux alentours de 16h pour l'accueillir
00:41:38 au nom du président de la République.
00:41:40 Effectivement, elle s'entretiendra très rapidement,
00:41:42 5 à 10 minutes maximum avec lui.
00:41:45 Et puis ensuite, le programme officiel commencera
00:41:48 et demain, dès 9h, c'est le président de la République
00:41:50 qui prendra le relais pour passer la journée
00:41:53 avec le souverain Pontife, Emmanuel Macron,
00:41:55 qui aura droit à un entretien d'une heure avec le pape François.
00:41:59 Beaucoup de sujets, évidemment, à aborder.
00:42:01 La question des migrants, c'est pour cela que le pape François
00:42:04 vient d'abord et avant tout à Marseille.
00:42:06 Il en sera longuement question.
00:42:08 Le pape qui connaît bien la problématique liée à l'Ampédouza.
00:42:12 Et vous savez que le ministre de l'Intérieur a réaffirmé
00:42:14 il y a quelques jours que la France n'accueillerait aucun migrant
00:42:17 qui se trouve actuellement sur cette île.
00:42:19 Sujet de crispation entre Paris et le Vatican.
00:42:22 Et puis, il sera sans doute aussi question de la fin de vie
00:42:25 puisque le texte sur la fin de vie doit être présenté
00:42:28 dans les prochains jours par le gouvernement.
00:42:30 Enfin, Emmanuel Macron, vous le savez, assistera à la messe
00:42:33 demain, célébrée au Stade Vélodrome.
00:42:35 Merci beaucoup, Yohann.
00:42:36 Il fait très très beau, évidemment, à Marseille.
00:42:38 Ça tranche un petit peu avec ce qu'on a pu voir
00:42:40 notamment en région parisienne,
00:42:41 dans une bonne partie de la France d'ailleurs,
00:42:43 parce que la météo n'était pas très clémente.
00:42:45 Juste une petite question subsidiaire,
00:42:46 tandis qu'on attend dans quelques secondes le décollage.
00:42:49 Vous avez eu donc un long périple pour aller à Marignane,
00:42:53 parce que c'est quand même nettement à l'extérieur de la ville.
00:42:55 Est-ce que vous vous êtes rendu compte de cette sécurité maximale
00:42:58 qui entoure l'événement ?
00:42:59 Est-ce que vraiment tous les axes routiers sont bloqués
00:43:03 par la présence policière et de gendarmes ?
00:43:06 Naturellement, la ville de Marseille est complètement bouclée,
00:43:12 complètement quadrillée par les forces de l'ordre.
00:43:15 Il est très très difficile de se déplacer.
00:43:17 L'aéroport de Marseille-Provence,
00:43:19 c'est devenu un véritable bunker pour y accéder.
00:43:22 Il y a des centaines même de policiers,
00:43:25 de gendarmes motorisés qui sont ici évidemment présents.
00:43:29 Donc la sécurité, elle est totale.
00:43:30 Vous savez, j'ai couvert de nombreux déplacements,
00:43:32 que ce soit des déplacements du président de la République,
00:43:34 de nombreux chefs d'État,
00:43:35 mais jamais jamais je n'avais vu une telle sécurité.
00:43:39 La ville est vraiment complètement quadrillée.
00:43:41 On est fouillé, refouillé.
00:43:43 Aux abords de l'aéroport et sur la route
00:43:45 qui va conduire le souverain pontife jusqu'à Marseille,
00:43:48 évidemment la circulation sera complètement arrêtée
00:43:52 et les Marseillais durant 24 heures
00:43:55 devront faire preuve de vraiment beaucoup de patience.
00:43:59 Merci beaucoup cher Johan et je vous dis à tout à l'heure
00:44:01 puisque rendez-vous est pris à 16h15.
00:44:03 Tandis que ça y est, l'avion transportant le pape François
00:44:06 survole Rome et prend la direction de la Provence, Marseille,
00:44:12 où il sera dans une heure et demie, vous l'aurez compris,
00:44:15 large part consacrée à cette visite papale.
00:44:17 Regardez encore une dernière fois le QR code qui s'affiche.
00:44:19 C'est la question du jour.
00:44:20 Que pensez-vous, vous, du pape François ?
00:44:23 Donnez votre avis, y compris sur la visite de Marseille
00:44:26 et les enjeux qui y sont liés.
00:44:28 30 secondes d'enregistrement
00:44:29 et puis on diffusera vos vidéos tout au long de l'après-midi.
00:44:32 Une courte pause, l'heure des livres,
00:44:34 avec Anne Fulda et ses invités du jour.
00:44:36 Et puis on se retrouve juste après
00:44:38 pour le grand JT de Vincent Farandej.
00:44:40 À tout de suite.
00:44:41 15h180, Minute Info, la suite,
00:44:46 avec une édition largement consacrée à la visite du pape à Marseille.
00:44:50 Une visite qui est imminente puisqu'il devrait atterrir
00:44:54 dans un peu plus d'une heure maintenant.
00:44:55 C'est parti pour le JT de Vincent Farandej,
00:44:58 avec les titres, Vincent.
00:44:59 À la une de l'actualité, vous l'avez dit Nelly,
00:45:01 le pape est attendu à Marseille dans un peu plus d'une heure.
00:45:03 Début d'une visite de deux jours dans la cité focéenne.
00:45:06 Nous serons sur place dans un instant.
00:45:09 De son côté, Charles III est à Bordeaux aujourd'hui,
00:45:12 programme un petit peu moins chargé que ces deux derniers jours,
00:45:15 avec notamment la visite d'un vignoble bio.
00:45:18 Nous serons sur place dans un instant.
00:45:20 Le roi Charles qui est actuellement en train de faire un bain de foule
00:45:23 sur la place de la mairie.
00:45:25 Un nouveau refus d'obtempérer à Sochaux.
00:45:27 Un policier a été blessé et hospitalisé hier.
00:45:30 Les agents ont fait usage de leurs armes de service.
00:45:33 Les détails dans ce journal.
00:45:35 Le souverain Pontife est donc en ce moment dans le ciel,
00:45:39 quelque part entre Rome et Marseille,
00:45:41 où il est attendu aux alentours de 16h15.
00:45:44 Il sera accueilli sur le tarmac par Elisabeth Borne.
00:45:47 En fin d'après-midi, une prière est organisée
00:45:50 à la basilique Notre-Dame de la Garde.
00:45:52 L'or para, vous êtes avec Charles Baget sur place.
00:45:55 Bonjour à tous les deux.
00:45:56 Il y aura aussi ensuite cette hommage aux marins
00:45:59 et aux migrants morts en mer.
00:46:01 Expliquez-nous un petit peu le programme du souverain Pontife.
00:46:03 - Ecoutez, vous en parliez.
00:46:07 Une fois atterri à l'aéroport Marseille-Provence,
00:46:10 le pape va prendre la direction de ce qu'on appelle ici
00:46:13 le repère de Marseille à 162 mètres.
00:46:15 La basilique Notre-Dame de la Garde,
00:46:17 un véritable repère pour les pêcheurs en mer.
00:46:20 Dans la basilique, le pape fera une prière,
00:46:23 une prière mariale avec le clergé local.
00:46:26 Il va prier, nous a-t-on expliqué, ici pour les migrants.
00:46:30 Et puis le ton fort, vous en parliez Vincent,
00:46:32 c'est à 18h, puisque le pape va se recueillir
00:46:35 devant le mémorial qui a été fait en mémoire
00:46:38 de tous ces marins et de ces migrants
00:46:40 qui ont disparu en mer.
00:46:42 À ce moment-là, le pape prendra la parole
00:46:44 face à lui des représentants d'associations
00:46:46 qui s'occupent de migrants,
00:46:48 mais aussi des représentants interreligieux.
00:46:51 Et suite à cette prise de parole,
00:46:53 c'est un message très attendu, on le sait,
00:46:55 les François dénoncent souvent l'indifférence
00:46:57 face au naufrage dramatique en Méditerranée.
00:47:00 Suite à cette prise de parole,
00:47:02 le pape, accompagné de deux migrants
00:47:04 ainsi que de chefs religieux,
00:47:05 déposera une couronne au pied de cet hostel.
00:47:07 Ce soir, le pape doit dormir à l'archevêché.
00:47:10 - Si, beaucoup l'repara en direct.
00:47:12 On vous retrouve tout à l'heure, bien sûr,
00:47:13 pour commenter cette visite qui est sur le point
00:47:15 de débuter du pharaon.
00:47:17 On retrouve Régine Delfour qui, elle, se trouve
00:47:20 à l'évêché, devant l'hôtel de police.
00:47:22 Bonjour Régine.
00:47:23 On parle aussi beaucoup de sécurité
00:47:25 entourant l'événement.
00:47:26 Des milliers d'hommes et femmes sont déployés
00:47:29 pour assurer la sécurité du pape et de son entourage.
00:47:32 - Oui, absolument Nelly.
00:47:36 En fait, nous sommes à l'intérieur de l'évêché,
00:47:39 dans l'hôtel de police.
00:47:40 Nous sommes en fait dans le PC opérationnel.
00:47:42 Et on voulait vous montrer en fait ces images
00:47:45 que vous avez, les caméras.
00:47:46 Ce sont en fait les points stratégiques
00:47:49 quand le pape va arriver et va monter
00:47:51 à notre dame de la garde.
00:47:54 Donc ici, dans ce centre opérationnel,
00:47:56 il y a évidemment toutes les différentes
00:47:58 forces de l'ordre.
00:47:59 Il y a aussi des pompiers, des gendarmes.
00:48:01 Il y a aussi la brigade maritime.
00:48:04 Et tout le monde est en liaison.
00:48:06 Il y a un PC de commandement
00:48:09 où il y a des appels.
00:48:11 Et toutes les informations sont donc distribuées ici.
00:48:13 Ce qu'on appelle la pièce chaude.
00:48:15 De l'autre côté, il y a une pièce qu'on appelle
00:48:17 un peu plus froide.
00:48:18 Où des chefs d'état-major sont en commande aussi.
00:48:24 Et tout se passe ici, Nelly.
00:48:26 Où, vous l'avez dit, un grand dispositif
00:48:29 de gendarmes et de policiers est déployé.
00:48:32 On nous a dit qu'on était plutôt à 6000.
00:48:34 6000 forces de l'ordre déployées sur ces deux jours.
00:48:37 Merci à vous.
00:48:38 Merci à Thibault Marcheteau également.
00:48:40 Et puis on le rappelle, la crise migratoire
00:48:42 sera au cœur de cette visite du souverain pontife, Vincent.
00:48:44 Le pape qui, on l'a dit, se recueillera
00:48:47 face au mémorial dédié aux marins et migrants morts en mer.
00:48:50 Justement, Stéphanie Rouquet et Augustin Donadieu
00:48:53 sont allés à la rencontre de ces migrants
00:48:55 qui tentent d'entrer en France.
00:48:56 Regardez ce reportage.
00:48:58 Chaque jour, ils sont une centaine
00:49:01 à tenter de rejoindre la France par le train.
00:49:03 Située à moins de 10 km de la frontière,
00:49:06 la gare italienne de Vintimi voit passer des hommes et des femmes,
00:49:09 parfois jeunes, comme Aïcha, 19 ans.
00:49:12 Avec son bébé âgé de seulement 3 mois,
00:49:14 elle vient de se faire refuser l'entrée dans l'Hexagone.
00:49:17 Les policiers ne veulent pas s'accueillir.
00:49:20 Qui ne veut pas les migrants ?
00:49:21 Tu te recouvres.
00:49:22 Il n'y a pas d'autre point.
00:49:24 Malgré de nombreuses tentatives infructueuses,
00:49:26 certains restent déterminés
00:49:28 et ne comprennent pas que la France les refuse.
00:49:30 Étant un pays qui nous a colonisés,
00:49:33 étant un pays qui vient chez nous,
00:49:36 on les accueille à bras ouverts.
00:49:38 Tu penses que la France doit t'accueillir ?
00:49:41 Je pense quand même.
00:49:42 Normalement, la France doit m'accueillir.
00:49:45 À seulement quelques mètres de là,
00:49:47 les passeurs se tiennent prêts.
00:49:49 Je vous montre le bar où ils s'installent habituellement.
00:49:52 Il y en a quelques-uns.
00:49:53 Ils proposent aux migrants refoulés de passer par la route.
00:49:56 Les habitants assistent quotidiennement
00:49:59 à leur trafic très juteux.
00:50:01 Les gains sont très intéressants.
00:50:03 On parle de 400-500 euros par tête de pipe.
00:50:07 Dans une camionnette, vous mettez même 20 personnes.
00:50:10 Vous faites plaisir au voyage par jour ou par semaine.
00:50:13 À la frontière avec l'Italie,
00:50:15 700 policiers et gendarmes contrôlent les entrées.
00:50:18 Les associations s'attendent à un afflux massif de migrants
00:50:21 dans les prochains jours.
00:50:23 Je vous propose d'écouter la réaction de Clémentine Autain,
00:50:26 la députée La France Insoumise de Seine-Saint-Denis,
00:50:29 qui demande à Emmanuel Macron d'entendre ce message du pape
00:50:31 sur la question des migrants.
00:50:33 Participer à une cérémonie religieuse, c'est autre chose.
00:50:36 Si, au passage, il peut ouvrir ses oreilles
00:50:40 au message que délivre le pape François sur les migrants,
00:50:44 ça, effectivement, ce serait une bonne nouvelle,
00:50:46 mais il n'en prend pas du tout le chemin.
00:50:48 J'ai beaucoup apprécié cette phrase, qui me paraît très juste,
00:50:50 du pape sur les migrants, où il dit
00:50:53 "2060 morts dans la Méditerranée",
00:50:57 excusez-moi, même pour le dire, ça me crée de l'émotion,
00:51:00 c'est considérable, et le pape dit "c'est une plaie ouverte".
00:51:04 Allez, on part à Bordeaux, place de la Bourse,
00:51:06 rejoindre Antoine Estève avec Jérôme Rampenaux,
00:51:08 parce qu'on va parler désormais du roi Charles III,
00:51:11 qui est arrivé en début d'après-midi sur place,
00:51:13 le roi Charles III qui est en plein bain de foule sur place.
00:51:16 Antoine.
00:51:17 Effectivement, il est juste derrière nous, le roi Charles III,
00:51:22 dans ce bain de foule que vous voyez en ce moment, place de la Bourse.
00:51:25 Beaucoup de monde pour l'accueillir, des Britanniques, bien sûr,
00:51:28 mais aussi des officiels bordelais.
00:51:29 La foule, elle, a été repoussée un petit peu plus loin sur les quais,
00:51:32 1500 personnes ici, en tout cas, autour de lui, pour un concert,
00:51:36 pour une série de stands qui ont été montés par le consulat de Grande-Bretagne,
00:51:39 avec évidemment des fish and chips, évidemment de la bière,
00:51:42 parce qu'on est quand même en Angleterre, en ce moment,
00:51:44 là où on se trouve ici à Bordeaux.
00:51:46 Le roi Charles qui a voulu faire de sa visite, évidemment, un point culturel,
00:51:50 mais aussi un point politique.
00:51:52 Il a rencontré le maire de Bordeaux.
00:51:53 Il est très intéressé par, justement, les expérimentations écologiques
00:51:57 du maire de Bordeaux écologiste, notamment une forêt,
00:52:00 une micro-forêt expérimentale, qu'il devrait visiter un petit peu plus tard
00:52:04 à Florac, en banlieue de Bordeaux, pour terminer sa visite,
00:52:06 par une visite cette fois-ci dans le château Smith-O'Lafitte,
00:52:10 à un grand cru de Léonian, où le roi va se déplacer en fin d'après-midi,
00:52:15 avant de repartir pour la Grande-Bretagne.
00:52:17 Ce sera la fin de cette visite officielle.
00:52:19 En direct de Bordeaux, merci à vous et merci à Jérôme Rampoundon
00:52:22 qui vous accompagne pour les images.
00:52:23 Dans le reste de l'actualité, à présent, parlons de ce policier
00:52:26 qui a été hospitalisé hier à l'issue d'un refus d'obtempérer,
00:52:28 ce qui s'est passé à Sochaux.
00:52:30 Le conducteur du véhicule aurait traîné l'agent sur plusieurs mètres.
00:52:33 Il a finalement été interpellé après des tirs de policiers.
00:52:37 Adrien Spiteri.
00:52:38 Les images de l'interpellation ont été relayées sur les réseaux sociaux.
00:52:45 Vers 19h hier soir, dans le centre-ville de Sochaux,
00:52:48 des policiers de la BAC remarquent le véhicule d'un homme sous mandat d'arrêt,
00:52:53 mais alors qu'il se porte à sa hauteur pour le contrôler.
00:52:56 L'individu fait une marche arrière et blesse l'un de mes collègues venus à sa hauteur.
00:53:01 Un autre policier a dû faire usage de son arme pour protéger notre collègue
00:53:05 qui venait d'être percuté par le conducteur du véhicule.
00:53:08 Le mis en cause a été blessé et il a été interpellé.
00:53:11 Traîné sous le véhicule sur plusieurs mètres,
00:53:13 le policier blessé a été transporté à l'hôpital.
00:53:16 Ses jours ne sont pas en danger.
00:53:18 On est passé très près du drame.
00:53:20 Je vous rappelle qu'il y a 26 000 refus d'obtempérer en France par an.
00:53:23 Et là, en l'espèce, on a eu affaire à un individu déterminé
00:53:28 qui n'a pas hésité à mettre la vie en danger du policier pour s'en sortir.
00:53:34 Le conducteur du véhicule a lui aussi été hospitalisé.
00:53:38 L'homme était déjà très défavorablement connu des services de police.
00:53:43 À la page justice, le procès de Redouane Fayt se poursuit à la cour d'assises de Paris.
00:53:48 Et ce sont les accusés qui sont interrogés aujourd'hui.
00:53:51 Cécile Abbarot, vous êtes sur place.
00:53:53 Est-ce qu'on en sait un petit peu plus à la suite de ces interrogations, interrogatoires,
00:53:58 sur l'évasion spectaculaire du braqueur multirécidiviste en 2018 ?
00:54:03 Eh bien, Masson, actuellement, c'est Rachid Fayt qui est interrogé par la cour.
00:54:11 Il s'est exprimé ce matin, il a fait une déclaration spontanée.
00:54:14 Il a reconnu l'intégralité des faits qui lui sont reprochés,
00:54:17 comme le motif d'être le co-auteur de l'évasion,
00:54:21 ou encore le détournement de l'aéronef de cet hélicoptère
00:54:25 qui a permis l'évasion du braqueur multirécidiviste.
00:54:28 Il y a eu aussi l'interrogatoire de Brahim,
00:54:31 cet autre frère placé sous contrôle judiciaire.
00:54:33 Lui, ni les faits, ni toute implication.
00:54:36 Il était au moment des faits, au moment de l'évasion,
00:54:38 au parloir avec Redouane Fayt.
00:54:42 Il dit n'avoir eu aucune connaissance du projet d'évasion de son frère.
00:54:47 L'interrogatoire de Rachid Fayt, actuellement,
00:54:50 se porte surtout sur la chronologie des faits
00:54:54 et sur son implication quant à la logistique de cette évasion,
00:54:58 sur les moyens pour contacter le pilote,
00:55:01 ou encore les voitures qui ont permis cette évasion.
00:55:05 A savoir également que Rachid Fayt a exprimé ses excuses et son regret
00:55:09 concernant l'implication de sa famille dans cette affaire,
00:55:13 mais aussi l'implication du pilote Stéphane Buys.
00:55:17 Merci à vous Célia Barotte, en direct des Assises de Paris.
00:55:20 On en vient à cette note alarmante sur le niveau des élèves français en mathématiques.
00:55:25 Le Conseil scientifique de l'Éducation nationale souligne
00:55:28 l'inquiétante mécompréhension des nombres et surtout des fractions
00:55:32 de la part des élèves entrant en 6e.
00:55:34 Et vous allez le voir, cela touche tous les milieux sociaux.
00:55:37 Mathieu Devez.
00:55:39 Combien y a-t-il de quarts d'heure dans trois quarts d'heure ?
00:55:42 A cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves
00:55:45 qui entrent en 6e trouvent la bonne réponse.
00:55:47 C'est le constat alarmant du Conseil scientifique de l'Éducation nationale.
00:55:51 Le syndicat national des collèges et lycées évoque même une crise des mathématiques.
00:55:56 On a du mal dans le second degré à pourvoir les postes de professeurs de mathématiques
00:56:01 et c'est parmi ces mêmes professeurs qu'on va trouver des formateurs en mathématiques
00:56:06 pour les professeurs des écoles.
00:56:09 Donc il y a effectivement une crise des mathématiques dans l'éducation nationale
00:56:15 qui est assez généralisée.
00:56:17 Un déficit de compréhension qui concerne tous les milieux sociaux.
00:56:21 Il atteint 85% en éducation prioritaire et reste très élevé 75% hors éducation prioritaire
00:56:28 et dans les écoles privées.
00:56:30 Et pour certains élèves, il serait déjà trop tard.
00:56:32 Si on a des lacunes aussi importantes à l'entrée en 6e, on va avoir beaucoup de mal
00:56:37 à les rattraper au collège avec des effectifs par classe qui sont aussi souvent très chargés
00:56:43 et beaucoup moins d'heures de mathématiques au collège qu'il y en a à l'école primaire.
00:56:48 Pour remédier à ce retard, le Conseil scientifique propose notamment d'introduire
00:56:52 les concepts mathématiques plus tôt, de façon progressive et intuitive.
00:56:59 Retour à ce France-Namibie. Quelle belle victoire mais ce ne fut pas sans casse côté français.
00:57:05 Justement a donc été confirmé ce matin, le capitaine du 15 de France Antoine Dupont
00:57:24 souffre d'une fracture maxilosigomatique.
00:57:26 Antoine Dupont pourrait donc ne pas être de retour sur les terrains avant les demi-finales.
00:57:31 Il est d'ailleurs de retour dans son club à Toulouse pour de nouveaux examens médicaux.
00:57:36 On voit cela avec Pierre-Robin.
00:57:38 Ça y est, la Fédération française de rugby a communiqué sur la nature exacte de la blessure d'Antoine Dupont.
00:57:44 Le capitaine du 15 de France souffre d'une fracture maxilosigomatique
00:57:48 qui va le tenir éloigné des terrains pendant au moins 4 semaines jusqu'à 6.
00:57:53 Les Bleus qui attendent un deuxième avis médical pour savoir s'il peut rester dans le groupe France
00:57:57 pour pourquoi pas disputer les demi-finales de cette Coupe du monde de rugby.
00:58:02 En attendant, il est vrai que depuis hier et sa sortie du terrain face à la Namibie en tout début de seconde période,
00:58:07 c'est la question qui préoccupe tous les suiveurs du 15 de France.
00:58:11 La conférence de presse d'après-match n'a tourné qu'autour du cas Antoine Dupont.
00:58:16 On a pu voir cette nuit Fabien Galtier, le sélectionneur de ce 15 de France,
00:58:20 se rendre au chevet de son demi-mêlée à l'hôpital privé d'Aix-en-Provence
00:58:25 où vous vous tiendrez à informer dès qu'il y aura des nouvelles à vous donner.
00:58:29 Et la question du jour, à la visite du pape.
00:58:41 Que pensez-vous de ce pape François qui arrive à Marseille dans un peu moins d'une heure ?
00:58:46 Donnez votre avis sur le souverain pontife à travers ce QR code à flasher,
00:58:51 enregistrement d'une vidéo pendant 30 secondes et puis vous ne la faites pas revenir,
00:58:55 on la diffusera avant la fin de l'émission.
00:58:57 C'est parti pour une petite pause juste avant d'entamer la deuxième partie de notre émission consacrée à la visite du pape.
00:59:05 De retour avec vous dans 180 minutes info,
00:59:10 une après-midi largement consacré à la venue du pape à Marseille
00:59:14 dans le cadre des rencontres méditerranéennes.
00:59:16 En ce moment, le pape François est en plein ciel quelque part entre Rome et Marseille
00:59:21 où il devrait se poser aux alentours de 16h pour un peu plus de 24h de visite
00:59:26 dont le point d'ordre, vous le savez, sera cette messe qui sera célébrée dans le stade Vélodrome
00:59:31 avec 62 000 personnes qui seront au rendez-vous.
00:59:33 Si vous avez tout raté de l'organisation et du programme du souverain pontife,
00:59:37 le résumé est signé Tony Pitarro.
00:59:41 Le Saint-Père se posera sur le tarmac de l'aéroport de Marseille à 16h15
00:59:45 et sera accueilli par la Première Ministre Elisabeth Borne.
00:59:48 Puis il prendra la route pour la basilique Notre-Dame de la Garde.
00:59:52 Le choix de cette basilique, de la "bonne mère" comme on l'appelle à Marseille,
00:59:56 n'est évidemment pas anodin puisqu'on sait que ce pape a une spiritualité extrêmement mariale
01:00:03 et une dévotion envers la Vierge Marie.
01:00:05 Il va rencontrer le clergé, c'est-à-dire les prêtres, les religieuses, les religieux,
01:00:10 de Marseille.
01:00:11 Le pape François ira ensuite se recueillir au mémorial dédié aux marins et migrants perdus en mer.
01:00:16 On sait que ce pape aime les gestes forts envers les migrants,
01:00:20 il l'a déjà prouvé à Lampedusa, à Lesbos, dans les années précédentes.
01:00:24 Néanmoins, il faudra aussi regarder quelle va être la tonalité de son discours
01:00:29 parce qu'il a aussi, depuis le début de son pontificat, depuis dix ans,
01:00:33 infléchi ses prises de position en matière de migration pour aussi concéder,
01:00:40 d'une certaine manière, aux autorités de l'État, aux pays, le droit de réguler.
01:00:44 Samedi matin, le Saint-Père pourrait se rendre à la rencontre de familles précaires de Marseille.
01:00:49 Prenons la direction de Marseille-Provence où d'ici un peu plus d'une demi-heure,
01:00:55 trois quarts d'heure, le pape devrait atterrir.
01:00:58 Yohann Usaï, rebonjour, vous serez évidemment aux premières loges.
01:01:03 C'est Elisabeth Borne qui s'est vu confier la mission de l'accueil du souverain pontife.
01:01:08 Oui, Elisabeth Borne qui accueillera effectivement le pape François à ses côtés.
01:01:14 Le ministre de l'Intérieur également, Gérald Darmanin, sera présent.
01:01:18 Le tapis rouge, vous le voyez sans doute derrière moi, est d'ores et déjà déployé.
01:01:21 Évidemment, les cortèges sont prêts, les voitures officielles sont là.
01:01:25 Les représentants du clergé sont également là.
01:01:32 On attend évidemment le pape François qui doit atterrir dans un peu moins d'une heure maintenant.
01:01:36 Il sera, sachez-le, le dernier à sortir de l'avion.
01:01:40 Avant lui, ce sont les journalistes qui quitteront l'appareil, les conseillers, les membres de la sécurité.
01:01:46 Sachez Nelly que vous ne verrez pas le pape François descendre de l'avion.
01:01:50 C'est une nacelle qui ira chercher le pape François de l'autre côté des caméras, à l'abri des regards.
01:01:58 Tout cela pour éviter bien sûr que le grand public ne voit le pape François qui a des difficultés à se déplacer.
01:02:05 Il rejoindra donc en fauteuil roulant vraisemblablement sur le tarmac ce tapis rouge qui est déroulé derrière moi.
01:02:11 Il ira ensuite s'entretenir avec la première ministre durant une dizaine de minutes pour parler notamment d'écologie et de solidarité.
01:02:18 Voilà ce que l'on nous dit du côté de Matignon.
01:02:21 Et puis ensuite, le programme officiel pourra commencer pour le Saint-Père.
01:02:25 Merci beaucoup, cher Johan. Et à tout à l'heure, puisque l'arrivée est quasiment imminente.
01:02:30 On va prendre notre mal en patience et on vous retrouvera à l'occasion de l'atterrissage.
01:02:34 Yvan Réaufold est resté avec moi. Yvan, on a beaucoup parlé des sujets qui fâchent,
01:02:38 et notamment le point de vue papal sur l'afflux de migrants sur les côtes méditerranéennes ces dernières semaines
01:02:44 qui tranche avec les décisions de plusieurs chancelleries européennes en la matière.
01:02:49 Il y a beaucoup de disparités dans la manière d'appréhender la question.
01:02:54 Il y a d'autres sujets dont il s'entretiendra sans doute avec Emmanuel Macron.
01:02:58 À commencer aussi par la fin de vie, parce que c'est un débat qu'on va mener au Parlement français dans les prochaines semaines.
01:03:04 C'est un vieux serpent de mer, comme on dit.
01:03:06 Et là, évidemment, Emmanuel Macron aura à cœur de sonder aussi le souverain pontife.
01:03:10 On peut imaginer que le souverain pontife ne va pas acquiescer au projet qui est celui d'Emmanuel Macron depuis le début,
01:03:18 d'ailleurs, de favoriser un suicide assisté.
01:03:21 Parce que plutôt que d'une euthanasie, c'est un suicide assisté qui semblerait avoir eu les préférences dès le départ, d'ailleurs, du président de la République.
01:03:27 Souvenez-vous, il se réclamait déjà d'une décision déjà prise alors même que les consultations n'avaient pas eu lieu.
01:03:32 Et on peut imaginer qu'effectivement, c'est cette décision qui soit prise là.
01:03:36 Là, en revanche, je pense que le pape, autant je suis réservé sur une partie des positions du pape quand il montre trop d'angélisme face à une immigration qui devrait être découragée alors qu'il l'encouragerait,
01:03:47 on a déjà parlé, mais là, je pense que la position du pape sera attendue, c'est-à-dire, elle sera celle de dire que toute vie humaine doit être protégée.
01:03:55 Or, il suffit d'entendre aujourd'hui les réticences d'une grande partie du corps médical pour se rendre compte que cette nouvelle législation sur l'euthanasie
01:04:04 et sur la fin de vie, sur le suicide assisté, n'est sans doute pas une preuve d'une civilisation aboutie.
01:04:11 La preuve d'une civilisation aboutie serait précisément de protéger les plus faibles.
01:04:14 Là, on peut craindre, en revanche, que les plus démunis d'entre eux se sentent presque dans l'obligation de débarrasser le plancher, si je puis dire,
01:04:23 quand ils voient qu'ils seraient presque des encombrants vis-à-vis de ceux qui les soignent alors qu'ils auraient la possibilité de partir.
01:04:33 Merci beaucoup, Yvan Réofold, d'avoir été des nôtres cet après-midi pour commenter cette arrivée imminente du pape.
01:04:38 Et l'OMIG-GUILLAUD est déjà sur le plateau. L'OMIG, on vous laisse la place d'ici quelques temps.
01:04:41 C'est l'heure des comptes, c'est le rendez-vous du vendredi après-midi.
01:04:44 Qu'avez-vous au programme, cher l'OMIG, aujourd'hui ?
01:04:46 On va suivre, évidemment, l'arrivée du pape. On va l'attendre. On va se demander ce que ça peut apporter d'un point de vue économique, ce séjour du pape et cette messe à Marseille.
01:04:53 Et puis, on parlera également investissement dans l'économie réelle du pays.
01:04:57 Les Français épargnent beaucoup mais ils peuvent aider les entreprises avec leur épargne.
01:05:00 Et puis, un autre sujet, les punaises de lit. Oui, c'est un vrai désagrément mais ça peut aussi coûter une fortune, vous verrez ça.
01:05:05 Ravi de vous retrouver sur CNews. Vous le savez, le vendredi à 15h30, c'est l'heure des comptes.
01:05:14 On est ensemble pour une demi-heure mais tout de suite, on commence avec l'essentiel de l'actualité avec Vincent Fahandez.
01:05:23 Et là, une de l'actualité dans l'affaire des assistants parlementaires du Front National.
01:05:27 Le parquet de Paris demande à ce que soient jugés 27 personnes dont Marine et Jean-Marie Le Pen.
01:05:32 Ils sont soupçonnés de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016.
01:05:37 Ils auraient reproché d'avoir utilisé l'enveloppe destinée aux assistants parlementaires européens pour rémunérer des collaborateurs du Rassemblement National qui n'ont jamais travaillé pour les eurodéputés.
01:05:49 Une lettre du rectorat de Versailles envoyée à la famille d'un élève qui se plaignait d'attouchement sexuel crée la polémique.
01:05:55 Gabriel Attal a condamné fermement le ton utilisé dans ce courrier.
01:05:59 Le ministre de l'éducation se rendra lundi matin au rectorat de Versailles pour faire le point avec le nouveau recteur.
01:06:05 Et puis enfin, plusieurs migrants ont été installés dans une ancienne école désaffectée du 7ème arrondissement de Paris.
01:06:11 La mairie de l'arrondissement dit avoir été prévenue au dernier moment et accuse à son tour la mairie de Paris de ne pas respecter les règles de sécurité.
01:06:19 Merci Vincent. Vous le savez, l'heure des comptes, c'est le rendez-vous sur CNews au service de votre pouvoir d'achat pour parler d'argent et d'économie.
01:06:28 Votre argent et vos économies avec moi aujourd'hui comme tous les vendredis, Eric de Ritmaten. Bonjour Eric.
01:06:32 Bonjour Lobig.
01:06:33 On va commencer tout de suite avec le sommaire de cette émission.
01:06:36 Alors que, on attend le pape à Marseille, vous le savez. D'une minute à l'autre, on va voir quels peuvent être les retombées économiques de la visite du pape pour la ville.
01:06:46 Malgré l'inflation, les français épargnent de plus en plus. Alors comment faire en sorte d'allier épargne et soutien à l'économie et aux entreprises ?
01:06:54 On en parlera au cours de cette émission.
01:06:56 Ouvrir un commerce, est-ce toujours une bonne affaire ? Quels sont les commerces les plus rentables ? Nos réponses et nos conseils.
01:07:03 Et puis si vous prévoyez de louer votre logement à l'occasion des futurs Jeux Olympiques, il y a un nuisible qui peut être abrité chez vous.
01:07:12 Et ça peut vous coûter extrêmement cher. Je veux parler des punaises de lit. Comment peut-on y échapper ? On saura tout dans un instant.
01:07:19 Et on commence tout de suite avec le journal du pouvoir d'achat.
01:07:27 Quels pourraient être les retombées économiques de la visite du pape à Marseille ? Eric, est-ce qu'on a une petite idée ?
01:07:34 C'est un petit peu tôt pour vous le dire Lomig, mais on sait déjà que les hôtels ont fait le plein ce week-end.
01:07:38 Ce matin, le site Booking affichait un taux d'occupation de près de 90%.
01:07:43 Alors c'est une bonne nouvelle pour les hôteliers, mais aussi pour tous les commerçants marseillais, parce qu'ils ont souffert des émeutes en juin, souvenez-vous.
01:07:50 Et puis ils ont eu un été très difficile. Il y a aussi les Marseillais qui vont être contents, puisque s'ils louent une chambre ou un logement Airbnb,
01:07:57 il va y avoir vraiment beaucoup de business, comme on dit, entre la Coupe du monde de rugby, la visite papale et les demandes de réservation qui s'envolent.
01:08:04 On voit que les prix eux aussi augmentent, multipliés par 4 à l'occasion de ces deux événements.
01:08:10 Et puis autre chiffre à retenir à propos de la venue du pape, le coût de la cérémonie, de la messe qui va être organisée au stade Vélodrome, 2,3 millions d'euros.
01:08:19 Le diocèse espère recueillir entre 250 000 et 500 000 euros de dons lors de la quête qui sera organisée au cours de cette messe.
01:08:27 C'est une information de nos confrères du Parisien. Ce matin, après avoir interdit la location de logements très énergivores,
01:08:34 le gouvernement voudrait interdire la vente des passoires thermiques. Et oui, on parle bien des passoires thermiques.
01:08:40 Oui, on ne connaît pas encore le calendrier ni les détails de cette interdiction, mais c'est une mauvaise nouvelle pour les propriétaires,
01:08:46 parce que rénover un logement qui a une mauvaise étiquette énergétique coûte très très cher.
01:08:51 Et si certains veulent vendre leur logement avant l'interdiction, eh bien ils devront forcément baisser considérablement leur prix.
01:08:57 On parle d'au moins 20% de baisse par rapport à un logement équivalent.
01:09:01 Rappelons qu'on compte en France 7,2 millions de passoires thermiques. C'est quand même 17% du parc de résidence principale.
01:09:09 Et puis les prix à la pompe, on a beaucoup parlé du prix de l'essence cette semaine.
01:09:13 Ces prix qui atteignent des niveaux jamais vus en 2023.
01:09:16 Plus 25 centimes depuis le début du mois de juillet rien que pour le gazole, plus de 2 euros le litre pour le Sanplon 98.
01:09:23 Éric, on sait où on trouve aujourd'hui l'essence la plus chère et la moins chère de France. Dites-nous tout.
01:09:29 Eh bien vous le voyez sur l'écran, les dernières relevées le disent.
01:09:32 C'est Leclerc d'Arles qui propose le gazole le moins cher, 1,84 euros le litre.
01:09:37 Alors que le plus cher est vendu par Shell à Saclay à 2,37 euros le litre.
01:09:41 Pour le Sanplon 95, il faut aller dans l'heure chez Leclerc toujours pour trouver le litre à 1,84 euros.
01:09:46 Et le litre le plus cher est sur l'autoroute A43 dans une station BP où il est affiché à 2,37 euros.
01:09:52 Alors plus que jamais avant de prendre la route, surtout n'hésitez pas à consulter les sites internet pour connaître les endroits où le carburant est le moins cher.
01:09:58 On a appris cette semaine qu'une quinquagénaire avait remporté 109 millions à l'euro million.
01:10:03 C'est le plus gros gain de l'année.
01:10:05 Un coup de chance pour cette Morbihanèse joueuse occasionnelle qui en plus venait tout juste de se faire licencier.
01:10:12 Et justement un sondage s'intéresse aujourd'hui aux rêves d'argent des Français.
01:10:16 Eric, qu'est-ce qu'ils feraient les Français s'ils gagnaient une telle somme ?
01:10:20 Eh bien écoutez, ils arrêteraient tout simplement de travailler.
01:10:23 62% veulent s'arrêter de travailler, un chiffre qui atteint même 78% chez les moins de 35 ans.
01:10:29 Et en cas de gros lots, alors 84% des Français utiliserait une partie de cet argent pour aider leur famille et leurs amis.
01:10:35 83% s'offrirait des voyages et 80% s'investirait ou investirait l'argent dans l'immobilier.
01:10:41 Surtout il y a un point important à retenir, c'est que 65% des personnes interrogées en cas de gros gains, vous savez ce qu'elles feraient ?
01:10:48 Non.
01:10:49 Eh bien elles garderaient secret pour éviter de partager, elles ne diraient rien autour d'elles.
01:10:53 Sans doute, peut-être en parler à leurs banquiers.
01:10:55 On va voir d'ailleurs que vous ayez gagné au loto ou non, vous avez simplement quelques économies à placer.
01:10:59 Ce que vous pouvez faire en ces temps compliqués de votre argent.
01:11:03 Voilà, petite virgule, parlons cash.
01:11:14 Les Français n'ont jamais autant épargné.
01:11:17 Le taux d'épargne en France est de 19%.
01:11:19 La moyenne habituelle c'est plutôt 15%.
01:11:21 Mais depuis le Covid, ce taux d'épargne ne diminue pas alors qu'on pensait qu'avec l'inflation, les Français puiseraient dans leurs économies.
01:11:28 Ce n'est pas le cas.
01:11:29 Mais le problème c'est que ce surplus d'épargne, c'est autant d'argent qui ne va pas dans l'économie.
01:11:33 On estime que 4 points d'épargne en plus nous coûterait, si on peut dire, 4 points de croissance.
01:11:39 On va en parler avec Martin Alix.
01:11:41 Bonjour.
01:11:42 Vous êtes directeur produit chez Primonial Ingénierie et Développement.
01:11:45 Vous vous dites qu'on peut épargner tout en investissement dans l'économie réelle, c'est-à-dire placer son argent non pas sur un livret mais directement dans les entreprises, c'est ça ?
01:11:55 Je confirme, effectivement.
01:11:56 On a la possibilité maintenant de proposer aux particuliers des investissements en capital investissement qui vont permettre d'investir sur les entreprises no-cote et financer des projets très concrets dans ces entreprises.
01:12:07 On parlait de gains au loto, mais à partir de quelle somme est-ce qu'on peut investir ?
01:12:11 Est-ce qu'on peut mettre son argent dans une entreprise ?
01:12:14 C'est intéressant parce que c'est aussi une classe d'actifs qui a eu beaucoup d'innovation ces dernières années.
01:12:18 Auparavant, on était sur des tickets assez importants à partir de 100 000 euros.
01:12:21 Maintenant, on a de l'innovation, on a ce support, c'est une classe d'actifs qui est rentrée dans l'assurance-vie et on peut y investir aujourd'hui à partir de quelques milliers d'euros, donc 1 000 euros, sur ce type d'investissement.
01:12:30 Dans le cadre de son assurance-vie, on peut décider d'orienter son épargne et ses investissements vers des entreprises.
01:12:36 Est-ce qu'on peut choisir les entreprises vers lesquelles on veut placer son argent et celles qu'on veut soutenir ?
01:12:40 On ne peut pas encore choisir les entreprises, mais on peut choisir des thématiques.
01:12:43 On peut choisir des sociétés de gestion et des partenaires par rapport à l'expertise qui vont se charger d'orienter ses investissements sur des entreprises et des projets d'entreprises qu'on va pouvoir financer avec cet épargne.
01:12:54 Quels sont les types d'entreprises qui ont besoin de financement et vers lesquels on peut diriger cet épargne ?
01:12:59 Comme je le disais, c'est souvent des entreprises qui ne sont pas cotées, qui n'ont pas fait appel public à l'épargne.
01:13:04 Ce sont des entreprises qui sont souvent proches de chez nous.
01:13:07 On ne connaît pas forcément les marques, mais une fois qu'on les a dans leur portefeuille, on commence à les croiser dans la rue.
01:13:12 C'est là où ça devient intéressant, puisqu'on a vraiment l'impression de participer à ce qu'on appelle l'économie réelle.
01:13:18 Il y a l'inflation, donc on espère avoir un meilleur rendement. On voit que le livret A ne rapporte pas énormément. Est-ce qu'on peut espérer un bon rendement avec ces placements ?
01:13:26 Clairement oui. C'est un rendement qu'on va espérer en échange d'un horizon d'investissement sur le temps long.
01:13:32 Quand on accompagne une entreprise, on ne peut pas le faire pour trois mois ou six mois.
01:13:35 On va accompagner des gros projets, que ce soit l'internationalisation, des développements de nouvelles gammes ou de nouveaux services.
01:13:40 Il faut rester à peu près cinq ans. C'est le cycle naturel du capital investissement.
01:13:44 On peut aller chercher des rendements à deux chiffres, donc supérieur à 10 % après cette durée d'investissement.
01:13:49 On le voit, plus 11,7 %, c'était le rendement en 2020 sur 15 ans. C'est mieux que le CAC.
01:13:54 Effectivement, j'ai été un peu prudent, ma faute. C'est supérieur à 10 %, donc 11,7. C'est mieux que le CAC.
01:14:00 Par contre, c'est un investissement qui se considère sur la durée, et au moins un minimum cinq ans sur ce type d'investissement.
01:14:07 Plus le rendement est élevé, plus il y a de risques. Est-ce que investir dans des entreprises, c'est risqué ?
01:14:13 Oui, c'est plus risqué. On a vu, on parlait des taux qui sont montés. Aujourd'hui, on a des livrets qui sont à peu près autour de 3 %.
01:14:19 Maintenant, l'ennemi, c'est l'inflation. Il faut aller chercher ce surplus de performance. J'appelle ça une prime de risque.
01:14:24 Ce risque est aussi rémunérateur par rapport à du rendement qu'on va avoir, encore une fois, sur le temps long.
01:14:29 C'est vraiment un triptyque qu'il faut avoir ensemble. Liquidité, risque, rendement surtout.
01:14:34 En termes de fiscalité, il faut s'attendre à quoi ?
01:14:36 Deux options pour la fiscalité. Soit on fait des achats en direct, et dans ce cas-là, c'est la flat tax.
01:14:40 Et comme je le disais, on a la possibilité de loger dans l'assurance-vie avec le régime préférentiel qu'on connaît sur cette enveloppe.
01:14:45 Flat tax est 30 %.
01:14:46 Oui.
01:14:47 Si on ne s'y connaît pas, si on n'a pas l'habitude de suivre l'actualité des entreprises, comment est-ce qu'on peut s'informer ?
01:14:54 Comment est-ce qu'on peut savoir vers qui il faut se tourner ? Et où est-ce qu'on peut mettre ses billes, son argent, tout simplement ?
01:15:01 Nous, on fait un gros travail pour cette démocratisation de la classe d'actifs.
01:15:05 On fait le lien entre ces experts, sociétés de gestion et les particuliers pour leur apporter de la pédagogie sur la classe d'actifs
01:15:12 et des informations sur dans quelles entreprises investissent, à quoi cet argent sert.
01:15:17 C'est vraiment notre rôle là-dessus dans ce financement de l'économie réelle.
01:15:20 On peut avoir l'impression que c'est compliqué de jouer aux investisseurs, même avec des sommes très raisonnables.
01:15:26 Et malgré tout, on voit que ça se développe considérablement. Trois fois plus de Français en un an ont décidé d'investir directement vers les entreprises.
01:15:33 C'est bon signe ? Ça montre aussi que les Français s'intéressent à l'économie réelle ?
01:15:37 C'est très bon signe. Ça s'explique d'une part, comme je disais, par l'innovation, par la recherche de rendement et aussi la quête de sens que souhaitent avoir nos épargnants.
01:15:44 Pour justement, ils ont envie de savoir à quoi leur argent va servir, quel type d'entreprise ils vont développer et pour quelle raison.
01:15:51 Merci beaucoup Martin-Alix. Je rappelle que vous êtes directeur produit chez Primonial Ingénierie et Développement.
01:15:58 C'est une proposition de Valérie Pécresse qui a beaucoup fait parler. Cette semaine, elle voudrait augmenter le SMIC de 9% en Île-de-France, car la vie y coûte plus cher qu'ailleurs, notamment le logement.
01:16:13 Est-ce que c'est une bonne idée de régionaliser le SMIC ? Un SMIC Île-de-France ou un SMIC spécial Côte d'Azur ? On vous a posé la question, c'est votre avis.
01:16:22 En région parisienne, on pourrait penser que c'est pertinent de le faire, parce qu'effectivement, les loyers sont beaucoup plus chers.
01:16:29 Mais finalement, quand on y réfléchit, je pense que ce serait compliqué, parce que chaque région voudrait avoir un SMIC différent.
01:16:37 Paris, l'Île-de-France est plus cher au niveau de la vie en elle-même. Donc comparé à un petit village de province, je trouve que c'est une bonne idée.
01:16:48 Je pense que c'est une mauvaise proposition, parce que ça va diviser la population et ça va encore plus créer des inégalités et les gens ne seront pas contents.
01:16:58 Un SMIC, ce n'est pas le même qu'un SMIC dans le Limousin ou en Île-de-France. Donc c'est sûr que c'est une bonne nouvelle, même si ça va faire quelques ans vieux et appeler à la discrimination.
01:17:07 Je pense que c'est une bonne chose.
01:17:09 Le train de vie à Paris, c'est vrai qu'il est très coûteux. Donc je me doute que ce serait quand même plus sain pour les Parisiens qui travaillent ici.
01:17:24 On parle de plus en plus de ces petites bêtes, ces sales bestioles pourrait-on dire, les punaises de lit qui envahissent les logements et de la difficulté surtout à s'en débarrasser.
01:17:32 Mais on parle moins du coût de ces infestations. Or il est loin d'être négligeable ce coût, autour de 500-600 euros en moyenne si on fait appel à un professionnel.
01:17:40 Beaucoup plus si on décide de le faire soi-même. Nicolas Roux de Bézieux, bonjour, bienvenue.
01:17:45 Vous êtes cofondateur de Bad Bugs et auteur de "Punaises de lit, le manuel pour s'en débarrasser définitivement" paru chez Larousse.
01:17:52 Pourquoi est-ce que ça coûte si cher de venir à bout de ces petites bestioles ?
01:17:56 Parce que malheureusement, ce sont des insectes qui sont particulièrement résistants. La punaise de lit, c'est une machine à se reproduire.
01:18:01 Chaque femelle va pondre 5 oeufs par jour, qui en 6 semaines vont devenir des adultes qui pondent elles aussi.
01:18:06 Et donc ce sont des traitements qui sont longs et complexes parce qu'il faut réussir à éliminer 100% de ces insectes-là pour considérer que l'infestation a été éradiquée.
01:18:13 Les chiffres montrent que ça coûte deux fois plus cher si on essaie de s'en débarrasser soi-même qu'en faisant appel à un professionnel. Pourquoi ?
01:18:19 Parce que malheureusement, c'est un insecte qui est très coriace aussi dans les traitements.
01:18:23 Et la plupart du temps, quand les gens commencent à essayer de traiter par eux-mêmes, ils vont faire beaucoup d'erreurs.
01:18:27 Ce qui est normal, ce n'est pas leur métier. Ils vont jeter des semis et des matelas.
01:18:30 Donc ce sont des choses qu'il va falloir racheter alors que ce n'était pas nécessaire.
01:18:33 Ils vont dépenser de l'argent dans des insecticides grand public qui malheureusement ne sont pas efficaces sur ce type d'insectes-là.
01:18:39 Ce qui fait qu'à la fin, ils auront dépensé déjà pas mal d'argent.
01:18:42 Ils vont devoir faire appel à un professionnel dans un moment où la situation sera encore pire.
01:18:45 Donc le professionnel va avoir besoin d'encore plus de temps pour venir à bout du problème.
01:18:48 Donc si on a des punaises de lit, on ne jette pas son mobilier, on ne jette pas ses matelas ?
01:18:52 Surtout pas. C'est l'erreur la plus courante. En fait, on dit en moyenne que les Français dépensent 1000 euros pour en venir à bout.
01:18:56 Et en fait, sur ces 1000 euros, il y a plus de la moitié qui sont liés à des erreurs.
01:18:59 Ça peut arriver dans certains cas qu'il faille jeter un semis, mais c'est très rare.
01:19:02 Et c'est le professionnel qui vous le dira si vraiment il n'y a pas le choix.
01:19:05 Si on est locataire de son logement, qui est-ce qui doit payer pour faire intervenir un professionnel et tenter de se débarrasser de ces bêtes ?
01:19:12 Dans l'immense majorité des cas, ça devrait être le propriétaire.
01:19:15 Dans la réalité des faits, c'est parfois un petit peu différent, parce qu'évidemment, le propriétaire ne vit pas avec les punaises de lit, alors que vous, oui.
01:19:20 Donc vous êtes souvent plus pressé de vous en débarrasser.
01:19:23 La loi, c'est la loi Eland 2018, qui dit que le propriétaire doit louer un logement exempt de tout nuisible.
01:19:28 Simplement, ça peut aussi être le locataire qui les amène, auquel cas c'est à sa charge.
01:19:32 Avec les JO, on entend dire que de plus en plus de Français souhaitent louer leur logement.
01:19:36 Les prix, on en parlait ne serait-ce qu'à Marseille, avec l'avenue du Pape, sont absolument délirants parfois et très élevés.
01:19:43 Vous vous dites que c'est un risque de mettre son logement sur Airbnb, parce que c'est souvent à ce moment-là qu'on peut se retrouver avec des punaises de lit, c'est ça ?
01:19:49 Oui, la première cause d'infestation de punaises de lit, c'est les voyages. 44% des infestations commencent à cette occasion.
01:19:54 Or, quand on va mettre son logement sur Airbnb, ce que veulent faire 20% des Franciliens, d'après l'IFOP, on va avoir un double risque.
01:20:00 On a quelqu'un qui va venir chez nous, qui potentiellement en ramène, et puis évidemment, les Franciliens vont partir ailleurs pendant ce temps-là, donc potentiellement en ramener de là où ils sont partis.
01:20:06 Donc on sait que malheureusement, en septembre 2024, on va avoir un pic d'infestation de punaises de lit, parce qu'effectivement, il va y avoir plus de logements infestés suite au JO.
01:20:13 Alors vous, vous proposez une solution, finalement, c'est une assurance contre les punaises de lit, c'est ça ?
01:20:18 Oui, c'était une demande récurrente qu'on avait de nos clients, qui nous demandaient "Est-ce que c'est couvert par mon assurance habitation, qu'il soit locataire ou propriétaire ?"
01:20:25 Et malheureusement, non, ça ne l'est pas. Donc on a créé ce produit d'assurance, qui est très peu cher, ça coûte 2 euros par mois,
01:20:30 qui s'adresse donc à la fois aux locataires qui n'ont pas envie de s'en kikiner dans des débats avec le propriétaire, et aussi à des, parfois, des multi-propriétaires qui ont 5-6 appartements,
01:20:38 et si sur les 5-6, il y en a la moitié qui ont des punaises de lit la même année, bah ça devient très compliqué.
01:20:42 Donc là, pour une somme modique de 24 euros par an, ils ont le traitement qui est remboursé, la possibilité d'être logé à l'hôtel, un expert qui est là 7 jours sur 7 pour leur répondre,
01:20:50 et la possibilité aussi d'avoir un suivi psychologique, ça peut paraître anecdotique, mais c'est très pesant parfois pour les personnes touchées.
01:20:56 C'est quoi le bon réflexe si demain on découvre qu'on a malheureusement des punaises de lit chez soi ?
01:21:00 Alors la première chose c'est qu'on souffle un grand coup. On panique pas, c'est pas agréable, si vous commencez à aller sur Google, à voir les pires cas de la Terre,
01:21:07 évidemment vous allez paniquer. Non, on respire, ça se passe bien si on fait bien les choses, il y a quand même, dans plus de la moitié des cas, quand on fait appel directement à un professionnel,
01:21:15 c'est réglé en moins d'un mois. Donc c'est pas forcément des choses qui durent un an. Donc on souffle un coup, on s'informe, pour éviter de faire des bêtises de chez son sommier,
01:21:22 et on prend le temps de choisir un professionnel sérieux parce qu'il y a pas mal de personnes qui parfois profitent de la détresse des personnes touchées sur ce marché-là.
01:21:28 Donc on prend le temps de choisir un professionnel sérieux pour vous accompagner.
01:21:31 Merci beaucoup Nicolas Roudbézio. Je rappelle que vous êtes fondateur de BadBugs, une plateforme qui aide justement les particuliers à s'en sortir et qui propose cette assurance à 2 euros.
01:21:40 Vous êtes également auteur de "Punaises de lit, le manuel pour s'en débarrasser définitivement" paru chez Larousse. Merci à vous.
01:21:46 Merci beaucoup.
01:21:47 On va parler investissement et commerce désormais. Vous savez, la vie des commerçants est compliquée en ce moment. On pense évidemment notamment aux émeutes de cet été.
01:22:01 Mais on va quand même regarder si ça reste un investissement, si ça vaut toujours le coup d'acheter un magasin, de se lancer dans un commerce.
01:22:07 Eric, vous avez trouvé pour nous le top 3 des commerces les plus rentables.
01:22:11 Oui. Alors d'abord, il faut dire qu'être commerçant, c'est être libre. On évite les contraintes du contrat salarié. Il y a beaucoup de commerçants, 634 000 en France.
01:22:20 Ça fait quand même 3,5 millions de personnes sur ce créneau. On peut être 100 % indépendant ou bien franchisé. Ça, il faut le savoir.
01:22:27 Alors justement, le top 3 de ce qui est le plus recherché pour les commerces indépendants sur le site indépendant d'ailleurs, c'est les produits en vrac.
01:22:34 Ça se développe de plus en plus parce que c'est de l'économie responsable. Vous avez aussi la parapharmacie qui est intéressante parce qu'il y a des marges qui sont bonnes.
01:22:42 Et puis les free-prix parce que vous avez les ventes de seconde main, comme on dit.
01:22:47 L'économie circulaire, oui.
01:22:48 Exactement. De plus en plus. Ça, c'est le top 3. On va ajouter quand même les ventes de vélo, l'entretien ou la location des cycles parce que ça marche vraiment aussi de plus en plus.
01:22:57 Donc ça, c'est pour les indépendants. Si vous êtes franchisé, il y a plusieurs possibilités. Vous pouvez ouvrir par exemple actuellement une agence de location de voiture parce que vous allez voir une franchise qui va vous louer le droit d'exploitation.
01:23:09 Alors c'est ADA, on les cite, apport 50 000 euros. Il y a aussi la réparation rapide chez Midas qui vous propose une franchise, apport 60 000 euros.
01:23:17 Et puis le vélo aussi est toujours avec Holiday Bike, 25 000 euros d'apport et un droit d'entrée qui est de 15 000 euros.
01:23:22 Mais est-ce que c'est facile concrètement de trouver une boutique ?
01:23:26 En ce moment, c'est vrai qu'il y a une vacance commerciale qui est importante en France. À Paris, elle est de 10 %. Vous savez, c'est le nombre de magasins qui ont un rideau fermé.
01:23:33 C'est pire en province. Dans certaines villes, à Vierzon par exemple, je voyais que c'est à 22 % la vacance commerciale. C'est-à-dire que 22 magasins sur 100 sont fermés.
01:23:41 Alors heureusement, le gouvernement veut revitaliser les centres-villes. On appelle ça les "coeurs de ville". Donc il y a peut-être des opportunités intéressantes.
01:23:49 Et après tout, regardez les prix qui sont plutôt bas en ce moment.
01:23:51 Oui, on peut aussi racheter un commerce qui existe déjà.
01:23:54 Oui, c'est vrai. Il y a des sites spécialisés. Par exemple, le fleuriste. Après tout, être fleuriste, c'est un beau métier.
01:24:01 Eh bien, si c'est bien placé 45 m² à Paris, dans le quartier Montorgueil qui est un quartier piétonnier, là, ça vaut cher quand même le fonds de commerce.
01:24:09 242 000 euros. Et puis, il faut après ajouter le loyer parce que n'oublions pas que quand on est commerçant, il y a le fonds de commerce et il y a les murs qu'il faut louer.
01:24:16 Sauf si on est propriétaire. Mais ça, c'est vraiment très cher.
01:24:18 À la boule, un local de 60 m² va se louer 900 euros. Le fonds sera vendu 123 000. Enfin voilà, vous voyez, il y a quand même des opportunités à chercher sur Internet.
01:24:27 Il y a un site spécialisé qui s'appelle "Session PME".
01:24:30 Alors vous parliez d'Internet, ça c'est pour le commerce physique, toutes ces adresses. Mais qu'en est-il du commerce en ligne, justement ?
01:24:36 Oui, vous avez raison d'en parler parce qu'on peut être vendeur en ligne. La FEVAD, qui est la Fédération des ventes à distance, parle de 39 milliards de chiffres d'affaires au premier trimestre de cette année par rapport à l'an dernier.
01:24:46 Et puis surtout, c'est une progression de 20 % en un an le commerce en ligne.
01:24:50 Alors les conseils, vous pouvez par exemple aller sur les sites les plus courants comme Cdiscount ou Amazon.
01:24:56 J'ai regardé sur Amazon les ventes des commerçants indépendants. Elles représentent 60 % du business vendé compte en France.
01:25:02 6 produits sur 10 vendus sur Amazon le font par un indépendant.
01:25:06 Parce que vous êtes sur une marketplace, une place de marché, il faut payer 99 centimes chaque fois que vous vendez un produit.
01:25:14 Donc ils ont fait des abonnements à 39 euros par mois. Vous voyez, ça vaut le coup si vous vendez plus de 40 objets par an.
01:25:21 Merci beaucoup, merci beaucoup Eric.
01:25:30 On va parler chiffres, évidemment, pas d'économie sans chiffres. Et on commence avec la bourse. Eric et Alstom, pour qui les signaux sont en rouge ?
01:25:37 Oui, effectivement, le constructeur ferroviaire est inquiet parce que les analyses de chez Barclays voient le cours reculer dans les mois qui viennent.
01:25:44 Ils pensent même que ça va chuter de 30 %, trop de dettes, pas assez de cash et les commandes qui ne décollent pas alors que l'Europe veut accélérer le ferroviaire.
01:25:51 Sur trois ans, l'action a quand même perdu 45 % et là aujourd'hui, Alstom, coté 23 euros, ça a reculé de 7 % en trois mois.
01:25:58 Alors on va quand même être rassurant parce que le gouvernement prévoit, vous savez, une taxe sur les aéroports et peut-être même les billets d'avion pour financer le ferroviaire vert.
01:26:06 Donc peut-être que Alstom va redécoller.
01:26:09 Et puis à l'occasion de la venue du Pape à Marseille, je voulais vous parler des euros du Vatican.
01:26:13 Oui, parce que les euros du Vatican font partie avec ceux de Monaco, des monnaies européennes les plus chères sur le marché.
01:26:18 Les pièces du Vatican sont extrêmement rares, elles ne sont pas fabriquées tous les ans et on les trouve principalement sous forme de coffrets ou d'éditions limitées.
01:26:25 La série Vatican Euro 2023 aux armaries du Pape que vous voyez à l'écran, qui contient 8 pièces de 1 centime à 2 euros plus une pièce de 5 euros.
01:26:34 Si on prend la valeur de ces pièces, c'est 8,88 euros.
01:26:37 Eh bien elle est vendue 99 euros, cette pochette d'euros.
01:26:41 C'est plus de 10 fois la valeur des pièces.
01:26:43 Et pour des séries plus anciennes, ça peut aller jusqu'à 250 euros.
01:26:47 C'est normal qu'on ne les trouve pas dans le commerce.
01:26:49 Personne ne va aller acheter sa baguette avec.
01:26:52 Et puis pour terminer ces chiffres, Eric, une matière première dont le cours s'envole, c'est l'huile d'olive.
01:26:57 Oui, effectivement, son prix a pratiquement doublé en l'espace d'un an.
01:27:00 13 euros le litre aujourd'hui.
01:27:02 Alors vous voyez, c'était 7 euros l'an dernier.
01:27:04 La raison, c'est la canicule qui a littéralement grillé les fleurs dans les oliverets en Espagne, d'où provient 70% de la production mondiale.
01:27:12 Et puis les incendies en Grèce aussi, qui ne devraient pas arranger les choses puisque de nombreux oliverets sont partis en fumée.
01:27:19 Comme chaque semaine, l'OMIG, on va terminer avec un bon plan pour votre argent.
01:27:28 Aujourd'hui, on reparle des carburants.
01:27:30 Ben oui, on a commencé avec les carburants à finir avec les carburants.
01:27:32 Vous le savez, les distributeurs ont tous dit non cette semaine à la proposition d'Elisabeth Borne de vendre le carburant à perte.
01:27:38 En revanche, ils sont nombreux à proposer des opérations à prix coûtant, notamment ce week-end.
01:27:42 C'est-à-dire que certaines enseignes acceptent de ne faire aucun bénéfice sur votre plein.
01:27:47 C'est Casino qui ouvre le bal avec une opération carburant à prix coûtant qui débute dès aujourd'hui et qui va se prolonger dans toutes ses stations pendant le week-end.
01:27:56 Chez Intermarché, ce sera à partir de la semaine prochaine.
01:27:58 Système U proposera des prix coûtants les 6 et 7 octobre.
01:28:02 Et puis on attend les dates encore pour Carrefour, Leclerc et Auchan.
01:28:05 Malgré tout, il ne faut pas s'attendre à des gains réellement importants puisque ces opérations prix coûtant permettent d'économiser.
01:28:11 Allez, un euro au plus sur le plein, ça fait un demi-litre.
01:28:14 Mais c'est toujours bon à prendre.
01:28:17 C'est déjà la fin de cette émission, Lomig, merci pour ces bons conseils.
01:28:20 Merci Eric, merci à nos invités.
01:28:22 On se retrouve la semaine prochaine, 15h30, pour un nouveau numéro de l'heure des comptes.
01:28:27 Et puis pour continuer à vous informer, restez bien sur CNews.
01:28:30 Dans un instant, Nelly Denac revient pour la suite de 180 minutes info.
01:28:35 A la semaine prochaine.
01:28:39 De retour avec vous pour la suite de 180 minutes info, avec à l'heure qu'il est, une arrivée imminente, a priori, du souverain pontife à Marseille, cher Vincent.
01:28:49 Oui, il sera accueilli dans les toutes prochaines minutes par Elisabeth Borne, la première ministre.
01:28:53 Yoann Uzail, vous êtes avec Laurent Scellarié sur le tarmac de l'aéroport.
01:28:58 Elisabeth Borne qui est arrivée il y a quelques minutes d'ailleurs.
01:29:01 Oui, la première ministre qui est arrivée en avion, elle aussi, il y a une vingtaine de minutes effectivement.
01:29:08 La première ministre qui fait aller-retour depuis Paris pour accueillir le pape François.
01:29:12 A ses côtés, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui sera également sur le tapis rouge que vous voyez derrière moi, qui est prêt à accueillir le pape François.
01:29:23 Les autorités religieuses sont présentes, bien sûr, également.
01:29:26 Il y aura Renaud Muselier, le président de la région.
01:29:30 Il y aura le maire de Marseille, bien sûr, Benoît Payan.
01:29:32 Tout est en train de se mettre en place ici.
01:29:34 On attend le Saint-Père dans les toutes prochaines minutes, avec peut-être un tout petit peu d'avance, c'est ce qu'on nous dit ici.
01:29:40 Il s'apprête manifestement à atterrir.
01:29:43 Petite question de protocole, ce sont quatre enfants avec des costumes locaux, régionaux, qui accueilleront le pape François à sa descente de l'avion avec des fleurs.
01:29:52 Sachez que vous ne verrez pas le pape descendre de l'avion.
01:29:56 La communication du Vatican n'a pas souhaité que cette image soit rendue publique.
01:30:01 C'est une nacelle qui, à l'arrière de l'appareil, à l'abri des regards, ira chercher le pape François pour le faire descendre sur le tarmac.
01:30:09 Vous savez que le pape a des difficultés à se déplacer.
01:30:13 Il rejoindra ensuite la première ministre sur ce tapis rouge pour le début du programme officiel et cette visite qui va durer un peu plus de 24 heures.
01:30:22 Merci Johan. On vous laisse évidemment guetter le ciel et nous faire signe dès lors que vous apercevez cet avion à l'approche de l'atterrissage.
01:30:29 On reviendra vers vous dans un petit instant.
01:30:32 On va aussi voir comment les Marseillais abordent cette visite.
01:30:35 Regardez quelques réactions entendues aujourd'hui.
01:30:38 On est très content de le voir arriver en France et notamment à Marseille.
01:30:42 Ça faisait très longtemps qu'on ne l'avait pas vu en France.
01:30:46 Donc là, le voir chez nous, ici avec nous, c'est vraiment une très belle occasion.
01:30:52 On compte en profiter un maximum, notamment avec la messe de demain.
01:30:56 Ce serait temps qu'il vienne honorer la bonne ville de Marseille.
01:30:59 Je vais lui réclamer ce qu'il ne m'a pas donné à Lisbonne quand on a été le voir avec ce bateau pour les GMJ.
01:31:05 J'espérais au moins une indulgence plénière, mais je vais lui rappeler ça demain.
01:31:10 Et regardez le ciel marseillais dans lequel on distingue à l'approche du tarmac, de la piste d'atterrissage, l'avion sans vol régulier.
01:31:21 C'est une irrégulière d'une compagnie italienne qui transporte le pape François et qui va donc se poser d'ici quelques secondes.
01:31:29 On va le laisser terminer son approche et on sera sur place bien évidemment.
01:31:32 Un mot à présent de la crise migratoire qui sera au cœur de cette visite papale.
01:31:37 Le souverain pontife doit justement se recueillir ce soir et s'exprimer devant le mémorial dédié aux marins et aux migrants morts en mer.
01:31:45 Stéphanie Rouquier et Augustin Donadieu sont allés à la rencontre de ces personnes qui tentent d'entrer en France.
01:31:51 Alors on les entendra un petit peu plus tard.
01:31:56 Vu l'imminence de l'atterrissage, bien évidemment on va se concentrer sur cette image, sur ce plateau pour nous accompagner tout au long de cette heure.
01:32:03 Emeric Pourbet, merci d'être là.
01:32:05 Je rappelle quand même que dans quelques minutes vous prendrez aussi la direction de Marseille
01:32:09 puisque vous serez à l'antenne demain pour commenter en direct la messe papale depuis le stade Vélodrome et on va largement y revenir.
01:32:17 Raphaël Stainville est là également.
01:32:19 Bonjour, je rappelle que vous êtes journaliste au journal du dimanche.
01:32:22 Merci de nous avoir rejoints.
01:32:23 Et Jean-Michel Fauvert, je vous dirais l'ancien parlementaire.
01:32:26 Bienvenue à tous les trois.
01:32:28 Une petite heure et demie de vol et donc cet avion s'apprête à fouler le sol français.
01:32:34 On hésite un peu à dire "sol français" parce qu'on a tellement insisté sur la dimension très régionale et très méditerranéenne de ce déplacement.
01:32:41 Emeric, il convient peut-être de préciser, avant que toute la délégation ne mette le pied à terre,
01:32:48 ce que signifient au fond ces rencontres méditerranéennes.
01:32:53 En préparant l'émission, vous m'avez dit que c'est la fin d'une itinérance d'une certaine manière.
01:32:57 Oui, c'est la troisième édition de cette rencontre d'évêques qui représentent tous les pays autour de la Méditerranée avec des problématiques communes.
01:33:05 Il y a évidemment les migrants, mais ce n'est pas le seul.
01:33:08 Il y a aussi les chrétiens persécutés, par exemple la liberté religieuse.
01:33:11 L'autre côté de la Méditerranée, c'est moins une évidence.
01:33:14 Et donc, effectivement, le besoin de se retrouver pour essayer de trouver des solutions à ces grandes problématiques.
01:33:20 Donc on discute et le pape vient conclure en quelque sorte cette troisième rencontre.
01:33:24 Avant, il y a eu Paris en Italie et Florence toujours en Italie, où le pape n'était pas du fait du Covid.
01:33:29 D'accord. Et ce n'est pas la première fois qu'il vient en France, ceci dit.
01:33:33 Il est venu à Strasbourg en 2014, donc il y a dix ans.
01:33:36 Alors à chaque fois, effectivement, il y a une ambigüité sur le fait...
01:33:39 Bon, il est quand même sur le sol français.
01:33:41 Il va y avoir un accueil officiel par Elisabeth Borne avec des échanges de cadeaux.
01:33:45 La même chose demain avec Emmanuel Macron.
01:33:47 Donc il ne faut pas jouer sur les mots. En réalité, c'est une visite officielle.
01:33:51 Raphaël Stainville, c'est bien joué de la part d'Emmanuel Macron de s'être invité à la messe.
01:33:56 Je crois qu'il a fallu convaincre d'ailleurs le pape de donner cette messe dans le stade Vélodrome.
01:34:00 On reviendra peut-être aux autorités religieuses qui ont réussi à convaincre François de se livrer à l'exercice d'officier demain.
01:34:08 C'est quand même bien joué de ramener ça un petit peu sur le terrain d'une visite d'État de la part d'Emmanuel Macron.
01:34:13 C'est Emmanuel Macron et Mgr Aveline, l'évêque de Marseille, qui ont rendu non pas possible cette visite,
01:34:20 mais qui ont nationalisé cet événement jusqu'à présent.
01:34:24 Le Saint-Père voulait à tout prix ne faire de ce déplacement qu'un déplacement parmi d'autres, après les deux précédentes rencontres.
01:34:33 C'est la volonté d'Emmanuel Macron de s'inviter à ce rendez-vous à Marseille avec le pape François
01:34:40 qui fait qu'aujourd'hui, avec une acuité plus intense, on observe ce déplacement papal
01:34:48 et les échanges qui vont suivre.
01:34:51 Et puis il y a l'aspect sécuritaire évidemment qu'on n'oublie pas, parce qu'on voit déjà un certain nombre d'hommes et de femmes
01:34:58 des forces de l'ordre qui sont déjà déployés sur ce tarmac.
01:35:02 Jean-Michel Fauvergue, 6 000 hommes, 6 000 hommes et femmes qui sont mobilisés pour l'occasion.
01:35:07 C'est dire un peu plus de 24 heures de visite.
01:35:09 Mais voilà, on a fait en sorte que tout ce parcours soit jalonné au maximum de forces de sécurité
01:35:14 pour qu'il n'y ait vraiment aucun accroc à ce déplacement.
01:35:17 C'est un dispositif conséquent ?
01:35:19 Oui, c'est un dispositif tout à fait conséquent et c'est un dispositif qui est dans la durée
01:35:25 puisqu'on a eu notre visite officielle cette semaine-là avec le roi.
01:35:31 Et c'est un dispositif particulièrement important ici, suite aussi à un dispositif plus rubistique et plus sportif.
01:35:42 5 000 policiers et gendarmes et 1 000 personnes travaillant la sécurité privée.
01:35:50 C'est un gros dispositif, c'est un dispositif qui a besoin d'être coordonné
01:35:54 parce qu'on a des effectifs qui viennent d'un peu partout
01:35:58 et en particulier coordonner l'action des services privés de sécurité avec les services de l'État
01:36:04 sous l'autorité des services de l'État.
01:36:07 Et ça c'est véritablement un challenge et quelque chose d'important.
01:36:11 Que l'on reverra d'ailleurs, qui peut peut-être servir de répétition pour ce que l'on reverra au JO
01:36:21 parce qu'au JO on va avoir une sécurité privée qui va être particulièrement importante.
01:36:27 Une mise à contribution. C'est vrai qu'il y a quand même trois événements, c'est vrai qu'on a tendance à le perdre de vue,
01:36:30 mais il y a trois événements qui sont trop chocs, Emmerich pour B.
01:36:33 Et donc sur l'aspect sécuritaire, c'était important évidemment, comme dans tous ces déplacements à peu près,
01:36:38 que de faire en sorte que rien ne puisse perturber,
01:36:42 parce qu'on a des exemples dans l'histoire des souverains pontifs,
01:36:46 de tentatives d'atteinte à la viabilité physique du sein de Paris.
01:36:50 Et surtout que le souverain pontif actuel ne rend pas la tâche facile aux services de sécurité
01:36:56 puisqu'il a voulu ce déplacement papamobile sur l'avenue du Prado, très célèbre à Marseille,
01:37:01 avec donc un monde autour qui est quasiment incontrôlable.
01:37:04 Alors les bouches d'égout seront scellées, il va y avoir effectivement des groupes de sécurité disséminés dans la foule,
01:37:09 mais néanmoins il accroît les risques d'une certaine manière,
01:37:13 et on a tous en tête aussi ce qui s'était passé au 14 juillet à Nice, pas très loin, avec une voiture bélier, effectivement.
01:37:19 Et puis c'est un long parcours pour ceux qui connaissent Marseille, l'avenue du Prado quand même,
01:37:23 c'est une longue ligne droite et c'est conséquent pour pouvoir se rendre au stade Vélodrome.
01:37:29 On l'a vu tout à l'heure un petit peu affaibli, évidemment on sait qu'il a connu des soucis de santé,
01:37:35 c'est quand même un homme âgé de 86 ans aujourd'hui qui se déplace avec une canne,
01:37:40 qui a toujours un fauteuil roulant proche de lui à disposition en cas de fatigue,
01:37:45 et puis j'ai vu qu'au détour du programme il y avait une sieste,
01:37:50 il a disménagé une petite sieste après le déjeuner demain avant la messe.
01:37:53 C'est normal, en Italie on fait toujours la sieste, et surtout au Vatican.
01:37:55 Ça fait partie de son programme et du protocole.
01:37:57 Absolument, et puis de fait il a 86 ans, il revient de Mongolie quand même,
01:38:01 bon là Marseille-Rome c'est pas très loin, la Mongolie c'était quand même une autre histoire.
01:38:05 Il ne se ménage pas et il va au contact, et voilà c'est ça aussi,
01:38:09 il montre qu'il va jusqu'au bout de son engagement et de sa mission.
01:38:12 Alors on reviendra bien sûr à l'aspect ferveur à la fois,
01:38:16 parce que ça reste avant tout un événement spirituel,
01:38:18 même si depuis quelques jours on le place beaucoup sous le prisme de la politique,
01:38:23 parce que l'actualité à nos portes sur les côtes méditerranéennes,
01:38:28 Raphaël Stainville vient nous montrer qu'il y a des dissensions,
01:38:32 déjà entre Européens sur la manière d'aborder la question,
01:38:36 sur le plan philosophique, et puis ce pape dont on sait qu'il s'implique beaucoup,
01:38:40 et qu'il donne beaucoup son avis sur la question migratoire.
01:38:44 Est-ce que ça peut être de nature à créer quelques frictions,
01:38:48 où il y a plus de sujets qui rapprochent les deux hommes,
01:38:50 je parle d'Emmanuel Macron et lui, que de sujets qui fâchent, dirons-nous ?
01:38:54 Moi j'ai l'impression que le pape François c'est un peu le pendant spirituel d'Emmanuel Macron,
01:38:58 c'est-à-dire qu'ils ont une pensée complexe,
01:39:00 et d'une certaine manière leur discours s'y est très bien,
01:39:06 en fonction de la manière dont on regarde, dont on appréhende le discours.
01:39:10 Quand on écoute le pape François notamment sur cette question des migrants,
01:39:14 on peut tout y lire, tout y comprendre,
01:39:18 donc je pense que ce serait faux d'avoir une lecture unique
01:39:22 de ce que va dire le pape François, et de ce qu'il a pu dire dans le passé.
01:39:26 Souvent c'est beaucoup plus contrasté que ce que l'on plaît à vouloir simplifier,
01:39:31 résumer, parfois même caricaturer, et j'en veux pour preuve,
01:39:33 la manière dont la presse française s'est emparée de ce déplacement du pape François,
01:39:39 c'était la une de Libération Aujourd'hui, "Je vous salue migrants",
01:39:43 comme si c'était exclusivement le pape des migrants,
01:39:46 et qu'il n'allait que pour ouvrir les portes de cette vieille Europe au continent africain,
01:39:51 alors que dans le même temps il dit aussi autre chose,
01:39:54 et il supplie quasiment ses candidats à l'exil de rester d'abord,
01:39:59 et de tout faire pour que ces gens-là puissent rester dans leur pays.
01:40:03 On voit qu'il y a des lectures très différentes,
01:40:06 selon qu'on ait Libé, Le Figaro, ou d'autres journaux.
01:40:09 Cet encouragement à rester chez soi, au fond,
01:40:11 ça a souvent été le message des souverains pontifs précédents,
01:40:14 on se souvient d'un Jean-Paul II, d'un Benoît XVI,
01:40:18 d'un Jean-Paul II, plus précisément sur cette question de rester sur ses terres,
01:40:23 ça avait marqué à l'époque.
01:40:25 Après l'époque a changé, il y a longtemps on n'était pas confronté aux mêmes difficultés,
01:40:29 y compris climatiques.
01:40:31 Oui, mais c'est toujours la même position de l'Église,
01:40:34 le 24 c'est la journée des migrants, décrétée par les pontifs,
01:40:40 et le thème c'est le droit de migrer ou de rester.
01:40:44 De fait, c'est un volet, quand on parle de l'immigration,
01:40:46 dont on ne parle jamais, donc je trouve que c'est le rôle de l'Église
01:40:49 d'interpeller en disant qu'est-ce qu'on fait véritablement
01:40:51 pour développer les pays d'origine, et effectivement éviter cette émigration,
01:40:54 qui est un drame pour les familles,
01:40:57 pour le développement économique des pays d'origine.
01:40:59 L'autre point aussi sur lequel le Pape avait déjà insisté,
01:41:03 le Pape François en 2014 à Strasbourg, c'est la question de la natalité.
01:41:07 Et là aussi, je pense qu'il renvoie les politiques à cette question
01:41:12 de qu'est-ce qu'ils font pour développer une politique familiale,
01:41:14 qui est en fait à la racine du problème de l'immigration.
01:41:17 Et là-dessus, c'est pareil, on se bat en France, droite-gauche,
01:41:21 sur l'immigration, mais en général on ne va pas suffisamment,
01:41:24 à mon goût en tout cas, au fond des sujets.
01:41:26 Alors, concentrons-nous donc sur cette image,
01:41:29 l'avion est désormais à l'arrêt,
01:41:32 on attendra un certain temps avant de voir le souverain pontife débarquer,
01:41:37 presque à l'arrêt, en tout cas il arrive à son point d'arrêt.
01:41:41 Johan Usai, vous êtes aux Premières Loges,
01:41:42 Elisabeth Born, qu'on a aperçue il y a un petit quart d'heure maintenant,
01:41:45 sur ce même tarmac de Marseille-Provence, viendra à sa rencontre,
01:41:50 et donc ça signifiera, ça signera le début officiel de cette visite.
01:41:58 Absolument, Nelly, l'avion qui entame à présent ces dernières manœuvres,
01:42:02 vous voyez que les drapeaux de la France et du Vatican
01:42:06 ont été hissés sur l'avion de l'appareil, effectivement.
01:42:12 Le pape François qui se trouve à l'intérieur,
01:42:14 qui commence donc cette visite de 24 heures sur le territoire français,
01:42:17 et ici à Marseille, à bord de cet avion, il y a beaucoup de monde,
01:42:21 160 personnes, beaucoup de journalistes, évidemment,
01:42:24 les conseillers du pape, son entourage, sa sécurité,
01:42:27 tout est très protocolaire maintenant,
01:42:29 un protocole qui va prendre un peu de temps, Nelly.
01:42:32 Le tapis rouge, vous le voyez derrière moi, a été évidemment déployé.
01:42:36 Le pape François va descendre en dernier, en réalité, de cet avion.
01:42:39 C'est pour cela que je vous dis que ça va prendre un peu de temps.
01:42:41 C'est la presse qui va descendre avant de lui, c'est l'entourage du pape,
01:42:45 et lui, on ne le verra pas descendre de l'avion.
01:42:47 Ça, c'est la communication du Vatican qui ne l'a pas souhaitée.
01:42:50 C'est une nacelle qui ira chercher le pape à l'arrière de l'avion.
01:42:55 Vous savez qu'il a des difficultés à se déplacer,
01:42:57 et donc on ne le verra pas descendre de l'avion.
01:42:59 Mais quand il sera sur le tarmac, évidemment,
01:43:02 c'est la première ministre qui ira directement à sa rencontre,
01:43:06 au nom du président de la République, pour lui souhaiter la bienvenue
01:43:09 ici à Marseille et sur le sol français.
01:43:12 Quatre enfants, également, en costumes locaux,
01:43:15 accueilleront le pape en lui offrant des fleurs.
01:43:19 Et puis ensuite, c'est le programme officiel qui débutera,
01:43:22 d'abord par un entretien d'une dizaine de minutes
01:43:24 avec la première ministre, ici, au pavillon d'honneur
01:43:27 de l'aéroport Marseille-Provence.
01:43:29 Merci beaucoup, Johanna.
01:43:30 Tout de suite, on verra évidemment ce que nous dira dans quelques minutes
01:43:33 notre envoyée spéciale qui se trouve à bord de cet avion,
01:43:36 Natalia Mendoza, qui va sans doute descendre
01:43:39 avec le premier lot de journalistes, avant même le pape et son entourage.
01:43:45 Mais, Emmerich, j'ai cru comprendre qu'à l'occasion de ces vols,
01:43:50 il y avait des petites phrases, des petits messages qui étaient distillés.
01:43:53 Il est de coutume de s'entretenir avec la presse de manière informelle,
01:43:57 mais pour donner quand même un peu le ton du message qui sera diffusé à Marseille.
01:44:01 Vous confirmez ?
01:44:02 Oui, absolument.
01:44:03 Effectivement, d'abord, il salue tous les journalistes, un par un,
01:44:06 et il leur dit un petit mot,
01:44:07 et il arrive de discuter avec ceux qui connaissent le mieux.
01:44:09 Et puis, effectivement, il y a cette phrase
01:44:11 où il donne un peu le ton, la tonalité qu'il veut donner à son voyage.
01:44:16 Et puis, au retour, c'est très attendu aussi,
01:44:18 c'est la conférence de presse,
01:44:20 où les journalistes peuvent poser des questions
01:44:22 à bâton rompu, comme ça, c'est un peu le grand oral de Sciences Po,
01:44:24 parce que c'est sujet à 360 degrés,
01:44:27 avec parfois, du coup, des imprécisions,
01:44:29 mais néanmoins, voilà, c'est repris dans la presse le lendemain,
01:44:32 et donc c'est très important.
01:44:34 Peut-être un mot pour signaler, on parlait tout à l'heure de visite officielle,
01:44:37 il y a le drapeau du Vatican sur l'avion, à côté du drapeau français.
01:44:40 Ça veut bien dire que le pape, c'est un chef d'État,
01:44:43 c'est aussi un chef spirituel, mais c'est aussi un chef d'État.
01:44:46 Le Vatican, c'est 44 hectares, le plus petit État du monde.
01:44:49 Néanmoins, il est représenté diplomatiquement,
01:44:51 il y a des ambassades, quasiment trois quarts des pays sont représentés à Rome,
01:44:56 auprès du Vatican, et donc, voilà, ça signe aussi la portée de ce voyage.
01:45:01 Oui, quel que soit l'objectif même du déplacement,
01:45:04 évidemment, on ne peut pas occulter tout ce qui est de l'ordre du protocole,
01:45:07 et puis quand même, il y aura une heure d'entretien entre les deux hommes,
01:45:10 donc on imagine qu'ils auront beaucoup de choses à se dire,
01:45:13 et pas simplement, comment dire, un entretien de circonstances pour se saluer.
01:45:18 Parmi les sujets qui pourraient être évoqués aussi, on a beaucoup parlé,
01:45:21 le temps que la Nacelle se mette en place,
01:45:23 et bien sûr, vous voyez, vous apercevez ici,
01:45:25 Elisabeth Born, Gérald Darmanin aussi,
01:45:27 qui a fait le déplacement aujourd'hui, et l'archevêque de Marseille.
01:45:31 Il y a le sujet de la fin de vie qui devrait être abordée entre les hommes,
01:45:34 parce qu'on sait que ça fera l'objet d'un débat parlementaire,
01:45:37 il y a des choses évoluent, Emmanuel Macron a envie que ça avance,
01:45:41 Jean-Michel Fauvergue, ça, ça peut être un point de discours,
01:45:44 on imagine que les deux hommes ne seront pas sur la même longueur d'onde sur ce thème-là.
01:45:49 Sur la fin de vie, c'est sûr que je pense qu'il y aura des avis différents,
01:45:53 mais pour l'instant, vous avez dit que ça sera abordé au Parlement français,
01:45:59 rien n'est programmé dans ce domaine-là, il y a des discussions, il y a des discussions qui...
01:46:05 En tout cas, c'est la volonté d'Emmanuel Macron que les choses bougent.
01:46:08 C'est la volonté que, effectivement, de prendre ce problème-là,
01:46:13 et de voir un peu vers où s'orienter dans ce domaine-là.
01:46:19 Mais c'est vrai que traditionnellement, avec les églises,
01:46:23 comme on l'a vu d'ailleurs pour la PMA, on a des avis qui sont assez contrastés,
01:46:29 non seulement avec les églises, mais avec l'ensemble des représentations,
01:46:33 de l'ensemble des religions.
01:46:35 – Raphaël Stainville, vous vous doutez que ça figure à l'agenda des deux hommes
01:46:39 lors des discussions ?
01:46:40 – Oui, je pense qu'ils en parleront, je pense qu'il y a même une volonté
01:46:44 de la part d'Emmanuel Macron de vouloir mettre le sujet sur la table,
01:46:50 peut-être de vouloir rassurer aussi le pape François, parce que c'est sûr,
01:46:55 Emmanuel Macron l'avait dit lorsqu'il avait reçu l'Inne Renaud pour la décorer,
01:47:00 il avait dit à propos de l'euthanasie, "nous le ferons".
01:47:03 Il s'était engagé presque formellement.
01:47:05 Alors on voit que depuis, sa pensée, comme souvent, a évolué,
01:47:09 mais il y a quand même une volonté, si ce n'est d'Emmanuel Macron,
01:47:13 en tout cas de son entourage et d'un certain nombre de lobbies,
01:47:17 pour faire avancer ce projet de loi sur la fin de vie,
01:47:22 avec effectivement probablement aussi des points d'accord,
01:47:25 parce qu'il y a aussi dans la volonté du président et de la majorité présidentielle
01:47:29 d'avancer aussi sur les soins palliatifs.
01:47:32 Et ça, cette question, elle est très précieuse pour le pape,
01:47:35 qui a toujours ce souci d'accompagner jusqu'au bout les hommes et les femmes
01:47:42 dans le maître et dans l'humanité.
01:47:44 - Emeric Pourbet, on a aperçu, dont vous nous signaliez, l'archevêque de Marseille.
01:47:49 C'est peut-être le moment de parler des coulisses de l'organisation de cet événement,
01:47:53 parce que j'imagine qu'il y a eu une grosse évolution
01:47:55 entre ce qui était prévu initialement et le déplacement d'un peu plus de 24 heures,
01:48:00 on le rappelle, qui aura effectivement lieu, dont cette fameuse messe.
01:48:04 A priori, ça n'était pas gagné d'avance.
01:48:06 - Non, c'était même comme à Strasbourg.
01:48:09 Le pape est allé voir les institutions européennes, il a fait son discours,
01:48:12 il n'est même pas passé par la cathédrale de Strasbourg.
01:48:14 Évidemment, les strasbourgeois étaient un peu déçus.
01:48:16 Et là, effectivement, c'est à mettre au mérite de l'archevêque de Marseille
01:48:20 d'avoir réussi à convaincre le pape de rester un peu plus.
01:48:23 On a vu au fil du temps ce voyage, d'une part, se faire, se confirmer,
01:48:28 et puis s'étendre à une messe.
01:48:31 L'archevêque lui a dit, écoutez, ce n'est pas possible de venir à Marseille sans...
01:48:35 Je pense aussi que le Stade Vélodrome a dû, quelque part,
01:48:38 on sait que le pape est un fan de football, ça a pu le séduire.
01:48:41 - C'est un argentin, après tout. - Voilà, c'est un argentin.
01:48:44 - Et d'origine italienne, qui plus est.
01:48:46 - Voilà, et donc on pense qu'effectivement, la ville de Marseille,
01:48:49 aussi, avec cette popularité, cette séduction du football,
01:48:53 a pu le convaincre.
01:48:55 Mais je crois que c'est très important, en réalité,
01:48:57 parce qu'à travers cette messe, il va, dans son omelette, notamment,
01:49:00 délivrer un message aux catholiques français.
01:49:02 Et ça, ce sera la première fois.
01:49:04 Donc, c'est un voyage historique.
01:49:06 Vraiment, même si ce sera court, je pense qu'il va falloir être attentif
01:49:10 à ce qu'il va dire, parce qu'il y a une attente, évidemment, très forte.
01:49:13 - Bien sûr. On reviendra d'ailleurs à cette ferveur,
01:49:15 et à l'aspect très spirituel, et à la foi des catholiques français.
01:49:18 M. Mendoza était à bord de l'appareil.
01:49:20 Elle est en train de débarquer, elle aussi, de l'avion du souverain pontife.
01:49:23 Bonjour, Natalia. Comment s'est passé le vol ?
01:49:27 Avez-vous eu l'occasion de dire un petit mot au souverain pontife,
01:49:30 ou a-t-il distillé ce fameux message qu'on attendait de lui ?
01:49:34 - On le fait avec Nora.
01:49:36 Allô, Nora, ça marche pas, l'heure est -1.
01:49:44 - Alors, visiblement, on a un petit problème de liaison.
01:49:47 On va peut-être la laisser s'éloigner, parce que, vous savez,
01:49:50 sur une piste, avec les réacteurs, c'est pas toujours très facile de s'entendre.
01:49:54 On a tous expérimenté des embarquements sur le tarmac,
01:49:59 et c'est pas toujours très simple.
01:50:01 Donc on va la laisser s'installer peut-être sur le côté.
01:50:04 Revenons à l'aspect foi, aux attentes des catholiques.
01:50:07 Sur les 62 000 personnes, a priori, qui sont attendues
01:50:10 au stade Vélodrome demain, à Emmerich,
01:50:12 on sait s'il y aura uniquement des catholiques,
01:50:14 ou au fond, c'est ouvert à tout le monde,
01:50:16 tout le monde est obligé, toutes obéissances confondues.
01:50:18 - Il n'y a pas besoin de présenter un certain nombre.
01:50:20 - Mais on sait quelle est la proportion de catholiques
01:50:22 qui feront le déplacement, venus de partout, peut-être en France, j'imagine ?
01:50:25 - Oui, essentiellement, sans doute, de la région Sud, du Grand Sud.
01:50:28 - Ah, ok, oui.
01:50:29 - Mais, effectivement, il y a des familles parisiennes qui viennent,
01:50:32 un peu tous les diocèses, tous les évêques français seront là,
01:50:35 donc, effectivement, représentant l'ensemble des catholiques.
01:50:38 Mais, voilà, je pense qu'on peut dire qu'il y a à peu près 80% de fidèles,
01:50:42 et puis le reste, 20%, de représentants de la ville, politiques,
01:50:46 Emmanuel Macron, bien sûr, on l'a dit, et d'autres religions,
01:50:50 d'autres confessions chrétiennes qui seront là
01:50:52 pour assister à cet événement d'ampleur internationale.
01:50:55 Des journalistes, évidemment, de tous les pays, aussi,
01:50:58 pour retransmettre cette cérémonie qui s'annonce assez rythmée,
01:51:04 puisque le timing du pape est assez formaté,
01:51:08 il doit repartir dans la foulée, donc il n'y aura pas de fioritures
01:51:11 et probablement que la cérémonie sera assez courte.
01:51:14 – Quand on parle des attentes, Raphaël Stainville, des catholiques de France,
01:51:18 quelles sont-elles, à votre sens, aujourd'hui ?
01:51:22 – Déjà, en fait, moi je pense, et c'est intéressant,
01:51:25 parce que lorsque l'on parle du pape François,
01:51:28 immédiatement, on arrive sur le volet politique.
01:51:31 Je pense que les catholiques, et notamment en France,
01:51:35 attendent du Saint-Père qu'il leur parle de la foi,
01:51:39 qu'il leur parle de la vitalité, ou en tout cas de l'énergie
01:51:45 qu'il veut mettre pour que cette église,
01:51:47 qui a été blessée par un certain nombre d'affaires,
01:51:50 et notamment les questions de pédophilie,
01:51:53 se redresse et qu'on leur parle autre chose que de la politique,
01:51:57 mais vraiment de la foi.
01:51:59 Je pense que c'est en cela que ce moment qui n'était pas prévu
01:52:02 dans le déplacement du pape est extrêmement important,
01:52:05 et que cette messe, en tout cas pour les catholiques,
01:52:08 revêt une importance tout particulière,
01:52:10 c'est que là, on va vivre un moment de foi,
01:52:12 très loin finalement des discours qu'il leur amène,
01:52:16 qu'il enferme presque dans la politique.
01:52:18 – Oui, c'est vrai que ça a été…
01:52:20 les derniers jours ont été quasiment uniquement jalonnés
01:52:22 de ce genre de discours, avec la gauche qui s'est subitement
01:52:25 découvert des affinités avec…
01:52:28 – Tout le monde récupère le pape finalement.
01:52:30 – Oui, il y a eu une forme de récupération.
01:52:32 Johan Usail, vous êtes au pied de l'avion,
01:52:34 on l'aperçoit, Elisabeth Borne qui attend donc l'entourage du pape,
01:52:38 parce que le pape lui-même ne va pas arriver par cette passerelle,
01:52:41 nous sommes bien d'accord.
01:52:43 – Écoutez, a priori non, c'est en tout cas ce qu'on nous a dit
01:52:49 du côté de la communication, mais effectivement,
01:52:51 les choses sont en train de se mettre en place,
01:52:53 donc on va vérifier ça dans un très très court instant,
01:52:55 puisque le pape devrait maintenant arriver sur le tarmac
01:52:58 de cet aéroport Marseille-Provence dans les toutes prochaines minutes,
01:53:01 les toutes prochaines secondes, même tout est en place,
01:53:03 en tout cas ici, la garde républicaine, bien sûr,
01:53:06 tous les officiels sont présents, la première ministre
01:53:08 qui est au pied de l'avion, à ses côtés,
01:53:11 quatre enfants en costume local qui accueilleront le pape
01:53:14 en lui offrant des fleurs, une cérémonie d'accueil
01:53:17 qui sera relativement brève, le pape qui s'entretiendra
01:53:21 ensuite avec Elisabeth Borne durant une dizaine de minutes
01:53:24 avant de débuter son programme officiel et de se diriger
01:53:27 donc dans le centre de Marseille, vous voyez les officiels,
01:53:31 la sécurité du pape, ses conseillers qui sont en train
01:53:34 de descendre en ce moment par l'avant de l'appareil
01:53:36 et le souverain pontife, donc comme je vous le disais
01:53:38 précédemment, descendra lui en dernier,
01:53:41 il sera le dernier à fouler le seul Marseillais,
01:53:44 le seul Français pour cette visite de 24 heures,
01:53:47 moment évidemment très solennel, tout est prêt,
01:53:51 je vous le disais, les voitures officielles,
01:53:53 elles aussi, les cortèges sont prêts, tout est là,
01:53:56 le pape François qui va donc descendre de l'appareil
01:53:59 maintenant dans les toutes prochaines secondes, effectivement Nelly.
01:54:02 Oui Yohann, il y a beaucoup de monde en effet dans cet avion
01:54:06 et ça prend un certain temps que de débarquer tout le monde
01:54:09 et puis évidemment on attend que tout le monde soit parti
01:54:11 pour libérer la voie et laisser place à l'arrivée du pape.
01:54:16 Parlons peut-être de... alors on va retrouver Nathalie à Mendoza,
01:54:20 on nous dit qu'elle a pu trouver abri quelque part
01:54:23 pour avoir une bonne liaison téléphonique.
01:54:26 Nathalia, vous étiez donc à bord, comment s'est déroulé ce vol d'une heure et demie ?
01:54:30 Que vous a-t-il dit le pape à vous, journaliste ?
01:54:33 Est-ce qu'il s'est livré à ce fameux exercice un peu traditionnel
01:54:37 de distiller quelques messages en préambule de sa visite ?
01:54:42 Oui effectivement, c'était un vol relativement court mais intense,
01:54:47 très intense pour moi et pour tous les journalistes
01:54:50 qui étaient à bord de cet avion papal.
01:54:54 Peu après le décollage, la cabine de presse s'est activée,
01:54:58 les caméras de télévision se sont installées,
01:55:01 les photographes ont pris position car le pape s'est déplacé
01:55:05 dans cette cabine de presse pour saluer chacun des journalistes présents sur place.
01:55:11 C'était un moment d'une rare proximité, d'une rare convivialité avec le souverain pontife.
01:55:18 Certains ont porté des cadeaux, certains ont profité pour lui parler,
01:55:23 pour se prendre en photo avec le pape.
01:55:26 Et puis il a fait une courte déclaration, il a parlé de Marseille
01:55:30 comme d'une fenêtre sur la Méditerranée, il a évoqué le sujet des migrations,
01:55:36 il s'est ému en parlant des camps de détention en Libye.
01:55:40 « Il y a un terrible manque d'humanité », a dit le pape,
01:55:43 « j'espère avoir le courage de dire tout ce que je veux dire ».
01:55:47 Les propos et l'état d'esprit du pape François en ce moment,
01:55:51 à l'issue de cette cérémonie d'accueil ici à l'aéroport de Marseille.
01:55:56 Nous suivrons le souverain pontife avec sa délégation vers la basilique Notre-Dame de la Garde.
01:56:03 Ce sera la première étape de cette visite, le 44e voyage apostolique du pape François.
01:56:08 Merci beaucoup Natalia Mendoza.
01:56:11 Voilà un pape souriant, Emeric Pourbet,
01:56:14 ravi visiblement d'être sous le soleil marseillais et donc Elisabeth Borne à ses côtés.
01:56:19 Ça c'est une image qu'on attend toujours, les premiers instants.
01:56:22 C'est incroyable de voir un chef d'état arriver en fauteuil roulant,
01:56:26 avec le sourire et prêt effectivement à affronter des discours,
01:56:31 des rencontres avec des autorités, des déplacements qui sont du coup un peu plus compliqués.
01:56:35 Une foule d'anses aussi.
01:56:37 Mais en même temps c'est son rôle aussi de successeur de Pierre
01:56:41 que d'aller à la rencontre des fidèles, même si tous ne sont pas croyants.
01:56:45 Néanmoins voilà, c'est un pasteur qui va à la rencontre des gens
01:56:50 et leur apporter aussi la bonne nouvelle, la bonne nouvelle de l'évangile.
01:56:53 C'est son rôle, c'est le rôle que lui a confié le Christ.
01:56:56 Elle est enseignée, confirmée les fidèles dans leur foi.
01:56:59 C'est la raison même de tous ces voyages.
01:57:02 C'est vrai que c'est fascinant parce que à notre époque,
01:57:05 et puis depuis maintenant 30-40 ans, les papes voyagent énormément,
01:57:09 plus qu'avant, donc on en a une certaine habitude.
01:57:12 Mais il faut se replonger quelques décennies en arrière
01:57:15 pour se rendre compte de voir un pape arriver chez nous.
01:57:19 Alors qu'avant on le voyait sur un siège pontifical à Rome quand on y allait.
01:57:24 Mais c'était où ?
01:57:26 Et là il a visité une soixantaine de pays je crois,
01:57:30 en 10 ans de pontifical, c'est considérable.
01:57:33 Et il a 86 ans.
01:57:35 C'est vraiment des voyageurs papaux où Jean-Paul II était bien ?
01:57:40 Pas en valeur absolue parce qu'effectivement Jean-Paul II a régné 25 ans.
01:57:43 Mais en moyenne, le pape François fait 4-5 voyages par an,
01:57:46 ça a été le cas en 2023.
01:57:48 Ce qui est un âge avancé déjà remarquable.
01:57:50 Ce qui est déjà un âge avancé et donc pour le coup il rivalise avec Jean-Paul II.
01:57:53 Qu'est-ce que ça vous procure de voir ces images ?
01:57:56 C'est vrai que ça fait toujours quelque chose parce qu'on a grandi aussi.
01:58:00 Enfin moi je sais que ma génération c'était la génération Jean-Paul II.
01:58:04 Et on a grandi avec cette image des arrivées de papes saluant,
01:58:08 se prosternant, embrassant le sol pour ce qui était de Jean-Paul II.
01:58:12 Jean-Paul II c'était le sportif de, je ne sais plus quel était son surnom,
01:58:15 le sportif de Dieu, c'était l'un de ses surnoms, c'était avant son attentat.
01:58:19 C'est vrai que c'est toujours émouvant de voir le pape,
01:58:23 même dans sa fragilité, dans sa vieillesse,
01:58:26 se déplacer pour rendre visite aux chrétiens du monde entier,
01:58:31 et particulièrement aux français aujourd'hui.
01:58:34 Qu'est-ce qu'on entend là comme musique, Émeric Pourbet ?
01:58:37 Alors normalement ce sont les hymnes.
01:58:40 Alors c'est vrai qu'on attendrait la Marseillaise mais ce n'est pas le cas.
01:58:44 Il se peut que ce soit l'hymne du Saint-Siège.
01:58:52 Oui parce qu'il se le veut d'ailleurs, pour l'occasion.
01:58:55 [Musique]
01:58:58 [Musique]
01:59:02 [Musique]
01:59:05 [Musique]
01:59:28 [Musique]
01:59:31 [Musique]
01:59:42 [Musique]
01:59:54 Je pense que c'est un des aspects qui lui plaisent certainement.
01:59:58 A la fois l'aspect de la Vierge Marie, on sait qu'il a une dévotion mariale,
02:00:02 comme tout bon sud-américain qu'il est.
02:00:05 Il va se recueillir devant une icône de la Vierge Marie à Rome,
02:00:09 avant de partir dans tous ses voyages,
02:00:11 et au retour aussi pour remercier de sa protection, que tout soit bien passé.
02:00:15 Et là, effectivement, arrivant à Marseille,
02:00:17 il était obligé de commencer par Notre-Dame-de-la-Gare.
02:00:20 Ce qui prouve bien d'ailleurs qu'on n'est pas que sur un voyage politique,
02:00:23 que sur un pacte politique.
02:00:25 C'est une prière mariale qui commence avec une rencontre avec le clergé,
02:00:29 c'est-à-dire les prêtres, les religieux de Marseille.
02:00:32 Jean-Michel Fauvergue, sur cette image quand même,
02:00:35 qui est quand même assez saisissante.
02:00:37 Voilà la Marseillaise, tout à fait.
02:00:39 Alors on va écouter la Marseillaise deux secondes, et puis on fera réagir.
02:00:42 [Musique]
02:00:45 [Musique]
02:00:49 [Musique]
02:00:52 [Musique]
02:01:01 [Musique]
02:01:12 [Musique]
02:01:15 [Musique]
02:01:21 [Musique]
02:01:27 Voilà le pape qui a donc écouté les deux hymnes à l'arrivée,
02:01:38 joué par ce qui semble être un orchestre de marine.
02:01:42 Jean-Michel Fauvergue, je parle sous votre contrôle,
02:01:45 c'est vous le plus capé en matière de tout ce qui est police et militaire au sens large.
02:01:52 Je n'ai pas réussi à reconnaître, vous m'en excuserez, je ne pense pas que ce soit.
02:01:55 En tout cas ce n'est pas un orchestre de la police.
02:01:57 Mais moi ce que je voulais vous dire, c'est que d'ores et déjà on voit la différence.
02:02:01 J'étais à Strasbourg au niveau professionnel quand il est venu, de Saint-Père.
02:02:07 Et on voit déjà la différence ici entre la visite de Strasbourg,
02:02:11 qui a été une visite très rapide, où les Strasbourgeaux ont été très déçus,
02:02:16 très frustrés de cette visite-là, où il a fait ça très vite,
02:02:23 et effectivement il n'est pas allé à la cathédrale.
02:02:27 Et tandis que là, déjà il prend son temps, le programme,
02:02:31 et c'est un programme sur deux jours, il prend son temps, il va...
02:02:34 - Il salue Gérald Darmanin en ce moment même.
02:02:37 - Oui, tout à fait, et il va prendre des bains de foule après.
02:02:40 Et donc il y a vraiment... c'est une option différente qui se passe aujourd'hui avec cette visite pas pâle.
02:02:46 - En tout cas il a l'air ravi, il a l'air vraiment détendu.
02:02:49 M. Pourbaix, vous connaissez toutes ses attitudes, ses mimiques.
02:02:56 Là il a l'air vraiment dans de bonnes dispositions, pas fatigué pour un sou, a priori.
02:03:00 - Non, il faut quand même rappeler qu'il a subi il n'y a pas très longtemps une insérention chirurgicale,
02:03:05 et qu'à plusieurs reprises il y a eu quelques alertes au printemps,
02:03:09 où on s'est dit "il va retourner à l'hôpital, il a dû se faire soigner, il a annulé son programme".
02:03:14 Donc de fait, le voir aujourd'hui effectivement souriant, c'est quand même une prouesse.
02:03:20 Et effectivement il a l'air assez heureux d'être là, alors qu'au départ on avait dit "bah non, il n'a pas...
02:03:28 il n'a pas eu un bras de fer avec la présidence de la République pour le programme".
02:03:32 Et en fait au final, c'est un moment d'unité aussi auquel on assiste,
02:03:38 unité entre la politique et la religion, et puis je crois qu'on ne cesse d'entendre des actualités
02:03:44 qui font droit à la violence, etc. Et là, justement, ça sort un petit peu du cadre habituel,
02:03:50 et je crois qu'il faut l'apprécier à sa juste mesure.
02:03:53 – Alors, oui. – Ça me rappelle que notre confrère du Filliaro,
02:04:00 Jean-Marie Hainois, évoquait ce matin une confédence d'un proche du pape François
02:04:05 qui disait qu'il n'aimait pas la France.
02:04:08 Alors je ne sais pas s'il donne le change, mais en tout cas, à la vue de ces images,
02:04:13 on sent quand même sa joie d'être présent sur le sol français,
02:04:19 et en tout cas, si ce n'est pas le cas, il donne bien le change.
02:04:22 – Il n'aime pas la France, mais il est quand même nourri de la spiritualité française,
02:04:26 notamment de Sainte-Thérèse de Lisieux, qu'il aime beaucoup.
02:04:29 Il a fait venir ses reliques il n'y a pas longtemps à Rome,
02:04:31 parce qu'il y a un anniversaire, le 150ème anniversaire de sa naissance.
02:04:34 Il connaît Charles Péguy, il connaît les auteurs littéraires français.
02:04:38 – Léon Bloy qui l'a cité. – Léon Bloy qui est bien remédié,
02:04:41 à peine élu sur le trône de Pierre.
02:04:43 Donc je crois qu'il a du mal à comprendre la laïcité à la française.
02:04:46 Et de fait, c'est quand même une exception dans le monde,
02:04:49 cette espèce de restriction, de fait d'exclure le religieux du domaine public,
02:04:54 dans les idées, pour un Romain, pour un Italien,
02:04:59 pour n'importe qui au monde, c'est un peu du nerf, on peut dire.
02:05:03 – Quel est l'état du catholicisme en France ?
02:05:05 Est-ce qu'on a une idée de combien de catholiques se disent…
02:05:11 et ceux qui se disent catholiques culturellement parlant, bien sûr.
02:05:15 – Ça c'est plus de la moitié de la population encore.
02:05:17 – Et de pratiquants.
02:05:19 – On dit qu'il y a 2%, entre 2 et 4% de la population française
02:05:23 qui vraiment pratique au sens de la pratique dominicale,
02:05:26 aller à la messe tous les dimanches.
02:05:27 – Bien sûr, il y a eu une déperdition évidemment au fil des années,
02:05:29 ça a été une chute libre, il y a quelque chose qui reprend.
02:05:33 Parce qu'on parle souvent des jeunes qui retrouvent la foi,
02:05:36 qui retrouvent le chemin, des églises qui ont besoin d'une quête de…
02:05:40 qui sont dans une quête de sens, parce que voilà,
02:05:42 nos repères sont un peu brouillés par beaucoup de choses
02:05:44 qui s'entrechoquent aussi dans l'actualité,
02:05:46 que le monde devient peut-être plus dur et plus ardu qu'avant à subir,
02:05:51 c'est quelque chose qu'on constate quand même.
02:05:53 – C'est très étonnant, effectivement, vous avez tout à fait raison,
02:05:55 moi j'ai été frappé de voir au moment de la fête de la Pentecôte,
02:05:58 vous savez il y a un grand pèlerinage à Chartres,
02:06:00 il y avait 15 000 jeunes moyenne d'âge 20-21 ans,
02:06:03 qui n'étaient pas… alors c'est un pèlerinage dit traditionnaliste
02:06:06 puisque c'est la messe en latin, c'est très simple,
02:06:08 on ne part pas dans les subtilités, mais voilà, c'est une particularité.
02:06:12 Eh bien ces jeunes qui n'étaient pas tous donc de cette communauté traditionnaliste
02:06:16 sont venus là parce qu'il y a une recherche de sacré, de sacralité, de transcendance,
02:06:21 qu'ils n'ont pas reçu de leurs parents et peut-être même de leurs grands-parents aujourd'hui,
02:06:25 mais voilà, ce besoin spirituel il est présent dans l'homme,
02:06:28 donc ils vont le chercher et ils vont le chercher notamment dans cette tradition catholique.
02:06:32 Donc il y a un regain qui est minoritaire, il ne faut pas se le cacher,
02:06:35 mais qui est réel et qui est plein d'espoir aussi pour l'avenir.
02:06:39 C'est un pilier, la religion c'est quelque chose à quoi on se raccroche quand ça ne va pas aussi.
02:06:44 Oui mais ce qui est vrai, et je crois que c'était Jérôme Fourquet qui l'évoquait dans…
02:06:49 je ne sais plus quel était dans l'un de ses ouvrages,
02:06:52 qui évoquait le fait que pendant très longtemps le catholicisme,
02:06:56 enfin la vie politique quasiment se constituait, s'analysait à travers cette grille de lecture,
02:07:03 ce substrat catholique, et depuis 10, 15, 20 ans ce n'est plus vrai.
02:07:08 Alors c'est parce que d'abord la pratique religieuse est en perte de vitesse,
02:07:13 que les gens sont vaguement culturellement encore catholiques,
02:07:17 mais ne sont plus enracinés dans une foi vivante.
02:07:21 Mais c'est vrai, il y a encore une vitalité,
02:07:24 notamment chez un certain nombre de communautés plus ou moins traditionnelles,
02:07:28 qui à l'inverse d'une église plus vieillissante, en tout cas se renouvelle,
02:07:35 et ça se manifeste notamment à travers,
02:07:38 Aymeric Pourbet le rappelait, le pèlerinage de notre âme de chrétienté,
02:07:41 où l'on voit des dizaines de milliers de jeunes pèleriner vers Chartres.
02:07:46 Vous l'appelleriez plutôt un sursaut plus qu'un vrai regain de spiritualité, je suis certain ?
02:07:53 Non, moi je dirais que…
02:07:55 Parce que ce n'est pas corroboré par les chiffres, je veux dire, exactement.
02:07:58 Non, mais bien sûr, c'est minoritaire aujourd'hui.
02:08:00 Mais enfin, moi je pense quand même que les sociétés,
02:08:02 elles changent par des petites minorités qui sont bien formées,
02:08:06 et de fait c'est ce que recherchent aussi ces jeunes, c'est à se former, à se nourrir.
02:08:10 Donc ils vont dans les lieux où on leur assure cette nourriture spirituelle, en quelque sorte,
02:08:14 et ces jeunes-là, ils vont forcément essaimer prendre des responsabilités,
02:08:18 fonder des familles, diriger des entreprises, voire faire de la politique, pourquoi pas.
02:08:22 Donc pour moi, c'est plein d'espoir,
02:08:25 mais ça n'est qu'un espoir effectivement pour l'instant, pour l'avenir de ce pays.
02:08:28 Et d'ailleurs c'est peut-être probablement parce que les catholiques se vivent aujourd'hui
02:08:32 comme minoritaires en France, qu'il y a une sorte de dynamisme
02:08:36 et de responsabilité plus grande de toute une génération
02:08:40 qui est autour peut-être d'un catholicisme, on dirait identitaire,
02:08:44 veulent faire entendre leur voix.
02:08:48 On va retourner juste une seconde, et je reviens vers vous Jean-Michel Fauvergue,
02:08:51 voir notre envoyé spécial sur ce tarmac,
02:08:54 l'une de nos équipes déployées bien sûr pour cet événement exceptionnel,
02:08:58 c'est Yoann Usa. Yoann, on a vu, il est sorti du champ,
02:09:03 donc j'imagine qu'il est déjà parti, le souverain pontife, vers sa voiture,
02:09:07 mais on a vu donc Elisabeth Borne et puis toute une haie de dignitaire
02:09:11 qui l'attendait pour le saluer.
02:09:15 Oui, vous parliez effectivement Nelly d'événements exceptionnels,
02:09:19 et j'étais en train de regarder précisément le cortège qui est en train de se préparer
02:09:23 avec un nombre de gyrophares absolument incroyable,
02:09:26 tout est démesuré en réalité pour cette visite papale,
02:09:29 y compris la sécurité, c'est effectivement très impressionnant.
02:09:33 Je peux vous dire que de mémoire de journaliste politique,
02:09:36 et pour avoir suivi un certain nombre de déplacements de chefs d'État,
02:09:39 ce qui se passe ici pendant 24 heures à Marseille est complètement inédit.
02:09:44 Alors le pape n'est pas encore monté dans sa voiture, le cortège est à l'arrêt,
02:09:49 il est en train de s'entretenir pour l'instant en tête à tête
02:09:52 avec la première ministre, un entretien qui sera assez bref,
02:09:55 qui va durer une dizaine de minutes, et puis ensuite effectivement
02:09:58 ce cortège très impressionnant encore une fois s'élancera en direction de Marseille,
02:10:03 Notre-Dame-de-la-Garde, premier arrêt donc pour le pape François
02:10:06 et cette visite de 24 heures.
02:10:08 Le pape François que vous avez aperçu particulièrement souriant,
02:10:11 c'est vrai, à cette descente de l'avion lorsqu'il a été accueilli par la première ministre,
02:10:16 heureux de saluer les autorités religieuses, les responsables politiques
02:10:20 qui étaient présents ici et qui vont l'accompagner durant cette visite de 24 heures.
02:10:24 Et c'est vrai que vous en avez vu, Yohann, des déplacements présidentiels,
02:10:27 donc vous avez quand même l'expérience pour nous dire votre ressenti en matière de sécurité.
02:10:33 Jean-Michel Fauverg, un petit mot peut-être sur la sécurité
02:10:35 ou peut-être sur ce qu'on venait de dire sur la foi.
02:10:37 Bon déjà ce qui a été dit sur la foi, pendant que vous discutiez
02:10:41 je me posais la question de savoir si ce rebond que l'on décrivait
02:10:46 ce n'est pas quelque chose en effet miroir des attaques que l'on a de la part d'un islam extrémiste
02:10:55 ou tout simplement d'une perte de valeur de notre société, un retour à des valeurs refuge.
02:11:01 Et on le voit aussi en politique puisque une proposition de loi va être déposée,
02:11:08 en particulier au Sénat, sur les fondements chrétiens et judéo-chrétiens de notre pays.
02:11:17 Et je me demandais si on n'expliquait pas ça par ça justement.
02:11:23 C'est une question que je pose, une question ouverte.
02:11:25 C'est sûr que ça joue effectivement, mais en même temps ça montre aussi,
02:11:30 moi je crois qu'il y a une vérité derrière, c'est-à-dire il y a un besoin de spiritualité chez l'homme
02:11:34 et qu'on va le chercher, soit effectivement pour certains on se radicalise
02:11:39 et on va faire la guerre en Syrie ou si on devient islamiste,
02:11:43 ou alors on retrouve les racines de son pays, de son enfance parfois,
02:11:49 et de l'histoire même de ce pays qui est consubstantielle au christianisme, qui est né avec.
02:11:55 Et donc effectivement il y a quelque chose de cet ordre là,
02:11:58 mais je crois qu'il y a aussi un volet positif qui est que dans un monde qui va extrêmement vite
02:12:03 où des informations se bousculent, on a aussi besoin un peu de s'élever,
02:12:07 de rechercher de la spiritualité pour essayer de trouver un sens à tout ça tout simplement.
02:12:12 Et je crois que là-dedans il y a des trésors dans le christianisme qui est urgent de redécouvrir.
02:12:17 On parlait tout à l'heure d'Emmanuel Macron, il est aussi un fervent défenseur du patrimoine,
02:12:23 on l'a vu par le passé avec les missions notamment d'Odide qu'il avait confiées à Stéphane Bern.
02:12:27 Et puis il y a aussi la sauvegarde des églises, il y a des églises qui sont tellement anciennes dans notre pays
02:12:32 qu'elles tombent un peu en décrépitude, elles ont un besoin d'être restaurées, d'être sauvegardées.
02:12:36 Il y a des églises qui sont quasiment millénaires, on le sait, celle du Moyen-Âge et même vraiment le début du Moyen-Âge.
02:12:44 C'est quelqu'un qui s'investit aussi pour le patrimoine des églises,
02:12:48 il y a une somme qui va être allouée et c'est quelque chose d'assez conséquent ce programme voulu par Emmanuel Macron.
02:12:54 Je crois qu'il a, on peut le mettre à son actif, en effet perçu ce besoin d'enracinement.
02:12:59 Si les Français sont aussi attachés au patrimoine, qu'ils soient religieux ou pas d'ailleurs, ça veut dire quelque chose aussi.
02:13:04 Peut-être qu'on leur enseigne au moins bien l'histoire, je ne sais pas.
02:13:07 Mais voilà, il a perçu ce besoin d'enracinement et il y répond quand on voit aussi tout l'engouement autour de Notre-Dame.
02:13:14 Oui c'est vrai.
02:13:15 Après tout, pourquoi...
02:13:16 C'est quelque chose qu'il a abordé de manière très personnelle, il a pris vraiment à bras le corps ce problème.
02:13:20 Mais je crois que, bon, on a, nulle ne juge évidemment les reins et les cœurs, mais on a quand même un président qui s'est fait baptiser à 12 ans.
02:13:27 Donc c'est un choix décidé, volontaire, libre qu'il a fait.
02:13:30 Alors après, sans doute son itinéraire a-t-il évolué.
02:13:33 Mais néanmoins, il a montré lors de son discours au Bernardin devant les responsables catholiques
02:13:39 qu'il avait une attente vis-à-vis de l'Église, notamment vis-à-vis de l'Église catholique.
02:13:44 Et qui n'est pas que utilitariste ou de façon à l'instrumentaliser.
02:13:50 Peut-être qu'il y a ça aussi, il ne faut pas être naïf.
02:13:52 Néanmoins, il peut y avoir aussi des aspirations.
02:13:54 Raphaël ?
02:13:55 Oui, j'ai en mémoire l'anecdote racontée par un confrère qui avait accompagné Emmanuel Macron, encore candidat.
02:14:04 Donc ça devait être en 2016-2017, lors d'un déplacement au Liban.
02:14:09 Et qui tenait dans sa main un chapelet.
02:14:12 Alors peut-être que c'était dans la démonstration, comme pour montrer son désir ardent d'avoir une spiritualité.
02:14:21 Mais en tout cas, c'est vrai qu'il a une histoire compliquée, complexe, comme souvent avec Emmanuel Macron, avec la foi.
02:14:28 En tout cas, ce qui est sûr pour en revenir à ce patrimoine religieux, c'est qu'il a pris conscience que ce patrimoine devait être préservé, entretenu.
02:14:39 Peut-être que c'est tardif. Le fait est qu'il faut quand même souligner qu'il y a eu une prise de conscience.
02:14:45 Probablement que l'incendie de Notre-Dame a grandement contribué à cette prise de conscience.
02:14:51 Mais c'est une évidence. Il faut pouvoir préserver ce patrimoine millénaire qui raconte toute une histoire.
02:14:58 Pas seulement une histoire de l'art, mais une histoire tout court.
02:15:01 Oui, je crois qu'il y a une enveloppe de 24 millions qui est allouée justement à la restauration de ces églises qui ont les besoins les plus criants aujourd'hui.
02:15:09 Puis on le rappelle quand même, dans son parcours scolaire, il est quand même passé chez les jésuites.
02:15:12 C'est pas rien.
02:15:15 On parle du patrimoine matériel, des pierres, des églises. Il faut les sauvegarder, bien sûr.
02:15:21 Mais il y a aussi tout le patrimoine immatériel, je dirais spirituel, que portent les chrétiens qui s'engagent dans des associations.
02:15:28 C'est intéressant le cas de Marseille, parce qu'on a fait un dossier dans France Catholique sur toutes les œuvres de jeunesse, les patronages, les œuvres éducatives, sociales, caritatives, qui sont nées à Marseille.
02:15:39 Et ça a été extrêmement fort au XIXe siècle et ça vit encore aujourd'hui.
02:15:43 Et je crois qu'il faudrait que les autorités politiques aujourd'hui reconnaissent le rôle des chrétiens dans toutes ces associations, sans lesquelles je crois que la société aujourd'hui imploserait véritablement.
02:15:53 C'est-à-dire qu'elles sont là sur le terrain, elles apportent des repas, elles instruisent, elles éduquent aussi, parce qu'il y a des manques flagrants en la matière, bien sûr, on le constate tous les jours.
02:16:03 Et je crois que ce patrimoine-là, qui vit encore, il faut lui reconnaître sa place dans la société française.
02:16:08 Alors regardez, la fin de l'entrevue avec Elisabeth Borne, dont Johann Husein nous disait qu'il était prévu pour durer environ une dizaine, une quinzaine de minutes.
02:16:16 Le pape qui donc a pris place à bord d'une Fiat, si je ne m'abuse, évidemment, ne sortait pas.
02:16:23 - C'est le patriotisme italien. - C'est le patriotisme.
02:16:25 Et qui va donc maintenant, sous bonne escorte, bien sûr, prendre la direction de Marseille, de la vieille ville de Marseille, puisqu'il...
02:16:33 Son premier arrêt, on le rappelle, aura lieu à Notre-Dame-de-la-Garde, avec une ascension pour la voiture.
02:16:39 Vous connaissez tous, j'imagine, Notre-Dame-de-la-Garde juchée sur cette colline qui domine Marseille.
02:16:44 On ne peut pas la rater, à vrai dire, quel que soit l'endroit où on se trouve à Marseille, quasiment, on aperçoit Notre-Dame-de-la-Garde.
02:16:49 - Le phare marseillais. - Bien sûr. Et comment ça va se dérouler, d'ailleurs ? Un petit mot peut-être sur cette prière mariale, pour ceux qui n'ont pas l'habitude.
02:16:55 D'abord, il va être accueilli officiellement par l'archevêque de Marseille, parce qu'on l'a vu effectivement l'accueillir à l'aéroport.
02:17:01 Mais là, il va l'accueillir dans l'église. Ce n'est pas la cathédrale, mais enfin, c'est quand même l'église emblématique, une des églises emblématiques de Marseille.
02:17:08 Et puis ensuite, il va y avoir un office liturgique, c'est-à-dire que cinq fois par jour, les religieux récitent des prières, qu'on appelle la prière des psaumes, la prière des heures.
02:17:18 Donc là, il va y avoir un psaume qui va être lu, une lecture tirée de l'Évangile ou de la Bible. Et puis ensuite, le pape va faire un petit commentaire qui va être sous forme de prière à la Vierge Marie.
02:17:31 Parce que la Vierge Marie, on a dit tout à l'heure son affection qui est lui portée, mais c'est aussi pour Marseille, c'est la protectrice des marins, par exemple.
02:17:38 Donc c'est très important. C'est la référence, effectivement, et qui transcende l'aspect religieux, la référence de tous les Marseillais. Et donc, le pape s'inscrit aussi dans ces pas-là.
02:17:49 Il faut rappeler que Notre-Dame de la Garde a été construite au XIXe siècle, lors d'un formidable élan religieux qui a eu lieu après la Révolution française, où tout était laminé.
02:17:58 Donc là aussi, c'est un beau symbole, cette basilique qui s'élève au-dessus de Marseille et qui constitue un repère essentiel dans la vie d'aujourd'hui.
02:18:06 C'est une basilique d'inspiration un peu byzantine.
02:18:09 Romano-byzantine, voilà. C'est un peu l'époque de Montmartre et de toutes ces basiliques qu'on n'aime pas architecturalement parlant.
02:18:15 Certains diront que c'est un style un peu suranné, peut-être.
02:18:17 Mais ce qui est touchant, c'est qu'il y a beaucoup d'ex-votos, c'est-à-dire effectivement les marins qui sont allés poser une plaque parce qu'ils avaient été sauvés par l'intercession à Notre-Dame de la Garde.
02:18:26 Et donc voilà, le pape qui a quitté le tarmac de Marseille-Provence pour rejoindre Marseille en une bonne demi-heure.
02:18:33 Enfin bon, pour quiconque prend la route, ça mettrait une demi-heure. J'imagine que là, vu que la voie sera libre...
02:18:38 - Il y a moins d'embouteillage. - Ça mettra sans doute un peu moins de temps, puisque le parcours sera beaucoup plus fluide.
02:18:43 Jean-Michel Fauvergne.
02:18:45 Juste une question technique. Je trouve que le convoi du pape est assez étonnant en termes de sécurité.
02:18:52 C'est-à-dire ?
02:18:53 C'est-à-dire que vous avez la voiture papale qui est juste derrière les motards qui ouvrent la route, et ça, ça ne se fait jamais,
02:18:59 puisque en général, derrière les motards, il y a une première voiture qui ouvre la route, qui est une voiture de policier.
02:19:07 Et puis le pape, il monte devant la voiture. Il monte du côté de passagers, qui est la place en fait la plus exposée, si jamais il y a quoi que ce soit qui arrive en termes de...
02:19:19 C'est vrai que ça n'arrive jamais pour le chef d'État. Ça lui arrive beaucoup, à lui ?
02:19:22 Et donc c'est assez bizarre. Et puis la voiture est toute petite, en plus. Ça offre moins de protection.
02:19:28 Et puis vous remarquerez aussi que derrière, il y a un élément du SAMU, ou un élément médicalisé qui suit.
02:19:36 - Là voici... - Notre dame de la garde.
02:19:38 Cette église dont on parlait, qui ressemble à beaucoup d'églises, à vrai dire, en Toscane, avec ce style très byzantin, y compris à Sienne.
02:19:50 - Oui, ou de l'autre côté de la Méditerranée, Notre-Dame d'Alger. - Aussi.
02:19:54 C'est effectivement ces grands promontoires. Et d'ailleurs, ces rencontres méditerranéennes qui ont eu lieu en ce moment, qui vont se conclure avec le pape demain matin, rassemblent tous ces sanctuaires.
02:20:03 Mario, il y a Arissa au Liban, Notre-Dame d'Alger. Et donc ce sont des phares autour de la Méditerranée.
02:20:11 Ça je trouve que c'est une belle image. Alors après on verra ce qui se dira. Mais voilà, c'est quand même... Il y a une protection.
02:20:18 - Et y compris la cathédrale de Marseille qu'on n'a pas évoquée, mais de la Major, qui est elle aussi au-dessus du port, enfin du port maritime, mais néanmoins.
02:20:27 - C'est étonnant Marseille, parce qu'en réalité, son histoire coïncide avec l'histoire de l'évangélisation de la Gaule, puis de la France.
02:20:34 Ça a commencé avec Sainte Marie-Madeleine, dont la tradition dit qu'elle est arrivée par la mer depuis Jérusalem jusqu'à Marseille.
02:20:43 Saint Lazare, qui est le patron de la ville de Marseille, donc ça veut dire qu'on est au premier siècle après l'arrivée du Christ.
02:20:52 - Donc c'est vraiment le christianisme, donc ce qu'il a de plus fondamental, de plus ancien.
02:20:58 - En effet, c'est une belle image. Vraiment, on est toujours fascinés évidemment par le bleu du ciel marseillais,
02:21:03 mais là vous voyez en contrepoint ces trois points essentiels du passage du pape, avec à gauche également un autre,
02:21:12 il me semble que ça doit être le phareau, en tout cas je ne le distingue pas très bien,
02:21:15 ou alors c'est un plan rapproché peut-être sur Notre-Dame de la Garde,
02:21:18 mais il y aura là, visiblement sur cet estrade, une petite allocution, une intervention, ça fait partie du programme ça ?
02:21:24 - Je pense que c'est le lieu où il va y avoir un moment de recueillement, justement, pour les migrants qui ont disparu en mer.
02:21:32 - Ah oui, pour le monument... - Juste après la visite à Notre-Dame de la Garde.
02:21:35 - Absolument. Alors j'aimerais aussi qu'on revienne, parce que Nathalia Mendoza nous l'a dit à la sortie de l'avion,
02:21:40 notre envoyée spéciale qui était à bord tout à l'heure, au message, aux petites phrases qu'il a dites à l'adresse des journalistes,
02:21:46 il a beaucoup été de questions de fenêtres sur la mer, sur la Méditerranée, il a parlé de camps de détention en Libye,
02:21:56 il nous disait, à propos des migrants qui transitent par ce pays, on sait que quand ils reviennent,
02:22:01 pour beaucoup d'Afrique subsaharienne, ils passent par la Libye et par la Tunisie,
02:22:06 et puis du courage qu'il souhaitait avoir pour dire ce qu'il a envie de dire, ça donne quand même un petit peu le ton, Raphaël Stainville.
02:22:17 - Oui c'est ça, il a insisté auprès de nos confrères qui étaient dans l'avion papal, sur le courage qu'il espérait avoir pour pouvoir tout dire.
02:22:24 Alors qu'est-ce que ça signifie tout dire ? Est-ce que c'est uniquement avoir une approche humanitaire, pleine de compassion à l'égard des migrants,
02:22:33 ou dire toute la vérité, et notamment aussi peut-être la vérité aux migrants et aux pays qui laissent partir ou qui traitent mal,
02:22:42 notamment il citait la Libye, ces migrants de passage, on le saura demain, enfin dès ce soir et demain,
02:22:54 mais oui je pense que les mots qu'il va prononcer sont attendus par tout le monde,
02:23:00 et c'est pas la première fois qu'il demande ce courage à lui-même finalement pour aller jusqu'au bout de cette démarche.
02:23:09 - Émerick Pourbet, il y a en effet la question de l'accueil qui pose problème à certains pays européens,
02:23:17 enfin en tout cas ils ne sont pas au diapason, clairement, on l'a encore vu cette semaine,
02:23:20 il y a aussi la question des conditions de passage de ces candidats au voyage, à un avenir meilleur pour eux,
02:23:28 effectivement ils passent parfois entre les mains de personnes très mal intentionnées,
02:23:32 ils sont victimes d'esclavage, de traite humaine, c'est aussi ça son rôle de destiner un message pour condamner ces violences,
02:23:39 y compris celles faites aux femmes à cette occasion.
02:23:41 - Jean-Marc Jancovici Et de fait, aujourd'hui, ça demande du courage d'avoir ce souci de la vérité,
02:23:46 au point de ne pas uniquement délivrer un message, dirais, humanitaire, mais effectivement de renvoyer chacun à ses responsabilités.
02:23:54 - Émerick Pourbet Donc il peut condamner aussi.
02:23:56 - Jean-Marc Jancovici Il peut aussi condamner, et c'est la grâce, j'allais dire, de cet état du Saint-Siège
02:24:02 de ne pas dépendre d'intérêts économiques ou politiques et d'avoir cette liberté de parole.
02:24:07 Et les papes en ont usé, on pense à Jean-Paul II face au communisme par exemple, quand il va en Pologne,
02:24:12 alors il le dit à sa manière parfois diplomatique, parce qu'il y a aussi des catholiques,
02:24:17 et qu'il ne faut pas les mettre en difficulté, mais néanmoins cette liberté de parole,
02:24:21 elle est extrêmement précieuse dans notre monde aujourd'hui, elle n'est pas si fréquente.
02:24:25 On dit que la politique c'est le règne du mensonge, bon, c'est un peu vrai aussi.
02:24:29 - Émerick Pourbet Il est l'un des rares qui peut dire sans filtre tout ce qu'il pense.
02:24:31 - Jean-Marc Jancovici Exactement.
02:24:32 Et cette liberté de parole, elle est précieuse, mais si l'Église et le pape en particulier ne devaient s'en tenir qu'à un discours politique,
02:24:41 encore une fois je pense qu'il y aurait une frustration chez beaucoup, et notamment chez les catholiques,
02:24:45 parce que ça serait faire de l'Église une simple ONG, et en fait l'Église est bien autre chose.
02:24:52 Et ça me faisait penser, parce que j'évoquais tout à l'heure la première homénie du pape,
02:24:56 mais c'est le pape François lui-même qui disait "si nous ne confessons pas Jésus-Christ, cela ne va pas,
02:25:01 nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l'Église, épouse du Seigneur".
02:25:05 Donc je pense que ce souci du pape, il doit être beau, double, certes, porter ce discours politique,
02:25:11 mais toujours dans un souci de transcendance, parce qu'en fait, si c'est juste pour être un chef d'État,
02:25:17 avec une petite dimension spirituelle supplémentaire, c'est insuffisant,
02:25:22 et en tout cas, ça serait passer à côté du message qu'il est censé apporter.
02:25:26 Il se retirerait de sa fonction première, celle de rassembler, et d'être le chef spirituel des croyants, au sens large.
02:25:34 Porter un message d'unité, de paix, d'amour, osant les mots.
02:25:38 Jean-Michel Fauvergue, c'est un déplacement que vous auriez pu faire, vous auriez aimé aller à la messe demain ?
02:25:43 Parce que Emmerich va prendre la direction de Marseille dans une heure ou deux, j'imagine,
02:25:47 pour nous faire suivre cet événement exceptionnel. Vous auriez pu y aller demain ?
02:25:51 Moi j'aurais pu y aller et y participer à la manière dont participe Macron, sans être chef d'État,
02:25:56 c'est-à-dire en spectateur, et pour apprécier ce moment-là, et voir les échanges avec la foule et avec le Saint-Père,
02:26:08 ça effectivement, ça m'aurait plu. Moi ce qui m'intéresse plus en amont, c'est effectivement tout ce qui a été dit jusqu'à présent
02:26:17 autour de ce plateau, c'est-à-dire savoir si le Saint-Père va délivrer un message de l'ensemble de la problématique de la migration,
02:26:26 c'est-à-dire du début jusqu'à la fin, et non pas s'orienter uniquement sur une mise à l'index,
02:26:34 une accusation d'un certain nombre de parties de cette migration-là, c'est-à-dire quand on l'accueille ou la traversée,
02:26:42 mais distribuer la responsabilité de tout le monde, ça, ça me semble être intéressant et important,
02:26:47 et on verra ce que dit le Saint-Père dans ce domaine-là. Mais effectivement, je retiens qu'il a la parole libre,
02:26:53 contrairement à beaucoup d'autres...
02:26:55 Voilà, vu ce qu'il a dit dans l'avion, on peut imaginer qu'il va aller au bout de son intention.
02:26:59 Et ça va être intéressant de l'écouter là-dessus, c'est clair.
02:27:01 Voilà, c'est tout le temps qui nous restait pour cette partie d'émission, mais bien sûr, la suite du programme,
02:27:05 vous la vivrez en direct sur notre antenne, puisque cette image attend d'accueillir cette église de la basilique Notre-Dame de la Garde,
02:27:14 attend d'accueillir le Pape d'ici une quinzaine, vingtaine de minutes, puisqu'il a quitté désormais l'aéroport de Marseille-Provence.
02:27:20 Et puis, Émeric Pourbet, on rappelle que demain, vous officierez pour nous,
02:27:24 pendant que lui officie au stade Vélodrome à partir de 15h, donc antenne spéciale, pour une messe qui est prévue pour durer environ combien de temps ?
02:27:34 Écoutez, elle va commencer à 16h15 et je pense qu'elle durera une heure et demie, donc jusqu'à 17h45.
02:27:41 D'accord. À l'issue de laquelle, la visite prendra pratiquement fin.
02:27:45 Oui, c'est-à-dire qu'il va ensuite filer à l'aéroport, où il retrouvera Emmanuel Macron, quand même.
02:27:52 Donc c'est lui qui prendra congé demain.
02:27:55 Et puis ensuite, retourner à Rome.
02:27:59 Alors là, je ne sais pas pourquoi cette image s'affichait, c'était Vladimir Zdeneskin, il est bien loin de la visite papale.
02:28:05 Dans un instant, c'est donc Punchline. Alors Punchline n'est pas encore en place, mais c'est pas grave, on va les attendre, nos amis de Punchline.
02:28:13 Olivier de Caronflecq qui va donc prendre la suite de cette émission.
02:28:17 On va suivre le pape François qui est en direction de Marseille et qui va donc faire une prière à la Vierge Marie, à Notre-Dame de la Garde.
02:28:25 Et puis, il y aura cet entretien au pharao avec Emmanuel Macron, un entretien qui est prévu pour durer environ une heure.
02:28:31 Et donc, demain, point d'orgue, la messe en votre compagnie.
02:28:33 Merci beaucoup, Emeric, merci, Raphaël Stainville et merci à vous.
02:28:37 Jean-Michel Fauvergne dans un instant, donc Olivier de Caronflecq, c'est parti.
02:28:40 [Musique]

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