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  • 20/09/2023
Au programme ce soir, nous reviendrons sur le revers pour Zelensky au sommet de l’ONU. Le président ukrainien, embourbé dans un conflit meurtrier, voit peu à peu le soutien américain se réduire. L’historien militaire Sylvain Ferreira répond à nos questions.

Nous évoquons ensuite les affrontements dans le Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Et nous revenons sur la crise migratoire à Lampedusa. Après un rapide voyage en Italie, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré ne vouloir accueillir que des réfugiés politiques.

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00:00 [Générique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette nouvelle édition.
00:18 Avant de passer à l'actualité, je vous rappelle combien nous comptons sur vous
00:21 pour le référencement de cette vidéo.
00:23 Alors pensez à cliquer sur le pouce en l'air, à partager cette émission
00:27 et puis surtout, laissez-nous vos commentaires, je compte sur vous.
00:31 Au programme ce soir, nous reviendrons sur le revers pour Zelensky
00:34 au sommet de l'ONU, le président ukrainien,
00:37 embourbé dans un conflit meurtrier voit peu à peu le soutien américain se réduire.
00:41 L'historien militaire Sylvain Ferreira répondra à nos questions.
00:45 Nous évoquons ensuite les affrontements dans le Haut-Karabagh
00:48 entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
00:50 Et puis nous reviendrons sur la crise migratoire à l'Ampédouza.
00:53 Après un rapide voyage en Italie, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:58 a déclaré ne vouloir accueillir que des réfugiés politiques.
01:01 Revers pour Volodymyr Zelensky à l'ONU.
01:08 En visite à New York pour sa première allocution à la tribune des Nations unies,
01:12 le président ukrainien a dû faire face à un soutien bien plus modéré que de coutume.
01:17 Décryptage tout de suite.
01:19 C'est un combat que les Américains aimeraient bien pouvoir cacher.
01:23 Alors que la guerre en Ukraine devient un coûteux hachoir à Européens,
01:27 un bras de fer entre Volodymyr Zelensky, qui réclame toujours plus d'argent,
01:31 et Washington s'est initié.
01:33 La raison la plus probable, le changement progressif de point de vue des Américains,
01:38 qui considèrent maintenant qu'il faut fermer le robinet pour financer la guerre contre Moscou.
01:42 Un point de vue dont la Maison-Blanche et son administration ne peuvent faire fi
01:45 à 18 mois de la prochaine élection présidentielle.
01:49 Selon certaines voix discrètes, conscients de ce revirement dangereux pour lui,
01:53 le président ukrainien aurait alors entrepris le voyage aux Etats-Unis
01:56 avec un dossier compromettant sur les frasques du fils Biden.
02:00 L'histoire détirait un peu les subventions.
02:02 La publication « Choc » du New York Times, parue lundi,
02:05 pourrait être la réponse du berger à la bergère.
02:08 L'article expliquait en effet que le missile à l'origine de la mort d'une quinzaine de personnes
02:12 le 6 septembre dernier sur un marché de Kostiantynowska, dans le Donbass, était ukrainien.
02:18 Contrairement aux déclarations de Kiev, qui accusait Moscou d'avoir tué des civils.
02:22 De quoi rompre avec la propagande qui sévissait jusque-là,
02:25 y compris quand il fallait dénigrer l'ancien prix Pulitzer-Semmour-Hirsch,
02:29 quand il avait dénoncé le sabotage de Nord Stream par les Américains.
02:32 Cette rupture de communication n'a pu échapper à Volodymyr Zelensky,
02:37 qui a toutefois tenté de récupérer le soutien des Occidentaux,
02:40 et du plus grand nombre, une fois la tribune des Nations Unies, mardi.
02:44 Ces enfants en Russie ont été enseignés à haïr l'Ukraine.
02:49 Et toutes les liens avec leurs familles sont brisés.
02:52 Et c'est clairement un génocide.
02:55 Et c'est une attente de Russie pour armer la faibleur de nourriture sur le marché global
03:03 en exchange de reconnaissance pour certains, si pas tous, des territoires capturés.
03:09 Des discussions importantes et des consultations sont en cours à Hiroshima, à Copenhague et à Jeddah
03:17 sur l'implémentation de la formule de paix.
03:20 Et nous préparons un sommet de paix global.
03:23 Et s'il vous plaît, je vous invite tous,
03:26 tous ceux qui ne tolèrent pas l'agression, à préparer le sommet.
03:33 Volodymyr Zelensky se présente donc comme favorable à des discussions de paix,
03:38 mais déclare en parallèle que l'on ne pourrait se fier au mal, le mal étant dans sa bouche Moscou.
03:43 Des propos contradictoires qui montrent désormais Volodymyr Zelensky
03:46 comme un véritable obstacle à une négociation pour sortir son propre pays de cette guerre.
03:51 C'est d'ailleurs la conviction de plus en plus de dirigeants internationaux.
03:55 L'opération à l'ONU a en effet montré que le soutien à Zelensky était de plus en plus fragile.
04:00 Pour l'historien militaire Sylvain Ferreira,
04:02 c'est le premier revers cuisant du président ukrainien sur la scène internationale.
04:07 Pour Zelensky, je pense que cette apparition à l'Assemblée générale de l'ONU,
04:12 à la réunion plénière annuelle, c'est un véritable échec
04:16 et c'est surtout le premier depuis le début de l'intervention russe en février 2022.
04:22 Jusqu'à maintenant, à chaque fois qu'il s'agissait d'instances internationales
04:27 où les Occidentaux tiennent une partie des rouages,
04:32 on avait un accueil qui était globalement favorable,
04:35 ou en tout cas neutre, favorable si je puis dire, à l'égard de Zelensky.
04:40 Là, on a vu que, bien évidemment,
04:42 comme beaucoup d'observateurs y compris en France le disent depuis le départ,
04:46 le monde n'est pas un soutien unanime et inconditionnel de l'Ukraine.
04:51 Il y a plein de pays qui certes n'ont pas condamné la Russie
04:56 ou qui ont même condamné l'intervention russe
04:58 mais qui ne donnent pas un blanc-seing au régime de Zelensky
05:02 parce qu'ils en connaissent bien évidemment toutes les fragilités,
05:05 toutes les faiblesses et notamment la corruption.
05:07 Et donc, là c'était le meilleur moyen entre guillemets
05:10 de sonder les cœurs et les âmes devant le monde entier,
05:13 devant les caméras du monde entier
05:14 et de se rendre compte que les positions d'une partie des BRICS
05:17 avec notamment le président brésilien Lula,
05:20 qu'une partie de l'Afrique,
05:23 qu'une partie de l'Amérique latine derrière Lula
05:27 n'étaient pas forcément comme un seul homme
05:30 rangé derrière la position américaine de soutien.
05:33 Et si Lula, plaidant pour le dialogue,
05:35 ne semblait pas convaincu par la prestation de Zelensky,
05:37 le président ukrainien aura surtout essuyé un être vert
05:40 de la part d'un allié otanien pourtant très remonté contre Moscou,
05:44 la Pologne.
05:45 Le président Douda a en effet qualifié l'Ukraine de "noyée"
05:49 qui pourrait entraîner au fond ceux qui tentent de la sauver.
05:52 Il a ensuite annulé le dîner qu'il devait partager avec son homologue de Kiev,
05:56 une situation difficile à gérer pour Zelensky.
05:59 On voit que la position tant vis-à-vis des États-Unis,
06:03 avec cette espèce de peau de banane qui est glissée
06:05 avec l'affaire de Konstantinovka,
06:08 avec la révélation des pertes de la contre-offensive
06:11 qui confirme ce que disait Shoigu il y a maintenant à peine 15 jours,
06:15 on voit que tout l'édifice autour de Zelensky est fragilisé,
06:20 que les armes et les équipements et les soutiens financiers
06:24 qu'il est probablement venu demander en sous-main
06:27 à ses sponsors américains ne seront peut-être pas donnés
06:32 dans les mêmes quantités et avec la même vitesse
06:35 que celle à laquelle on a été habitués depuis l'année dernière.
06:39 Donc aujourd'hui se pose la question de quel avenir pour Zelensky
06:44 par rapport à ses sponsors et par rapport à la situation militaire
06:48 de l'armée ukrainienne qui pour moi
06:50 va être contrainte à rester en situation défensive
06:53 et si elle devait continuer de s'user sur le terrain,
06:56 elle mettrait en grand danger le pouvoir politique
07:00 parce qu'elle est son premier empart.
07:02 Une situation militaire qui devrait donc mettre en péril
07:04 la situation politique de Volodymyr Zelensky,
07:07 embourbée dans un bourbier,
07:09 non sans rappeler un autre fiasco américain.
07:12 On est dans une situation qui sur beaucoup d'aspects
07:16 ressemble à celle du gouvernement sud-vietnamien en 1972-73,
07:21 enfin surtout au deuxième semestre 72,
07:24 c'est-à-dire que l'aide américaine commence à être plus compliquée.
07:29 N'oublions pas que là les américains viennent d'entrer
07:33 vraiment dans la dernière ligne droite,
07:34 la dernière année avant leur élection présidentielle
07:39 et donc aujourd'hui la situation de Zelensky
07:43 elle est difficile et fragile
07:46 parce que tant face aux russes il est en difficulté
07:49 et vis-à-vis de ceux qui sont censés l'aider de manière inconditionnelle,
07:53 on voit que de plus en plus de conditions sont posées
07:56 et ce n'est pas les petites annonces,
07:58 les petites rumeurs concernant le fait que la France
08:01 viendrait au secours de Zelensky en livrant quelques vieux mirages
08:05 pour son aviation vont changer la donne.
08:09 Emmanuel Macron risque encore peut-être de se ridiculiser
08:12 en faisant des annonces à contre-courant
08:14 de ce que pensent et veulent les américains aujourd'hui.
08:18 Donc pour Zelensky je pense que lui aussi,
08:21 en même temps que le compte à rebours des élections américaines a commencé,
08:24 je pense que le compte à rebours vers la fin
08:27 de son pouvoir politique à Kiev a également commencé
08:31 et que dans les semaines ou sinon les mois qui viennent,
08:34 on risque de voir son pouvoir remis en cause d'une manière ou d'une autre.
08:38 Nous l'évoquions la semaine dernière,
08:43 la remontée des tensions au Caucase entre l'Azerbaïdjan et le Haut-Karabagh.
08:48 Hier mardi, une guerre éclair de 24 heures a secoué le territoire.
08:51 Explication tout de suite de Nicolas Delambertery.
08:55 Au vu de la rapidité des événements du 19 septembre 2023,
08:59 il est difficile de déterminer si on pourra un jour
09:01 les qualifier de troisième guerre du Karabakh.
09:04 Cette journée pourrait bien en tout cas se solder par la fin d'un conflit
09:07 commencé à la fin des années 1980,
09:09 avant même la disparition de l'Union soviétique.
09:12 Pour rappel, le territoire du Haut-Karabakh
09:14 faisait partie de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan,
09:18 bien que peuplée essentiellement par des populations ethniquement arméniennes.
09:22 Lors de la dissolution de l'Union soviétique, au début des années 1990,
09:26 les Arméniens du Karabakh ont fait sécession et battu l'Azerbaïdjan.
09:30 L'entité séparatiste non reconnue du Karabakh
09:33 a également occupé de nombreux territoires adjacents au Haut-Karabakh,
09:37 dont les populations civiles azerbaïdjanaises ont été expulsées,
09:40 parfois avec brutalité.
09:41 L'exode des civils azerbaïdjanais a par ailleurs provoqué de grandes difficultés dans le pays,
09:46 qui a connu l'un des taux de population déplacée intérieure le plus élevé au monde.
09:50 Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan,
09:52 était d'autant moins favorable à l'idée d'abandonner ce territoire
09:55 internationalement reconnu comme étant le sien,
09:57 étant donné que de nombreuses populations ethniquement azeris
10:00 vivent autour des frontières internationalement reconnues de l'Azerbaïdjan,
10:04 ce qui donne lieu à cette plaisanterie au goût amer
10:07 que l'Azerbaïdjan est un des rares pays au monde
10:10 à être entouré de lui-même.
10:11 En clair, dans cette situation,
10:14 Bakou se retrouvait alors perdant aussi bien
10:17 sur le principe de l'intangibilité des frontières
10:19 que sur le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
10:22 La situation est restée gelée pendant environ 25 ans,
10:25 durant lesquels l'Azerbaïdjan s'était forcé avec succès
10:28 de reconstituer ses forces militaires et diplomatiques
10:31 pour reprendre un jour le contrôle du Karabakh.
10:33 Durant cette période,
10:35 aucun compromis diplomatique n'a pu être trouvé
10:37 entre les parties arméniennes et azerbaïdjanaises,
10:40 ce qui a conduit à la situation où ce sont les armes qui ont parlé.
10:43 La deuxième guerre du Karabakh, lancée à l'automne 2020,
10:46 a permis à Bakou de reprendre le contrôle
10:48 d'une bonne partie de l'entité séparatiste du Karabakh,
10:51 qui s'est retrouvée réduite au seul territoire du Haut-Karabakh.
10:55 L'avancée des négociations depuis la guerre de 2020 n'a pas été nulle,
10:58 étant donné que le premier ministre arménien Nikol Pashinyan
11:01 a publiquement déclaré en octobre 2022
11:04 que le Karabakh fait partie des frontières de l'Azerbaïdjan.
11:07 De leur côté, la Russie,
11:09 échaudée par le flirt de Yerevan avec l'Occident,
11:12 et l'Iran n'ont pas émis d'opposition à ce que l'Azerbaïdjan
11:15 recouvre sa souveraineté sur son territoire internationalement reconnu.
11:19 La Turquie, le troisième grand acteur du Caucase,
11:21 a quant à elle toujours soutenu sans réserve l'Azerbaïdjan.
11:24 Dès lors, la réintégration pleine et entière du Karabakh
11:28 et la dissolution de l'entité séparatiste arménienne
11:31 ne semblaient plus devoir naître qu'une question de temps.
11:34 Hier matin, mardi 19 septembre,
11:36 les autorités azerbaïdjanaises ont dénoncé la mort
11:39 de plusieurs policiers et civils azerbaïdjanais
11:41 dans l'explosion d'une mine
11:43 et l'ont attribuée aux forces séparatistes.
11:45 En réponse à cet événement,
11:47 les autorités de Bakou ont lancé une opération antiterroriste
11:50 et bombardé plusieurs sites militaires
11:52 de l'entité séparatiste arménienne.
11:54 Les autorités azerbaïdjanaises ont précisé que l'opération
11:56 durerait tant que les combattants arméniens
11:58 ne déposeraient pas les armes.
12:00 À Yerevan, la capitale arménienne,
12:02 le Premier ministre, Nikol Pashinyan,
12:04 a déclaré que l'Arménie n'interviendrait pas.
12:06 Les seules protestations officielles ont eu lieu à Paris
12:09 et du côté de Washington.
12:11 Ce qui a d'ailleurs donné lieu à de nombreux commentaires
12:13 sur les réseaux sociaux dénonçant le double standard,
12:16 consistant à défendre d'une part l'intangibilité
12:19 des frontières de l'Ukraine ou de la Géorgie,
12:21 mais ne pas donner le même droit à l'Azerbaïdjan.
12:23 De leur côté, les forces de maintien de la paix russes
12:26 présentes sur place ont assisté les civils désireux
12:28 d'évacuer le territoire.
12:30 Au bout de 24 heures, les autorités de Khan Kendi,
12:33 Stépan Akert en arménien,
12:34 la capitale de l'entité séparatiste du Karabakh,
12:37 ont demandé un cessez-le-feu et accepté de négocier
12:40 avec la partie azerbaïdjanaise à Yevlar.
12:43 Un cessez-le-feu est entré en vigueur à 13h heure locale,
12:46 soit à peine 24h plus tard le début de l'opération
12:49 lancée par Bakou.
12:50 Devant le rapport de forces militaires et diplomatiques,
12:52 les autorités de l'entité séparatiste arménienne
12:54 du Karabakh ont de toute évidence conclue
12:57 que le combat était inutile et perdu d'avance.
12:59 La directrice de Russia Today, Margarita Simonyan,
13:02 elle-même d'origine arménienne,
13:04 a publié ce matin un tweet lapidaire.
13:06 Le Karabakh est terminé.
13:07 Reste maintenant à voir la façon dont se dérouleront les négociations,
13:11 qui pourraient durer un certain temps,
13:12 notamment sur les difficiles questions du statut minoritaire
13:15 des Arméniens réintégrés à l'Azerbaïdjan
13:18 ou sur les questions d'amnistie judiciaire.
13:20 Si la réintégration pleine et entière du Karabakh aboutit,
13:23 ce sera alors le premier conflit post-soviétique à être réglé.
13:31 Gérald Darmanin veut sa place sur le devant de la scène migratoire.
13:34 Après un passage en Italie, le ministre de l'Intérieur a annoncé
13:37 que Paris n'accueillerait que les réfugiés politiques de l'Empedouza.
13:41 Le point avec Olivier Frèrejac.
13:43 Il y avait la récupération méchante,
13:45 celle des droites qui disent qu'il faut stopper l'immigration,
13:47 la gentille, celle des gauches qui affirment
13:49 qu'il faut régulariser tous les clandestins.
13:51 Et nous arrivons désormais à celle qui se veut modérée et raisonnable,
13:56 la récupération gouvernementale faite de "en même temps".
13:59 Il s'agira donc, selon Gérald Darmanin, interrogé mardi au 20h de TF1,
14:03 de ne pas accueillir des migrants sauf des réfugiés politiques.
14:07 Une position d'apparence raisonnable qui va se fracasser
14:10 sur la réalité de ce qu'est un réfugié politique.
14:13 Une personne se revendiquant d'une des nombreuses déclinaisons LGBT
14:16 sera-t-elle considérée comme réfugiée politique
14:18 si elle vient d'un pays qui ne reconnaît pas ces notions occidentales ?
14:22 Comme il est impossible de vérifier l'appartenance à une telle catégorie,
14:25 le filon pourrait encore une fois être largement utilisé.
14:29 Précisément, le ministre a affirmé, je cite,
14:31 "si les personnes sont éligibles à l'asile,
14:33 si elles sont persécutées sexuellement, politiquement, religieusement,
14:36 c'est le devoir de la France, comme d'autres pays européens, de les accueillir".
14:40 Le message devrait être assez clair pour les ONG
14:43 qui pourraient rapidement conseiller à leurs protégés
14:45 de se revendiquer d'une orientation sexuelle folklorique,
14:47 permettant l'accès aux papiers.
14:49 Reste que le ministre, qui se voit volontiers calife à la place du calife en 2027,
14:54 a saisi l'occasion pour afficher ce qu'il nomme une "position de fermeté".
14:58 Et cela en renvoyant la responsabilité aux autorités italiennes.
15:02 Le transfuge des Républicains a en outre affirmé que Paris était prêt à aider l'Italie
15:07 pour "reconduire des personnes dans les pays avec qui la France a de bonnes relations".
15:11 Vu l'évolution des relations avec les pays africains
15:14 depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir,
15:16 cela devrait éviter à la République d'avoir trop de frais de kérosène dans cette opération.
15:21 Par ailleurs, Gérald Darmanin soutient le pacte européen sur l'immigration,
15:25 qui, s'il était déjà en vigueur, contraindrait la France à l'accueil de sa part de migrants venus de Lampedusa
15:31 ou de payer une lourde amende pour chaque personne refusée.
15:35 Alors que Berlin avait annoncé mercredi la suspension de l'accueil volontaire de demandeurs d'asile
15:40 en provenance d'Italie, Emmanuel Macron avait lui défendu un "devoir de solidarité européenne" avec l'Italie.
15:46 Une solidarité qui s'avère donc assez relative.
15:49 Gérald Darmanin a lui affirmé que les contrôles à la frontière franco-italienne allaient être renforcés
15:54 et que les effectifs de police et de gendarmerie dévolus à cette tâche passeront de 500 à 700.
16:00 Une nouvelle gesticulation qui permette au ministre de faire sa com' mais qui ne résout pas le problème.
16:06 En la matière, il semblerait que c'est la Commission européenne et Ursula von der Leyen qui ont la main.
16:11 Elle qui a présenté un plan d'aide en 10 points destiné à gérer l'urgence des flux migratoires vers l'Italie,
16:18 avec notamment une meilleure répartition des demandeurs d'asile entre les pays européens
16:23 et la facilitation des retours.
16:25 Aussi imprégné du "en même temps" macronien, le plan de la présidente de la Commission est censé conjuguer
16:30 fermeté à l'encontre des passeurs et facilitation des voies légales d'entrée dans l'espace européen
16:36 pour les personnes éligibles à l'asile.
16:38 L'afflux massif de migrants en quelques jours seulement a ranimé le débat autour de l'immigration.
16:43 Il a mis au jour l'incurie d'une classe politique dans son ensemble.
16:47 Une opposition de gauche qui s'en tient à une position extrême d'accueil inconditionnel.
16:51 Une opposition de droite qui joue la fermeté mais qui, comme le montre le Cameloni,
16:55 se trouve bien incapable d'agir dans le cadre de l'Union européenne quand elle est au pouvoir.
16:59 Le centre qui dirige les affaires à Paris et Bruxelles semble finalement profiter de cette crise dont il est responsable,
17:05 car incapable de régler le problème des passeurs et de développer des relations franches avec nos partenaires
17:10 de l'autre côté de la Méditerranée.
17:12 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref avec Renaud de Bourleuf.
17:21 [Générique]
17:23 Qui veut faire un électro-choc dans l'éducation nationale ?
17:27 Ce mercredi, le député LR des Alpes-Maritimes, Christelle d'Intourny,
17:31 a réclamé une commission d'enquête sur le drame de Poissy.
17:33 Il s'agirait d'éclairer les circonstances dans lesquelles le jeune Nicolas, harcelé à l'école,
17:38 s'est suicidé malgré les alertes lancées par ses parents.
17:41 La lettre du rectorat de Versailles, écrite quelques mois plus tôt et minimisant le harcèlement
17:45 tout en menaçant les parents de poursuites en justice, devrait être au cœur d'une éventuelle enquête.
17:50 Pour le parlementaire LR, les réactions outrées du ministre Gabriel Attal
17:53 et du premier ministre Elisabeth Borne sont insuffisantes,
17:56 de même que l'audit auprès des académies annoncé hier mardi.
17:59 Il faut, selon l'élu, changer la loi et obliger tout recteur et inspecteur d'académie
18:03 à dénoncer des faits de harcèlement sous peine notamment de sanctions pénales.
18:06 Si une telle mesure ne constitue peut-être pas un électro-choc,
18:10 elle peut avoir plus d'efficacité que la scène à laquelle ont assisté lundi des élèves
18:13 d'un collège d'Alfortville dans le Val-de-Marne.
18:15 La police est intervenue en plein cours pour menotter et placer en garde à vue
18:19 un élève de 14 ans soupçonné d'avoir harcelé un garçon de 15 ans en "transition de genre".
18:24 Si une telle action était spectaculaire, beaucoup penseront surtout à de la com'.
18:28 Toujours un coup de retard.
18:30 Matignon a nommé mardi un comité d'experts sur l'intelligence artificielle
18:34 composé d'une quinzaine de personnalités, dont des chercheurs renommés en la matière.
18:37 Ce groupe devra remettre ses recommandations sous six mois
18:39 pour orienter les politiques du gouvernement sur ce sujet.
18:42 Le ministre de l'économie Bruno Le Maire déplore que la France ait laissé passer
18:45 la révolution numérique il y a 30 ans et estime qu'il est nécessaire de maîtriser
18:49 les technologies de l'intelligence artificielle pour éviter de subir la norme des autres puissances.
18:53 Il oublie probablement qu'en la matière, le match se joue plutôt à Bruxelles,
18:56 qui a déjà proposé un texte sur le sujet.
18:58 Les Français paient la propagande LGBT à l'étranger.
19:03 Le ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé lundi
19:06 la création d'un fonds français de soutien aux défenseurs des droits des personnes LGBT+ dans le monde.
19:12 Le contribuable français sera ravi de ces symboliques 2 millions d'euros
19:16 qui s'envolent pour nos ambassades.
19:17 Au gâchis d'argent s'ajoute le constat que la France se discrédite avec ce sujet,
19:21 alors que l'immense majorité du monde, de l'Asie à l'Afrique en passant par le Proche-Orient,
19:24 se désintéresse des obsessions arc-en-ciel.
19:27 L'annonce a été faite à l'occasion du 15e anniversaire du groupe LGBTQI des Nations Unies,
19:31 célébré lors de la 78e Assemblée Générale des Nations Unies à New York.
19:35 La femme qui en savait trop, ruinée par Bercy.
19:39 Mercredi 13 septembre, le ministère des Finances déposait un recours
19:42 auprès de la Cour Administrative d'Appel de Paris
19:44 pour ne pas répondre à la demande d'indemnisation de Stéphanie Gibault,
19:47 reconnue lanceuse d'alerte.
19:49 En 2008, cette salariée d'UBS France avait joué un rôle décisif
19:52 en dénonçant les pratiques d'évasion fiscale et de blanchiment de fraude fiscale en banque organisée
19:56 de la branche suisse de la banque UBS avec la complicité d'UBS France.
19:59 Ces informations ont largement contribué à identifier pour le compte du ministère des Finances français
20:03 38 000 comptes offshore qui représentent 12 milliards d'euros.
20:06 L'État français a pu récupérer 1,8 milliard d'euros dans cette affaire.
20:09 Stéphanie Gibault n'a quant à elle toujours pas reçu d'indemnisation et est contrainte de vivre au RSA.
20:13 Bienvenue chez les exilés fiscaux.
20:16 Selon le Canard Enchaîné, l'acteur Danny Boon aurait créé une société offshore
20:20 située dans un paradis fiscal pour s'offrir un voilier de luxe à 3,5 millions d'euros,
20:24 de quoi économiser 700 000 euros de TVA.
20:26 Au moins, il a ainsi les moyens de continuer à afficher sa générosité
20:29 par ses dons au Restos du Coeur ou aux secours populaires.
20:31 Escroquer et claironnés ne font pas bon ménage.
20:35 Le youtubeur franco-marocain Mertel s'est vanté de récupérer 1 800 euros net par mois d'aide française indûment.
20:41 Fier de ses exploits, il proposait même une formation de 300 euros pour faire comme lui.
20:44 Dans l'extrait disponible, il explique être handicapé sur le papier
20:47 et dit s'être arrangé avec un médecin qui l'a manipulé
20:49 pour toucher l'allocation aux adultes handicapés et l'allocation de solidarité spécifique,
20:53 en plus de l'aide personnalisée au logement.
20:55 Devenu viral, le contenu a suscité l'intérêt du ministre des Solidarités des Familles,
20:58 Aurore Berger, qui a annoncé procéder à un contrôle de l'individu.
21:01 Les fraudes aux allocations versées par les caisses d'allocations familiales ont atteint 351 millions d'euros en 2022.
21:07 L'Elysée a du goût dans la promotion des artistes engagés.
21:11 Lundi, l'humoriste Yassine Belatar, de nationalité franco-marocaine,
21:14 réputé proche d'Emmanuel Macron, a été condamné à 4 mois d'emprisonnement avec sursis
21:18 pour menace de mort et de crime à l'encontre du scénariste et metteur en scène Kader Raoune.
21:22 Le tribunal correctionnel de Paris l'a aussi condamné à verser 500 euros de dommages d'intérêt
21:26 au comédien Kevin Razy pour conversation malveillante.
21:29 Cet humoriste avait été nommé en 2018 par Emmanuel Macron au Conseil présidentiel des villes,
21:33 destiné à alimenter la réflexion de l'exécutif sur les quartiers prioritaires.
21:37 Le déclassement sanitaire de la France se poursuit.
21:40 Après la crise incurable des hôpitaux, le gouvernement fait face à une pénurie chronique de certains médicaments,
21:45 dont une partie d'antibiotiques courants.
21:47 Après avoir évoqué la possibilité de délivrer ses produits sous réserve de tests pratiqués par les pharmaciens,
21:52 affaiblissant par la même le rôle du médecin-prescripteur,
21:54 il est maintenant question de délivrer les antibiotiques à l'unité.
21:57 L'objectif serait d'éviter le gâchis et limiter donc les pénuries.
22:00 Plus de trois ans après les promesses d'Emmanuel Macron de souveraineté sanitaire,
22:03 force est de constater que sur ce terrain non plus, la France n'a pas progressé.
22:07 Les Anglais ont enfin franchi la manche.
22:10 Après un report de la visite royale en mars à cause des manifestations contre la réforme des retraites
22:14 et des poubelles vonchant les rues de Paris,
22:16 le roi d'Angleterre Charles III, déjà passé par l'Allemagne en guise de premier voyage officiel,
22:20 est enfin en France.
22:22 Ce mercredi en début d'après-midi, le monarque a été accueilli par Emmanuel Macron devant l'Arc de Triomphe.
22:27 Ils ont ravivé la flamme du soldat inconnu.
22:29 Ils ont ensuite descendu les Champs-Élysées et ont eu un entretien privé au palais de l'Elysée.
22:33 Passionné par les questions environnementales,
22:35 Charles III a très probablement évoqué avec le président des sujets tels que le climat ou la biodiversité.
22:40 L'actualité internationale, suivie attentivement par le monarque, a peut-être été au programme des discussions.
22:44 L'entretien a eu lieu dans la discrétion et la teneur ne devrait pas être connue.
22:48 Charles III marche ainsi sur les traces de sa mère, Elisabeth II, dont la ligne était la suivante.
22:52 Une neutralité apparente pour mieux jouer un rôle d'influence dans l'ombre.
22:55 Un dîner en présence d'environ 150 convives se tient ce mercredi soir au château de Versailles,
22:59 dans la Galerie des Glaces, là où Elisabeth II fut reçue en 1948, 1957 et 1972.
23:05 La visite se poursuivra jeudi avec notamment un passage par Saint-Denis pour visiter des associations sportives.
23:10 Enfin, vendredi, le roi d'Angleterre se rendra à Bordeaux.
23:12 Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
23:19 Ce soir, à partir de 21h, vous pourrez retrouver un nouveau numéro de Bistro Liberté.
23:24 Eric Moriot et son équipe reçoivent le chroniqueur et essayiste Eric Nolot
23:29 pour évoquer le wokisme et la liberté d'expression.
23:33 Il y a cinq ans, M. Mélenchon nous expliquait que le voile était un symbole d'asservissement de la femme.
23:40 Il fallait absolument s'en débarrasser, que c'était vraiment intolérable.
23:44 Et maintenant, il vient vous expliquer que la baïa n'est pas un vêtement...
23:48 Très vite, Guillaume.
23:49 Tout simplement, nous n'avons plus les moyens de l'intégration.
23:51 Écoutez, ce n'est pas possible. Tout simplement, ce n'est pas possible.
23:54 S'il y a une immigration illégale, la seule solution, c'est de renvoyer ces gens dans leur pays.
23:59 Donc vous êtes d'accord avec Eric Zemmour ?
24:01 Si vous dites "ben écoutez, il y a des règles, mais si vous les respectez, c'est la même chose".
24:04 C'est la même chose avec le droit d'asile.
24:07 En fait, si vous êtes débouté, c'est la même chose que si vous l'obtenez,
24:10 puisque 95% des gens ne quittent pas le territoire.
24:12 Est-ce que vous l'accepteriez pour les Français ?
24:14 Le wokisme est un totalitarisme, un nouveau totalitarisme,
24:19 dans lequel on reconnaît beaucoup de traits communs avec des isms précédents,
24:24 notamment la volonté de créer un homme nouveau, de faire table rase du passé.
24:31 Et comme dans tous les systèmes totalitaires,
24:33 il s'agit de s'en prendre à tous les aspects fondamentaux de l'existence.
24:37 Vous croyez vraiment que je ne paye pas le prix de mes opinions ?
24:40 Vous croyez vraiment que c'est aujourd'hui la veille
24:44 que je vais être invité sur le service public ?
24:48 Vous n'êtes plus invité sur le service public ?
24:50 Vous pensez que c'est un hasard total, un hasard statistique,
24:53 que pas un mot, pas une lettre n'ait été consacrée à la faute à Rousseau
24:58 dans un organe de gauche ? Vous pensez que c'est un hasard ?
25:01 Et à présent, c'est le moment de retrouver la chronique littéraire d'Olivier Molin.
25:07 Cette semaine, elle est sur le romancier Léon Frappier.
25:10 C'est à présent la fin de cette édition.
25:11 Merci à tous pour votre fidélité.
25:13 On se retrouve demain, même mieux, même heure.
25:15 En attendant, bonne soirée.
25:17 (Générique)
25:20 ---
25:33 (Générique)
25:38 -Terre de France, une collection entièrement fabriquée en France
25:42 et solidaire du monde rural.
25:44 Terre de France.fr
25:47 [Générique de fin]

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