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  • 14/09/2023
La bande de 22H Max réagit à la présence annoncée d'Emmanuel Macron à la messe du pape à Marseille.

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Transcription
00:00 Asilis de Corse est confirmé.
00:01 Emmanuel Macron sera bien présent à la messe donnée par le pape
00:04 dans dix jours au stade Vélodrome à Marseille.
00:07 C'est un problème ou pas ?
00:08 Alors, en tout cas, c'est un problème pour la France insoumise.
00:11 Ça a d'abord fait réagir Jean-Luc Mélenchon,
00:13 qui a dit qu'Emmanuel Macron n'avait aucun respect pour sa fonction.
00:17 Ça a également fait réagir le député France insoumise Bastien Lachaud,
00:21 qui a dit qu'on se moque de la laïcité et qu'on piétine ses principes.
00:26 Alors, c'est quand même comique, venant d'un parti
00:28 qui a favorisé et défendu la baïa ces derniers jours dans le débat public.
00:32 Mais la loi du 1905 ne prévoit, ne dit pas,
00:36 que le président n'a pas le droit d'assister à des cultes.
00:39 Et j'aimerais revenir à l'exemple de De Gaulle,
00:42 qui était un catholique fervent, qui allait à la messe privée tous les jours,
00:47 qui communiait, mais dans son intimité.
00:49 Et quand il assistait à un culte public, il ne communiait pas.
00:53 Donc, en tant que président de la République, il assumait cette distance.
00:57 Et donc, je pense que ce n'est absolument pas un problème, évidemment,
01:00 qu'Emmanuel Macron y assiste.
01:02 Et j'aimerais noter, j'ai découvert ça en lisant un article de Caroline Prigosi
01:07 dans Paris Match, qui racontait que le général De Gaulle
01:09 a communié une seule fois en public, et c'était à Leningrad en juin 1966.
01:16 Et c'était un geste politique pour dire
01:18 "eh bien, je défends la liberté de culte face aux soviétiques, qui l'empêchent".
01:23 Eh bien, Emmanuel Macron, c'est quelque part un geste politique aussi qu'il fait
01:26 en défendant une certaine France, en montrant que les catholiques
01:30 ont le droit d'être considérés, et que peut-être la France,
01:33 filinée de l'Église, est fidèle à la promesse de son baptême.
01:36 - Là, j'avoue, Aziz, que vous dites des choses qui sont assez contradictoires.
01:40 Au début, vous dites "on peut tout à fait assister à une messe
01:42 tout en étant très laïque", et puis à la fin, vous le dites
01:44 dans votre raisonnement.
01:46 Ah ben, c'est super, parce qu'Emmanuel Macron est en train de rappeler
01:48 que la France est la filinée de l'Église.
01:50 Moi, je trouve que c'est excessivement prélatif.
01:52 - Non, rappeler ses racines, ça ne veut pas dire...
01:55 - La filinée de l'Église ?
01:56 - Mais, Pablo, quand vous vous baladez dans les villages de France,
01:59 qu'est-ce qu'il y a au milieu ? C'est une Église, en fait, c'est ça.
02:01 - Je n'ai pas dit le contraire, je n'en ai pas, en fait.
02:04 - Mais oui !
02:05 - Je ne suis pas sûr que ce soit notre identité, c'est notre passé, en tout cas.
02:08 - C'est un beau geste de la part d'Emmanuel Macron,
02:09 de plusieurs points de vue, de ce point de vue-là,
02:10 de ce point de vue de l'identité et de la culture,
02:13 mais aussi parce qu'il rend hommage à la venue du Pape François en France.
02:17 - Moi, ce qui me stupéfait, c'est qu'on nous fait chier,
02:19 mais littéralement.
02:20 - Mais tu es vulgaire !
02:21 - Je suis vulgaire, je suis désolé.
02:22 - Ce soir, vous êtes vulgaire.
02:23 - Je suis vulgaire, peut-être parce que je suis un peu fatigué,
02:25 c'est la fin de la semaine, mais ça fait trois semaines.
02:28 C'est vrai qu'on est au jeudi.
02:29 Ça fait trois semaines et surtout qu'après, il y a la fête de l'Huma,
02:31 donc moi, je dois tenir jusqu'à dimanche.
02:33 Ça fait trois semaines, en fait, qu'on nous bassine,
02:36 pour utiliser des mots un peu plus fleuris,
02:38 qu'on nous bassine avec les abayas, la laïcité, etc.
02:41 Et en fait, là, Emmanuel Macron se rend à une messe du Pape,
02:46 qui a dit lui-même qu'il n'était pas en visite d'État,
02:49 puisqu'il a dit "je vais à Marseille, je ne vais pas en France".
02:52 Donc on aurait pu dire "bon, ben ok, très bien, il fait son truc à Marseille
02:55 et le chef d'État n'a pas besoin d'apprendre de lui".
02:58 - Son truc, ça s'appelle une messe.
02:59 - Non mais très bien, mais il appelle ça comme il veut.
03:02 - On peut aussi discuter de la position du Pape François à l'égard de la France.
03:06 - Non, non, attendez, attendez.
03:07 Moi, ce qui m'a frappé dans les explications données par l'Élysée aujourd'hui,
03:11 Christophe Barbier, c'est quand même toutes les précautions que prend l'Élysée.
03:14 Alors oui, Emmanuel Macron, il sera,
03:16 mais ce ne sera pas en tant que croyant, mais en tant que chef de l'État.
03:19 Et il ne communiera pas, effectivement,
03:22 il n'y aura pas l'Eucharistie pour le président de la République,
03:23 il n'y aura pas l'Hostie, il n'y aura pas le Sacrement
03:25 pour le président de la République dans le stade Vélodrome.
03:27 - Non, c'est un peu comme quand le président se rend à une messe d'enterrement,
03:30 pour une personnalité.
03:31 Et il en a enterré beaucoup des personnalités,
03:33 Emmanuel Macron, depuis qu'il est à l'Élysée.
03:35 C'est le comportement qui compte, ce n'est pas le fait d'y aller.
03:38 Il y va parce que c'est un Pape et qu'un Pape fait une messe.
03:40 Voilà, donc il y va.
03:41 Et puis, en effet, il ne doit pas se signer, il ne doit pas communier.
03:43 Il n'est pas là comme catholique, s'il l'est d'ailleurs, qu'est-ce qu'on en sait.
03:46 Et il n'est pas là pour la France catholique.
03:50 Mais il est là parce qu'il est président de tous les Français
03:52 et que parmi ces Français, il y a beaucoup de chrétiens,
03:54 dont des catholiques, dont des catholiques pratiquants,
03:56 dont des catholiques pratiquants qui vont aller à cette messe.
03:58 - Mais vous l'avez déjà vu assister, par exemple, au prêche d'un imam ?
04:01 - Il pourrait très bien aller...
04:03 - Alors, pardon, l'Élysée a expliqué aujourd'hui
04:05 qu'il avait participé à la rupture du jeûne Paul Ramadanc.
04:10 - Je n'ai jamais vu au prêche d'un imam, mais peut-être que ça arrivera.
04:15 - Voilà, après, il pourrait aller dans les synagogues.
04:18 D'ailleurs, il y a quand même une image du chef d'État,
04:20 même si en effet, il ne vient pas comme chef d'État.
04:22 C'est quand même le chef d'État qui s'appelle le Vatican,
04:24 qui est à la tête d'une diplomatie très importante.
04:27 Et c'est toujours des signes de considération qui peuvent être précieux.
04:29 - Oui, en même temps, pardon Christophe pour cet argument-là,
04:32 mais Emmanuel Macron va rencontrer le pape avant la messe,
04:36 si mes souvenirs sont bons.
04:38 Ils vont parler de ces choses-là, précisément.
04:40 - Avant d'aller à la messe.
04:41 - On a le droit d'y voir une forme de courtoisie.
04:44 En revanche, s'il nous dit, comme d'autres,
04:46 "le prêtre est au-dessus de l'instituteur"
04:48 ou "jamais l'instituteur ne sera pas égal du prêtre", là, c'est une faute.
04:50 - C'était de qui, ça ?
04:51 - Nicolas Sarkozy.
04:52 - Vous vous êtes vu ou pas ?
04:54 - Mais bientôt, bientôt.
04:54 - Pardon, je referme, je referme.
04:57 Asilis Medina.
04:58 Juste une chose, ça montre à quel point, dans la France de 2023,
05:03 la religion crispe aussi, encore et toujours.
05:06 - Oui, parce qu'en fait, on est sur ce sujet où la laïcité,
05:10 c'est un mot qu'on n'a toujours pas absorbé, finalement.
05:12 On ne comprend plus ce mot.
05:14 Et aussi le respect de l'autre.
05:15 Moi, j'ai souvenirs de rencontres où les gens ne se posaient plus
05:19 vraiment les questions de la religion.
05:20 C'était plutôt l'être qui était intéressant.
05:22 Est-ce qu'on a perdu ça ?
05:24 Est-ce qu'on a perdu la capacité de se dire,
05:26 il y a des personnes qui ont peut-être des grosses fonctions
05:29 et qui se rencontrent tout simplement ?
05:30 J'ai remarqué que le président est capable d'aller voir des influenceurs.
05:33 Pourquoi il n'irait pas voir le pape ?
05:34 Effectivement, là, c'est une messe.
05:36 Ça aurait pu être...
05:37 Il danse aussi, peut-être, je ne sais pas.
05:38 C'est un être humain ou c'est un monstre ?
05:40 Où est-ce qu'il faut qu'on soit figés ?
05:41 - Ce qu'il faut souligner, je pense...
05:42 - C'est ce qui m'interpelle.
05:43 - Pardon.
05:44 Ce qu'il faut souligner, je pense, c'est aussi la relation
05:45 qu'Emmanuel Macron entretient avec le pape,
05:46 qui est une relation assez privilégiée.
05:48 Ils sont plutôt familiers entre eux.
05:51 Et Emmanuel Macron est quelqu'un qui, il faut le lui accorder,
05:56 réfléchit beaucoup sur la spiritualité.
05:59 Il s'est converti quand il était adolescent,
06:00 mais ensuite, il dit qu'il a quitté le christianisme
06:03 pour une forme de philosophie hégélienne.
06:05 Samuel Pruveau, qui est journaliste à Famille Chrétienne,
06:07 a fait un livre d'entretien avec Emmanuel Macron
06:09 qui est, de ce point de vue, passionnant.
06:10 Donc voilà, je trouve que c'est évidemment intéressant
06:13 de voir Emmanuel Macron donner de l'importance au culte en France,
06:15 quel qu'il soit.
06:16 - Ce qui est intéressant, et moi, ce que je peux espérer
06:18 qu'il ressorte de cet entretien qu'il va pouvoir avoir avec le pape,
06:21 ou même de ce qu'il va entendre dans la messe,
06:23 c'est que sur la question des migrants...
06:25 - Parce que c'est pour ça que le pape vient à Marseille,
06:27 c'est sur cette question-là.
06:28 - Et il est très impliqué sur cette question,
06:30 et surtout, il est très critique vis-à-vis de l'attitude
06:33 des États européens et aussi de la France
06:36 sur notre attitude vis-à-vis des migrants.
06:38 - Et Pablo, vous devriez aller à la messe,
06:40 parce qu'ils vont prier pour ces personnes.
06:41 - Bah oui, mais j'espère...
06:42 - Pas de prosélytisme en plateau, Roselyne.
06:45 - Et c'est pas que prier, il a aussi des solutions.
06:48 Il dit aussi, il a aussi une...
06:49 - Qu'on partage ou pas, d'ailleurs.
06:50 - L'accueil, exactement, qu'on partage ou pas.
06:52 D'ailleurs, Marion Maréchal et Éric Zemmour
06:55 ont été assez verts avec le pape en disant
06:58 qu'il en faisait un peu trop sur la question migratoire.

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