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  • 14/09/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcription
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:03 Dernier rendez-vous de la semaine avec Yoann Uzei.
00:05 Bonsoir Olivier.
00:06 On est un peu les petits hommes gris ce soir.
00:08 C'est vrai, vous avez raison.
00:10 Non, on vous rassure, pas du tout.
00:12 On va traiter l'actualité.
00:14 Toute l'actualité, elle a été...
00:16 a été dure encore une fois aujourd'hui sur l'antenne de ces news.
00:19 Elle a été parfois violente.
00:22 Je voulais d'abord que l'on retourne à Marseille.
00:24 On voulait commencer cette émission en retournant à Marseille
00:26 après la mort de Sokeina, 24 ans, qui a pris,
00:29 je vous le rappelle, une balle perdue chez elle.
00:31 C'est tout un quartier ce soir qui est en colère,
00:34 tout un quartier qui dit pourquoi des gamins de 15-16 ans
00:38 avec des kalachnikovs ne se contentent pas de s'entretuer entre eux
00:42 si la police ne peut rien faire, si la guerre est vraiment dans la rue.
00:46 Mais quel sera le cran au-dessus ?
00:47 Comment faire ? Marseille en guerre, première séquence du Meilleur de l'Info.
00:51 La France, c'est fini la France.
00:55 C'est fini la France.
00:57 Il n'y a plus de règles.
00:58 Il n'y a plus de lois en France.
01:00 Il n'y a plus rien en France.
01:01 Ma fille s'est fichue de sa chambre.
01:06 Je ne peux pas imaginer ça.
01:07 Même dans les guerres, je n'ai jamais vu ça.
01:09 La tête est explosée.
01:13 Il y a une accélération du délitement, de l'effondrement de l'Etat.
01:16 Si on comptabilise déjà les règlements de compte,
01:19 on est sur deux fois plus de morts que l'année dernière.
01:22 L'Etat ne fait rien du tout.
01:23 S'il y a un meurtre, oui, ils viennent.
01:25 La police, on l'appelle.
01:26 Mais les jeunes de 15-16 ans, ils sont plus armés que la police.
01:32 On n'est pas prêts.
01:33 Ces jeunes, ils sont mieux et plus armés que la police.
01:37 Oui, ça veut dire ?
01:38 Donc on rentre dans une guerre, dans une spérale qui pourra l'arrêter.
01:43 La légitimité de la force.
01:44 J'entends.
01:45 Oui, mais aujourd'hui, on leur dénie à nos policiers la légitimité de la force.
01:48 Moi, j'adore avec les gzoumiles, maintenant.
01:51 Avec les gzoumiles.
01:53 Ah oui, je ferme les yeux, je le vois devant moi.
01:56 Je vois la scène, je vois tout, tout, tout.
01:59 C'est catastrophique.
02:00 Les villes françaises sont en train de redevenir, de ressembler à Baltimore.
02:04 C'est-à-dire les villes américaines les plus gangrénées par la délinquance.
02:06 Elle atteint un tel niveau qu'il est devenu quasiment impossible de l'enrayer.
02:10 On est au point de bascule où, pour arrêter les règlements de comptes entre mafias qui
02:15 tiennent ces banlieues, c'est le moment où jamais, il y a un moment où on ne pourra
02:22 plus arrêter.
02:23 On ne pourra plus l'arrêter parce que ça deviendra une guerre.
02:25 Quelle pression a G.Darmanin, quelle pression il a sur les épaules ce soir.
02:31 On va en parler dans un instant parce que si la police n'y arrive pas, on fait quoi ?
02:34 C'est quoi le cran au-dessus ? On envoie l'armée ou pas ?
02:37 Et si oui, dans quel cas ?
02:38 Extrait du débat qui a été très vif sur cette question chez J.-M.Morandini aujourd'hui.
02:42 Aujourd'hui, il faut prendre des mesures d'urgence.
02:46 Est-ce que l'une de ces mesures d'urgence, c'est envoyer l'armée ?
02:49 Et vous leur faites faire quoi, l'armée ?
02:51 Déjà, leur simple présence.
02:53 Leur simple présence va éviter sans doute les fusillades.
02:55 On va essayer de discuter à peu près sérieusement de la problématique.
03:00 Vous ne croyez pas que c'est la guerre dans les cités ?
03:01 Alors, est-ce que vous trouvez, alors trouvez-moi un seul politicien dans ce pays qui assumera
03:06 le fait que les militaires tirent dans le tas dès lors qu'il y aura des tirs de Kalachnikov
03:11 par des voyous.
03:12 Est-ce que vous allez me proposer ça ?
03:13 Vous croyez que s'il y a des tirs de Kalachnikov, personne n'assumera de répondre avec des tirs ?
03:17 Non, mais ce n'est pas à moi de faire cette question.
03:19 Vous croyez ça ?
03:20 Ah ben moi je vous dis que non.
03:22 Moi je vous dis que non, ils n'assumeront pas.
03:24 Vous êtes tous faux-culs autour de cette table.
03:25 C'est-à-dire que quand il y a la pub qu'on a signé aux infos, vous dites "ah ben oui,
03:28 l'armée c'est peut-être pas mal".
03:29 Et à l'antenne, il y en a 5 que je m'inquiète.
03:34 Alors, Gareth, allez-y, on envoie l'armée ou pas ?
03:37 Moi, je suis pour l'envoi de l'armée, mais dans ce cas-là, on déclare qu'on est un
03:39 pays en guerre.
03:40 Non.
03:41 Mais non, il y a des zones.
03:42 Il y a des zones.
03:43 Jean-Denis Berto, on envoie l'armée ou pas ?
03:46 Clairement non, l'armée n'est pas faite pour ça.
03:48 On envoie l'armée ou pas, Jean-Christophe Gallien ?
03:49 On peut envoyer dans ces zones parce qu'on est face à une situation de guerre locale
03:53 qui est une emprise territoriale.
03:55 C'est-à-dire qu'on est sorti du contexte national, dans certains cas.
03:59 On est sorti du régalien.
04:00 Et d'ailleurs, les entreprises mafieuses, c'est ça dont il s'agit.
04:03 Lorsque vous voulez pouvoir vous étendre, vous faites péter l'école, vous faites péter
04:07 le commissarial, vous attaquez à tout ce qui est dépendant du Républicain.
04:10 Et vous devez être vous à la place de ce Républicain.
04:12 Donc on est face à une guerre dans certaines zones.
04:14 Et bien voilà, on y vient.
04:16 Si la police n'est pas capable d'amener cette réponse avec la justice,
04:22 vous allez devoir passer à un autre stade.
04:24 Est-ce que Gérald Darmanin, Emmanuel Macron sont prêts à passer au stade au-dessus ?
04:29 Non, pour l'instant non.
04:30 La réponse du gouvernement, c'est clairement de dire que ça n'est pas le rôle de l'armée.
04:34 Mais si la situation continue à s'aggraver, comme c'est le cas depuis des années,
04:38 on voit bien que chaque année, on passe de nouveaux caps.
04:41 Peut-être qu'un jour, on sera obligé d'y venir.
04:43 Parce qu'on se dit toujours, vous savez, il y aura un avant et un après.
04:46 Là, cette affaire, ce drame qui a encore une fois bouleversé la France entière,
04:49 on se dit, mais ce n'est pas possible qu'il y aura forcément un avant et un après.
04:53 Mais on s'était dit ça pour Samuel Paty, il y aura un avant et un après.
04:56 On s'était dit ça pour la petite Lola, il y aura un avant et un après.
04:58 Et puis, en fait, on se rend compte qu'une fois que le temps de l'émotion est passé,
05:02 un temps qui est de plus en plus court, d'ailleurs,
05:03 parce que la société et les responsables politiques, quelque part, semblent s'y habitués.
05:07 Et bien, on se rend compte que la vie reprend normalement
05:09 et on connaîtra un nouveau drame dans quelques jours ou dans quelques semaines.
05:12 Et peut-être même que l'on connaîtra prochainement un drame encore plus violent que celui-ci.
05:16 Ça semble difficile, je vous l'accorde, mais on franchit toujours un cap dans l'horreur.
05:19 Et finalement, il y a toujours un après. L'avant, l'après, rien ne change.
05:24 - 44 morts depuis le début de l'année dans des règlements de comptes liés à des trafics de drogue.
05:29 Bon, Marseille, au cynisme, pas que Marseille.
05:32 Vous allez entendre des gens qui n'en peuvent plus, qui n'en peuvent plus.
05:35 Il y a eu encore une violente agression.
05:37 Une femme de 53 ans laissée pour morte après que son agresseur
05:40 lui a mis cinq coups de pied dans la tête et c'était en pleine rue, à Nice.
05:44 - La violente agression survenue il y a deux jours
05:49 ne surprend pas les personnes de ce quartier nord de la ville.
05:52 Cette commerçante a même changé ses habitudes,
05:55 lassée de l'insécurité croissante à quelques pas de la gare de Nice.
05:59 - Le soir, on ne sort plus parce qu'on a peur.
06:03 Il faut sortir en groupe. Un petit couple qui sort au félis à minuit se fait agresser.
06:08 Là, depuis un an, c'est une catastrophe.
06:11 Entre les gens qui se font racketter, les gens qui se font voler,
06:14 les gens qui se font attaquer par des coups de couteau.
06:17 - La commerçante qui dit "moi je sors plus", elle ne sort plus.
06:20 Les gens ne sortent plus en fait.
06:22 Les gens disent "ah mais non, ça n'existe pas, ça n'existe pas".
06:24 Mais elle ne sort plus, elle. Elle a peur.
06:27 Donc ces gens-là, ils vous disent une réalité.
06:31 Leur vie a changé. - Oui, bien sûr.
06:33 - Donc ça existe, ils ont peur.
06:35 - Selon le procureur, le principal suspect est âgé de 24 ans, de nationalité suédoise.
06:40 Il était recherché par les autorités de son pays pour s'être soustrait à des soins psychiatriques.
06:45 - Il disait qu'il s'est soustrait à des soins psychiatriques.
06:47 - Oui, à des soins psychiatriques.
06:48 - Il y a des personnes qui veulent...
06:49 - De toute façon, pour un crime...
06:50 - Ils n'ont surtout rien à faire sur le territoire de France.
06:53 - Rien à faire sur le territoire de France.
06:57 - Il a le droit d'être sur le territoire de France.
06:59 - Très bien, continuons.
07:01 - Vous voulez supprimer la libre circulation ?
07:03 - Oui, je veux tout changer en fait.
07:04 - Il faut tout remettre à plat, cher monsieur.
07:06 - Il ne faut pas dire ça.
07:07 - Il faut tout remettre à plat, parce qu'en fait on en a marre.
07:09 - Mais c'est pas la question.
07:10 - Les gens en ont assez, effectivement, si vous devez récupérer...
07:12 - Ce n'est pas la question, est-ce que vous remettez en cause la liberté de circulation ?
07:14 - Oui, je remets tout en cause, je vous dis oui, oui, oui.
07:18 - Il y a des habitants qui sont désemparés, il y a des maires aussi qui sont désemparés,
07:22 des maires de villes, des maires de petites villes d'ailleurs.
07:24 On a un exemple dans l'actualité, c'est Saint-Cyr, à côté de Versailles.
07:27 22 000 habitants, Madame le maire en appelle à Gérald Daman,
07:31 elle a déjà fait plusieurs courriers.
07:33 Ce week-end, c'était pour elle la rixe de trop.
07:36 C'est ici, à l'angle de la rue Roger Henry et Daniel Casanova,
07:43 qu'un violent affrontement entre bandes de jeunes a eu lieu samedi dernier.
07:47 - Il y avait une trentaine d'individus, des barres de fer,
07:50 des véhicules qui rôdaient autour pour venir récupérer les jeunes.
07:54 Pourtant, la maire de Saint-Cyr avait directement écrit au ministre de l'Intérieur
07:59 le 29 août dernier pour l'interpeller sur la situation de sa ville
08:03 qui se dégrade de jour en jour.
08:05 - C'est un échec du gouvernement et de la justice,
08:08 du gouvernement parce qu'il a laissé pourrir une situation qui existe depuis 40 ans.
08:13 Au début, ça ne touchait que certains points de banlieue,
08:16 puis des banlieues entières et maintenant même des villes du Péré-Aubin.
08:19 - Avant, il y avait des antennes de commissariat qui étaient à proximité des cités
08:23 ou dans les cités et quand il y avait un problème,
08:25 on savait notamment à qui s'adresser, où aller
08:28 et on avait des flics qui étaient là et qui discutaient.
08:31 Il y avait un rapport avec les jeunes.
08:34 Ça ne veut pas dire que c'était la panacée,
08:36 ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de problème,
08:38 mais au moins il y avait un contact.
08:40 Aujourd'hui, le seul contact qu'on a avec la police, c'est la matraque.
08:43 - La police de proximité ne pouvait pas fonctionner tout simplement
08:45 parce qu'il aurait fallu 4 ou 5 fois plus de policiers
08:48 que ce que nous avons en avion tout simplement.
08:51 C'était très complexe, ça nécessitait des implications politico-policières
08:55 qui ne pouvaient pas être mises en oeuvre.
08:57 Les maires ont refusé pour moi simplement de l'appliquer.
08:59 - Je ne sais pas si effectivement la police de proximité, c'était la panacée,
09:03 mais en tout cas il y avait du bleu.
09:04 Il y avait du bleu dans la rue, il y avait quelqu'un à qui s'adresser.
09:06 Parce que vous avez des villes comme Saint-Cyr,
09:09 vers qui Mme Le Maire ne se tourne plus de police.
09:12 Donc elle écrit à Gérald Darmanin, elle l'avertit, voilà ce qui se passe.
09:15 Saint-Cyr c'est le nouveau terrain de jeu pour se battre,
09:18 la population a peur, etc.
09:21 Elle est désemparée.
09:23 - Saint-Cyr, il faut le dire aux téléspectateurs,
09:25 il y a encore peu, était une petite ville des Yvelines,
09:28 extrêmement calme, pas du tout réputée pour ce genre de situation,
09:31 où on vivait tout à fait paisiblement.
09:33 Et ça représente bien effectivement certaines villes moyennes
09:36 qui sont de plus en plus gangrénées, parfois par la drogue,
09:39 ce qui génère quand même une grande partie de la délinquance et de l'acriminé,
09:43 et gangrénée par ces gangs, par ces rodeos, etc.
09:46 Donc évidemment elle en appelle à Gérald Darmanin.
09:48 Mais le problème c'est que comme ce phénomène est en train de s'étendre
09:51 à de nombreuses villes moyennes en province,
09:54 le ministère de l'Intérieur est complètement débordé.
09:57 Comme de plus en plus de maires demandent de renforts de police,
10:00 il y a un moment où on n'a plus de policiers à leur fournir,
10:02 donc ça n'est plus possible.
10:04 Donc effectivement, là, le ministère de l'Intérieur quelque part
10:07 se trouve désarmé et il envoie les renforts,
10:09 là où la situation est la plus dramatique,
10:12 et là où c'est encore entre guillemets, j'allais dire "supportable",
10:14 évidemment ça n'est pas le bon terme, c'est pour ça que je mets des guillemets,
10:17 mais là où c'est encore supportable comme à Saint-Cyr,
10:19 où il n'y a pas encore eu de drame, etc.
10:21 Eh bien, on attend en quelque sorte.
10:23 - Vous allez entendre Michel Onfray, lui,
10:25 il dit "Celui qui a le pouvoir, ou ceux qui ont le pouvoir de police,
10:28 ceux qui ont le pouvoir de justice, pourquoi n'agissent-ils pas ?
10:31 Pourquoi ne le font-ils pas ?"
10:33 Donc l'appel ce soir de Michel Onfray, c'était dans Punchline.
10:36 - Ils font comme s'ils n'avaient pas le pouvoir,
10:39 mais quand on a le pouvoir, on y va,
10:41 et quand on a le peuple français, on y va encore plus,
10:43 on sait très bien ce qu'il veut le peuple français,
10:45 on n'a pas besoin de faire des sondages,
10:47 des gens de questionnaires à entrées multiples,
10:49 des QCM en disant des "preferendums"
10:51 pour savoir ce que veulent les Français,
10:53 mais on sait très bien ce que les Français veulent.
10:55 Ils disent "mais ça ne doit pas continuer,
10:56 qu'est-ce que vous allez faire, vous êtes là pour ça ?
10:57 Vous avez voulu le pouvoir, vous l'avez,
10:59 qu'est-ce que vous faites du pouvoir ?
11:01 Donc l'ordre, l'ordre, l'ordre, allez, vas-y Manu !
11:03 - Allez, vas-y Manu !
11:05 - Oui, mais attendez, quand on a la responsabilité politique,
11:08 on ne peut s'exonérer de rien.
11:10 Si on fait de la politique, c'est pour changer les choses,
11:12 sinon on fait autre chose.
11:14 Si on estime qu'on n'est pas en capacité de changer les choses,
11:16 on ne fait pas de politique, ça s'appelle le renoncement.
11:18 On ne peut pas tolérer, quand même, dans un pays comme la France,
11:20 que les politiques renoncent.
11:22 Non, ça, ça n'est pas possible.
11:23 Donc il a raison, effectivement, d'interpeller directement
11:25 le président de la République.
11:26 Gérald Darmanin, il annonce des renforts pour Marseille,
11:28 par exemple, qui est quand même la ville dont on parle le plus en ce moment
11:31 et qui connaît, hélas, le plus de drame.
11:33 Il y a des renforts, il y a des moyens supplémentaires,
11:35 mais comme le trafic de drogue, qui génère cette délinquance
11:37 et cette criminalité, est lui aussi en train de se développer
11:40 et de s'étendre de manière exponentielle,
11:42 eh bien, en quelque sorte, vous videz la mer avec une petite cuillère,
11:45 si vous voulez, c'est bien ça le problème.
11:46 Et quand il n'y a plus de policiers, qu'est-ce qu'on fait ?
11:48 Raison pour laquelle on pose la question, au moins, on pose la question,
11:50 pourquoi pas l'armée ?
11:51 Si on évite ça, on n'a pas rien.
11:52 Ça fait 12 ans que Samia Ghali réclame l'armée à Marseille.
11:55 12 ans.
11:56 Dans l'actualité et aujourd'hui, sur nos antennes,
12:00 on a vu les images de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants
12:03 arriver en Italie, à Lampedusa, une énorme arrivée à Lampedusa.
12:07 C'est l'avant-poste de l'Europe en Méditerranée,
12:10 c'est à quelques kilomètres des côtes tunisiennes
12:12 et c'est effectivement la porte d'entrée préférée des passeurs.
12:16 Des migrants qui se hissent sur des palissades sous les yeux des policiers.
12:23 D'autres qui sont récupérés sur des embarcations de fortune
12:26 par les gardes-côtes.
12:27 Effectivement, en 24 heures, 6800 personnes ont débarqué à Lampedusa,
12:32 soit plus que l'ensemble des habitants de cette petite île sicilienne,
12:38 le point le plus au sud du pays,
12:39 à seulement une centaine de kilomètres des côtes de l'Afrique.
12:42 Sur place, la situation est compliquée, très compliquée.
12:46 Le prêtre de Lampedusa parle d'apocalypse,
12:49 le maire de l'île évoque une situation ingérable.
12:53 Ceux qui réchignaient, employaient le mot de vague migratoire,
12:56 parce que ça ne faisait pas bien, doivent concéder leur erreur.
12:59 Parce qu'aujourd'hui, on ne contrôle plus rien.
13:02 Tout ça va être dispatché à l'intérieur de l'Italie
13:06 et la France est en train de renforcer ses contrôles aux frontières
13:09 parce que sa grande crainte, c'est qu'une partie ne passe en France.
13:13 Là, la plupart d'entre eux, il y a des statistiques.
13:16 Sur les 123 863 migrants qui sont arrivés depuis le 1er janvier sur les côtes italiennes,
13:21 la première nationalité, c'est la Guinée.
13:23 C'est un pays pauvre, il y a des conditions de vie difficiles, mais pas en guerre.
13:27 La Côte d'Ivoire, deuxième nationalité,
13:29 c'est un des pays les plus développés d'Afrique de l'Ouest.
13:32 Ensuite, la Tunisie, Egypte, ce n'est pas un pays en guerre.
13:35 Bangladesh, Burkina Faso, Pakistan, Syrie, Cameroun, Mali.
13:40 Il faut qu'on agisse là-bas autant que faire se peut pour bloquer le flux
13:45 et faire en sorte qu'il y ait un avenir pour eux sur le continent africain.
13:49 On ne pourra pas simplement se barricader.
13:51 On ne pourra pas simplement se barricader, donc il faut une diplomatie,
13:54 une diplomatie offensive et sans doute au niveau européen.
13:58 Il y a plusieurs thèses à ce niveau-là.
14:01 Il y a des responsables politiques ou anciens responsables comme Nicolas Sarkozy
14:04 qui disent qu'on pourra protéger les frontières autant qu'on voudra.
14:07 Ils trouveront toujours le moyen de passer.
14:09 On ne peut pas protéger toutes les frontières, ce n'est pas possible.
14:11 Il faut aider l'Afrique à se développer.
14:12 Il dit qu'il faut un grand plan Marshall pour l'Afrique.
14:14 Seulement, ça coûterait des dizaines et des dizaines de milliards d'euros.
14:17 On le trouve où cet argent ?
14:18 C'est la première problématique, mais c'est une des propositions.
14:21 Et puis, vous avez ceux, des responsables politiques en France,
14:24 qui sont des responsables politiques actifs,
14:26 comme le Rassemblement national, Reconquête, même les Républicains,
14:29 qui disent que la priorité, c'est de protéger les frontières.
14:33 Eux, ils estiment que c'est possible.
14:35 Pour l'instant, effectivement, on voit que ça ne fonctionne pas.
14:37 Sans doute, n'y a-t-il pas de moyens suffisants ?
14:39 C'est vrai que Frontex, il y a tout un tas de failles.
14:41 Enfin, Frontex, c'est un échec.
14:43 On peut dire que c'est un échec.
14:44 Gérald Darmanin renforce les forces de l'ordre auprès de la frontière italienne,
14:50 près de Vintimi, près de Menton.
14:52 Mais on voit bien quand même que ça n'empêchera pas,
14:55 ça empêchera une partie sans doute de ces migrants de passer.
14:58 Mais pas tout, si vous voulez.
15:00 Il faut quand même avoir un chiffre en tête.
15:02 C'est qu'au cours des 12 derniers mois, depuis un an,
15:06 l'immigration illégale a progressé de 60 %, plus 60 %.
15:11 Plus 60 %.
15:12 Plus 60 %.
15:13 La réponse des autorités internationales, vous allez entendre.
15:15 Alors, le secrétaire général des Nations unies,
15:17 qui dit en gros, débrouillez-vous entre pays européens,
15:20 mais ne laissez pas les pays qui font porte d'entrée,
15:24 ou qui sont des portes d'entrée, tout seuls.
15:29 Il est essentiel d'assumer une responsabilité européenne,
15:32 car l'effort ne peut pas être fourni uniquement par les pays situés aux frontières de l'Europe.
15:37 Les efforts doivent être partagés par tous les pays européens.
15:41 La situation-là illustre quoi ?
15:43 Elle illustre le foutoir européen,
15:46 dans lequel aucune politique migratoire n'arrive à se mettre en place.
15:50 La fuite nationale, c'est un rapport de puissance.
15:52 Oui.
15:53 Réflé ne veut pas dire manque de fermeté.
15:55 Or, l'Union européenne a développé, au travers de ses dérives de soft power,
16:01 une volonté d'impuissance.
16:03 Gérald Darmanin s'est dit aussi préoccupé.
16:05 Si on voit que la pression migratoire en France a baissé
16:08 entre la frontière française et l'espagnol,
16:10 et elle a baissé entre la frontière française et l'Angleterre,
16:13 elle a augmenté à la frontière italienne, du fait des désordres,
16:15 notamment en Afrique, et la déstabilisation que connaît la Libye ou la Tunisie,
16:19 qui s'est accélérée, et nous avons une augmentation de 100 %...
16:22 Regardez la Tunisie. La Tunisie est en train de faire une chasse incroyable à ses migrants,
16:27 et c'est elle, c'est ce pays ami, qui nous les renvoie.
16:30 On ne peut plus continuer comme ça, parce que l'opinion ne va pas le supporter.
16:33 On a la pire politique migratoire possible.
16:35 Si vous parlez de la politique migratoire des Etats-Unis,
16:37 on comprend avec la stratégie de la carte verte,
16:39 vous comprenez la stratégie de politique migratoire au Japon,
16:41 ils ferment les frontières.
16:42 Nous, qu'est la politique stratégique migratoire en Union européenne ?
16:44 C'est très simple, en fait.
16:45 Moi, j'ai résumé ça comme ça.
16:46 On exporte nos BAC +7 aux Etats-Unis et dans les autres pays,
16:49 et on importe des BAC -5 qui viennent foutre le bordel en France.
16:52 Il y a des pays pour qui c'est plus facile, le Japon, c'est plus simple, l'île.
16:56 Mais nous, ça n'a rien à voir.
16:58 On est un ensemble, il y a plusieurs points d'entrée au niveau européen.
17:02 Il y a une façade maritime, la Méditerranée, évidemment, donc c'est beaucoup plus complexe.
17:05 Vous avez entendu le secrétaire général des Nations Unies.
17:08 Ne laissez pas les pays porte d'entrée se débrouiller seuls, de la solidarité européenne.
17:13 Oui, il dit, il faut que l'ensemble...
17:15 Il le dit déjà, en principe.
17:16 Non, mais il dit, il faut que l'ensemble des pays européens prennent leurs responsabilités.
17:19 Qu'est-ce que ça veut dire ?
17:20 Ça veut dire qu'il faut répartir les migrants qui arrivent, notamment en Italie et à Lampedusa,
17:24 dans l'ensemble des pays européens.
17:26 Mais c'est déjà le cas, normalement.
17:27 Non, mais ce n'est pas du tout ce que veulent les peuples européens.
17:29 Les peuples européens, les dirigeants d'ailleurs, ne veulent pas qu'on répartisse,
17:33 en tout cas une partie d'entre eux, ne veulent pas qu'on répartisse les migrants dans les pays.
17:36 D'ailleurs, l'Allemagne...
17:37 Mais c'est déjà le cas, puisque l'Allemagne a annoncé qu'elle avait atteint son quota.
17:40 Exactement, c'est le pacte de solidarité qui ne fonctionne pas de toute façon.
17:43 Et l'Allemagne a dit hier, on ne prendra plus les migrants qui arrivent en Italie,
17:47 parce que c'est trop, on n'en peut plus.
17:49 Donc, il ne faut pas répartir les migrants.
17:51 Ce n'est pas ce que demandent les peuples, les peuples européens.
17:53 Ils demandent à ce qu'on stoppe cette immigration et que ceux qui n'ont rien à faire en France,
17:59 ceux qui n'ont pas le droit à l'asile, notamment, retournent dans leur pays.
18:03 Y compris ceux qui travaillent dans les cuisines ?
18:05 C'est un autre sujet.
18:06 C'est le sujet qui arrive.
18:07 Ça sera un gros sujet de l'automne.
18:09 C'est un sujet qui arrive.
18:11 On a eu un sondage très intéressant pour CNews, que l'on va vous révéler.
18:15 Plus de la moitié des personnes interrogées sont contre la régularisation
18:18 de tous les clandestins employés dans ce qu'on appelle les métiers en tension.
18:22 55% des Français sont contre la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension.
18:30 Ça, c'est un chiffre qu'on vous révèle ce matin.
18:32 C'est une enquête, un sondage, c'est ça pour CNews, qu'on vous révèle ce matin.
18:36 Moi, je fais partie des 55%.
18:38 Je refuse cette mesure parce que quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse,
18:41 cela créera immanquablement un appel d'air, un message qui consiste à dire
18:45 "Venez comme clandestin un jour ou l'autre, si vous avez un emploi, vous serez régularisé".
18:50 Non.
18:51 Je trouve que c'est d'un cynisme absolu parce qu'on prend ces gens
18:54 pour la variable d'ajustement du marché.
18:57 Je trouve ça humainement dramatique.
18:59 C'est-à-dire qu'on dira "on a besoin de vous, du coup on va vous régulariser
19:03 et puis quand on n'aura plus besoin, on ne régularisera plus".
19:07 C'est l'absence totale de politique.
19:09 Quand un employeur embauche un clandestin en toute connaissance de cause,
19:14 il faut aussi qu'il y ait une fermeture administrative de son entreprise.
19:17 Vous savez combien il y a ?
19:18 Parce qu'il ne respecte pas la loi.
19:19 Quand on dit qu'on va revenir en arrière sur 2-3 ans, sur des gens qui se sont installés,
19:23 qui travaillent dans les économies de la salle de restaurant,
19:25 qu'ils soient de bonne foi ou de mauvaise foi, quand vous allez interroger un restaurateur,
19:28 il va être forcément de bonne foi.
19:30 J'en connais pas beaucoup qui vont dire "Ah ben j'étais de mauvaise foi, vous pouvez me condamner".
19:33 Le fait de dire "Attention, si vous êtes clandestin, vous n'aurez pas de papier, vous n'aurez jamais de papier",
19:38 ils s'en foutent, ils veulent pas devenir français.
19:41 Ça doit aller avec les OQTF, avec les exécutions.
19:44 Ce que je veux dire c'est que ça ne sert à rien.
19:46 En fait tout le monde s'en fout, on fait des OQTF, tout le monde s'en fout,
19:48 ils sont en situation illégale, tout le monde s'en fout.
19:50 C'est fantastique la France en ce moment, c'est merveilleux.
19:53 D'autant que c'est une drôle de politique.
19:55 Par exemple, on sait déjà qu'en 2025, dans le BTP, on va perdre 125 000 à 150 000 emplois.
20:01 Il va y avoir une baisse des emplois qui vont être supprimées.
20:05 On dit quoi aux gens qu'on va régulariser demain ?
20:08 On dit "Vous avez du boulot", qu'est-ce qu'on en fait ?
20:10 Il faut quand même avoir en tête, parce que ce projet de loi immigration, il sera important,
20:14 il sera débattu de manière très âpre au Parlement.
20:17 Ça devait être à l'automne, ça ne sera pas le cas, ça sera en janvier peut-être ?
20:20 Alors on nous dit a priori que ça va arriver au Sénat en novembre et à l'Assemblée Nationale en février probablement.
20:27 La question est de savoir ce qu'on fait de cette régularisation des travailleurs, sous quelles conditions ?
20:32 Parce que la droite y est complètement opposée.
20:34 Si la droite ne le vote pas, bien naturellement ça ne passera pas.
20:37 Seulement il y a l'aile gauche de la majorité qui dit "Il n'est pas question d'y toucher, nous la régularisation de ces travailleurs, on y tient.
20:42 Et si vous la supprimez, on ne vote pas le texte non plus."
20:45 Donc en fait le gouvernement, là, il est pris en étau entre les Républicains et l'aile gauche de sa majorité.
20:50 Et puis il faut quand même avoir cette déclaration de Roland Lescure, qui est le ministre délégué aux industries,
20:56 qui a fait cette déclaration qui est quand même extrêmement importante, qui dit
20:59 "Il n'y aura pas de réindustrialisation de la France sans immigration."
21:04 Donc on comprend quand même qu'au sein du gouvernement,
21:08 certains ministres sont favorables à l'immigration, j'allais dire assez massive, de manière à réindustrialiser la France.
21:14 On considère qu'on ne peut pas se passer d'immigration sans quoi on va manquer de main d'oeuvre.
21:17 Il y a quand même du chômage. C'est un pays où on a du chômage, où on a une jeunesse, où les jeunes ne travaillent pas.
21:21 Il y a quand même un truc, un rapport au travail qui est une question.
21:25 La jeunesse est davantage fainéante, c'est un peu provoque comme question.
21:28 Mais il y a des jeunes qui ne veulent plus travailler ou travailler à leurs conditions.
21:32 Et si ça ne va pas, si c'est trop dur, ils s'en vont.
21:34 Écoutez d'ailleurs le commentaire que faisait tout à l'heure le général Bertrand Cavanier sur Punchline.
21:39 Hier, une étudiante qui était en deuxième année de lettre me dit
21:44 "Il y a les deux tiers de mes camarades qui ne font rien."
21:49 Le rapport au travail dans ce pays, c'est Frédo Laval, je crois, l'ancien conseiller économique de Mitterrand.
21:58 Aujourd'hui, d'une certaine manière, on institutionnalise la paresse.
22:03 Comment se fait-il qu'il y a autant de centaines de milliers de jeunes qui ne veulent pas travailler, qui pourraient travailler ?
22:08 Je suis un peu d'accord avec vous. Il y a des étrangers qui occupent des emplois difficiles.
22:15 C'est une question en soi. Comment se fait-il qu'à côté de ça, on peut passer des années sans rien faire dans ce pays ?
22:21 Avec toute une jeunesse qui est une jeunesse fainéante.
22:24 Voilà, donc ça c'est un vrai débat. Le travail, les conditions de travail, le rapport au travail, etc.
22:31 Le Covid a changé énormément de choses.
22:34 C'est vrai que le rapport au travail a beaucoup changé.
22:37 De plus en plus de jeunes, mais pas seulement, s'interrogent sur le rapport au travail.
22:40 Ils se disent qu'ils ont besoin de plus de temps libre, qu'ils veulent profiter de la vie aussi en réalité.
22:44 Quitte à gagner moins d'argent.
22:46 D'ailleurs, en tout cas, c'est vrai que les métiers difficiles sont de moins en moins prisés.
22:49 Parce que ce sont aussi souvent des métiers qui, hélas et assez paradoxalement, sont moins payés.
22:53 Donc oui, effectivement, il y a un rapport au travail qui, dans ce pays, doit nous interroger.
22:57 Et c'est pour cela d'ailleurs que le président de la République veut des réformes, notamment concernant l'assurance chômage.
23:01 Encore un mot de politique.
23:02 Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, a lâché une petite bombe ce matin sur CNews et sur Europe.
23:08 Un référendum, en tout cas un projet de référendum sur le droit de grève, pour empêcher en tout cas d'éventuel blocage du pays au moment des grands événements.
23:16 Alors, sportifs, vacances, etc.
23:18 Ça donne un bon débat.
23:20 Le droit de grève, il est constitutionnel, mais il y a dans la Constitution un équilibre entre le droit de grève et la liberté de mouvement.
23:30 Et si le gouvernement n'a pas ce courage, alors qu'il l'avait dit par le passé,
23:35 je pense que c'est un sujet pour lequel les Français devraient s'exprimer par un référendum.
23:39 Alors qu'on a un enjeu où derrière les JO, il y a quand même des retombées économiques,
23:44 il y a tout un effet en cascade.
23:46 Et s'il y a ces grèves, ça risque d'avoir des effets particulièrement nuisibles sur le chiffre d'affaires et sur les salaires par voie de conséquence.
23:55 J'entends, mais est-ce que vous pensez que c'est dans notre culture ?
23:57 La Constitution dit que le gouvernement peut réglementer le droit de grève.
24:02 En revanche, il ne peut pas l'interdire.
24:04 Alors on peut faire un référendum, on peut faire une loi, mais en tout état de cause, c'est toujours la Constitution qui va primer.
24:11 Donc ça veut dire qu'il faudrait changer la Constitution ?
24:13 Un référendum pour qu'il n'y ait pas de grève pendant les moments clés de la nation ?
24:16 Vous parlez des vacances, des grands événements, des événements importants.
24:20 Le bac est un événement national.
24:22 Donc vous êtes en train de vous asseoir sur le droit de grève ?
24:24 Pas du tout.
24:25 C'est comme en Italie de dire qu'il y a des périodes où on ne fait pas grève.
24:28 C'est le service public. C'est la contrepartie du service qui serait encore au service public.
24:33 Mais ces personnes pourraient faire grève à d'autres moments que lors d'événements type JO.
24:38 Mais je ne voudrais pas non plus une France qui s'arrête lorsqu'il y a des événements sportifs.
24:43 Parce qu'une France à la Emeline Paris, vu que le monde entier aura les yeux braqués sur nous à cette période,
24:48 c'est très bien pour empêcher le droit de grève de ses salariés.
24:51 Mais il faut dans ces cas-là que ce soit le cas tout le reste de l'année.
24:55 À ce moment-là, tu n'organises plus rien.
24:58 Tu n'organises plus rien si tu sais qu'il va y avoir une grève.
25:00 Parce qu'en fait, c'est une prise d'otage à un moment donné.
25:02 Je voulais qu'on écoute d'autres commentaires parce qu'on est un peu en retard sur ce sujet.
25:05 C'était chez Jean-Marc Morandini.
25:07 On doit dire dans un pays comme le nôtre, les services publics sont essentiels.
25:13 Ils tiennent les Français entre eux.
25:15 Mais quand on est agent du service public, il y a des avantages.
25:17 Il y a aussi des contraintes.
25:19 Vous ne pouvez pas faire grève et bloquer le pays comme le font les autres.
25:22 Alors parce qu'il y a les Jeux Olympiques, il faut interdire le droit de grève.
25:25 Mais on est où là ? On est chez les Romains.
25:27 Parce qu'il y a les Jeux Olympiques, il faut interdire le chantage.
25:30 C'est du chantage que vous faites à forcement.
25:32 Vous assimilez la grève à du chantage.
25:38 Toute grève est du chantage.
25:40 Toute grève est du chantage parce que toute grève est un rapport de force.
25:43 Vous trouvez normal qu'à chaque grand événement sportif, qu'à chaque vacances,
25:46 il y ait des préavis de grève de partout qui viennent pourrir la vie des Congrès ?
25:49 Vous vous rendez compte de où on va ?
25:51 Il ne s'agit pas d'interdire la grève.
25:53 Il y a une loi d'exception.
25:55 Alors ça va être quoi ? Les Jeux Olympiques ? La Coupe du Rugby ?
25:57 Le Bac ?
25:59 Il n'y a pas de limite.
26:01 Sur une échelle de 1 sur 10, les chances qu'un texte pareil arrive ne serait-ce qu'à être examiné ?
26:07 1.
26:09 Je suis pas clair.
26:11 Bonsoir Simon Guillain.
26:13 Bonsoir cher Olivier.
26:15 Vous n'êtes pas un petit homme gris comme nous.
26:17 Non, j'ai voulu me distinguer ce soir.
26:19 Vous avez bien fait. Allez les titres.
26:21 Le procès d'Eric Dupond-Moretti se tiendra du 6 au 17 novembre prochain.
26:24 Le ministre de la Justice sera jugé pour des soupçons de prise illégale d'intérêt
26:27 devant la Cour de justice de la République.
26:29 Il est accusé d'avoir usé de ses fonctions de ministre pour régler des comptes avec des magistrats,
26:34 ce qu'il conteste fermement.
26:36 Des moyens importants mobilisés pour retrouver les deux détenus de la prison de Fleury-Mérogis.
26:41 Ils se sont échappés mardi lors d'une sortie en forêt de Fontainebleau.
26:44 Ils sont donc toujours activement recherchés.
26:47 L'un a été condamné pour des affaires de stupéfiants, l'autre pour agression et exhibition sexuelle.
26:52 Un deuxième avion français est attendu en Libye ce soir avec à son bord une cinquantaine de chirurgiens,
26:57 d'anesthésistes et d'infirmiers.
26:59 Ils se rendront à Derna, ville la plus touchée par les inondations dévastatrices.
27:03 Le dernier bilan qui nous est parvenu fait état de près de 3000 morts sur place.
27:07 Les nouveaux inquisiteurs, c'est le titre du livre de Nora Buzini, publié par les éditions Albin Michel.
27:15 C'est une enquête en terre Boke.
27:17 Nora Buzini, pendant un an, est allée dans les facs fréquenter les associations et surtout les milieux ultra militants.
27:24 De l'entretien qu'elle a donné ce matin à Pascal Praud, on a tiré un extrait, un exemple.
27:28 Ça se passe pendant la marche des fiertés, anciennement Gay Pride.
27:32 Les nouveaux inquisiteurs, c'est votre livre, l'enquête d'une infiltrée en terre Woke.
27:38 Mais moi ce qui m'intéresse, c'est que, est-ce que ce sont des minorités actives ?
27:41 Il y a toujours des minorités actives et puis au fond, c'est pas très dangereux, si j'ose dire,
27:45 pour les membres de la société parce qu'elles n'ont pas beaucoup d'influence.
27:47 Ou est-ce qu'au contraire, ces minorités actives que vous avez rencontrées, notamment à la faculté de ça,
27:52 est-ce que ça crée un climat peut-être de terreur et donc d'influence pour les autres ?
27:57 Oui, j'en suis certaine. Pourquoi ? Parce que déjà, la Pride radicale à laquelle je filtrais les Blancs...
28:03 Alors, la Pride, expliquez ce que c'est.
28:06 La Pride, c'est une marche des fiertés qui est organisée chaque année dans plusieurs villes de France,
28:11 qui vient célébrer les personnes notamment LGBTQIA+.
28:16 Et en fait, la Pride radicale, c'est qu'ils estimaient qu'eux étaient trop capitalistes et encore trop privilégiés.
28:21 Donc ils organisaient une contre-Pride.
28:23 Mais cette Pride-là quand même, où moi mon travail était de trier les Blancs,
28:27 a réuni 40 000 personnes à Paris. C'est juste pour vous donner un ordre d'idée.
28:31 Qu'est-ce que vous appelez "trier" ? Pardonnez-moi, cette expression, elle est...
28:34 Elle est assez forte, c'est vraiment...
28:35 Ça veut dire quoi "trier les Blancs" ?
28:37 Eh bien en fait, moi on m'a engagée parce que du coup je suis franco-marocaine,
28:41 et en fait mon travail était techniquement de, comme ils disent, faire respecter la non-mixité.
28:46 C'est-à-dire de pouvoir laisser les personnes dites, comme ils qualifient, de racisées,
28:50 entre elles, à l'avant, et d'exfiltrer les personnes privilégiées, donc blanches, à l'arrière.
28:55 Et après, à l'intra même des dits racisés, on devait trier entre les personnes noires et les personnes, par exemple, maghrébines.
29:01 Tant de personnes ne basculent pas et ne veulent pas de ça.
29:04 Donc votre propos semble équilibré, par ailleurs.
29:06 Bien sûr, c'est des personnes LGBT qui disent "on n'en peut plus, on ne veut pas être triées parce qu'on est blanc et homosexuel", par exemple.
29:11 C'est pas normal. C'est pas normal de séparer des couples.
29:14 Est-ce que vous souvenez qu'il y a une très importante, c'est que ça marche à la culpabilité, ce genre de chose.
29:18 Tout le temps on est coupable de tout, d'être blanc, de ne pas être pauvre, de ne pas être racisé.
29:25 C'est complètement fou. C'est complètement dingue.
29:28 Ça va au-delà de ça.
29:29 Les mots manquent pour qualifier ce que vient de décrire cette jeune femme.
29:35 Elle a plein d'exemples dans son livre.
29:38 Elle raconte aussi des choses qui se passent à la fac, un cours de TD, interdit aux garçons.
29:46 Mais c'est complètement illégal.
29:48 Mais ça aussi c'est illégal.
29:50 Oui, naturellement. Mais il faut que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et poursuivent en justice ce qui est à l'origine de l'organisation de ces manifestations.
29:57 Ah, monsieur la justice. Vous avez parlé de la justice, bien sûr que je ne peux pas faire grand-chose.
30:01 Allez, on se retrouve dans un instant dans la deuxième partie.
30:05 Vous entendrez notamment Emmanuel Béard, témoignage très fort de la comédienne qui a récemment révélé avoir subi un inceste à l'âge de 14 ans.
30:11 A tout de suite.
30:12 Pour avoir eu envie d'en crever pendant longtemps, je pense que maintenant j'ai vraiment le droit d'avoir envie de vivre.
30:21 La suite du Meilleur de l'Info, toujours avec Yoann Usahi pour m'accompagner du service politique de CNews.
30:29 Alors dans l'actualité sur CNews aujourd'hui, on a pris le temps d'écouter Emmanuel Béard.
30:33 La comédienne vient de faire savoir que lorsqu'elle avait 14 ans, elle avait été violée à plusieurs reprises.
30:39 Un inceste qu'elle a révélé à sa grand-mère qui dit-elle lui a sauvé la vie.
30:43 Et elle raconte tout ça dans un documentaire qui sera diffusé prochainement sur M6.
30:47 Emmanuel Béard, à travers son témoignage dans ce documentaire et puis sur RTL ce matin, martèle des chiffres qui donnent d'ailleurs le tournis.
30:55 160 000 enfants victimes d'inceste. Un enfant toutes les 3 minutes.
31:00 Il faut imaginer que l'inceste c'est un pouvoir sur un plus faible.
31:10 L'inceste c'est une domination qui part, c'est un acte de domination qui passe par le sexe.
31:16 C'est une façon de nier, d'écraser le plus petit, donc l'enfant.
31:22 Il y a ce documentaire qu'elle a réalisé et qui sera diffusé ces prochains jours.
31:26 Que faire de cette parole de ceux qui parlent ? Écoutons Emmanuel Béard.
31:30 Très difficile, c'est bouche cousue. Il est très difficile pour un enfant qui est isolé par la personne qui lui fait subir ces violences sexuelles incestueuses.
31:39 Isolé et silencieux la plupart du temps.
31:42 Il y a 3 silences. Le silence de la victime, Emmanuel Béard vient d'en parler. Parfois l'omerta familiale et le silence dans la société.
31:49 Le force est de constater que le système judiciaire pour le moment n'a pas l'air de protéger nos enfants.
31:55 Les chiffres qui tombent sont monstrueux puisque c'est 165 000 enfants tous les ans qui seraient victimes d'inceste ou de violences sexuelles.
32:04 Et 10% des adultes ont dans leur enfance eu un traumatisme de cette nature là.
32:11 Quand même 160 000 enfants, c'est un enfant toutes les 3 minutes. Dans une classe de 30 enfants vous avez toutes les chances d'en avoir 2 ou 3.
32:18 80% des affaires sont classées sans suite.
32:22 On a peut-être des lois à changer. Vous imaginez que quand un homme ou une femme est condamné pour violences sexuelles incestueuses, il n'y a pas un retrait immédiat de l'autorité parentale.
32:38 Le problème c'est le déni des familles. On ne veut pas voir. Il n'y a pas que le déni politique, il y a le déni des familles.
32:44 J'ai pas encore eu envie d'en crever pendant longtemps. Je pense que maintenant j'ai vraiment le droit d'avoir envie de vivre.
32:52 C'est fort ce que dit Emmanuel Béard. C'est dur, c'est fort, c'est sans langue de bois.
32:58 Je pense qu'il y aura beaucoup de monde qui va regarder son documentaire qui est une enquête sur l'inceste en France.
33:05 Et la libération de la parole est importante. Mais pour en faire quoi ? C'est la grande question.
33:11 - La première fois que vous l'avez vu, le témoignage était vraiment bouleversant. Elle en parle d'une manière qui est extrêmement chouante.
33:16 Elle le raconte très bien d'ailleurs. Et elle interpelle les pouvoirs publics, naturellement, qui ont aussi un rôle à jouer.
33:22 Le gouvernement lance pour la première fois quand même une campagne de communication avec des spots qui sont diffusés à la télévision.
33:27 Et je trouve que cette campagne de communication est plutôt réussie. On verra bien ce que ça donne.
33:33 Mais la plupart des choses se passent quand même au sein de la famille. Et là, c'est à ce niveau-là qu'il faut alerter.
33:40 Parce que naturellement, l'État n'entre pas dans la vie intime des familles.
33:44 - On va en reparler de politique parce qu'Emmanuel Macron va assister à la messe du pape François à Marseille le week-end prochain.
33:50 Pas laïcs ont commenté les Insoumis. Du pain béni, si l'on peut dire, pour nos commentateurs sur CNews. Du pain béni. Allez, on y va.
33:58 - La présence d'Emmanuel Macron à la messe du pape François le vendredi 23 septembre à Marseille a déclenché une contestation des élus de la France Insoumise
34:09 qui ont invoqué la laïcité.
34:12 - L'Elysée s'est fendue d'un communiqué. La République, ce justifie le château, a toujours eu des relations avec les cultes.
34:20 La participation à la messe, c'est un événement populaire et festif. Le président assiste à la messe mais ne participe pas à une cérémonie religieuse.
34:32 - Je pense que pour un président de la République, c'est pas forcément sa place d'assister à une messe où il participe à toutes les cérémonies religieuses des différentes religions que nous avons dans notre pays,
34:46 où il ne participe à aucune.
34:49 - Regardez ce qu'il a tweeté Jean-Luc Mélenchon un petit peu plus tôt aujourd'hui.
34:52 "Le pape est le bienvenu" avec là aussi une grosse feuille d'orthographe. Son action pour les migrants méditerranéens peut être décisive.
35:00 Macron tape l'incruste sans respect pour sa propre fonction. Les sifflets à la messe seront pour lui, pas pour le pape.
35:07 - Que là, la France Insoumise, qui essaye de créer une nouvelle polémique pour faire oublier le ridicule de sa position sur l'Abaya,
35:17 je pense que même si la France, hélas, est en partie déchristianisée, le fonds culturel reste.
35:26 Et on le verra dans cette affaire-là, il y aura sans doute des sondages, je pense que Macron sera approuvé.
35:32 - Pour le moment encore, effectivement, je pense qu'Emmanuel Macron sera applaudi.
35:37 Mais simplement, vous allez vers un glissement, et je l'ai dit, ceux qui rêvent d'un remplacement culturel de coutume, de mœurs, etc. d'une France.
35:45 Il y en a qui rêvent de ça. C'est la détestation du vieux pays.
35:48 - Est-ce qu'un pape, un président, doit être forcément laïque ? Mais ce que dit Fabien Roussel, on revient à cette question,
35:55 ce que dit Fabien Roussel, pas tout à fait vrai. D'abord, les autres illusions, pas de représentants qui font le tour du monde, qui font des messes dans des stades.
36:05 - Le pape est un chef d'État, rappelons-le. Mais en plus, le président de la République sera présent à la messe,
36:12 mais il s'est déjà rendu dans des synagogues lors de grands moments qu'a vécu la nation, des moments douloureux par ailleurs.
36:19 Et il s'est déjà rendu, effectivement, il a déjà participé à la rupture du jeûne pour le ramadan.
36:24 Donc le président de la République, je crois, envoie des signaux à chaque religion.
36:28 La laïcité, ce n'est pas nier les religions, c'est permettre à chaque religion d'exister et de cohabiter dans le pays.
36:34 - On va quand même rappeler ce qu'ont fait les autres présidents jusque-là, parce que les présidents français et les papes, une longue histoire, tous ont rencontré.
36:41 Le pape, parce que c'est le représentant politique des africains, mais tous ne sont pas allés aux messes papales lorsqu'elles ont été célébrées sur notre territoire.
36:50 - Accueilli à sa descente d'avion par M. François Mitterrand, l'épèque de Lourdes et le président de la Conférence épiscopale française,
36:59 le souverain pontife va se rendre à l'intérieur de l'aérogare pour répondre à l'allocution de bienvenue du président de la République.
37:06 - Allocution dans laquelle M. Mitterrand réaffirmera tout d'abord l'attachement des institutions républicaines à la liberté de conscience et de religion.
37:14 - C'est vrai que de la part d'un homme qui croit dans les forces de l'esprit, il n'est pas étonnant qu'il y ait une telle proximité, évidemment, avec le pape, et en l'occurrence Jean-Paul II.
37:23 - Ça ne vous a pas échappé, ça s'est déroulé un 14 août, tout simplement parce que le pape venait en France pour célébrer une messe le 15 août pour l'assomption, c'était à Lourdes,
37:33 et pour le coup, le chef de l'État ne s'était pas rendu à la messe qui avait été célébrée le 15 août.
37:39 Il faut le remonter à 80 pour voir un président de la République assister à une messe, c'était Valéry Giscard d'Estaing, et c'était à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
37:47 - Le pape François l'a dit lui-même, il ne vient pas en France, il vient à Marseille, et que le président de la République, c'est la moindre des choses, évidemment, le reçoive en chef d'État, c'est très bien,
37:59 mais qu'en gros, si on écoute le pape François, il devrait être reçu par le maire de Marseille et non par le président de la République.
38:06 Je note que le pape François ne s'est jamais rendu en France, c'est-à-dire qu'à la différence de ses prédécesseurs, qui allaient même à Strasbourg quand il parlait devant le Parlement européen,
38:16 faisait un crochet par la cathédrale, qui est quand même l'un des hauts lieux de la chrétienté en Europe.
38:20 François, qui est allé à Strasbourg, ne s'est même pas rendu à la cathédrale de la ville, et il n'a jamais honoré de sa présence une quelconque messe ou autre cérémonie sur le territoire français.
38:31 Il y a une sorte de détestation irrationnelle, ou du moins, il n'en a jamais parlé, il ne s'est jamais exprimé clairement sur la question, pourquoi une telle aversion pour notre pays ?
38:39 - Moi je ne sais pas s'il y a une détestation, en tout cas, j'ai l'impression qu'Emmanuel Macron et le pape s'entendent bien, parce qu'ils ont eu des longues discussions, ils se sont rencontrés plusieurs fois.
38:48 - Ils se sont rencontrés à quatre reprises, et effectivement, Emmanuel Macron est le premier président depuis 1980 à assister à une messe qui sera célébrée par le pape sur le territoire français.
38:59 Mais effectivement, pour compléter ce qui vient d'être dit, du côté du Vatican, on précise bien qu'il ne s'agit pas d'une visite officielle ou d'une visite d'État en France, on précise qu'il s'agit d'une visite à Marseille.
39:09 - Il y a des désaccords, par ailleurs, c'est vrai, ils ne sont pas d'accord sur la politique européenne, sur l'immigration...
39:14 - Il vient acter quand même qu'il n'y a pas une entente cordiale ou quelque chose qui irait dans ce sens-là.
39:18 - Dernier commentaire sur cette messe papale de Michel Onfray, qui a été ce soir l'invité de Punchline.
39:23 - Je pense qu'on ne fait pas sans les religions et pas contre les religions non plus, donc on fait avec les religions.
39:31 Après ça, on n'est pas censé savoir si Emmanuel Macron est agnostique, athée, croyant, catholique, protestant, déiste, théiste, ce n'est pas le problème.
39:39 Mais ça fait partie de la vie française, donc la rupture du jeûne, ça fait partie de la vie française, les fêtes religieuses juives, ça fait partie de la France, et la messe catholique.
39:49 C'est obligé de faire une répétition, une redondance, mais ça fait aussi partie de la France, donc on représente certains Français quand on est là,
39:55 et moi je trouve très bien qu'ils y soient, au contraire, qu'ils ne fassent pas de bêtises, qu'ils ne tutoient pas le pape, qu'ils ne lui mettent pas la main sur le dos,
40:01 en lui disant "François, j'ai des trucs à te dire", et puis qu'il évite un peu de dignité, s'il fait ça dignement, pourquoi pas.
40:08 Avant, vous me montrez une image, le dernier commentaire de Yohann.
40:10 Oui, juste rapidement pour montrer que les choses ont quand même beaucoup évolué, qu'on a considérablement changé de société,
40:16 il faut rappeler que le général De Gaulle allait à la messe tous les dimanches, il y allait à titre personnel, pas en tant que président de la République,
40:22 mais imaginez aujourd'hui Emmanuel Macron aller à la messe tous les dimanches à titre personnel, ça créerait un débat permanent, donc ça montre bien quand même que la...
40:29 Jacques Chirac aussi !
40:31 La situation a évolué.
40:32 A Bormes-les-Mimosas il y allait.
40:34 Oui, il s'est déjà rendu à des messes, effectivement, mais qui n'étaient pas célérées par le pape.
40:38 Une image pour terminer qui va vous ravir, vous faire bondir, c'est en Europe, ça se passe au Parlement européen qui décidément bosse à fond, à fond, à fond.
40:47 Sans aucun doute, mais nous ne devons pas sous-estimer les vraies menaces.
40:56 Alors vous allez me dire "c'est l'anecdote", mais quand même, au sein du Parlement européen, tranquillement...
41:03 La prochaine fois je vais faire ça.
41:05 Je vous laisserai jamais, j'ai l'œil.
41:07 Commissaire !
41:09 Pendant le discours d'Ursula von der Leyen, je peux comprendre que parfois ça soit un peu...
41:13 Horifique ?
41:14 Non, je n'ai pas lit ça.
41:15 Moi je le dis.
41:16 Alors elle tricote.
41:17 Bon, attendez, il ne faut pas qu'on soit hypocrite, parce que parfois dans notre assemblée à nous, certains font des mots croisés.
41:24 C'est vrai.
41:25 Mais franchement, moi ça me choque.
41:27 C'est peut-être vieux jeu, pardonnez-moi.
41:29 Non, c'est du respect et du savoir-faire.
41:31 Peut-être qu'elle le fait pour son petit-fils.
41:33 C'est une formidable grand-mère.
41:35 Toute autre profession ne se permettrait un tel pas de côté.
41:38 Vous-même, pendant une pub, vous ne sortez pas votre tricot pour...
41:41 Je m'en foutisme en fait.
41:43 Elle n'écoute pas.
41:45 Là on leur confie l'or, elle peut faire deux choses en même temps.
41:48 Ça m'étonnerait beaucoup.
41:49 Elle ne dort pas.
41:52 Dormir au tricoter, il faut choisir.
41:54 Ça a l'air d'être une chaussette, mais je ne suis pas sûr.
41:57 Ou un gant, mais ce n'est pas la saison.
41:59 C'est plutôt une chaussette.
42:00 Ça n'arriverait jamais à l'Assemblée Nationale.
42:02 Ni au Sénat.
42:03 Est-ce qu'on a déjà vu quelqu'un tricoter au Sénat ?
42:05 Non, ça ce n'est pas possible.
42:07 On voit des députés dédicacer leurs bouquins
42:10 ou répondre à leurs courriers pendant des séances à l'Assemblée Nationale.
42:13 Ça, oui, ça arrive très très fréquemment.
42:15 Tout le monde n'écoute pas la personne qui est en train de s'exprimer à la tribune.
42:18 Parfois dormir.
42:19 C'est vrai.
42:20 Mais les séances sont parfois très longues.
42:22 Ça peut se comprendre.
42:24 Merci Johan.
42:25 Je vous souhaite une excellente soirée.
42:26 On se retrouve lundi soir pour le meilleur de l'info.
42:29 Je remercie Valérie Réactin, Adrien Fontenot, Axel Bertrand qui m'ont aidé à préparer cette émission.
42:33 Et évidemment, dans un instant, Julien Pasquet.
42:36 Bye bye.
42:37 [musique]

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