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  • 14/09/2023

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les journaux s'intéressent au télétravail, à la Fête de l'Humanité et aux grands patrons.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 - 9h moins le quart sur Europe 1, le zapping politique de Jérôme Béglé dans quelques minutes.
00:05 Pascal Praud nous rejoindra également pour nous livrer le menu de Pascal Praud et vous de 11h à 13h sur Europe 1.
00:10 Mais d'abord, la revue de presse, Olivier Delagarde. Bonjour Olivier.
00:13 - Bonjour Dimitri.
00:15 - Alors les choses bougent dans le monde du travail, on lit ça dans les journaux ce matin.
00:18 - Au début j'ai laissé fermer il y a 18 mois, j'ai limité à deux jours par semaine, puis un.
00:24 Et le 1er janvier prochain, je m'apprête à dire à mes équipes que c'est terminé. Parole de patron aujourd'hui dans le Figaro,
00:31 ce PDG à la tête d'une PME de 200 salariés qui a décidé que le télétravail c'était fini.
00:37 Alors rares sont encore ceux comme lui à être aussi radical, explique Thomas Engrand,
00:41 mais le constat est là, le télétravail semble avoir du plomb dans l'aile. Pourquoi ?
00:45 Et bien d'abord parce que pour un certain nombre de salariés c'est devenu une stratégie pour organiser sa vie personnelle,
00:51 et les dirigeants s'en rendent bien compte, mais le télétravail a un impact négatif,
00:55 moins sur la productivité individuelle que collective, précise le vice-président de l'association des DRH.
01:03 L'entreprise est un lieu où l'on réfléchit ensemble et donc il serait un gros frein à l'innovation.
01:09 Autre effet secondaire indésirable, le délitement du sentiment de groupe entre des collaborateurs qui ne se croisent plus.
01:17 Bref, l'avenir du télétravail s'assombrit et d'ailleurs aux Etats-Unis tous les grands groupes de la tech
01:22 réduisent la possibilité de travailler depuis chez soi jusqu'au PDG de Zoom.
01:27 Et c'est un comble parce que cette entreprise qui vend des logiciels de visioconférence était devenue une sorte de symbole du télétravail.
01:35 Ce PDG a déclaré qu'il est tout simplement impossible d'avoir une bonne conversation lors des réunions à distance.
01:42 Conclusion à la une du Figaro sous la plume de Gaëtan de Capelle,
01:46 le télétravail plébiscité par les jeunes ne disparaîtra pas mais le fantasme du monde du travail à domicile lui a vécu.
01:54 On enchaîne Olivier avec des polémiques qui commencent à enfler.
01:57 Oui et d'abord Emmanuel Macron qui ne sera pas en visioconférence le samedi 23 septembre prochain,
02:02 il sera bien présent à la messe célébrée par le pape François au stade Vélodrome, confirme Lacroix.
02:08 Et ça ne va pas manquer de faire réagir tous les bouffeurs du curé si vous me passez l'expression,
02:13 qui ne manque pas dans notre beau pays, ça a d'ailleurs commencé.
02:16 Dan Lopes vous lirait aussi en marge de cette visite un long papier sur les relations compliquées entre François et la France.
02:23 En fait explique Mathieu Haron, Paris aurait préféré une visite d'état du pape en bonne et due forme
02:27 mais le Vatican n'en voulait pas.
02:29 S'il se rend à Marseille c'est uniquement dans le cadre des rencontres méditerranéennes.
02:34 Et pour parler du drame des migrants, après bien des allers-retours diplomatiques,
02:39 un échange devrait finalement avoir lieu entre le pape et Macron au palais du pharaon.
02:43 En revanche précise Lacroix, ce n'est pas le président mais Elisabeth Borne qui accueillera François à sa descente d'avion.
02:49 Du pape à Marseille, on passe à la fête de l'humanité.
02:52 Oui, c'est le grand écart ce matin avec là encore une polémique qui commence à monter
02:56 depuis que certains ont découvert que le syndicat de la magistrature sera officiellement présent à la grande messe communiste,
03:03 si vous me permettez d'acoquiner ces deux termes.
03:06 Alors vous lirez sur le sujet une tribune d'Hervé Léman dans le Figaro,
03:10 cet avocat, ancien magistrat, dénonce l'histoire d'un long compagnonnage
03:14 et la réponse de l'humanité qui s'étrangle de rage ce matin
03:18 en voyant des attaques tous azibuts de l'extrême droite.
03:22 Le quotidien communiste qui n'est pas prêt de se calmer s'y lit l'Express cette semaine.
03:26 Dans ses colonnes, Béatrice Mathieu publie effectivement une longue enquête
03:31 extrêmement bien documentée sur la course au cash qu'est devenue la fête de l'humain
03:37 et comment les grands groupes sont, on va dire, fortement invités à cracher au bassinet
03:43 en devenant partenaires et de citer EDF mais aussi Veolia, Dassault Aviation, Safran, la SNCF et d'autres encore.
03:51 Une forme d'impôt révolutionnaire s'indigne un dirigeant qui n'a pas marché dans la combine.
03:56 Le dire comme d'un autre grand groupe explique fataliste que ça permet de s'acheter de bonnes relations d'entreprise
04:03 notamment avec la CGT.
04:05 - Tiens, très intéressant. Pourtant il y a des entreprises qui sont prêtes à payer sans qu'on les menace.
04:09 - Oui mais c'est pas aussi simple Dimitri.
04:11 Patrick Pouyanné, le PDG de Total Energy accorde une longue interview à l'équipe aujourd'hui.
04:16 Interview où il revient sur sa politique de sponsoring dans le sport
04:20 où l'on apprend par exemple qu'il a acheté 15 000 billets pour ses salariés pour la coupe du monde de rugby.
04:25 Sympa !
04:26 Et puis c'est l'occasion pour le journal de l'interroger sur le gros couac des JO de Paris 2024
04:32 quand Anne Hidalgo lui a finalement claqué la porte au nez pour défaut d'écologisme.
04:37 "On est venu nous chercher", raconte Pouyanné.
04:39 "Tony Estanguet, les pouvoirs publics m'avaient aussi demandé de regarder le dossier.
04:43 Quand c'est passé de 80 à 120 millions d'euros, on a commencé à tousser.
04:48 Mais les JO c'est universel."
04:50 Après il y a eu un quiproquo, j'adore le terme de quiproquo, avec la mairie de Paris.
04:56 Il y avait les élections municipales, elle avait besoin des écologistes.
04:59 Alors dépenser 120 millions pour s'entendre dire que c'était mal, gros point de suspension.
05:04 On termine avec un autre patron de géants pétroliers.
05:08 Bernard Lounet, le PDG de BP.
05:11 Mardi dernier il a annoncé sans explication qu'il démissionnait de ses fonctions.
05:14 Coup de tonnerre dans le petit univers des grands patrons où personne n'a d'abord compris pourquoi
05:19 jusqu'au communiqué un peu si bilingue de l'entreprise raconte le monde.
05:23 En fait le PDG aurait fauté avec quelques collaboratrices.
05:27 "Les leaders sont tenus d'agir comme des modèles" écrit le communiqué du groupe britannique.
05:34 Ainsi va le capitalisme protestant anglo-saxon, comme en dubitatif Philippe Escande.
05:39 Ce capitalisme qui place au-dessus de tout le respect d'une certaine morale.
05:44 Soit dit en passant, et pour finir et en revenir à ce que nous disions précédemment,
05:48 tout ne serait pas arrivé si ce grand patron s'était contenté de télétravailler.
05:53 - Ah bah là, pas de tentation pour le coup.
05:55 Merci beaucoup Olivier Delagarde, votre revue de presse chaque matin sur Europe 1.

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