Philippe Caverivière face à Mathieu Périsse plus Canicule et érection : les conseils de Philippe Caverivière
Philippe Caverivière face à Mathieu Périsse, journaliste, membre du collectif WeReport, il publie "Le prix du berceau, Ce que la privatisation des crèches fait aux enfants", avec Daphne Gastaldi aux Editions du Seuil.
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00:00 - Il est donc 7h55, Philippe Mathieu-Péris, auteur d'une enquête sur les dérives des crèches privées, est donc resté pour votre chronique.
00:05 *Musique*
00:08 - Tout le monde se souvient de cet excellent tube de 92. Tube divinatoire, puisque 30 ans avant notre invité, le petit Jordi dénonçait le terrible quotidien des bébés en France.
00:18 Malheureusement, on le sait, Jordi n'aura pas pu profiter de sa fortune parce que ses parents se la sont accaparés.
00:24 Un enfant star de 4 ans qui se retrouve les pieds poingliés par sa famille, qui a disparu dans les profondeurs du classement et n'a jamais refait surface.
00:31 La carrière du petit Jordi ressemble décidément étrangement à celle du petit Grégory.
00:35 - Oh non !
00:35 - Bonjour Mathieu !
00:36 - Bonjour !
00:37 - Philippe, notre invité, pointe du doigt, donc dans son livre, vous l'avez compris, le prix du berceau, le business des crèches privées.
00:43 Effectivement Mathieu, vous êtes le Albert Londres, Bibron, le Ronan Farrow de la Pampers, le Élise Lucey du Hochet.
00:50 Bravo à vous pour ce formidable travail d'investigation. Mathieu a passé un an dans une crèche déguisée en bébé de 6 mois.
00:57 La tétine aux lèvres, le micro caché dans la couche.
01:01 Et c'est là que tu vois que Louis Bodin ferait, avec un petit bavoir et Sophie la girafe dans les bras, il peut faire un nouveau-né très crédible.
01:07 - C'est planteur !
01:08 - Pour une prochaine enquête. Mathieu, vous m'avez confié en rentaine que le plus éprouvant, quand on tente de se faire passer pour un nourrisson,
01:15 ce n'est pas de faire semblant de ne pas savoir parler, mais de faire semblant de ne pas savoir contrôler ses sphincters.
01:21 Quand les journalistes de guerre rentrent d'Ukraine, du Mali ou de Marseille, ils font souvent cette confession triviale mais pleine de bon sens.
01:30 "Ouh là là, j'ai cru me chier dessus !"
01:33 Mathieu, lui, l'a fait plusieurs fois par jour. Et cet investissement, corps et âme, mérite à lui seul le prix Pulitzer.
01:39 - Bien sûr. Alors, il y a un spécialiste de l'enfance que vous aimez à citer régulièrement dans votre chronique.
01:44 - C'est l'interrogé, bien entendu, de Boris Cyrulnik.
01:46 - Ah oui, immense ! Boris Cyrulnik publie un ouvrage complémentaire du Votre, "40 voleurs en carence affective",
01:52 où il explique la théorie de l'attachement de l'enfant à l'adulte référent, l'importance du mamelon de la mère pour le bébé.
01:59 Et vous voyez, la prochaine fois que nos femmes, Louis, nous engueulent parce qu'on rentre du strip club avec quelques paillettes,
02:05 on leur dira "Mais t'as lu Boris Cyrulnik, espèce de connasse ! Vous voyez pas qu'on cherche nos mères ?"
02:11 - Mais oui !
02:12 - Excusez-moi, je m'emporte.
02:13 - Je comprends, c'est affectif.
02:14 - Mais oui !
02:15 - Bon, alors, l'enquête récente est récente, mais la question de la maltraitance dans les crèches ne date pas d'hier.
02:19 - Et c'est à l'historien que vous vous adressez, chérif, au Laurent Deutsch.
02:23 Remontons donc à la plus ancienne crèche, celle de Bethléem.
02:29 Quand il est naquit dans sa crèche de Bethléem, le petit Jésus de Nazaré, nourrisson de 3,2 kg,
02:34 était entouré d'un bœuf à corne flatuleur de 700 kg et d'un âne de 300 kg
02:40 qui balançait ses grosses couilles sur le front du divin enfant.
02:44 Alors ça, c'est le bruit des couilles d'âne, mais on a eu du mal à le trouver.
02:47 C'est un petit peu son tapis d'éveil à Jésus.
02:50 - Oh non !
02:52 - Mais si, c'est la vérité, c'est historique, Amandine ne conteste pas, c'est de l'histoire.
02:57 On a eu du bol, l'histoire aurait pu être bien différente.
02:59 Si le petit Jésus avait pris un grand coup de corne ou un coup de sabot de l'âne
03:03 ou encore avait été étouffé par les lourdes couilles de l'âne,
03:06 eh bien aujourd'hui, nous serions tous musulmans.
03:09 - Calme-toi Éric Zemmour, c'est juste une hypothèse, c'est historique.
03:13 - Bien, autre sujet, les Restos du Coeur.
03:16 Ils vont restreindre le nombre de bénéficiaires en raison de ces difficultés financières.
03:19 - Oui, les restos existent depuis 38 ans et toujours aucune étoile.
03:23 Même pas conseillé pour le guide du retard, il faudra peut-être leur envoyer
03:26 Philippe Etchebes et Yannick Allénaud ou même l'hygiène.
03:29 On salue les milliers de bénévoles qui travaillent toute l'année
03:31 et les artistes qui participent au spectacle des Enfoirés.
03:35 Je ne critiquerai jamais le spectacle parce que j'ai participé à l'écriture pendant des années.
03:38 - Ah bah voilà ! - Mais c'est pour ça, ça explique plein de choses.
03:41 Mais disons qu'un concert de charité avec Sébastien Chabal, Antoine Dupont et Kylian Mbappé,
03:46 c'est un peu comme un match de foot caritatif avec Gilbert Montagné, Andrea Bocelli et Amadou Emarian.
03:51 La cause est belle, mais techniquement, il y a parfois des lacunes.
03:54 - Bien, alors la famille de Bernard Arnault a donc annoncé verser une aide de 10 millions d'euros aux Restos du Coeur,
03:58 mais la gauche a vivement critiqué le geste.
04:01 - Le pauvre Bernard Arnault, je pense que c'est à lui que l'expression "le pauvre va le plus mal".
04:06 Mais non, mais il donne, on lui dit "salaud de riche". - Oui, c'est ça.
04:09 - Il donne pas, on lui dit "salaud de radin".
04:11 À sa place, je dirais "allez tous vous faire un peu cuire le cul".
04:14 Alors oui, il est milliardaire, il va pas être sur la paille après ce don.
04:19 Quand une personne fait une grosse dépense, en général, elle dit "oh dis donc, ça m'a coûté un rein".
04:24 Après ce don de 10 millions d'euros, Bernard Arnault aurait déclaré "oh dis donc, ça m'a coûté un ongle".
04:30 Voyons le bon côté des choses.
04:33 - 10 millions d'euros au Restos du Coeur, ça permet de servir des centaines de milliers de repas aux plus démunis.
04:37 Alors que 10 millions d'euros à la pâtisserie tropézienne de Cyril Lignac,
04:41 ça permet d'acheter au maximum deux éclairs et une tropézienne,
04:45 quatre nounours à la raguimauve et cinq chouquettes.
04:48 Voilà.
04:49 Chers auditeurs, vous pouvez faire un don, même un peu moins de 10 millions d'euros,
04:53 je crois qu'ils sont pris quand même, ils accepteront,
04:55 en envoyant un chèque à les Restos du Coeur.
04:57 Service donateur, 42 rue de Plichy, 75 009 Paris.
05:02 - L'œil de Philippe Cavrivière.
05:04 Merci Philippe, on vous retrouve après 8h30 pour votre nouveau rendez-vous.
05:08 Merci d'être resté avec nous Mathieu Périsse, bonne journée et bon travail.
05:11 - Merci à vous, bonne journée.
05:12 RTL, le deuxième œil de Philippe Cavrivière.
05:16 - Deuxième œil de 8h34 contre 8h38.
05:18 - C'est ça, c'est dégagé.
05:20 - Les auditeurs sont paumés.
05:22 - Absolument.
05:23 - Mais ne perdons pas de temps.
05:24 Philippe, nous recevions ce matin Mathieu Périsse,
05:26 auteur d'une enquête sur les dérives des crèches.
05:29 Et on mesure soudain la chance...
05:33 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
05:36 - Qu'est-ce qu'on a ris ?
05:38 - Oui, qu'est-ce qu'on a ris, je disais.
05:39 On mesure soudain la chance qu'on a eu d'avoir des parents aimants,
05:42 et attentifs, et généreux, et surtout présents.
05:45 Et ça a fait de nous de formidables adultes, ouverts et apaisés.
05:49 Bon là, vous allez me dire, tu prends une mère parfaite sur le papier,
05:52 Françoise Dolto.
05:53 Et à l'arrivée, ça donne...
05:57 Ça donne Carlos.
05:58 Un clown en chemise à fleurs qui a passé sa vie à faire des bons ou plein de rosés
06:01 dans la piscine d'Eddie Barclay.
06:03 S'il était heureux comme ça.
06:05 - Ma foi.
06:06 - Dans le livre...
06:07 - C'était dur d'avoir Françoise Dolto comme maman, je pense que c'est dans l'autre sens.
06:10 Pardonnez-moi.
06:11 - Ce vol, non, pas faux.
06:12 - Dans le livre de Mathieu Périsse, on apprend que des bébés
06:15 peuvent rester plusieurs heures avec la couche pleine.
06:17 - Oui, ils ont à peine 6 mois, et ils ont déjà la vie d'un académicien français.
06:23 - Alors, cette enquête nous rappelle fort le livre de Victor Castaner sur le scandale des EHPAD.
06:28 Tiens, vous savez la seule différence entre une crèche et un EHPAD ?
06:31 C'est que les bébés n'écoutent pas RTL, ces petits troncs de muqueux.
06:34 Alors qu'on a plein d'auditeurs en EHPAD.
06:36 - Sans transition, vous vouliez nous parler de cette nouvelle vague de chaleur.
06:40 - La qualité au niveau de la programmation musicale.
06:44 - Magnifique.
06:45 - La canicule, il y avait un reportage, parce que je regarde régulièrement BFM,
06:48 et le journaliste expliquait que c'était très mauvais pour la conservation des fromages.
06:53 Et juste derrière, BFM nous expliquait de faire attention aussi à nos aînés.
06:57 Bref, le roblochon et le brie et les fromages à pâte molle passaient devant papi et mamie pour BFM.
07:03 En tout cas, cette canicule semble vouloir se prolonger.
07:06 Si le 24 décembre, au soir, vous voyez un vieux monsieur barbu en slip dans votre cheminée,
07:11 pas de panique, ce n'est pas un pervers qui vient chercher vos enfants,
07:14 c'est juste le Père Noël qui s'adapte à ces nouvelles conditions de travail.
07:18 Alors cette canicule nous donne une belle leçon de relativité.
07:21 On se rend tous compte que la chaleur, c'est plus gênant en septembre,
07:24 quand on est assis à son bureau en pantalon, qu'en août, quand on est allongé en slip à la plage.
07:30 Alors que les érections, c'est l'inverse.
07:33 C'est à ce sujet, messieurs, le geste salvateur en cas de durcissement intempestif sur la plage.
07:38 On fait un petit trou dans le sable et on ferait bronzer le dos.
07:42 Attention aux plages de galets !
07:44 Non, c'est juste un conseil pratique, c'est quasiment médical.
07:48 En tout cas, c'est...
07:50 Vous vous renvoyez à la plage chez l'été ?
07:52 - Pas du tout, on fait écouter !
07:54 - Moi, je ne vais pas sur les plages de galets.
07:56 - Ah d'accord. En tout cas, c'est étonnant ce qu'on vit, ce retour de chaleur.
07:59 On a fait le deuil de l'été et puis voilà qu'il revient en étant en train de vivre la vie
08:03 d'une famille qui a enterré son papy et qui le jour de l'enterrement, alors que tout le monde chiale, entend...
08:08 - Eh oh ! Eh oh ! Sortez-moi de là mes kissants !
08:12 Quand je faisais juste une sieste, c'est fini, Mothus !
08:15 Où qu'il est, c'est un verreau !