"On m'a appelée Connasse pendant très longtemps" : Camille Cottin revient sur sa carrière en gifs.

Konbini

Camille Cottin, la "Connasse" la plus connue de France réagit aux moments culte de sa carrière, en gifs ! Retrouvez-la dans "Toni, en famille", le 6 septembre au cinéma.

Transcript

00:00 Il est tellement chouette ce plan, je l'adore.

00:01 Ah, c'est Mouche !

00:02 C'est Mouche.

00:03 Ah Mouche, Brad !

00:04 A l'importance, mal du déodorant.

00:06 Ah, Brad !

00:12 Eh bien, oui, je suis avec Julie Fournier, Raphaël.

00:17 Et non, ben voilà, donc c'est une publicité, n'est-ce pas ?

00:21 Réalisée par Wes Anderson.

00:23 Et que dire, si ce n'est que c'est inspiré un peu des films de Jacques Tati,

00:27 des Vacances de M. Hulot et un peu Le Déjeuner sur l'herbe de Renoir.

00:30 Voilà. Et je suis donc Topless.

00:33 Quand tu te retrouves à côté de Brad,

00:36 tu te dis tiens, je vais engager la conversation, de quoi on pourrait parler.

00:40 Et voilà, je lui disais, je me suis un peu emmêlée.

00:43 Il ne se souvenait pas de la pub tout de suite,

00:47 enfin au début, il ne comprenait pas très bien de quoi je lui parlais.

00:50 Et mais après, il est...

00:53 Marion lui a montré Connasse, donc...

00:56 Oui, parce qu'il devait apprendre le français.

00:58 Donc elle a dit, il faut absolument que tu regardes son film, t'es sûre ?

01:02 Et voilà, donc il l'a regardé.

01:05 Il m'a dit, "You got balls".

01:07 Ah oui, le métro, à l'importance

01:11 du déodorant.

01:13 Je n'imaginais pas que ça allait être un succès.

01:14 En plus, c'était un peu le mode de fabrication, la caméra cachée.

01:17 Je me disais, c'est pas moi qui suis à l'origine de ce projet.

01:20 C'est Loïse Lang, une émissaire de Lyon.

01:23 Et même quand on a tourné le pilote, en fait, elles n'étaient pas sûres encore.

01:26 Est-ce que ce sera une caméra cachée ?

01:29 Donc voilà.

01:30 Et c'est vrai, quand elles l'ont proposé à Canal, il y avait Kyan Kogandi

01:33 qui avait fait "Bref, et je ne les aimais jamais, on ira sur Canal".

01:36 Enfin, tout me paraissait.

01:37 Et voilà, et même quand il s'est agi du titre.

01:40 En fait, je me souviens qu'Arielle Sarrako, elle, elle, voilà, elle trouvait ça super.

01:44 Mais avant de le diffuser, elle disait, c'est compliqué.

01:46 Puis elle m'a dit, "Puis pour toi, t'imagines ?"

01:48 J'arrivais pas du tout à me projeter dans le fait qu'on allait me reconnaître.

01:52 Et m'appeler connasse, donc, pendant assez longtemps.

01:56 Je pense qu'il y a eu un truc un peu cathartique avec ce personnage.

02:00 Une espèce de clown, un peu comme un enfant,

02:03 enfin, comme un adulte très, très mal élevé qui aurait absolument aucun filtre.

02:06 Et voilà.

02:08 En général, les gens étaient un peu abasourdis, enfin, perplexes, abasourdis.

02:11 Il y avait un temps de réaction parce qu'ils étaient surpris.

02:14 Je pense que la première fois, la première semaine,

02:17 quand j'ai commencé à tourner, c'était un peu dur.

02:19 Je trouvais pas la bonne distance.

02:21 Donc, je pense que les gens étaient un peu plus atteints.

02:23 Et moi, j'arrivais pas à être...

02:24 J'osais pas être vraiment connasse parce que je voulais pas faire de la peine.

02:27 Je me suis inspirée des vidéos de François Damien

02:30 parce que lui, il filmait le moment où il désamorçait.

02:32 Et je voyais qu'il allait très, très loin.

02:33 Et qu'en fait, à partir du moment où il désamorçait,

02:36 il y avait presque un côté, c'est effacé.

02:38 Il y avait un tel soulagement de savoir que le tatouage n'était pas un vrai tatouage.

02:42 Même s'il en allait jusqu'à faire pleurer les gens, il lâchait pas.

02:46 Et puis après, il y avait un truc joyeux et drôle et ludique.

02:50 Mais sinon, les débuts ont été difficiles

02:52 parce que j'avais peur de blesser ou de faire de la peine.

02:54 J'étais pas sûre que ce soit un adieu.

02:58 C'est fou de passer aussi longtemps avec un personnage.

03:01 Mais je savais que peut-être qu'on la retrouverait.

03:05 Fanny Herrero écrit en ce moment, donc peut-être que...

03:09 Peut-être que oui, peut-être qu'on va la retrouver.

03:11 Mais oui, ça me fera très plaisir.

03:13 Je la mets en réel.

03:15 Il est tellement chouette ce plan, je l'adore.

03:18 Déjà, Nathan, mon réalisateur, a le même âge que ma fille aînée dans le film.

03:22 Donc, il a vraiment beaucoup moins d'écart entre eux qu'entre lui et moi.

03:27 Je me suis pas dit "Ah, les enfants..."

03:30 Déjà, j'ai beaucoup d'admiration pour eux.

03:33 Ils formaient vraiment un groupe et c'est intéressant par rapport à la dynamique du film

03:36 parce que la mère, néanmoins, bien la famille, mais eux, forment quand même un groupe.

03:41 Et elle, elle est à côté.

03:43 Et même si elle en est parfois le centre ou le pivot,

03:47 néanmoins, il y a une solidarité, on le voit, entre eux, leur corps enchevêtré.

03:52 J'aime beaucoup comment Nathan filme ça, justement.

03:54 Il y a un petit côté radeau de la méduse et ils sont toujours les uns sur les autres.

03:58 Et elle, elle est souvent au milieu, on la voit à table

04:01 et puis elle essaye de prendre la parole, mais il ne la calcule pas.

04:04 Et c'était vachement intéressant parce que ça permettait de créer un sentiment de solitude

04:08 parce qu'elle n'a pas de binôme, elle n'a pas de partenaire.

04:12 La personne avec qui échanger, quand elle se prend des décharges émotionnelles hyper fortes,

04:17 il faut qu'elle les encaisse seule et elle n'a pas de sas, de décompression.

04:21 Moi, ça m'apporte beaucoup de jouer avec des jeunes adultes.

04:26 Ah, c'est Mouche !

04:30 Moi, j'avais vu, donc ma soeur m'avait dit,

04:32 elle faisait un montage sur la sexualité dans les séries américaines

04:36 et c'est elle qui m'en a parlé en premier, qui me dit "il faut que tu vois cette série,

04:39 les soeurs, mais c'est dingue, c'est nous".

04:42 Alors, elle me mettait moi dans la soeur de Phoebe et elle dans Phoebe.

04:46 Je vois ça, je me dis "mais j'adore, mais c'est extraordinaire".

04:50 Et puis, on me propose et j'ai un peu peur au début,

04:53 même carrément peur, parce que je me dis "mais on ne fera jamais aussi bien".

04:58 Et en même temps, je me dis "mais c'est aussi la possibilité

05:02 de jouer une partition écrite par Phoebe".

05:05 J'aimais tellement ce texte que j'y suis allée,

05:09 mais je me souviens, je lui ai écrit un petit message

05:11 et quand elle m'a répondu, j'étais en folie.

05:14 Depuis, je l'ai rencontré, je l'ai vu à Londres et tout ça.

05:17 Allez.

05:19 Allez.

05:20 Almini.

05:22 Almini.

05:23 [Musique]

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