On Refait Philippe Caverivière l'intégrale

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On Refait Philippe Caverivière » : revivez cette émission spéciale consacrée à celui que vous retrouvez à 7H55 du lundi au vendredi dans Au programme, les meilleurs moments de l’année et de nombreux invités surprise !

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Transcript
00:00 Yves Kelvin, Amandine Bégaud, on refait Philippe Cavrivière ce RTL.
00:06 Un président en exercice, c'est impressionnant.
00:09 Alors qu'un ex-président normal, c'est moins impressionnant.
00:13 Moi j'ai croisé Hollande ici, très sympa, mais j'étais à la limite du chat-bite.
00:17 Alors que Macron, Macron on se dit à tout moment, son téléphone peut sonner,
00:24 et Poutine peut l'appeler à tout moment, oui ce serait fou même.
00:27 Oui Vladou, je ne peux pas te parler, je suis en clientèle.
00:30 Oui je suis RTL, je suis sur la chronique de Cavrivière.
00:35 C'est un clown qui va se foutre de ma gueule pendant 4 minutes.
00:39 Ah non, il ne sera pas empoisonné après.
00:42 Non, non, non, ne m'empoisonne pas, sinon ici c'est possible, tu ne peux pas comprendre, c'est français.
01:01 Il titille nos invités tous les matins, et on adore ça.
01:06 Et bien ce soir c'est vous Philippe qui êtes dans l'œil de RTL, bonsoir.
01:09 Bonsoir, ça fait tout drôle de dire bonsoir.
01:12 Ils refont Philippe Cavrivière, on vous propose ce soir une émission exceptionnelle pour finir l'année en beauté.
01:16 Une heure de tête à tête avec Philippe et avec ceux qu'ils connaissent bien.
01:20 Jean-Marc Dumonté, votre producteur Philippe est avec nous en studio.
01:23 Bonsoir Jean-Marc, on vous a préparé plein plein de surprises, je vous préviens.
01:27 On va commencer tiens avec vous Yves, combien de Dans l'œil 2 vous avez compté ou pas ?
01:32 Non je compte pas.
01:33 Philippe vous savez ?
01:34 Non, ça fait la deuxième année.
01:35 Moi j'ai compté, ça fait un peu plus de 300 chroniques déjà à fin décembre.
01:40 C'est quoi votre pire souvenir Philippe ?
01:42 Alors, un des pires, parce qu'au départ c'est fait pour être un bon souvenir.
01:48 Et après il y a la tête de l'invité, il y a un principe de réalité.
01:51 Ma vanne rencontre l'invité et quelquefois ça se passe moins bien.
01:55 La chimie ça fait pas forcément.
01:57 Peut-être Gérald Darmanin, est-ce que ça nous faisait rire entre nous cette histoire d'imam ?
02:02 Sa dernière visite là.
02:03 Cette histoire d'imam belge, l'imam Mikwissen.
02:06 Justement, souvenez-vous.
02:08 Ça sonne, ça sonne je crois.
02:12 Bonjour l'imam Mikwissen !
02:14 Salam alaykoum une fois !
02:18 Le bonjour à Gérald !
02:21 Excusez-moi, j'écoute la petite Angèle, j'adore !
02:24 Broussard je t'aime, Broussard je t'aime !
02:27 Tu m'avais manqué, Broussard je t'aime, Broussard je t'aime !
02:30 Alors comme chaque matin, la chronique dure à peu près 5 minutes Philippe.
02:33 Et là, j'ai face à moi le ministre de l'Intérieur qui est un peu décomposé.
02:37 Yves, vous confirmez ?
02:38 Oui, moi-même j'étais...
02:40 Gêné ou pas ?
02:41 Oui, il y a un moment j'étais gêné.
02:42 Je vais vous dire, alors que parfois j'essaye de les soutenir du regard.
02:45 Je parle bien de l'invité, comme je pourrais le faire avec Philippe.
02:47 Pour les réactiver d'une certaine façon, les rallumer.
02:49 Et là, c'était terrible, il n'y avait rien.
02:51 Il faisait la gueule, enfin je peux pas le dire autrement.
02:53 Il était mal.
02:54 C'est donc un très bon souvenir, parce que Philippe faisait bien son job.
02:57 Mais non, mais s'il est là pour faire plaisir à l'invité, ça ne fonctionne pas.
03:01 S'il est là pour créer un malaise, y compris dans le studio.
03:04 Alors évidemment, on a un studio toujours très rieur.
03:06 Mais de temps en temps, quand Philippe va, puis là où ça fait mal, il fait bien son métier.
03:10 Donc c'est un bon souvenir radiophonique, mais ce n'est pas un mauvais souvenir sur le moment.
03:14 C'est dur Philippe de continuer à vanner, à vanner ?
03:16 Alors, au départ, je m'effondrais.
03:19 C'est-à-dire que c'était le World Trade Center à l'intérieur de moi, les tours jumelles.
03:23 Parce que c'est horrible, on se dit, voilà, il ne rit pas.
03:26 Là, on a deux, le cerveau qui se sépare, qui regarde l'invité et qui dit, mais là, il ne rit pas.
03:31 Donc tu dois continuer.
03:33 Et pourtant, quand je réécoute la séquence avec mon camarade Florent Peyre,
03:36 qui fait l'imam Iqwissen, un Marocain, qui a l'accent belge, parce qu'il est resté tellement longtemps.
03:41 Ça continue à me faire rire.
03:43 Donc je ne regrette pas la vanne.
03:45 Nous aussi, ça nous fait rire.
03:46 Bonjour, monsieur l'imam.
03:47 J'ai cru que c'était Darmanin.
03:48 Allô !
03:50 On est RTL, comment ça va ?
03:52 Ça va, et vous, vous êtes où aujourd'hui ?
03:54 Là, je suis dans un endroit que Philippe affectionne tout particulièrement.
03:58 Attendez, excusez-moi, je voulais passer un vieil ami.
04:02 Attendez, le chanon !
04:04 Le chanon, viens parler au petit Philippe.
04:06 Ciao Philippe, alors, comment ça va ?
04:09 On ne te voit plus à la 4G, là, parce que j'ai une bouteille à ton nom et l'imam veut la boire.
04:14 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
04:15 Il balance tout et je vais avoir des histoires, moi, à la maison.
04:18 Oui, je le crains.
04:19 Il nous arrive de sortir le soir avec Florent Peyre.
04:21 Florent, ça vous est venu comment, cette histoire d'imam ?
04:25 Ah, ben, il faut rendre à César, il faut rendre à Caverivière, ce qui est à Caverivière.
04:30 Mais non, c'est une idée de Philippe.
04:32 Il m'a appelé un soir en me disant
04:35 "Est-ce que tu ne veux pas faire ton accent belge pour faire l'imam ?"
04:39 Et je lui ai fait.
04:42 Et comme Philippe est quelqu'un de très élégant et de très bienveillant,
04:47 il m'a rappelé après, ça a marché,
04:49 mais j'ai oublié de te remercier à la fin de la chronique.
04:52 Donc là, j'ai raccroché avec Cé, évidemment.
04:55 Et il m'a dit "On en fait une autre, comme ça au moins je peux te citer à la fin de la chronique."
05:00 Et au départ, c'était juste ça.
05:02 Et puis finalement, c'est devenu une saga.
05:05 Ah ben oui, on l'attend, l'imam Icusser.
05:07 Oui, bien sûr.
05:08 Bien sûr.
05:09 Vous savez qu'il y a une série qui est en train de sortir sur Netflix.
05:16 Non, c'est exactement ça.
05:18 Parce que je sais qu'il fait très bien les voix, les accents,
05:21 et qu'il a un accent belge qui rend hommage à Benoît Poulvorde,
05:25 dont on est les deux fans.
05:27 Donc ça n'a pas de sens, à part que le fait qu'on se dit que cet imam marocain français
05:32 et marocain, marocain de nationalité,
05:34 parle parfaitement français sans accent.
05:37 Donc ça peut avoir une petite connotation raciste qu'on n'aime pas de faire.
05:41 "Bijour, machin, c'est ringue et raciste."
05:43 Et on s'est dit, non, ce qui est marrant, c'est qu'il soit resté tellement longtemps en Belgique
05:47 qu'il ait cet accent comme ça.
05:49 Il est un prix d'écriture, voilà.
05:51 Et après, on l'a fait se balader en Amérique du Sud.
05:53 On l'a fait tour.
05:54 Au gré des accents.
05:55 Et on va continuer à le voir ou pas ?
05:57 Oui, je pense, je pense.
05:58 Il me manque un peu.
05:59 C'est vrai ? Ah ben il va revenir.
06:01 Un gros merci, Florent.
06:03 Je sais que vous aviez plein de trucs à faire.
06:05 Un grand merci d'avoir été là.
06:07 Oui, oui, là, j'ai ma salutation au soleil à faire à sortir.
06:10 J'ai quand même du taf, les gars. Je suis comédien.
06:12 Merci, Florent.
06:13 Merci et bravo pour tous.
06:16 Bisous, bisous.
06:17 Jean-Marc Dumonté, l'Imam, par exemple, ce sont des choses dont vous parlez ensemble ?
06:20 Oui, oui, on peut en parler ensemble.
06:22 Mais on parle...
06:23 Moi, souvent, je parle avec Philippe.
06:25 Moi, j'ai le mauvais rôle, si vous voulez.
06:27 Moi, je suis...
06:28 Mais quand vous appréciez les gens, vous êtes là pour être leur contradicteur
06:30 et pour essayer qu'ils aillent le plus haut possible.
06:32 Donc, quand je parle à Philippe, c'est souvent pour lui dire ce qui ne va pas
06:36 et de temps en temps, lui dire que ça va.
06:38 Voilà, c'est plutôt ça, nous.
06:39 Vous êtes en train d'expliquer à nos auditeurs ce que c'est qu'un métier de producteur.
06:42 Oui, exactement.
06:43 Il y a la vérité.
06:44 Et ce qui est un métier de bienveillance, c'est un métier de bienveillance.
06:48 Et la bienveillance exige qu'on parle vrai.
06:51 Et que quand on pense que quelqu'un a du talent,
06:53 on a envie qu'il l'exploite au mieux et qu'il aille le plus haut possible.
06:56 Et en préparant cette émission, vous me disiez, la politique, ça n'a pas toujours été son truc.
06:59 On s'est connus il y a 20 ans avec Philippe.
07:01 Et je lui disais, mais Philippe, il faut acheter les journaux, il faut lire le monde.
07:05 Parce que moi, je suis obsédé par ça.
07:07 Il faut lire le monde.
07:09 Donc je pense que j'ai été un petit peu un aiguillon.
07:13 Et je lui ai acheté ses premiers journaux.
07:15 Parce que Philippe, c'était un peu le choc des contraires entre nous.
07:19 Parce que Philippe, il sortait du Club Med, c'était un sportif.
07:23 Moi, j'aimais la presse.
07:25 Donc on n'avait pas de terrain de rencontre, a priori.
07:28 Donc vous vouliez le renforcer, et d'une certaine façon...
07:30 Je ne voulais pas le renforcer.
07:31 C'est que Philippe avait beaucoup de talent.
07:33 On le voyait avec ce qu'il avait produit pour Nicolas.
07:35 Mais il y a besoin de fond aussi.
07:36 Il y avait besoin de fond.
07:38 C'est ma fameuse phrase, quand il n'y a pas de fond, on le touche.
07:41 Et j'essaye d'ennuyer tous les auteurs avec ça.
07:45 Parce que je pense que quand il y a du propos, c'est encore mieux.
07:48 Et que Philippe, en plus, c'est quelqu'un qui est tout à fait capable d'avoir du propos.
07:52 Et qui est quelqu'un qui a une colonne vertébrale assez solide.
07:55 Mais il faut essayer de passer au-delà de la galéjade,
07:57 pour aller sur le fond, et il sait le faire.
08:00 Alors passons au-delà de la galéjade.
08:02 Jean-Marc le disait à l'instant, votre truc avant, c'était plutôt ça.
08:06 Le Club Med, le passé beau début, on va en parler juste après ça.
08:20 A tout de suite sur RTL.
08:22 Suite de cette émission, nous ne sommes pas nos horaires habituels.
08:31 C'est un peu dur.
08:32 Spécial consacré à Philippe Cavre-Evier, notre cadeau pour bien terminer l'année sur RTL.
08:36 Philippe, impossible de parler de vous sans donner la parole à qui ?
08:40 À le Club Med ?
08:42 Donc il y a du monde au Club Med ?
08:44 À Nicolas Canton d'abord.
08:45 Bonjour Nicolas !
08:47 Bonjour, bonjour, bonjour Amandine, bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
08:51 Merci beaucoup d'être avec nous.
08:55 Quand il disait finalement qu'on donne la parole au Club Med, il ne se trompait pas trop ?
09:00 Oui, c'est un vrai privilège parce que j'ai connu Philippe avant qu'il soit celui qu'il est aujourd'hui.
09:06 C'était il y a une petite trentaine d'années, il y a 29 ans exactement.
09:09 On était en village, dans la Drôme, un village qui n'existe plus du Club Med, qui s'appelle Dieu Lofi.
09:15 Et j'étais son chef.
09:17 J'étais chef des sports, il y avait beaucoup de chefs paillons au Club Med.
09:22 Et lui, je l'ai vu débouler, c'était le géophitness, le moniteur de fitness dans la salle de sport avec les haltères, etc.
09:29 Il avait encore opéré la mue, il n'avait pas encore eu sa mue, il n'était pas totalement abouti encore.
09:37 Pas fini quoi, c'est ce que vous voulez dire ?
09:39 Oui, voilà, ce n'était pas l'homme que vous connaissez aujourd'hui, il était sur la piste.
09:43 Il y a le syndrome chez les géophitness, c'est qu'ils ont vraiment envie de bosser le haut.
09:48 Donc il y avait beaucoup de pectoraux, beaucoup de pissettes.
09:51 Il y a des photos je crois, et des petites jambes.
09:53 Il avait le haut de Stallone mais les jambes de Houellebecq.
09:56 Le pire c'est que c'est vrai.
09:58 Mais il a su garder le meilleur de Houellebecq, c'est-à-dire la plume,
10:01 puisque tout le monde sait que c'est un véritable auteur, c'est la Ferrari de l'humour.
10:06 On a retrouvé un de vos anciens chefs de village, figurez-vous.
10:08 Non !
10:09 Thierry, je crois que vous l'avez connu tous les deux, c'était à Opio, écoutez.
10:12 Alors moi mon souvenir que j'ai surtout de Philippe, d'abord un super géant, mais surtout très très très gentil.
10:18 Bizarrement plutôt discret, quand je l'ai connu à ce moment-là.
10:22 C'est un vrai personnage, il était très très solaire pour nous.
10:26 Il avait ses cheveux blonds, parce qu'il avait une magnifique chevelure blonde.
10:29 En tout cas ce qui était évident chez lui, c'est qu'il avait vraiment la culture de la blague, de la vanne.
10:36 Il a fait rire beaucoup de personnes, peut-être qu'il en a fait pleurer.
10:39 Alors merci pour eux et bravo pour le chemin parcouru.
10:42 On imagine aujourd'hui qu'il fait rire tous les matins une grande partie des Français sur RTS, donc grand respect.
10:48 Voilà, c'est Thierry que vous avez vu comme chef de village.
10:52 La culture de la vanne mais discret, ça vous a surpris ?
10:55 Quand j'arrive au club, je rencontre Nicolas Canteloup, qui n'est pas Nicolas Canteloup qu'on connaît.
11:03 À chaque fois que j'ai été pistonné dans ma vie, ça a été un échec.
11:07 Comme j'habite la côte d'Azur, je demande à un copain du club, Zébulon, non du club Med,
11:13 je lui dis "je veux la Guadeloupe, je veux la Thaïlande, je veux le Brésil, parce que sinon je suis à Saint Raphaël".
11:17 Il m'envoie à Montélimar, un Ehpad.
11:21 Et je rencontre Nicolas Canteloup.
11:24 J'étais un peu déçu d'être à Montélimar dans cet Ehpad, où je m'occupais des sports, donc de rien vu que les gens avaient 80 ans.
11:31 Après on s'est rencontrés avec Nicolas, j'ai vu son spectacle, et puis de façon totalement empirique,
11:37 Nicolas en toute humilité, il avait déjà son spectacle, mais il me dit "comment on fait un spectacle ?"
11:42 Je lui dis "coach, on sait rien, j'ai entendu que Coluche il achetait des journaux".
11:45 On a commencé à acheter des journaux ensemble, et à lire la presse, et à dire des bêtises sur l'actu.
11:51 Le fait de rencontrer Nicolas, ça a totalement orienté ma vie, parce qu'à la sortie du club,
11:57 j'étais un peu paumé, j'ai recontacté Nicolas, et il me dit "ok j'ai un auteur qui part, viens".
12:02 Je n'étais pas auteur, et après Rire et chanson a dit "on prend Nicolas Canteloup, mais avec nos auteurs".
12:09 Et Nicolas a dit "non, moi je viens avec mon auteur", qui n'était pas du tout auteur.
12:13 C'était absolument nul.
12:15 - C'est la rencontre professionnelle de votre vie.
12:17 - Oui, et après il a eu la patience, c'est à dire que je lui envoyais des textes,
12:20 et la première fois il m'a rappelé, il me dit "alors je te rappelle que c'est une émission d'humour,
12:24 quoi on doit faire ?" C'était totalement nul à côté de la plaque.
12:28 - C'est vrai ça Nicolas ?
12:30 - Il y avait quand même des gens enceintés, il envoyait des fax, des rouleaux de fax,
12:36 sur 10 vannes il y en avait une de bonne, mais au bout de 15 jours il y en avait 2 de bonne, 3 de bonne.
12:42 Et puis ce qu'il faut savoir, il a l'air léger comme ça, mais c'est un vrai bosseur,
12:46 il travaille et ça l'énerve lorsque ça ne fonctionne pas, s'il y a une vanne qui est passée à travers.
12:51 Donc il peut renvoyer un mail à 2h13 du matin pour dire "voilà, je t'ai renvoyé une nouvelle formule, une nouvelle version".
12:56 - On en témoigne tous.
12:58 - C'est un vrai bosseur.
13:00 Un véritable exemple pour les jeunes auteurs, c'est de voir qu'il y a un peu de talent au départ,
13:06 mais il y a beaucoup, beaucoup de travail derrière.
13:08 - Nicolas Canteloup, vous avez été surpris de le voir passer de l'autre côté dans la lumière ?
13:11 - Non, parce que déjà au club on faisait des spectacles sur scène, il avait une vraie présence.
13:17 Moi je l'encourage à monter sur scène parce que je pense que c'est sa voix.
13:21 Et puis c'est vrai que lorsqu'on faisait, au travers de certaines interviews,
13:25 on mettait en valeur nos auteurs Laurent Vassilian, Philippe Cavrivière, lorsqu'on faisait des interviews,
13:29 et lorsqu'il y avait la caméra qui tournait sur des interviews, il avait toujours ce sens de la formule,
13:35 il avait ce côté sympa, efficace, drôle, et il attirait quand même la lumière, la tortillée.
13:43 - Jean-Marc Dumonté, Nicolas et Philippe sont très différents, c'est pour ça que ça fonctionne entre eux ?
13:48 - Non, c'est parce que tous les deux sont exigeants,
13:51 et parce qu'à chaque fois qu'il y a un grand rendez-vous, que ce soit Nicolas ou que ce soit Philippe,
13:55 ils sont là, ils sont présents.
13:57 Et il n'y a rien qui énerve plus Philippe et Nicolas.
14:01 C'est pareil, mais il n'y a rien, parce qu'on parle de Philippe aujourd'hui.
14:03 Il n'y a rien qui énerve plus Philippe quand une chronique est ratée, quand un effet est loupé.
14:08 Donc je pense que cette exigence est un formidable moteur.
14:11 Ils ont des caractères différents par la force des choses.
14:14 Philippe est un assette, Nicolas est un fêteur, un gros fêtard, tout le monde a compris ça.
14:19 Philippe c'est le travail, Nicolas c'est le loisir, le loisir, le loisir, voilà.
14:23 Et Philippe c'est le cheval, au contraire, le cheval, le cheval, toujours le cheval.
14:27 Donc voilà, sur ça, bon, ils ne se ressemblent pas, mais dès qu'il y a la lumière, il faut qu'il soit bon.
14:33 Et ce n'est pas pour briller, c'est juste le souci du travail bien fait.
14:38 Et c'est lié aussi à leur trajectoire personnelle.
14:41 Et nous avons une aventure extraordinaire avec Nicolas, avec Philippe aujourd'hui.
14:47 Et on se dit que cette chance, il faut l'embrasser, il faut la saisir.
14:51 Et on n'a pas le droit de la gâcher.
14:53 Donc c'est mieux par ces qualités-là que le trajet de chacun s'accomplit, et qu'il s'accomplit bien.
14:59 Mais il y a ce désir très très fort de jamais louper une occasion.
15:03 - Philippe, Nicolas disait, je l'encourage à monter sur scène.
15:06 Vous allez faire un one-man show un jour ?
15:08 - Alors j'ai juré que je ne ferais pas de radio, je suis là.
15:11 J'ai juré que je ne ferais pas de télé, j'y suis un peu aussi.
15:14 J'ai aussi juré que je ne ferais jamais de spectacle, donc...
15:17 - Oh non, je ne sais pas qui a juré tout ça, il nous raconte ça, mais moi je n'ai jamais...
15:21 - Je me mens à moi-même, mais je suis là vraiment par hasard et un heureux hasard,
15:26 parce que je suis parrain d'une association.
15:28 J'ai fait un spectacle pour l'association Léo en 2019,
15:31 et il y avait Jean-Marc Dumontey, il y avait Nicolas Canteloup, il y avait Florent Peyre, on retrouve les mêmes,
15:34 Michel Drucker, tous ces personnes... - Et Thomas Sautot !
15:37 - Et Thomas Sautot, grâce à qui vous êtes exactement ?
15:39 - Tous ces personnes ont pris leur billet d'avion, de train, pour venir participer au spectacle.
15:44 Et Thomas Sautot, à la fin du spectacle, que j'avais co-présenté avec Greg Lagé, un copain du club,
15:49 il a dit à Jean-Marc "mais il n'est pas totalement nul au micro ?"
15:52 Jean-Marc a dit "oui, mais t'en feras rien, c'est infénient !"
15:55 - C'est vrai Jean-Marc ? - A peu près, à peu près !
15:58 - Je n'ai pas dit ça, et je ne crois pas du tout au hasard,
16:01 Philippe serait arrivé par hasard. Pas du tout.
16:04 - Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous, comme disait un vrai auteur.
16:08 - Non, non, non, non.
16:10 - Thomas, il m'a dit derrière, il me dit "viens sur RTL à la rentrée".
16:15 Et moi, à un ami qui me rend service, j'ai du mal à dire non.
16:18 Et en général, quand j'en avais fait des chroniques, je m'étais fait virer.
16:21 Donc j'ai dit "je ne lui dis pas non, je vais faire trois chroniques, ils vont me virer".
16:25 Et ça fait trois ans, du coup, que je ne suis pas licencié.
16:29 - Trois ans, plus 300 chroniques le matin.
16:32 Il vous arrive parfois de faire quelques imitations ?
16:34 - Ah, parce que j'ai de l'admiration pour Nicolas, et pour Laurent Gérard,
16:38 il y a une magie de l'imitation.
16:40 - On écoute et on en reparle juste après.
16:43 - Du coup, on a vraiment l'impression d'entendre Didier Deschamps
16:45 en conférence de presse avant un match France-Andorre.
16:47 "Non, je crois que l'équipe d'Andorre a beaucoup de qualité,
16:50 il n'y a plus de petites équipes,
16:52 Philippe Poutou et Nathalie Arthaud peuvent créer de la surprise".
16:55 - Bien sûr. - T'as qu'à croire.
16:57 - Moi, j'enverrai Jean Lassalle.
16:59 - Ah non, c'est Jean Poutine, parce qu'il parle comme un Russe.
17:03 Il parle la vodka.
17:05 Jean-Marie Le Pen, le papé, le patriarche.
17:07 Entre la canicule et le nom des ministres maghrébo-africains,
17:10 comment vous doutez, Rima, Abdulmalak,
17:13 ça fait beaucoup, non ?
17:15 - Et Pabliai ! - Il joue au PSG.
17:17 - Oui, bonsoir, il y avait une partie du tableau de chance de PPD1
17:21 dans une seule émission.
17:23 20 femmes, un seul homme, le bachelor,
17:25 mais sans le consentement.
17:27 - C'est dans ces moments-là, quand tout va mal,
17:29 que Jean Castex me manque.
17:31 Mais, mes chers compatripotes,
17:33 où j'ai foutu mes lunettes ?
17:35 C'est pas grave, je les trouverai après.
17:37 Ah, bon, on va se cailler les miches.
17:40 Y'a plus de gaz, y'a plus de gaz, y'a plus de gaz.
17:43 Bon, mettez des pulls et des chandails.
17:46 Nous avons, nous avons cependant créé un numéro vert
17:49 et un nouvel organisme,
17:51 appelé le O.B.O.V.S.L.C.
17:54 Oh, bordel, on va se les cailler.
17:56 - Bon, alors, verdict Nicolas Canteloup,
17:59 vous validez ou pas ?
18:01 - Non, mais c'est une forme d'hommage.
18:03 Je vois que j'ai un tout petit peu d'avance peut-être.
18:05 Je crois qu'on peut le dire, oui.
18:07 Non, mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'un auteur,
18:09 lorsqu'un auteur écrit pour un imitateur,
18:11 il faut qu'il ait la musique de la voix dans la tête.
18:13 Donc, il m'a tellement entendu, il a tellement écrit,
18:16 en ayant cette musique-là, que forcément,
18:18 ça transpire et aujourd'hui, c'est fait.
18:20 - Mais on imite pas, on imite pas les voix.
18:22 Pardon, j'imite pas les voix.
18:24 J'imite Nicolas et/ou Laurent Gérard.
18:26 J'imite Canteloup et Gérard,
18:28 parce que c'est eux qui font ce travail.
18:31 Nous, c'est une évocation de musique de voix.
18:34 Et eux, c'est la voix.
18:37 C'est pas le même métier.
18:39 - Merci infiniment Nicolas.
18:41 - Merci Nicolas, merci.
18:42 - Avec grand plaisir, ciel bonheur d'entendre Philippe
18:44 comme ça épanoui, super.
18:46 - On vous souhaite un très joyeux Noël, ainsi qu'à...
18:48 - Merci.
18:49 - Pardon, on vous souhaite une excellente année,
18:52 ainsi qu'à nos auditeurs.
18:54 - Jean-Marc Dumonté, vous restez avec nous.
18:56 On va se retrouver dans un tout petit instant sur RTL
18:58 pour évoquer Kev Rivière, l'homme de chœur cette fois.
19:01 Et il n'en manque pas, à tout de suite.
19:04 On refait Philippe Kavrivière.
19:07 - Dernière partie de cette spéciale Kavrivière.
19:10 Philippe, on voulait à présent évoquer l'association Léo,
19:13 association dont vous êtes le parrain.
19:14 - Oui, vous nous en avez parlé.
19:16 Cette association a été créée et elle est présidée par Delphine,
19:19 la maman de Léo, qui est en ligne avec nous.
19:22 Bonsoir Delphine.
19:24 - Bonjour à tous.
19:26 Bonjour parrain.
19:27 - Encore toi ?
19:28 - Oui, je suis partout.
19:30 - Tous les jours, tous les jours, c'est du harcèlement.
19:32 - Philippe, vous me disiez justement,
19:34 ce n'est pas le genre de parrain qui est là juste pour la photo, Delphine.
19:37 - Ah oui, effectivement, c'est le parrain de l'association,
19:41 mais c'est aussi notre parrain.
19:42 Il fait partie de notre famille en fait.
19:44 C'est vrai que c'est les familles de Sarah Fahel.
19:46 Son frère est ami aussi avec notre famille.
19:49 Et puis c'est vrai que quand Léo est tombé malade,
19:51 tout de suite Patrick, son frère, a appelé Philippe
19:55 pour lui donner la situation.
19:56 Et tout de suite, il s'est bougé.
19:59 Il a contacté des médecins pour donner un autre avis.
20:04 Il nous a offert le logement pour Paris
20:09 quand Léo a eu de grosses opérations.
20:11 Ensuite, il a fait un truc dingue.
20:14 Il a réalisé le rêve de Léo,
20:18 qui était de parler avec Mike Horn.
20:21 Et c'était assez compliqué,
20:23 parce que c'est quand même l'aventurier
20:25 qui est le moins joignable de la Terre.
20:28 Donc il a donné tout son cœur,
20:30 toute son énergie pour Léo.
20:33 Parce que quelques semaines après,
20:35 Léo partait, s'envolait.
20:37 Donc il a réussi.
20:39 Et ça, je pense que je ne le remercierai jamais assez pour ça.
20:44 Parce qu'on a passé un moment inoubliable
20:47 avec cette discussion remplie de courage,
20:50 de philosophie sur la vie.
20:52 Vous aviez remué ciel et terre, je crois, Philippe.
20:56 C'était fou, parce que Mike Horn,
20:59 c'était un film, un triste film.
21:03 La maladie avançait.
21:04 Moi, je recevais plein de textos de Sarafelle.
21:07 On me disait "Léo va pas bien, Léo va pas bien".
21:09 Et grâce à Jean-Marc Kella,
21:11 je n'arrivais pas à voir Mike Horn.
21:13 Je suis passé par Michael Youn,
21:15 qui me disait "Mais tu me demandes
21:17 le mec le moins joignable de la Terre ?".
21:19 Et un déjeuner, on est face à face,
21:21 je m'en rappelle très bien.
21:22 Et Jean-Marc envoie à Nicolas de Taverneau
21:24 en disant "à Thomas Valentin".
21:26 - C'est Thomas qui nous a immédiatement trouvé le contact.
21:29 - On a le contact, mais j'envoie des textos,
21:31 des mails, etc. et j'ai rien, j'ai pas de réponse.
21:34 Les textos arrivent de Saraf,
21:38 on me dit "ça va pas Léo, ça va pas, bouge-toi".
21:40 Et un matin, je reçois un mail de Mike Horn,
21:43 "I'm sailing, je suis au large de la Malaisie,
21:46 je vais appeler".
21:47 Il appelle, Mike loupe l'appel.
21:50 Mike Delphine et Léo loupent l'appel,
21:52 ils rappellent.
21:53 Et il y a une photo magnifique
21:55 où il y a Léo, le crâne chauve,
21:58 dans son jardin, en train de parler à Mike Horn.
22:00 Et je crois que la discussion a été longue
22:02 entre les deux Mike,
22:04 le papa de Léo et Mike Horn,
22:06 qui restent entre eux.
22:08 Un moment volé à la maladie,
22:10 c'est une des missions de l'association,
22:14 c'est de voler des moments à la maladie.
22:16 - C'est ça.
22:18 - Delphine, on l'a compris,
22:19 il est très présent, il est très investi.
22:21 Je peux me permettre une petite anecdote ?
22:23 Je n'aime pas être impudique,
22:24 mais je vais le faire pour une fois.
22:25 Puisqu'on a passé quelques jours de vacances ensemble cet été,
22:28 Philippe est arrivé,
22:29 et pendant deux jours,
22:30 il ne nous a parlé que de vous,
22:33 que de l'association.
22:34 Alors qu'on était heureux de se retrouver.
22:36 Et il y a un moment où je lui ai dit
22:38 qu'il fallait débrancher un petit peu.
22:39 C'est-à-dire que les 48 heures de respiration
22:41 qu'il avait enfin,
22:42 dans une île grecque,
22:43 on était détendu,
22:44 on n'avait pas de contraintes,
22:45 et bien il était avec Léo.
22:47 C'est pour ça que je veux le dire.
22:48 Et il me parlait des mamans,
22:50 il me parlait des enfants.
22:51 C'était quelque chose d'incroyable.
22:53 On était sur la plage,
22:54 et il a fallu un petit moment
22:56 avant qu'il débranche totalement son lien avec vous.
22:58 C'est pour ça que je vous le dis Delphine.
23:00 Ça ne vous étonne pas ?
23:01 Non, ça ne m'étonne pas.
23:02 Déjà, on est en contact quasiment tous les jours,
23:05 sur WhatsApp, avec les filles aussi,
23:07 parce que l'association c'est aussi Lise, Virginie et Célia,
23:11 ce sont mes sœurs.
23:12 Donc on a créé cette association,
23:14 et tout de suite on a pensé à Paris.
23:16 Parce que voilà, on ne l'appelle pas.
23:18 On ne l'appelle pas.
23:20 Et c'est vrai qu'il a réalisé sa première mission avec Léo,
23:25 de réaliser ce rêve,
23:27 et maintenant il en a fait,
23:28 mais je ne les compte même plus,
23:29 pour tous les enfants.
23:31 Il est hyper investi,
23:32 il a pris son rôle vraiment beaucoup à cœur,
23:35 il a l'engagement,
23:37 et puis voilà, il est gentil, il a tout.
23:40 Alors je vais arrêter parce que sinon il va avoir les petits clients.
23:43 La grosse tête.
23:44 En même temps, ce n'est pas le genre.
23:45 Philippe, les concerts pédiatriques,
23:47 c'est quelque chose qui vous tient vraiment à cœur,
23:49 pour des raisons personnelles.
23:51 Alors on n'en a jamais parlé tous les deux,
23:52 mais j'ai découvert, c'est votre histoire.
23:54 J'ai perdu une sœur en 75, j'ai 4 ans.
23:57 À cette époque, il y a 75% des enfants qui partent
24:01 des cancers et de l'osémie.
24:04 Et puis, des années après,
24:08 je rencontre cette association,
24:10 et je découvre ce que c'est pour des parents,
24:13 c'est cet Everest de la douleur de perdre un enfant.
24:16 Et ça a été un flashback un petit peu pour moi,
24:19 de me dire, mais tes parents, ils ont vécu ça,
24:22 et ils t'ont protégé en fait de ça.
24:24 Je n'ai pas vraiment la douleur de ça,
24:27 j'ai des souvenirs de ma sœur.
24:29 Mon frère m'a confié il y a à peine deux mois,
24:31 et je lui ai dit, mais moi j'ai été protégé de ça.
24:34 Philippe, je me rappelle quand nos parents rentrent de la clinique,
24:39 de l'hôpital, et qu'ils disent, ta petite sœur, elle n'est plus là.
24:41 Tu l'as pris dans la gueule aussi.
24:43 - J'avais quatre ans. - Ouais, quatre ans.
24:45 Et c'est pour ça qu'on me dit merci pour la sauce.
24:48 L'association me permet de reprendre un combat
24:50 que je n'avais pas mené, vu mon jeune âge.
24:53 Et c'est tellement bouleversant.
24:56 Et je me dis, j'aurais aimé que mes parents rencontrent
24:58 une association aussi belle que l'association Léo,
25:01 qui est là. Parfois ça se passe bien,
25:03 parfois on a des bonnes nouvelles,
25:04 on a des moments de vie tellement intenses avec ces enfants.
25:08 Ils sont d'un courage, ils font semblant que tout va bien.
25:12 Ils sont au cœur de la maladie la plus compliquée.
25:15 Et sur les événements, je me rappelle de Luciano,
25:19 je lui disais, allez, prends ta béquille, on va sur scène.
25:21 Il me disait, non, non, j'ai pas besoin de la béquille.
25:23 Ils font tellement semblant d'aller bien, c'est une telle élégance,
25:26 les gens qui font semblant d'aller bien dans la maladie
25:28 pour préserver tout le monde.
25:30 Les enfants ont ça, et cette énergie.
25:33 Et c'est fou de les voir dans la maladie.
25:35 Quand on parle avec les médecins, on sait où ils en sont.
25:37 Mais dans des moments qu'on passe avec eux,
25:40 ils sont à 1000% dans le moment.
25:42 Sur une promenade en bateau, sur un festival de musique,
25:44 sur une rencontre avec un artiste,
25:46 la maladie, elle est loin pendant quelques minutes, quelques heures.
25:49 Ça, c'est sublime à voir.
25:51 - Et on pense bien sûr très fort à eux, à tous les parents.
25:54 Merci beaucoup Delphine.
25:56 - Merci à vous.
25:57 - On ne va pas finir l'émission sur une note triste,
26:00 même si elle est pleine d'espoir.
26:02 Est-ce qu'on peut rire de tout, Philippe ?
26:03 - Oui. Alors...
26:05 - On a l'habitude de dire oui, mais ça dépend avec qui.
26:08 - Alors, on le tente.
26:10 Et dans les retours que j'ai des auditeurs,
26:12 quand je me balade,
26:14 sans me comparer une seule seconde,
26:16 nos auditeurs, ils ont la nostalgie de Coluche et des proches,
26:19 et d'une période où on disait des choses.
26:21 Et je crois que c'est Yankelevitch qui disait
26:23 "Le second degré, c'est tendre un bâton à l'intelligence."
26:25 C'est dire "Tiens, c'est du second degré, saisis le bâton."
26:28 On essaye, avec vous, le matin, de faire ça.
26:31 Je sais que la petite réussite de cette chronique,
26:33 elle est due à vous. Il n'y a pas de moment
26:35 où on me parle de la chronique sans me parler de vous.
26:38 On me dit "Tiens, en fait, Calvi, c'est Gilda, c'est De Cône."
26:43 On me dit ça.
26:44 Et Amandine, on entend son rire, elle est sympa.
26:46 Et Louis Baudin.
26:47 Vraiment, la petite réussite de ce moment,
26:49 elle est due à l'équipe, parce qu'on est
26:51 véritablement content de se retrouver avec Cyprien,
26:53 avec tout le monde, avec Raph à la technique.
26:56 - Non, c'était pas la question.
26:58 - La question "Peut-on rire de tout ?"
26:59 - Oui, alors on essaie de le faire, nous.
27:01 On essaie de le faire, nous.
27:02 - Et la preuve, écoutez.
27:03 - Et on apprend dans le Canard Enchaîné de ce matin
27:05 qu'elle devait venir à RTL ce vendredi, mais oui,
27:08 et qu'elle annule à cause de votre dernière chronique.
27:10 - Les bras m'en tombent, comme dirait Philippe Croison.
27:12 Je ne comprends pas.
27:14 - Alors une des rencontres marquantes de Théo,
27:16 c'est Philippe Croison.
27:17 Philippe qu'il a un peu coaché mentalement.
27:19 - Oui, mais aujourd'hui, l'élève a dépassé le maître.
27:21 Théo, il se bouge.
27:22 C'est pas comme Philippe Croison qui vit sur ses acquis
27:25 et qui passe ses après-midi sur son canap'
27:27 à se gratter les...
27:28 Enfin, à essayer.
27:31 - Je vais pas remercier d'ailleurs Philippe Croison aux Oscars,
27:34 parce que lui, contrairement à Will Smith,
27:36 il ne guiffera jamais personne.
27:38 C'est vrai que les mancheurs sont plus en plein
27:41 au dialogue et à la non-violence que nous les valides.
27:44 - Philippe Croison, vous lui en envoyez pas mal.
27:47 Il a un petit message pour vous.
27:48 - Tout ce qu'il me met dans la tronche, j'ai hâte.
27:50 J'ai hâte d'être en face de lui à RTL
27:52 et de lui expliquer entre quatre yeux
27:54 qui est le patron, quoi.
27:56 C'est un faux méchant, mais il se permet tout
27:58 et ça fait du bien.
27:59 Et aujourd'hui, on a besoin de changer
28:00 la société, on a besoin de rire.
28:01 On a besoin de ça aussi pour changer le regard
28:03 sur nous, les personnes capables autrement.
28:05 Vous savez, la dernière fois, il m'a dit
28:07 que j'avais un bracelet électronique.
28:08 S'il peut m'aider à l'enlever, ça m'arrangerait
28:10 parce que j'ai mal pour faire pipi.
28:12 - Ils sont tellement forts.
28:14 Quand je reçois des messages de Philippe Croison
28:16 ou de Théo Curin, c'est tellement bluffant.
28:20 Et c'est des artistes, des sportifs exceptionnels.
28:24 Je parlais à des sportifières qui me disaient,
28:26 Théo Curin, il me disait, il n'a pas l'équilibre
28:28 quand il nage dans l'eau.
28:29 Il n'est pas ultra gainé.
28:30 Des sportifs de haut niveau, ils me disaient,
28:32 c'est fou ce qu'il fait.
28:33 Ça demande un gainage dingue pendant 10 heures
28:36 alors qu'il a mal à l'épaule.
28:37 Et puis, il y a en plus cette politesse
28:40 d'avoir de l'humour.
28:41 Souvent, les gens qui vivent des drames
28:43 ont cette distance, cette résilience
28:45 qui est indispensable pour vivre
28:48 et survivre et être heureux.
28:49 Ils l'ont et ils sont admirables
28:51 à plein de niveaux, sportivement,
28:53 moralement, intellectuellement.
28:55 Et j'ai fait, il y a au mois de décembre,
28:57 au début, des vannes sur les myopathes.
28:59 Et j'ai terminé par une anecdote personnelle.
29:01 Et j'ai reçu, mais derrière,
29:03 tellement de messages de parents
29:05 alors que les vannes allaient loin,
29:07 qui m'ont dit, merci d'avoir ri.
29:09 J'ai 40 ans, j'ai une mycoviscidose,
29:12 ça va bien, machin, ou j'ai perdu, machin.
29:14 Il y avait tous les cas de figure.
29:15 Mais les gens disaient tous, merci,
29:17 vous en avez parlé.
29:18 Il n'y a pas plus excluant que de ne pas parler
29:21 du handicap ou de la différence.
29:23 Ça, c'est ce qui est vraiment grave,
29:25 c'est de ne pas en parler.
29:26 - Dernière surprise, Philippe,
29:27 l'un de vos vieux amis.
29:28 Pierre-François, bonjour,
29:29 merci d'être en ligne avec nous.
29:31 - Oh là !
29:32 - Non !
29:33 - Vous m'entendez ou pas ?
29:34 - Mais on vous entend très bien.
29:35 Vous vous connaissez depuis 30 ans,
29:37 vous avez fait vos études ensemble,
29:38 un BTS, hein.
29:39 C'était un bon élève, Philippe ?
29:41 - Alors...
29:42 - Et un BTS de quoi, d'ailleurs ?
29:44 - Vous connaissez un petit morceau de l'histoire.
29:45 En fait, ce BTS, nos parents nous y avaient inscrit à Marseille.
29:48 C'était un BTS public,
29:50 mais où il y avait 100% de réussite.
29:52 Bon, je ne vous cache pas,
29:53 sauf l'année où on y était,
29:54 parce que...
29:56 Il m'a tellement fait rire cette année-là,
29:59 que les deux années,
30:00 que je ne l'ai pas eu.
30:01 Lui, il l'a eu,
30:02 parce qu'il était très malin.
30:03 - Ça va être de ma faute, bien sûr.
30:05 - C'était un BTS de quoi ?
30:06 - Un BTS de...
30:08 - De commerce international.
30:10 - Oh, ben voilà, on était bien partis, là.
30:12 - Oui, ben oui,
30:13 et puis on s'est dit tous les deux,
30:14 tiens, est-ce qu'on a envie d'aller vendre
30:15 des pneumatiques à Stuttgart ?
30:17 On a répondu non,
30:18 je suis parti au club, du coup.
30:19 - Ah non, je ne vous comprends pas.
30:21 - Pierre-François,
30:22 on n'arrête pas de le complimenter depuis tout à l'heure.
30:24 Vous avez bien un petit truc pour le chambrer
30:27 à nous raconter, non ?
30:28 - Non, alors...
30:30 (rires)
30:32 Tout était tellement bien.
30:33 Non, je vais juste vous dire quelque chose
30:35 sur laquelle j'ai pensé,
30:36 parce que je voulais dire merci à Philippe,
30:38 parce que sur ces 30 années,
30:39 il y en a peut-être eu 28 de trop,
30:41 mais c'était quand même...
30:42 (rires)
30:43 Il y a eu du rire la majorité du temps,
30:45 il n'y a pas eu que ça,
30:46 mais il y a eu beaucoup de rire.
30:48 Et j'ai trouvé aussi
30:50 ce qu'il fait depuis,
30:52 c'est qu'il utilise son humour
30:54 comme une arme de séduction massive.
30:56 (rires)
30:57 Il s'en servait avec sa maman,
30:59 il s'en est servi après avec les filles
31:01 quand on était en BTS,
31:02 avec les connus, les pas connus,
31:04 avec les enfants, avec les enfants.
31:06 Il fait rire les enfants.
31:07 Mes filles l'ont toujours adoré.
31:09 Il ne les fait pas rire comme un clown,
31:11 il fait rire les enfants,
31:12 mais je ne sais pas,
31:13 il a la bonne formule.
31:14 Et quand je regarde à quel point
31:16 c'est vrai qu'il faisait rire les gens.
31:17 C'est vrai que plus récemment,
31:18 les personnes connues,
31:19 mais il fait rire même les animaux.
31:21 Cet été, il fait des vannes.
31:23 Il est le seul à le faire au monde,
31:25 je crois, il fait des vannes avec ses chats.
31:27 (rires)
31:29 Donc il ne fonctionnerait pas
31:30 sur un spectacle entier.
31:31 Il en fait avec les chiens.
31:33 Et il a même fait,
31:34 je me suis souvenu aussi,
31:35 des blagues de zoos à Barcelone.
31:37 C'est vrai.
31:38 C'est des blagues sur son Insta.
31:39 Ceux qui vont sur son Insta au début,
31:40 on sent que j'en raconte pas de ces filles.
31:42 Il avait des vannes de zoos
31:44 avec des animaux sauvages en capuchin.
31:45 C'est vrai, c'est vrai.
31:46 C'est de la séduction,
31:47 le rire c'est de la séduction.
31:49 Il y a sûrement des vannes d'Insta.
31:51 Si je m'étais dit,
31:53 il y avait un grand gorille,
31:54 et je lui ai dit,
31:55 si je démarre la zéophilie,
31:56 je démarrerais pas par lui.
31:58 (rires)
31:59 Parce qu'il y avait un gorille de 200 kilos.
32:01 Et c'est vrai qu'on a foutu la honte
32:03 aux filles de Pierre-François à Disney,
32:04 parce qu'on courait d'un manège à l'autre,
32:06 on faisait "ouais, comme ça !"
32:08 Et les filles disaient,
32:09 "mais calmez-vous, calmez-vous !"
32:10 parce qu'on aimait bien foutre la honte aux gamines.
32:13 C'est vrai qu'on a partagé 30 ans de rire avec Pierre-François,
32:17 et c'était déjà une scène,
32:19 la salle de classe,
32:20 et Pierre-François il est allé très loin,
32:21 c'est quelqu'un de très drôle.
32:23 Un grand merci à tous.
32:24 Merci Pierre !
32:25 Merci Pierre d'avoir été avec nous.
32:27 Merci Jean-Marc Dumontet
32:29 de nous avoir accompagnés dans cette émission.
32:31 Philippe, on vous retrouve bientôt.
32:32 C'est fini déjà ?
32:33 Ça passe vite.
32:34 Heureusement.
32:35 Demain c'est le 31,
32:36 sinon on a passé vite cette année.
32:37 Et on vous retrouve donc,
32:39 à nos côtés, lundi matin,
32:40 sur RTL avec Amandine.
32:41 On va finir bien sûr par un joli moment.
32:43 C'est un de mes préférés depuis le début de l'année,
32:46 si je vous dis partie de tennis,
32:48 des sports.
32:49 Avec Amélie.
32:50 Et que les auditeurs aillent voir sur les réseaux sociaux,
32:52 on vous met tout ça en image, c'était sympa.
32:53 On va faire un petit échange,
32:55 vous avez la raquette.
32:56 Allez c'est parti.
32:58 Non.
32:59 On est bien, on est bien.
33:01 Écoutez, nous assistons à la fin du simple mix
33:05 qui oppose la ministre Amélie Oudéa-Castorat
33:08 à Philippe Cavre-Rivière.
33:10 Le 996ème, 880ème joueur mondial.
33:15 Ah non pardonnez-moi,
33:16 996, 884ème joueur français.
33:19 Oui, pas brillant, effectivement.
33:21 La partie est équilibrée pour l'instant.
33:23 Oui, pour l'instant c'est équilibré.
33:24 Aïe, aïe, aïe.
33:26 Le français vient de se blesser.
33:27 Il semblerait que ce soit le quadriceps gauche.
33:30 Oui c'est le quadriceps.
33:31 Qui est là, va, il a plusieurs reprises.
33:33 Je vous laisse, j'en ai trop vu.
33:34 Les tennis sont pathétiques, ça va dégoûter.
33:36 Félicitations quand même à la ministre pour sa victoire.
33:39 A vous Yves et Amandine !