Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 01/09/2023
L'Angleterre et l'Allemagne en vedette
Transcription
00:00 Bonjour et bienvenue sur Mon Financier. Nous sommes le jeudi 22 mars.
00:05 Les marchés hier hésitants, toujours hésitants. On sent très bien qu'on est un peu sur la ligne de crête.
00:10 Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on continue à monter alors qu'on vient de monter de façon spectaculaire depuis le mois d'octobre avec un rebond puissant ?
00:17 Je rappelle quand même que les indices américains sont à 10% de leur plus haut historique de 2007 et que le S&P a plus que doublé depuis mars 2009.
00:25 Ou est-ce qu'on revend en se disant qu'il y a plein de mauvaises nouvelles un peu partout ?
00:30 Il y en a des bonnes, il y en a des mauvaises. Hier, c'était plutôt les mauvaises qui étaient mises en avant, comme le dit le Financial Times,
00:36 notamment avec les ventes de maisons aux États-Unis qui étaient à nouveau en baisse.
00:43 L'immobilier dont on pensait qu'il s'était stabilisé semble repartir un tout petit peu à la baisse.
00:47 Alors attention, il faudra attendre les confirmations, surtout qu'on avait des hausses assez fortes de ventes d'immobilier dans les mois précédents.
00:54 Il peut s'agir simplement d'une consolidation. Donc pour l'instant, consolidation sur tous les marchés.
00:59 Hier, il y a eu deux pays qui ont été vraiment en vedette. Le pays dont on parle partout, c'est l'Angleterre.
01:06 L'Angleterre, franchement, bravo ! Assez phénoménal ce pays. On parle de laboratoire en Angleterre puisqu'ils sont en train de tenter une nouvelle expérience.
01:15 Cette expérience d'austérité extrêmement forte. Il faut rappeler que l'Angleterre a mené une politique d'austérité alors qu'elle n'était pas sous la contrainte des marchés.
01:22 Il n'y a pas eu d'attaque contre les emprunts britanniques. Les taux anglais sont quasiment au plus bas. Ils sont quasiment au niveau des taux allemands.
01:28 Et pourtant, les Anglais se sont engagés dans une austérité sans précédent. Le budget qui est présenté continue à prôner l'austérité.
01:38 Il faut continuer à réduire les dépenses publiques. Mais d'un autre côté, c'est un budget pro-business.
01:45 George Osborne a dit une phrase qu'on aimerait entendre en France. "Je n'ai pas honte de dire que mon budget est fait pour les entreprises."
01:52 Ce sont les entreprises qui créent de la richesse et ce ne sont pas les entreprises qui, en France, sont mises en avant.
01:59 Mais en Angleterre, oui, c'est un appel à toutes les entreprises du monde. Il va réduire le taux d'IS de 26% à 22%.
02:08 C'est extrêmement bas. On se retrouve quasiment au niveau des pays les plus compétitifs en Asie.
02:13 Et d'autre part, il va réduire la tranche marginale d'imposition de 50% à 45% tout en aidant les plus défavorisés à payer moins d'impôts.
02:22 Voilà exactement ce qu'il faut faire pour réussir. Malheureusement, en France, on fait exactement tout le contraire.
02:29 L'Allemagne a fait ça avant et elle vient d'annoncer quelque chose d'incroyable aussi.
02:33 Elle a même dit que finalement, on devait atteindre l'équilibre budgétaire en 2016.
02:39 On a deux ans d'avance. On va l'atteindre en 2014. Du coup, nous aussi, on va baisser nos impôts pour les entreprises et pour les revenus.
02:47 En France, on n'entend que les mots "impôts", que les mots "riche". En Angleterre, l'appel est clair.
02:53 Si vous êtes entrepreneur, si vous voulez gagner de l'argent, venez chez nous. On ne peut pas être tout clair.
02:59 Aux Etats-Unis, Mitt Romney continue à consolider son avance. Alors, sans enthousiasme, les uns après les autres, les républicains se rallient à lui.
03:08 Dernier en date, c'est Jeb Bush, l'autre Bush, le frère de George, l'ancien gouverneur de Floride qui a décidé de rejoindre Mitt Romney.
03:20 Alors, un article qui va passer inaperçu, mais je vous conseille de le regarder.
03:23 Vous savez qu'aujourd'hui, c'est très compliqué de spéculer sur les emprunts français. Il n'y a pas d'instrument qui permet de spéculer sur les emprunts français.
03:30 Il faut passer par les CDS, c'est compliqué. Il faut être un gros institutionnel.
03:35 Figurez-vous, incroyable coïncidence, à quelques jours des élections françaises, un marché de dérivés relance les contrats à terme sur les emprunts français.
03:45 C'est-à-dire qu'à partir du 16 avril, si vous avez envie de jouer contre les emprunts français, vous pourrez les vendre à découvert.
03:52 C'est une coïncidence qui est quand même bien étrange. Voilà, restez avec nous sur Bon Financier.

Recommandations