Les drôles de propos de Jean Lassalle devant l'Association des maires de France

Transcript

00:00 J'abrogerai les trois lois et en particulier la loi NOTRe.

00:05 Je ne veux pas !

00:07 (Applaudissements)

00:12 Parce que j'ai trop de respect pour eux, que les préfets soient des gardes-chournes pendant cinq ans,

00:17 pour aller vérifier que la commune de Lourdes-Hirscher va bien aller dans ce territoire et pas dans l'autre !

00:24 Mais quel pays sommes-nous devenus ?

00:27 Pour imposer à nos élites de tels devoirs inutiles, alors que nous n'avons plus d'industrie,

00:37 750 000 entreprisotaires, les derniers paysans s'éteignent dans le silence mortel des petits matins,

00:44 où le glas sonne, que nous n'avons plus... Oui, oui, oui, oui, oui, oui !

00:50 (Applaudissements)

00:53 La France a changé, et c'est peut-être à partir de ce moment-là que nous avons perdu beaucoup de repères,

00:59 au point d'avoir intégré, nous, les élites, l'idée incroyable qu'il y avait trop de communes en France,

01:09 alors que c'est notre originalité, une de nos originalités les plus exceptionnelles,

01:15 qui fait peut-être qu'avec Paris, la Tour Eiffel, ce pays bordé de mers et d'océans,

01:24 nous sommes la première destination touristique du monde,

01:27 parce que notre pays est entretenu comme du papier musique, le concours du maire et du paysan

01:33 font que c'est magnifique, et c'est magnifique partout, mais c'est en train de finir.

01:39 Mais que les communes s'organisent comme elles l'entendent.

01:42 Moi, je comprends que lorsqu'on a une toute petite commune, encore que rien ne soit fait,

01:47 j'ai connu un maire qui a pris sa commune à 32 habitants depuis que j'en avais 118 ans,

01:52 et aujourd'hui, elle en a 200.

01:55 Mesdames et messieurs les maires de France, tenez bon !

01:58 (Applaudissements)

02:03 Merci beaucoup Jean Lassalle.

02:05 (Applaudissements)