Nadine Morano brandit une pancarte avec des sondages sur l'islam et l'immigration

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Nadine Morano brandit une pancarte avec des sondages sur l'islam et l'immigration
Transcript
00:00 *Générique*
00:10 Bonjour Nadine Morano.
00:12 Bonjour.
00:12 Merci d'être avec nous, vous êtes députée européenne, vous auriez pu être candidate à la primaire
00:17 et puis finalement vous n'avez pas eu l'épargne des parlementaires.
00:20 Est-ce que vous soutiendrez l'un ou l'autre des candidats qui eux sont déclarés ?
00:23 Je ferai mon choix entre les deux tours de la primaire.
00:26 Et pourquoi vous attendez le deux tours ?
00:28 Je fais ce choix parce que, par respect d'abord pour tous ceux qui m'ont apporté leur parrainage,
00:33 il ne faut pas oublier que j'ai reçu 2700 parrainages d'adhérents, 252 élus locaux.
00:39 Mais justement ils n'ont peut-être pas envie que ça reste dans la nature, que ça ne soit pas incarné auprès de quelqu'un ?
00:43 Non, parce que j'ai envoyé un courrier à toutes les personnes qui m'ont parrainé
00:48 et j'ai fait ce petit sondage à travers ceux qui me paraissent...
00:51 La démocratie participative ?
00:52 J'ai envie d'avoir aussi leur avis, de savoir quel est le programme qui les intéresse
00:55 et j'ai beaucoup de retours déjà de ces courriers et c'est vrai qu'on voit une tendance se dessiner
01:01 qui n'est pas la tendance majoritaire exprimée par les sondages.
01:04 Donc si aujourd'hui je vous traduis tout à fait justement, ça veut dire que la tendance de ceux qui vous ont soutenu,
01:09 ils soutiendraient Nicolas Sarkozy ?
01:10 Majoritairement oui.
01:11 Alors pourquoi pas vous ?
01:12 Ils soutiendraient Nicolas Sarkozy.
01:13 Il y a certains aussi qui soutiennent de manière moins importante François Fillon,
01:18 mais François Fillon marque aussi des points.
01:21 En tout cas pas Alain Juppé quoi ?
01:23 Alain Juppé non. C'est vrai que je ne suis pas du tout dans la ligne politique d'Alain Juppé,
01:28 celle qu'il défend aujourd'hui.
01:29 Pourquoi ?
01:30 Je l'ai rencontré d'ailleurs, nous en avons discuté et j'ai estimé que son analyse sur la politique étrangère,
01:37 notamment avec la Russie, où rappelez-vous il a soutenu François Hollande
01:41 dans le fait de ne pas livrer les Mistral à la Russie.
01:44 J'ai estimé que c'était une faute politique, une faute stratégique et une faute commerciale.
01:49 Nous devions livrer les Mistral à la Russie.
01:51 Et donc s'agissant de cette vision géostratégique qu'il a,
01:56 où j'estime que la Russie à sa place dans une coalition internationale unique
02:00 pour régler le problème en Syrie, il n'est pas dans cette option.
02:03 Et donc ça me dérangeait beaucoup.
02:05 Et pour ce qui est de sa politique en France ?
02:06 Et pour ce qui est de sa politique en France, je trouve qu'il fait preuve d'une grande naïveté
02:11 vis-à-vis du développement de l'islam radical.
02:14 Je trouve qu'il fait preuve de la même naïveté que Lionel Jospin en 2002
02:17 Juppé-Lionel Jospin.
02:18 s'agissant de la sécurité, oui exactement.
02:20 Et quand je vois qu'il est favorable au port du voile à l'université,
02:27 qu'il est favorable aussi dans la politique qui est conduite aujourd'hui par François Hollande
02:31 de la répartition des migrants sur le territoire,
02:34 qu'il veut un pacte, je l'ai écouté à la Paule...
02:37 - On vous dit qu'il est d'accord avec Jospin ou Hollande en fait ?
02:40 - Ah il est dans cette continuité de la politique de François Hollande.
02:44 Alors j'entendais que Valérie Pécresse voulait un président fort.
02:48 - Elle a annoncé hier son ralliement à Alain Juppé.
02:51 - Oui mais on ne peut pas avoir un président fort avec un programme mou.
02:54 Et puis par ailleurs, regardez, j'ai regardé un peu les sondages,
02:57 regardez, c'est intéressant ça.
02:59 - Alors qu'est-ce que vous nous avez apporté ? 78% des Français...
03:01 - 78% des Français sont opposés au voile à l'université,
03:04 57% sont contre la répartition des migrants,
03:07 63% estiment que l'islam prend trop de place aujourd'hui,
03:10 et si on continue un petit peu plus,
03:13 tout cela va à l'encontre des propositions d'Alain Juppé.
03:18 - Et pourtant c'est Alain Juppé qui est majoritaire, ça veut dire qu'il y a un truc qui ne fonctionne pas ?
03:21 - Non, ce qui ne fonctionne pas c'est aujourd'hui la manipulation
03:25 qui est organisée par les médias pour nous faire croire que les jeux sont joués d'avance pour la privé.
03:29 - Donc il y a certains sondages qui trouvent grâce à vos yeux et d'autres pas du tout par contre ?
03:33 - Non, je vais vous expliquer pourquoi...
03:34 - Vous choisissez les sondages ?
03:35 - Non, non, non, parce que comme vous êtes tous friands de sondage,
03:37 je voulais vous montrer ça, qui va à l'encontre de ce que veulent les Français.
03:39 C'est un peu étonnant que les Français expriment leur position sur le fait qu'ils ne veulent pas de voile à l'université,
03:45 qu'Alain Juppé lui y est favorable, et que d'un coup il est favori dans les sondages.
03:50 Alors, François Fillon a démonté quelque chose d'intéressant sur France 2,
03:53 lorsque il a raconté cette histoire, que son collaborateur a été choisi pour faire partie,
04:00 totalement par hasard, du panel, et qu'il a questionné sur la question de la primaire.
04:05 Donc première question, pour qui voteriez-vous ? Donc son collaborateur a répondu François Fillon.
04:09 Deuxième question, pour qui voteriez-vous au deuxième tour ? Un seul choix.
04:15 Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.
04:17 Donc pour les médias c'est fait d'avance ?
04:19 - Comme si c'était déjà fait.
04:20 - Donc on a l'impression que c'est une grande tartufferie, mais en fait c'est une manipulation orchestrée par les médias, c'est catapulte dérangeant.
04:25 - Si on vous écoute bien, Nadine Morano, vous dites en gros qu'Alain Juppé pour vous c'est la gauche,
04:30 enfin c'est la continuité de la gauche, qu'il n'a en rien votre faveur, s'il gagne,
04:34 est-ce que vous vous engagez à le soutenir malgré tout ?
04:36 - Mais j'espère qu'il ne le gagnera pas, je vais vous dire.
04:39 Parce que quand je vois ce qu'il propose, d'ailleurs son association avec François Bayrou qui est tout à fait inquiétante,
04:45 il ne faut pas avoir la mémoire si courte.
04:47 - Ça vous choque ?
04:48 - A moi ça me choque profondément, parce que François Bayrou a voté la motion de censure,
04:54 il a toujours pris position contre son camp, c'est-à-dire contre le nôtre, puisqu'il a été un moment dans le gouvernement de Chirac.
04:59 Ensuite en 2006 il a voté la motion contre le gouvernement lorsque nous étions au pouvoir.
05:06 En 2009 il a aussi voté la motion contre le gouvernement.
05:10 - Vous remontez plus haut que le seul vote de 2012 pour François Hollande ?
05:13 - Mais c'est une continuité pour lui que de voter contre nous.
05:16 Et à un moment quand je vois que François Bayrou est l'allié principal d'Alain Juppé,
05:21 qui dit même qu'en cas de victoire à la primaire, il redistribue les cartes pour les investitures aux élections législatives,
05:28 - Pour que la majorité puisse faire une large part au centre ?
05:30 - Une large part, mais qui ne représente pas ce que représente l'électorat.
05:34 - Nadine Morano, là-dessus Valérie Pécresse dit qu'il y a une forme d'hypocrisie chez les sarkozistes,
05:38 à Villipendé-François Bayrou, parce que, dit-elle, la plupart des présidents de région aujourd'hui
05:44 ne seraient pas élus s'ils n'avaient pas conclu un accord avec l'UDI et le modem.
05:47 - Je voudrais rappeler aussi une chose qui est importante, c'est que regardez sur l'ensemble du territoire.
05:53 Le modem a des positions à géométrie variable, tout comme l'UDI aujourd'hui.
05:56 - Donc vous dites que le problème c'est Bayrou, c'est pas le modem en fait ?
05:58 - Mais attendez, c'est François Bayrou, d'ailleurs, qui ne tient absolument pas ses troubles,
06:03 parce que le modem, quand vous regardez aux élections municipales,
06:06 s'est réparti quelques fois en soutien dans des équipes municipales de gauche,
06:10 est venu avec nous dans d'autres villes, moi je l'ai vu moi-même en Lorraine.
06:14 Donc le modem a une position à géométrie variable.
06:18 Pour les élections européennes, ils ont voulu partir en listes séparées.
06:22 Ensuite, pour les élections régionales, ils voulaient faire des listes d'union.
06:26 Regardez d'ailleurs l'UDI.
06:28 Je regardais Jean-Christophe Lagarde sur votre antenne il y a quelques jours,
06:31 qui disait qu'il apportait son soutien à Alain Juppé,
06:34 mais M.Gégault soutient Bruno Le Maire, Mme Joanneau soutient NKM,
06:42 - Donc on comprend bien qu'il y a certains centristes qui trouvent Nicolas Sarkozy,
06:47 mais François Bayrou, comme personne, de par son histoire et son rapport à votre camp,
06:52 vous estimez que c'est une grave erreur de s'allier avec lui ?
06:56 - C'est une grave erreur politique, d'autant qu'aujourd'hui,
06:59 quand on regarde la situation de la France, il porte quand même une responsabilité.
07:03 - Il a appelé votre fils François Le Maire !
07:06 - Les choses pour vous sont d'une clarté absolue.
07:08 Certes, vous ne prononcez pas le mot "je soutiens Nicolas Sarkozy",
07:12 ce qui est évident c'est qu'en tout cas, en creux, vous ne souhaitez pas la victoire d'Alain Juppé.
07:15 - Je ne souhaite pas la victoire d'Alain Juppé.
07:17 - Vous souhaitez donc celle de Nicolas Sarkozy ?
07:20 - Moi je l'ai rencontré, j'ai rencontré Alain Juppé, j'ai discuté avec lui,
07:25 j'ai rencontré François Fillon, nous avons débattu de sujets importants,
07:28 notamment aussi son livre qu'il a écrit sur le terrorisme, qui est extrêmement important.
07:33 Et d'ailleurs je suis étonnée que Valérie, qui soutenait François Fillon depuis des années,
07:40 et qui nous disait que François Fillon était le prochain, le meilleur,
07:43 qu'il y avait le meilleur programme, et d'un coup, 10 jours avant de partir soutenir Alain Juppé,
07:49 qui n'a même pas le même programme construit que François Fillon.
07:53 Mais je ne me l'explique pas.
07:55 Est-ce que c'est un choix de circonstance ?
07:58 Est-ce qu'il y a eu des alliances ?
08:00 Sans doute parce que ça fait partie aussi de la vie politique.
08:02 Moi si vous voulez, je suis totalement...
08:04 - Parce qu'elle a envie de devenir Premier ministre ?
08:05 - Ça j'en sais rien, ça la regarde.
08:07 Moi ce que je regarde c'est qui pourra apporter le meilleur programme
08:10 et la meilleure gouvernance pour la France.
08:12 - Je vous arrête deux secondes, parce que vous tournez autour du pot quand même.
08:15 - Mais je peux tourner autour du pot, c'est pas la question.
08:17 - Vous êtes une femme qui n'a pas sa langue dans sa poche, c'est loin d'être une garce.
08:20 - Et puis alors qui suit d'une liberté totale.
08:22 - Alors qu'est-ce qui vous retient ?
08:23 - Parce que demain, je crois savoir qu'il y a un débat sur votre antenne.
08:26 - Exactement, je suis sur BFMTV demain soir, le débat d'Apollinaire.
08:29 - Et je crois qu'il faut aussi laisser le débat se faire, voir les propositions émerger.
08:33 - Il y a encore besoin de vous convaincre Nicolas Sarkozy ?
08:35 - J'estime que les électeurs, et d'ailleurs j'appelle tous nos adhérents de la droite et du centre,
08:40 nos adhérents des Républicains, à aller voter à cette primaire.
08:44 - Pourquoi seulement les adhérents ? C'est pas censé être une primaire ouverte ?
08:46 - Ah mais si, mais alors, bon c'est censé être une primaire ouverte.
08:49 Alors ça c'est la grosse hypocrisie.
08:50 - Ah pourquoi ?
08:51 - Parce que la primaire ouverte, bon heureusement on a la caution Jean-Frédéric Poisson
08:55 qui permet d'avoir encore cet intitulé de primaire ouverte.
08:59 - C'est juste une caution ?
09:00 - Sinon ce serait une primaire des Républicains.
09:02 - C'est une caution, pourquoi ? Parce qu'il n'a pas eu du tout les mêmes critères pour pouvoir participer à cette primaire.
09:07 Il n'avait besoin d'aucun parrainage.
09:09 Et heureusement parce qu'il est le seul député de son parti, à incarner son parti,
09:13 il n'avait pas besoin de parrainage d'adhérents de son parti.
09:15 - Donc elle est faussement ouverte ?
09:16 - Elle est faussement ouverte.
09:17 - Elle est faussement de la droite et du centre cette primaire ?
09:18 - Bien sûr, elle est faussement ouverte.
09:20 Alors on appelle tous les électeurs, certains appellent les électeurs de gauche.
09:23 Alors moi je dis que ceux qui veulent appeler les électeurs de gauche à se porter sur leur candidature
09:27 n'ont qu'à candidater à la primaire de la gauche.
09:30 Moi je crois que le choix doit être clair sur la ligne politique.
09:34 Alors moi je vois ce que propose Nicolas Sarkozy,
09:37 je lui demande d'aller encore plus loin sur certaines propositions.
09:40 - Il y a encore des choses qui manquent pour vous chez Nicolas Sarkozy ?
09:42 - Moi je pense...
09:43 - Qu'est-ce que vous voudriez de plus ?
09:44 - Quand il a fait, à juste titre, le ministère de l'Immigration,
09:48 on voit aujourd'hui toute la nécessité qu'il y avait à avoir ce ministère qui a été supprimé.
09:52 - Qu'est-ce que vous lui demandez aujourd'hui ?
09:54 - Je trouve qu'il faut remettre en place ce ministère de l'Immigration.
09:56 Il faut un service public doté de moyens humains et matériels de reconduite.
10:00 Aujourd'hui on voit que la politique migratoire est désastreuse dans notre pays.
10:05 Regardez ce qui se passe avec les migrants, c'est une catastrophe.
10:07 - Calais qui a été démantelé, Stalingrad dans le nord de Paris
10:11 qui se retrouve effectivement gorgée avec chaque jour plus de migrants qui arrivent
10:16 et la perspective a priori d'un démantèlement cette semaine ou la semaine prochaine.
10:21 Qu'est-ce qu'il faut faire de ces migrants si on les enlève d'un endroit et qu'ils arrivent à un autre ?
10:25 Est-ce qu'il faut les accueillir plus dignement ? Est-ce qu'il faut les renvoyer chez eux ?
10:29 Est-ce qu'il faut leur trouver un job ici ? Quelle est votre proposition ?
10:31 Concrètement on fait quoi avec tous ces gens qui attendent là ?
10:34 - Mais vous savez ça fait des mois que je dis que la situation de ces personnes doivent être examinées sur site.
10:39 - Mais ça a été le cas !
10:41 - Non, non, il n'y a aucune expulsion aujourd'hui.
10:44 Total répartition, zéro expulsion.
10:46 - Non mais quand vous dites "l'analyse sur site", ce qui s'est passé à Calais, ce qui se passait avant-hier à Stalingrad,
10:52 on a vérifié le statut de chacun.
10:55 - Non, c'est pas vrai. Tous ceux qui sont arrivés en situation illégale ont donc vocation à rester sur le territoire ?
10:59 Ils sont arrivés en situation illégale.
11:01 La grande majorité de ceux qui sont arrivés doivent être expulsés du territoire.
11:05 La réalité c'est que la politique européenne aujourd'hui est également un désastre avec l'image qu'elle envoie sur les quotas de migrants.
11:11 Moi je vote contre au Parlement européen ces quotas de migrants.
11:15 Je trouve que c'est faire un appel d'air à l'immigration illégale sans précédent.
11:19 - Et vous leur dites quoi ? Ces migrants retournés chez vous sous les bombes, dans la misère ?
11:23 - Ah ben, non mais ça c'est facile pour eux.
11:25 - Non mais ça je sais que c'est très facile à dire.
11:27 - Non mais concrètement, ils font garder leur vie.
11:29 S'ils ont tenté de traverser la Méditerranée, souvent au péril de leur vie, c'est que la quiétude, elle les ronge.
11:34 - 3 800 morts depuis le début de l'année, vous croyez que c'est bien en 2016 ?
11:39 Vous croyez que c'est bien d'inciter des gens à venir sur un territoire dont au final,
11:43 ils vont être en France, dans une jungle, c'est la honte pour la France.
11:47 Après on va les répartir pour mieux les dissimuler.
11:49 Vous savez, nous on a accueilli, sont arrivés dans mon département, 40 mineurs.
11:54 Sur le site de Sion, 40 mineurs.
11:56 Il n'en reste plus qu'aujourd'hui une douzaine.
11:58 - Et où sont passés les autres ?
12:00 - Ils sont repartis parce qu'ils ne voulaient pas rester.
12:02 Il n'y en a que 3 qui ont déclaré vouloir rester sur le territoire français.
12:05 D'autres voulaient partir en Angleterre.
12:07 Et tous ces jeunes, qui sont des mineurs, sont repartis, on ne sait comment.
12:12 Donc en pleine, voilà, livrée à eux-mêmes, ils sont repartis.
12:16 - Nous sommes en état d'urgence, il y a quelques mois.
12:18 - L'évacuation des mineurs, notamment ceux qui restaient à Calais,
12:21 et ceux qui sont à Stalingrad, a commencé.
12:23 Et ils seront répartis sur le territoire.
12:25 - Oui, et pour la preuve, c'est qu'ils étaient libres de leur mouvement.
12:27 Ceux qui étaient dans notre département, je vous dis, ils sont arrivés à une quarantaine.
12:31 Il n'y en a plus qu'une douzaine chez nous.
12:33 Et ils sont repartis, et on ne sait pas où.
12:35 Et d'ailleurs, il y a quelques mois, j'étais venue sur votre antenne.
12:37 J'avais expliqué qu'on avait...
12:39 - Donc vous demandez qu'on fasse quoi concrètement ?
12:41 - Qu'on les renvoie à l'extérieur, et qu'on les renvoie là-bas ?
12:43 C'est quoi le scénario ?
12:45 - Mais d'abord, ça dépend de quel pays ils viennent.
12:47 En l'occurrence, ces jeunes venaient d'Avier-Lestand.
12:49 - Non mais le scénario concrètement, vous faites quoi ?
12:51 - Le scénario... - Vous avez 2000 migrants en ce moment
12:53 qui dorment sous le métro aérien à Stalingrad, vous faites quoi ?
12:55 - Eh bien, il faut examiner leur situation.
12:57 Et tous ceux qui n'ont pas vocation à rester sur le territoire doivent être expulsés.
13:00 Voilà, c'est quelque chose qui... - Manu Militari ?
13:02 - C'est pas Manu Militari, ils doivent être expulsés.
13:05 - Oui, parce qu'ils ont une dignité, avec toute la dignité que comporte le respect d'un être humain.
13:09 Mais en même temps, vous savez, c'est un sujet extrêmement complexe.
13:13 Il faut à la fois une politique européenne ferme,
13:15 et qui envoie un message en disant
13:17 "Regardez, même le pape vient de s'exprimer sur cette question."
13:19 - Il a appelé les européens à être plus prudents dans l'accueil des déminents.
13:22 - Mais bien sûr, il a appelé... - Enfin, lui-même avait appelé quand même beaucoup à l'accueil il y a quelques mois.
13:26 - Oui, mais parce qu'il voit qu'en ce moment, la situation n'est plus gérable.
13:29 Et qu'on accueille des gens qu'on n'est pas en capacité d'intégrer.
13:33 Est-ce qu'une fois qu'on les a répartis sur le territoire,
13:35 on les met dans des logements ?
13:37 Est-ce qu'on va leur donner un emploi ?
13:39 Est-ce qu'ensuite ils auront un logement pour une durée plus déterminée ?
13:42 Est-ce qu'ils vont repartir ?
13:44 Il y a quelques mois, quand j'étais venue chez vous,
13:46 ils avaient commencé à évacuer la jungle de Calais.
13:49 Ils avaient fait des premières étapes pour évacuer la jungle de Calais.
13:51 Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
13:53 L'État a loué un château à Tantonville.
13:55 - Vous en avez parlé, effectivement, dans votre coin.
13:57 - Et donc, j'ai été aller sur place.
13:59 Et donc, il devait y en avoir plus d'une trentaine.
14:01 Quand j'y suis allée, il n'y en restait plus que quatre.
14:03 Pourtant, l'État a loué au groupe Engie,
14:06 le château qui est une colonie de vacances,
14:08 la totalité de cet établissement,
14:10 pour quatre personnes.
14:12 Et vous croyez que c'est normal, ça ?
14:14 Et tous les autres sont repartis.
14:16 Alors, j'ai demandé à la responsable de l'association,
14:18 "Où est-ce qu'ils sont partis, ces gens ?"
14:20 - Aucun ne sont revenus depuis ?
14:22 - Bien sûr que non.
14:24 Et donc, elle me dit, "On les a déposés à la gare."
14:26 Je dis, "Mais vous savez qu'on est en pleine situation d'état d'urgence.
14:28 Ils sont partis où ?"
14:30 Donc, voilà ce qu'est aujourd'hui
14:32 la politique migratoire sur le territoire.
14:34 - Nadine Morano, votre combat du moment, c'est aussi la lutte
14:36 contre le fait que les amendes
14:38 allant contre des femmes en ICA
14:40 puissent être payées par autrui.
14:42 Et notamment, vous avez carrément, physiquement,
14:44 tenté de barrer la route à Rachid Nekaz,
14:46 qui est un homme d'affaires algérien,
14:48 lorsqu'il est venu tenter de payer,
14:50 enfin, payer de fait, l'une de ses amendes à Toul.
14:52 Un amendement qui interdit cette pratique a été voté.
14:56 Est-ce que vous êtes satisfaite ?
14:58 - J'aurais été satisfaite s'il avait été expulsé du territoire.
15:02 - Il doit être expulsé du territoire.
15:04 - L'amendement qui, au bout de...
15:06 On est en fin de quinquennat.
15:08 Le ministre de l'Intérieur,
15:10 parce que M. Nekaz...
15:12 C'est depuis que j'ai lancé cette pétition,
15:14 en demandant l'expulsion du territoire de Rachid Nekaz
15:16 et le blocage de ses comptes bancaires.
15:18 Il a dépensé 230 000 euros.
15:20 Il a payé 1173 amendes
15:22 de femmes qui violent la loi
15:24 sur notre territoire.
15:26 Donc il fait ça pour contourner nos lois
15:28 en revendiquant d'avoir renoncé à sa nationalité française,
15:31 puisqu'il avait une double nationalité,
15:33 avec fierté.
15:35 Mais il rentre avec le drapeau algérien autour du cou
15:37 pour venir bafouer nos lois.
15:39 Il se trouve que l'amendement a été voté le vendredi,
15:41 donc le jour où il est venu à Toul,
15:43 qu'il est rentré à 5 minutes de la fermeture de la trésorerie...
15:48 - Vous voulez dire que c'est qu'il y avait une mise en scène ?
15:50 - Non, non, c'est même pas la mise en scène.
15:52 C'est qu'il y a eu des ordres du préfet
15:54 pour laisser M.Nécaze rentrer
15:56 alors que la trésorerie allait fermer
15:58 et que les policiers se sont retrouvés dans la situation...
16:00 - Donc vous dites qu'il y a une complicité de l'État ?
16:02 - En l'occurrence, le préfet que j'ai dans mon département,
16:05 qui est un homme de Manuel Valls,
16:07 qui ne venait pas de la préfectorale,
16:09 mais qui avait été nommé par Manuel Valls,
16:11 qui est un de ses collaborateurs,
16:13 et très clairement socialiste, il est engagé...
16:15 - Il se retrouve dans une complicité finalement de fait...
16:17 - Ah bah écoutez, d'envoyer les policiers nous faire une sommation...
16:21 Je suis désolée, je ne suis pas armée,
16:23 mais j'ai été bousculée pendant 20 minutes...
16:25 - Vous avez vous-même été expulsée en vacances ?
16:27 - J'ai été bousculée, et on a fait la route à M.Nécaze.
16:30 Le lundi, pire que ça,
16:32 il s'est retrouvé à Cherbourg, dans la ville du ministre de l'Intérieur.
16:35 Il est rentré devant 4 policiers impuissants,
16:40 après que le mandement ait été voté.
16:42 Alors je vous rassure, je l'ai vu dans un fourgon de police,
16:46 il semblerait qu'il ait été arrêté parce qu'il manifestait devant le logement d'un dignitaire algérien.
16:50 - Vous avez fini par obtenir en quelque sorte, bien de cause,
16:52 un dernier mot, Nadine Morano.
16:54 François Hollande, dans ses confidences, parle de beaucoup de choses,
16:56 et notamment de vous.
16:58 Il dit, Nadine Morano, au fond, je suis convaincue que quand on interroge les Français,
17:01 ils sont majoritairement sur sa position.
17:03 Ils pensent qu'on est plutôt des Blancs, il y a plus de Blancs que d'autres.
17:06 Et il ajoute que vous êtes une Le Pen en plus maigre.
17:10 - Oui, j'ai lu, bon...
17:12 Vous savez qu'on est arrivé à un niveau, malheureusement,
17:15 de cette fonction d'Etat,
17:17 qui a été la fonction de Président de la République,
17:19 qui a été tellement abaissée,
17:21 que M. Hollande, si nous n'étions pas à la fin du quinquennat,
17:24 relèverait au regard, pas de la phrase qu'il a dite sur moi,
17:27 qui m'est complètement égale,
17:29 mais de les confidences qu'il a faites,
17:32 notamment sur ce qui relève du secret défense,
17:34 relèverait de l'article 68 de la Constitution,
17:37 pour être destitué. On en est là aujourd'hui.
17:39 Ce Président ne mérite plus de conduire la France,
17:42 il nous met en danger.
17:43 Et en 2012, j'avais dit, François Hollande est un homme dangereux,
17:46 par son programme et les alliances qu'il propose,
17:48 notamment parce qu'il voulait mettre à bas notre industrie nucléaire,
17:51 j'étais loin de penser qu'on en arriverait à ce niveau-là.
17:53 Alors vous voyez, quand vous avez quelqu'un comme François Bayrou,
17:56 qui a soutenu François Hollande,
17:58 franchement, ce n'est pas du tout la politique que je veux.
18:00 On en finit donc sur une note sarcosiste, malgré vos dires.
18:03 Merci beaucoup Nadine Morano d'avoir été notre invitée.

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