Les marchés exigent une Zone euro 2.0
Les marchés exigent une Zone euro 2.0
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00:00 Bonjour, bienvenue sur Mon Financier. Nous sommes le lundi 9 juillet. L'euphorie aura été de courte durée.
00:08 Dix jours après le sommet européen, les pays de la zone euro sont à nouveau bousculés par les marchés
00:14 qui attendent désespérément de voir les européens concrétiser leurs ambitions pour bâtir une nouvelle zone euro version 2.0.
00:23 Ils attendent notamment des indications claires sur la création d'une union bancaire censée ramener la confiance précisément sur le secteur bancaire européen.
00:33 Mais le temps politique n'est pas celui des marchés. Justement, le politique lui a un petit peu de retard.
00:40 Du coup, les marchés défient l'union européenne. Les taux espagnols ont à nouveau flambé au-dessus des 7 %,
00:47 entraînant d'ailleurs les taux italiens à la hausse et l'euro à la baisse. C'est un défi.
00:53 Les marchés veulent savoir comment l'union européenne va intervenir pour faire baisser la fièvre sur les marchés obligataires.
01:01 Mario Monti, lui, serre la vis. 258 milliards d'euros, c'est le montant du plan de rigueur italien.
01:08 Rome a en effet adopté un nouveau plan d'austérité, le cinquième en deux ans, qui devrait permettre d'économiser 26 milliards d'euros supplémentaires sur trois ans.
01:19 La hausse de la TVA, quant à elle, attendra 2013.
01:23 Alerte sur l'Europe. Rome et Madrid appellent à agir vite car les marchés s'impatientent,
01:29 alors que la version au risque est comparable à celle de 2008. Nous voilà revenus au niveau présommé européen.
01:38 Les investisseurs veulent tout simplement tester l'union européenne et comprendre surtout comment elle va concrètement limiter la casse sur les taux d'emprunt espagnols et italiens.
01:52 De fait, seule la banque centrale peut intervenir et elle doit intervenir, signe qui ne trompe pas.
02:00 D'ailleurs, le décrochage de l'euro a démarré avec le discours de Draghi après la réunion de la BCE.
02:07 Mario Draghi a déçu les marchés, il doit maintenant montrer que la BCE est prête à jouer son rôle du côté des Etats-Unis.
02:16 Et bien, ça ne va pas mieux. L'emploi américain est dans le coma. Aucun signe de reprise sur le front de l'emploi.
02:23 Les créations sont à des niveaux ridiculement bas et à ce rythme-là, on ne retrouvera pas avant des années les niveaux d'emploi de 2007.
02:33 Mais que fait le Messie Obama ? Main dans la main pour la photo de la commémoration des 50 ans de réconciliation avec l'Allemagne.
02:43 Alors, si on est du côté de l'Allemagne, des politiques de la trente d'Adenauer, cela fait bien longtemps que l'on n'a plus de Gaulle.
02:51 En France, Merkel, superstar. Il n'y a qu'en France qu'on a cru que Merkel avait perdu au sommet européen et qu'elle allait rentrer sous les huées du peuple allemand.
03:03 Quelle arrogance ! Un sondage post-sommet donne à Merkel un taux de popularité record de 66%.
03:12 Hollande, lui, est en quête d'un compromis social. Ce lundi marque le lancement de la grande conférence sociale.
03:20 Les partenaires sociaux vont débattre autour de cette thème, parmi lesquels l'emploi, la formation, le redressement productif, la protection sociale ou encore la fonction publique.
03:32 Il y a du pain sur la planche. Volkswagen et Peugeot, justement. Cela pourrait d'ailleurs être une fable de La Fontaine.
03:41 C'est une illustration parfaite du contraste des politiques industrielles entre la France et l'Allemagne.
03:48 Peugeot est en déroute, malgré les milliards d'aides publiques, alors que le commissaire du peuple, Montbourg, ne pense, lui, qu'à interdire les licenciements.
03:59 De l'autre côté, Volkswagen est au sommet, avec une hausse de 5,5% après le rachat de Porsche et sa conquête mondiale.
04:10 On termine avec la vraie question du jour. Est-ce que François Hollande nous porte la poisse pour la météo ?
04:17 Il a quand même été le seul président touché par la foudre. Depuis, vous l'avez remarqué, il pleut non-stop depuis les élections.
04:26 Voilà, je vous laisse avec cette question. Merci beaucoup et très bonne journée avec nous.