Frédéric Pradal, PDG d'Activigie-Bativigie à Toulouse a créé une solution pour aider les donneurs d'ordre à numériser tous les documents nécessaires réclamés aux sous-traitants. Il évite ainsi les risques de sanction pour travail dissimulé.
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00:00 7h16, nous sommes le mardi 29 août ce matin dans les Côtes d'Issy. On va aider les entrepreneurs du bâtiment à lutter contre le travail
00:08 dissimulé sur les chantiers. Parce que certains ne sont peut-être pas assez vigilants avec leurs sous-traitants, or ce sont les donneurs d'ordre qui sont
00:15 responsables légalement. Bonjour Frédéric Pradal.
00:17 Bonjour. Merci Deregnaud. Ce matin vous êtes le patron d'Activigi, Bativigi. Vous proposez une application
00:23 pour ceux qui gèrent des chantiers. En gros avec son téléphone ou son ordinateur ils peuvent tout contrôler.
00:30 Oui tout à fait. C'est à dire que
00:32 la problématique qu'il y a effectivement aujourd'hui c'est la responsabilité, et ce qui est normal d'ailleurs,
00:37 des donneurs d'ordre. Donc au final, c'est à dire que n'importe quelle collectivité ou alors n'importe quelle entreprise privée
00:44 a le devoir, un devoir de vigilance, de vérifier que l'ensemble des salariés
00:48 de ses sous-traitants
00:51 travaillent en toute conformité par rapport au travail donc légal et pour éviter qu'ils travaillent au noir et pour que les charges sociales
00:59 soient évidemment rémunérées afin d'éviter également la concurrence déloyale.
01:03 Eviter aussi des redressements de l'URSSAF. Mais très concrètement du coup qu'est ce que vous leur proposez ?
01:07 Nous c'est très simple. Le donneur d'ordre donc c'est à dire l'entreprise
01:11 publique ou privée qui confie des travaux à un sous-traitant
01:16 inscrit le sous-traitant sur la plateforme. Les sous-traitants vont informer pour chaque salarié.
01:22 Par exemple Pierre, la déclaration prélabelle en broche, la pièce identité, la photo du salarié.
01:28 Nous avons donc aujourd'hui à Toulouse
01:30 nos collaboratrices qui vont vérifier la conformité des pièces une entre elles. Ça peut aller jusqu'évidemment
01:36 au travail détaché où il y a 12 points de contrôle
01:39 jusqu'à la vérification de l'hébergement des salariés détachés.
01:43 Ça fait huit ans que vous commercialisez votre solution. Qui sont vos clients et combien sont-ils aujourd'hui ?
01:48 Alors aujourd'hui nos clients sont
01:51 des collectivités.
01:53 À titre d'exemple, nous assurons
01:56 la conformité par rapport au travail illégal de l'ensemble des chantiers des Jeux Olympiques à Paris.
02:02 Nous avons une quarantaine de chantiers sous maîtrise d'ouvrage, sous l'idéo. Nous avons également dans d'autres secteurs d'activité
02:09 des secteurs de la fibre où dans la fibre il y a beaucoup de sous-traitants et il y a également beaucoup de salariés et nous assurons aussi
02:17 cette vigilance pour les donnant d'ordres. Et pour ceux qui nous écoutent et qui seraient peut-être intéressés,
02:22 combien ça coûte de faire appel à vous ?
02:25 Alors il y a donc évidemment en fonction de l'importance du nombre d'entreprises et du nombre de salariés que nous allons vérifier des tarifs qui sont
02:33 exponentiels bien entendu. On peut partir
02:35 de 1000 euros jusqu'à 100 000 euros en fonction évidemment
02:40 de l'état de ce qu'on nous demande. En sachant que les redressements eux commencent à 4 500 euros je crois.
02:47 4 500 euros effectivement ça c'est la pénalité
02:49 que peut dresser
02:52 l'Adriète, donc l'inspection du travail, l'Ursaf ou autre sur un chantier. Mais également donc derrière la responsabilité financière
02:59 de l'Ursaf, c'est à dire vous avez fait travailler
03:01 des collaborateurs de cette entreprise qui n'a jamais payé l'Ursaf pendant dix mois, mais vous avez 20 collaborateurs,
03:08 vous me devez 100 000 euros et l'Ursaf est à même de venir chercher la responsabilité
03:12 de l'entreprise de don d'ordre. Il y a eu l'année dernière en midi pérennée près de 800 millions d'euros de redressement l'an dernier
03:18 selon l'Ursaf. Vous qui avez un peu de recul, vous diriez que ce sont plutôt des oublis, plutôt de la fraude ?
03:24 C'est plutôt alors
03:28 de la part des entreprises qui eux-mêmes
03:31 embauchent des gens sans les déclarer évidemment ça possède de la fraude, de la part des donneurs d'ordre, des maîtres d'ouvrage,
03:38 c'est un manque de savoir tout simplement parce qu'il y a tellement de choses donc à savoir quand on est donc
03:45 responsable, maître d'ouvrage, donneur d'ordre qu'il est difficile évidemment d'en faire le tour. Et vous leur permettez donc d'éviter cette phobie peut-être
03:53 administrative. Merci beaucoup Frédéric Pradal, PDG d'Activigi/Bativigi d'être venu dans l'écho d'ici. Cette interview est déjà à réécouter
04:01 sur notre site francebleu.fr. Bonne journée. Merci beaucoup.