Naima M'Faddel : «Ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays est assez dramatique»

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L'essayiste Naima M'Faddel réagit, suite au manque de médecins généralistes en France : «Ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays est assez dramatique».

Transcript

00:00 Le numerus clausus n'a pas été supprimé, parce qu'en vérité c'est la capacité

00:05 à former, la capacité de formation.

00:07 Aujourd'hui, on n'a pas augmenté la capacité de formation de nos universités de médecine.

00:11 C'est vrai que ce n'est pas dû à lui les conséquences.

00:16 Aujourd'hui, on a moins de médecins, c'est depuis 1997, où il y avait trop de cabinets

00:21 d'après le gouvernement de cette époque, avec l'ordre des médecins d'ailleurs,

00:27 qui trouvaient qu'il y avait trop de concurrence, et on a décidé d'offrir une prime de départ

00:34 en pré-retraite aux médecins qui ont fermé des cabinets, et il y a eu après le fameux

00:38 numerus clausus.

00:39 Ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays est quand même assez dramatique, parce que

00:47 là, à Mulhou, c'est plus de 100 000 habitants.

00:49 Donc on ne peut pas dire que c'est la ruralité, où des jeunes médecins ont du mal à s'installer,

00:53 c'est souvent des femmes, des généralistes, et parce qu'il n'y a pas d'activité ou

00:57 des modes de garde pour les enfants, là, c'est quand même une grande ville, plus

01:01 de 100 000 habitants.

01:02 Donc sur cette ville-là, qu'on ne trouve pas, vous imaginez ?

01:04 Dans les grandes agglomérations, il y a énormément de difficultés rencontrées par les Français.

01:10 Sur ce sujet-là, précisément, il y a des très grandes villes qui sont des déserts

01:14 médicaux.

01:15 C'est pour ça qu'on titre la France "ce désert médical".

01:16 Je rajoute juste un dernier point, c'est l'anticipation.

01:19 On voit bien que les ARS qu'on a mis en place, qui ont une autorité sur les hôpitaux,

01:26 une autorité aussi sur les médecins, qui ne peuvent rien dire, n'ont pas été en

01:31 capacité aussi d'anticiper.

01:33 Il est possible quand même d'anticiper et de voir les départs en retraite trois,

01:38 quatre, cinq ans à l'avance, je pense.

01:41 [Musique]

01:44 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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