Il s’agit d’une autobiographie intellectuelle. Issu d’un milieu de droite et même d’extrême droite, Pingaud rallie vite les valeurs de gauche après la guerre grâce à une réflexion personnelle qu’il a menée toutes sa vie et à des rencontres marquantes. Tiraillé entre son oeuvre de romancier (et plus généralement « la littérature ») et son besoin, par tempérament et par devoir, de participer à la vie publique, il restitue un demi-siècle de la vie intellectuelle du pays grâce à sa position de témoin engagé. Il analyse également avec une grande précision les mécanismes (groupes de réflexion, commissions officielles, revues, etc.) par lesquels, hier comme aujourd’hui, les intellectuels pèsent ou ne pèsent pas sur la politique.