La Matinale Été (Émission du 07/08/2023)

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Tous les matins et pendant tout l'été, #LaMatinaleEte, ses chroniqueurs et ses invités vous informent de 6h à 9h

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00:00:00 Il est 6h sur CNews, bienvenue.
00:00:03 Si vous nous rejoignez dans la matinale été, bon réveil à tous.
00:00:07 A la une de l'actualité ce matin, ces fortes tensions au Niger.
00:00:10 Les poutchistes annoncent fermer leur espace aérien alors que l'ultimatum des pays de
00:00:14 l'Afrique du l'Ouest a expiré à minuit.
00:00:16 Les dirigeants de la CDAO n'excluent pas une intervention militaire pour chasser les
00:00:21 hommes du général Tiani.
00:00:22 Les précisions du général Bruno Clermont dans un instant.
00:00:26 « Nous ne sommes pas des faits divers, des familles de victimes, de criminels », adresse
00:00:32 une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
00:00:34 Elle demande plus de reconnaissance et de moyens pour la police pour protéger les citoyens.
00:00:38 Témoignage poignant d'une mère à suivre dans la matinale.
00:00:42 Mauvaise nouvelle pour les automobilistes.
00:00:46 Les prix de carburant repartent à la hausse à des niveaux très élevés en cause notamment
00:00:50 une forte demande mondiale.
00:00:52 Alors comment le vivent les Français ?
00:00:54 Célia, Judas et Axel Rebo seront en direct d'une station service dans les Hauts-de-Seine
00:01:00 dans un instant.
00:01:01 La démolition de l'église Saint-Cornel et Saint-Cyprien.
00:01:06 La mairie de la Baconière en Mayenne justifie cette destruction par un manque de moyens.
00:01:11 Alors faut-il y voir un symbole de l'abandon des édifices religieux par l'État ? Le
00:01:17 décryptage de Vincent Roy dans la matinale.
00:01:19 Et puis c'est news à la découverte des plus belles communes de France.
00:01:25 Pendant ce mois d'août, nous partons à la rencontre des maires de nos plus belles
00:01:29 régions ce matin.
00:01:30 Un trésor de notre patrimoine.
00:01:33 Nous serons avec le maire du Mont-Saint-Michel à 6h15.
00:01:36 Et nous sommes donc très attentifs ce matin à la situation au Niger puisque l'ultimatum
00:01:45 de la CDAO est arrivé à terme.
00:01:47 Le port aérien a été fermé hier face à la menace d'intervention.
00:01:50 Et ce jusqu'à nouvel ordre.
00:01:53 La France a par ailleurs suspendu son aide au développement et son appui budgétaire
00:01:57 au Burkina Faso.
00:01:58 Le Burkina Faso et le Mali sont solidaires avec le Niger, avec les militaires ayant pris
00:02:04 position à Niamey.
00:02:06 Les projets en cours représentent 482 millions d'euros.
00:02:10 Et pour parler de la situation sur place, le général Bruno Clermont est en liaison
00:02:15 avec nous.
00:02:16 Alors, on le disait, nous sommes très attentifs ce matin à la situation au Niger puisque
00:02:21 l'ultimatum de la CDAO a expiré à minuit.
00:02:24 Est-ce qu'on peut s'attendre à une opération militaire imminente ? Si tel est le cas, les
00:02:28 hommes du général Thiani sont-ils en mesure de faire face à une opération militaire
00:02:32 ?
00:02:33 Toutes les tentatives de médiation qui ont été lancées à partir du 26 juillet, la
00:02:39 date du putsch, ont échoué.
00:02:40 Elles ont été refusées par la généroputschiste.
00:02:43 Donc la CDAO, l'organisation régionale de 15 pays, a été très claire lorsque c'est
00:02:49 réuni la semaine dernière.
00:02:50 Si les putschistes ne rendent pas le pouvoir au président Basoum, il y aura une opération
00:02:55 militaire.
00:02:56 Cette opération militaire a été planifiée par les chefs d'état-major des armées de
00:03:00 trois pays qui ont annoncé qu'ils enverraient des forces, le Nigeria, le Sénégal et la
00:03:04 Côte d'Ivoire.
00:03:05 Et donc, il n'y a pas de raison que cette menace ne soit pas mise à exécution.
00:03:10 Il y en a de la sécurité de l'Afrique, il y en a également de la crédibilité de
00:03:14 la CDAO.
00:03:15 Donc oui, elle est très probable.
00:03:18 Et le rapport de force entre l'armée du Nigeria qui compte 200 000 hommes et l'armée
00:03:23 du Niger qui n'en compte que 30 000, dont les deux tiers sont incapables de se déplacer
00:03:27 à l'intérieur du Niger parce qu'ils sont sur les frontières pour protéger le pays
00:03:31 des groupes armés, est très en faveur de la CDAO.
00:03:36 Donc l'objectif, c'est de faire plier la junte face à une opération militaire.
00:03:41 Et peut-être que le simple fait de passer la frontière, de se diriger vers Niamey
00:03:45 pourrait suffire à ce que les pouchistes rendent les armes et acceptent le retour du
00:03:50 président Basoum au pouvoir.
00:03:51 Avec une particularité, c'est qu'il est otage des pouchistes.
00:03:55 Donc c'est un point un peu délicat.
00:03:56 Il va falloir s'assurer de la protection de la vie du président Basoum lors de cette
00:04:01 opération militaire.
00:04:02 Merci, mon général.
00:04:04 On suit bien évidemment de très près la situation sur place.
00:04:07 Le général Bruno Clermont qui sera avec nous tout au long de cette matinale.
00:04:12 Retour en France à présent avec ces mots qui secouent, ces mots qui interpellent ce
00:04:17 matin puisque face au sentiment d'insécurité en France, des familles des victimes de violences
00:04:23 ont rédigé une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
00:04:25 Sandra ?
00:04:26 Oui, un texte paru dans le journal du dimanche.
00:04:28 Elle décrive leur solitude et réclame plus de considération.
00:04:32 Mathilde Couvillé-Fleurnoy.
00:04:34 Ils sont 29 signataires et ils s'adressent à Emmanuel Macron.
00:04:43 Tous ont vécu un drame ou ont perdu un proche.
00:04:46 Aujourd'hui, nous nous adressons à vous parce que vous êtes à la tête de la France
00:04:50 et que notre douleur est trop lourde.
00:04:51 Parmi ces signataires, les parents d'Enzo mais aussi Lauriane Berken.
00:04:55 J'ai voulu signer cette tribune car j'ai été victime de violences en Réunion il y a
00:05:00 maintenant 19 ans.
00:05:01 Patricia Pérez est également signataire.
00:05:04 Son fils a été poignardé à la sortie d'une boîte de nuit en 2018.
00:05:08 Nous avons consigné la lettre car elle est le reflet de ce que nous vivons nous, victimes
00:05:14 d'agressions, de meurtres.
00:05:17 Ces deux femmes ne comprennent pas le désintérêt de l'État pour ce qu'elles ont vécu.
00:05:21 Je suis complètement délaissée et je ne sais pas pourquoi.
00:05:27 Il va falloir à un moment donné que l'État prenne ses responsabilités.
00:05:31 Que M. Macron, lui, chef de l'État, se décide enfin à entendre le cri, les pleurs de douleur
00:05:40 de maman et de famille meurtrie à jamais.
00:05:42 Vous nous abandonnez à nous, vous nous abandonnez à notre sort, à notre sort de douleur.
00:05:48 La lettre ouverte se termine avec un message fort.
00:05:51 Nous ne demandons qu'une seule chose qui ne vous coûtera rien, avoir au moins l'impression
00:05:55 de n'être pas les seuls dans notre chagrin à perpétuité.
00:05:58 Au centre des préoccupations, les signataires réclament aussi une justice exemplaire.
00:06:03 Toujours sur la question de la sécurité, Hamid El-Bahy a peut-être échappé à un
00:06:09 drame.
00:06:10 Ce week-end, il est connu pour ses prises de position contre l'islamisme.
00:06:12 Vous le voyez d'ailleurs souvent invité sur les plateaux télé, dont sur CNews.
00:06:18 Et ce week-end, eh bien Sandra, il a été menacé.
00:06:21 Ça s'est passé devant son domicile à Roubaix.
00:06:23 Oui, on va l'écouter.
00:06:24 Il revient justement sur cette agression qu'il a subie en présence de sa famille.
00:06:27 Un individu qui fréquentait un restaurant non loin du domicile familial, manifestement
00:06:34 ivre, semble m'avoir reconnu puisqu'il est resté pendant quelques minutes devant la
00:06:41 porte du garage du domicile familial.
00:06:43 Il a tambouriné à la porte, il a crié.
00:06:46 Et enfin, lorsqu'il m'a reconnu, il a crié « sort, sort, on va venger le prophète ».
00:06:55 Et puis un tas d'injures, je crois que cet individu n'était pas en possession de tous
00:07:00 ses moyens.
00:07:01 Je tiens très sincèrement à remercier les forces de l'ordre et les policiers de Roubaix
00:07:06 qui ont été très réactifs et qui ont pris ma plainte avec beaucoup de sérieux.
00:07:13 Et aujourd'hui, vraiment, j'attends de la justice une réponse pénale ferme parce
00:07:21 qu'il faut aujourd'hui que les gens comprennent qu'on ne peut plus accepter d'être exposé
00:07:26 à autant de violence.
00:07:27 Une interrogation, bien évidemment, quelles sont les causes de cette insécurité ?
00:07:33 Le rappeur Booba a récemment été interrogé sur les émeutes.
00:07:38 Les récentes émeutes d'Ilia et moi.
00:07:40 Dans une interview, Sandra, il juge l'État trop mou et trop faible.
00:07:44 Oui, et il regrette même que les jeunes n'aient pas peur de la police.
00:07:47 Il ajoute également que les peines de prison sont trop légères, rarement appliquées.
00:07:52 Les policiers sont discrédités.
00:07:54 Il dit justement qu'en tant qu'émeute, je trouve que…
00:07:58 Si on peut revenir sur celle d'avant.
00:07:59 Bon, on poursuit.
00:08:01 Il ajoute que les peines de prison sont trop légères, rarement appliquées.
00:08:05 Les policiers sont discrédités.
00:08:08 L'artiste voit d'ailleurs dans ses émeutes un abcès qui avait besoin de péter.
00:08:12 Je cite ces mots.
00:08:13 Il observe également un mal-être de cette jeunesse, un ras-le-bol et l'ennui de la
00:08:17 police.
00:08:18 Alors justement, on va décrypter tout cela avec vous, Vincent Roy.
00:08:20 Le diagnostic d'Emmanuel Macron, c'était il y a quelques jours.
00:08:24 Concernant les émeutes, aujourd'hui, c'est le diagnostic de Bouba, ce rappeur, donc,
00:08:29 dans l'actualité.
00:08:30 Est-ce que Bouba, au fond, il a une meilleure vision de la situation que le président de
00:08:35 la République ? Qu'est-ce que cela révèle selon vous ?
00:08:38 Si vous voulez, le président de la République, lors de l'interview qu'il a donnée au Figaro
00:08:45 pour revenir sur les émeutes, ne dit, au fond, pas grand-chose.
00:08:49 C'est-à-dire qu'il constate, mais il ne donne pas une vision pour l'avenir, sauf
00:08:57 à Faire Nation, avec une loi immigration qu'il va faire passer, grâce, le dit-il,
00:09:03 au 49-3.
00:09:04 Donc, Faire Nation avec le 49-3, ça me paraît assez délicat.
00:09:08 Non, je crois que ce que dit Bouba, alors c'est d'abord très intéressant parce que
00:09:12 c'est un rappeur, le rappeur français sans doute le plus connu, donc il a une parole
00:09:18 qui porte et ce qu'il dit est tout à fait juste.
00:09:22 C'est-à-dire qu'on voit bien qu'aujourd'hui, les jeunes n'ont plus peur de la police.
00:09:28 Le nombre de refus d'obtempérer va croissant, le nombre d'agressions aux personnes va croissant.
00:09:35 On l'a vu pendant les émeutes, la police ne fait plus peur.
00:09:38 Et puis la réponse pénale n'est pas assez ferme, comme le note Bouba.
00:09:45 C'est l'une des raisons pour lesquelles d'ailleurs, les jeunes n'ont pas peur ni
00:09:50 de la police, ni des conséquences de leurs actes, c'est-à-dire en l'espèce de la
00:09:54 réponse pénale.
00:09:55 Contrairement aux États-Unis, c'est ce que souligne également le rappeur Bouba.
00:09:59 Qui vit aux États-Unis.
00:10:00 Qui vit aux États-Unis, on le précise.
00:10:02 Merci Vincent Roy pour votre décryptage.
00:10:04 On en vient à cette mauvaise nouvelle pour les automobilistes.
00:10:08 Vous l'avez sans doute remarqué, les prix à la pompe ont augmenté depuis le début
00:10:12 du mois, Sandra.
00:10:13 Et ils n'avaient pas été aussi élevés depuis avril dernier.
00:10:16 Il faut compter en moyenne 20 centimes d'écart selon les carburants.
00:10:20 Alors justement, on va retrouver Axel Raybaud et Célia Judas dans une station de service
00:10:26 d'ici les Moulinots.
00:10:28 Célia, bonjour.
00:10:29 Alors effectivement, vous le constatez, les prix ont augmenté à la pompe.
00:10:33 Est-ce que vous avez pu vous entretenir avec des automobilistes ce matin ?
00:10:36 Alors non Olivier, il est un peu tôt ici à la pompe.
00:10:43 Il n'y a aujourd'hui à 10 heures pour leurs personnes.
00:10:46 En revanche, c'est effectivement une mauvaise nouvelle pour les automobilistes.
00:10:49 Et en cette période estivale, pour les vacanciers et leur portefeuille.
00:10:53 Puisque le budget essence repart à la hausse, et ce depuis début juillet.
00:10:58 Vous le voyez derrière moi pour le gasoil.
00:11:01 Il faut compter 1,99 euro du litre.
00:11:04 Il en va de même pour le sans-plomb, soit plus de 6 centimes que la semaine dernière.
00:11:09 On s'approche donc du seuil des 2 euros du litre, des prix qui n'avaient pas été atteints
00:11:13 depuis des mois.
00:11:15 Cette augmentation est liée à celle des prix du pétrole, puisque le prix du baril
00:11:20 a lui aussi flambé, +13,7%.
00:11:25 Une situation donc difficile en cette période de vacances, de grand chasse et croisée,
00:11:30 qui pourrait bien se prolonger jusqu'à la rentrée.
00:11:33 Merci beaucoup Célia pour toutes ces précisions.
00:11:37 Célia Jublade à ici les Moulinots.
00:11:40 Le prix à la pompe augmente, mais certains fruits et légumes baissent.
00:11:45 On va en parler aussi ce matin, on vous dira tout.
00:11:47 Mais avant, face au succès des Journées Mondiales de la Jeunesse,
00:11:52 on va s'intéresser plus précisément aux édifices catholiques.
00:11:57 Oui, des églises en voie de disparition dans certaines communes, fragilisées.
00:12:01 Certaines d'entre elles sont abandonnées.
00:12:03 Les maires de ces petites agglomérations évoquent souvent un manque de moyens.
00:12:08 Et pour Marc Hainaut, journaliste et auteur de "Qui en veut aux catholiques ?"
00:12:12 l'État n'assure pas sa mission.
00:12:15 L'Église catholique s'est fait confisquer ses lieux de culte il y a un siècle,
00:12:18 pour des bonnes ou des mauvaises raisons, ça c'est un débat d'historien,
00:12:20 mais globalement on peut dire que le sujet est passé aujourd'hui.
00:12:23 Néanmoins, l'État s'est arrogé le droit de faire ce qu'il voulait des églises
00:12:27 et force est de constater que des centaines, des milliers de ces édifices
00:12:31 sont aujourd'hui menacés d'ruines parce que l'État n'assure pas sa mission.
00:12:34 Sa mission qui est d'abord et premièrement l'entretien du patrimoine,
00:12:38 l'entretien de ce qui lui a été laissé et ce qu'il se doit de faire fructifier en quelque sorte.
00:12:45 Alors Vincent, effectivement, après cette destruction d'une église en Mayenne,
00:12:48 est-ce qu'on peut y voir au fond un symbole de l'abandon des édifices religieux de l'État, selon vous ?
00:12:56 Peut-être plus que cela, le rapport que nous entretenons avec notre patrimoine
00:13:04 et par conséquent avec le passé.
00:13:07 Est-ce que nous avons vraiment une politique liée à notre patrimoine et aux églises en particulier ?
00:13:18 Est-ce que ça nous tient à cœur ?
00:13:21 Est-ce que sur cette question, on veut vraiment faire quelque chose ?
00:13:24 J'ai l'impression qu'on est moins bon, par exemple, sur cette question que nos amis italiens ou espagnols.
00:13:32 J'ai l'impression que pour nous, c'est moins une préoccupation, mais c'est mon impression.
00:13:37 Là, dans le cas d'Espèces, voir un clocher être détruit,
00:13:41 il y a des images qui traînent sur les réseaux sociaux, par une grue, etc.
00:13:46 Effectivement, ça fait une drôle de...
00:13:49 Vraiment, ça, personnellement, ça me choque.
00:13:53 Oui, je crois qu'on doit entretenir notre patrimoine pour regarder l'avenir.
00:13:58 Il est quand même pas mal d'avoir la leçon, de garder la leçon du passé.
00:14:03 Oui, je crois que c'est important.
00:14:04 Vous qui aimez le patrimoine, Vincent Roy, nous irons au Mont-Saint-Michel.
00:14:08 Dans un instant, on va rencontrer le maire.
00:14:10 Ce sera à 6h15.
00:14:12 Mais avant, un mot de sport, on va parler football, bien évidemment,
00:14:15 dans l'actu avec Arsenal, qui a lancé sa saison.
00:14:18 C'est tout de suite.
00:14:19 Alors, je le disais, Sandra, Arsenal a donc lancé sa saison de football.
00:14:32 Eh oui, les Gunners sont remportés à Wembley, le Community Shield.
00:14:36 Hier, ils se sont imposés 4 tirs au but à 1 face à Manchester City,
00:14:40 champion d'Angleterre en Première Ligue.
00:14:42 Le score à la fin du temps réglementaire était de 1 partout.
00:14:45 C'est un signal fort pour envoyer par les hommes de Michael Arteta
00:14:48 à leurs principaux rivaux pour la saison de Première Ligue.
00:14:51 On le rappelle qu'ils débutent vendredi prochain.
00:14:54 Et puis après, Evian, Céline Bouthier, Sacré ou Scoti Shoppen.
00:14:58 C'est un exploit qui peut en cacher un autre.
00:15:00 Tout à fait.
00:15:01 Une semaine seulement après son premier titre de Grand Chlem,
00:15:04 la Française a confirmé hier, elle s'est offert un cinquième titre
00:15:08 sur le circuit professionnel et s'affirme comme l'une des toutes meilleures
00:15:12 à moins d'un an des JO de Paris 2024.
00:15:15 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:15:21 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:15:23 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:15:27 Et vous le savez, dans la matinale, nous profitons de cette période estivale
00:15:29 pour aller à la découverte de communes remarquables de notre pays.
00:15:33 Et un joyau ce matin, un véritable joyau, le Mont-Saint-Michel.
00:15:36 Son maire est avec nous dans un instant.
00:15:38 Restez sur notre antenne.
00:15:39 A tout de suite.
00:15:41 Bienvenue dans la matinale de CNews.
00:15:45 Si vous nous rejoignez, vous faites bien, puisque dans un instant,
00:15:47 vous allez découvrir ou redécouvrir un joyau de notre patrimoine,
00:15:51 le Mont-Saint-Michel.
00:15:52 Son maire est en liaison avec nous ce matin.
00:15:55 Mais avant, on fait un point sur les toutes dernières actualités.
00:15:58 C'est avec vous, Sandra Althiombo.
00:16:00 C'est une disparition qui a ému la France,
00:16:04 celle du petit Émile, deux ans et demi.
00:16:06 Un mois après, il reste introuvable.
00:16:08 Toutes les pistes restent envisagées.
00:16:10 Aucune n'est exclue ni privilégiée.
00:16:12 Le hameau du Haut-Vernay a été à nouveau ouvert au public.
00:16:15 Le pape François a clôturé les Journées mondiales de la jeunesse
00:16:19 devant un million et demi de pèlerins.
00:16:22 Il a présidé la messe finale hier à Lisbonne, au Portugal.
00:16:24 Il a dépassé les espoirs des organisateurs
00:16:27 qui attendaient un million de personnes.
00:16:29 Le souverain pontife a également fait un bain de foule en papamobile
00:16:32 et a rassuré sur son état de santé.
00:16:34 Déraillement d'un train au Pakistan.
00:16:36 Il a eu lieu hier dans la province méridionale du Sindh.
00:16:39 Huit wagons ont été accidentés.
00:16:41 Bilan, au moins 28 morts et plus de 50 blessés.
00:16:44 Le ministre des Chemins de fer évoque deux possibles causes.
00:16:47 Un problème mécanique ou un sabotage.
00:16:49 Merci Sandra.
00:16:52 Je vous le disais, dans la matinale, nous profitons de cette période estivale
00:16:55 pour aller à la découverte de communes remarquables de notre pays.
00:16:59 Et ce matin, un trésor de notre patrimoine.
00:17:02 L'un des dix sites les plus fréquentés de notre pays.
00:17:05 Un paysage maritime absolument magnifique.
00:17:07 Des marées détenant le record de France.
00:17:10 Et surtout, un joyau architectural mythique.
00:17:13 Ce matin, direction le Mont-Saint-Michel.
00:17:15 Et pour en parler, son maire Jacques Bonneau est en liaison avec nous.
00:17:19 Bonjour Monsieur le maire.
00:17:21 Merci d'avoir accepté notre invitation de vous lever de bonne heure
00:17:26 pour nous parler de votre commune.
00:17:28 Pour commencer, avant de découvrir ou redécouvrir le Mont-Saint-Michel,
00:17:33 cette question pour trancher une bonne fois pour toutes.
00:17:36 Le Mont-Saint-Michel, il est en Bretagne ou il est en Normandie ?
00:17:40 Je vous confirme que depuis quelques années, à peu près 1300 ans,
00:17:44 il se trouve en Normandie.
00:17:46 Donc tout va bien, il n'y a pas eu de changement mondial.
00:17:48 Il est toujours en Normandie, mais surtout il est en France.
00:17:51 Il est en Normandie et surtout en France.
00:17:53 Vous avez bien raison.
00:17:54 En quelques mots, un bref rappel historique peut-être.
00:17:57 À qui doit-on ce chef-d'œuvre architectural ?
00:18:02 Là, les gens le veulent, c'est Saint-Aubert en 709
00:18:05 qui a reçu un message de l'archange Saint-Michel
00:18:08 pour créer justement une abbaye et un lieu de pèlerinage
00:18:11 qui était le lieu de pèlerinage le plus fort au Moyen-Âge,
00:18:16 bien avant Saint-Jacques de Compostelle.
00:18:19 Le Mont-Saint-Michel aujourd'hui, c'est à peine une trentaine,
00:18:22 vous me dites si je me trompe, une trentaine de résidents permanents.
00:18:26 Mais des milliers de touristes chaque jour.
00:18:29 Alors, comment faites-vous pour gérer une telle foule
00:18:32 tout en respectant la faune, la flore et l'architecture du lieu, bien évidemment ?
00:18:37 Alors oui, effectivement, la commune compte 30 habitants
00:18:41 et la commune est répartie en deux lieux,
00:18:43 le rocher que l'on connaît de par sa silhouette
00:18:47 et quelques fermes sur les terres qu'on appelle les polders.
00:18:50 Et sur ces 30 habitants, oui, effectivement,
00:18:52 nous recevrons sur cette partie de cette commune
00:18:55 à peu près 3 millions de visiteurs par an.
00:18:59 Et comme je vous disais tout à l'heure,
00:19:00 comme le Mont-Saint-Michel a été un lieu de pèlerinage
00:19:02 très puissant au Moyen-Âge,
00:19:04 le lieu est habitué à recevoir des millions de visiteurs
00:19:09 et la pierre, parce qu'elle est principalement composée de granit,
00:19:13 supporte ce nombre de visiteurs.
00:19:16 Depuis quelques années, nous avons canalisé le flux sur la passerelle,
00:19:19 ce qui a un impact très, très réduit sur la faune et la flore
00:19:24 à l'intérieur de la baie.
00:19:25 Et vous arrivez à faire circuler facilement tous ces touristes ?
00:19:29 Vous mettez en place des bus, comment ça se passe ?
00:19:32 Depuis 2015, nous avons justement changé le système d'arrivée au Mont-Saint-Michel.
00:19:38 Avant, nous avions au pied du mont, de ce joyau,
00:19:41 comme je vous disais tout à l'heure, 4 000 voitures, 50 bus
00:19:45 et autant d'autocar et de camping-car.
00:19:47 Et depuis 2015, les parkings sont sur les continents
00:19:50 et il y a des nabettes gratuites qui desserrent le Mont-Saint-Michel
00:19:54 tous les jours, 24h/24, 365 jours par an.
00:19:57 Ce qui permet aux visiteurs de venir soit en bus gratuit,
00:20:01 parce que c'est dans le ticket du parking,
00:20:03 soit de venir en marchant, parce que la meilleure façon d'écouler le mont,
00:20:07 c'est de venir en marchant sur les deux derniers kilomètres
00:20:10 et là vous avez une vue magnifique du lieu.
00:20:12 Et lorsqu'il y a beaucoup de monde, ce qui se produit quelques fois dans l'année,
00:20:16 une vingtaine de fois, nous avons des pics d'affluence
00:20:20 situés entre 11h et 15h.
00:20:22 Nous mettons en place un sens de circulation unique,
00:20:26 tout en sachant que c'est piétonnier, donc les gens peuvent faire demi-tour.
00:20:30 Mais nous conseillons un sens de visite de façon à fluidifier
00:20:34 le nombre de personnes et la circulation à l'intérieur du mont.
00:20:37 Le Mont-Saint-Michel que les touristes peuvent découvrir uniquement la journée,
00:20:41 d'où cette interrogation,
00:20:42 qu'est-ce qui se passe dans les murs du mont la nuit ?
00:20:47 Alors, découvrir la journée, non.
00:20:50 Le mont, vous l'avez dit tout à l'heure, est une commune.
00:20:52 Donc comme toutes les communes de France,
00:20:53 le mont est ouvert toute l'année, 365 jours par an,
00:20:57 il n'y a pas d'heure de fermeture et les navettes ne fonctionnent pas.
00:21:00 Et si quelqu'un veut visiter la nuit, il a tout à fait la possibilité de le faire.
00:21:04 Mais jusqu'au mois d'août, vous avez la possibilité de visiter l'abbaye
00:21:08 avec un spectacle de son et lumière qui se terminera le 31 août.
00:21:14 Et là, vous visitez l'abbaye dans une autre ambiance,
00:21:17 vous êtes beaucoup moins nombreux déjà,
00:21:19 parce qu'effectivement la nuit, il y a moins de monde.
00:21:22 Dans des conditions météorologiques souvent favorables,
00:21:25 les nuits sont toutes en Normandie,
00:21:27 ce qui permet de visiter le mont différemment.
00:21:30 – C'est une communauté religieuse qui y habite ?
00:21:34 – Il y a deux communautés religieuses.
00:21:36 Il y a la communauté religieuse de Jérusalem qui habite en haut sur l'abbaye,
00:21:42 qui fait un lieu de prière et vous avez à l'intérieur du village une église
00:21:48 où se trouve le sanctuaire de Saint-Michel.
00:21:50 Et là, c'est la communauté de Saint-Martin
00:21:52 qui entretient le lieu de prière de Saint-Michel.
00:21:56 Donc effectivement, il y a deux communautés.
00:21:59 – Avant de vous libérer, peut-être un dernier mot.
00:22:01 Effectivement, quand on fait une visite d'un lieu aussi magnifique,
00:22:06 nous marchons beaucoup et nous avons faim.
00:22:08 Il y a la célèbre omelette aussi à découvrir au Mont-Saint-Michel.
00:22:12 – Eh oui, ça fait partie de la légende du Mont-Saint-Michel.
00:22:16 Avant qu'il n'y ait les bus et les facilités de venir au Mont-Saint-Michel,
00:22:21 on suivait la marée.
00:22:22 Il fallait venir suivant la marée
00:22:23 et on pouvait arriver à 9h du matin, à 23h ou à 17h.
00:22:28 Et Annette Doulard, recevant les visiteurs,
00:22:32 n'ayant peu de choses sous la main, dit "je vais vous faire une omelette".
00:22:35 Et la légende, la légende et l'ADN du Montroi d'accueillir les pèlerins
00:22:39 est partie de là, de dire "vous pouvez arriver à n'importe quelle heure
00:22:42 du jour ou de la nuit, je peux toujours vous faire rapidement une petite omelette
00:22:46 de façon à vous restaurer avant de gravir les mille et quelques marches
00:22:50 pour aller au sanctuaire ou au lieu de prière à l'abbaye".
00:22:53 – La célèbre omelette de la Mère Poulard donc au Mont-Saint-Michel.
00:22:57 Un grand merci M. le Maire d'avoir accepté notre invitation ce matin
00:23:00 de nous avoir fait découvrir, redécouvrir ce joyau du patrimoine français,
00:23:05 le Mont-Saint-Michel.
00:23:06 Merci à vous Jacques Bonneau.
00:23:08 On va marquer une très courte pause.
00:23:09 Restez avec nous sur ces news puisque dans un instant,
00:23:12 on va s'intéresser à cette alerte de riverains près de la prison de la santé à Paris.
00:23:17 Ils en appellent au ministre de l'Intérieur.
00:23:20 Pourquoi ? Parce que trafic de drogue par loir sauvage depuis sa réouverture en 2019,
00:23:24 la cohabitation avec les détenus, elle est très difficile.
00:23:27 On en parle tout de suite sur notre antenne.
00:23:29 Restez avec nous.
00:23:30 De retour sur le plateau de la matinale de ces news.
00:23:34 Il y a un instant, nous étions au Mont-Saint-Michel.
00:23:37 Alors cette question pour aujourd'hui,
00:23:38 quel temps va-t-il faire sur la côte normande
00:23:41 ou alors sur les plages bretonnes ou encore sur la côte atlantique ?
00:23:44 Tout de suite, la réponse avec la météo des plages.
00:23:46 Votre météo des plages, le soleil est de retour.
00:23:58 Enfin sur le nord-ouest avec des températures classiques pour la saison dans l'eau,
00:24:03 19 degrés au Touquet, parfois quelques nuages,
00:24:06 mais davantage d'éclaircies tout de même en descendant vers la Bôle
00:24:09 ou encore les sables d'Olonne.
00:24:11 19 degrés dans l'eau, un indice UV de 7.
00:24:14 Arroyant, plein soleil, 23 degrés sur terre, 22 dans l'eau,
00:24:18 un indice UV de 8.
00:24:19 Et en Méditerranée, des conditions bien agréables,
00:24:23 30 du côté de Valras, 19 seulement dans l'eau.
00:24:27 Attention au risque d'hydrocution.
00:24:29 Nous partons pour la Côte d'Azur ou encore la Corse,
00:24:32 27 à Ajaccio, plein soleil, un indice UV de 10.
00:24:36 (Générique)
00:24:43 - Et qu'en est-il dans le reste du pays ?
00:24:44 On retrouve tout de suite Carole Zanin pour La Météo.
00:24:47 - La Météo avec BDOR.fr
00:24:50 - L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:24:53 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:24:56 - Alors bonjour, chère Carole.
00:24:58 Trois départements en vigilance feu de forêt aujourd'hui.
00:25:02 - Oui, les Bouches-du-Rhône seront sous vigilance rouge,
00:25:06 comme c'était le cas d'ailleurs hier.
00:25:08 Vaucluse et Le Var seront sous vigilance orange
00:25:12 pour les feux de forêt.
00:25:14 Je vous conseille d'être prudent
00:25:18 si vous allez dans ces trois départements.
00:25:21 Avec ces vents, nous allons avoir du grand beau temps au sud-est,
00:25:25 toujours un ciel bleu azur, davantage de nuages,
00:25:28 avec quelques averses, ce sont les restes de la dépression.
00:25:32 - La France a touché ce week-end partout ailleurs,
00:25:36 une nébulosité plus ou moins abondante,
00:25:38 peut-être un peu plus de nuages du côté de la Bretagne.
00:25:42 Dans le courant de l'après-midi, un ciel partagé entre nuages.
00:25:46 Et toujours grand beau temps sur le sud.
00:25:49 60 à 70 km/h cet après-midi, un peu plus de nuages
00:25:54 sur le quart nord-est du territoire.
00:25:57 Avec cela, vos températures un peu fraîches pour la saison,
00:26:00 elles oscilleront entre 8 et 19 degrés.
00:26:02 8 seulement pour Aurillac, 19 pour Honnistres,
00:26:04 13 pour les rues de la capitale.
00:26:06 Et dans le courant de cet après-midi,
00:26:07 les valeurs oscilleront entre 19 et 29 degrés.
00:26:11 La maximale sera pour Perpignan ou encore du côté de la Corse,
00:26:15 sinon un petit 21 degrés du côté de Strasbourg.
00:26:18 Et à Lille, nous sommes 4 à 5 degrés en dessous des moyennes de saison.
00:26:22 Pour la suite, nous allons avoir une nébulosité un peu plus abondante
00:26:26 du côté des côtes de la Manche pour mardi,
00:26:28 avec le vent qui va souffler, un dégradé nuageux,
00:26:30 et davantage de soleil toujours au sud-est du territoire.
00:26:34 Mercredi, du grand beau temps,
00:26:35 ce sera certainement la journée la plus belle de la semaine,
00:26:37 avec des températures qui seront en nette hausse, 26 à 31 degrés.
00:26:41 Puis jeudi, arrivée d'une nouvelle perturbation orageuse
00:26:43 par l'arc Atlantique.
00:26:45 C'était La Météo avec BDOR.fr.
00:26:48 L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:26:52 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:26:54 Bon réveil, bienvenue si vous nous rejoignez
00:26:56 dans la maltinelle de CNews.
00:26:58 À la une de l'actualité de ce lundi matin,
00:27:00 trafic de drogue par Loire-Sauvage.
00:27:03 Les voisins du centre de détention de la Santé à Paris
00:27:06 excédés par les nuisances.
00:27:08 Face à la situation, ils allaient.
00:27:10 Alerte le ministre de l'Intérieur.
00:27:12 Quatre semaines après la disparition d'Émile,
00:27:16 la circulation dans le Hameau du Haut-Vernay
00:27:19 n'est plus interdite depuis hier.
00:27:21 Les recherches n'ont rien donné,
00:27:22 toutes les pistes sont envisagées.
00:27:24 Les précisions sur place de Marine Sabourin
00:27:26 et Olivier Gangloff dans la matinale.
00:27:28 Un été calme sur le front des incendies.
00:27:33 Seulement, en apparence, l'engagement des soldats du feu
00:27:36 reste très important et de multiples difficultés.
00:27:39 Alerte le porte-parole des sapeurs-pompiers Eric Brogardi.
00:27:43 Les prix des fruits et légumes en baissent
00:27:47 melon, tomates, abricots.
00:27:49 Les tarifs au kilo chutent en cause d'une baisse de la demande
00:27:52 liée au mauvais temps dans le nord du pays.
00:27:54 On le verra.
00:27:55 Et puis le cinquième épisode de notre série d'été,
00:28:00 la découverte des cathédrales de France avec Henri,
00:28:03 le héros au sac à dos.
00:28:05 Après son acte héroïque à Annecy,
00:28:06 il a posé son sac à noyons dans les Hauts-de-France.
00:28:09 Pour ces news, il nous fait vivre son parcours.
00:28:11 Dans l'actualité de ce lundi matin,
00:28:17 donc la promiscuité entre les riverains
00:28:19 et la population carcérale, difficile.
00:28:21 C'est le cas à Paris notamment,
00:28:23 puisque depuis la réouverture de la prison de la santé en 2019,
00:28:27 eh bien Sandra, les riverains, ils sont excédés.
00:28:29 Ils dénoncent des nuisances à répétition engendrées
00:28:32 notamment par les détenus en semi-liberté.
00:28:34 On fait le point avec ce reportage d'Axel Rebaud
00:28:37 et Mathilde Couvillier-Fornoy.
00:28:39 Pendant très longtemps et jusqu'à la rénoviation
00:28:42 de la prison de la santé,
00:28:43 il y avait une voiture qui circulait 24h/24.
00:28:45 Cet homme vit dans le quartier qui borde la prison de la santé
00:28:48 depuis plus de 20 ans.
00:28:50 Depuis la réouverture de la prison en 2019,
00:28:52 les nuisances sonores se multiplient.
00:28:55 C'est invivable de fait parce que c'est rarement
00:28:57 à 4h de l'après-midi, c'est toujours entre minuit et 1h du matin.
00:29:01 Ce sont des cris, ce sont des rires, ce sont des coups de klaxon.
00:29:06 Sur ces images amateurs, on peut voir des parloirs sauvages
00:29:09 entre la rue et la cour de prison.
00:29:11 "C'est la section d'or !"
00:29:13 Mais aussi des jets de sacs de marchandises illicites
00:29:16 comme celui-ci coincés en haut du mur.
00:29:18 Cet habitant du quartier est excédé.
00:29:21 "Il y a des mots, il y a des regards,
00:29:23 il y a un climat d'insécurité évident."
00:29:25 Le cœur de ces nuisances, c'est cette entrée de la prison.
00:29:28 Ici, les détenus sont en semi-liberté.
00:29:30 Ils sortent le matin travaillés et ils rentrent le soir.
00:29:33 Mais le problème, c'est la surveillance défaillante,
00:29:35 selon ce riverain.
00:29:36 "Il y a un système de caméras qui est relié,
00:29:39 normalement on suppose, au commissariat,
00:29:42 mais avec une constante, c'est l'absence de la police."
00:29:44 Dans le quartier, les nuisances sonores se multiplient.
00:29:47 En décembre dernier, des tirs de mortier ont été tirés
00:29:49 depuis la prison.
00:29:50 *Tirs de mortier*
00:29:55 À cela s'ajoutent les nombreux points de deal.
00:29:57 Autre conséquence de ces nuisances,
00:29:59 le quartier aurait perdu 25% de sa valeur immobilière.
00:30:03 - Alors Vincent Roy, ce type de situation,
00:30:07 on ne les connaissait pas, c'est vrai, il y a une dizaine d'années.
00:30:10 Pour vous, cette cohabitation impossible
00:30:12 entre les détenus et les riverains à Paris,
00:30:14 la prison de la santé, qu'est-ce que cela révèle
00:30:16 de la situation selon vous ?
00:30:18 - Oh, je ne sais pas ce que ça révèle.
00:30:20 Dans tous les cas, j'entends là des tirs de mortier
00:30:22 depuis la prison, vous vous rendez compte ?
00:30:24 Depuis la prison.
00:30:25 - Donc comment ils arrivent dans cette prison ?
00:30:26 - Comment ils arrivent dans cette prison ?
00:30:27 Voilà, alors il faut, encore une fois,
00:30:30 on ne fait que répéter, en revenir à plus de personnel,
00:30:35 plus de contrôle dans précisément cette rue,
00:30:40 plus là de police.
00:30:43 Et on a du mal à comprendre ces situations,
00:30:47 tellement elles nous paraissent extraordinaires
00:30:50 au sens étymologique, c'est-à-dire hors de l'ordinaire.
00:30:53 Comment est-ce que dans une rue de Paris,
00:30:55 devant une prison, on ne peut pas faire régner l'ordre
00:30:58 et qu'on laisse régner précisément le désordre ?
00:31:01 Avec, vous avez vu, des riverains non seulement très en colère,
00:31:04 mais en plus, évidemment, des prix de leurs appartements
00:31:09 qui chutent, plus personne ne veut vivre dans cette rue,
00:31:13 compte tenu des nuisances que chacun doit subir.
00:31:16 C'est l'évidence.
00:31:18 - Et Hugo Bosquin, le président riverain,
00:31:20 prison de la santé, sera justement notre invité à 7h10.
00:31:24 Il témoignera de son quotidien.
00:31:26 Autre témoignage avec des mots, il est vrai,
00:31:29 qui secouent, des mots qui interpellent,
00:31:31 des mots qui font mal même.
00:31:33 Face au sentiment d'insécurité en France,
00:31:35 des familles des victimes de violences
00:31:37 ont rédigé une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
00:31:39 Sandra.
00:31:39 - Oui, ce texte est paru dans le journal du dimanche.
00:31:42 Ces familles décrivent leur solitude
00:31:43 et réclament plus de considération.
00:31:46 Je vous propose d'écouter le témoignage poignant
00:31:48 de Patricia Pérez, l'une des signataires
00:31:50 de la tribune dans le JDD.
00:31:51 Son fils Adrien a été poignardé à mort en 2018
00:31:54 alors qu'il défendait un ami.
00:31:55 Écoutez.
00:31:57 - Adrien est parti le 28 juillet 2018 de notre maison
00:32:00 après avoir fêté son anniversaire.
00:32:02 Il est allé en boîte de nuit le fêter avec ses amis.
00:32:06 Et au petit matin, lorsqu'il rentrait pour venir chez nous,
00:32:10 il a dû défendre son ami qui a été agressé par deux...
00:32:15 Comment les nommer ?
00:32:16 Deux démons.
00:32:17 Mon fils a été poignardé en 5 heures en 60 secondes, monsieur.
00:32:22 Alors oui, nous n'avons qu'aussi signé la lettre
00:32:26 car elle est le reflet de ce que nous vivons, nous, victimes.
00:32:29 Monsieur Macron, agissez s'il vous plaît.
00:32:33 Agissez, vos enfants de France tombent comme des mouches.
00:32:37 Mais s'il vous plaît, faites quelque chose ensemble.
00:32:40 Faites quelque chose.
00:32:41 Mon petit monsieur Macron,
00:32:42 échantez la Marseillaise, la main sur le cœur, monsieur Macron.
00:32:46 Échantez la Marseillaise, la main sur le cœur.
00:32:48 Et vous l'avez abandonnée, vous nous abandonnez à nous.
00:32:51 Vous nous abandonnez à notre sort.
00:32:53 - L'appel, c'est vrai, absolument déchirant de Patricia Pérez
00:32:57 ce matin dans la matinale de Seigneuse.
00:32:59 Une disparition à présent, là encore, qui a ému la France.
00:33:03 La disparition du petit Émile, deux ans et demi et un mois après.
00:33:07 Eh bien, malheureusement, il reste toujours introuvable, Sandra.
00:33:10 - Et toutes les pistes restent alors envisagées.
00:33:12 Aucune n'est exclue ni privilégiée.
00:33:14 Où en est-on dans l'enquête ?
00:33:15 On fait le point avec Raphaël Lasrègue,
00:33:17 Somaya Labidi et Mathilde Ibanez.
00:33:21 - C'est un hameau sanctuarisé depuis le 11 juillet.
00:33:24 Interdit au public et aux journalistes
00:33:26 depuis la disparition d'Émile le 8 juillet dernier.
00:33:29 Le Haut-Vernay vit au rythme des recherches.
00:33:32 Les battues citoyennes lors des deux premiers jours
00:33:34 n'ont rien donné.
00:33:35 Pourtant, des centaines de volontaires ont épaulé
00:33:38 les gendarmes de la section d'intervention de Marseille.
00:33:41 Nouvelle phase de recherche dès le 13 juillet,
00:33:43 avec une importante opération de ratissage
00:33:46 menée sur les 1,8 km de route entre le hameau du Haut-Vernay
00:33:49 et le village du Vernay.
00:33:51 Mais toujours aucune trace du petit garçon.
00:33:54 Puis le 25 juillet, troisième phase de recherche.
00:33:57 Des équipes sinophiles spécialisées dans la détection
00:33:59 de restes humains appuyés par des drones
00:34:01 ont été déployées pendant cinq jours, sans aucun résultat.
00:34:05 Dans un communiqué, le procureur de la République de Dine-les-Bains
00:34:08 reconnaît une affaire complexe
00:34:10 où toutes les pistes restent envisagées,
00:34:12 aucune n'étant ni exclue ni privilégiée.
00:34:15 Et puis on l'a appris il y a quelques minutes,
00:34:18 un enfant a été tué et trois autres blessés graves
00:34:21 après la chute de branches d'arbre.
00:34:23 C'est le Dauphiné libéré qui révèle cette information, Sandra.
00:34:26 Oui, l'accident a eu lieu hier près du lac de Sainte-Croix-du-Verdon.
00:34:30 L'alerte a été donnée vers 16h45,
00:34:33 au moment où des branches d'un peuplier
00:34:35 sont tombées sur une famille.
00:34:36 Et c'est notamment les conditions météorologiques
00:34:39 qui se sont évoquées.
00:34:40 Il y avait beaucoup de vent à ce moment-là.
00:34:42 L'actualité qui est particulièrement lourde, c'est vrai, ce matin.
00:34:46 Mais des bonnes nouvelles tout de même,
00:34:48 comme le pape François qui a clôturé les JMJ
00:34:51 devant 1,5 million de pèlerins.
00:34:54 Et il a présidé la messe finale hier à Lisbonne.
00:34:57 Et ça a été un succès.
00:34:59 Oui, ça a même dépassé les espoirs des organisateurs
00:35:02 qui attendaient un million de personnes.
00:35:03 Le souverain pontife a également fait un bain de foule en papa mobile,
00:35:07 de quoi rassurer sur son état de santé
00:35:09 après son opération de l'abdomen il y a deux mois.
00:35:13 Il a dit "bien se porter".
00:35:14 Écoutez.
00:35:15 Ma santé est bonne.
00:35:20 On m'a enlevé les points de suture et je mène une vie normale.
00:35:26 J'ai une gaine que je dois garder pendant deux ou trois mois
00:35:34 pour éviter le risque dernier abdominal.
00:35:36 Mais je vais bien.
00:35:39 En ce qui concerne ma vue,
00:35:46 j'ai raccourci mon discours lorsque j'étais dans cette paroisse
00:35:50 parce qu'il y avait une lumière devant moi
00:35:52 et que je ne pouvais pas lire.
00:35:53 C'est pour cela que je raccourcis mon discours.
00:35:57 Le pape François qui va mieux et qui sera donc en pleine forme
00:36:02 au mois de septembre pour sa venue à Marseille.
00:36:06 L'actualité ce matin, c'est bien évidemment la situation au Niger.
00:36:12 On la suit de très près sur CNews
00:36:14 puisque l'ultimatum de la CDAO est arrivé à terme.
00:36:17 L'espace aérien a donc fermé hier face à la menace d'intervention
00:36:22 et ce jusqu'à nouvel ordre.
00:36:23 La France a par ailleurs suspendu son aide au développement
00:36:27 et son appui budgétaire au Burkina Faso, Burkina Faso et le Mali,
00:36:31 pays solidaires des pouchistes au Niger.
00:36:33 Et pour nous éclairer sur la situation ce matin,
00:36:35 le général Bruno Clermont est en liaison avec nous,
00:36:38 mon général, bonjour.
00:36:39 On le disait, l'ultimatum de la CDAO avant une intervention militaire
00:36:43 a expiré à minuit à Niamey.
00:36:45 Les pouchistes ont fermé leur espace aérien.
00:36:48 Voilà pour la situation.
00:36:49 Est-ce qu'on peut s'attendre à une opération militaire imminente ?
00:36:52 Et si tel est le cas, les hommes du général Tiani
00:36:54 sont-ils en mesure de faire face à une opération militaire ?
00:36:59 Jusqu'à présent, toutes les voies diplomatiques et politiques
00:37:02 ont échoué.
00:37:03 Les négociations n'ont même pas été acceptées par les pouchistes.
00:37:07 Je rappelle, c'est un pouch particulier,
00:37:08 c'est une révolution de palais.
00:37:10 Ce sont deux généraux qui n'étaient pas contents de leur sort.
00:37:12 Ça ne correspondait pas véritablement à une dégradation de la situation.
00:37:15 Donc la communauté internationale a mis une pression gigantesque.
00:37:18 Ce pouch est réversible.
00:37:20 Pour le rendre réversible, il y avait la discussion,
00:37:22 la négociation, les pressions.
00:37:24 On parlera des sanctions économiques.
00:37:25 Et puis maintenant, il y a la menace d'une opération militaire
00:37:28 qui a été déclarée, décidée par l'organisation régionale, la CDAO,
00:37:32 pour laquelle trois pays sont portés volontaires
00:37:34 pour intervenir militairement.
00:37:35 Le Nigeria, le Sénégal et la Côte d'Ivoire.
00:37:38 Trois pays qui représentent une force militaire très importante.
00:37:41 En tout cas, à peu près 10 à 20 fois supérieure
00:37:45 à ce que seraient les capacités du Niger dans une opération militaire.
00:37:48 Même si, évidemment, l'ensemble des capacités ne seraient pas mobilisées.
00:37:51 Donc oui, il est indispensable que cette pression militaire continue,
00:37:55 que la CDAO, qui a posé un ultimatum, ne perde pas sa crédibilité
00:38:00 et engage une opération.
00:38:01 Et on espère que le simple fait de franchir la frontière
00:38:04 suffira à faire reculer les pouchistes
00:38:06 et à ce que l'opinion publique se retourne contre les pouchistes,
00:38:09 comme ça s'est passé finalement en Gambie en 2017.
00:38:12 Alors, Sandral Chionbo nous le rappelait il y a un instant.
00:38:14 La France a gelé toute aide au Burkina Faso,
00:38:16 allié à un des hommes du général Tiani.
00:38:18 Est-ce que le volet économique peut être déterminant dans ce conflit ?
00:38:25 Si les pouchistes n'étaient pas des pouchistes aux petits bras,
00:38:27 comme c'est le cas, évidemment que ce pays, le Niger,
00:38:30 comme le Mali et le Burkina, ne peuvent pas vivre sans international.
00:38:34 C'est cette perfusion permanente qui permet à ce pays de survivre,
00:38:38 parce que ce sont des pays extrêmement pauvres.
00:38:40 Donc, dans un pays dans lequel les dirigeants, les pouchistes
00:38:43 auraient l'intérêt général, l'intérêt national à cœur,
00:38:45 évidemment, ils ne peuvent pas se passer de la communauté internationale.
00:38:48 Mais ce n'est pas le cas.
00:38:49 La vision des pouchistes, c'est évidemment de vivre de la corruption
00:38:53 et puis c'est de s'appuyer sur Wagner, qui vont être des grands prédateurs.
00:38:56 Donc, les sanctions ont déjà des effets.
00:38:59 70% de l'électricité arrive du Nigeria est coupée.
00:39:01 Il n'y a plus beaucoup de carburant dès à présent,
00:39:04 le problème de carburant au Niger,
00:39:05 mais ce n'est pas du tout la préoccupation des pouchistes.
00:39:08 Donc, ces sanctions, malheureusement, n'ont pas suffi.
00:39:10 La menace dans la durée n'a pas suffi.
00:39:13 C'est maintenant la menace d'opérations militaires
00:39:15 qui, on l'espère, permettra de faire la différence.
00:39:18 La France, mon général, est-ce qu'elle pourrait s'impliquer militairement ?
00:39:23 Si oui, dans quelles conditions ?
00:39:26 Vous savez que la France a 1 500 hommes présents au Niger
00:39:30 qui combattaient avec efficacité
00:39:33 les groupes armés terroristes aux côtés de l'armée nigérienne.
00:39:35 Il y a également un millier de soldats américains
00:39:37 et ce millier de soldats américains est particulièrement important.
00:39:40 Je reviendrai en ce qui concerne la France.
00:39:42 Il n'est pas question, ça a été déjà dit par le Quai d'Orsay,
00:39:44 que la France participe pour plein de raisons que vous imaginez.
00:39:47 Ce n'est pas sa mission, d'autant plus que l'ACDAO a décidé,
00:39:51 et c'est sa mission elle, cette force africaine,
00:39:54 de régler le problème entre Africains.
00:39:55 La question des Américains est un peu plus compliquée
00:39:57 puisque les Américains ont une base stratégique.
00:40:00 Les Américains n'ont plus que deux points d'appui en Afrique.
00:40:02 Djibouti et la base d'Agadez qui est au Niger.
00:40:05 C'est une base stratégique puisque c'est à partir de là
00:40:07 que se bâtit la quasi-totalité du renseignement
00:40:10 par des drones et par des avions
00:40:12 qui agit au profit de la guerre contre le terrorisme
00:40:15 et qui continue toujours du côté américain
00:40:18 et qui est indispensable de maîtriser dans cette région du monde.
00:40:21 Merci beaucoup Général Bruno Clermont.
00:40:24 Vous suivez de très près l'évolution de la situation au Niger.
00:40:28 On vous retrouve tout au long de la matinale ce matin.
00:40:31 Ailleurs en Europe, vous le savez,
00:40:33 les pompiers en Grèce, au Portugal et entre autres,
00:40:37 ils luttent en ce moment contre les flammes.
00:40:40 La situation est plus modérée en France par rapport à l'année dernière.
00:40:46 Peut-on pour autant parler d'un retour au calme pour les pompiers ?
00:40:49 Pas si sûr.
00:40:50 Ils restent toujours autant sollicités tout au long de l'année
00:40:53 pour des interventions diverses et variées.
00:40:55 On fait le point avec Dunia Tango.
00:40:57 Incendie, feu de forêt à répétition, vigilance accrue.
00:41:02 Les soldats du feu sont plus que jamais sur le qui-vive
00:41:05 en cette période estivale.
00:41:07 Même si certains parlent d'un début d'été calme
00:41:09 en comparaison avec nos voisins européens,
00:41:11 sur le terrain, les pompiers multiplient les interventions au quotidien.
00:41:15 C'est le sacrifice de leur vie personnelle,
00:41:17 parfois même aussi de leurs vacances,
00:41:19 qui permettent aujourd'hui de déplacer l'ensemble des moyens
00:41:22 sur l'ensemble du territoire national
00:41:23 pour toujours répondre à cette stratégie opérationnelle
00:41:26 d'attaque massive sur Fonessand
00:41:27 et en même temps répondre à toutes les sollicitations opérationnelles
00:41:30 des interventions du quotidien.
00:41:32 Désormais, l'objectif des prochaines années est fixé
00:41:35 avec la formation de plus de volontaires.
00:41:38 La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
00:41:40 prône aujourd'hui un objectif de 250 000 sapeurs-pompiers volontaires
00:41:44 d'ici cinq ans contre 197 000 aujourd'hui
00:41:47 et plus de 50 000 sapeurs-pompiers professionnels
00:41:49 contre près de 40 000 aujourd'hui.
00:41:51 Même si cet été semble plus calme par rapport à l'année dernière,
00:41:55 le nombre d'hectares brûlés s'élève pour l'heure à plus de 21 000
00:41:58 et reste bien au-dessus de la moyenne.
00:42:02 Restez avec nous dans la matinale puisqu'à 8h30,
00:42:05 Eric Brocardi, porte-parole des sapeurs-pompiers de France,
00:42:08 sera sur notre plateau.
00:42:10 Il nous expliquera le malaise, les manques de moyens des pompiers,
00:42:15 alors qu'il est vrai que la situation semble plus calme aujourd'hui en France.
00:42:20 Ce n'est pas forcément le cas, il nous expliquera tout.
00:42:22 L'actualité, c'est aussi du sport et de la MotoGP.
00:42:26 Tout de suite, le journal des sports.
00:42:29 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:42:31 Centrale Photovoltaïque à poser en toute simplicité n'importe où.
00:42:35 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:42:37 Alors le sport, je vous le disais, c'est de la MotoGP,
00:42:40 mais pas seulement, c'est aussi du football avec Arsenal
00:42:44 qui a lancé sa saison sans rames.
00:42:46 Oui, les Gunners sont remportés à Wembley.
00:42:48 Le Community Shield, hier, ils se sont imposés 4 tirs au but à 1
00:42:53 face à Manchester City, champion d'Angleterre en titre.
00:42:56 Le score à la fin du temps réglementaire était de 1 partout.
00:42:59 C'est un signal fort envoyé par les hommes de Michael Arteta,
00:43:01 leurs principaux rivaux pour la saison de Première Ligue
00:43:03 qui débute vendredi prochain.
00:43:05 Et puis du golf, un exploit.
00:43:07 Sandra peut en cacher un autre.
00:43:08 Après Evian, Céline Bouthier s'accrie au Scotty Chopin.
00:43:12 Exactement une semaine seulement après son premier titre du Grand Chlem,
00:43:16 la Française a confirmé hier, elle s'est offert un 5e titre sur le circuit professionnel
00:43:22 et s'affirme comme l'une des toutes meilleures à moins d'un an des JO de Paris 2024.
00:43:27 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:43:32 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:43:35 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:43:38 Dans l'actualité, deux accidents qui se sont produits en quelques jours
00:43:42 dans des parcs d'attraction en France, au Luna Park au Cap d'Axe,
00:43:45 c'était ce week-end avec un mort et une blessée grase.
00:43:48 Alors face à ces situations, c'est la question de la sécurité des manèges qui est relancée.
00:43:53 On en parle tout de suite. Restez avec nous sur CELINOS.
00:43:56 Après deux drames en quelques jours, la question de la sécurité des manèges en question.
00:44:04 Dans l'actualité, on y revient dans un instant,
00:44:06 mais avant, les toutes dernières informations avec vous, ma chère Sandra.
00:44:10 L'actualité internationale toujours marquée par la situation au Niger,
00:44:16 l'ultimatum de la CDAO est arrivé à terme.
00:44:19 L'espace aérien a donc été fermé hier face à la menace d'intervention.
00:44:23 Et ce, jusqu'à nouvel ordre.
00:44:24 La France a par ailleurs suspendu son aide au développement
00:44:27 et son appui budgétaire au Burkina Faso.
00:44:30 Burkina Faso, pays solidaire avec le Mali,
00:44:32 des militaires ayant pris le pouvoir au Niger.
00:44:35 Nouveau drame après un refus d'obtempérer,
00:44:37 la compagnie CRS-8, unité spéciale dans la lutte contre les violences urbaines,
00:44:42 a été déployée à Limoges.
00:44:44 Des échauffourées ont éclaté après la mort de deux jeunes circulant à scooter
00:44:48 après avoir percuté un véhicule.
00:44:50 L'accident a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche.
00:44:52 Les deux victimes tentaient d'échapper à un contrôle de police.
00:44:57 Le pape François a clôturé les Journées mondiales de la jeunesse
00:44:59 devant un million et demi de pèlerins.
00:45:02 Il a présidé la messe finale hier à Lisbonne.
00:45:04 Il a dépassé d'ailleurs les espoirs des organisateurs
00:45:07 qui attendaient un million de personnes.
00:45:08 Le souverain Spontif a également rassuré sur son état de santé
00:45:13 deux mois après son opération de l'abdomen.
00:45:15 Il a dit se porter bien.
00:45:16 Merci ma chère Sandra.
00:45:18 Je vous le disais, en quelques jours,
00:45:20 deux accidents se sont produits dans des parcs d'attraction en France.
00:45:24 L'un au Luna Park du Cap d'Agues.
00:45:26 C'était ce week-end.
00:45:27 Bilan, un mort et un blessé grave, Sandra.
00:45:30 Oui, quatre personnes dont le gérant ont d'ailleurs été placées en garde à vue.
00:45:33 Un autre accident a eu lieu fin juillet dans le Var.
00:45:36 Il a coûté la vie à un père de famille.
00:45:38 Alors face à ces situations, la question de la sécurité des manèges est relancée.
00:45:42 Comme nous l'explique Thibault Marcheteau.
00:45:44 Dans toutes les fêtes foraines françaises,
00:45:49 les attractions à sensations comme celle-ci sont soumises à des contrôles stricts
00:45:52 pour respecter de nombreuses consignes de sécurité.
00:45:55 En ce qui concerne les contrôles, ce sont des organismes intégrés par l'Etoile.
00:45:58 Il y en a plusieurs dans toute la France, selon les régions.
00:46:03 Donc les fêtes foraines, c'est contrôlé tous les ans.
00:46:05 Et à chaque installation, chaque montage, chaque démontage,
00:46:09 l'exploitant vérifie et journal tous les jours.
00:46:12 Et également, il y a un contrôle visuel qui est fait des points de sécurité sur les manèges.
00:46:16 En plus de ce contrôle annuel, le constructeur de l'attraction assure lui aussi une maintenance
00:46:20 auprès de son produit après qu'il ait atteint un certain nombre d'heures d'utilisation.
00:46:25 Enfin, le troisième acteur, l'exploitant du manège.
00:46:28 L'exploitant, lui, a son rôle, c'est de contrôler visuellement tous les jours
00:46:32 la bonne marge de son manège, si les goupilles sont bien en place.
00:46:36 Ce sont des contrôles visuels qui sont faits tous les jours
00:46:39 afin de pouvoir exploiter le manège dans les meilleures sécurités possibles.
00:46:42 Suite au drame survenu au parc d'attraction au Cap d'Ac de ce week-end,
00:46:45 une enquête a été ouverte par le parquet de Bézier,
00:46:48 des chefs d'homicide et blessures involontaires.
00:46:52 Ça, là, ne vous a pas échappé, la pluie s'est invitée cet été chez de nombreux vacanciers.
00:46:57 Et vous allez le voir, la météo a des conséquences sur nos habitudes alimentaires.
00:47:01 Sandra, dites-nous tout.
00:47:02 Eh oui, ils sont nombreux à abouder les fruits et légumes de saison
00:47:06 au grand désarroi des primeurs.
00:47:07 On voit ça avec Dunia Tanglot.
00:47:09 Abricots, concombres, melons ou encore pastèques,
00:47:15 les fruits et légumes de l'été n'ont pas la cote sur les marchés.
00:47:18 En cause, le mauvais temps des dernières semaines
00:47:20 dans une bonne partie du territoire français.
00:47:22 Comme il a moins fait beau, on a moins consommé, c'est vrai.
00:47:26 Parce que les fruits, c'est un peu quand il fait chaud qu'on a envie,
00:47:29 alors quand il fait froid, on en a moins envie.
00:47:31 Avec des étals qui peinent à se vider,
00:47:34 les primeurs constatent la baisse significative de la consommation.
00:47:37 Et ce, malgré des prix nettement réduits.
00:47:39 Sur tout ce qui est melons, pastèques, les tomates,
00:47:43 on a une baisse d'au moins 25% de la consommation.
00:47:45 Sur la pastèque, on est plutôt à 50% de baisse de consommation.
00:47:48 Oui, on a baissé nos prix pour essayer que les gens consomment,
00:47:50 mais ça n'a pas vraiment d'effet.
00:47:54 Mais la situation ne devrait pas durer
00:47:56 et pourrait même s'améliorer très prochainement pour les maraîchers.
00:47:59 Avec le retour des beaux jours prévus cette semaine,
00:48:02 les fruits et légumes feront sans aucun doute
00:48:04 leur grand retour sur la table des Français.
00:48:06 Allez tout de suite, notre série de l'été.
00:48:09 Souvenez-vous, Henri, le héros au sac à dos, ce héros d'Annecy,
00:48:13 continue son périple.
00:48:14 Il visite les cathédrales de France.
00:48:17 Et il les visite également pour nous.
00:48:20 Il a posé son sac à trois cette fois dans le nord de la France.
00:48:23 Regardez.
00:48:24 Bonjour les amis.
00:48:27 Alors aujourd'hui, je suis en Picardie.
00:48:29 Et certes, il pleut, mais regardez derrière moi.
00:48:33 C'est la cathédrale de Noyon.
00:48:35 Alors pourquoi je décide de vous la montrer ?
00:48:37 Parce que vous savez que le style gothique est né au tout début du XIIe siècle,
00:48:40 ici en Picardie.
00:48:41 Et celle-ci est une de ses premières représentantes.
00:48:43 Allez go, je vous emmène découvrir.
00:48:45 La date du début de la construction de cette cathédrale
00:48:48 est située aux alentours de 1150.
00:48:50 Regardez sa façade, on y observe un aspect massif.
00:48:54 C'est vraiment le début du gothique.
00:48:55 Et quand on rentre dans la nef,
00:48:57 on s'aperçoit que tout est très géométrique.
00:48:59 Cette simplicité était voulue par les architectes de l'époque
00:49:02 qui cherchaient d'abord la hauteur et la lumière.
00:49:05 Le raffinement des sculptures viendra plus tard.
00:49:07 Et on s'en rend bien compte d'ailleurs en rentrant dans la chapelle Notre-Dame du Bon Secours
00:49:11 construite en souffrance à premier, donc à la Renaissance.
00:49:14 Admirez toute la richesse des sculptures, notamment au milieu des voûtes.
00:49:18 D'habitude, aux extrémités, on y retrouve une façade
00:49:22 avec un portail à l'extérieur et une grande rosace au-dessus.
00:49:25 Et bien, à la cathédrale de Noyon,
00:49:27 chaque bras du transept se termine en arc de cercle
00:49:30 avec trois rangées de vitraux.
00:49:32 Cela favorise l'entrée de la lumière dans la cathédrale,
00:49:35 ce qui lui donne un aspect très lumineux, très clair.
00:49:37 Et comme tout bon édifice gothique qui se respecte,
00:49:40 on découvre déjà quelques fantaisies scripturales.
00:49:43 Notamment au niveau du triforium,
00:49:45 qui est cette partie qui fait le tour de l'édifice à mi-hauteur.
00:49:48 Regardez au niveau des voûtes, il se cache quelques têtes de moines.
00:49:51 Mais chuuut, pas trop fort, il ne faudrait pas les réveiller.
00:49:54 Et voilà, j'espère que cette petite visite vous a plu
00:49:57 de cette cathédrale pas très connue, mais pourtant absolument marquante
00:50:00 pour son époque. Vous savez ce qu'il vous reste à faire,
00:50:03 aller la visiter. Et puis moi, j'allais chercher le soleil ailleurs.
00:50:06 A bientôt pour une nouvelle cathédrale.
00:50:08 - Merci Henri pour cette visite passionnante de cette cathédrale.
00:50:12 Henri Danselme qui nous fait visiter les cathédrales de France.
00:50:15 Nos joyaux.
00:50:17 Tout l'été, sur C News, on va marquer une très courte pause.
00:50:20 Dans un instant, on va revenir sur la situation au Niger
00:50:23 avec ses fortes tensions ce matin.
00:50:25 Les Pouchis qui ont annoncé fermer leur espace aérien
00:50:28 après l'ultimatum des pays de l'Afrique de l'Ouest.
00:50:30 On vous dit tout dans un instant. Restez avec nous sur C News.
00:50:33 Allez, on va un petit moment culture, un petit peu de musique.
00:50:40 Ça fait du bien le matin pour se lever.
00:50:42 Et ce matin, Harry Steele se positionne parmi les tubes de l'été.
00:50:47 Alors peut-être que vous le connaissez, vous allez en tout cas le découvrir
00:50:50 si ce n'est pas le cas tout de suite.
00:50:52 Le chanteur qui a dévoilé récemment un clip consacré à l'univers du cirque.
00:50:56 L'ancien membre des One Direction.
00:50:58 Il déambule notamment au milieu des chevaux.
00:51:01 Regardez tout ça, on écoute Daylight.
00:51:03 [Musique]
00:51:07 [Musique]
00:51:10 [Musique]
00:51:22 [Musique]
00:51:33 [Musique]
00:51:36 [Musique]
00:51:42 [Musique]
00:51:48 [Musique]
00:51:54 [Musique]
00:52:02 [Musique]
00:52:05 Harry Steele donc ici, il y a des tubes de l'été.
00:52:10 Non Harry Steele, vous l'aurez corrigé par vous-même.
00:52:12 Mon anglais, vous l'aurez compris.
00:52:14 Laisse à désirer.
00:52:15 Allez, quel temps va-t-il faire aujourd'hui ?
00:52:17 Vous vous posez certainement cette question.
00:52:19 Est-ce que vous allez pouvoir passer votre journée à la plage ?
00:52:21 Eh bien la réponse tout de suite avec Carole Zana.
00:52:24 La météo avec BDHOR.fr
00:52:27 L'agence BDHOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:52:30 L'agence BDHOR, partenaire de votre épargne.
00:52:33 Alors ma chère Carole, une météo plus calme, on a envie de dire enfin.
00:52:38 Notamment en Loire-Atlantique aujourd'hui.
00:52:40 Aujourd'hui comme ça d'ailleurs était le cas hier.
00:52:44 Enfin j'ai envie de vous dire, les vacanciers les a aussi ont pu profiter
00:52:48 de belles plages ensoleillées et ils ont pu aller se baigner.
00:52:53 Voilà qui aura eu pour mérite de leur faire du bien.
00:52:57 Et la bonne nouvelle c'est qu'ils pourront le faire également aujourd'hui.
00:53:00 Puisqu'on annonce du beau temps encore sur la plage de la Beau,
00:53:03 encore du côté de Noirmoutier.
00:53:05 Bref, les régions du Nord-Ouest profiteront d'une belle météo aujourd'hui.
00:53:08 Malgré quelques bancs de brume et de brouillard ce matin.
00:53:11 Mais avec l'évolution d'hier des températures, tout cela va s'assécher.
00:53:15 Laissez place à du beau soleil.
00:53:17 Encore quelques précipitations sous forme d'averse du côté de l'Alsace.
00:53:20 Sinon partout ailleurs nous aurons du beau soleil.
00:53:23 Principalement au Sud-Est.
00:53:25 Attention Mistral et Tramontane ce matin souffleront déjà de 50 à 70 km/h.
00:53:30 Le risque d'incendie est toujours élevé.
00:53:32 Dans le courant de l'après-midi, nous allons retrouver un temps sec partout.
00:53:36 Sur une bonne partie, car Nord-Est nous aurons une nébulosité un peu plus abondante.
00:53:41 Toujours ce vent qui va souffler des départements du Golfe du Lion jusqu'au département Corse.
00:53:48 De 50 à 70 km/h et vos températures un peu fraîches ce matin.
00:53:53 On les découvre ensemble.
00:53:55 Très frais à Aurillac.
00:53:57 Regardez, pas plus de 8 degrés.
00:53:59 19 pour Nice, 10 pour Brest et 13 pour Paris.
00:54:01 Dans le courant de l'après-midi, nous aurons des valeurs qui seront toujours en dessous des maines de saison.
00:54:06 Et ce, du Nord au Sud.
00:54:08 19 pour Brest, nous aurons 26 pour Bordeaux, 29 pour Perpignan, 29 pour la Corse.
00:54:15 Et pour ces trois prochains jours, nous allons avoir une nébulosité un peu plus abondante sur les côtes de la Manche.
00:54:20 Mardi, temps sec, un dégradé nuageux, davantage de soleil toujours vers le Sud.
00:54:25 Mercredi sera la plus belle journée de la semaine avec des températures en hausse de 26 à 31 degrés sous de belles plages ensoleillées.
00:54:32 Et puis à nouveau, l'arrivée d'une dégradation pluvio-orageuse par l'arc Atlantique pour jeudi avec quelques orages à la clé.
00:54:39 Mais l'Est et le Sud de l'Hexagone devraient être épargnés par ces orages.
00:54:48 L'agence BDO vous donne accès au marché de l'or physique. L'agence BDO, partenaire de votre épargne.
00:54:54 Bienvenue dans la matinale été sur CNews.
00:54:58 Bon réveil si vous nous rejoignez pour vous livrer l'information ce matin, Sandra Chiombo.
00:55:03 Pour la décrypter, Vincent Roy.
00:55:06 A la une de l'actualité, ces fortes tensions au Niger.
00:55:09 Les poutchistes annoncent fermé leur espace aérien alors que l'ultimatum des pays de l'Afrique de l'Ouest a expiré à minuit.
00:55:16 Les dirigeants de la CDAO n'excluent pas une intervention militaire pour chasser les hommes du général Tiani.
00:55:21 Les explications du général Bruno Clermont dans la matinale.
00:55:25 Nous ne sommes pas des faits divers.
00:55:29 Des familles de victimes, de criminels adressent une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
00:55:33 Elle demande plus de reconnaissance et de moyens pour la police pour protéger les citoyens.
00:55:38 Témoignage poignant d'une mer à suivre dans la matinale.
00:55:43 Mauvaise nouvelle pour les automobilistes.
00:55:46 Les prix des carburants repartent à la hausse à des niveaux très élevés en cause notamment d'une forte demande mondiale.
00:55:52 Alors comment les Français le vivent-ils ?
00:55:54 Célia Judas et Axel Rebo seront en direct d'une station de service dans un instant.
00:55:59 Et je vous le disais, l'actualité internationale ce matin, c'est la situation au Niger avec l'ultimatum de la CDAO qui est arrivée à terme, Sandra.
00:56:12 L'espace aérien a donc fermé hier face à la menace d'une intervention et ce jusqu'à nouvel ordre.
00:56:18 La France a par ailleurs suspendu son aide au développement et son appui budgétaire au Burkina Faso.
00:56:23 Burkina Faso, pays solidaire avec le Mali, des militaires ayant pris le pouvoir au Niger.
00:56:28 Pour nous éclairer sur ce qui se passe en ce moment au Niger, le général Bruno Clermont est en liaison avec nous.
00:56:34 Mon général, est-ce qu'on peut s'attendre à cette heure à une opération militaire imminente ?
00:56:39 Est-ce que les hommes du général Tiani, les poutchistes, donc, sont en mesure de faire face à une éventuelle opération militaire ?
00:56:46 Deux questions en une, donc.
00:56:48 Effectivement, l'ultimatum de la CDAO qui avait été posée il y a une semaine et qui avait comme condition le retour au pouvoir du président Basoum a expiré.
00:56:57 La voie diplomatique n'a pas fonctionné pour l'instant. La voie politique n'a pas fonctionné malgré des pressions énormes qui ont été mises sous l'agent.
00:57:03 Toutes les États-Unis, l'Union Européenne, la France, les Nations Unies et même la Russie ont mis des pressions pour obtenir le retour à la règle constitutionnelle du pays.
00:57:15 Ça n'a pas marché. Donc, maintenant, la CDAO a planifié une opération militaire avec principalement trois pays, le Nigeria, le Sénégal et la Côte d'Ivoire.
00:57:23 Le Nigeria est un pays puissant. C'est l'armée la plus puissante d'Afrique. C'est le pays le plus développé économiquement d'Afrique.
00:57:30 Donc, cette opération militaire est crédible. En face, qu'est-ce qu'on a ? On a le Nigeria qui est une armée de 30 000 hommes dont la moitié est déjà utilisée pour protéger les frontières du Nigeria
00:57:42 qui sont attaquées par le nord, par l'ouest et par le sud. Donc, cette armée, en réalité, très peu de forces sont disponibles pour protéger le Namé.
00:57:50 Donc, effectivement, le rapport de force, si une opération militaire se déclenche, grosso modo, le rapport de force entre les pays de la CDAO et le Nigeria serait de 1 contre 10, voire 1 contre 20.
00:58:00 Donc, peut-être que le simple fait de franchir la frontière suffira en attendant cette menace. Si la CDAO ne veut pas perdre sa crédibilité, devrait être mise à exécution si les poultrices ne reculent pas.
00:58:11 Merci, général. Bruno Clermont, vous suivez bien évidemment de très près la situation pour CNews. On vous retrouve tout au long de cette matinale.
00:58:19 On revient en France, à présent, avec ces mots qui interpellent, ces mots qui secouent, ces mots qui font mal même face au sentiment d'insécurité en France.
00:58:28 Eh bien, des familles de victimes de violences ont rédigé une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
00:58:32 Un texte paru dans le journal du dimanche. Elles décrivent leur solitude et réclament plus de considération, comme nous l'explique Mathilde Couvillère-Flornois.
00:58:41 Ils sont 29 signataires et ils s'adressent à Emmanuel Macron. Tous ont vécu un drame ou ont perdu un proche.
00:58:48 Aujourd'hui, nous nous adressons à vous parce que vous êtes à la tête de la France et que notre douleur est trop lourde.
00:58:54 Parmi ces signataires, les parents d'Enzo, mais aussi Lauriane Berken.
00:58:58 J'ai voulu signer cette tribune car j'ai été victime de violences en Réunion, il y a maintenant 19 ans.
00:59:04 Patricia Pérez est également signataire. Son fils a été poignardé à la sortie d'une boîte de nuit en 2018.
00:59:10 Nous avons consigné la lettre car elle est le reflet de ce que nous vivons, nous, victimes d'agressions, de meurtres.
00:59:19 Ces deux femmes ne comprennent pas le désintérêt de l'État pour ce qu'elles ont vécu.
00:59:23 Je suis complètement délaissée et je ne sais pas pourquoi.
00:59:29 Il va falloir à un moment donné que l'État prenne ses responsabilités. Que M. Macron, lui, chef de l'État, se décide enfin à entendre le cri, les pleurs de douleur de maman et de famille meurtrie à jamais.
00:59:44 Vous nous abandonnez à nous, vous nous abandonnez à notre sort, à notre sort de douleur.
00:59:50 La lettre ouverte se termine avec un message fort.
00:59:53 Nous ne demandons qu'une seule chose qui ne vous coûtera rien, avoir au moins l'impression de n'être pas les seuls dans notre chagrin à perpétuité.
01:00:00 Au centre des préoccupations, les signataires réclament aussi une justice exemplaire.
01:00:05 Vincent Roux, on ne peut pas rester insensible lorsqu'on entend le témoignage de ces mères de famille.
01:00:11 Vous observez effectivement une France délaissée aujourd'hui. Comment est-ce que vous l'expliquez ?
01:00:17 C'est très difficile parce qu'il y a deux choses en fait. Bon, il y a ces poignants, il y a la détresse de ces familles.
01:00:26 C'est vrai qu'il faut davantage ces manifestes, il faut davantage les entourer.
01:00:32 C'est à la fois un cri de détresse et un cri du cœur.
01:00:36 Et puis il y a un deuxième volet qui est celui de la procédure pénale.
01:00:39 C'est vrai que la procédure pénale les laisse à l'écart.
01:00:43 Par exemple, si on prend le dernier cas en date, je pense à Enzo, c'est vrai que la famille ne sait rien.
01:00:52 Elle ne sait rien de la procédure. Elle ne sait pas ce qui se passe.
01:00:55 L'avocat n'a pas directement accès au dossier.
01:00:59 Et donc les familles se sentent vraiment à l'écart.
01:01:03 On ne sait pas combien de temps l'agresseur va.
01:01:07 On sait qu'il peut rester en détention provisoire simplement un an parce qu'il est mineur.
01:01:12 On sait des choses comme ça, mais les familles ne peuvent pas participer directement,
01:01:19 les victimes ne peuvent pas participer directement de la procédure.
01:01:25 Et donc ça crée une sorte de vide pour elles, d'autant encore une fois, comme elles le disent,
01:01:32 qu'elles ne se sentent pas soutenues ni par le chef de l'État, ni par le ministre de l'Intérieur.
01:01:37 Elles ont véritablement besoin d'être entourées, puisqu'elles vont vivre l'horreur à perpétuité, disent-elles.
01:01:46 Mais il y a ces deux choses toujours. Il y a cette procédure pénale qui, de fait, les met à l'écart.
01:01:52 Et là, on ne peut le reprocher à personne, c'est la procédure pénale en l'État.
01:01:55 Peut-être faut-il davantage la réformer de manière à les impliquer davantage,
01:02:00 qu'ils soient davantage au courant de ce qui se passe.
01:02:03 Et puis de l'autre côté, les entourer, oui, sans doute.
01:02:06 Le décryptage de Vincent Roy. On aura l'occasion, bien évidemment, d'y revenir tout au long de la journée,
01:02:11 d'en débattre sur notre antenne, sur CNews.
01:02:14 Toujours au volet sécuritaire, ce nouveau drame après un refus d'obtempérer.
01:02:18 La compagnie CRS8, unité spécialisée, je vous le rappelle, dans la lutte contre les violences urbaines,
01:02:24 et des gendarmes mobiles ont été déployés, Sandra, à Limoges.
01:02:27 Et oui, parce que des échaufferies ont éclaté après la mort de deux jeunes circulant à scooter,
01:02:31 après avoir percuté un véhicule. L'accident a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, à Limoges.
01:02:35 Donc, au Vienne, les deux victimes tentaient d'échapper à un contrôle de police.
01:02:41 Allez, on en vient à cette mauvaise nouvelle pour les automobilistes.
01:02:45 Vous l'avez sans doute remarqué, les prix à la pompe ont augmenté depuis le début du mois.
01:02:50 Oui, ils n'avaient pas été aussi élevés depuis le mois d'avril dernier.
01:02:54 Il faut compter en moyenne 20 centimes d'écart selon les carburants.
01:02:57 Alors justement, Sandra, on va tout de suite retrouver Axel Rebo et Célia Judas
01:03:01 dans une station-service des Hauts-de-Seine, ici les Moulinots plus précisément.
01:03:05 Célia, bonjour. Vous avez rencontré des automobilistes.
01:03:09 Que vous ont-ils dit ? Comment est-ce qu'ils vivent au fond cette hausse des prix ?
01:03:13 Oui, Olivier, alors les automobilistes rencontrés ici ce matin ont évidemment remarqué
01:03:22 cette hausse des prix de l'essence, mais il n'y a pas le choix.
01:03:26 Nous ont-ils dit ? C'est évidemment une mauvaise nouvelle pour eux et pour les vacanciers
01:03:31 et surtout pour leur portefeuille, puisque le budget essence repart à la hausse.
01:03:35 C'est ce depuis le début du mois de juillet. Vous le voyez derrière moi.
01:03:40 Il faut compter 1,99 euro du litre pour le gasoil.
01:03:45 Il en va de même pour le sanflon, soit plus de 6 centimes que la semaine dernière.
01:03:50 Dans d'autres stations-service, les 2 euros du litre ont déjà été atteints.
01:03:55 Des prix qui n'avaient pas été vus depuis des mois.
01:03:58 Cette augmentation est liée au prix du pétrole, puisque le prix du baril a lui aussi flambé en juillet.
01:04:04 Plus 13,7 %, une situation donc difficile en cette période de vacances et de grand chassé-croisé
01:04:12 qui pourrait bien se prolonger jusqu'à la rentrée.
01:04:14 Merci beaucoup Célia pour toutes ces précisions. Célia Judas avec Axel Rebo
01:04:20 dans une station-service dans les Hauts-de-Seine à ici, les Moulineaux.
01:04:24 Cette disparition, on se souvient, qui a ému toute la France, celle du petit Émile, 2 ans et demi, un mois après.
01:04:31 Malheureusement, il reste introuvable.
01:04:33 Oui, l'arrêté interdisant la circulation au Haut-Vernay a été levé ce samedi.
01:04:37 Le maire l'a renouvelé par deux fois et il n'exclut pas d'en reprendre.
01:04:41 Si la tranquillité des habitants est perturbée par les médias, les explications d'Olivier Gangloff et Marine Sabourin.
01:04:47 L'arrêté visant le Hameau du Haut-Vernay a pris fin hier matin.
01:04:52 Le maire de la commune avait pris deux arrêtés en juillet pour éviter le tourisme dit malveillant lié à la disparition du petit Émile le 8 juillet dernier.
01:05:01 Hier, peu de monde se baladait dans les rues du village, un village silencieux, seule la cloche de la petite église résonnait.
01:05:07 Voilà, il y a ce silence qui règne et nous avons croisé quelques habitants particulièrement méfiants.
01:05:13 Le maire l'assure, il pourrait reprendre un arrêté si trop de personnes se rendent par curiosité dans ce village.
01:05:20 En effet, il n'existe aucun commerce et il n'y a pas de bétail qui pourrait motiver la présence d'une personne ne résidant pas dans ce Hameau.
01:05:27 On va s'intéresser à présent au mouvement des serviettes. Je ne sais pas si vous savez ce que c'est autour de cette table.
01:05:34 Non, pas vraiment, au niveau moi, oui.
01:05:36 Voilà, vous avez peut-être prévu aussi de passer l'été en Grèce, on le sait, une destination prisée chaque année.
01:05:42 Et bien face à l'afflux de touristes, plusieurs plages sont accaparées par des transats, des parasols privés.
01:05:49 Et oui, et c'est une occupation illégale parce que la loi en Grèce prévoit une protection du littoral.
01:05:54 Face à cette situation, le fameux mouvement des serviettes est né.
01:05:58 Les explications de François-Xavier Freland, notre correspondant en Grèce.
01:06:03 La Grèce est peut-être victime de son succès.
01:06:06 Plus de 30% l'année dernière de touristes, environ 30 millions en tout.
01:06:10 Cette année, on en attend à peu près autant, voire un peu plus, malgré les incendies qui en ont dissuadé certains.
01:06:18 Alors, pour vous expliquer un petit peu le phénomène, le mouvement des serviettes,
01:06:22 c'est un mouvement de résistance contre la privatisation illégale des plages,
01:06:27 puisque c'est interdit par la loi littoral en Grèce.
01:06:30 Et malheureusement, certains commerçants en profitent un petit peu.
01:06:33 Il y a une certaine tolérance, jusqu'à 50% de la surface de la plage, vous pouvez l'utiliser pour installer un beach bar,
01:06:40 avec des chaises longues et des parasols.
01:06:43 Sauf que, évidemment, certains ont tout compris et privatisent illégalement 90, voire 100% de la plage.
01:06:50 Alors, ça a provoqué un mouvement de colère chez les Grecs, qui déjà ne peuvent plus partir en vacances,
01:06:55 vu les prix qui ont doublé cette année, et qui se retrouvent parfois privés de leur plage,
01:07:01 puisqu'il faut savoir que les beach bars louent les parasols et les chaises longues 10 euros la journée.
01:07:07 C'est quand même assez cher pour les Grecs.
01:07:09 Donc, ils se sont organisés en mouvement de résistance chaque matin.
01:07:13 Ils viennent avant la disposition de ces parasols.
01:07:16 Ils disposent leurs serviettes sur la plage, pour empêcher la propagation de ces chaises longues.
01:07:23 Malheureusement, ça se termine parfois très mal. Il y a eu beaucoup de petites embrouilles et d'altercations.
01:07:28 La police municipale censée s'occuper du phénomène est totalement débordée,
01:07:33 puisque le phénomène s'étend à toutes les îles, notamment dans les Cyclades,
01:07:37 tant prisées par les Français du côté de Parros, où a commencé le phénomène.
01:07:42 Pour votre information, en Bretagne, les plages sont gratuites.
01:07:46 Allez, un mot de sport à présent, on va parler football avec Arsenal.
01:07:50 Arsenal, Sandra, qui a donc lancé sa saison de football.
01:08:04 Oui, les Gunners sont remportés à Wembley. Le Community Shield, c'était hier.
01:08:08 Ils se sont imposés 4 tirs au but à 1 face à Manchester City, champion d'Angleterre en titre.
01:08:13 Le score à la fin du temps réglementaire était de 1 partout.
01:08:16 C'est un signal fort envoyé par les hommes de Michael Arteta à leurs principaux rivaux
01:08:20 pour la saison de Première Ligue, qui on rappelle, débute vendredi prochain.
01:08:24 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
01:08:28 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
01:08:30 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:08:33 Et dans l'actualité ce matin, cette alerte des riverains près de la prison de la santé à Paris.
01:08:38 Ils en appellent au ministre de l'Intérieur. On en parlera avec notre invité.
01:08:42 Dans un instant, il s'appelle Hugo Bosquin. Il est président riverain, prison de la santé.
01:08:47 C'est tout de suite sur CNews. Restez avec nous.
01:08:49 De retour sur la matinale de CNews. Bienvenue.
01:08:55 Si vous nous rejoignez dans un instant, on s'intéresse à cette alerte des riverains
01:08:58 près de la prison de la santé à Paris. On en parle avec notre invité.
01:09:02 C'est tout de suite. Mais avant, que faut-il retenir des dernières informations ?
01:09:06 Le point avec vous, Sandra Ciombo.
01:09:08 C'est une disparition qui a ému la France. Celle du petit Émile, 2 ans et demi, au Auvergnet.
01:09:15 Un mois après, il reste introuvable. Toutes les pistes restent envisagées.
01:09:19 Aucune n'est exclue ni privilégiée. Le hameau a à nouveau été ouvert au public.
01:09:24 Le pape François a clôturé les Journées Mondiales de la Jeunesse devant 1,5 million de fidèles.
01:09:31 Il a présidé la messe finale hier à Lisbonne.
01:09:33 Elle a dépassé les espoirs des organisateurs qui attendaient 1 million de personnes.
01:09:37 Le souverain pontife a également fait un bain de foule en Papamobile et rassuré sur son état de santé.
01:09:42 Déraillement d'un train au Pakistan. Il a eu lieu hier dans la province méridionale du Sind.
01:09:47 8 wagons ont été accidentés. Il a au moins 28 morts et plus de 50 blessés.
01:09:53 Le ministre des Chemins de fer évoque deux causes possibles. Un problème mécanique ou un sabotage.
01:09:58 Merci beaucoup Sandra. Je le disais, cette alerte des riverains près de la prison de la santé à Paris.
01:10:03 Ils appellent le ministre de l'Intérieur au secours. Trafic de drogue par loir sauvage depuis sa réouverture en 2019.
01:10:09 La cohabitation avec les détenus, même à distance, est très mal vécue par les habitants du quartier.
01:10:15 On va en parler justement avec Hugo Bosquin, président riverain, prison de la santé.
01:10:21 Bonjour Hugo Bosquin, merci d'être en liaison ce matin avec nous sur CNews.
01:10:27 Je le disais, une cohabitation avec les détenus très mal vécue par le voisinage que vous représentez ce matin.
01:10:34 Peut-être pour commencer très concrètement, à quoi êtes-vous confronté ? A quel type de nuisance ?
01:10:39 Bonjour tout le monde. Il y a énormément de difficultés, surtout la nuit. Il y a beaucoup de bruit.
01:10:49 Il y a des paroles sauvages, des voitures, des gros voitures d'amis des détenus qui viennent, qui klaxonnent,
01:10:57 qui vont appeler leurs copains pour faire des projections.
01:11:01 En fait, ce sont des rues qui sont la nuit très calmes. Il y a des moments où, deux ou trois fois dans la nuit,
01:11:10 il y a des bruits très très très forts qui réveillent tout le monde.
01:11:14 C'est très compliqué pour tous, pour les gens qui travaillent, pour les enfants qui habitent.
01:11:21 Il y a des problèmes de sécurité dus au trafic de drogue, surtout les détenus en série liberté.
01:11:29 Avant de rentrer dans la prison, ils trafiquent leurs choses devant les enfants qui rentrent,
01:11:39 ou qui sortent de l'école. Il y a des problèmes de sécurité dus aux violations de propriétés privées.
01:11:49 On a souvent retrouvé des amis des détenus dans les propriétés privées qui cherchent des lieux
01:11:56 où faire des projections d'objets, parce qu'il y a énormément de projections d'objets
01:12:01 de l'extérieur de la prison à l'intérieur de la prison. Il y a des problèmes de sécurité sur la rue.
01:12:08 Les détenus, surtout les détenus en série liberté, ils roulent souvent sur les trottoirs avec des motos, des trottinettes.
01:12:19 Et ça, ça peut passer même au milieu des enfants qui sortent de l'école.
01:12:25 Après, il y a tous des problèmes dus vis-à-vis. La construction de la prison, la nouvelle conception était vraiment une folie.
01:12:37 Ils ont fait des bâtiments qui sont plus hauts, plus proches, avec des fenêtres.
01:12:45 La prison, pardonnez-moi, elle a été rouverte en 2019, mais ces nuisances, elles ont toujours existé depuis 2019 ?
01:12:55 Ou au contraire, elles se sont accentuées ?
01:12:58 On fait des nuisances, et il y a des moments où les nuisances sont plus faibles.
01:13:04 Ça dépend beaucoup de la quantité de détenus qu'il y a à l'intérieur de la maison.
01:13:08 C'est ça la chose qui change. Je dirais que c'est toujours plus ou moins la même chose.
01:13:14 Et ça dépend de la saison, parce que l'été, il y a les fenêtres ouvertes, et alors il y a beaucoup plus de bruit.
01:13:22 Et après, ça dépend de la quantité de détenus. Là, par exemple, en ce moment, il y a une surpopulation énorme à l'intérieur.
01:13:29 Ça, ça crée beaucoup plus de nuisances.
01:13:33 Vous en appelez, je le disais à Gérald Darmanin. Qu'est-ce que vous lui demandez très concrètement aujourd'hui ?
01:13:40 Alors nous, on demande à l'État, nous, on s'est totalement abandonné de l'État.
01:13:46 On demande simplement deux choses. On demande une ronde de police 24 heures sur 24.
01:13:52 Avant la reconstruction de la prison, il y avait une ronde de police qui éliminait la majorité des problèmes.
01:14:01 Cette ronde a été éliminée. La police nous dit que maintenant, il y a des caméras.
01:14:06 Avec les caméras, elles arrivent dans le couloir. Ça, c'est certainement vrai, mais ça ne permet pas d'éliminer les sociétés.
01:14:14 Quand il y a des problèmes autour de la prison, le temps que la police arrive, c'est trop long.
01:14:22 On demande de rétablir la ronde de police. Et après, on demande un système, un petit bruit aux fenêtres,
01:14:29 comme était fait au Maître. On sait qu'il y a beaucoup de difficultés pour l'installation de ça,
01:14:37 mais il faut que l'État prend sa responsabilité et fasse quelque chose pour les référents qui n'arrivent plus à vivre dans le...
01:14:45 On arrive au terme de cette interview. Merci à vous, mais peut-être en un mot, vous n'avez pas eu de réponse pour le moment des autorités ?
01:14:54 Alors, on a écrit des dizaines de lettres. Le ministère de la Justice n'a jamais répondu.
01:15:01 Le directeur de la prison nous dit qu'il n'y a pas les moyennes, qu'il n'y a que 17 policiers la nuit pour tous les détenus.
01:15:14 La police fait quelque chose, mais c'est largement insuffisant.
01:15:20 Je dirais que pour le moment, il n'y a eu aucune amélioration par rapport à la version de la police.
01:15:26 Merci à vous, Hugo Bosquin, président riverain, prison de la santé, d'avoir accepté de témoigner ce matin sur CNews.
01:15:33 On va marquer une très courte pause. On va continuer de parler de ces inquiétudes autour de l'administration pénitentiaire.
01:15:40 Cette fois-ci, ce sont les gardiens. Ils s'inquiètent des drones, de l'utilisation de drones, plus précisément, pour livrer des détenus.
01:15:47 On en parle dans un instant. Restez avec nous sur CNews.
01:15:51 Bienvenue dans la matinale de CNews, chers amis. Vous êtes peut-être sur votre lieu de vacances.
01:15:58 Vous nous regardez et vous vous posez cette question tout à fait légitime. On se la pose tous.
01:16:02 Quel temps va-t-il faire ce matin ? Est-ce que je vais pouvoir aller me baigner ou me promener ?
01:16:06 Tout de suite, la réponse, c'est La Météo avec Carole Zanin.
01:16:09 La Météo avec BDOR.fr.
01:16:11 L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
01:16:14 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
01:16:17 Alors ma chère Carole, un risque d'incendie important à nouveau dans plusieurs départements ce matin.
01:16:23 Oui, dans trois départements, vous l'avez dit Olivier. Les bougies rouges resteront sous vigilance très élevée pour les incendies de forêt.
01:16:29 Aujourd'hui, le Var et le Vaucluse seront sous vigilance orange.
01:16:34 Néanmoins, avec ces vents, vous pourrez profiter d'une belle météo puisque c'est un temps calme et sec.
01:16:39 Et vous attend sur les départements du sud-est un ciel bleu azur.
01:16:44 Ce sera un peu plus nuageux sur les autres départements.
01:16:47 A noter ce reste de la dépression Anthony qui va se décaler ici vers l'est.
01:16:53 C'est un ciel de traits.
01:16:55 Nuages éclaircis quelques averses qui resteront ce matin sur l'Alsace du côté de Strasbourg.
01:17:01 A noter ces nuages bas sous forme de brouillard sur la Bretagne.
01:17:04 Encore sur les hauts de France comme sur le pied des Pyrénées.
01:17:07 On poursuit avec la carte du ciel cet après-midi.
01:17:10 Retour d'un beau temps calme et sec pour tout le monde.
01:17:12 Une nébulosité un peu plus abondante sur le quart nord-est du territoire.
01:17:16 Mais le temps restera sec.
01:17:18 Attention, Mistral et Tramontane de 60 à 70 km/h du Golfe du Lion jusqu'au département Corse.
01:17:24 Et avec cela, vos températures.
01:17:26 N'hésitez pas si vous prenez le petit déjeuner en terrasse sur le nord, à manier la petite veste.
01:17:30 Mais ce sera le cas également du côté d'Auriac.
01:17:32 Plus de 8 degrés seulement. 19 degrés pour Nice, 10 à Brest.
01:17:37 13 pour les rues de la capitale et 12 pour Strasbourg.
01:17:41 On poursuit avec vos températures de cet après-midi.
01:17:44 Elles resteront 1 à 2 degrés en dessous des moyennes de saison, même dans le sud.
01:17:48 29 degrés pour Perpignan, 28 du côté de Montpellier, 22 pour les rues parisiennes et 26 degrés pour Bordeaux.
01:17:57 Pour la suite du programme, encore un ciel assez nébuleux pour mardi.
01:18:01 Mais le temps restera sec sur les côtes de la Manche.
01:18:03 Plus vous descendrez vers le sud, plus le temps sera calme, sec et ensoleillé.
01:18:07 Bonne nouvelle pour mercredi, puisque ce sera la plus belle journée de la semaine.
01:18:11 Un ciel qui sera partagé entre nuages et surtout de belles éclaircies.
01:18:16 Les températures seront en hausse, jusque 31 degrés.
01:18:20 Et jeudi, arrivée d'une nouvelle perturbation par l'arc atlantique, avec des orages à la clé.
01:18:26 Mais par contre, l'est de l'Hexagone profitera d'un temps sec et ensoleillé.
01:18:31 Les températures resteront stationnaires à la journée de mercredi, de 28 à 31 degrés.
01:18:36 Bienvenue sur ces news à la une de l'actualité de ce lundi matin.
01:18:50 Cette pratique qui inquiète l'administration pénitentiaire.
01:18:54 L'utilisation de drones pour livrer des détenus.
01:18:57 Les surveillants alertent, ils décrivent une situation incontrôlable.
01:19:01 Quatre semaines après la disparition d'Emile, la circulation dans le hameau du Haut-Vernay n'est plus interdite.
01:19:10 Depuis hier, les recherches n'ont rien donné.
01:19:12 Toutes les pistes sont envisagées.
01:19:14 Les précisions sur place de Marine Sabourin et Olivier Gangloff.
01:19:19 Un été calme sur le front des incendies.
01:19:22 Seulement, en apparence, l'engagement des soldats du feu reste très important et de multiples difficultés,
01:19:28 alerte le porte-parole des sapeurs-pompiers, Eric Brocardi.
01:19:32 Et puis, les prix des fruits et légumes en baissent.
01:19:36 Melons, tomates, abricots, les tarifs au kilo chutent.
01:19:39 En cause, une baisse de la demande liée au mauvais temps dans le nord du pays.
01:19:43 On le verra.
01:19:45 Et puis, le cinquième épisode de notre série d'été, la découverte des cathédrales de France.
01:19:49 Avec Henri, le héros au sac à dos après son acte héroïque à Annecy.
01:19:53 Il a posé son sac à noyons dans les Hauts-de-France.
01:19:56 Pour ces news, il nous fait vivre son parcours.
01:19:59 Et je vous le disais, cette pratique qui inquiète l'administration pénitentiaire.
01:20:06 Cette pratique, c'est l'utilisation de drones pour livrer des détenus, Sandra.
01:20:10 Oui, les surveillants alertent face à ce fléau.
01:20:13 Ils décrivent même une situation incontrôlable, comme nous l'explique Raphaël Lasrec.
01:20:17 C'est la bête noire des services de sécurité, le drone.
01:20:23 L'an dernier, l'administration pénitentiaire a constaté 68 survols de ces prisons,
01:20:27 dont 29 qui ont servi à livrer des objets illicites à des détenus.
01:20:31 Un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes,
01:20:34 et qui risque d'augmenter en 2023.
01:20:37 À Perpignan, c'est toutes les nuits, pratiquement, qu'on lande des livraisons par drone.
01:20:42 Malheureusement, comme ils viennent livrés entre 3 et 4 heures du matin,
01:20:47 il y a des livraisons qui passent inaperçues.
01:20:51 On récupère généralement des portables, des produits stupéfiants,
01:20:55 après ça passe des clés Amazon, des écouteurs.
01:20:59 La crainte, c'est évidemment les armes et les explosifs, surtout.
01:21:02 42 prisons possèdent un dispositif anti-drone en France,
01:21:06 mais ça, c'est suffisant pour stopper ce phénomène de livraison.
01:21:09 Les dispositifs tels qu'on les connaît aujourd'hui sont efficaces,
01:21:12 donc suffisants dans leur efficacité,
01:21:14 mais très largement insuffisants sur leur déploiement,
01:21:17 parce que c'est l'ensemble des établissements du parc pénitentiaire
01:21:20 qui devraient être dotés de dispositifs anti-drone.
01:21:22 Les sommes allouées dans le budget 2023 pour la sécurité,
01:21:25 et en particulier l'autorité d'administration d'anti-drone,
01:21:27 je dirais 3,2 millions d'euros, c'est très largement insuffisant.
01:21:30 Le survol d'une zone interdite est un délit puni de 6 mois d'emprisonnement
01:21:34 et de 15 000 euros d'amende.
01:21:36 Et ce matin sur CNews, nous revenons sur ces mots qui interpellent,
01:21:40 ces mots qui secouent, ces mots qui font mal,
01:21:43 même face au sentiment d'insécurité en France,
01:21:45 et bien des familles de victimes de violences
01:21:47 ont rédigé une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
01:21:50 Oui, un texte paru ce dimanche dans le journal du dimanche,
01:21:54 elle décrive leur solitude et réclame plus de considération.
01:21:57 Je vous propose d'écouter le témoignage poignant de Patricia Pérez,
01:22:00 l'une des signataires de la tribune du JDD.
01:22:04 Son fils Adrien a été poignardé à mort en 2018 alors qu'il défendait un ami.
01:22:08 Écoutez.
01:22:09 Adrien est parti le 28 juillet 2018 de notre maison après avoir fêté son anniversaire.
01:22:14 Il est allé en boîte de nuit, le fêter avec ses amis.
01:22:18 Et au petit matin, lorsqu'il rentrait pour venir chez nous,
01:22:22 il a dû défendre son ami qui a été agressé par deux...
01:22:27 Comment les nommer ? Deux démons.
01:22:30 Mon fils a été poignardé en 5 heures en 60 secondes, monsieur.
01:22:35 Alors oui, nous n'avons qu'au signer la lettre,
01:22:39 car elle est le reflet de ce que nous vivons nous, victimes.
01:22:42 Monsieur Macron, agissez s'il vous plaît.
01:22:46 Agissez, vos enfants de France tombent comme des mouches.
01:22:50 Mais s'il vous plaît, faites quelque chose, bon sang.
01:22:53 Faites quelque chose.
01:22:54 Mon petit monsieur Macron, éclantez la Marseillaise, la main sur le cœur, monsieur Macron.
01:22:59 Eclantez la Marseillaise, la main sur le cœur, et vous l'avez abandonnée.
01:23:02 Vous nous abandonnez à nous.
01:23:04 Vous nous abandonnez à notre sort.
01:23:06 Effectivement, un témoignage très poignant qui ne peut nous laisser insensibles.
01:23:11 Autre émotion, c'est cette disparition qui a ému tout le pays.
01:23:15 Celle du petit Émile, 2 ans et demi, l'arrêté interdisant la circulation au Vernay.
01:23:20 Elle a été levée.
01:23:22 Sandra, c'était samedi.
01:23:23 Oui, au même moment, l'enquête se poursuit.
01:23:25 Parce qu'un mois après, l'enfant reste introuvable.
01:23:28 Toutes les pistes sont toujours envisagées.
01:23:30 On fait le point avec Raphaël Lasrègue, Somaya Labidi et Mathilde Ibanis.
01:23:34 C'est un hameau sanctuarisé depuis le 11 juillet.
01:23:38 Interdit au public et aux journalistes depuis la disparition d'Émile.
01:23:42 Le 8 juillet dernier, le Haut-Vernay vit au rythme des recherches.
01:23:46 Les battues citoyennes lors des deux premiers jours n'ont rien donné.
01:23:50 Pourtant, des centaines de volontaires ont épaulé les gendarmes de la section d'intervention de Marseille.
01:23:55 Nouvelle phase de recherche dès le 13 juillet, avec une importante opération de ratissage
01:24:00 menée sur les 1,8 km de route entre le hameau du Haut-Vernay et le village du Vernay.
01:24:05 Mais toujours, aucune trace du petit garçon.
01:24:08 Puis le 25 juillet, 3e phase de recherche.
01:24:11 Des équipes sinophiles spécialisées dans la détection de restes humains appuyées par des drones
01:24:16 ont été déployées pendant 5 jours, sans aucun résultat.
01:24:19 Dans un communiqué, le procureur de la République de Dignes-les-Bains reconnaît une affaire complexe
01:24:25 où toutes les pistes restent envisagées, aucune n'étant ni exclue ni privilégiée.
01:24:30 Et puis ce matin, cette information révélée par le Dauphiné libéré.
01:24:35 Un enfant tué et trois blessés graves après la chute de branches d'arbre.
01:24:40 L'accident a eu lieu hier près du lac Sainte-Croix du Verdon.
01:24:44 C'est dans les Alpes de Haute-Provence.
01:24:46 L'alerte a été donnée vers 16h45 au moment où des branches d'un peuplier sont tombées sur une famille à cause du vent.
01:24:52 L'actualité également marquée par la fin des Journées Mondiales de la Jeunesse.
01:24:57 Le pape François a clôturé l'événement hier devant 1,5 million de pèlerins.
01:25:02 Il a présidé la messe finale à Lisbonne.
01:25:05 Oui, elle a dépassé les espoirs des organisateurs qui attendaient un million de personnes au cours de l'une de ses interventions.
01:25:12 Le souverain pontife a eu un message pour les catholiques de la communauté LGBT.
01:25:16 L'église est ouverte à tous.
01:25:23 Mais il y a des règles qui régissent la vie au sein de l'église.
01:25:28 Quelqu'un qui est à l'intérieur et suit les règles ne peut pas administrer les sacrements.
01:25:41 Mais cela ne veut pas dire que l'église est fermée.
01:25:44 Chacun rencontre Dieu à sa manière au sein de l'église.
01:25:49 L'église est mère et elle guide chacun à sa manière.
01:25:54 Nous suivons de très près ce matin l'actualité au Niger.
01:26:01 La situation dans le pays après l'ultimatum de l'ACDAO qui est arrivé à terme.
01:26:06 L'espace aérien a été fermé.
01:26:08 Lui face à la menace d'intervention.
01:26:11 Et ce jusqu'à nouvel ordre.
01:26:13 La France a par ailleurs suspendu son aide au développement et son appui budgétaire au Burkina Faso.
01:26:18 Burkina Faso, pays solidaire avec le Mali.
01:26:20 Des militaires putschistes au Niger.
01:26:22 Et on va faire un point complet avec le général Bruno Clermont, notre consultant défense.
01:26:28 Mon général, les pays de l'ACDAO ont promis, on le rappelle, une intervention militaire.
01:26:34 C'est l'isole du général Tiani ne renonçait pas au pouvoir.
01:26:37 Les militaires qui ont pris le pouvoir le promettent.
01:26:39 Toute tentative de violation de l'espace aérien entraînera une riposte énergétique et instantanée.
01:26:44 Du coup, est-ce qu'effectivement ce matin, on peut s'attendre à une intervention militaire de la part de l'ACDAO ?
01:26:53 Est-ce que les putschistes peuvent faire face à une telle opération ?
01:26:58 On assiste donc à la fin de la séquence diplomatique et politique.
01:27:03 Ce putsch est particulier, c'est le putsch d'un homme seul qui a reçu l'appui d'un autre homme seul qui avait été évincé du pouvoir.
01:27:10 C'est un putsch personnel d'opportunité, il est réversible.
01:27:13 Pour ça, on a vu de la pression diplomatique, ça n'a pas fonctionné.
01:27:17 Ils ont envoyé tous les émissaires, les négociateurs n'ont pas pu accéder à des discussions.
01:27:21 Donc l'ACDAO a menacé d'une intervention.
01:27:23 Cette intervention militaire est prête, elle a été planifiée la semaine dernière.
01:27:26 Elle sera menée par un pays qui est puissant militairement, qui s'appelle le Nigeria, qui a une de la plus grosse armée d'Afrique.
01:27:32 Elle sera également le Nigeria, accompagnée du Sénégal et de la Côte d'Ivoire.
01:27:36 En face de ces trois pays, il y aura le Niger tout seul.
01:27:40 Le Niger qui est un pays dont les forces militaires se sont améliorées,
01:27:43 mais dont les deux tiers des forces sont consommées pour protéger le pays des attaques des groupes armés terroristes.
01:27:49 Donc il y aura très peu d'hommes disponibles pour protéger Niamé.
01:27:51 Quand on parle d'une opération militaire, on parle d'un raid de quelques centaines d'hommes,
01:27:55 quelques billiers d'hommes sur Niamé.
01:27:57 Le but est de reprendre la capitale et lorsque la capitale est prise, a priori le putsch s'effondre.
01:28:01 On n'en est pas là, on ne sait pas quand cette opération va être déclenchée,
01:28:04 mais c'est la crédibilité de la CDAO qui va se jouer.
01:28:07 Elle a menacé d'une opération militaire et elle doit à présent mener cette opération militaire.
01:28:12 Dans le même temps, la France a gelé toute aide au Burkina Faso, alliée des hommes du général Tiani, on le rappelle.
01:28:18 Le volet économique peut-il être déterminant pour la suite du conflit ?
01:28:23 Si on avait le temps, il serait déterminant, puisqu'en fait, toutes les organisations internationales ont suspendu leur aide.
01:28:29 Or, ce pays, le Niger comme le Mali et le Burkina, sont extrêmement pauvres
01:28:34 et ne peuvent survivre et vivre que grâce à l'aide humanitaire.
01:28:37 Donc, si les putschistes avaient comme objectif l'intérêt de la population du Niger,
01:28:42 ils n'accepteraient pas cette condition parce qu'ils vont se trouver privés de ressources et le pays va souffrir durablement.
01:28:47 Malheureusement, ce n'est pas la logique de ce genre de putschistes.
01:28:50 Ce genre de putschistes, le but du jeu, c'est de récupérer les richesses du pays à leur profit, au profit de leur famille.
01:28:57 Donc, l'intérêt général de la population ne les intéresse pas.
01:29:01 C'est la raison pour laquelle ces sanctions n'ont pas été efficaces et qu'aujourd'hui, c'est la menace militaire qui va prévaloir.
01:29:08 Merci, général Bruno Clermont, pour votre éclairage.
01:29:11 Vous suivez pour ces news la situation de très près au Niger.
01:29:16 Vous êtes avec nous tout au long de cette matinale.
01:29:19 Merci, mon général.
01:29:21 À la une également en Europe, cette fois, les pompiers en Grèce ou encore au Portugal, entre autres, luttent contre les flammes.
01:29:30 La situation est plus modérée en France cet été par rapport à l'année précédente.
01:29:35 Peut-on pour autant parler d'un retour au calme pour les pompiers ?
01:29:38 Pas si sûr. Il reste sollicité tout au long de l'année pour diverses opérations.
01:29:42 Dunia Tango.
01:29:44 Incendie, feu de forêt à répétition, vigilance accrue.
01:29:49 Les soldats du feu sont plus que jamais sur le qui-vive en cette période estivale.
01:29:53 Même si certains parlent d'un début d'été calme en comparaison avec nos voisins européens,
01:29:58 sur le terrain, les pompiers multiplient les interventions au quotidien.
01:30:02 C'est le sacrifice de leur vie personnelle, parfois même aussi de leurs vacances,
01:30:06 qui permettent aujourd'hui de déplacer l'ensemble des moyens sur l'ensemble du territoire national
01:30:10 pour toujours répondre à cette stratégie opérationnelle d'attaque massif sur Fonessand
01:30:14 et en même temps répondre à toutes les sollicitations opérationnelles des interventions du quotidien.
01:30:18 Désormais, l'objectif des prochaines années est fixé avec la formation de plus de volontaires.
01:30:24 La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France prône aujourd'hui un objectif de 250 000 sapeurs-pompiers volontaires
01:30:31 d'ici cinq ans contre 197 000 aujourd'hui et plus de 50 000 sapeurs-pompiers professionnels contre près de 40 000 aujourd'hui.
01:30:38 Même si cet été semble plus calme par rapport à l'année dernière,
01:30:41 le nombre d'hectares brûlés s'élève pour l'heure à plus de 21 000 et reste bien au-dessus de la moyenne.
01:30:48 Eric Brocardi, porte-parole des sapeurs-pompiers de France, sera sur ce plateau à 8h30 avec nous.
01:30:54 Il reviendra plus longuement sur ce manque de moyens des sapeurs-pompiers de France,
01:30:58 des sapeurs-pompiers débordés même si les feux sont moindres que l'année passée.
01:31:02 8h30 donc sur CNews. On va parler culture à présent avec un mot sur cette vague rose.
01:31:09 Vous en avez certainement entendu parler, celle de Barbie, Sandra.
01:31:14 Et oui, trois week-ends après sa sortie tant attendue, la féerie continue d'offrir une bouffée d'air frais au cinéma.
01:31:20 Le film a passé le cap du milliard de dollars au box-office mondial.
01:31:25 C'est le premier film à dépasser ce seuil en si peu de temps et une première pour une réalisatrice solo.
01:31:31 Ça vous inspire ce film ? Vous irez le voir mon cher Vincent Roy ?
01:31:34 Pourquoi ?
01:31:35 Non, un peu plus que ça, je ne vous sens pas très motivé.
01:31:37 Non, a priori non, mais écoutez pourquoi ?
01:31:39 Et pourquoi pas ?
01:31:40 Écoutez, au milieu de toutes ces nouvelles, si le rose peut nous donner un peu de bonne humeur, pourquoi pas ?
01:31:47 C'est pas faux, même si ça peut provoquer un peu de débat ce film Barbie. On verra.
01:31:51 À suivre. Je ne l'ai pas vu, j'irai le voir, on en reparlera.
01:31:53 Mais bien entendu.
01:31:54 Allez, on ira tous les deux mon cher Vincent.
01:31:56 Exactement.
01:31:57 Alors la pluie, puisque la pluie elle s'est invitée pendant ses vacances,
01:32:01 mais en tout cas il y a une conséquence très concrète sur nos habitudes alimentaires.
01:32:05 Vous êtes de plus en plus nombreux à bouder les fruits et légumes de saison.
01:32:09 Conséquence, eh bien, les prix baissent.
01:32:11 On en parle dans un instant. Restez avec nous sur CNews.
01:32:14 De retour sur le plateau de la matinale, toujours avec Sandra Achiombo pour vous livrer l'information.
01:32:21 Vincent Roy pour vous la décrypter.
01:32:23 Et on accueille Paul Sujit. Bonjour mon cher Paul. Dans un temps, votre édito vous allait revenir sur Booba,
01:32:28 le rappeur qui dénonce le laxisme d'État face aux émeutes.
01:32:31 C'est intéressant. Votre décryptage tout de suite à suivre.
01:32:34 On va revenir sur la baisse des fruits et légumes de saison.
01:32:38 Pourquoi ? Eh bien, parce qu'avec la pluie, notamment dans le nord du pays, vous en consommez moins.
01:32:43 Les détails tout de suite, mais avant, le rappel des titres. C'est avec vous ma chère Sandra.
01:32:47 L'actualité internationale toujours marquée par la situation au Niger.
01:32:53 L'ultimatum de la CDAO est arrivé à terme.
01:32:55 L'espace aérien a donc été fermé hier face à la menace d'intervention.
01:32:59 Et ce, jusqu'à nouvel ordre. La France a par ailleurs suspendu son aide au développement et son appui budgétaire au Burkina Faso.
01:33:05 Burkina Faso, pays solidaire avec le Mali des militaires poutchistes au Niger.
01:33:10 Nouveau drame après un refus d'obtempérer.
01:33:12 La compagnie CRS-8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, déployée à Limoges.
01:33:19 Des échauffourées ont éclaté après la mort de deux jeunes circulant à scooter après avoir percuté un véhicule.
01:33:24 L'accident a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, donc à Limoges.
01:33:27 Les deux victimes tentaient d'échapper à un contrôle de police.
01:33:31 Le pape François a clôturé les Journées Mondiales de la Jeunesse devant un million et demi de pèlerins.
01:33:37 Il a présidé la messe finale hier à Lisbonne.
01:33:39 Le souverain pontife a également rassuré sur son état de santé deux mois après son opération de l'abdomen.
01:33:44 Il a dit bien se porter.
01:33:46 Merci ma chère Sandra. Et cela ne vous a certainement pas échappé.
01:33:50 La pluie s'est invitée dans vos traités.
01:33:53 Vous êtes nombreux, peut-être dans le nord-ouest du pays, à regretter quelques rayons de soleil.
01:33:58 La météo qui a également des conséquences sur nos habitudes alimentaires,
01:34:02 puisque vous êtes très nombreux à bouder les fruits et légumes de saison aux grands désarrois des primeurs.
01:34:08 Dounia Tengour.
01:34:10 Abricots, concombres, melons ou encore pastèques, les fruits et légumes de l'été n'ont pas la cote sur les marchés.
01:34:17 En cause, le mauvais temps des dernières semaines dans une bonne partie du territoire français.
01:34:22 Comme il a moins fait beau, on a moins consommé. C'est vrai.
01:34:25 Parce que les fruits, c'est un peu quand il fait chaud qu'on a envie. Alors quand il fait froid, on en a moins envie.
01:34:31 Avec des étals qui peinent à se vider, les primeurs constatent la baisse significative de la consommation.
01:34:37 Et ce, malgré des prix nettement réduits.
01:34:40 Sur tout ce qui est melons, pastèques, les tomates, on a une baisse d'au moins 25% de la consommation.
01:34:45 Sur la pastèque, on est plutôt à 50% de baisse de consommation.
01:34:48 On a baissé nos prix pour essayer que les gens consomment, mais ça n'a pas vraiment d'effet.
01:34:54 Mais la situation ne devrait pas durer et pourrait même s'améliorer très prochainement pour les maraîchers.
01:34:59 Avec le retour des beaux jours prévus cette semaine, les fruits et légumes feront sans aucun doute leur grand retour sur la table des Français.
01:35:07 Et on en vient à ce rater, à moins d'un an des JO de Paris 2024, Sandra.
01:35:15 Effectivement, puisque la compétition de natation en eau libre, elle était prévue ce week-end,
01:35:21 a été entièrement annulée en cause de la pollution des fleuves.
01:35:25 Oui, à cause des fortes pluies tombées cette semaine, elles ont fait déborder les égouts.
01:35:31 Conséquence, les eaux usées ont été déversées dans la Seine,
01:35:35 mais les autorités restent rassurantes, elles restent confiantes en vue des JO de 2024.
01:35:40 Alors Vincent Roy, les autorités qui se veulent rassurantes, c'est tout de même un fiasco assez inquiétant, des JO, non ?
01:35:47 Oui, enfin, l'a priori, c'est vraiment dû aux intempéries de ce week-end qui font déborder de...
01:35:53 Bon, alors gardons... Non mais écoutez, on va essayer d'être positifs.
01:35:57 Allez, soyons positifs, il ne va pas pleuvoir l'année prochaine en 2024.
01:36:00 Voilà, ça c'est certain puisque les dates des JO ont été fixées.
01:36:04 Donc il fera beau de manière automatique.
01:36:07 Donc il n'y aura pas de problèmes d'égout qui vont remonter à cause des pluies.
01:36:11 Le problème n'existera pas, c'était une belle idée.
01:36:15 Nous pourrons tous nous baigner dans la Seine, ce que nous désirons.
01:36:18 Même les touristes qui viendront à Paris se baigneront dans la Seine.
01:36:21 Gardons espoir, restons positifs.
01:36:23 Gardons espoir et on fera la matinale dans la Seine à se baigner avec Paul Sugey, Vincent Roy et Sandra Tchionbo.
01:36:27 Prenons les paris. Allez, baignade dans la Seine dans un an, à la même époque.
01:36:31 On va marquer une très courte pause. Dans un instant, on va parler de Booba.
01:36:36 Vous savez, le rappeur, il dénonce le laxisme d'État face aux émeutes.
01:36:41 C'est l'édito de Paul Sugey. Restez avec nous sur ces news.
01:36:44 De retour sur le plateau de la matinale.
01:36:49 Etes bienvenus si vous nous rejoignez.
01:36:51 Et vous faites bien, puisqu'on va parler avec vous, Paul Sugey, de Booba,
01:36:55 qui dénonce le laxisme face aux émeutes.
01:36:58 Vous vouliez revenir ce matin sur cette interview à laquelle, c'est vrai, on ne s'attendait pas forcément à un Paul.
01:37:04 Celle de Booba, le rappeur, je le disais, il a déclaré, notamment ce week-end,
01:37:08 les jeunes n'ont pas peur de la police. L'État est beaucoup trop mou et faible.
01:37:13 Alors, si Booba le dit, c'est qu'on a un sérieux problème, Paul.
01:37:20 Oui, si même Booba le dit, effectivement, que la police et la justice ne sont pas assez sévères,
01:37:24 c'est que ça commence à se voir.
01:37:26 C'est un peu comme si Pierre Palmade se mettait à dénoncer le manque de vigilance de la brigade anti-stupe, si vous voulez.
01:37:31 Mais il faut quand même revenir un peu sur cette interview qu'il donne aux médias du groupe ÉBRA.
01:37:35 Vous savez, c'est le Dauphiné Libéré, Le Progrès, etc., des médias locaux,
01:37:38 qui ont publié ce week-end cette interview de Booba, qui n'est pas non plus si explicite que ça.
01:37:44 En réalité, il est même assez ambiguë d'abord, parce qu'il semble finalement presque accréditer l'idée
01:37:50 que les bavures sont un phénomène systématique dans la police.
01:37:53 On lui demande de revenir sur la mort de Naël. Il dit que c'est une triste bavure.
01:37:57 Attention, ça se corse. Mais en réalité, ça ne m'étonne pas, ce n'est pas la première fois que ça arrive.
01:38:01 Donc, considérons que le phénomène est prévisible, si ce n'est donc systématique.
01:38:05 Ensuite, c'est vrai, vous avez raison, un peu plus loin par rapport aux émeutes,
01:38:08 là, Booba, cette fois, semble prendre le parti de la police.
01:38:12 Finalement, il a copié Emmanuel Macron et se met à faire du en même temps.
01:38:16 "Je trouve surtout que la police, le système judiciaire au carcéral, et plus globalement l'État, ne se font pas respecter.
01:38:23 Les jeunes n'ont pas peur de la police. L'État est beaucoup trop mou et faible.
01:38:26 Les peines de prison sont trop légères, surtout elles sont rarement appliquées.
01:38:29 Les policiers sont discrédités." Un peu plus loin, il simplifie encore plus le problème.
01:38:34 Selon lui, l'affrontement entre les émeutiers ou les délinquants, plus généralement, et la police
01:38:39 se résume finalement à un affrontement entre bandes rivales, un peu à la façon dont les cancres affrontent le regard de la maîtresse.
01:38:45 Il dit "c'est une question de crédibilité, comme à l'école.
01:38:48 Si on sait que la prof de géographie est une quiche, on va lui jeter des craies.
01:38:51 Si on sait que le prof de français est sévère, au moindre ricanement, on va tous se tenir à carreau.
01:38:55 C'est aussi simple que ça." Il fait la comparaison notamment avec les États-Unis,
01:38:58 où là pour le coup, dit-il, la police se fait davantage respecter,
01:39:02 parce qu'elle hésite beaucoup moins à voir recourir à la violence par rapport à ceux qui défient son autorité.
01:39:08 En tout cas, mon cher Paul, c'est quand même étonnant, venant d'un rappeur qui, on le rappelle,
01:39:12 a lui-même eu des démêlés avec la police.
01:39:14 Oui, c'est un peu fort de café que, effectivement, Booba nous dise que les peines de prison sont trop inappliquées
01:39:19 et que ça discrédite l'autorité de l'État, parce que lui-même en sait quelque chose.
01:39:22 Il a un très bon avocat qui lui a permis de s'en tirer à plusieurs reprises.
01:39:27 Alors en 1996, il avait quand même fait deux ans de prison parce qu'il avait violemment braqué,
01:39:31 et ce n'était pas la première fois, un chauffeur de taxi.
01:39:33 En 2002, il s'en est tiré faute de preuve.
01:39:35 Il était accusé d'avoir tiré à balles réelles sur le parking d'une discothèque.
01:39:39 En 2005, il a été libéré après 15 jours par son avocat,
01:39:44 après avoir quand même été incarcéré au cours d'une procédure où il était inculpé pour vol de voiture.
01:39:49 Et puis en 2018, évidemment, ça n'aura échappé à personne.
01:39:52 Il a cette fois-ci été mis en cause pour des violences avec Carice, son grand rival de toujours.
01:39:58 Ils avaient écopé tous les deux 18 mois de prison avec sursis.
01:40:02 Bon, si on en croit Booba, ça veut dire qu'il faut arrêter avec le sursis et revenir à du ferme.
01:40:06 On ne sait plus très bien sur quels pieds danser.
01:40:08 Dans tous les cas, c'est intéressant malgré tout de souligner l'évolution peut-être du regard sur la police
01:40:14 de quelqu'un qui sait effectivement à quoi il a à faire.
01:40:16 Mais qu'est-ce que traduit selon vous cet appel au calme et à l'autorité du rappeur Booba ?
01:40:22 D'abord que Booba se fait vieux, 46 ans.
01:40:25 Peut-être qu'effectivement, il a fini par mettre en oeuvre ses propres punchlines.
01:40:31 Vous savez, ce n'est pas le quartier qui me quitte, c'est moi qui quitte le quartier.
01:40:35 Bon, il semble avoir effectivement pris ses quartiers ailleurs.
01:40:38 D'ailleurs, il vit lui aux États-Unis dans un tout autre contexte que les cités chaudes de Nanterre.
01:40:43 Il faut dire aussi qu'il fait la promo de sa série qui va sortir sur Prime Vidéo.
01:40:47 C'est dommage que le journaliste qui l'a interviewé ne l'ait pas rappelé.
01:40:49 Une série qui s'appelle "Hurricane" et qui justement revient sur la confrontation entre une famille
01:40:54 et notamment au sein de cette famille un dealer de banlieue et un policier au cours des émeutes de 2005.
01:40:59 Mais enfin, c'est quand même intéressant effectivement cette évolution.
01:41:02 Quelqu'un qui a incarné justement longtemps un fort regard de défi sur la police et l'autorité de l'État
01:41:08 et qui semble cette fois-ci prendre le parti pris inverse.
01:41:11 Après, plus rien de méthode. Vous savez, Renaud a embrassé un flic.
01:41:14 Brigitte Bardot vote Le Pen. Maintenant, c'est Bouba qui défend l'autorité de l'État.
01:41:17 Medine n'a qu'à bien se tenir. La prochaine fois, on va le voir aux journées d'été de Laurent Wauquiez.
01:41:22 Bon, et ensuite aussi quand même et surtout, ce qui est intéressant à travers cette interview
01:41:26 qui dit au fond ce que la majorité silencieuse pense, c'est-à-dire que oui, l'autorité de l'État est défiée
01:41:31 et elle n'a pas su être à la hauteur de ce défi.
01:41:33 Ce que dit Bouba là, ça traduit au fond le fait que la plupart des Français adhèrent à ce sentiment raisonnable
01:41:40 quand bien même une majorité d'entre eux n'oserait pas le dire en des termes aussi clairs.
01:41:45 Les révolutionnaires ne seront pas ceux qui auront le dernier mot.
01:41:49 Bouba l'a compris. C'est dommage que d'autres responsables à gauche l'aient un peu moins compris
01:41:53 et aient voulu prendre le parti le plus extrémiste, celui vraiment du désordre et donc des émeutiers.
01:42:00 Moi, je pense en écoutant ce que dit Bouba au calcul aussi qu'a fait un Fabien Roussel
01:42:04 au sein des, si vous voulez, des élus de la NUPS, calcul qui a été pillant
01:42:08 puisque lui a été le seul au fond à défendre vraiment l'autorité républicaine
01:42:11 et on voit dans un sondage qui est paru vendredi dans les échos, "Sondage Elab"
01:42:15 et bien qu'il est aujourd'hui la personnalité politique préférée des électeurs de gauche
01:42:19 et donc peut-être que ceux qui aujourd'hui prennent systématiquement le parti pris du désordre
01:42:24 devraient davantage méditer sur ces leçons de sagesse.
01:42:26 L'édito politique de Paul Sujit à retrouver sur notre site internet en replay www.cnews.fr
01:42:34 Un grand merci mon cher Paul. Restez avec nous, je suis sûr que ça vous intéresse.
01:42:38 La météo, il a fait frais ce matin quand vous êtes venu. Est-ce que ça va durer ?
01:42:42 La réponse tout de suite avec Carole Zannin.
01:42:44 Cet après-midi, retour au calme pour tout le monde en temps calme.
01:42:57 C'est qu'avec une néblosité un peu plus abondante, c'est vrai, on reste du territoire
01:43:02 avec ce vent qui va souffler sur les Hauts-de-France mais également Mistral et Tramontane seront
01:43:07 évidemment de retour 60 à 70 km/h autour du Golfe du Lion jusqu'au département Corse.
01:43:12 Attention, le risque d'incendie est élevé partout ailleurs.
01:43:15 Vous le voyez, la couleur du ciel, eh bien ce sera belle.
01:43:17 Un ciel bleu azur, quelques voiles d'altitude à l'ouest mais le temps sera sec et beau.
01:43:23 C'est température pour cet après-midi, 19 degrés à Brest.
01:43:27 Nous aurons 24 degrés pour la Ville-Rose, 29 pour Perpignan et 29 degrés pour la Corse.
01:43:33 Demain, un peu plus de nébulosité sur les côtes de la Manche, en Bretagne, en Normandie,
01:43:37 en remontant vers les Hauts-de-France et puis en dégradé nuageux.
01:43:40 Plus vous irez vers le sud, plus vous aurez du beau et du grand soleil.
01:43:43 Vous profiterez évidemment des belles plages.
01:43:45 Les températures de 23 à 28 degrés pour ce mardi après-midi.
01:43:49 C'était La Météo avec BDOR.fr.
01:43:54 L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
01:43:57 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
01:44:00 De retour sur le plateau de la matinale. Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:44:04 Très bon réveil. Nous sommes le lundi 7 août à la une.
01:44:08 De l'actualité ce matin, c'est forte tension au Niger.
01:44:11 Les poutchistes annoncent fermer leur espace aérien alors que l'ultimatum des pays de l'Afrique de l'Ouest a expiré à minuit.
01:44:17 Les dirigeants de la CDAO n'excluent pas une intervention militaire pour chasser les hommes du général Tiani.
01:44:23 Les explications du général Bruno Clermont dans la matinale.
01:44:27 Nous ne sommes pas des faits divers.
01:44:31 Des familles de victimes de criminels adressent une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
01:44:35 Elle demande plus de reconnaissance et de moyens pour la police pour protéger les citoyens.
01:44:40 Un témoignage poignant d'une mer à suivre dans la matinale.
01:44:45 Mauvaise nouvelle pour les automobilistes.
01:44:47 Les prix des carburants repartent à la hausse à des niveaux très élevés.
01:44:50 En cause notamment, une forte demande mondiale.
01:44:53 Alors comment le vivent les Français ?
01:44:55 Célia Judas et Axel Rebo seront en direct d'une station service.
01:45:00 Là, l'émolition de l'église Saint-Cornel et Saint-Cyprien.
01:45:05 La mairie de la Baconière en Mayenne justifie cette destruction par un manque de moyens.
01:45:10 Alors faut-il y voir un symbole de l'abandon des édifices religieux par l'État ?
01:45:14 Le décryptage de Vincent Roy à suivre.
01:45:17 Et je vous le disais, l'actualité internationale toujours marquée par la situation au Niger.
01:45:27 Situation que nous suivons de très près ce matin sur CNews.
01:45:30 Pourquoi ? Et bien puisque l'ultimatum de la CDAO est arrivé à terme, Sandra.
01:45:35 C'était à minuit, à Niamey, hier.
01:45:37 Conséquence, l'espace aérien a donc été fermé face à la menace d'intervention.
01:45:41 Et ce, jusqu'à nouvel ordre. La France a par ailleurs suspendu son aide au développement et son appui budgétaire au Burkina Faso.
01:45:50 Burkina Faso, pays solidaire avec le Mali contre les militaires putschistes au Niger.
01:45:56 Et le général Bruno Clermont est en liaison avec nous, justement, pour nous éclairer sur la situation sur place.
01:46:01 Mon général, question très claire. Est-ce qu'on peut s'attendre à une opération militaire imminente ?
01:46:07 La voie diplomatique et la voie politique jusqu'à présent ont échoué.
01:46:12 L'ultimatum n'a pas été respecté par la chute militaire qui n'a pas libéré le prix de Vambazoum.
01:46:18 La CDAO s'est engagée, l'Organisation régionale africaine, à mettre en place une force militaire pour faire une intervention en direction du Niger.
01:46:26 Cette planification a été effectuée la semaine dernière.
01:46:29 C'est le Nigeria qui prendrait la tête des opérations.
01:46:31 Le Nigeria, un pays avec l'armée la plus puissante d'Afrique, à peu près entre 150 et 200 000 hommes,
01:46:36 serait associé également au Sénégal et à la Côte d'Ivoire.
01:46:38 Ça fait une force militaire conséquente, sachant qu'en face, il y a le Niger, une armée qui est en réorganisation,
01:46:44 dont les deux tiers des forces sont aux frontières pour protéger le pays des attaques des groupes terroristes.
01:46:50 Donc une armée qui n'aura pas grand-chose pour protéger la ville de Niamé.
01:46:53 Quand on parle d'une opération militaire, si elle se déroule, c'est essentiellement la prise de Niamé par une colonne de véhicules
01:46:59 appuyée par des avions et des hélicoptères de combat.
01:47:01 Ça ne veut pas forcément dire des combats.
01:47:03 On peut espérer que les poulchistes se rendront à la raison et accepteront que le président Basoum revienne au pouvoir.
01:47:11 Ce qui reste malgré tout un problème, puisqu'il est actuellement otage de la junte.
01:47:16 En tant qu'otage, il va falloir faire très attention à ce que la junte va faire du président Basoum s'il y a une opération militaire.
01:47:23 Merci beaucoup, mon général, pour cet éclairage.
01:47:25 Général Bruno Clermont, consultant Défense C-News, qui suit bien évidemment de très près l'évolution de la situation au Niger.
01:47:33 On revient en France à présent avec ces mots qui font mal, qui secouent et qui interpellent même ce matin,
01:47:39 puisque face aux sentiments d'insécurité en France, des familles de victimes de violences ont rédigé une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
01:47:46 Un texte paru dans le journal du dimanche, elles décrivent leur solitude et réclament la considération.
01:47:52 On fait le point avec Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
01:47:55 Ils sont 29 signataires et ils s'adressent à Emmanuel Macron.
01:47:59 Tous ont vécu un drame ou ont perdu un proche.
01:48:02 Aujourd'hui, nous nous adressons à vous parce que vous êtes à la tête de la France et que notre douleur est trop lourde.
01:48:08 Parmi ces signataires, les parents d'Enzo, mais aussi Lauriane Berken.
01:48:12 J'ai voulu signer cette tribune car j'ai été victime de violences en Réunion il y a maintenant 19 ans.
01:48:18 Patricia Pérez est également signataire. Son fils a été poignardé à la sortie d'une boîte de nuit en 2018.
01:48:24 Nous avons consigné la lettre car elle est le reflet de ce que nous vivons, nous, victimes d'agressions, de meurtres.
01:48:33 Ces deux femmes ne comprennent pas le désintérêt de l'État pour ce qu'elles ont vécu.
01:48:37 Je suis complètement délaissée et je ne sais pas pourquoi.
01:48:43 Il va falloir à un moment donné que l'État prenne ses responsabilités.
01:48:48 Que M. Macron, lui, chef de l'État, se décide enfin à entendre le cri, les pleurs de douleur de maman et de famille meurtrie à jamais.
01:48:59 Vous nous abandonnez à nous, vous nous abandonnez à notre sort, à notre sort de douleur.
01:49:04 La lettre ouverte se termine avec un message fort.
01:49:07 Nous ne demandons qu'une seule chose qui ne vous coûtera rien, avoir au moins l'impression de n'être pas les seuls dans notre chagrin à perpétuité.
01:49:14 Au centre des préoccupations, les signataires réclament aussi une justice exemplaire.
01:49:19 Vincent Roy, des témoignages de mères de familles qui interpellent, qui font mal, même, est-ce que vous avez constaté cette France délaissée ?
01:49:28 Elle se sent délaissée, elle se sent mise de côté, pour quelle raison selon vous ?
01:49:32 Écoutez, cette femme est ravagée de douleur, effectivement, son témoignage est poignant.
01:49:41 La question qu'on doit se poser, c'est que peut faire l'État ?
01:49:46 D'abord, quelque chose plutôt que rien, c'est la première réponse.
01:49:49 Pour l'instant, effectivement, ces familles sont laissées à leur solitude, d'autant, comme je le disais tout à l'heure,
01:49:57 que la procédure pénale les laisse à l'écart, elles apprennent souvent comment les agresseurs de leur fils ou de leur fille sont traités par la presse.
01:50:11 Elles ne sont pas tenues au courant, la procédure pénale n'implique pas que ces familles soient tenues au courant, d'où leur solitude encore plus grande.
01:50:19 Il faut vraiment que l'État fasse quelque chose, que peut-il faire ?
01:50:25 Jusqu'à maintenant, il a été impuissant, est-ce qu'il ne faut pas mettre en place, d'abord, peut-être plus généralement,
01:50:33 un mot du chef de l'État dans ces cas de drame ou du ministre de l'Intérieur, enfin une manifestation en tous les cas des politiques,
01:50:42 un mot de soutien ou un déplacement ou quelque chose, ça, ça paraît absolument capital.
01:50:48 Et puis ensuite, peut-être mettre en place quelque chose, effectivement, pour soutenir ces familles en détresse.
01:50:55 Je crois que ça devient extrêmement urgent, d'autant qu'on l'a vu, ces crimes, ces agressions au couteau ne cessent d'augmenter.
01:51:03 Donc il faut vraiment faire quelque chose.
01:51:05 Merci Vincent Rouet, c'est vrai qu'un mot de soutien, un message de soutien, ce n'est pas grand-chose et ça soulage.
01:51:10 Et ça soulage.
01:51:11 Et ça fait du bien, effectivement, aux familles des victimes.
01:51:14 Une autre affaire qui a ému toute la France, la disparition du petit Émile, deux ans et demi,
01:51:19 l'arrêté interdisant la circulation au village du Auvergnay, eh bien, il a été levé samedi, Sandra.
01:51:25 Oui, mais l'enfant reste introuvable un mois après sa disparition et toutes les pistes restent pour l'heure envisagées.
01:51:32 Nous retrouvons Marine Sabourin, Olivier Gangloff, sur place.
01:51:36 Marine, quelle est la situation aujourd'hui ?
01:51:41 Eh bien, vous le disiez, le village a rouvert ses portes hier, toujours aucune trace du petit garçon.
01:51:46 Le procureur chargé de l'affaire laisse les gendarmes travailler.
01:51:49 Il ne communique plus que si les enquêteurs découvrent des pistes probantes.
01:51:53 Au Auvergnay, en tout cas, les gendarmes étaient présents toute la semaine, certains en civil, mais pour l'instant, rien ne filtre.
01:52:00 Les chiens ont continué de renifler toute la semaine dernière.
01:52:02 Et les enquêteurs poursuivent leurs recherches tout en prenant soin de tenir informée la famille d'Émile.
01:52:08 Alors, pour rappel, les recherches se sont déroulées en trois étapes.
01:52:12 Dernière en date, le 25 juillet, des équipes sinophiles spécialisées dans la détection de restes humains appuyés par des drones ont été déployées dans un rayon de 5 kilomètres.
01:52:21 Les jours précédents avaient consisté à ratisser les deux kilomètres de route entre le hameau du Auvergnay et le village du Vernay.
01:52:27 Et puis, rappelons également la première étape, les premiers jours de disparition d'Émile,
01:52:31 où les recherches ont été effectuées par les gendarmes de la section d'intervention de Marseille,
01:52:35 épaulés par des centaines de volontaires.
01:52:38 Mais la situation n'a toujours pas évolué, aucune trace du petit Émile.
01:52:42 Merci beaucoup Marine pour toutes ces précisions. Marine Sabourin avec Olivier Gangloff au Auvergnay.
01:52:48 Donc, sur les traces du petit Émile.
01:52:51 On le rappelle, les restrictions d'accès au hameau ont été levées cet été samedi.
01:52:56 Cette mauvaise nouvelle pour les automobilistes, et vous l'avez sans doute remarqué,
01:53:01 Sandra, les prix à la pompe, ils ont augmenté depuis le début du mois.
01:53:04 Et ils n'avaient pas été aussi élevés depuis avril dernier, il faut compter en moyenne 20 centimes d'euro d'écart selon les carburants.
01:53:13 On fait le point avec Axel Rebo et Célia Judas, ils étaient dans la matinale en direct d'une station service dans les Hauts-de-Seine.
01:53:19 Oui Olivier, alors les automobilistes rencontrés ici ce matin ont évidemment remarqué cette hausse des prix de l'essence,
01:53:27 mais il n'y a pas le choix, nous ont-ils dit.
01:53:30 C'est évidemment une mauvaise nouvelle pour eux et pour les vacanciers, et surtout pour leur portefeuille,
01:53:35 puisque le budget essence repart à la hausse, et ce depuis le début du mois de juillet.
01:53:41 Vous le voyez derrière moi, il faut compter 1,99 euro du litre pour le gasoil.
01:53:47 Il en va de même pour le sanflon, soit plus de 6 centimes que la semaine dernière.
01:53:53 Dans d'autres stations service, les 2 euros du litre ont déjà été atteints.
01:53:57 Des prix qui n'avaient pas été vus depuis des mois.
01:54:00 Alors cette augmentation est liée au prix du pétrole, puisque le prix du baril a lui aussi flambé en juillet, plus 13,7%.
01:54:09 Une situation donc difficile en cette période de vacances et de grand chassé-croisé,
01:54:14 qui pourrait bien se prolonger jusqu'à la rentrée.
01:54:17 Et alors que les Journées mondiales de la jeunesse ont été un véritable succès, on vous en a parlé sur ces news,
01:54:23 on va s'intéresser aux édifices catholiques en France.
01:54:27 Des églises en voie de disparition dans certaines communes, Sandra.
01:54:30 Oui, des églises fragilisées, certaines sont abandonnées.
01:54:34 Les maires des petites agglomérations notamment évoquent un manque de moyens.
01:54:38 Et pour Franck Henault, journaliste et auteur de "Qui en veut ? aux catholiques", l'État n'assure pas sa mission.
01:54:44 L'église catholique s'est fait confisquer, c'est du culte, il y a un sec pour des bonnes ou des mauvaises raisons.
01:54:50 C'est un débat d'historien, mais globalement on peut dire que le sujet est passé aujourd'hui.
01:54:54 Néanmoins, l'État s'est arrogé le droit de faire ce qu'il voulait des églises,
01:54:58 et force est de constater que des centaines, des milliers de ces édifices sont aujourd'hui menacés d'ruines,
01:55:02 parce que l'État n'assure pas sa mission, sa mission qui est d'abord et premièrement l'entretien du patrimoine,
01:55:09 l'entretien de ce qui lui a été laissé et ce qu'il se doit de les faire fructifier en quelque sorte.
01:55:14 - Alors, Vincent Roy, la démolition de l'église Saint-Cornel et Saint-Cyprien,
01:55:18 notamment la mairie de la Baconière en Mayenne, justifie cette destruction par un manque de moyens,
01:55:22 mais on le voit, ça provoque et suscite beaucoup d'émotions chez une partie des Français.
01:55:26 Est-ce qu'il faut y voir un symbole de l'abandon des édifices religieux par l'État, finalement ?
01:55:31 - Bon, est-ce qu'on s'intéresse, je vous le disais tout à l'heure,
01:55:34 est-ce qu'on s'intéresse en France véritablement à notre patrimoine ?
01:55:37 J'ai l'impression qu'on s'y intéresse moins qu'en Espagne ou notamment qu'en Italie.
01:55:43 Là, c'est une église qui date de 1864, dont on va tout de même conserver, je crois,
01:55:49 si mes renseignements sont bons, mais on va conserver et la cloche et les vitraux, a priori.
01:55:57 Donc voilà, pour en faire quoi ? Je n'en sais rien, peut-être pour mettre cette cloche dans d'autres églises.
01:56:03 Enfin, écoutez, tout ça me semble quand même dramatique.
01:56:06 Le retien de notre patrimoine doit être une des grandes causes de l'État.
01:56:13 Voilà, je trouve ça terriblement triste.
01:56:15 Alors, je ne sais pas s'il y a des milliers d'églises dont on ne s'occupe pas.
01:56:17 Je sais que celle-ci avait subi des dommages dus à des intempéries.
01:56:23 La Commune n'a plus le budget. L'État n'intervient pas.
01:56:27 Ça en dit long, encore une fois, sur la manière qu'on a de gérer notre patrimoine.
01:56:32 Je crois qu'une ministre avait dit de toute façon, le XIXe siècle...
01:56:35 Roselyne Bachelot qui avait dit ça.
01:56:37 C'est moins intéressant, interrogeons-nous davantage au XVIIIe.
01:56:41 C'est curieux comme phrase tout de même, non ?
01:56:43 Ça interroge, effectivement. En tout cas, nous, le patrimoine, on s'y intéresse sur ces news,
01:56:47 notamment avec Henri, souvenez-vous, le héros au sac à dos,
01:56:50 qui nous fait visiter tout au long de l'été sur ces news, les plus belles cathédrales de France.
01:56:55 Il était à Noayon récemment. On y reviendra tout à l'heure sur ces news.
01:57:01 Vous aurez l'occasion de voir Henri qui nous fait visiter la cathédrale de Noayon.
01:57:05 Ce sera tout à l'heure. Mais avant notre invité de la matinale, le sociologue Michel Maffesoli.
01:57:12 Avec lui, si ce début août est marqué par la pause estivale pour de nombreux Français,
01:57:17 comme de nos dirigeants, la question de la sécurité dans le pays reste toujours au cœur du débat.
01:57:23 On en a parlé, vous le voyez avec l'actualité tout au long de la matinale.
01:57:27 On s'interroge sur l'état du pays avec Michel Maffesoli. C'est tout de suite sur ces news. Restez avec nous.
01:57:32 De retour sur le plateau de la matinale. Dans un instant, notre invité, le sociologue Michel Maffesoli.
01:57:41 Avec lui, on fait un état des lieux sur la question de l'insécurité en France.
01:57:47 Mais avant, le rappel des titres avec vous, Sandra Chiambot.
01:57:53 L'arrêté interdisant la circulation au Auvergnet a été levé ce samedi.
01:57:57 Le maire l'a renouvelé par deux fois après la disparition du petit Émile.
01:58:00 Mais il n'exclut pas d'en reprendre un si la tranquillité des habitants est perturbée par les médias.
01:58:05 L'enfant reste introuvable un mois après sa disparition.
01:58:09 Le pape François a clôturé les Journées Mondiales de la Jeunesse devant 1,5 million de pèlerins.
01:58:14 Il a présidé la messe finale hier à Lisbonne.
01:58:16 Elle a dépassé les espoirs des organisateurs qui attendaient un million de personnes.
01:58:20 Le souverain pontife a également rassuré sur son état de santé.
01:58:24 Déraillement d'un train au Pakistan a eu lieu hier dans la province méridionale du Sindh.
01:58:29 Huit wagons ont été accidentés, bilan au moins 28 morts et plus de 50 blessés.
01:58:34 Le ministre des Chemins de Fer évoque deux possibles causes, un problème mécanique ou un sabotage.
01:58:40 Merci beaucoup Sandra.
01:58:43 Alors que ce début d'août est marqué par la pause estivale pour de nombreux français, nos dirigeants compris,
01:58:48 la question de la sécurité dans le pays reste au cœur du débat.
01:58:52 Lettre ouverte de famille de victimes à Emmanuel Macron vous en parlait ce matin.
01:58:56 Cette nouvelle série de refus d'obtempérer également avec pour conséquence la mort de deux jeunes à Limoges
01:59:01 ou encore des riverains excédés par la nuisance autour de la prison de la santé à Paris,
01:59:05 sans compter les multiples incivilités quotidiennes et des policiers à bout.
01:59:09 On le voit bien, les vacances n'arrêtent pas les délinquants.
01:59:12 Et pour faire un état des lieux de l'insécurité en France, tenter de comprendre ces causes aussi.
01:59:16 Nous sommes en liaison ce matin avec le sociologue Michel Maffesoli.
01:59:21 Michel Maffesoli, bonjour.
01:59:23 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:59:25 Vous êtes auteur du "Temps des peurs", c'est aux éditions du CERF.
01:59:30 Alors, je le disais, l'actualité une nouvelle fois marquée par une conséquence dramatique,
01:59:37 la mort de deux personnes percutées par une voiture après un refus de contrôle,
01:59:41 la CRS 8 envoyée à Limoges.
01:59:44 Est-ce que le climat en France, même en ce début août, il reste toujours explosif selon vous ?
01:59:50 Moi je pense, parce que vous venez aimablement de citer mon livre "Le temps des peurs",
01:59:55 précédemment, quelques mois avant, j'avais fait un livre qui s'appelait "L'ère des soulèvements".
02:00:00 Moi je crois qu'actuellement, ce que vous venez d'indiquer, incivilité, émeute,
02:00:06 que l'on a vu les quelques semaines, les diverses violences vont se développer.
02:00:12 Excusez-moi de dire quelque chose qui n'est pas agréable à entendre,
02:00:16 mais je crois que c'est un élément indéniable.
02:00:19 Et il faut, si vous me donnez une minute, permettez-moi de le mettre en perspective,
02:00:24 parce qu'on n'ose pas le dire, on ne veut pas le dire,
02:00:27 ce qui crève les yeux actuellement, comme dit la sagesse populaire,
02:00:31 c'est qu'on est dans un changement d'époque.
02:00:33 Une époque, ça signifie parenthèse, en grec.
02:00:37 Une parenthèse est en train de se fermer, et c'est la parenthèse moderne,
02:00:41 c'est-à-dire ce qui reposait sur l'individualisme, Descartes,
02:00:45 ce qui reposait sur le rationalisme, la philosophie des Lumières,
02:00:49 ce qui reposait sur le progressisme, le XIXe siècle, c'est fini.
02:00:53 Et d'une certaine manière, les élites, c'est-à-dire les politiques,
02:00:57 les journalistes, les experts de tous ordres, restent sur ces valeurs-là,
02:01:01 un peu désuètes de mon point de vue,
02:01:04 et ne voient pas que ce qui est en jeu actuellement, je l'avais dit à l'époque,
02:01:08 c'est le temps des tribus, les communautés, de diverses manières,
02:01:13 le "nous", si je puis dire, c'est plus simplement le rationalisme,
02:01:16 mais c'est l'émotionnel, ce n'est plus simplement demain le progressisme,
02:01:20 mais le présent, voilà.
02:01:21 Et donc il y a un décalage entre les élites et le peuple,
02:01:25 les jeunes générations en particulier, soyons clairs,
02:01:28 ces jeunes générations qui ne se reconnaissent pas dans ces valeurs de ces élites,
02:01:32 et du coup, ben voilà, comment cela s'exprime-t-il
02:01:36 quand justement on ne se sent plus représenté
02:01:39 par ce qui sont censés être les représentants, en quelque sorte,
02:01:42 et bien cela s'exprime par tout ce que vous venez d'indiquer il y a un instant,
02:01:46 ce que l'on voit quotidiennement, ce qui, à mon avis, va continuer à se développer.
02:01:50 Alors Emmanuel Macron, il a livré son diagnostic, on en a beaucoup parlé il y a quelques jours,
02:01:55 alors le président réfute lui un tout lien entre immigration et émeute,
02:01:59 il estime néanmoins qu'il y a un problème d'intégration.
02:02:02 Qu'est-ce que vous en avez votre regard sur le diagnostic précisément du chef de l'État ?
02:02:06 Tout d'abord, je vous prie de m'en excuser,
02:02:09 je ne considère pas que le chef d'État soit vraiment représentatif de ce qu'est le peuple actuellement.
02:02:14 N'oublions pas qu'une fois l'abstentionnisme reconnu,
02:02:19 les non-inscrits sur les listes électorales,
02:02:22 le chef d'État, comme d'ailleurs beaucoup de députés, représente 10 à 12 % de la population,
02:02:26 ce n'est plus une représentation.
02:02:29 Cela dit, ces diagnostics sont quand même des diagnostics successifs,
02:02:34 où disons-le tout net, et cela est reconnu de plus en plus,
02:02:38 il est en train de se tromper, il s'est trompé régulièrement,
02:02:41 il ne veut pas voir encore une fois la réalité, j'ai bien dit tout à l'heure, ce qui crève les yeux.
02:02:45 Là, il est évident qu'actuellement le vrai problème, c'est ce problème de l'immigration, soyons clairs,
02:02:51 c'est-à-dire comment une population, des jeunes générations,
02:02:55 parfois même troisième génération en France, ne se reconnaissent plus dans ce que j'ai dit tout à l'heure,
02:03:00 les grandes valeurs, et c'est là-dessus qu'il faut réfléchir,
02:03:03 voir comment il convient à bien des égards d'arriver à intégrer ces jeunes générations
02:03:09 aux grandes valeurs qui ont marqué la France.
02:03:11 Ce n'est pas le cas actuellement.
02:03:13 Alors bien sûr, il peut y avoir, comme le fait le chef d'État,
02:03:16 et je l'ai dit, son habitude, une dénégation, vous savez ce que ça veut dire, dénégation.
02:03:21 Freud nous l'a indiqué, c'est qu'on nie ce qui est là, on ne veut pas voir ce qui est là.
02:03:28 Alors, il y a eu aussi le diagnostic fait par le rappeur Booba,
02:03:32 lui aussi s'est exprimé après les émeutes, je ne sais pas si vous connaissez Booba.
02:03:38 En tout cas, lui, il regrette que les jeunes n'aient pas peur de la police
02:03:42 et il parle d'un État qui est beaucoup trop mou, beaucoup trop faible.
02:03:47 Est-ce que finalement ce rappeur pose un meilleur diagnostic que le chef de l'État ?
02:03:51 En tout cas, qu'est-ce que ça révèle ?
02:03:53 Je suis tout à fait en accord avec lui.
02:03:56 Ça révèle tout simplement que ces jeunes générations ne se reconnaissent plus,
02:04:00 j'ai bien dit tout à l'heure, dans les abstentions, dans ce que représentent les institutions.
02:04:06 En étant une, bien évidemment.
02:04:08 Rappelez-vous l'expression classique que l'on oublie trop souvent,
02:04:12 la police c'est la violence légitime de l'État.
02:04:16 C'est-à-dire que c'est une institution qui est chargée, à bien des égards,
02:04:19 de maintenir cet ordre au travers des différences qui peuvent exister entre les individus,
02:04:25 les communautés et les tribus, si je reprends ma métaphore.
02:04:28 Alors oui, de ce fait, le constat de Booba me paraît beaucoup plus pertinent,
02:04:33 peut-être parce qu'il est bien plus enraciné,
02:04:35 parce qu'il connaît en quelque sorte ce qu'est cette vie quotidienne,
02:04:39 ce qui est tout à fait le contraire, disons, de la classe politique.
02:04:44 Soyons clairs, même des journalistes qui très souvent restent sûrs,
02:04:48 en quelque sorte ne font que répéter ce qu'est censé dire le chef de l'État,
02:04:52 les députés et les divers ministres.
02:04:55 Donc de ce point de vue, je pense qu'il faut revenir, je dirais, à la réalité.
02:05:00 Et Booba, lui, constate.
02:05:02 Je dis, il faut d'abord constater des choses, c'est ça le vrai diagnostic.
02:05:06 Et c'est quand on sait faire un diagnostic pertinent,
02:05:09 si on reste dans la science médicale, qu'on peut faire un pronostic.
02:05:12 C'est-à-dire qu'on peut bien évidemment trouver les éléments
02:05:15 pour corriger ce qui est actuellement en défaut.
02:05:18 Vincent Roy, qui est également autour de ce plateau, souhaite vous interpeller.
02:05:22 Michel Maffesoli.
02:05:23 Oui, bonjour Michel Maffesoli.
02:05:25 Le temps des tribus que vous prophétisez, est-il compatible avec la démocratie ?
02:05:31 Et je voudrais vous faire commenter cette phrase de Brecht.
02:05:34 Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie, c'est son évolution par temps de crise.
02:05:40 Écoutez, prophétiser c'est bien dire.
02:05:43 C'était en 88 que je rendais attentif au fait qu'on n'était plus dans une république une et indivisible,
02:05:49 mais qu'on retrouvait quelque chose qui était la res publica, la chose publique, à partir de la diversité.
02:05:54 Il est des moments où on sait s'accorder à cette diversité.
02:05:58 Les élites actuellement françaises, pour les raisons que j'ai dites tout à l'heure,
02:06:02 ne savent pas s'accorder à ce qui est, pour moi, la fin.
02:06:07 Excusez-moi de le dire ainsi, je sais que c'est un peu choquant,
02:06:10 la fin de l'idéal démocratique qui avait été prophétisé, elle, par cette grande dame qui était à Naharent.
02:06:16 Actuellement, voilà la proposition que je fais moi.
02:06:19 Ce qui est en gestation, c'est un idéal communautaire en gestation, c'est-à-dire coincidentia opositorum.
02:06:26 Comment vont s'ajuster tant bien que mal les uns par rapport aux autres ?
02:06:30 C'est ce que nous vivons actuellement dans la crainte et le tremblement, comme tout changement d'époque.
02:06:36 Ce n'est plus l'idéal démocratique qui va prévaloir, je dis bien, c'est une harmonie à partir de la différence,
02:06:43 la mosaïque, si je puis dire, où chaque pièce garde sa configuration, sa structure, sa couleur,
02:06:48 et pourtant ça tient, si je puis dire.
02:06:50 Et c'est cet apprentissage, je dis bien, comme tout apprentissage, c'est quelque chose qui est dur,
02:06:55 il y a des épreuves que nous sommes en train de vivre actuellement.
02:06:58 Mais rester d'une manière tétanique sur ce qui a très bien marché,
02:07:02 ce qui était très beau, l'idéal démocratique, j'ai bien dit, c'est au XIXe siècle que cela s'élabore,
02:07:07 eh bien du coup ça ne permet pas de faire un vrai pronostic sur le fait que, qu'on le veuille ou non,
02:07:13 pour le meilleur et pour le pire, il y a des communautés, il y a des tribus, il y a des groupes,
02:07:18 appelons-le comme on veut, peu importe là-dessus, moi j'ai pas le fétichisme des mots.
02:07:22 Voyez-vous, cher monsieur, c'est ça qui me paraît important d'avoir à l'esprit,
02:07:25 et il me semble que c'est ce que justement les élites diverses ne savent pas voir, ne veulent pas voir.
02:07:31 Vous parliez de tribus, effectivement, on a donc cette jeunesse des émeutes,
02:07:35 et dans le même temps on a cette jeunesse qui était au JMJ, Journée mondiale de la jeunesse, 45 000 Français.
02:07:40 C'est-à-dire que ce que vous nous dites, c'est que ces deux jeunesses, ces deux Frances,
02:07:44 elles vont vivre désormais côte à côte et non plus ensemble, c'est ça très concrètement, cette notion de tribu ?
02:07:51 Oui, je dis bien, c'est-à-dire comment vont s'ajuster des éléments.
02:07:55 Vous venez à juste titre de citer ce qui se passe à Lisbonne.
02:07:58 Moi j'ai rappelé qu'il n'y a pas quelques semaines, à Pentecôte, c'était 16 000 jeunes qui faisaient le pèlerinage de Chartres,
02:08:04 grand rassemblement du scoutisme traditionnel.
02:08:07 C'est-à-dire qu'il y a en effet quelque chose là, qui sont ces tribus, à bien des égards violentes,
02:08:12 j'ai bien dit, qui ne se reconnaissent pas dans les grandes valeurs qui furent la grandeur de la République française.
02:08:17 Et à côté de cela, un besoin spirituel, soyons clairs.
02:08:21 Moi je considère que ce n'est plus le matérialisme qui va dominer,
02:08:24 ça c'est une tendance socialisante ou marxisante, mais au contraire, il y a un retour du spirituel.
02:08:30 Souvenez-vous de ce que disait Péguy, tout commence en mystique et s'achève en politique.
02:08:34 Et quand la politique s'achève, la mystique revient.
02:08:37 Pour moi, voilà ce qui me paraît être en jeu actuellement chez ces jeunes générations.
02:08:41 Il y a une vitalité, un vitalisme, et à bien des égards, à continuer à rester sur une conception purement économique,
02:08:48 économiciste même, du monde, on ne sait pas s'ajuster entre ces divers groupes.
02:08:53 Oui, il va y avoir un ajustement difficile à faire, mais pourquoi pas ?
02:08:57 - Rassombre. - Oui.
02:08:58 - Et par conséquent, vous pensez, pour reprendre le mot du président de la République,
02:09:02 que la tribu des enfants, des ados ou des jeunes de Nanterre, et la tribu des jeunes des JMJ vont pouvoir faire nation ?
02:09:12 - Oui, il me semble. Mais attention, nation, pas l'état nation fermé, pas la réduction ad unum.
02:09:19 Ça, c'était la formule d'Auguste Comte quand il définissait l'état nation.
02:09:23 Non, j'ai bien dit, je redis ce mot, excusez-moi de le dire en latin, "res publica", la chose publique.
02:09:29 - La chose publique. - À partir de la diversité.
02:09:32 Et c'est un peu, je dis bien, cette coïncidence des choses opposées qui a marqué.
02:09:37 Je rappelle qu'entre le Moyen Âge et ce qu'on appelle l'État moderne, c'est-à-dire le XVIIe siècle,
02:09:44 il y avait des moments comme ça crispés, des moments durs, des moments où la violence était partie prenante de la société.
02:09:50 C'est ce que nous vivons. Donc il me paraît important, alors encore une fois je n'ai rien à dire au président de la République,
02:09:56 mais il me paraît important que ceux qui ont le pouvoir de dire et de faire, c'est-à-dire en effet les politiques, les journalistes,
02:10:01 les experts de tous ordres, aient la lucidité de reconnaître qu'il y a une mutation de fond.
02:10:08 Et c'est cette mutation de fond, cette mutation en termes soutenus, on dit une transmutation épocale,
02:10:14 une transmutation d'époque, qui n'est pas prise en compte, encore une fois, par ces élites qui sont totalement déconnectées.
02:10:20 - Un grand merci Michel Maffezoli d'avoir accepté notre invitation ce matin. C'était passionnant.
02:10:26 Sociologue, je rappelle votre ouvrage, votre dernier ouvrage, "Auteurs du temps des peurs" donc, aux éditions du CERF.
02:10:35 Merci Michel Maffezoli. L'actualité continue, on se retrouve tout de suite dans la matinale.
02:10:40 Et bienvenue, si vous nous rejoignez sur CNews, dans l'actualité ce lundi matin, la promiscuité entre les riverains et la population carcérale,
02:10:50 qui est très difficile et c'est le cas notamment à Paris. Sandra ?
02:10:55 - Oui, depuis la réouverture de la prison de la santé en 2019, les riverains dénoncent des nuisances sonores à répétition,
02:11:02 engendrées notamment par les détenus en semi-liberté. Reportage d'Axel Rebaud et Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
02:11:08 - Pendant très longtemps et jusqu'à la rénoviation de la prison de la santé, il y avait une voiture qui circulait 24h/24.
02:11:15 - Cet homme vit dans le quartier qui borde la prison de la santé depuis plus de 20 ans.
02:11:19 Depuis la réouverture de la prison en 2019, les nuisances sonores se multiplient.
02:11:24 - C'est invivable de fait parce que c'est rarement à 4h de l'après-midi, c'est toujours entre minuit et 1h du matin.
02:11:31 - Ce sont des cris, ce sont des rires, ce sont des coups de klaxon.
02:11:36 Sur ces images amateurs, on peut voir des parloirs sauvages entre la rue et la cour de prison.
02:11:41 Mais aussi des jets de sacs de marchandises illicites comme celui-ci coincé en haut du mur.
02:11:48 Sept habitants du quartier est excédé.
02:11:51 - Il y a des mots, il y a des regards, il y a un climat d'insécurité évident.
02:11:55 Le cœur de ces nuisances, c'est cette entrée de la prison.
02:11:58 Ici, les détenus sont en semi-liberté. Ils sortent le matin travaillés et ils rentrent le soir.
02:12:03 Mais le problème, c'est la surveillance défaillante selon ce riverain.
02:12:06 - Il y a un système de caméras qui est relié normalement au commissariat, mais avec une constante, c'est l'absence de la police.
02:12:14 Dans le quartier, les nuisances sonores se multiplient. En décembre dernier, des tirs de mortier ont été tirés depuis la prison.
02:12:25 - À cela s'ajoutent les nombreux points de deal. Autre conséquence de ces nuisances, le quartier aurait perdu 25% de sa valeur immobilière.
02:12:32 - On le voit, Vincent, on voit une cohabitation insupportable pour les riverains à côté de cette prison de la santé.
02:12:40 Qu'est-ce que cette situation révèle selon vous de la situation actuelle ? Ça n'existait pas il y a une dizaine d'années.
02:12:47 - C'est une dépendance, si j'ose dire, de la situation actuelle.
02:12:51 Vous voyez, je suis très choqué par cette formule, des mortiers d'artifice depuis la prison. Pas vers la prison, mais depuis la prison.
02:12:59 Ça veut dire qu'ils sont rentrés d'une manière ou d'une autre. Ça veut dire qu'on n'a pas, là, dans ce secteur, on n'a pas assez de forces de police.
02:13:07 Les caméras, on parle de caméras, mais les caméras, elles interviennent toujours après la commission de l'infraction.
02:13:14 Elles n'ont jamais empêché les commissions d'infraction, les caméras. On l'a bien vu, notamment à Nice, où il y a pléthore de caméras et où le nombre d'infractions augmente.
02:13:25 Ce ne sont pas les caméras qui arrêtent les infractions. Donc, encore une fois, il faut remettre de l'ordre, là encore.
02:13:31 Ça veut dire plus de forces de police parce que, manifestement, il y a un vrai, vrai, vrai problème.
02:13:36 Merci, Vincent Roy, pour votre décryptage. On vous parle également ce matin de ces mots, ces mots qui font mal, qui secouent, qui interpellent.
02:13:44 Puisque face au sentiment d'insécurité en France, des familles de victimes de violences ont rédigé une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
02:13:51 Un texte paru dans le journal du dimanche, elles décrivent leur solitude et le manque de considération. Elles réclament de la considération de l'État.
02:14:00 Je vous propose d'écouter le témoignage poignant de Patricia Pérez, l'une des signataires de la tribune du Gilets d'Ez.
02:14:06 Son fils Adrien a été poignardé à mort en 2018 alors qu'il défendait un ami. Écoutez.
02:14:12 Adrien est parti le 28 juillet 2018 de notre maison après avoir fêté son anniversaire.
02:14:17 Il est allé en boîte de nuit le fêter avec ses amis. Et au petit matin, lorsqu'il rentrait pour venir chez nous,
02:14:25 il a dû défendre son ami qui a été agressé par deux démons. Mon fils a été poignardé en 5 heures en 60 secondes.
02:14:37 Alors oui, nous avons consigné la lettre car elle est le reflet de ce que nous vivons nous, victimes.
02:14:45 M. Macron, agissez s'il vous plaît. Agissez. Vos enfants de France tombent comme des mouches.
02:14:52 Mais s'il vous plaît, faites quelque chose ensemble. Faites quelque chose.
02:14:57 Mon petit M. Macron, échantez la Marseillaise, la main sur le cœur, M. Macron.
02:15:02 Échantez la Marseillaise, la main sur le cœur. Et vous l'avez abandonné. Vous nous abandonnez à nous.
02:15:06 Vous nous abandonnez à notre sort.
02:15:09 Un témoignage qui ne peut pas nous laisser indifférents, bien évidemment.
02:15:13 Dans l'actualité également, cette information révélée par le Dauphiné libéré ce matin.
02:15:18 Un enfant a été tué et trois autres blessés graves après la chute de branches d'arbres.
02:15:23 Oui, ça s'est passé hier près du lac Sainte-Croix-du-Verdon dans les Alpes de Haute-Provence.
02:15:30 L'alerte a été donnée vers 16h45 au moment où des branches d'un peuplier sont tombées sur une famille à cause du vent.
02:15:37 Et puis dans l'actualité également, un important départ de feu qui s'est déclaré hier après-midi
02:15:41 sur la ville de Rognac dans les Bouches-du-Rhône. Les flammes ont été attisées par le vent.
02:15:45 22 hectares touchés, le feu a été fixé dans la soirée.
02:15:48 C'est ce qu'a indiqué en tout cas le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
02:15:51 On va en parler du risque d'incendie, de la situation des sapeurs-pompiers en France.
02:15:57 Justement avec vous, Éric Brocardi, porte-parole des sapeurs-pompiers de France.
02:16:01 Bonjour.
02:16:02 Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
02:16:04 Alors ce n'est pas seulement pour faire un point de situation des incendies en France.
02:16:08 C'est aussi en quelque sorte une sorte de coup de gueule, si je puis m'exprimer, des sapeurs-pompiers de France.
02:16:14 Mais avant, on va quand même faire cet état des lieux.
02:16:16 Les régions aujourd'hui forment, forcément, pardonnez-moi, forment...
02:16:22 Quel est l'état des lieux, des incendies aujourd'hui en France ?
02:16:25 Je vais y arriver, pardonnez-moi, je cherchais mes mots.
02:16:28 Je crois qu'on ne va pas contredire l'état de la météo aujourd'hui.
02:16:31 C'est vrai qu'aujourd'hui, on a beaucoup de personnes qui malheureusement ont pris des vacances
02:16:35 dans des zones qui sont parfois extrêmement humides, mais ce qui est une condition assez favorable
02:16:39 pour les renforts des sapeurs-pompiers qui se déploient dans le sud de la France.
02:16:43 Parce qu'on sait que c'est là, aujourd'hui, qu'on a un focus sur le risque d'incendie majeur.
02:16:47 Mais néanmoins, il faut rajouter une chose, c'est que ce calme est extrêmement relatif et insuperficie.
02:16:53 Vous parliez de sentiments d'insécurité.
02:16:54 Je pense qu'on a un sentiment de secours aujourd'hui à annoncer.
02:16:58 Parce qu'effectivement, tout ce que l'on ne voit pas aujourd'hui,
02:17:01 c'est le déploiement de l'ensemble des sapeurs-pompiers, de la force des secours, du nord vers le sud,
02:17:05 d'est en ouest, pour pouvoir permettre justement de toujours adopter cette stratégie d'attaque massive sur Feneyssan.
02:17:11 Et c'est là aujourd'hui où parfois on dit "tout fonctionne bien".
02:17:14 Pas tout ne fonctionne bien, il faut bien préciser aujourd'hui.
02:17:17 Je pense que dans les centres de secours, nous avons beaucoup de personnes qui sont à la tâche
02:17:21 pour pouvoir venir renforcer les casernes, parce que nous avons armé le dispositif prévisionnel
02:17:26 "feu de forêt". Par exemple, la journée du 3 août, c'est près de 2000 sapeurs-pompiers
02:17:31 qui sont déployés sur le terrain, sur les zones qui sont justement à risque.
02:17:35 Donc ce n'est pas rien, ce n'est pas anodin.
02:17:37 Ce sont aujourd'hui 80% de nos effectifs qui sont basés sur du volontariat,
02:17:41 qui permettent aujourd'hui de répondre à cette force des secours,
02:17:44 à cette force qui permet de frapper l'ensemble des Feneyssans,
02:17:48 qui permet aujourd'hui pour 70% des cas, de les contenir dans un espace de moins de 10 hectares.
02:17:54 Donc je rajouterais même que pour des exemples comme par exemple dans l'Aube,
02:17:58 un département dont on ne parle pas souvent aujourd'hui, on parle des Bouches-du-Rhône,
02:18:01 de l'Hérault, on parle du Var, des Alpes-Maritimes, mais dans la semaine passée,
02:18:05 c'est près de 45 incendies qui ont été tapés par les sapeurs-pompiers de l'Aube
02:18:10 qui permettent aujourd'hui de préserver 550 hectares d'espace agricole.
02:18:15 Donc tout n'est pas calme, il faut bien se méfier au regard du déploiement
02:18:20 du phénomène médiatique par rapport au phénomène opérationnel, il faut le dire aussi,
02:18:23 parce qu'on tape assez vite et assez fort, mais avec beaucoup d'humilité
02:18:27 parce que la saison est encore loin d'être terminée, et je dirais même plus que l'année
02:18:30 n'est pas encore terminée, parce qu'on peut s'attendre aujourd'hui à une résurgence
02:18:33 en septembre, en octobre, en novembre, on se souvient que la saison a commencé
02:18:37 dès janvier, a continué très fortement en mars et en avril avec justement
02:18:41 des incendies massifs dans les Pyrénées-Orientales, donc c'est beaucoup d'humilité
02:18:45 mais aussi beaucoup d'engagement de la part de tous les pompiers, des gens de l'ombre
02:18:48 dans les casernes qui permettent de renforcer les moyens.
02:18:50 - Parce que c'est vrai qu'effectivement l'année dernière, à la même époque en tout cas
02:18:53 au mois de juillet, on vous voyait tous les jours pratiquement, on se souvient sur nos plateaux,
02:18:56 beaucoup moins cette année, pour autant vos collègues les sapeurs-pompiers
02:19:01 sont sur le front et la mission est difficile, c'est ce que vous...
02:19:04 - La mission est extrêmement difficile, ce sont effectivement aujourd'hui des gens
02:19:08 que l'on arrache de leurs cocons familiaux, ce sont des gens qu'on arrache aussi
02:19:12 de leur situation professionnelle, on a vu des grands groupes comme Carrefour
02:19:15 permettre aujourd'hui de libérer des sapeurs-pompiers volontaires
02:19:19 à raison de 20 jours par an pour justement s'engager sur des opérations de secours.
02:19:23 Donc ça fait aujourd'hui partie d'un des dispositifs qui sont les conséquences
02:19:27 de l'année dernière et ce n'est pas pour autant que ça fonctionne
02:19:29 qu'il faut relâcher les efforts, il faut continuer à aller dans ce sens-là,
02:19:32 mener toujours cette politique ambitieuse qui constitue aujourd'hui
02:19:36 cette véritable sentiment, je le répète, de secours en France
02:19:39 mais qui néanmoins est extrêmement harassant pour l'ensemble des forces
02:19:43 qui sont à l'intérieur des casernes et qui elles permettent justement
02:19:46 d'armer les véhicules parce que nous avons nos effectifs journaliers,
02:19:49 c'est 80% du secours d'urgence aux personnes aujourd'hui,
02:19:51 ce ne sont pas uniquement les feux de forêt, nous sommes les soldats du feu,
02:19:54 soldats de la vie et soldats du climat, il faut continuer aujourd'hui
02:19:57 à pouvoir distribuer les secours, de faire des moyens préventifs
02:20:00 à la fois dans les forêts mais aussi sur les postes de secours des plages
02:20:03 par exemple ou sur les autres plans d'eau fermée, donc vous voyez
02:20:06 que c'est tout un dispatching aujourd'hui des secours qui permettent
02:20:08 aujourd'hui de répondre aux besoins.
02:20:09 - Vous vous alertez sur les effectifs aujourd'hui, vous craignez une baisse des effectifs ?
02:20:12 - Aujourd'hui ce que l'on craint surtout c'est effectivement qu'on délaisse
02:20:16 un petit peu cet engagement républicain que l'on a au profit de cette force des secours
02:20:20 et qu'il ne faut surtout pas oublier, ce n'est pas parce qu'on en voit moins
02:20:23 à la télé qu'il doit forcément tout écaler, non ce n'est pas vrai,
02:20:26 nous avons toujours besoin de personnes, nous avons toujours besoin
02:20:28 de sapeurs-pompiers volontaires dans nos rangs, aujourd'hui nous sommes
02:20:30 197 000 sapeurs-pompiers volontaires et 40 000 professionnels,
02:20:33 il faut que d'ici 5 ans nous atteignions 250 000 sapeurs-pompiers volontaires
02:20:37 et près de 50 000 sapeurs-pompiers professionnels.
02:20:39 La France est une terre de grands événements, des JO 2024, du Tour de France,
02:20:43 la Coupe du monde de rugby, tout ça ne se fait pas en un claquement de doigts,
02:20:46 il faut derrière des forces de secours extrêmement mobilisées, mobilisables,
02:20:50 qui ont envie de le faire et venir nous rejoindre nos forces.
02:20:53 - En termes de moyens, de matériel, est-ce que la France aujourd'hui
02:20:57 est suffisamment équipée ? On se souvient des annonces du gouvernement
02:21:00 de la mise en place notamment de la météo des forêts,
02:21:03 est-ce qu'aujourd'hui il y a eu un effort accru qui a été fait ?
02:21:05 - Effort accru a été fait puisque nous sommes passés à 47 avions,
02:21:09 bombardés d'eau et aussi des hélicoptères de la sécurité civile
02:21:12 venus en renfort qui sont déployés aujourd'hui sur l'ensemble des terrains,
02:21:15 c'est ce qui permet aujourd'hui d'avoir cette attaque massive sur Fenestant,
02:21:18 à la fois par les moyens terrestres et les moyens aériens.
02:21:21 Ce que l'on dit aujourd'hui c'est que sur 3 700 camions cités en Feu de Forêt,
02:21:25 les véhicules que vous voyez même à l'écran à l'instant,
02:21:28 nous devons fixer le cap des 10 000 d'ici 10 ans,
02:21:31 mais c'est aussi derrière une industrie qui doit être poussée,
02:21:34 qui doit être propulsée pour qu'aujourd'hui ça soit une souveraineté européenne
02:21:38 qui puisse bénéficier sur l'ensemble du territoire européen,
02:21:41 et non pas que français, de toute cette technologie,
02:21:43 de tout cet équipement qui est extrêmement nécessaire.
02:21:46 Souvenez-vous la dernière des renforts des pompiers européens,
02:21:48 cette année les pompiers français, il ne faut pas l'oublier,
02:21:50 sont partis au Chili, sont partis aujourd'hui au Canada,
02:21:54 ils en sont à leur troisième relève.
02:21:55 - Avec du matériel donc, mais est-ce que ça peut impacter justement
02:21:58 s'il y a un incendie massif en France,
02:22:00 est-ce qu'on a suffisamment de matériel aujourd'hui pour faire face ?
02:22:03 - C'est mesuré, parce qu'aujourd'hui notre cœur de métier, notre ADN,
02:22:06 c'est la planification et l'anticipation.
02:22:08 Dès lors que nous avons des modélisations météorologiques,
02:22:12 ça nous permet d'anticiper et de pouvoir déployer des moyens
02:22:15 sur l'ensemble du territoire national.
02:22:17 Ça nous permet aussi de se prévenir de tout risque ou tout événement
02:22:20 afin qu'il ne dégénère en crise.
02:22:22 Donc on est vraiment sur une situation où, quand c'est pris en compte,
02:22:26 c'est mesuré à la fois, mais on sait pertinemment que s'il y a un risque
02:22:29 particulier en France, le rapatriement se fera,
02:22:32 et auquel cas nous continuerons à armer.
02:22:34 Mais aujourd'hui, on ne peut pas lutter seul,
02:22:36 c'est parce qu'ensemble on va beaucoup plus loin
02:22:38 qu'on va permettre aujourd'hui d'endiguer tout déclenchement
02:22:40 de risques d'incendie majeur.
02:22:41 - L'appel d'Éric Brocardi ce matin porte parole des sapeurs-pompiers de France.
02:22:45 Il manque des sapeurs-pompiers volontaires, il manque des sapeurs-pompiers professionnels
02:22:49 pour que les sapeurs-pompiers puissent arriver à leur mission
02:22:55 dans les prochaines années.
02:22:57 Merci à vous Éric Brocardi, merci d'avoir accepté notre invitation
02:22:59 ce matin dans la Matinale.
02:23:01 Dans l'actualité également, les refus d'obtempérer
02:23:04 qui sont en hausse en France, quelques heures avant celui de Limoges,
02:23:08 dans la nuit de samedi à dimanche, un homme a été placé en garde à vue,
02:23:11 mais cette fois à Lyon.
02:23:13 - Oui, il a traîné un policier municipal sur plusieurs mètres.
02:23:16 Une policière a également été percutée près de Montbéliard ce week-end.
02:23:20 Les forces de l'ordre aujourd'hui se disent impuissantes
02:23:23 face à ces refus d'obtempérer.
02:23:25 On fait le point avec Solène Boulan.
02:23:29 - Ces traces de sang, encore visibles dans une rue de Limoges,
02:23:32 sont les stigmates d'un refus d'obtempérer
02:23:35 au cours duquel deux jeunes à scooter sont morts
02:23:38 alors qu'ils tentaient d'échapper à un contrôle de police.
02:23:41 Ces infractions se multiplient ces dernières semaines,
02:23:44 après qu'un policier a été traîné sur plusieurs mètres vendredi à Lyon
02:23:47 et qu'une policière percutée a été grièvement blessée à Montbéliard samedi.
02:23:52 Les chiffres, eux, sont en hausse.
02:23:54 En 2017, on dénombrait 27 942 infractions liées à des refus d'obtempérer
02:24:00 contre 35 621, soit une augmentation de plus de 25%.
02:24:06 - Le volume des chiffres, il est important de faire la distinction
02:24:11 avec ceux qui se servent de leur voiture avec une arme par destination
02:24:17 et ceux qui parfois refusent le contrôle.
02:24:20 Tout simplement pour certains parce qu'ils n'ont plus de permis de conduire.
02:24:24 C'est dramatique parce que ça peut se compliquer
02:24:28 et on peut avoir des situations dramatiques
02:24:31 et pour les policiers et gendarmes et pour les conducteurs de véhicules à deux roues
02:24:35 ou un quatre-roues.
02:24:38 - Les syndicats réclament davantage de sévérité dans les sanctions
02:24:42 des auteurs de refus d'obtempérer,
02:24:44 déjà considérés comme un délit passible d'un an d'emprisonnement
02:24:47 et de 7 500 euros d'amende.
02:24:50 - Dans l'actualité, le pape François qui a clôturé les journées mondiales de la jeunesse
02:24:54 devant 1 500 000 pèlerins.
02:24:57 Le souverain pontife qui a présidé la messe finale hier à Lisbonne au Portugal.
02:25:02 C'était son 42e voyage à l'étranger depuis son élection 2013.
02:25:07 Et 45 000 Français qui ont participé à ces journées mondiales de la jeunesse.
02:25:12 Des Français qui sont sur le chemin du retour.
02:25:15 C'est le cas de Mgr Rouget, l'évêque de Nanterre,
02:25:18 qui est de retour de Lisbonne.
02:25:21 Alors là, vous faites une pause avant de rentrer dans les Hauts-de-Seine.
02:25:25 Mgr Rouget, on imagine fatigué,
02:25:28 mais rempli de joie finalement après ces jours à Lisbonne.
02:25:34 - Oui, effectivement, les jeunes ont une certaine fatigue.
02:25:37 Là, nous venons de passer une nuit en car et nous faisons étape à Bordeaux
02:25:41 pour prendre le temps de recueillir déjà un peu le fruit de ces journées
02:25:46 qui ne sont pas uniquement une grande fête extérieure,
02:25:49 mais aussi une aventure intérieure pour les jeunes qui ont participé.
02:25:52 Il y a beaucoup de joie dans les cœurs.
02:25:55 Et j'espère que ce qui a été vécu de profond portera beaucoup de fruits.
02:25:58 - Qu'est-ce qui a été marquant, notamment dans les messages
02:26:02 adressés par le pape François à Lisbonne ?
02:26:05 - Les messages du pape ont été à Lisbonne très centrés sur le cœur de la foi.
02:26:09 La rencontre de Jésus-Christ, la source de joie qu'il donne,
02:26:13 l'engagement qu'il adresse à tous les jeunes à témoigner de leur foi
02:26:16 en parole et en actes.
02:26:19 Mais les GMJ, certes, elles sont suscitées par le pape,
02:26:21 mais elles vont beaucoup plus loin.
02:26:23 C'est une semaine, et pour un grand nombre d'entre eux,
02:26:26 15 jours d'expérience du Christ par la formation, par la prière,
02:26:31 par la rencontre et aussi une expérience d'église.
02:26:34 Pour tous ces jeunes qui sont parfois un peu isolés
02:26:37 dans telle ou telle paroisse, dans tel ou tel groupe,
02:26:39 se retrouver, comme vous l'avez dit, avec 1,5 million de jeunes du monde entier,
02:26:44 c'est une expérience de l'ampleur de l'église
02:26:47 qui est très nourrissante et stimulante pour leur foi.
02:26:50 - Alors, on parle d'une actualité difficile, triste parfois sur ces news.
02:26:57 Est-ce qu'effectivement, ces jeunes, ils ont à cœur de s'engager également dans la société ?
02:27:06 - Ces jeunes, ils sont enracinés dans le Christ.
02:27:09 Certains aussi sont devenus sans être déjà très profondément croyants
02:27:14 et désireux de faire une expérience spirituelle supplémentaire.
02:27:17 Ils sont marqués par toutes les questions de leur époque,
02:27:20 je pense en particulier aux angoisses suscitées par la crise écologique.
02:27:24 Mais je pense que nourris par l'expérience qu'ils viennent de faire,
02:27:27 ils auront à cœur de s'engager davantage dans leur foi,
02:27:30 dans le témoignage, dans le service des plus pauvres.
02:27:33 Et puis aussi dans la cité, dans tous les enjeux contemporains.
02:27:39 Ces JMJ, elles sont des jeunes dont beaucoup sont étudiants, jeunes professionnels
02:27:44 et qui ont une vraie capacité de s'impliquer dans la cité de manière féconde à la lumière de la foi.
02:27:49 - Avant de vous libérer, Mgr Rouget, Vincent Roy à mes côtés souhaitait vous poser une question ce matin.
02:27:54 - Oui, bonjour Mgr, juste une question par simple curiosité.
02:27:58 Je voulais savoir si vous aviez accompagné le Saint-Père à Fatima
02:28:03 et dans l'affirmative, si vous aviez confié la Russie à l'intercession de la Vierge de Fatima ?
02:28:11 - Alors la visite du Pape au Portugal a été à la fois une rencontre avec les jeunes pour les JMJ
02:28:17 et puis une visite à l'état du Portugal avec accueil par le Président de la République et le Père Inaïs de Fatima
02:28:22 et une grande messe à Fatima qui était plutôt destinée aux pèlerins portugais.
02:28:25 Avec mes jeunes amours, nous sommes allés à Fatima avant de rejoindre Lisbonne
02:28:31 et nous avons pu prier à toutes les intentions que Fatima recueille.
02:28:37 Vous savez, Fatima, apparition qui a eu lieu en 1915 au milieu de la Première Guerre mondiale
02:28:41 et au début de la grande révolution soviétique.
02:28:44 C'est un lieu fort où Jean-Paul II est venu plusieurs fois, c'est un lieu de liberté spirituelle.
02:28:48 D'ailleurs, on garde à Fatima, c'est très impressionnant, une partie du mur de Berlin
02:28:52 comme une sorte d'exoto, d'action de grâce pour la liberté retrouvée
02:28:56 grâce notamment au témoignage spirituel de Jean-Paul II
02:29:00 accompagné par l'intercession de Marie et de Marie de Fatima en particulier.
02:29:04 - Merci Monseigneur Mathieu Rouget d'avoir pris quelques minutes, de nous avoir accordé votre temps.
02:29:10 Donc vous êtes sur l'art. On vous souhaite un bon retour dans votre diocèse à Nanterre
02:29:15 ainsi qu'à tous les jeunes que vous avez accompagnés au Journée mondiale de la jeunesse.
02:29:19 Donc Journée mondiale de la jeunesse, un succès clôturé hier par le Pape François.
02:29:24 Retour en France avec ces accidents qui se sont produits dans des parcs d'attractions.
02:29:29 L'un à Luna Park au Cap d'Axe, c'était ce week-end, avec un bilan, un mort et une blessée grave.
02:29:37 - Oui et quatre personnes dont le gérant ont été placées en garde à vue suite à cet accident.
02:29:42 Un autre a eu lieu fin juillet dans le Var. Il a coûté la vie à un père de famille.
02:29:46 Face à ces situations, la question de la sécurité des manèges est relancée, comme nous l'explique Thibault Marcheteau.
02:29:52 Dans toutes les fêtes foraines françaises, les attractions à sensations comme celle-ci
02:29:59 sont soumises à des contrôles stricts pour respecter de nombreuses consignes de sécurité.
02:30:03 - En ce qui concerne les contrôles, ce sont des organismes indépendants.
02:30:07 Il y en a plusieurs dans toute la France, selon les régions.
02:30:12 Cette soirée, c'est contrôlé tous les ans. A chaque installation, chaque démontage,
02:30:17 l'exploitant vérifie et journal tous les jours.
02:30:20 Également, il y a un contrôle visuel qui est fait des points de sécurité sur les manèges.
02:30:25 En plus de ce contrôle annuel, le constructeur de l'attraction assure lui aussi une maintenance auprès de son produit
02:30:30 après qu'il ait atteint un certain nombre d'heures d'utilisation.
02:30:33 Enfin, le troisième acteur, l'exploitant du manège.
02:30:36 - L'exploitant, lui, a son rôle, c'est de contrôler visuellement tous les jours
02:30:40 la bonne marge de son manège, si les goupilles sont bien en place.
02:30:44 C'est des contrôles visuels qui sont faits tous les jours
02:30:47 afin de pouvoir exploiter le manège dans les meilleures sécurités possibles.
02:30:50 - Suite au drame survenu au parc d'attraction au Cap d'Ac de ce week-end,
02:30:53 une enquête a été ouverte par le parquet de Béziers des chefs d'homicides et blessures involontaires.
02:30:59 - Ce matin, dans l'actualité, la situation au Niger.
02:31:04 L'ultimatum de l'ACDAO est arrivé à terme.
02:31:07 L'espace aérien a été fermé hier face à la menace d'intervention.
02:31:11 Elle se joue jusqu'à Nouvelle-Orde, Sandra.
02:31:13 - La France a par ailleurs suspendu son aide au développement et son appui budgétaire au Burkina Faso.
02:31:18 Burkina Faso, pays solidaire avec le Mali, des militaires poutchistes au Niger.
02:31:22 - Pour en parler, le général Bruno Clermont est en liaison avec nous.
02:31:26 Mon général, on l'entendait à l'instant, la France a donc, je l'ai, toute aide au Burkina Faso.
02:31:32 On le rappelle, allié des hommes du général Tiani.
02:31:35 - Quel volet économique peut-il être déterminant dans ce conflit ?
02:31:39 - Il devrait être déterminant dans la mesure où le Niger est un pays très pauvre,
02:31:46 qui vit de l'international des dizaines de millions d'euros,
02:31:49 des centaines de millions d'euros versés par de nombreuses organisations.
02:31:53 Aujourd'hui, l'ACDAO a appliqué des sanctions, sanctions économiques, sanctions financières.
02:31:58 Par exemple, l'électricité, dont 70% est pilotée par le Nigeria,
02:32:03 fait qu'il y a déjà des coupures de courant dans l'ensemble du pays,
02:32:06 fait également qu'il commence à y avoir des problèmes d'approvisionnement de carburant.
02:32:09 Donc si l'objectif de la jeune...
02:32:11 - Nous avons un problème de liaison avec le général Bruno Clermont.
02:32:18 Mon général, est-ce que vous nous entendez ?
02:32:20 - Je vous entends bien, oui, oui. Je ne sais pas où on a été coupé.
02:32:23 - Alors peut-être cette interrogation, mon général, à présent,
02:32:27 est-ce que la France pourrait s'impliquer militairement ?
02:32:30 En tout cas, dans quelles conditions, si c'est le cas ?
02:32:33 - On comprend que c'est très difficile pour la France de s'impliquer,
02:32:35 compte tenu de sa relation avec l'ensemble de ses pays.
02:32:38 Le Quai d'Orsay a annoncé que la France n'avait pas vocation à participer à l'opération de l'ACDAO.
02:32:43 C'est une opération des Africains,
02:32:45 qui doit rétablir la légitimité du pouvoir du Niger entre Africains.
02:32:50 Donc c'est très peu valable.
02:32:52 Par contre, les Français se protégeront, évidemment,
02:32:54 puisqu'on a 1 500 Français au Niger si jamais ils faisaient l'agression.
02:32:58 C'est pas forcément le même cas pour les Américains.
02:33:00 Ils sont à 1 000 000 au Niger.
02:33:02 C'est une position stratégique le Niger.
02:33:04 À partir du Niger, ils ont une base aérienne
02:33:06 depuis laquelle ils contrôlent le renseignement de l'ensemble des...
02:33:09 - Merci, général Bruno Clermont.
02:33:13 On a quelques problèmes de liaison.
02:33:15 On aura, en tout cas, bien compris votre éclairage.
02:33:19 Merci à vous de nous avoir accompagnés tout au long de cette matinale,
02:33:22 général Bruno Clermont.
02:33:24 Nous arrivons donc au terme de cette émission.
02:33:26 Un grand merci, Sandra Tchiambo.
02:33:28 Merci à vous, Carol Zanin.
02:33:30 Un grand merci, Vincent Roy.
02:33:32 Peut-être, avant de se quitter, on va parler de cette vague rose,
02:33:35 celle de Barbie.
02:33:37 Trois week-ends après la sortie de "Temps attendu",
02:33:39 la féerie continue d'offrir une bouffée d'air frais au cinéma, visiblement.
02:33:43 - Oui, le film a même dépassé le cap du milliard de dollars au box-office mondial.
02:33:49 C'est le premier film à dépasser ce seuil en si peu de temps.
02:33:53 Une première pour une réalisatrice en solo.
02:33:56 Mais en tout cas, je ne sais pas si Vincent Roy est convaincu.
02:33:59 Est-ce que vous irez voir Barbie ?
02:34:01 Je ne vous inspire pas plus que ça, j'ai l'impression.
02:34:03 - Je ne sais pas.
02:34:05 Ça me paraît pour être...
02:34:07 C'est du rose "walk".
02:34:10 Et j'avoue que j'aime le rose rose.
02:34:13 Le rose "walk", j'ai un peu plus de mal.
02:34:15 Alors, je ne suis pas très attiré, mais vous m'avez promis que nous irions ensemble.
02:34:18 - Eh bien, je vous y invite.
02:34:19 Carol, Sandra, si vous voulez venir, vous êtes bien évidemment les bienvenus.
02:34:23 - Je pensais que l'invitation était uniquement adressée à moi.
02:34:26 Et là, on se retrouve, là, vous allez inviter tout le monde.
02:34:28 Non, je pensais que c'était une sorte d'hommage, un signe d'amitié.
02:34:31 Mais là, il y a tout le monde, là, maintenant.
02:34:33 - Alors, nous irons tous les deux.
02:34:35 - Carol, nous irons tous les deux.
02:34:38 - Et puis, on se fera un débrief après.
02:34:41 Un grand merci à tous, en tout cas, de nous avoir suivis ce matin.
02:34:44 L'actualité continue, bien évidemment, sur CNews.
02:34:47 Dans un instant, vous retrouvez Elodie Huchard.
02:34:50 C'est l'heure des pros à ne pas manquer.
02:34:53 Donc, c'est tout de suite pour revoir la matinale.
02:34:55 Rendez-vous sur cnews.fr à demain, 6 heures.
02:34:59 Très bonne journée sur notre antenne.
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