120 Minutes Info (Émission du 06/08/2023)

  • l’année dernière
L'actualité du jour décryptée en plateau avec les journalistes et les invités de #120minutesInfo

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour 120 minutes info.
00:00:04 Pendant deux heures, on va décrypter l'information pour vous avec mes invités.
00:00:08 On parlera des chiffres de la délinquance en baisse malgré les nombreuses agressions, notamment à Nice.
00:00:13 On s'intéressera à ce rassemblement évangélique qui inquiète en Moselle
00:00:17 et à ces deux jeunes condamnés à de la prison ferme suite aux émeutes à Bagnole sur 16.
00:00:21 Et bien sûr, on reviendra sur cette lettre ouverte de famille de victime à Emmanuel Macron dans le JDD,
00:00:27 comme chargé avec mes invités et vous. Mais d'abord, c'est le journal avec Clémence Barbier. Bonjour Clémence.
00:00:32 Bonjour Trina. À la une de l'actualité, deux jeunes hommes sont décédés cette nuit après avoir percuté un véhicule
00:00:38 à la suite d'un refus d'obtempérer à Limoges. Le premier avait 16 ans, le second était majeur.
00:00:44 Selon la police, le scooter aurait pris la fuite en grillant un feu rouge et en percutant une voiture.
00:00:49 Bonjour Adrien Spiteri, vous suivez cette affaire. Que s'est-il passé la nuit dernière à Limoges ?
00:00:54 Eh bien, aux alentours de 23h, hier soir, une équipe de la BAC de nuit patrouillait dans la ville.
00:01:00 Les policiers aperçoivent alors un deux-roues sur lequel se trouvent deux jeunes hommes.
00:01:04 Le véhicule est un Yamaha T-Max, l'un des véhicules les plus volés de France.
00:01:09 La police s'apprête alors à effectuer un contrôle. Les deux hommes refusent d'obtempérer et prennent la fuite.
00:01:16 Une course-poursuite s'engage alors, avant que les policiers y renoncent, considérant la situation trop dangereuse.
00:01:22 Quelques minutes plus tard, alors que la course-poursuite est terminée, le scooter grille un feu rouge et percute un véhicule qui lui passait au vert.
00:01:31 Le mineur au guidon du deux-roues, âgé de 16 ans, est décédé sur le coup.
00:01:36 Le majeur a lui été transporté à l'hôpital, il est lui aussi décédé.
00:01:40 Les passagers de la voiture, eux, un homme, un père de famille et ses deux enfants sont indènes,
00:01:46 mais se disent choqués et traumatisés par cet accident.
00:01:49 L'accident aurait d'ailleurs conduit à quelques troubles dans la ville la nuit dernière.
00:01:54 La ville de Limoges a d'ailleurs réagi sur Twitter et exprime ses condoléances aux familles des victimes
00:02:01 et rappelle l'importance de respecter les règles de circulation et les injonctions des fonctionnaires de police.
00:02:07 Merci beaucoup Adrien. Et justement, après ce drame à Limoges, les policiers craignent de nouveaux débordements.
00:02:14 D'ailleurs, des échauffourées, vous l'avez dit, se sont produites hier soir. On écoute ce policier sur cette crainte d'échauffourée.
00:02:21 Une trentaine d'individus se sont regroupés et ont commis quelques dégradations
00:02:27 et ont cassé un véhicule de police aux abords de l'hôpital de Limoges.
00:02:31 Limoges n'est plus la belle ville endormie de province et de l'Arapaï, de la Nouvelle-Aquitaine.
00:02:37 On a des cités qui sont très agitées. Bien entendu qu'on craigne des débordements.
00:02:43 Bien entendu que la DDSP 87, l'état-major zonal de la direction de la police, a pris des dispositions
00:02:54 et des renforts vont être envoyés à Limoges dès ce soir parce qu'on craint un nouvel embrasement des cités limoges.
00:03:01 L'actualité marquée par un autre refus d'obtempérer, cette fois-ci à Montbéliard dans le Doubs.
00:03:06 Une policière a été blessée dans la nuit de vendredi à samedi.
00:03:10 Âgée de 31 ans, elle a été violemment percutée par un automobiliste.
00:03:14 Les faits se sont déroulés alors que des policiers effectuaient un contrôle sur un autre véhicule.
00:03:19 Les explications de Solène Boulan.
00:03:22 C'est dans une rue d'Audincourt, près de Montbéliard, que les faits se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi.
00:03:28 Vers minuit trente, alors que des policiers effectuaient un contrôle de routine sur un véhicule,
00:03:33 une policière de 31 ans a été percutée par un automobiliste qui a pris la fuite.
00:03:39 Projetée sur quatre mètres, elle a ensuite été héliportée vers l'hôpital de Besançon.
00:03:44 Elle est cope d'un arrêt de travail de deux mois.
00:03:46 Notre collègue est sortie de l'hôpital, elle est actuellement chez elle, elle se repose.
00:03:51 Elle a été grièvement blessée au niveau du bassin, au niveau de sa jambe, son genou est grièvement blessé.
00:03:57 Et également d'un point de vue psychologique, atteinte.
00:04:02 Les syndicats réclament plus de protection dans l'exercice de leurs fonctions.
00:04:06 Ce dont on a besoin, c'est d'avoir des lois qui nous protègent dans notre fonction
00:04:12 et qu'on puisse vraiment aller sur le terrain avec, si je vous le dis, le cœur léger.
00:04:18 L'enquête devra quant à elle déterminer si l'automobiliste a agi volontairement ou non.
00:04:24 Et depuis le mois de juillet, de nombreuses attaques au couteau ont été recensées à Nice.
00:04:29 Un sentiment d'insécurité de plus en plus prégnant dans la ville.
00:04:33 Alors quelles sont les raisons et les profils des assaillants ?
00:04:36 Les réponses avec Mathilde Kouwilers-Fleurnoy.
00:04:40 Dans un tweet, le président des Républicains, Éric Ciotti, s'est alarmé de la situation à Nice.
00:04:46 Depuis le 1er juillet, 18 blessés à larmes blanches ont été dénombrés à Nice, dont une personne décédée.
00:04:52 Un bilan effroyable qui démontre que notre ville sombre peu à peu dans un climat de violence.
00:04:57 Depuis le début du mois de juillet, ces attaques se multiplient.
00:05:00 La dernière en date, jeudi soir dernier.
00:05:03 Un homme a été poignardé en pleine rue aux alentours de 19h à Nice.
00:05:07 Aucun suspect n'a encore été interpellé.
00:05:10 Selon le porte-parole d'Alliance Police Nationale, il n'existe pas de mobile type à ce genre d'affaires.
00:05:15 "Ce sont des jeunes un peu désœuvrés, un peu désemparés,
00:05:18 qui parfois font des règlements de compte entre bandes rivales.
00:05:24 Ça existe aussi pour des motifs totalement futiles, parfois pour un regard, parfois pour une fille."
00:05:31 En matière de sécurité, la ville de Nice est bien dotée.
00:05:35 Plus de 4000 caméras surveillent les rues.
00:05:38 Mais trop peu de policiers les consultent, selon Ruedi Mana.
00:05:41 "Les caméras de vidéoprotection nous aident énormément,
00:05:44 mais pour y travailler, il faut avoir du monde qui travaille dessus,
00:05:47 il faut avoir des enquêteurs qui travaillent dessus.
00:05:49 Et à Nice, c'est vrai qu'il en manque cruellement."
00:05:52 Depuis le début de l'été, la police municipale reste au plus près des niçois et des touristes.
00:05:56 Un poste mobile se déplace et surveille les quartiers les plus fréquentés de la ville.
00:06:01 Le journal du dimanche, de nouveau dans les kiosques.
00:06:04 Aujourd'hui, il s'agit d'un numéro de 32 pages,
00:06:07 dont la une est consacrée à l'insécurité et à la justice après la mort d'un adolescent de 15 ans,
00:06:12 tué d'un coup de couteau le 22 juillet dans l'heure.
00:06:15 Et dans ce journal, une lettre ouverte de familles de victimes de faits divers au président de la République.
00:06:20 Je vous propose d'écouter cette signataire.
00:06:23 "J'ai eu de la chance parce qu'ils ont été condamnés par la justice.
00:06:28 Bon, ils n'ont pas purgé leur peine jusqu'au bout,
00:06:31 ils ont été relâchés, réinsérés, soutenus.
00:06:35 Et moi, on ne m'a rien demandé si tout allait bien dans ma vie,
00:06:40 si j'avais besoin de soins psychologiques dus à ce traumatisme.
00:06:45 Et voilà, on est complètement délaissés et je ne sais pas pourquoi."
00:06:53 Dans le reste de l'actualité, un rassemblement évangélique inquiète en Moselle.
00:06:58 Le mois prochain, près de 40 000 gens du voyage vont s'installer
00:07:02 avec leur caravane sur une base aérienne de Gros-Tonquin.
00:07:06 Ce rassemblement était initialement prévu à Neuvoie, dans le Loiret.
00:07:10 Mais face à la colère des habitants,
00:07:12 l'Etat a finalement déplacé les festivités, comme vous le raconte Sarah Varny.
00:07:17 C'est un soulagement pour les élus de Neuvoie.
00:07:21 Cette commune du Loiret devait accueillir pour la deuxième fois de l'année
00:07:25 un rassemblement évangélique de gens du voyage à la fin août.
00:07:28 Elisabeth Borne a annoncé que ce pèlerinage se ferait finalement à Gros-Tonquin,
00:07:32 sur un terrain militaire en Moselle.
00:07:34 En mai dernier, 40 000 pèlerins venus des quatre coins de la France
00:07:37 se sont rassemblés sur un terrain dont la capacité n'était que de 20 000 personnes.
00:07:42 Une victoire pour les élus de Neuvoie,
00:07:44 qui espèrent que ce rassemblement dans le Grand Est se pérennise.
00:07:47 Mais du côté de la Moselle, les élus se sentent trahis par le gouvernement.
00:07:52 Selon une lettre du Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe,
00:07:55 adressée aux élus et relayée par France Bleu Lorraine,
00:07:58 les élus avaient obtenu gain de cause.
00:08:00 L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer
00:08:03 que la base aérienne de Gros-Tonquin ne sera plus sollicitée à cette fin à l'avenir.
00:08:08 Les habitants des environs se souviennent des précédents rassemblements
00:08:11 et gardent en mémoire les nombreuses incivilités et dégâts sur l'environnement.
00:08:15 Un arrêté intercommunal a été pris afin d'interdire le stationnement
00:08:19 de résidences mobiles sur le territoire,
00:08:21 à l'approche de ce pèlerinage qui devrait se tenir début septembre.
00:08:25 Un adolescent de 17 ans a été tué cette nuit dans un accident
00:08:29 dans un parc d'attractions du Cap d'Agde.
00:08:32 Une jeune femme de 19 ans est gravement blessée.
00:08:35 Elle a été transportée au CHU de Montpellier en urgence absolue,
00:08:38 a indiqué le procureur.
00:08:40 Ils auraient chuté dans le vide en percutant des objets.
00:08:43 Quatre hommes, dont le gérant du Lou Nappard,
00:08:45 ont été placés en garde à vue.
00:08:47 Ils sont actuellement entendus par les enquêteurs.
00:08:50 La pression de la communauté internationale s'accentue sur les pouchistes
00:08:54 qui ont pris le pouvoir au Niger.
00:08:56 L'ultimatum du bloc ouest africain, la CEDEO, prend fin ce soir.
00:09:01 La jeunte doit quitter le pouvoir anyame ou faire face à une riposte,
00:09:05 éventuellement militaire, de la part des États de l'Afrique de l'Ouest.
00:09:09 Harold Imane revient sur une éventuelle intervention militaire.
00:09:13 La jeunte nigérienne n'est pas du tout en posture défensive dans les rues.
00:09:19 La CEDEO a parlé d'utiliser sa force anti-pouch,
00:09:24 qui a été constituée il y a un an à cet effet,
00:09:27 mais cette force n'est pas encore opérationnelle.
00:09:30 Et le Sénat du Nigeria, le Nigeria étant le plus puissant pays de la CEDEO,
00:09:37 ce Sénat hésite.
00:09:39 Donc Alger hésite aussi, elle freine, Alger freine,
00:09:44 ne veut pas une intervention armée, au moins sans discuter.
00:09:48 Mais à Paris, on soutient la CEDEO.
00:09:52 S'il y a riposte militaire, on est d'accord.
00:09:56 La jeunte, elle, selon Paris, ne règle rien.
00:09:59 Ni le djihad, ni le marasme économique.
00:10:03 Et sa seule motivation était l'ambition d'un général de palais, Tiani.
00:10:10 Alors pour l'heure, la force Wagner n'est pas encore sur place,
00:10:15 mais serait en discussion avec la jeunte.
00:10:18 Il y aura donc encore beaucoup de tractations
00:10:22 avant qu'une intervention militaire soit matériellement faisable.
00:10:29 Le reste de l'actualité, les chiffres stupéfiants du coût social de l'alcool et du tabac.
00:10:34 Selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives,
00:10:38 le tabac est le stupéfiant qui coûte le plus cher à la société française,
00:10:42 avec 156 milliards d'euros par an.
00:10:45 Il est suivi par l'alcool, 102 milliards.
00:10:48 Les détails avec Corentin Briau.
00:10:51 Le tabac, l'alcool et les drogues illicites ont un coût social.
00:10:56 D'après l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives,
00:11:00 la consommation de tabac coûterait 156 milliards d'euros,
00:11:03 102 milliards d'euros pour l'alcool et presque 8 milliards pour les drogues illicites.
00:11:08 Ces chiffres sont calculés par rapport au coût des vies perdues,
00:11:11 le coût des pertes de production pour les entreprises,
00:11:14 mais aussi le coût pour les finances publiques.
00:11:16 Ce résultat dément au passage une idée reçue.
00:11:19 L'alcool et le tabac ne rapportent pas de bénéfices à l'Etat via les taxes,
00:11:23 puisqu'elles rapportent respectivement 4 et 13 milliards d'euros
00:11:26 quand le traitement des maladies qu'elles amènent
00:11:28 coûte 8 milliards et 16 milliards et demi d'euros.
00:11:31 Une tendance est tout de même remarquée par cette étude.
00:11:33 La baisse de la consommation, les ventes de tabac et de cigarettes,
00:11:36 ont été divisées par deux depuis 2000.
00:11:39 Selon ce professeur d'université, le coût des traitements est bien supérieur aux taxes
00:11:44 qui sont prélevées sur l'alcool et sur le tabac, on l'écoute.
00:11:48 Je dirais, contrairement au mensonge systématiquement réitéré
00:11:52 par le lobby de l'alcool et par le lobby du tabac,
00:11:55 comme vous pouvez le voir sur ces chiffres,
00:11:57 le coût pour les dépenses publiques du tabac et de l'alcool est vertigineux
00:12:01 puisqu'on nous a ressassé que les taxes rapportaient plus que les dépenses.
00:12:06 C'est absolument faux.
00:12:07 Le coût des traitements est bien supérieur aux taxes
00:12:10 qui sont prélevées sur l'alcool et sur le tabac.
00:12:12 Donc c'est vraiment une fake news au sens strict.
00:12:15 Avec ce mauvais temps et les températures en baisse,
00:12:18 près de 20 degrés surtout dans le nord, les maladies d'hiver sont de retour.
00:12:22 Les rhumes et les angines sont constatées dans les pharmacies.
00:12:25 Le point avec Godéric Baie.
00:12:28 Des patients enrhumés ou avec des maux de gorge,
00:12:33 au vu des clients dans cette pharmacie, on se croirait en plein hiver.
00:12:36 La vente de médicaments contre les rhumes ou les bronchites
00:12:39 est anormalement haute pour la saison.
00:12:41 La demande ne baisse pas.
00:12:42 On a les demandes au comptoir, nettoyage de nez, sirop, pastilles.
00:12:48 C'est toujours un niveau assez important.
00:12:50 Même au niveau de mon équipe, j'ai des personnes qui sont malades.
00:12:53 Donc pour vous dire que ça ne me choque pas de voir
00:12:56 que la population entière subit les maladies de l'hiver.
00:13:02 En plein été, le nombre d'angines, de toux ou de rhinopharyngite ne faiblit pas.
00:13:06 Des maladies développées à cause de l'humidité, la pluie
00:13:09 ou les changements de température.
00:13:11 Mais alors comment faire pour éviter de gâcher son été ?
00:13:14 Pour éviter ce genre de pathologie, ce n'est pas très compliqué.
00:13:19 C'est de ne pas sortir au froid, par exemple, quand on a fait un peu de sport,
00:13:25 quand on transpire beaucoup, et qu'on va ressortir en pensant qu'on est en été,
00:13:30 alors qu'il fait 17-18 degrés dehors, ça facilite le coup de froid, comme on dit.
00:13:35 Des recommandations plutôt inattendues pour un mois d'août,
00:13:38 mais qui pourrait éviter aux Français de devoir se rendre à la pharmacie.
00:13:42 C'est la fin de ce journal, et c'est à vous Trina.
00:13:45 Merci Clémence, on se retrouve tout à l'heure.
00:13:47 Dans un instant, on parlera de ces chiffres officiels étonnants.
00:13:50 La délinquance est en baisse en juillet, malgré de nombreuses agressions,
00:13:54 notamment à Nice. On décryptera tout ça avec mes invités,
00:13:57 et avec Philippe Bardon, conseiller municipal reconquête de Nice.
00:14:00 A tout de suite.
00:14:01 Malgré les émeutes, les chiffres officiels de la délinquance
00:14:07 sont étonnamment en baisse en juillet.
00:14:09 Des chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur,
00:14:12 et dont s'est félicité Gérald Darmanin.
00:14:14 Les détails avec Marine Sabourin.
00:14:16 Alors que le début du mois de juillet a été marqué par plusieurs jours d'émeutes,
00:14:22 les chiffres de la délinquance soulignent une baisse significative.
00:14:25 Parmi elles, les homicides -10%.
00:14:28 75 victimes ont été enregistrées en juillet,
00:14:31 83 en juin et 102 en mai.
00:14:33 Le nombre de mises en cause pour trafic de stupéfiants lui aussi diminue nettement,
00:14:37 -8% en juillet.
00:14:39 Le total des trois derniers mois enregistre une baisse de 6% par rapport au début d'année.
00:14:44 Les vols ont eux aussi chuté, -5% pour les vols sans violence contre des personnes,
00:14:49 -6% pour les vols avec arme,
00:14:51 et jusqu'à -10% pour les vols violents sans arme.
00:14:54 Des chiffres à prendre avec des pincettes,
00:14:56 car les trois derniers mois enregistrent en réalité une hausse de 1 à 11%
00:15:00 par rapport au mois de février à avril 2023.
00:15:03 Enfin, les violences sexuelles mentionnées par la gendarmerie et la police
00:15:07 ont diminué de 4% après une augmentation de 3% en juin.
00:15:12 Seules les destructions et dégradations volontaires ont connu un bon de 8%.
00:15:16 Un chiffre qui s'explique par la violence des émeutes
00:15:19 et qui a entraîné de nombreux pillages de commerce et de dégradation de biens publics.
00:15:24 Et pour en parler avec moi en plateau, j'accueille Pierre Lelouch,
00:15:28 ancien ministre, et Joseph Touvenel, directeur de la rédaction du magazine Capital Social.
00:15:33 Bonjour, merci à vous deux.
00:15:35 Ces chiffres de la délinquance en baisse, est-ce qu'on ne peut pas mettre ça
00:15:38 sur le compte des nombreux policiers en arrêt maladie,
00:15:41 plus ceux en vacances, parce que forcément ça fait moins d'interpellations,
00:15:45 et donc logiquement ça fait baisser les chiffres, Pierre Lelouch.
00:15:47 -Et moins de dépôts de plaintes. -En plus.
00:15:49 -Puisque les gens ne sont pas accueillis pour déposer des plaintes.
00:15:52 Non, moi je trouve que cette communication estivale est proprement drôle.
00:15:57 Si ce n'était tragique, et si le pays n'était pas dans cet état,
00:16:01 on pourrait tous en sourire.
00:16:03 Cette communication, elle sert à quoi ?
00:16:07 Il y a un français qui croit ces chiffres ?
00:16:09 C'est complètement bidon, le pays va mal, il y a une violence quotidienne permanente,
00:16:17 les gens s'en rendent compte, les policiers sont très malheureux,
00:16:20 la justice a du mal à suivre.
00:16:21 Bon, après on communique, les gens sont à la plage, ça devrait passer.
00:16:25 Mais enfin, c'est pas sérieux.
00:16:27 Je pense pas que... Le fond de ma pensée, c'est que ça sert à rien de prendre les gens pour des imbéciles.
00:16:33 Parce qu'au final, l'effet de boomerang sera pire.
00:16:36 Ceux qui croient jouer avec ces sentiments d'indifférence des gens,
00:16:41 ils n'ont pas compris que les gens sont au bord du désespoir.
00:16:44 Il y a énormément de colère dans le pays.
00:16:46 Donc leur raconter des salades de ce genre, ça veut rien dire.
00:16:49 Comment dire que les violences contre les biens ont augmenté de 8%
00:16:53 alors que des milliers et des milliers d'établissements privés et publics
00:16:58 ont été massacrés à travers tout le pays ?
00:17:00 C'est 8% ?
00:17:02 Comment dire ce genre de choses ?
00:17:04 Comment comparer des mois qui ont été violents depuis le printemps
00:17:09 avec ce qui s'est passé les années précédentes où il y avait moins de violences de ce type ?
00:17:14 Donc ces chiffres n'ont aucun sens.
00:17:16 Ce qui compte, c'est malheureusement la situation très violente dans le pays.
00:17:23 Joseph Tounel, ce n'est que de la communication ?
00:17:25 Oui, c'est une communication malheureuse.
00:17:28 Alors évidemment, c'est pris sur un mois.
00:17:30 Si on veut juger de la violence, il faut regarder sur la durée.
00:17:35 Pas juste sur un mois, ça vient d'être dit,
00:17:37 il y a peut-être des raisons objectives pour qu'il y ait eu moins de dépôts de plaintes, etc.
00:17:40 Mais même quand on regarde, on nous dit que la violence sur les biens,
00:17:44 c'est seulement 8% d'augmentation.
00:17:47 Ça voudrait dire, alors qu'il y en a eu, Pierre Le Loup vient de le dire,
00:17:51 on l'a tous vu, on l'a tous constaté,
00:17:53 pas qu'à Paris, dans beaucoup de villes, il y a eu des violences considérables contre les biens.
00:17:57 Si ça correspond juste à 8% d'augmentation,
00:18:00 ça veut dire que tous les mois, il y a des attaques et des violences contre les biens qui sont innombrables.
00:18:06 C'est ça que ça veut dire si ces chiffres sont vrais.
00:18:08 Mais ça me rappelle exactement ce que vous dites, ce qui s'est passé le 14 juillet.
00:18:14 On a dit, il n'y a que 250 voitures qui ont brûlé.
00:18:17 On minimise les fausses.
00:18:19 C'est un immense progrès.
00:18:20 C'est une blague.
00:18:21 Il n'est pas normal.
00:18:22 Dans quel pays au monde, on considère que brûler des voitures le jour de la fête nationale,
00:18:27 ce soit quelque chose qui aille de soi, une espèce de normalité.
00:18:30 Quand c'est à 250, ce n'est pas cher.
00:18:32 On peut continuer comme avant.
00:18:34 Mais c'est là où on marche sur la tête, si vous voulez, dans le discours.
00:18:37 Toujours en regardant ces chiffres, on voit qu'il y a une baisse, nous dit-on, sur les trafics de drogue.
00:18:42 Évidemment, quand les policiers sont en train de courir après les gens qui font les radias,
00:18:46 ils ne peuvent pas courir après les trafiquants de drogue.
00:18:48 C'est aussi simple que ça.
00:18:51 Quand vous regardez les chiffres publiés pour Paris, à Paris, ils explosent.
00:18:56 On va dire que Paris est totalement atypique, parce que pour le même mois, les chiffres à Paris sont démentiels,
00:19:01 sur tous les critères.
00:19:03 Mais quand j'ai vu ces chiffres, je me suis dit, c'est peut-être un problème de tourisme.
00:19:06 Les supporters andlais ne sont pas là, il ne se passe plus rien.
00:19:09 Parce que c'est ça, M. Darmanin, il a des qualités.
00:19:13 Dans la communication, il a des gros défauts.
00:19:15 Et maintenant, quelle crédibilité il peut avoir après nous avoir fait le coup du Stade de France ?
00:19:19 En tout cas, depuis le début du mois de juillet, de nombreuses attaques au couteau ont été recensées à Nice.
00:19:24 Est-ce qu'il y a une hausse de la violence dans la ville ?
00:19:27 Et quelles sont les raisons et les profils les assaillants ?
00:19:29 Les explications de Mathilde Couvelers-Seflornoy.
00:19:33 Dans un tweet, le président des Républicains, Éric Ciotti, s'est alarmé de la situation à Nice.
00:19:38 Depuis le 1er juillet, 18 blessés à larmes blanches ont été dénombrés à Nice, dont une personne décédée.
00:19:44 Un bilan effroyable qui démontre que notre ville sombre peu à peu dans un climat de violence.
00:19:49 Depuis le début du mois de juillet, ces attaques se multiplient.
00:19:52 La dernière en date, jeudi soir dernier.
00:19:55 Un homme a été poignardé en pleine rue aux alentours de 19h à Nice.
00:19:59 Aucun suspect n'a encore été interpellé.
00:20:01 Selon le porte-parole d'Alliance Police Nationale, il n'existe pas de mobile type à ce genre d'affaires.
00:20:07 C'est des jeunes un peu désœuvrés, un peu désemparés, qui parfois font des règlements de compte entre bandes rituales.
00:20:16 Ça existe aussi pour des motifs totalement futiles, parfois pour un regard, parfois pour une fille.
00:20:23 En matière de sécurité, la ville de Nice est bien dotée.
00:20:26 Plus de 4000 caméras surveillent les rues.
00:20:29 Mais trop peu de policiers les consultent, selon Rudi Mana.
00:20:32 Les caméras de vidéo-protection nous aident énormément.
00:20:35 Mais pour y travailler, il faut avoir du monde qui travaille dessus, il faut avoir des enquêteurs qui travaillent dessus.
00:20:40 Et à Nice, c'est vrai qu'il en manque cruellement.
00:20:43 Depuis le début de l'été, la police municipale reste au plus près des Niçois et des touristes.
00:20:48 Un poste mobile se déplace et surveille les quartiers les plus fréquentés de la ville.
00:20:52 Et pour en parler avec nous, on va accueillir Philippe Vardon, conseiller municipal Reconquête de Nice.
00:20:58 Bonjour, merci beaucoup d'être avec nous sur ces news.
00:21:01 Je vais d'abord commencer par vous demander votre avis sur ces chiffres annoncés de baisse de la délinquance en juillet.
00:21:07 Communication, pas communication ?
00:21:09 Je vais évidemment aller dans le même sens que les intervenants de votre plateau.
00:21:13 On est en réalité dans une communication indécente.
00:21:15 Ça ne correspond pas à ce que nous avons tous pu constater, bien sûr, sur nos écrans de télé,
00:21:19 mais à ce que nous avons tous pu constater dans nos rues.
00:21:22 Alors moi, effectivement, je vais vous parler de la situation de ma ville de Nice.
00:21:25 Et effectivement, ça, ça ne colle pas tellement à la réalité du terrain,
00:21:28 à la réalité de nos rues, à la réalité de nos quartiers, avec ce que vient annoncer M. Darmanin.
00:21:32 Mais on a l'habitude, on a déjà eu le Stade de France,
00:21:34 on a eu aussi les fameux émeutiers Kevin et Matteo,
00:21:38 pour mieux cacher le lien entre la situation que nous connaissons et l'immigration massive,
00:21:44 incontrôlée, désintégrée.
00:21:46 Et dans nos rues de Nice, c'est ce que nous connaissons aujourd'hui.
00:21:49 Dans votre reportage, j'ai entendu dire que la plus récente attaque au couteau, c'était jeudi soir.
00:21:55 Non, c'est encore hier soir.
00:21:57 On a eu en réalité, en moins de 48 heures, 5 personnes blessées au couteau dans la ville de Nice,
00:22:03 2 encore hier sur une plage.
00:22:05 En réalité, ça ne cesse pas.
00:22:07 On est à plus de 18 blessés depuis le 1er juillet.
00:22:12 C'est un été meurtrier, comme on en a déjà connu à Nice.
00:22:15 On a une personne qui est dans un état critique.
00:22:19 Et ces violences ne cessent pas.
00:22:21 Donc on est très loin de la communication gouvernementale de M. Darmanin.
00:22:25 Et je dois vous le dire, effectivement, pour les gens qui vivent ça,
00:22:28 pour les gens qui vivent ces agressions, pour les gens qui perdent des proches,
00:22:31 et je pense notamment à ceux qui s'expriment aujourd'hui dans le journal du dimanche,
00:22:35 à toutes ces familles qui disent,
00:22:37 "Mais nous, notamment la maman de ce jeune Enzo, qui est tuée pour rien,
00:22:42 pour un regard", là encore, ces coups de couteau distribués à Nice,
00:22:46 la dernière affaire, on parle d'une cigarette, d'un mauvais regard.
00:22:51 Il y a des jeunes aujourd'hui qui meurent dans nos rues
00:22:54 pour une cigarette refusée, pour un mauvais regard.
00:22:56 Et moi, je pense à toutes ces familles de victimes
00:22:59 qui s'expriment aujourd'hui dans le journal du dimanche,
00:23:01 et qui disent, "Et nous ? Et nous ?
00:23:03 Est-ce que parce que pour nos enfants, on ne brûle pas ?
00:23:06 Est-ce que parce que pour nos enfants, on ne crée pas d'émotes ?
00:23:09 Alors nous sommes des victimes qui ne comptent pas ?"
00:23:11 La réalité, c'est qu'en 48 heures à Nice,
00:23:14 cinq personnes blessées par arme blanche,
00:23:16 on a une explosion parce que les statistiques,
00:23:19 vos intervenants le disaient très bien,
00:23:21 on peut leur faire dire ce qu'on veut,
00:23:23 c'est les statistiques d'un mois sur l'autre,
00:23:25 d'une année sur l'autre, du même mois, de la même année,
00:23:27 sur l'année précédente.
00:23:29 Moi, ce que je sais, par exemple, c'est que dans les Alpes-Maritimes,
00:23:31 entre 2021 et 2022,
00:23:35 on a eu 13% d'augmentation des violences volontaires.
00:23:38 C'est la réalité de la ville de Nice.
00:23:40 Les toxicomanes dans le centre,
00:23:42 beaucoup d'agressions à l'arme blanche qui se multiplient.
00:23:47 Alors je vais évidemment rebondir sur les propos de Rudy Mana,
00:23:49 qu'on a entendus dans notre sujet.
00:23:51 Il explique qu'en matière de sécurité, la ville de Nice
00:23:53 est très bien dotée puisqu'il y a plus de 4000 caméras,
00:23:56 mais que trop peu de policiers les consultent.
00:23:58 Ça fait bondir quand on entend ça.
00:24:00 Comment se fait-il qu'ils ne contrôlent pas pour anticiper les agressions ?
00:24:02 Pas le temps ? Manque d'effectifs ?
00:24:05 Il y a plusieurs sujets dans votre question,
00:24:08 si vous me permettez,
00:24:10 d'abord il y a la question des effectifs de police nationale.
00:24:12 Il se trouve qu'à Nice, nous manquons d'effectifs de police nationale.
00:24:15 On a la chance d'avoir historiquement une police municipale assez forte.
00:24:18 On le doit notamment à Jacques Médecin.
00:24:21 On a une police municipale qui a été une des premières
00:24:23 de France, la première à être armée,
00:24:25 qui est très efficace, qui fait très bien son travail,
00:24:28 mais on a quelque part en punition, je dois le dire,
00:24:31 une police nationale où il nous manque des effectifs.
00:24:34 En gros, par rapport à la population niceoise,
00:24:36 il nous manque quasiment 150 policiers nationaux à Nice.
00:24:38 Donc on a clairement un manque d'effectifs.
00:24:40 Ensuite, sur le rôle de la police municipale,
00:24:42 et je tiens à souligner leur travail,
00:24:44 je pense en revanche qu'il y a un problème de gestion politique.
00:24:47 Ce dont nous avons besoin, on a une grande partie
00:24:49 de cette insécurité qui est concentrée sur le centre,
00:24:51 sur l'hyper-centre. Ce dont nous avons largement besoin,
00:24:55 c'est d'avoir une police d'île-otage.
00:24:57 Moi je plaide depuis des années en tant que conseiller municipal
00:24:59 représentant de la principale opposition à Christian Estrosi
00:25:01 pour qu'on ait un poste de police municipale fixe
00:25:04 sur l'avenue Jean-Médecin, c'est-à-dire l'avenue centrale,
00:25:06 pour rayonner sur toutes ses périphéries.
00:25:08 Parce qu'aujourd'hui, il y a la Nice de carte postale,
00:25:10 mais vous avez aussi un problème,
00:25:12 c'est que sortie de la Nice de la carte postale,
00:25:14 quand vous allez dans les rues périphériques,
00:25:15 et bien là, vous avez la toxicomanie, les dealers,
00:25:17 les violences, beaucoup d'immigrations clandestines,
00:25:19 et c'est ça qui pourrit aussi la vie de notre ville aujourd'hui.
00:25:22 Joseph Tounel ?
00:25:23 Le constat, en fait, il est partagé,
00:25:25 ce n'est pas qu'à Nice, c'est le territoire national,
00:25:28 qu'on a eu une montée de la violence, de la délocance,
00:25:30 des trafics, etc.
00:25:32 Maintenant, il faut s'intéresser aux causes.
00:25:34 Alors, il y a aussi une partie des causes,
00:25:36 c'est l'idéologie qui a laissé faire, vous savez,
00:25:38 les fameux "c'est un sentiment d'insécurité".
00:25:41 Non, l'insécurité, elle est là.
00:25:44 Moi, j'aimerais avoir les chiffres de la ville de Monaco.
00:25:46 La ville de Monaco, elle n'est pas si loin de Nice.
00:25:49 La typologie de la population,
00:25:51 et bien, ça serait à observer.
00:25:52 Et pourquoi à Monaco, il n'y a pas cette montée de la violence ?
00:25:55 Il peut y en avoir aussi, mais ce n'est pas comme à Nice.
00:25:58 Ce n'est pas la même délinquance à Monaco.
00:26:00 Oui, alors, ce n'est pas la même délinquance,
00:26:02 on va avoir la délinquance autour de...
00:26:04 Mais c'est très intéressant à observer pour avoir les causes.
00:26:07 Ça a été en partie dit, des jeunes désœuvrés.
00:26:10 Qui sont ces jeunes ?
00:26:11 Pourquoi sont-ils désœuvrés ?
00:26:13 Et que faut-il que l'on fasse ?
00:26:14 Évidemment, tout ça pose beaucoup de questions.
00:26:16 Merci en tout cas beaucoup, Philippe Bardon,
00:26:18 d'avoir été avec nous sur CNews.
00:26:20 Je rappelle que vous êtes conseiller municipal reconquête de Nice.
00:26:23 Allez, on fait une pause,
00:26:24 on revient dans un très court instant sur CNews.
00:26:27 De retour sur CNews.
00:26:29 Merci beaucoup d'être avec nous dans 120 minutes info.
00:26:32 Il est 15h30, on fait le point sur l'actualité avec Clémence Barbier.
00:26:36 Rebonjour Clémence.
00:26:37 Rebonjour Trina.
00:26:38 Deux jeunes hommes sont décédés cette nuit
00:26:41 après avoir percuté un véhicule
00:26:43 à la suite d'un refus d'obtempérer à Limoges.
00:26:46 Selon la police, le scooter aurait pris la fuite
00:26:49 en grillant, feu rouge et en percutant une voiture.
00:26:51 On fait le point avec Adria Spiteri.
00:26:53 Eh bien aux alentours de 23h, hier soir,
00:26:56 une équipe de la Bac de Nuit patrouillait dans la ville.
00:26:59 Les policiers aperçoivent alors un deux-roues
00:27:02 sur lequel se trouvent deux jeunes hommes.
00:27:04 Le véhicule est un Yamaha T-Max,
00:27:06 l'un des véhicules les plus volés de France.
00:27:09 La police s'apprête alors à effectuer un contrôle.
00:27:12 Les deux hommes refusent d'obtempérer et prennent la fuite.
00:27:15 Une course-poursuite s'engage alors,
00:27:17 avant que les policiers y renoncent,
00:27:19 considérant la situation de la voiture.
00:27:21 Quelques minutes plus tard,
00:27:23 alors que la course-poursuite est terminée,
00:27:25 le scooter grille un feu rouge et percute un véhicule
00:27:28 qui lui passait au vert.
00:27:30 Le mineur au guidon du deux-roues,
00:27:32 âgé de 16 ans, est décédé sur le coup.
00:27:35 Le majeur a lui été transporté à l'hôpital.
00:27:37 Il est lui aussi décédé.
00:27:39 Les passagers de la voiture, eux,
00:27:41 un homme, un père de famille et ses deux enfants,
00:27:44 sont indents mais se disent choqués et traumatisés
00:27:47 par cette accident.
00:27:49 L'accident aurait d'ailleurs conduit à quelques troubles
00:27:52 dans la ville la nuit dernière.
00:27:54 La ville de Limoges a réagi sur Twitter
00:27:57 et exprime ses condoléances aux familles des victimes
00:28:00 et rappelle l'importance de respecter les règles
00:28:03 de circulation et les injonctions des fonctionnaires de police.
00:28:06 - Après ce drame à Limoges,
00:28:08 les syndicats de police craignent de nouveaux débordements.
00:28:11 Des échauffourées se sont produites hier soir dans la ville.
00:28:14 On écoute Eric Maroc sur le Téléjournal.
00:28:17 - Une trentaine d'individus se sont regroupés
00:28:20 et ont commis quelques dégradations
00:28:23 et ont cassé un véhicule de police
00:28:26 aux abords de l'hôpital de Limoges.
00:28:29 Limoges n'est plus la belle ville endormie
00:28:32 de province et de l'Arapahit de la Nouvelle-Aquitaine.
00:28:35 On a des cités qui sont très agitées.
00:28:38 Bien entendu qu'on craigne des débordements.
00:28:41 Bien entendu que la DDSP 87 a été enregistrée
00:28:44 et l'état-major zonal de la police
00:28:47 a pris des dispositions
00:28:50 et des renforts vont être envoyés à Limoges
00:28:53 dès ce soir parce qu'on craint
00:28:56 un nouvel embrasement des cités limoges.
00:28:59 - L'actualité est aussi marquée
00:29:02 par un autre refus d'obtempérer.
00:29:05 Cette fois-ci, à Montbéliard dans le Doubs,
00:29:08 une policière a été blessée dans la nuit
00:29:11 de vendredi à samedi.
00:29:14 Agée de 31 ans, elle a été violemment percutée
00:29:17 par un automobiliste.
00:29:20 Les faits se sont déroulés alors que des policiers
00:29:23 effectuaient un contrôle sur un autre véhicule.
00:29:26 Les explications de Solène Boulan.
00:29:29 - C'est dans une rue d'Audincour près de Montbéliard
00:29:32 que les faits se sont produits dans la nuit
00:29:35 de vendredi à samedi.
00:29:38 - L'actualité est aussi marquée
00:29:41 par un autre refus d'obtempérer.
00:29:44 - L'actualité est aussi marquée
00:29:47 par un automobiliste qui a pris la fuite.
00:29:50 Projetée sur 4 mètres, elle a ensuite été héliportée
00:29:53 vers l'hôpital de Besançon.
00:29:56 Elle est cope d'un arrêt de travail de 2 mois.
00:29:59 - Notre collègue est sortie de l'hôpital.
00:30:02 Elle est actuellement chez elle, elle se repose.
00:30:05 - Les policiers ont besoin d'un système de protection
00:30:08 dans l'exercice de leurs fonctions.
00:30:11 - Ce dont on a besoin, c'est d'avoir des lois
00:30:14 qui nous protègent dans notre fonction
00:30:17 et qu'on puisse vraiment aller sur le terrain
00:30:20 avec le coeur léger.
00:30:23 - L'enquête devra déterminer si l'automobiliste
00:30:26 a agi volontairement ou non.
00:30:29 - A Nice, une ville suréquipée en caméra de vidéosurveillance
00:30:32 a fait des actes de délinquance en hausse,
00:30:35 selon ce conseiller municipal.
00:30:38 Ce paradoxe s'explique par un manque de moyens dans la police
00:30:41 et la justice. On écoute Philippe Bardon.
00:30:44 - On a eu en moins de 48 heures 5 personnes blessées au couteau
00:30:47 dans la ville de Nice, 2 encore hier sur une plage.
00:30:50 En réalité, ça ne cesse pas.
00:30:53 On est à plus de 18 blessés depuis le 1er juillet.
00:30:56 C'est un été meurtrier comme on en a déjà connu à Nice.
00:30:59 On a une personne qui est dans un état critique
00:31:02 et ces violences ne cessent pas.
00:31:05 Donc on est très loin de la communication gouvernementale
00:31:08 de M. Darmanin.
00:31:11 Pour les gens qui vivent ça, pour les gens qui vivent ces agressions,
00:31:14 pour les gens qui perdent des proches,
00:31:17 et je pense notamment à ceux qui s'expriment aujourd'hui
00:31:20 dans le journal du dimanche, à toutes ces familles
00:31:23 qui disent "mais nous, notamment la maman de ce jeune Enzo
00:31:26 qui est tué pour rien, pour un regard".
00:31:29 Là encore, ces coups de couteau distribués à Nice,
00:31:32 la dernière affaire, on parle d'une cigarette,
00:31:35 d'un mauvais regard. Il y a des jeunes aujourd'hui
00:31:38 qui meurent dans nos rues.
00:31:41 - Le journal du dimanche, de nouveau dans les kiosques.
00:31:44 Aujourd'hui, il s'agit d'un numéro de 32 pages
00:31:47 consacré à la sécurité et à la justice après la mort
00:31:50 d'un adolescent de 15 ans tué d'un coup de couteau
00:31:53 le 5 juillet dans l'Heure. Dans ce journal, une lettre
00:31:56 ouverte de famille de victimes de faits divers au président
00:31:59 de la République. Je vous propose d'écouter une signataire.
00:32:02 - Mon époux a été tué le 5 juillet 2020 à Bayonne
00:32:05 parce qu'en fait il a voulu contrôler
00:32:08 les types de transport et faire surtout porter le masque
00:32:11 à cause du Covid, la pandémie du Covid
00:32:14 dans cette année-là.
00:32:17 Et voilà, c'est parti dans tous les sens.
00:32:20 Dans tous les sens et tout le monde connaît la suite.
00:32:23 Même si un drame il est médiatisé, personne ne s'en intéresse
00:32:26 sauf des anonymes, sauf des gens lambda comme vous,
00:32:29 comme moi et c'est tout. Après le gouvernement
00:32:32 il est absent. Je l'ai toujours dit, je suis désolée
00:32:35 et je dirais toujours la même chose. On se débrouille
00:32:38 comme on peut avec des gens qui sont rentrés dans nos vies
00:32:41 dans ma propre vie et que je ne connaissais pas il y a 3 ans
00:32:44 et c'est eux qui me portent. C'est tout, il n'y a personne d'autre.
00:32:47 Annim dans le Gard, 4 jeunes âgés de 20 à 22 ans
00:32:50 ont été jugés hier matin au tribunal judiciaire.
00:32:53 Ils étaient accusés d'avoir participé
00:32:56 aux violences urbaines dans la nuit du 30 juin
00:32:59 au 1er juillet à Bagnoles-sur-Seize.
00:33:02 Deux d'entre eux écopent d'un an de prison ferme,
00:33:05 les deux autres de 10 mois de prison avec sursis.
00:33:08 On écoute les précisions dans ce sujet.
00:33:11 Les faits remontent à la nuit du 30 juin au 1er juillet dernier.
00:33:14 Des violences émeutes se coulent à France.
00:33:17 La petite ville de Bagnoles-sur-Seize n'est pas épargnée.
00:33:20 Sur place, ce sont des dizaines d'individus qui s'opposent
00:33:23 aux forces de l'ordre quand d'autres en profitent
00:33:26 pour piller un magasin de sport.
00:33:29 On a 4 individus qui ont attaqué un magasin de sport
00:33:32 au mortier et ils ont pillé le magasin.
00:33:35 Ils ont été repérés sur vidéosurveillance
00:33:38 et aussi parce que l'un d'entre eux a tenté de vendre
00:33:41 son magasin sur internet.
00:33:44 En quelques minutes seulement, les pillards emportent
00:33:47 l'équivalent de 51 000 euros de vêtements de marque.
00:33:50 Selon l'avocat des victimes, le préjudice total s'élève
00:33:53 en réalité à 91 000 euros.
00:33:56 Si la police continue d'enquêter pour retrouver les autres
00:33:59 individus présents le soir du pillage,
00:34:02 4 d'entre eux, interpellés une semaine après les faits,
00:34:05 ont été présentés à un juge ce vendredi.
00:34:08 Les victimes, déjà connues des services de police,
00:34:11 ont écopé chacun d'eux de 1 an de prison ferme
00:34:14 avec maintien en détention.
00:34:17 Leurs 2 autres complices ont été condamnés à 10 mois
00:34:20 de prison avec sursis.
00:34:23 Un adolescent de 17 ans a été tué cette nuit
00:34:26 dans un accident dans un parc d'attractions du Cap d'Agde.
00:34:29 Une femme de 19 ans est gravement blessée.
00:34:32 Elle a été transportée au CHU de Montpellier
00:34:35 pour récupérer ses objets.
00:34:38 4 hommes, dont le gérant du Luna Park,
00:34:41 ont été placés en garde à vue.
00:34:44 Ils sont actuellement entendus par les enquêteurs.
00:34:47 La pression de la communauté internationale s'accentue
00:34:50 sur les pouchistes qui ont pris le pouvoir au Niger.
00:34:53 L'ultimatum du bloc ouest-africain, la CDAO,
00:34:56 prend fin ce soir.
00:34:59 La junte doit quitter le pouvoir à Niamey
00:35:02 pour un débat sur la question de la justice.
00:35:05 Harold Imane fait le point pour nous
00:35:08 sur une éventuelle intervention militaire française.
00:35:11 - La junte nigérienne n'est pas du tout
00:35:14 en posture défensive dans les rues.
00:35:17 La CDAO a parlé d'utiliser sa force anti-pouch
00:35:20 qui a été constituée il y a un an à cet effet.
00:35:23 Mais cette force n'est pas encore opérationnelle.
00:35:26 Le Sénat du Nigeria, le Nigeria étant le plus puissant
00:35:29 pays de la CDAO, ce Sénat hésite.
00:35:32 Donc Alger hésite aussi, elle freine, Alger freine,
00:35:35 ne veut pas une intervention armée au moins sans discuter.
00:35:38 Mais à Paris, on soutient la CDAO.
00:35:41 S'il y a riposte militaire, on est d'accord.
00:35:44 La junte, elle, selon Paris, ne règle rien,
00:35:47 ni le djihad, ni le marasme économique.
00:35:50 Et ça seulement, c'est le début.
00:35:53 C'est le début de la crise.
00:35:56 Et ça, c'est le début de la crise.
00:35:59 Et ça, c'est le début de la crise.
00:36:02 Et sa seule motivation était l'ambition d'un général de palais,
00:36:05 Thiani.
00:36:08 Alors pour l'heure, la force Wagner n'est pas encore sur place,
00:36:11 mais serait en discussion avec la junte.
00:36:14 Il y aura donc encore beaucoup de tractations
00:36:17 avant qu'une intervention militaire
00:36:20 soit matériellement faisable.
00:36:23 - Avec ce mauvais temps, les maladies d'hiver sont de retour,
00:36:26 rimes, rhumes, angines, des changements de température
00:36:29 qui impactent directement la santé des Français.
00:36:32 Un phénomène qui se remarque en pharmacie.
00:36:35 - Des patients enrhumés ou avec des maux de gorge,
00:36:38 au vu des clients dans cette pharmacie,
00:36:41 on se croirait en plein hiver.
00:36:44 La vente de médicaments contre les rhumes ou les bronchites
00:36:47 est anormalement haute pour la saison.
00:36:50 - On ne baisse pas.
00:36:53 Les demandes au comptoir, nettoyage de nez, sirop, pastilles,
00:36:56 c'est toujours un niveau assez important.
00:36:59 Même au niveau de mon équipe, j'ai des personnes qui sont malades.
00:37:02 Donc ça ne me choque pas de voir que la population entière
00:37:05 subit des maladies de l'hiver.
00:37:08 - En plein été, le nombre d'angines,
00:37:11 de toux ou de rhinopharyngite ne faiblit pas.
00:37:14 Des maladies développées à cause de l'humidité,
00:37:17 la pluie ou les changements de température.
00:37:20 Mais alors comment faire pour éviter de gâcher son été ?
00:37:23 - Pour éviter ce genre de pathologie,
00:37:26 ce n'est pas très compliqué.
00:37:29 C'est de ne pas sortir au froid.
00:37:32 Par exemple, quand on a fait un peu de sport,
00:37:35 on transpire beaucoup.
00:37:38 On va ressortir en pensant qu'on est en été,
00:37:41 alors qu'il fait 17-18 degrés dehors.
00:37:44 - Une situation plutôt inattendue pour un mois d'août,
00:37:47 mais qui pourrait éviter aux Français
00:37:50 de devoir se rendre à la pharmacie.
00:37:53 - C'est la fin de ce journal.
00:37:56 - Merci beaucoup Clémence.
00:37:59 Dans un instant, on s'intéressera à ce rassemblement évangélique
00:38:02 qui inquiète en Moselle.
00:38:05 Les élus et les habitants sont partagés.
00:38:08 Surtout que ce rassemblement n'est pas une première
00:38:11 pour les gens du voyage à Nevoie.
00:38:14 - Le rassemblement évangélique des gens du voyage à Nevoie
00:38:17 n'aura finalement pas lieu.
00:38:20 Les élus ont été entendus par le gouvernement.
00:38:23 Un nouveau terrain situé en Moselle a été proposé
00:38:26 à l'association Vie et Lumière pour son prochain rassemblement.
00:38:29 En mai dernier, le nombre massif de pèlerins à Nevoie
00:38:32 avait suscité de vives tensions.
00:38:35 - C'est un soulagement pour les élus de Nevoie.
00:38:38 - Le rassemblement évangélique de gens du voyage à la fin août,
00:38:41 Elisabeth Borne a annoncé que ce pèlerinage se ferait
00:38:44 à gros temps qu'un sur un terrain militaire en Moselle.
00:38:47 En mai dernier, 40 000 pèlerins venus des quatre coins de la France
00:38:50 se sont rassemblés sur un terrain dont la capacité
00:38:53 n'était que de 20 000 personnes.
00:38:56 Une victoire pour les élus de Nevoie qui espèrent que ce rassemblement
00:38:59 dans le Grand Est se pérennise.
00:39:02 Mais du côté de la Moselle, les élus se sentent trahis par le gouvernement.
00:39:05 Selon une lettre du Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe,
00:39:08 adressée aux élus et relayée par France Bleu Lorraine,
00:39:11 les élus avaient obtenu gain de cause.
00:39:14 - L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer
00:39:17 que la base aérienne de Gros-Tanquin ne sera plus sollicitée à cette fin à l'avenir.
00:39:20 - Les habitants des environs se souviennent des précédents rassemblements
00:39:23 et gardent en mémoire les nombreuses incivilités
00:39:26 et dégâts sur l'environnement.
00:39:29 Un arrêté intercommunal a été pris afin d'interdire le stationnement
00:39:32 de résidences mobiles sur le territoire, à l'approche de ce pèlerinage
00:39:35 qui devrait se tenir début septembre.
00:39:38 - Et pour en parler avec nous, on accueille Salvator Coscarella,
00:39:41 président de la communauté d'agglomération Sainte-Avold.
00:39:44 Bonjour, merci d'être avec nous sur CNews.
00:39:47 On parle d'accueillir une population qui fait deux fois et demi
00:39:50 celle de Sainte-Avold.
00:39:53 Quel est votre sentiment et quelles en sont les conséquences ?
00:39:56 - Les conséquences, on les connaît.
00:39:59 Il y a un manque de respect vis-à-vis de la population,
00:40:03 manque de respect sur la circulation,
00:40:06 des stationnements sauvages.
00:40:09 Je ne vous parle pas de l'hygiène.
00:40:12 Mais ce que je voudrais, c'est pas trop stigmatiser cette population.
00:40:15 Nous, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait un respect de la parole
00:40:18 qui a été donnée par un président de la communauté.
00:40:21 C'est ce qu'on veut.
00:40:24 C'est ce qu'on veut.
00:40:27 C'est ce qu'on veut.
00:40:30 Mais il y a un manque de respect de la parole qui a été donnée
00:40:33 par un premier ministre.
00:40:36 Ce n'était pas qu'une simple parole.
00:40:39 C'était un écrit qui a été écrit par Édouard Philippe à l'époque.
00:40:42 Je pense que la signature d'un premier ministre,
00:40:45 ça doit être la continuité de la République.
00:40:48 Quand l'État ne respecte plus cette signature,
00:40:51 c'est la continuité de la République.
00:40:54 Quand l'État ne respecte plus sa parole ou ses écrits,
00:40:57 c'est la démocratie qui est fragilisée.
00:41:00 - Justement, en 2017, il avait écrit, je cite,
00:41:03 "L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer
00:41:06 que la base aérienne de Grottenker ne sera plus sollicitée
00:41:09 à cette fin à l'avenir."
00:41:12 Pourquoi la parole de l'État n'est pas respectée, Pierre Lelouch ?
00:41:15 - Parce que malheureusement, on a affaire à un pouvoir
00:41:18 qui est complètement dans l'improvisation permanente.
00:41:21 C'est tout. Il y a un problème des gens du voyage en France
00:41:24 qui est archiconnu, qui pose des problèmes
00:41:27 à toutes les communautés.
00:41:30 Beaucoup de lois ont été faites.
00:41:33 Un certain nombre de principes de base doivent être compris dans cette affaire.
00:41:38 Premièrement, ce sont pour l'essentiel des citoyens français.
00:41:42 Et ils ont le droit d'exercer leur culte,
00:41:44 lequel est rattaché à la Fédération protestante de France.
00:41:47 Là-dessus, il n'y a pas de débat.
00:41:49 Il n'y a pas de racisme particulier lors d'un rassemblement de ce type.
00:41:53 Il y en a deux grands parents, organisés par Vie et Lumière.
00:41:57 Donc là, il y a une concentration très importante de gens.
00:42:00 Le deuxième principe, c'est que les gens qui se réunissent
00:42:03 doivent prendre des mesures sanitaires, notamment,
00:42:06 et de contrôle de la façon dont ça se passe.
00:42:09 Alors malheureusement, il y a souvent beaucoup d'abus.
00:42:12 Et de ce point de vue, la police n'est pas faite par les gens en question.
00:42:15 Et même la police a du mal à intervenir
00:42:17 parce que c'est souvent assez violent.
00:42:19 J'ai eu, comme élu, l'occasion de le vérifier.
00:42:22 Donc, il y a un problème d'éducation à l'intérieur de cette communauté,
00:42:25 la façon d'organiser ces rassemblements
00:42:27 que personne ne doit remettre en cause.
00:42:29 Troisième point, c'est où ça se passe.
00:42:31 Alors, c'est toujours pareil.
00:42:33 Ce n'est pas dans mon jardin.
00:42:35 Les gens du Loiret ont eu à Nevoie
00:42:38 une manifestation de ce genre au mois de mai.
00:42:41 Ils n'en veulent plus.
00:42:42 Donc, ils ont décalé ça sur la Moselle.
00:42:44 La Moselle a déjà payé, mais elle n'en veut plus non plus.
00:42:47 Alors, qu'est-ce que fait l'État ?
00:42:48 D'abord, l'État se contredit.
00:42:50 Et ensuite, on va prendre une base militaire
00:42:52 qui est une ancienne base militaire aérienne de l'OTAN,
00:42:55 occupée à jadis par des Canadiens, figurez-vous,
00:42:58 des avions qui portaient des armes nucléaires.
00:43:00 Et c'est Charles de Gaulle qui l'avait fermée.
00:43:03 Le jour où on a dit qu'on sortait de l'OTAN
00:43:05 et qu'on reprenait le contrôle de la dissuasion nucléaire.
00:43:07 Donc, on a fermé la base et les Canadiens sont partis.
00:43:10 La base est restée.
00:43:12 Elle a été essentiellement abandonnée par l'armée de l'air française
00:43:15 et elle sert aujourd'hui de lieu de test
00:43:18 sur un certain nombre de systèmes de guerre électroniques.
00:43:21 Donc, ou bien cette base, elle reste une base militaire,
00:43:24 comme l'a rappelé le ministère de la Défense tout récemment
00:43:28 lors d'une question au gouvernement au Sénat,
00:43:31 ou bien c'est un terrain ouvert aux associations.
00:43:35 Et dans ce cas-là, rien n'empêche d'en faire
00:43:37 soit un terrain de techno,
00:43:39 soit un terrain de manifestations religieuses.
00:43:42 Mais je ne comprends pas la position du gouvernement.
00:43:44 Si c'est une base militaire, ça doit être traité sérieusement.
00:43:47 Si c'est autre chose, il faut le dire.
00:43:49 Sauf qu'ils disent les deux choses
00:43:50 et ils se contredisent entre deux premiers ministres successifs.
00:43:53 Ce qui montre encore une fois pourquoi ça ne va pas dans ce pays.
00:43:57 Parce qu'il n'y a pas de continuité de l'État,
00:43:59 il n'y a pas de respect de la parole publique.
00:44:02 Quand la parole publique au sommet vous dit quelque chose
00:44:05 et que ça change d'avis le lendemain,
00:44:06 plus personne n'y croit et tout le monde fait ce qu'il veut.
00:44:08 Et c'est ce qui se passe, les gens font ce qu'ils veulent.
00:44:11 Salvatore Coscarella, qu'attendez-vous précisément des pouvoirs publics aujourd'hui ?
00:44:15 Écoutez, c'est très simple.
00:44:20 Moi, je veux qu'ils respectent cet écrit.
00:44:23 C'est tout.
00:44:24 Qu'est-ce que vous dites ?
00:44:26 On ne peut pas accueillir...
00:44:28 Enfin, une commune de 600 habitants
00:44:30 ne peut pas accueillir une communauté aussi importante.
00:44:33 Je le répète.
00:44:37 Non.
00:44:38 Ils ont le droit d'exercer leur foi.
00:44:41 Nous, on n'a rien contre ces gens-là.
00:44:44 Ils ont le droit de vivre comme tout le monde.
00:44:46 Mais nous, ce qu'on veut, c'est que la parole d'un Premier ministre
00:44:51 doit être respectée pour qu'il y ait une continuité de la République.
00:44:58 Que vous disent les habitants de la commune aujourd'hui ?
00:45:01 Dans quel état d'esprit ils sont ?
00:45:03 Écoutez, ils vivent dans une peur permanente.
00:45:07 Ils craignent le pire.
00:45:11 Quand je vois, je discute un peu avec les commerçants
00:45:16 ou les propriétaires de grandes surfaces,
00:45:18 ils viennent tous embaucher et renforcer leur système de sécurité
00:45:24 en embauchant des vigiles supplémentaires, etc.
00:45:28 Donc, ils vivent dans une peur permanente.
00:45:31 Joseph, s'il te plaît.
00:45:32 Il y a deux niveaux dans cette affaire.
00:45:34 Le premier, les évangélistes qui veulent se réunir,
00:45:36 c'est tout à fait légitime.
00:45:37 Ce n'est pas nouveau.
00:45:38 On est quand même un peu surpris qu'au dernier moment,
00:45:40 on change, on prévoit, etc.
00:45:42 En France, il y a peut-être suffisamment d'espace
00:45:45 pour des grands rassemblements évangéliques ou autres.
00:45:48 Après, il y a aussi la responsabilité des organisateurs
00:45:51 pour un certain nombre de choses.
00:45:52 Ça aussi, ça se gère.
00:45:53 Je me rappelle, plus jeune, quand Jean-Paul II était venu,
00:45:56 il y a eu des centaines de milliers de personnes
00:45:59 qui s'étaient réunies à côté de Reims.
00:46:01 Il n'y a pas eu un incident.
00:46:02 Tout ça avait été vu à l'avance avec les organisateurs.
00:46:06 Des équipes de ramassage pour les papiers gras, les saletés, etc.
00:46:09 étaient organisées.
00:46:10 Donc, c'est faisable.
00:46:11 Donc, il y a une responsabilité des évangélistes,
00:46:13 mais je suis sûr qu'ils peuvent l'assumer.
00:46:15 Et la responsabilité de l'État, c'est le deuxième niveau.
00:46:17 La parole de l'État, ce qu'a fait Édouard Philippe,
00:46:20 comme d'autres, c'est particulièrement grave
00:46:23 parce que c'est la démocratie qui s'écoule.
00:46:25 La parole publique ne vaut plus rien.
00:46:27 C'est ce que nous dit le président.
00:46:29 Il nous dit tout ce qu'on demande.
00:46:31 Le respect des engagements,
00:46:33 qui n'étaient pas que verbaux, mais aussi écrits.
00:46:35 Et là, c'est toute notre société qui en souffre.
00:46:37 Si je ne peux plus croire en la parole des responsables politiques,
00:46:41 alors qui croire ?
00:46:43 Salvatore Coscarella, comment réagirez-vous
00:46:46 en cas de nuisance lors de ce rassemblement,
00:46:48 en septembre prochain ?
00:46:50 Écoutez, je ne peux pas trop m'avancer,
00:46:55 mais chaque infraction fera l'objet d'une plainte.
00:46:59 Il peut y en avoir une cinquantaine ou une soixantaine par jour.
00:47:04 En tout cas, moi, je ne vais pas abdiquer.
00:47:09 J'irai jusqu'au bout de mon combat.
00:47:12 J'espère que le gouvernement reviendra sur sa décision.
00:47:16 Il y a encore temps de le faire.
00:47:18 Je veux juste préciser une chose.
00:47:20 C'est qu'aujourd'hui, je n'ai eu aucun document
00:47:24 me précisant que ces gens allaient arriver sur notre territoire.
00:47:28 Dans un premier temps, je l'ai appris par la presse.
00:47:31 Je pense qu'il y a d'autres moyens de communiquer avec les élus
00:47:35 que par l'intermédiaire de la presse.
00:47:39 Merci beaucoup, Salvatore Coscarella,
00:47:42 d'avoir été avec nous sur CNews.
00:47:44 Je rappelle que vous êtes président de la communauté d'agglomération
00:47:47 Saint-Avol de Synergie.
00:47:49 Allez, on fait une pause, on se retrouve très vite sur CNews.
00:47:51 Restez avec nous.
00:47:53 Quasiment 16h sur CNews.
00:47:56 On fait un point sur l'actualité avec Clémence Barbier.
00:47:59 Rebonjour.
00:48:00 Rebonjour Trina.
00:48:01 À la une de l'actualité, deux jeunes hommes sont décédés
00:48:04 cette nuit après avoir percuté un véhicule
00:48:07 à la suite d'un refus d'obtempérer à Limoges.
00:48:10 Le premier avait 16 ans, le second était majeur.
00:48:13 Selon la police, le scooter aurait pris la fuite
00:48:15 en grillant un feu rouge et en percutant une voiture.
00:48:18 Adrien Spiteri fait le point sur cette affaire.
00:48:21 Eh bien, aux alentours de 23h, hier soir,
00:48:23 une équipe de la BAC de nuit patrouillait dans la ville.
00:48:26 Les policiers aperçoivent alors un deux-roues
00:48:29 sur lequel se trouvent deux jeunes hommes.
00:48:31 Le véhicule est un Yamaha T-Max,
00:48:33 l'un des véhicules les plus volés de France.
00:48:35 La police s'apprête alors à effectuer un contrôle.
00:48:39 Les deux hommes refusent d'obtempérer et prennent la fuite.
00:48:42 Une course-poursuite s'engage alors,
00:48:44 avant que les policiers y renoncent,
00:48:46 considérant la situation trop dangereuse.
00:48:49 Quelques minutes plus tard, alors que la course-poursuite est terminée,
00:48:52 le scooter grille un feu rouge et percute un véhicule
00:48:55 qui lui passait au vert.
00:48:57 Le mineur au guidon du deux-roues,
00:48:59 âgé de 16 ans, est décédé sur le coup.
00:49:02 Le majeur a lui été transporté à l'hôpital.
00:49:04 Il est lui aussi décédé.
00:49:06 Les passagers de la voiture, eux, un homme,
00:49:09 un père de famille et ses deux enfants,
00:49:11 sont indents mais se disent choqués
00:49:13 et traumatisés par cet accident.
00:49:15 L'accident aurait d'ailleurs conduit à quelques troubles
00:49:18 dans la ville la nuit dernière.
00:49:20 La ville de Limoges a d'ailleurs réagi sur Twitter
00:49:23 et exprime ses condoléances aux familles des victimes
00:49:27 et rappelle l'importance de respecter les règles de circulation
00:49:30 et les injonctions des fonctionnaires de police.
00:49:33 Et justement, après ce drame à Limoges,
00:49:35 les syndicats de police craignent des débordements.
00:49:38 D'ailleurs, dès hier soir, des échauffourées se sont produites dans la ville.
00:49:42 On écoute Eric Maroc, secrétaire national délégué du syndicat Alliance.
00:49:48 Une trentaine d'individus se sont regroupés
00:49:51 et ont commis quelques dégradations
00:49:53 et ont cassé un véhicule de police aux abords de l'hôpital de Limoges.
00:49:57 Limoges n'est plus la belle ville endormie de province
00:50:01 et de l'arrière-pays de la Nouvelle-Aquitaine.
00:50:03 On a des cités qui sont très agitées.
00:50:07 Bien entendu qu'on craigne des débordements.
00:50:09 Bien entendu que la DDSP 87,
00:50:12 l'état-major zonale de la direction de la police,
00:50:17 a pris des dispositions
00:50:20 et des renforts vont être envoyés à Limoges dès ce soir
00:50:23 parce qu'on craint un nouvel embrasement des cités limoges.
00:50:27 L'actualité marquée aussi par un autre refus d'eau tempérée,
00:50:31 cette fois-ci à Montbéliard-dans-le-Doubt.
00:50:34 Une policière a été blessée dans la nuit de vendredi à samedi.
00:50:37 Âgée de 31 ans, elle a été violemment percutée par un automobiliste.
00:50:41 Les faits se sont déroulés alors que des policiers
00:50:44 effectuaient un contrôle sur un autre véhicule.
00:50:46 Les explications de Solène Boulan.
00:50:48 C'est dans une rue d'Au-Duncour, près de Montbéliard,
00:50:53 que les faits se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi.
00:50:56 Vers minuit trente, alors que des policiers
00:50:59 effectuaient un contrôle de routine sur un véhicule,
00:51:01 une policière de 31 ans a été percutée par un automobiliste
00:51:05 qui a pris la fuite.
00:51:07 Projetée sur quatre mètres, elle a ensuite été héliportée
00:51:10 vers l'hôpital de Besançon.
00:51:12 Elle est cope d'un arrêt de travail de deux mois.
00:51:14 Notre collègue est sortie de l'hôpital,
00:51:16 elle est actuellement chez elle, elle se repose.
00:51:19 Elle a été grièvement blessée au niveau du bassin,
00:51:22 au niveau de sa jambe, son genou est grièvement blessé
00:51:25 et également d'un point de vue psychologique, atteinte.
00:51:29 Les syndicats réclament plus de protection
00:51:31 dans l'exercice de leurs fonctions.
00:51:33 Nous, ce dont on a besoin, c'est d'avoir des lois
00:51:36 qui nous protègent dans notre fonction et qu'on puisse
00:51:41 vraiment aller sur le terrain avec, si je vous le dis,
00:51:45 le cœur léger.
00:51:46 L'enquête devra quant à elle déterminer si l'automobiliste
00:51:49 a agi volontairement ou non.
00:51:51 Depuis le mois de juillet, de nombreuses attaques au couteau
00:51:56 ont été recensées à Nice.
00:51:58 Pourtant, la ville dispose de nombreuses caméras
00:52:00 de vidéosurveillance.
00:52:02 Un paradoxe qui s'explique par le manque de moyens
00:52:04 dans la justice et la police, selon Philippe Bardon,
00:52:07 conseiller municipal reconquête de Nice.
00:52:10 On a eu en réalité, en moins de 48 heures,
00:52:14 cinq personnes blessées au couteau dans la ville de Nice,
00:52:17 deux encore hier sur une plage.
00:52:20 En réalité, ça ne cesse pas.
00:52:22 On est à plus de 18 blessés depuis le 1er juillet.
00:52:26 C'est un été meurtrier, comme on en a déjà connu à Nice.
00:52:30 On a une personne qui est dans un état critique
00:52:32 et ces violences ne cessent pas.
00:52:34 Donc on est très loin de la communication gouvernementale
00:52:37 de M. Darmanin.
00:52:39 Et je dois vous le dire, effectivement,
00:52:41 pour les gens qui vivent ça, pour les gens qui vivent
00:52:43 ces agressions, pour les gens qui perdent des proches,
00:52:45 et je pense notamment à ceux qui s'expriment aujourd'hui
00:52:48 dans le journal du dimanche, à toutes ces familles
00:52:51 qui disent "mais nous, notamment la maman de ce jeune Enzo,
00:52:55 qui est tuée pour rien, pour un regard, là encore,
00:52:58 avec ses coups de couteau distribués à Nice,
00:53:01 la dernière affaire, on parle d'une cigarette,
00:53:04 d'un mauvais regard.
00:53:06 Il y a des jeunes aujourd'hui qui meurent dans nos rues.
00:53:09 Le journal du dimanche, de nouveau dans les kiosques aujourd'hui.
00:53:13 Il s'agit d'un numéro de 32 pages, dont la une est consacrée
00:53:16 à l'insécurité et à la justice, après la mort d'un adolescent
00:53:20 de 15 ans tué par un coup de couteau le 22 juillet dans l'heure.
00:53:23 Et dans ce journal, une lettre ouverte des familles
00:53:26 qui donne deux faits divers au président de la République.
00:53:29 Je vous propose d'écouter cette signataire.
00:53:32 J'ai eu de la chance parce qu'ils ont été condamnés par la justice.
00:53:36 Ils n'ont pas purgé leur peine jusqu'au bout.
00:53:39 Ils ont été relâchés, réinsérés, soutenus.
00:53:43 Et moi, on ne m'a rien demandé.
00:53:46 Si tout allait bien dans ma vie, si j'avais besoin
00:53:49 de soins psychologiques dus à ce traumatisme.
00:53:53 On est complètement délaissés.
00:53:56 Je ne sais pas pourquoi.
00:54:01 À Nîmes, dans le Gard, 4 jeunes âgés de 20 à 22 ans
00:54:05 ont été jugés hier matin au tribunal judiciaire.
00:54:09 Ils étaient accusés d'avoir participé aux violences urbaines
00:54:12 dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Bagnole-sur-Seize.
00:54:15 Deux d'entre eux écopent d'un an de prison ferme,
00:54:18 les deux autres de 10 mois de prison avec sursis.
00:54:21 Les précisions avec Julia Judat.
00:54:24 Les faits remontent à la nuit du 30 juin au 1er juillet dernier.
00:54:28 Alors que de violentes émeutes secouent la France,
00:54:31 la petite ville de Bagnole-sur-Seize n'est pas épargnée.
00:54:34 Sur place, ce sont des dizaines d'individus
00:54:37 qui s'opposent aux forces de l'ordre,
00:54:40 quand d'autres en profitent pour piller un magasin de sport.
00:54:43 On a 4 individus qui ont attaqué un magasin de sport,
00:54:46 ont mortier, ont pillé le magasin.
00:54:49 On a eu des réactions sur vidéo surveillance
00:54:52 et aussi parce que l'un d'entre eux a tenté de vendre
00:54:55 les effets dérobés sur internet.
00:54:58 En quelques minutes seulement, les pillards emportent
00:55:01 l'équivalent de 51 000 euros de vêtements de marque.
00:55:04 Selon l'avocat des victimes, le préjudice total
00:55:07 s'élève en réalité à 91 000 euros.
00:55:10 Si la police continue d'enquêter pour retrouver
00:55:13 les autres individus présents le soir du pillage,
00:55:16 on ne peut pas se prévenir que le coup d'état
00:55:19 de la police s'en arrive.
00:55:22 Deux prévenus, âgés de 20 ans, placés en détention
00:55:25 provisoire après leur interpellation et déjà connus
00:55:28 des services de police, ont écopé chacun de 1 an
00:55:31 de prison ferme avec maintien en détention.
00:55:34 Leurs deux autres complices ont été condamnés
00:55:37 à 10 mois de prison avec sursis.
00:55:40 Dans le reste de l'actualité, un rassemblement évangélique
00:55:43 a été organisé pour les victimes.
00:55:46 Les victimes ont été rassemblées avec leur caravane
00:55:49 sur une base aérienne de Gros-Quentin.
00:55:52 Ce rassemblement était initialement prévu à Nevoie,
00:55:55 dans le Loiret, mais face à la colère des habitants,
00:55:58 l'état a finalement déplacé les festivités.
00:56:01 On fait le point avec Sarah Varny.
00:56:04 C'est un soulagement pour les élus de Nevoie.
00:56:07 Cette commune du Loiret devait accueillir pour la deuxième fois
00:56:10 ce pèlerinage se ferait finalement à Gros-Tanquin,
00:56:13 sur un terrain militaire en Moselle.
00:56:16 En mai dernier, 40 000 pèlerins venus des 4 coins de la France
00:56:19 se sont rassemblés sur un terrain dont la capacité
00:56:22 n'était que de 20 000 personnes.
00:56:25 Une victoire pour les élus de Nevoie qui espèrent
00:56:28 que ce rassemblement dans le Grand Est se pérennise.
00:56:31 Mais du côté de la Moselle, les élus se sentent trahis
00:56:34 par le gouvernement. Selon une lettre du Premier ministre
00:56:37 par France Bleu Lorraine, les élus avaient obtenu gain de cause.
00:56:40 "L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer
00:56:43 que la base aérienne de Gros-Tanquin ne sera plus sollicitée
00:56:46 à cette fin à l'avenir."
00:56:49 Les habitants des environs se souviennent des précédents rassemblements
00:56:52 et gardent en mémoire les nombreuses incivilités et dégâts
00:56:55 sur l'environnement. Un arrêté intercommunal a été pris
00:56:58 afin d'interdire le stationnement de résidences mobiles
00:57:01 sur le territoire à l'approche de ce pèlerinage
00:57:04 qui avait été arrêté à se tenir début septembre.
00:57:07 En Italie, au moins 30 migrants sont portés disparus
00:57:10 après deux naufrages de deux bateaux près de l'île de Lampedusa.
00:57:13 En raison des conditions météorologiques très mauvaises,
00:57:16 les bateaux étaient de petites embarcations de métal
00:57:19 apparemment partis jeudi de Sfax en Tunisie.
00:57:22 Les garde-côtes italiens ont pu récupérer 57 survivants
00:57:25 mais ils ont retrouvé deux corps, ceux d'une femme et d'un mineur.
00:57:28 La pression internationale a été élevée
00:57:31 sur les putschistes qui ont pris le pouvoir au Niger.
00:57:34 L'ultimatum du bloc ouest-africain, la CDAO,
00:57:37 prend fin ce soir. La jeunte doit quitter le pouvoir
00:57:40 à Niamey ou faire face à une riposte, éventuellement militaire.
00:57:43 On fait le point avec Harold Diman.
00:57:46 - La jeunte nigérienne n'est pas du tout en posture défensive
00:57:49 dans les rues. La CDAO a parlé d'utiliser sa force anti-putsch
00:57:52 pour faire face à des militaires.
00:57:55 - La jeunette nigerienne n'est pas du tout en posture défensive
00:57:58 dans les rues. La CDAO a parlé d'utiliser sa force anti-putsch
00:58:01 qui a été constituée il y a un an à cet effet.
00:58:04 Mais cette force n'est pas encore opérationnelle.
00:58:07 Le Sénat du Nigeria, le Nigeria étant le plus puissant pays
00:58:10 de la CDAO, ce Sénat hésite.
00:58:13 Le Sénat du Nigeria, le Nigeria étant le plus puissant pays
00:58:16 de la CDAO, ce Sénat hésite.
00:58:19 Algiers hésite aussi, elle freine.
00:58:22 Algiers freine, ne veut pas une intervention armée
00:58:25 en discuter, mais à Paris, on soutient la CDAO.
00:58:28 en discuter, mais à Paris, on soutient la CDAO.
00:58:31 S'il y a riposte militaire, on est d'accord.
00:58:34 La jeunette, elle, selon Paris, ne règle rien,
00:58:37 ni le djihad, ni le marasme économique.
00:58:40 Et sa seule motivation était l'ambition
00:58:43 d'un général de palais, Tiani.
00:58:46 Alors pour l'heure, la force Wagner n'est pas encore
00:58:49 sur place, mais serait en discussion
00:58:52 avec la jeunette.
00:58:55 Il y aura donc encore beaucoup de tractations
00:58:58 avant qu'une intervention militaire
00:59:01 soit matériellement faisable.
00:59:04 soit matériellement faisable.
00:59:07 La Slovénie est sous les eaux.
00:59:10 Les inondations consécutives aux pluies torrentielles
00:59:13 tombées depuis jeudi dans le pays ont fait trois morts.
00:59:16 Elles sont considérées comme la pire catastrophe naturelle
00:59:19 de la planète.
00:59:22 Les opérations de nettoyage et de secours se poursuivent
00:59:25 aujourd'hui.
00:59:28 Dans le reste de l'actualité, les chiffres stupéfiants
00:59:31 du coût social du tabac et de l'alcool.
00:59:34 Selon l'Observatoire français des drogues et des tendances
00:59:37 addictives, le tabac est le stupéfiant qui coûte le plus cher
00:59:40 à la société française, avec 156 milliards d'euros par an,
00:59:43 suivi par l'alcool de 102 milliards d'euros par an.
00:59:46 Le tabac, l'alcool et les drogues illicites ont un coût social.
00:59:49 D'après l'Observatoire français des drogues et des tendances
00:59:52 addictives, la consommation de tabac coûterait 156 milliards
00:59:55 d'euros, 102 milliards d'euros pour l'alcool et presque
00:59:58 8 milliards pour les drogues illicites.
01:00:01 Ces chiffres sont calculés par rapport au coût des vies
01:00:04 perdues, le coût des pertes de production pour les entreprises
01:00:07 mais aussi le coût pour les finances publiques.
01:00:10 Ce résultat dément au passage une idée reçue.
01:00:13 L'alcool et le tabac ne rapportent pas de bénéfices à l'Etat
01:00:16 via les taxes, puisqu'elles rapportent respectivement
01:00:19 4 et 13 milliards d'euros, quand le traitement des maladies
01:00:22 qu'elles amènent coûte 8 milliards et 16 milliards et demi d'euros.
01:00:25 Une tendance est tout de même remarquée par cette étude.
01:00:28 La baisse de la consommation, les ventes de tabac et de cigarettes
01:00:31 ont été divisées par deux depuis 2000.
01:00:34 Et selon ce professeur d'université, le coût des traitements
01:00:37 est bien plus supérieur aux taxes qui sont prélevées
01:00:40 sur l'alcool et le tabac. On l'écoute.
01:00:43 Je dirais, contrairement aux mensonges
01:00:46 systématiquement réitérés par le lobby de l'alcool
01:00:49 et par le lobby du tabac, comme vous pouvez le voir
01:00:52 sur ces chiffres, le coût pour les dépenses publiques
01:00:55 du tabac et de l'alcool est vertigineux puisqu'on nous a ressassés
01:00:58 que les taxes rapportaient plus que les dépenses.
01:01:01 C'est absolument faux. Le coût des traitements
01:01:04 est bien supérieur aux taxes qui sont prélevées sur l'alcool
01:01:07 et sur le tabac. Donc c'est vraiment une fake news
01:01:10 au sens strict.
01:01:13 La compétition test préjeux olympiques de natation
01:01:16 en eau libre a finalement été annulée.
01:01:19 Initialement, elle devait se dérouler hier dans la Seine.
01:01:22 La raison, une trop forte pollution du fleuve
01:01:25 pour que les nageurs puissent s'y baigner.
01:01:28 Et malgré ce premier raté, les autorités assurent
01:01:31 rester confiantes en vue des Jeux.
01:01:34 Les explications avec Célia Judat.
01:01:37 C'est une compétition qui tombe à l'eau après une ultime réunion
01:01:40 à 4h ce matin. La décision a été prise de ne pas maintenir
01:01:43 la compétition test de natation des Jeux olympiques
01:01:46 qui devait se tenir dans la Seine ce dimanche.
01:01:49 En cause, une qualité de l'eau jugée en dessous
01:01:52 des normes acceptables.
01:01:55 L'événement a été annulé parce que World Aquatics
01:01:58 fonde sa décision de nager ou non sur les données des dernières 24h.
01:02:01 Donc quand nous avons obtenu les résultats au milieu de la nuit,
01:02:04 les données étaient juste au-dessus de la limite qu'ils autorisent.
01:02:07 C'est ce qu'a décidé l'équipe de médecins de la Fédération internationale
01:02:10 de ne pas organiser la compétition vis-à-vis de la sécurité des athlètes.
01:02:13 Et malheureusement pour ces athlètes,
01:02:16 ils n'auront pas la chance de l'utiliser cette année.
01:02:19 Ils le découvriront donc l'année prochaine
01:02:22 lorsqu'ils viendront s'entraîner pour la première fois.
01:02:25 Alors pour éviter de nouvelles annulations, la mairie de Paris l'affirme.
01:02:28 Dans les prochains mois, les travaux se poursuivront
01:02:31 afin d'assurer le bon déroulé des épreuves aquatiques de 2024.
01:02:34 Aujourd'hui tous les travaux n'étaient pas finis en 2023
01:02:40 et c'est normal parce que les Jeux se sont faits en 2024.
01:02:43 Une fois que ces travaux seront finis,
01:02:46 on pourra réguler même des phénomènes exceptionnels.
01:02:49 Les organisateurs des JO ont aussi anticipé de possibles aléas climatiques.
01:02:52 En cas de forte pluie, les épreuves devraient pouvoir être décalées
01:02:55 de deux ou trois jours.
01:02:57 C'est la fin de ce journal et c'est à vous Trina.
01:03:00 Merci beaucoup Clémence, on se retrouve tout à l'heure.
01:03:03 Dans un instant on reviendra sur la condamnation de ces deux jeunes de Bagnole-sur-Seize.
01:03:06 Une condamnation à de la prison ferme pour avoir participé aux violences urbaines.
01:03:09 Restez sur CNews.
01:03:12 Quatre jeunes âgés de 20 à 22 ans ont été jugés en fin de semaine
01:03:19 devant le tribunal judiciaire de Nîmes.
01:03:22 Ils étaient accusés d'avoir participé aux violences urbaines de Bagnole-sur-Seize.
01:03:25 Deux d'entre eux ont écopé de prison ferme.
01:03:28 Raphaël Lazarek.
01:03:31 Au tribunal judiciaire de Nîmes ce vendredi matin,
01:03:34 quatre jeunes ont été jugés pour avoir participé aux violences urbaines
01:03:37 survenues dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Bagnole-sur-Seize.
01:03:40 On a quatre individus qui ont attaqué un magasin de sport au mortier
01:03:43 et ils ont pillé le magasin.
01:03:46 Ils ont été repérés sur vidéosurveillance
01:03:49 et aussi parce que l'un d'entre eux a tenté de vendre les effets
01:03:52 dérobés sur internet.
01:03:55 À l'issue de l'audience, deux jeunes sont condamnés
01:03:58 à un an de prison ferme avec maintien en détention.
01:04:01 Les deux autres à dix mois de prison avec sursis.
01:04:04 Le maire se dit satisfait de ces condamnations.
01:04:07 J'en suis satisfait.
01:04:10 J'attendais que tout ait fonctionné, la partie enquête,
01:04:13 la partie maintien de l'ordre et la partie justice.
01:04:16 Pour moi, elle est à hauteur de ce que beaucoup de personnes
01:04:19 attendaient sur ce territoire.
01:04:22 Une enquête de police est actuellement ouverte pour retrouver
01:04:25 les autres individus présents ce soir-là.
01:04:28 Une question que je vous pose à tous les deux.
01:04:31 Est-ce que c'est une peine satisfaisante, Pierre Lelouch ?
01:04:34 Absolument pas.
01:04:37 Je suis étonné de voir la réaction du maire qui juge que c'est
01:04:40 un cadeau de Noël. Pas du tout.
01:04:43 D'abord, il y en a deux qui ne font même pas de la prison ferme.
01:04:46 Il y en a une qui est en train de se rendre sur Internet.
01:04:49 Tout ça est absolument pitoyable.
01:04:52 Ce qui est grave dans toute cette affaire, c'est d'abord les peines
01:04:55 qui sont trop faibles et puis surtout, qui paye à l'arrivée de tout ça ?
01:04:58 Qui va payer ?
01:05:01 Le maire a l'air de s'en foutre complètement.
01:05:04 Moi, pas.
01:05:07 Quand on voit des villes comme Montargis, par exemple,
01:05:10 totalement ravagées, qu'il faut reconstruire, qui va payer ?
01:05:13 Je pense que c'est une peine intelligente.
01:05:16 En mon sens, c'était non seulement des peines de prison dures
01:05:19 pour les jeunes en question, mais surtout de responsabiliser
01:05:22 les familles en les mettant comptables des dommages causés.
01:05:25 Quand le gouvernement dit "je vais faire voter une loi pour réparer",
01:05:28 ça veut dire qu'on va prendre dans la poche des contribuables
01:05:31 de gens qui n'ont absolument rien fait pour aller payer les dommages
01:05:34 et les saccages faits par une minorité.
01:05:37 Moi, je trouve ça parfaitement injuste.
01:05:40 C'est un État qui scie la branche sur laquelle il est assis.
01:05:43 Pour que l'État soit légitime, il faut que la justice soit juste
01:05:46 et que l'auteur du dommage soit sanctionné.
01:05:49 Quand on casse un pays comme la France,
01:05:52 parce que c'est ça qui s'est passé, une sorte d'insurrection criminelle
01:05:55 pour l'instant sans chef,
01:05:58 qui s'en est prise à des établissements publics,
01:06:01 à des gares, à des bus, à des centaines de véhicules publics
01:06:04 ont été massacrés, des commerces ont été pillés.
01:06:07 Et à l'arrivée, c'est le contribuable qui paye.
01:06:10 C'est pas normal.
01:06:13 Les gens qui ont fait ça, leurs familles doivent être contentes.
01:06:16 Il aurait fallu inscrire dans la loi,
01:06:19 ou il faudrait inscrire dans la loi, un principe de responsabilité
01:06:22 qui figure d'ailleurs dans le Code civil et le Code pénal.
01:06:25 Quand on commet un dommage, on est responsable du dommage.
01:06:28 - Joseph Touvenel, c'est suffisant selon vous cette peine ?
01:06:31 - Déjà, il ne s'agit pas de 4 jeunes, ce sont 4 jeunes délinquants.
01:06:34 - Oui, il faut préciser.
01:06:37 - Ce serait bien à chaque fois de le préciser,
01:06:40 parce que tous les jeunes ne sont pas...
01:06:43 Voilà, c'est 4 jeunes délinquants qui ont attaqué, qui ont pillé,
01:06:46 qui ont vendu. Ma satisfaction, c'est la rapidité de la justice
01:06:49 et l'efficacité de la police, puisque les faits se sont déroulés
01:06:52 il n'y a pas si longtemps. La police a enquêté et a réussi
01:06:55 à les prendre sur Internet. Et la condamnation arrive maintenant.
01:06:58 Ça, c'est relativement récent, et c'est bien.
01:07:01 - Vous êtes d'accord avec Pierre Lelouch que quand il se passe un acte grave
01:07:04 mais que la condamnation arrive 2 ans, 3 ans après,
01:07:07 l'efficacité en est bien à Moinery ?
01:07:10 - Moi, je suis d'accord avec Pierre Lelouch sur "Pilleurs casseurs devaient être les payeurs".
01:07:13 Là, il s'agit d'adultes. Donc on ne peut pas demander aux familles,
01:07:16 quand il s'agit de mineurs, oui. Quand il s'agit d'adultes,
01:07:19 toujours est-il qu'ils doivent rembourser,
01:07:22 parce qu'il y a la perte. Pour le commerçant,
01:07:25 on nous a dit, je crois, 50 000 euros de mémoire,
01:07:28 de perte de marchandise, d'accord ? Mais il n'y a pas que la perte de la marchandise.
01:07:31 Il y a aussi le coût de l'assurance qui va augmenter.
01:07:34 Il y a le traumatisme des commerçants. Moi, j'ai rencontré une jeune fille
01:07:37 qui était à Créteil-Soleil quand le centre a été radié.
01:07:40 Elle travaille, elle vient elle aussi de la banlieue,
01:07:43 comme d'autres, mais elle, ce n'est pas une délinquante.
01:07:46 Elle est traumatisée. Elle a vu une horde rentrer dans son magasin.
01:07:49 Elle n'a rien pu faire. Elle s'est fait voler aussi ses papiers.
01:07:52 Elle devait partir en vacances, qu'elle se paye en travaillant.
01:07:55 Elle ne peut pas parce qu'on lui a pris ses papiers.
01:07:58 Elle devait aller à l'étranger, elle ne peut pas. Il y a tout ça aussi.
01:08:01 Et ça, c'est un coût aussi pour la société, y compris d'ailleurs
01:08:04 la période de prison, parce qu'un prisonnier, ça coûte très cher à l'État.
01:08:09 Donc le casseur, le pilleur doit être le payeur.
01:08:13 Pierre Lelouch, Joseph Tounel nous disait qu'en tout cas, c'était efficace.
01:08:19 La réponse a été efficace. Est-ce que la réponse est toujours plus efficace
01:08:22 de la justice quand les affaires sont médiatisées ?
01:08:25 Oui, c'est le cas. Certains sont punis plus vite que d'autres.
01:08:31 Ou pas punis.
01:08:32 Ou pas punis.
01:08:33 Ou pas punis. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:08:36 Un drogué qui percute une famille, mais qui est connu et célèbre,
01:08:41 lui, échappe à la prison. Quelqu'un d'autre qui est dans le même cas,
01:08:44 lui, va prendre la détention provisoire sans discussion.
01:08:49 Malheureusement, je reviens à ce qui a été dit,
01:08:54 ce qui est positif dans cette affaire, c'est qu'en effet, il s'est passé
01:08:57 assez peu de temps entre la commission de l'acte et la sentence.
01:09:01 C'est assez fondamental parce que nous sommes dans un pays
01:09:04 où il y a un dérèglement complet entre l'acte et la punition.
01:09:07 Quand elle arrive, c'est un an, deux ans après.
01:09:10 Et souvent, d'ailleurs, c'est du bracelet électronique.
01:09:13 Rien qui puisse altérer la perception d'un jeune qu'on est dans un pays
01:09:18 où on peut faire n'importe quoi et c'est l'impunité qui règne.
01:09:21 De ce point de vue, si c'était suivi dans toutes les affaires du même genre,
01:09:25 je crois que ce serait un progrès. Après, il faut responsabiliser les gens.
01:09:29 C'est ce que je disais tout à l'heure et c'est la partie manquante,
01:09:32 à mon sens, de l'exercice gouvernemental.
01:09:35 L'autre partie très, très manquante, c'est le diagnostic.
01:09:39 Quand j'ai lu l'intervention du président de la République
01:09:42 dans le Figaro Magazine ce week-end, expliquait que ces émeutes
01:09:47 après avoir mis un mois de réflexion, un mois de réflexion,
01:09:52 pour ensuite expliquer qu'il n'y a aucune connexion avec l'immigration
01:09:56 et que c'est un problème d'intégration. Le mot magique, c'est intégration.
01:10:00 Si l'intégration pouvait être faite, ça se saurait.
01:10:03 Ça ne fonctionne pas et ça ne se fonctionne pas pour tout un tas de raisons.
01:10:06 C'est trop long de développer ici. Beaucoup de gens ont travaillé là-dessus,
01:10:10 y compris moi. Vous avez des problèmes culturels,
01:10:14 vous avez des problèmes de ghettoïsation d'un certain nombre de quartiers.
01:10:17 Il n'y a pas d'intégration et le président de la République devrait le savoir.
01:10:21 Quand je vois qu'il n'y a pas de politique de la ville
01:10:25 ou qu'on prend des amis de la famille comme ministre de la ville,
01:10:28 c'est problématique. Donc on est dans un pays qui refuse,
01:10:32 au plus haut niveau de l'État, de regarder la réalité en face.
01:10:35 Cette réalité, c'est que nous subissons un influx migratoire sans précédent
01:10:40 qui n'est qu'au début d'une phase, puisque regardez ce qui s'est encore passé
01:10:43 à Lampedusa, vous avez des centaines de millions de gens qui veulent aller en Europe.
01:10:49 Ça va être très compliqué, donc il faut une politique nationale forte,
01:10:52 il faut une politique européenne forte. Aucune de ces choses n'existent.
01:10:56 Et il faut une politique répressive très forte, de sorte que les gens qui arrivent en France
01:11:01 considèrent que ce n'est pas un endroit où on se pose et on fait n'importe quoi.
01:11:05 C'est un endroit où on doit travailler et essayer de s'intégrer.
01:11:08 On est très loin du compte et c'est en train de créer dans le pays
01:11:12 une très grande coupure, qui moi m'inquiète profondément.
01:11:16 Vous parliez de responsabiliser les familles, là c'est un problème d'éducation.
01:11:20 Comment on fait pour responsabiliser des familles ? Est-ce que c'est faisable ?
01:11:24 Là aussi, ça va beaucoup dépendre de la culture. Vous savez, quand j'ai entendu
01:11:28 le président de la République dire "nous avons toujours été un pays d'immigration",
01:11:31 ça c'est ce qu'on entend à gauche depuis des années et des années.
01:11:34 C'est faux. C'est faux, factuellement faux. La France n'est pas un pays d'immigration,
01:11:40 historiquement. Pas du tout. L'immigration en France a commencé après le bain de sang
01:11:46 de la Première Guerre mondiale. C'est un socialiste qui était président du Conseil,
01:11:50 Miron, qui a fait en sorte que la loi d'accès au territoire français soit assouplie,
01:11:55 de façon à faire rentrer notamment des Italiens, des Espagnols, des Portugais, etc.
01:11:59 Là c'était la première vague migratoire, celle des années 1920.
01:12:03 Mais ce qui s'est passé après la décolonisation, c'est tout à fait autre chose.
01:12:06 Dans un premier temps, on avait une immigration de travail, et puis avec le regroupement familial
01:12:11 décidé en 1976 par Giscard et Chirac, confirmé par le Conseil d'État, on est passé à une
01:12:18 immigration d'installation, de peuplement. Et c'est ça qui nous arrive, c'est que le peuple,
01:12:23 il est en train de changer dans notre pays, avec des cultures où l'éducation n'a pas le même sens.
01:12:28 Quand vous avez des familles polygames et des enfants qui sont en liberté dans un village
01:12:34 en Afrique, il y a une logique. Quand vous avez la même chose en bas des tours d'immeubles
01:12:39 à Sarcelles, Gerges-Légonnes ou Villiers-le-Bel, endroit que j'ai bien connu,
01:12:43 vous avez d'autres phénomènes qui se mettent en branle, c'est que plus personne compte en rien
01:12:49 et que ces gosses versent dans la délinquance. C'est ça le sujet.
01:12:53 Donc déconnecter l'immigration de l'intégration et de la situation sécuritaire dans notre pays
01:12:59 est une grave erreur de diagnostic. C'est même de l'aveuglement de la part du président de la République.
01:13:04 Et c'est ce qui m'inquiète le plus. Parce que quand on nous mêle un problème, on ne peut pas le résoudre.
01:13:10 Le tribunal de Nîmes est allé au-delà des réquisitions puisque la substitue de la procureure
01:13:15 demandait quatre peines étagées de six mois avec sourcils à huit mois fermes.
01:13:19 Est-ce que c'est une volonté de la part de la justice de porter un message, Joseph Touvenel ?
01:13:23 Il doit y avoir une volonté d'une partie de la justice.
01:13:26 Parce que la justice, moi je suis toujours, j'ai toujours en tête le tableau, le mur des cons d'un syndicat.
01:13:31 Où je figurais. Moi j'ai eu l'honneur de figurer.
01:13:34 Celui qui me révulse le plus c'est ce général qui est mis sur le mur des cons,
01:13:39 qui a vu sa fille et sa fille est morte dans un RER en dessous, il l'attendait sur le pont.
01:13:44 Et ce sont des juges et ces gens-là jugent toujours. Cela m'inquiète.
01:13:48 Évidemment ce n'est pas toute la justice. Après, je n'ai pas le dossier.
01:13:52 Mais je trouve que oui, les peines doivent être fermes.
01:13:56 Après, Pierre Lelouch vient de faire un lien entre délinquance et immigration.
01:14:01 Lien que ne fait pas le président de la République.
01:14:03 Mais oui, il y a un lien entre délinquance et immigration.
01:14:06 Cela ne veut pas dire que tous les immigrés sont des délinquants, bien au contraire.
01:14:09 Cela veut dire que la délinquance, les prisons françaises, les chiffres officiels,
01:14:13 il y a un quart des gens qui sont en prison qui sont de nationalité étrangère.
01:14:18 Je ne parle pas de double nationalité. Un quart. Et quand je rajoute la double nationalité, j'explose.
01:14:25 Mais quand le président de la République, moi son interview aussi,
01:14:28 j'ai trouvé à la fois, elle m'a intéressé et atterré.
01:14:31 Si on nie la réalité, on ne peut pas régler les problèmes.
01:14:34 Sur l'immigration, j'ai un petit désaccord avec Pierre Lelouch.
01:14:38 Depuis le 9e siècle, qu'étaient les grandes invasions,
01:14:43 pendant 1000 ans, il n'y a pas eu d'immigration en France.
01:14:46 Pour moi, c'est la fin du 19e siècle, où on fait appel à une main d'oeuvre,
01:14:50 parce qu'il y a un démarrage de l'industrie, à la fois belge, italienne et espagnole.
01:14:54 Mais sinon, il n'y en avait pas pendant 1000 ans.
01:14:56 Donc c'est nouveau. Et puis il y a ceux qui s'intègrent plus facilement.
01:14:59 Est-ce qu'ils sont d'une culture qui est la nôtre ou proche ?
01:15:03 Et ceux qui ont plus de difficultés, si on ne le reconnaît pas, on ne traitera pas le problème.
01:15:07 On fait une très courte pause sur CNews. On revient dans un instant. Restez avec nous.
01:15:15 16h30, sur CNews, on fait un point sur l'actualité avec Clémence Barbier. Bonjour Clémence.
01:15:20 Bonjour Trina. À la une de l'actualité, deux jeunes hommes tués cette nuit,
01:15:24 après avoir percuté une voiture à la suite d'un refus d'obtempérer à Limoges.
01:15:29 Le premier avait 16 ans, le second était majeur.
01:15:32 Selon la police, ce scooter aurait pris la fuite en grillant un feu rouge et en percutant une voiture.
01:15:38 On fait le point avec Adrien Spiteri.
01:15:41 Eh bien, aux alentours de 23h, hier soir, une équipe de la BAC de nuit patrouillait dans la ville.
01:15:47 Les policiers aperçoivent alors un deux-roues sur lequel se trouvent deux jeunes hommes.
01:15:51 Le véhicule est un Yamaha T-Max, l'un des véhicules les plus volés de France.
01:15:56 La police s'apprête alors à effectuer un contrôle.
01:15:59 Les deux hommes refusent d'obtempérer et prennent la fuite.
01:16:03 Une course-poursuite s'engage alors, avant que les policiers y renoncent,
01:16:06 considérant la situation trop dangereuse.
01:16:09 Quelques minutes plus tard, alors que la course-poursuite est terminée,
01:16:13 le scooter grille un feu rouge et percute un véhicule qui lui passait au vert.
01:16:18 Le mineur au guidon du deux-roues, âgé de 16 ans, est décédé sur le coup.
01:16:22 Le majeur a lui été transporté à l'hôpital. Il est lui aussi décédé.
01:16:27 Les passagers de la voiture, eux, un homme, un père de famille et ses deux enfants, sont indents,
01:16:32 mais se disent choqués et traumatisés par cet accident.
01:16:36 L'accident aurait conduit à quelques troubles dans la ville la nuit dernière.
01:16:40 La ville de Limoges a réagi sur Twitter et exprime ses condoléances aux familles des victimes
01:16:47 et rappelle l'importance de respecter les règles de circulation et les injonctions des fonctionnaires de police.
01:16:53 Et justement, après ce drame à Limoges, les syndicats de police craignent des débordements.
01:16:59 Hier soir, des échauffourées se sont d'ailleurs produites dans la ville.
01:17:03 On écoute Eric Maroc, secrétaire national délégué du syndicat Alliance.
01:17:08 Une trentaine d'individus se sont regroupés et ont commis quelques dégradations
01:17:14 et ont cassé un véhicule de police aux abords de l'hôpital de Limoges.
01:17:18 Limoges n'est plus la belle ville endormie de province et de l'Arapaï, de la Nouvelle-Aquitaine.
01:17:24 On a des cités qui sont très agitées.
01:17:28 Bien entendu qu'on craigne des débordements, bien entendu que la DDSP 87,
01:17:33 l'état-major zonale de la direction de la police, a pris des dispositions
01:17:41 et des renforts vont être envoyés à Limoges dès ce soir parce qu'on craint évidemment
01:17:46 un nouvel embrasement des cités limoges.
01:17:48 L'actualité est marquée par un autre refus d'obtempérer, cette fois-ci à Montbéliard dans le Doubs.
01:17:54 Une policière a été blessée dans la nuit de vendredi à samedi.
01:17:58 Âgée de 31 ans, elle a été violemment percutée par un automobiliste.
01:18:02 Les faits se sont déroulés alors que des policiers effectuaient un contrôle sur un autre véhicule.
01:18:07 Les explications de Solène Boulan.
01:18:09 C'est dans une rue d'Au-Duncour, près de Montbéliard,
01:18:13 que les faits se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi.
01:18:16 Vers minuit trente, alors que des policiers effectuaient un contrôle de routine sur un véhicule,
01:18:21 une policière de 31 ans a été percutée par un automobiliste qui a pris la fuite.
01:18:27 Projetée sur quatre mètres, elle a ensuite été héliportée vers l'hôpital de Besançon.
01:18:32 Elle est cope d'un arrêt de travail de deux mois.
01:18:34 Notre collègue est sortie de l'hôpital, elle est actuellement chez elle, se repose.
01:18:39 Elle a été grièvement blessée au niveau du bassin, au niveau de sa jambe, son genou est grièvement blessé.
01:18:45 Et également d'un point de vue psychologique, atteinte.
01:18:49 Les syndicats réclament plus de protection dans l'exercice de leurs fonctions.
01:18:53 Nous, ce dont on a besoin, c'est d'avoir des lois qui nous protègent dans notre fonction
01:19:00 et qu'on puisse vraiment aller sur le terrain avec, si je vous le dis, le cœur léger.
01:19:06 L'enquête devra quant à elle déterminer si l'automobiliste a agi volontairement ou non.
01:19:11 Depuis le début du mois de juillet, de nombreuses attaques au couteau ont été recensées à Nice.
01:19:18 Un sentiment d'insécurité de plus en plus prégnant dans la ville.
01:19:22 Alors, quelles sont les raisons et les profils des assaillants ?
01:19:25 Les réponses avec Mathilde Kurtwiller et Thibaut Marcheteau.
01:19:29 Dans un tweet, le président des Républicains, Éric Ciotti, s'est alarmé de la situation à Nice.
01:19:34 Depuis le 1er juillet, 18 blessés à larmes blanches ont été dénombrés à Nice, dont une personne décédée.
01:19:40 Un bilan effroyable qui démontre que notre ville sombre peu à peu dans un climat de violence.
01:19:45 Depuis le début du mois de juillet, ces attaques se multiplient.
01:19:48 Jeudi soir dernier, un homme a été poignardé en pleine rue aux alentours de 19h à Nice.
01:19:53 Aucun suspect n'a été encore interpellé.
01:19:56 Une situation qui se dégrade de jour en jour, selon cet élu.
01:20:00 Encore hier soir, on a eu en moins de 48h, 5 personnes blessées au couteau dans la ville de Nice,
01:20:07 2 encore hier sur une plage.
01:20:09 En réalité, ça ne cesse pas, on est à plus de 18 blessés depuis le 1er juillet.
01:20:16 C'est un été meurtrier comme on en a déjà connu à Nice.
01:20:19 Avec plus de 4000 caméras, Nice est l'une des villes les mieux équipées en vidéosurveillance.
01:20:24 Mais le problème est ailleurs, selon cet élu écologiste.
01:20:27 C'est très intéressant le cas de Nice, qui a vraiment une numéro une en caméra,
01:20:31 une numéro une en police municipale.
01:20:33 La problématique, elle est bien en termes de moyens pour les policiers,
01:20:37 et en termes de moyens pour la justice.
01:20:40 En un moment donné, il faut arrêter de parler, il faut passer aux actes.
01:20:43 Depuis le début de l'été, la police municipale reste plus près des niçois et des touristes.
01:20:47 Un poste mobile se déplace et surveille les quartiers les plus fréquentés de la ville.
01:20:51 Et dans le reste de l'actualité, un rassemblement évangélique inquiète en Moselle.
01:20:57 Le mois prochain, près de 40 000 gens du voyage vont installer leur caravane sur la base aérienne de Trocantin.
01:21:04 Ce rassemblement était initialement prévu à Nevoie, dans le Loiret.
01:21:08 Mais face à la colère des habitants, l'Etat a finalement déplacé les festivités,
01:21:13 comme vous le raconte Sarah Varny.
01:21:15 C'est un soulagement pour les élus de Nevoie.
01:21:20 Cette commune du Loiret devait accueillir pour la deuxième fois de l'année
01:21:23 un rassemblement évangélique de gens du voyage à la fin août.
01:21:26 Elisabeth Born a annoncé que ce pèlerinage se ferait finalement à Gros-Tanquin,
01:21:30 sur un terrain militaire en Moselle.
01:21:32 En mai dernier, 40 000 pèlerins venus des quatre coins de la France
01:21:36 se sont rassemblés sur un terrain dont la capacité n'était que de 20 000 personnes.
01:21:40 Une victoire pour les élus de Nevoie,
01:21:42 qui espèrent que ce rassemblement dans le Grand Est se pérennise.
01:21:46 Mais du côté de la Moselle, les élus se sentent trahis par le gouvernement.
01:21:50 Selon une lettre du Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe,
01:21:53 adressée aux élus et relayée par France Bleu Lorraine,
01:21:56 les élus avaient obtenu gain de cause.
01:21:59 "L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer
01:22:02 que la base aérienne de Gros-Tanquin ne sera plus sollicitée à cette fin à l'avenir."
01:22:06 Les habitants des environs se souviennent des précédents rassemblements
01:22:10 et gardent en mémoire les nombreuses incivilités et dégâts sur l'environnement.
01:22:14 Un arrêté intercommunal a été pris afin d'interdire le stationnement
01:22:18 de résidences mobiles sur le territoire, à l'approche de ce pèlerinage
01:22:22 qui devrait se tenir début septembre.
01:22:24 En Italie, au moins 30 migrants sont portés disparus après deux naufrages
01:22:29 de deux bateaux au large de l'île italienne de Lampedusa
01:22:32 en raison de mauvaises conditions météorologiques.
01:22:35 Les bateaux étaient de petites embarcations de métal,
01:22:38 apparemment partis jeudi de Sfax en Tunisie.
01:22:41 Les gardes-côtes italiens ont pu récupérer 57 survivants,
01:22:45 mais ont retrouvé deux corps, ceux d'une femme et d'un mineur.
01:22:49 La pression de la communauté internationale s'accentue sur les poutchistes
01:22:54 qui ont pris le pouvoir au Niger, l'ultimatum du bloc ouest-africain.
01:22:59 La CDAO prend fin ce soir.
01:23:01 La Jeinte doit décider de quitter le pouvoir à Niamey
01:23:05 ou de faire face à une riposte, éventuellement militaire.
01:23:09 Les détails avec Harold Iman.
01:23:11 La Jeinte nigérienne n'est pas du tout en posture défensive dans les rues.
01:23:16 La CDAO a parlé d'utiliser sa force anti-poutch
01:23:21 qui a été constituée il y a un an à cet effet,
01:23:24 mais cette force n'est pas encore opérationnelle.
01:23:28 Et le Sénat du Nigeria,
01:23:30 le Nigeria étant le plus puissant pays de la CDAO,
01:23:34 ce Sénat hésite.
01:23:36 Donc Alger hésite aussi, elle freine, Alger freine,
01:23:41 ne veut pas une intervention armée au moins sans discuter.
01:23:46 Mais à Paris, on soutient la CDAO.
01:23:49 S'il y a riposte militaire, on est d'accord.
01:23:53 La Jeinte, elle, selon Paris, ne règle rien,
01:23:57 ni le djihad, ni le marasme économique.
01:24:00 Et sa seule motivation était l'ambition d'un général de palais, Tiani.
01:24:07 Alors pour l'heure, la force Wagner n'est pas encore sur place,
01:24:12 mais serait en discussion avec la Jeinte.
01:24:16 Il y aura donc encore beaucoup de tractations
01:24:19 avant qu'une intervention militaire soit matériellement faisable.
01:24:26 La Slovénie, sous les eaux,
01:24:28 les inondations consécutives aux pluies torrentielles
01:24:32 qui se sont déclenchées dans le pays depuis jeudi en fait trois morts,
01:24:36 elles sont considérées comme la pire catastrophe naturelle
01:24:39 depuis une trentaine d'années.
01:24:41 Des opérations de nettoyage et de secours se poursuivent aujourd'hui.
01:24:45 Dans le reste de l'actualité,
01:24:47 le chiffre stupéfiant du coût social de l'alcool et du tabac.
01:24:51 Selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives,
01:24:55 le tabac est le stupéfiant qui coûte le plus cher à la société
01:24:59 avec 156 milliards d'euros par an,
01:25:02 et par l'alcool 102 milliards, les précisions avec Corentin Brio.
01:25:07 Le tabac, l'alcool et les drogues illicites ont un coût social.
01:25:13 D'après l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives,
01:25:16 la consommation de tabac coûterait 156 milliards d'euros,
01:25:20 102 milliards d'euros pour l'alcool
01:25:22 et presque 8 milliards pour les drogues illicites.
01:25:25 Ces chiffres sont calculés par rapport au coût des vies perdues,
01:25:28 le coût des pertes de production pour les entreprises,
01:25:31 mais aussi le coût pour les finances publiques.
01:25:33 Ce résultat dément au passage une idée reçue.
01:25:35 L'alcool et le tabac ne rapportent pas de bénéfices à l'Etat via les taxes,
01:25:39 puisqu'elles rapportent respectivement 4 et 13 milliards d'euros
01:25:42 quand le traitement des maladies qu'elles amènent
01:25:44 coûte 8 milliards et 16 milliards et demi d'euros.
01:25:47 Une tendance est tout de même remarquée par cette étude.
01:25:49 La baisse de la consommation, les ventes de tabac et de cigarettes,
01:25:53 ont été divisées par deux depuis 2000.
01:25:56 La compétition test des Jeux Olympiques de natation en eau libre
01:26:01 a finalement été annulée.
01:26:03 Initialement, elle devait se dérouler hier dans la Seine,
01:26:06 mais la raison, une trop forte pollution du fleuve,
01:26:09 les baigneurs ne peuvent s'y baigner.
01:26:14 Et malgré ce premier raté, les autorités
01:26:16 ont su rester confiants en vue des Jeux.
01:26:18 Les explications de Célia Judat.
01:26:20 C'est une compétition qui tombe à l'eau.
01:26:23 Après une ultime réunion à 4 heures ce matin,
01:26:26 la décision a été prise de ne pas maintenir
01:26:28 la compétition test de natation des Jeux Olympiques,
01:26:31 qui devait se tenir dans la Seine ce dimanche.
01:26:34 En cause, une qualité de l'eau jugée en dessous des normes acceptables.
01:26:38 L'événement a été annulé parce que World Aquatics
01:26:41 fonde sa décision de nager ou non sur les données des dernières 24 heures.
01:26:45 Donc quand nous avons obtenu les résultats au milieu de la nuit,
01:26:48 les données étaient juste au-dessus de la limite qu'ils autorisent.
01:26:51 C'est ce qu'a décidé l'équipe de médecins de la Fédération internationale
01:26:55 de ne pas organiser la compétition vis-à-vis de la sécurité des athlètes.
01:26:59 Et malheureusement pour ces athlètes,
01:27:01 ils n'auront pas la chance de l'utiliser cette année.
01:27:04 Ils le découvriront donc l'année prochaine
01:27:06 lorsqu'ils viendront s'entraîner pour la première fois.
01:27:09 Alors pour éviter de nouvelles annulations,
01:27:11 la mairie de Paris l'affirme.
01:27:13 Dans les prochains mois, les travaux se poursuivront
01:27:15 afin d'assurer le bon déroulé des épreuves aquatiques de 2024.
01:27:19 Aujourd'hui tous les travaux n'étaient pas finis en 2023,
01:27:22 c'est normal parce que les Jeux se sont faits en 2024.
01:27:25 Une fois que ces travaux seront finis,
01:27:27 on pourra réguler même des phénomènes exceptionnels.
01:27:30 Les organisateurs des JO ont aussi anticipé de possibles aléas climatiques.
01:27:34 En cas de forte pluie, les épreuves devraient pouvoir être décalées
01:27:37 de deux ou trois jours.
01:27:39 Les prochaines Journées mondiales de la jeunesse se dérouleront
01:27:42 à Séoul en 2027, en Corée du Sud,
01:27:45 c'est une annonce du pape François lors de la messe de clôture
01:27:48 de l'édition à Lisbonne.
01:27:50 Ce matin, le souverain pontife a présidé la messe finale
01:27:53 devant 1,5 millions de pèlerins.
01:27:55 On l'écoute.
01:27:57 "Vous êtes un signe de paix pour le monde,
01:28:00 un témoignage de la façon dont des nationalités,
01:28:03 des langues et des histoires différentes
01:28:06 peuvent unir plutôt que diviser.
01:28:09 Vous êtes l'espoir d'un monde plus proche,
01:28:12 un monde où les différentes cultures peuvent unir
01:28:15 plutôt que diviser.
01:28:17 Vous êtes l'espoir d'un monde différent.
01:28:20 Merci.
01:28:22 Et merci à toi, Lisbonne, qui restera dans la mémoire
01:28:25 de ces jeunes comme une maison de fraternité
01:28:28 et une ville des rêves."
01:28:31 C'est la fin de cette édition.
01:28:34 C'est à vous Trina.
01:28:37 - Merci beaucoup pour ce point complet.
01:28:40 On se retrouve pour une nouvelle édition de "Chocs"
01:28:43 écrite par des familles de victimes
01:28:46 qui se sentent abandonnées par la justice.
01:28:49 A tout de suite.
01:28:52 Le JDD publie une lettre ouverte de plusieurs familles
01:28:55 de victimes adressée à Emmanuel Macron.
01:28:58 Un numéro de 32 pages dont la une est consacrée
01:29:01 à l'insécurité et à la justice après la mort d'Enzo,
01:29:04 15 ans, tué à coups de couteau le 22 juillet dernier.
01:29:07 Les mots sont issus d'une lettre ouverte
01:29:10 de familles de victimes directement adressée
01:29:13 à Emmanuel Macron avec près d'une trentaine
01:29:16 de signataires au total.
01:29:19 La lettre commence par évoquer le silence judiciaire
01:29:22 et politique autour de l'affaire Enzo, 15 ans,
01:29:25 poignardé le 22 juillet dernier pour un mauvais regard.
01:29:28 C'est justement ce silence qui est pointé du doigt
01:29:31 par les familles de victimes.
01:29:34 Le silence est associé à des faits divers.
01:29:37 Notre peine est ignorée parce que nous ne demandons
01:29:40 jamais rien. En effet, nous ne provoquons pas des meutes.
01:29:43 En effet, nous n'habitons pas cette France dite prioritaire.
01:29:46 En effet, les caméras s'intéressent rarement à nos vies paisibles,
01:29:49 rangées, tout simplement normales.
01:29:52 Et outre ce silence, les signataires interpellent
01:29:55 le président sur le profil des agresseurs.
01:29:58 Selon eux, le plus souvent, ces crimes auraient pu
01:30:01 être en prison, respecter leur obligation de quitter
01:30:04 le territoire français, être internés, être surveillés.
01:30:07 A chaque fois que ces agresseurs n'auraient pas dû
01:30:10 croiser la route de leurs victimes.
01:30:13 La question politique se pose.
01:30:16 Les familles rappellent à Emmanuel Macron et à ses prédécesseurs
01:30:19 que l'une des premières missions d'un président de la République
01:30:22 est d'assurer leur sécurité.
01:30:25 Le journal frappe fort pour son retour.
01:30:28 "Nous ne sommes pas des faits divers" est signé, entre autres,
01:30:31 par les parents d'Enzo, la mère de Maëlys, le père d'une victime
01:30:34 du Bataclan, des familles de victimes de meurtres, d'agressions
01:30:37 aux couteaux, des victimes de viols, d'homicides routiers.
01:30:40 Alors je pose la question à tous les deux.
01:30:43 Est-ce que cette lettre ouverte peut enfin faire bouger les choses ?
01:30:46 Pierre Lelouch.
01:30:49 - Ecoutez, je le souhaite. En tout cas, moi, je trouve que c'est
01:30:52 une belle entrée pour le JDD de nouvelle manière.
01:30:55 Le choix du JDD a été extrêmement critiqué.
01:30:58 J'ai lu des éditoriaux entiers dans la presse bien pensante
01:31:03 expliquant que le fascisme était aux portes.
01:31:06 Il s'agit simplement de voir que si l'inverse s'était produit,
01:31:11 à savoir qu'un journal basculait à gauche, personne n'aurait rien dit.
01:31:15 Or là, le journal va donner la parole à des gens qui ne pensent pas pareil
01:31:21 que les bobos du quartier latin. Et ça étonne.
01:31:26 Et donc ces gens qui ne pensent pas pareil, qu'est-ce qu'ils disent ?
01:31:29 Ils disent que la mort d'Enzo, le silence qui entoure toutes ces victimes
01:31:33 de ces fameux jeunes, il y en a marre.
01:31:37 Et que les mobilisations médiatiques, les violences, les marches blanches
01:31:43 et autres qui entourent les trahorais de ce monde, et ils sont nombreux
01:31:48 dans notre pays, ceux-là on les entend, ceux qui sont victimes,
01:31:52 on ne les entend jamais et ils meurent les uns après les autres,
01:31:55 qu'ils soient policiers ou simplement citoyens de base,
01:31:58 comme ce petit garçon de 15 ans qui a été massacré pour un mauvais regard,
01:32:02 ce monsieur qui essaye de rentrer chez lui un soir et qui se fait assassiner
01:32:08 pour vouloir simplement rentrer chez lui.
01:32:10 Nous sommes en train de rentrer dans un cycle de violence
01:32:12 complètement inacceptable et quand on donne la parole aux victimes,
01:32:16 c'est-à-dire que le journal en question, ceux qui osent donner la parole
01:32:19 sont tous de l'extrême droite.
01:32:21 Donc nous ici sur CNews qui disons ce genre de choses,
01:32:25 moi je suis extrême droite, moi je suis simplement un gaulliste républicain.
01:32:29 On donne la parole à tout le monde.
01:32:30 Ou en plus, non mais je veux dire, c'est même pas la chaîne qui est en cause.
01:32:33 Il faut arrêter de stigmatiser les gens.
01:32:36 Une démocratie ça a besoin de gens qui ne sont pas d'accord.
01:32:39 Or sur l'analyse de ce qui se passe dans notre pays,
01:32:41 il y a des points de vue différents.
01:32:43 Nous sommes dans un moment clé où il faut avoir le bon diagnostic.
01:32:46 Sinon, on va aller vers des choses très très graves.
01:32:48 - Joseph Touvenel, est-ce que ça peut faire enfin bouger les choses,
01:32:51 cette lettre ouverte dans le JDD ?
01:32:53 - Il faut l'espérer.
01:32:55 Moi je suis un peu comme Pierre Lelouch.
01:32:57 J'ai été assez choqué par la campagne qui était menée,
01:33:00 qui était plus une chasse à l'homme qu'un légitime débat des idées.
01:33:04 Donc bon courage à Geoffroy Lejeune et à toute la rédaction
01:33:07 pour le journal du dimanche.
01:33:09 Là, la lettre d'ailleurs est assez significative,
01:33:11 c'est-à-dire que pour une fois, les victimes ont la parole.
01:33:14 Et l'expression de ces victimes est très touchante.
01:33:16 "Notre peine est ignorée parce que nous ne réclamons jamais rien."
01:33:20 Effectivement, ces personnes ne réclament rien si ce n'est justice.
01:33:24 Et ils disent aussi "Nous méritons, victimes, un minimum de considération."
01:33:28 Et ils se plaignent que... il n'y en a pas.
01:33:30 Ils disent "On apprend incidemment que le coupable va être sorti de prison.
01:33:36 On apprend incidemment que sa peine est réduite.
01:33:39 Personne ne nous informe de rien. Personne ne se soucie de nous
01:33:42 parce que nous sommes des Français normaux.
01:33:45 Ceux qui font... vous savez, cette classe moyenne qui fait fonctionner et tourner le pays.
01:33:49 C'est bien de leur avoir donné la parole.
01:33:51 Et ce qui est triste, c'est qu'on ressent de leur part un véritable sentiment d'abandon.
01:33:55 Et sans doute qu'il y a des choses à faire pour accompagner les familles des victimes
01:33:58 et les victimes elles-mêmes.
01:34:00 Alors justement, tout à l'heure, dans la parole aux Français,
01:34:02 on a reçu Véronique Monguillot, l'une des signataires de cette lettre ouverte.
01:34:05 C'est l'épouse de Philippe Monguillot, décédée des suites d'une agression
01:34:08 au volant de son bus le 5 juillet 2020 à Bayonne. Je vous propose de l'écouter.
01:34:12 Mon époux a été tué le 5 juillet 2020 à Bayonne
01:34:17 parce qu'en fait il a voulu contrôler des tirs de transport
01:34:21 et faire surtout porter le masque à cause du Covid.
01:34:25 La pandémie du Covid dans cette année-là.
01:34:28 Et voilà, c'est parti dans tous les sens.
01:34:32 Tout le monde connaît la suite.
01:34:34 Même si un drame il est médiatisé,
01:34:36 personne ne s'en intéresse, sauf des anonymes.
01:34:38 Sauf des gens lambda comme vous, comme moi, et c'est tout.
01:34:41 Après le gouvernement il est absent.
01:34:43 Je l'ai toujours dit, je suis désolée,
01:34:45 et je dirais toujours la même chose.
01:34:47 On se débrouille comme on peut avec des gens
01:34:49 qui sont rentrés dans nos vies,
01:34:51 dans ma propre vie,
01:34:53 que je ne connaissais pas il y a 3 ans, et c'est eux qui me portent.
01:34:55 C'est tout, il n'y a personne d'autre.
01:34:57 J'attends une justice exemplaire, je l'ai toujours demandé.
01:34:59 C'est ce que je veux, ça ne changera rien de toute manière à ma vie,
01:35:01 mais je veux que ce soit un exemple,
01:35:03 que mon mari ne soit pas mort pour rien.
01:35:05 Je veux que l'Etat, je pense sincèrement,
01:35:07 au fond de moi, après moi je ne connais rien,
01:35:09 tout ce qui est politique, ce n'est pas ma tasse de thé,
01:35:11 sauf que ce que je demande, ce que je veux,
01:35:13 c'est que l'Etat fasse quelque chose pour la justice,
01:35:15 qu'il y ait une justice implacable,
01:35:17 c'est-à-dire qu'il y ait une vraie justice en France,
01:35:19 et qu'on puisse dissuader d'autres meurtriers.
01:35:23 Voilà ce que je demande, c'est tout.
01:35:25 Ce n'est pas plus compliqué que ça.
01:35:27 J'entends parfois parler de perpétuité,
01:35:29 mais la perpétuité n'existe plus dans notre pays, malheureusement.
01:35:32 Donc moi j'attends une justice exemplaire,
01:35:34 j'attends le maximum, même si ça ne changera rien à ma future vie,
01:35:38 mais une justice exemplaire, le maximum.
01:35:41 Je l'ai toujours dit et je ne changerai rien là-dessus.
01:35:43 Est-ce que justement un jour on pourra faire quelque chose
01:35:46 pour garantir l'exécution des peines,
01:35:48 avec notamment ce manque de places en prison ?
01:35:50 Je vous pose la question à tous les deux.
01:35:52 Là on en est à 75 000, presque 75 000 personnes en prison,
01:35:56 et dans des prisons qui sont conçues
01:35:59 pour contenir à peu près 15 000 personnes de moins.
01:36:02 Donc les conditions de détention sont épouvantables.
01:36:05 Le travail supposé de réinsertion est très compliqué.
01:36:09 La profession de ceux qui sont chargés de contrôler les détenus
01:36:15 est devenue très difficile, celle des policiers aussi.
01:36:18 Franchement, on est dans un moment dans l'histoire de ce pays
01:36:21 que moi je n'ai jamais connu, c'est-à-dire de très fortes violences,
01:36:25 pas seulement des incivilités, beaucoup de violences.
01:36:29 Une explosion du trafic de drogue,
01:36:31 une police qui est malmenée,
01:36:34 qui a été maltraitée aussi par le pouvoir politique.
01:36:37 Quand on parle au plus haut niveau de violences policières,
01:36:40 c'est qu'on retire le tapis sous les pieds de cette police
01:36:44 qui quotidiennement se fait taper dessus.
01:36:48 On a encore vu cette policière qui a été gravement blessée hier même.
01:36:52 Donc on a une situation où la police vit très mal sa mission,
01:36:57 où les Français ont l'impression d'être abandonnés, comme cette pauvre femme,
01:37:02 où la justice est elle-même en guerre contre la police.
01:37:05 Tout ça ne fonctionne pas.
01:37:07 Le général De Gaulle aurait dit "c'est la chienlit".
01:37:10 Et franchement, cette situation m'inquiète,
01:37:13 parce qu'elle ne peut pas durer éternellement
01:37:15 sans qu'il y ait des conséquences politiques et sociales graves.
01:37:17 Joseph Tounel, sur l'exécution des peines.
01:37:19 Sur l'exécution des peines, d'abord il faut renforcer l'exécution efficace et réelle.
01:37:26 Et puis sur les places de prison, qui est un véritable problème.
01:37:29 Mais enfin, je reprenais les chiffres tout à l'heure,
01:37:32 un quart d'étrangers, ça veut dire que normalement il devrait y avoir prison,
01:37:37 expulsion quand on est étranger, interdiction de retour sur le territoire national.
01:37:42 Vous gagnez quand même déjà quelques places de prison.
01:37:44 Ce n'est pas la seule solution, mais c'est une partie.
01:37:46 Et quand j'écoute cette femme qui a perdu son mari, je rappelle, battu à mort,
01:37:50 juste parce qu'il était chauffeur de bus et qu'il faisait son travail.
01:37:53 Tout ceux qui crachent sur la police,
01:37:57 tous ceux qui crachent sur des peines plus fortes pour les délinquants,
01:38:00 ils savent qu'ils crachent aussi sur les travailleurs qui meurent.
01:38:03 Merci en tout cas Pierre Lelouch, ancien ministre.
01:38:05 Et merci Joseph Tounel, directeur de la rédaction du magazine Capital Social,
01:38:09 de m'avoir accompagné pendant ces deux heures.
01:38:11 Et merci à vous, Foufou, de nous avoir suivis dans 120 minutes info.
01:38:14 Tout de suite, c'est Punchline avec Thierry Cabane.
01:38:16 Excellente fin de journée à tous sur CNews.
01:38:18 ♪ ♪ ♪