Au Niger, plusieurs manifestants se sont rassemblés devant l'ambassade de France, ce dimanche à Niamey, certains d'entre eux insistant pour y entrer.
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00:00 Vous êtes francophone, vous sentez que les Français sont particulièrement
00:05 des cibles par certains manifestants les plus virulents ?
00:08 Je ne dirais pas, je n'utiliserai pas le mot cible,
00:12 après c'est des moments qui sont très…
00:16 qui sont un peu des éruptions de violences, de politiques dans la vie des gens.
00:20 Le quotidien reste très calme, les gens ne voient qu'à leurs occupations,
00:24 on circule en ville, on a encore circulé toute la journée aujourd'hui,
00:26 ça n'a aucun problème.
00:28 Vraiment, les images qu'on voit, je peux comprendre qu'elles soient très choquantes,
00:32 après elles représentent vraiment, encore une fois,
00:34 une frange assez minime pour le moment de la population.
00:37 C'est simplement qu'on se dit que dans un cas d'un coup d'État,
00:41 il y a cette tension, ce désordre, des choses peuvent basculer.
00:44 Certains ont tenté de pénétrer dans l'ambassade,
00:47 en tout cas ont tenté de s'en prendre aux entrées.
00:51 Comment on explique qu'il y ait ces slogans
00:55 et ces volontés de s'en prendre à la France et peut-être même à des Français,
01:00 puisque manifestement c'est ce que craint le président de la République, Emmanuel Macron ?
01:04 Déjà, pour répondre à la dernière partie de la phrase,
01:07 quasiment tous les gens qu'on a vus nous ont dit "nous, ce n'est pas les Français spécifiquement,
01:11 c'est le système français, c'est le gouvernement français, c'est les militaires français".
01:14 C'est ce que ça représente en fait, c'est le symbole.
01:16 Nous, on n'est pas forcément représentatif de ça.
01:19 Après, ce qui est intéressant dans ce coup de force spécifique,
01:22 c'est qu'à l'inverse des précédents, au Burkina ou au Mali,
01:26 où les réactions n'avaient pas forcément été très fortes,
01:29 avaient été un peu timorées au départ, ici, c'était unanime.
01:32 D'un coup, d'un seul, il y a eu Joseph Borrell de l'Union européenne,
01:35 Emmanuel Macron, Anthony Blinken aux Etats-Unis,
01:38 tous les voisins régionaux du Niger, tous ont condamné
01:42 et surtout ont fermé la porte à accepter ce coup.
01:45 Ils ont tous dit "on n'accepte pas et on n'acceptera pas ce coup d'État".
01:49 Et aussi, ici, la France a marqué un visage très ferme,
01:52 comme vous l'avez rappelé, les propos d'Emmanuel Macron
01:54 après l'ambassade ce matin.
01:56 Mais après, encore une fois, ce n'est pas la première fois.
01:58 On peut se rappeler septembre 2022 au Burkina Faso,
02:01 Putsch, Dibrahim Traoré, dans la foulée, même chose,
02:03 un consulat, une ambassade prise pour cible.
02:06 Finalement, la tension retombe au bout de quelques heures et ça va.