Linda Kebbab : «Ce qui crée de la tension, c'est un syndicat de la magistrature»

  • l’année dernière
La déléguée nationale unité SGP Linda Kebbab, revient sur la colère des policiers dont les syndicats vont rencontrer Gérald Darmanin dans la soirée du 27 juillet. Elle estime : «Ce qui crée de la tension, c'est un syndicat de la magistrature, qui grosso modo, nous explique que le problème de la société, c'est la police».

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Transcript
00:00 vos propos, ça ne risque pas d'apaiser cette tension
00:05 qui existe depuis quelques jours entre policiers et magistrats ?
00:08 -Il y a deux choses.
00:10 Ce n'est pas opposer police et justice,
00:12 c'est de faire l'introspection.
00:14 À partir du moment où on appelle à faire une introspection
00:17 législative et réglementaire du fonctionnement de la justice,
00:21 on nous dit qu'on pointe du doigt sur la justice.
00:24 Quand des militants anti-flics, pour ne pas avoir d'autres termes,
00:28 critiquent la police sur des actions dites légitimes,
00:31 ils se cachent derrière leur doigt en disant que c'est pour lancer
00:34 un débat et permettre à la police de faire sa propre introspection.
00:38 Aujourd'hui, il y a un dysfonctionnement.
00:41 Je ne dis pas que c'est le fait de magistrats,
00:44 mais de politique pénale.
00:45 C'est le fait de tout ce qu'on a mis en oeuvre dans le traitement
00:49 des dossiers qui concerne les policiers.
00:51 Ce qui crée de la tension, c'est un syndicat de la magistrature
00:55 qui est la police. C'est aussi un problème,
00:58 je suis désolée, d'un corporatisme au sein de la magistrature
01:01 qui reste minoritaire, mais qui existe parce qu'il est visible,
01:05 qui interdit toute réflexion sur le fonctionnement de la justice.
01:09 Les magistrats ont un pouvoir judiciaire,
01:11 mais pas de pouvoir législatif.
01:13 Si on estime que le législateur doit se pencher sur la loi,
01:16 je ne vois pas pourquoi les magistrats,
01:19 au nom de la séparation des pouvoirs,
01:21 ont légitimité à dire que c'est le cas.
01:24 ♪ ♪ ♪
01:26 [SILENCE]

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