Les dépenses de l'Etat, devraient reculer en 2024, c'est une première depuis 2015, selon Bercy. Dans le détail, cette baisse sera de 4,8 milliards d'euros par rapport à 2023. Mais tous les ministères ne sont pas concernés, celui de l'Éducation nationale ou encore celui des Armées vont voir leur budget augmenter.
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00:00 En 2024, l'État se met au régime minceur avec des dépenses qui vont globalement baisser de plus de 4 milliards d'euros.
00:06 Oui, précisément 4 milliards 200 millions d'euros de moins qu'en 2023.
00:11 Alors ça fait une baisse d'un peu plus de 1%, ça peut paraître pas grand-chose,
00:13 sauf que l'inflation, elle reste quand même à un niveau élevé.
00:17 Et donc, les ministères concernés par cette baisse des dépenses,
00:21 ils vont dans le même temps avoir à faire face à une hausse de leurs propres dépenses,
00:25 notamment du fait des augmentations de salaires des fonctionnaires.
00:29 Tu sous-entends que ce régime minceur ne s'applique pas à tous les ministères ?
00:32 Je ne sous-entends pas, c'est très clair.
00:33 Certains d'entre eux vont bénéficier d'une augmentation des moyens financiers que l'État met à leur disposition.
00:40 C'est le cas pour l'éducation nationale, avec une amélioration de la rémunération des enseignants,
00:44 l'enseignement supérieur et la recherche pour faire en sorte que les bourses,
00:51 c'est notamment l'objectif, les bourses versées aux étudiants soient revues à la hausse.
00:55 Et puis, il y a tout l'argent pour la sécurité, la sécurité au sens large.
00:58 Donc vous avez le ministère des Armées, le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Justice,
01:01 qui vont avoir droit chacun à une augmentation de leur budget,
01:04 notamment pour financer des investissements en matériel et en personnel.
01:09 Et enfin, il y a ce sujet qui est de la responsabilité personnelle de la première ministre,
01:15 c'est la priorité écologique.
01:18 Et si on additionne tout ce que l'État finance en la matière,
01:21 on peut prendre des exemples, la rénovation des passevoirs thermiques,
01:24 le bonus pour l'achat de voitures électriques, etc.
01:26 Tout ça fait qu'on a une augmentation globale de la priorité écologique en 2024 de 7,7 milliards d'euros.
01:33 - Bon, Pierre, si on reprend tout ce que vous venez d'annoncer,
01:36 on a des dépenses qui augmentent de plus de 17 milliards d'euros.
01:40 Ça veut dire que d'autres vont devoir se serrer sacrément la ceinture.
01:43 - Oui, c'est absolument mathématique.
01:46 Il y a des dépenses qui vont devoir être réduites de façon spectaculaire.
01:50 Peut-être la plus grosse baisse, elle concerne l'argent que l'État a consacré depuis un an maintenant
01:56 pour faire en sorte que les factures d'énergie des Français s'envolent moins que chez leurs voisins.
02:02 Les boucliers tarifaires, sur l'électricité, sur le gaz, les indemnités carburants,
02:07 toutes ces aides, elles ne vont pas totalement disparaître.
02:09 Mais enfin, Bercy prévoit d'y consacrer 14 milliards d'euros de moins,
02:14 en espérant évidemment qu'il n'y ait pas une nouvelle envolée des cours du gaz naturel ou du pétrole.
02:18 14 milliards de moins, ce n'est pas rien, mais ça ne suffit pas à réduire le niveau des dépenses.
02:23 - Effectivement, il y a d'autres économies de prévues,
02:25 et notamment une baisse de 3 milliards pour les fonds consacrés aux plans de relance de l'économie.
02:32 D'une façon générale, on peut le dire, c'est toujours le cas d'ailleurs depuis des années,
02:36 le ministère de l'Économie et des Finances va montrer l'exemple en se serrant un peu plus la ceinture,
02:43 avec tout de même une augmentation à Bercy, 300 millions d'euros de plus.
02:48 Ça, c'est le budget consacré à la lutte contre la fraude.
02:51 L'idée étant de faire rentrer plus d'argent dans les caisses,
02:54 tout en faisant en sorte que les contrôles coûtent évidemment moins que ce qu'ils rapportent.