C’est un instrument de musique à cordes pincées qui a connu un âge d’or… à Marseille ! La 3ème édition du festival Mandol’In Marseille s’achève ce 14 juillet au Conservatoire Pierre Barbizet. Des sonorités qui résonnent dans la cité phocéenne depuis fort longtemps.
Dominique Della Maria, compositeur marseillais de l’époque révolutionnaire jouait déjà de la mandoline. On raconte que ses sonates dorment toujours dans les greniers de l’Opéra. La popularité de l’instrument originaire d’Italie grandit, si bien qu’à la fin du XIXe siècle, on compte un orchestre à plectres par arrondissement. Un engouement lié à la forte immigration italienne, qui donnera le surnom au quartier Saint-Jean de « Petite Naples ». À l’époque 3 millions de français jouent de cet instrument devenu populaire.
L’instrument connaît à Marseille son apogée entre les deux guerres notamment grâce à un homme : Laurent Fantauzzi, qui a crée en 1921 la première classe de mandoline au monde dans un conservatoire. Une véritable épopée commence et va faire de Marseille la ville de la mandoline en Europe et dans le reste du monde. Cette belle histoire s’arrête brutalement en 1941 à la mort du maître, probablement de la tuberculose. Son successeur, Antoine, « Tony » Peduto, activiste arnachiste et résistant, prend la tête de l’Ecole moderne de la mandoline de Marseille. Mais sa mort en 1970 laisse l’école dépourvue d’un guide.
Il faut attendre 2007, la création de l’académie de mandoline et guitare de Marseille, et 2009, la réouverture de la classe de mandoline au Conservatoire, près de 100 ans après sa création, pour que la dynamique autour de cet instrument méditerranéen reprenne une force vive.
Aujourd’hui, l’histoire de la mandoline à Marseille continue de s’écrire. Vincent Beer-Demander, concertiste international, s’y emploie. En 2021, il a lancé le festival Mandol'In Marseille pour célébrer l’histoire de la mandoline à Marseille et fêter la mémoire du maître Fantauzzi.
Dominique Della Maria, compositeur marseillais de l’époque révolutionnaire jouait déjà de la mandoline. On raconte que ses sonates dorment toujours dans les greniers de l’Opéra. La popularité de l’instrument originaire d’Italie grandit, si bien qu’à la fin du XIXe siècle, on compte un orchestre à plectres par arrondissement. Un engouement lié à la forte immigration italienne, qui donnera le surnom au quartier Saint-Jean de « Petite Naples ». À l’époque 3 millions de français jouent de cet instrument devenu populaire.
L’instrument connaît à Marseille son apogée entre les deux guerres notamment grâce à un homme : Laurent Fantauzzi, qui a crée en 1921 la première classe de mandoline au monde dans un conservatoire. Une véritable épopée commence et va faire de Marseille la ville de la mandoline en Europe et dans le reste du monde. Cette belle histoire s’arrête brutalement en 1941 à la mort du maître, probablement de la tuberculose. Son successeur, Antoine, « Tony » Peduto, activiste arnachiste et résistant, prend la tête de l’Ecole moderne de la mandoline de Marseille. Mais sa mort en 1970 laisse l’école dépourvue d’un guide.
Il faut attendre 2007, la création de l’académie de mandoline et guitare de Marseille, et 2009, la réouverture de la classe de mandoline au Conservatoire, près de 100 ans après sa création, pour que la dynamique autour de cet instrument méditerranéen reprenne une force vive.
Aujourd’hui, l’histoire de la mandoline à Marseille continue de s’écrire. Vincent Beer-Demander, concertiste international, s’y emploie. En 2021, il a lancé le festival Mandol'In Marseille pour célébrer l’histoire de la mandoline à Marseille et fêter la mémoire du maître Fantauzzi.
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00:00 fin du 19e siècle, on compte un orchestre de mandoline par arrondissement de Marseille.
00:05 Je viens de jouer le prélude de concert de Laurent Fantozzi, Laurent Fantozzi qui a créé la classe
00:18 de mandoline en 1922. A la fin de l'année scolaire 1921, le maire Simon Flessières réunit le conseil
00:25 municipal et décide de créer la première classe de mandoline au monde dans un conservatoire. C'est
00:30 ici à Marseille, dans ce même palais Carli. La mandoline à Marseille ça a commencé il y a fort
00:35 longtemps puisque Dominique Dellamaria qui était le compositeur de l'époque révolutionnaire
00:39 marseillais le plus connu, jouait de la mandoline et on raconte, on dit que dans les greniers de
00:45 l'opéra il y a des sonates pour mandoline de Dominique Dellamaria. Donc le passé mandolinistique
00:50 marseillais est très riche. Il est d'autant plus riche que j'ai retrouvé quelques instruments
00:54 anciens datant du 19e siècle et qui à la fin du 19e siècle on compte un orchestre de mandoline
01:01 par arrondissement de Marseille. C'est évidemment le fait de la forte immigration napolitaine et
01:06 sicilienne mais aussi une sorte de reconnaissance institutionnelle de cet instrument ici à Marseille
01:12 puisque Laurent Fantozzi commence à déployer une activité très importante à la toute fin du 19e
01:18 siècle, au début du 20e siècle. C'est un instrument extrêmement populaire qui est enseigné notamment
01:28 à l'école des instituteurs, qui est enseigné partout et c'est l'instrument rêvé des amateurs.
01:33 En même temps c'est un instrument qui trouve aussi ses racines dans la musique populaire italienne,
01:38 principalement napolitaine et au début du 20e siècle Marseille on l'appelle la petite Naples.
01:43 Il y a un quartier qui malheureusement est détruit en 43 par les allemands, je dirais
01:47 qu'il y a un condensé de toute une population italienne de Marseille. Donc Marseille devient
01:53 la capitale de la mandoline avec ce grand ambassadeur qui était Laurent Fantozzi,
01:56 Laurent Fantozzi qui continue à faire des concerts à la salle Gaveau, à la salle Pleyel, devant
02:01 l'empereur d'Allemagne qui va à Naples voir son compatriote Raphaël Kalatsch qui accueille
02:06 Carlo Munier en 1911. Enfin voilà une épopée, un journal qui est créé, des centaines d'oeuvres
02:11 qui sont créées, une classe, de nombreux élèves qui sont diplômés. Malheureusement la guerre
02:16 éclate, Laurent Fantozzi meurt dans des circonstances un peu mystérieuses, probablement
02:20 de la tuberculose en 1941 et son successeur Antoine Peduto, Tony Peduto très connu comme
02:28 un activiste anarchiste et résistant, va mourir quelques années plus tard ce qui fait que toute
02:34 l'école de Fantozzi se retrouve dépourvue d'un guide. Il va falloir attendre 2007 la création
02:41 de l'académie de mandolines et guitares de Marseille et puis 2009 la réouverture de la
02:44 classe de mandolines au conservatoire pour que de nouveau cette dynamique autour de cet instrument
02:49 si méditerranéen qu'est la mandoline reprenne une force vive. Fantozzi était un pédagogue,
03:02 il transmettait et c'est ce que nous faisons et nous le faisons avec les moyens du XXIe siècle,
03:07 les moyens modernes, les moyens qui sont les l'autre, notamment en créant des chaînes de
03:10 tutoriels en allant dans les quartiers où c'est un désert culturel, je pense par exemple à Fondacle
03:15 Les Olives, à Herbel, à Félix Piat, Corot, à tous ces quartiers où en fait peu importe
03:21 l'instrument qu'on leur amène, la musique qu'on leur amène, le message reste le même c'est faites
03:25 de la musique, faites de l'art, regardez la vie par le prisme du beau et ça va changer le monde.
03:32 Et c'est vrai qu'on a eu la chance d'avoir des énergies mutualisées qui nous ont permis de
03:38 créer un festival qui est la vitrine de tout ce travail qui est fait dans les quartiers et en
03:42 même temps une formidable terre d'accueil pour recevoir des mandolinistes extraordinaires comme
03:46 ça a été le cas cette semaine à Marseille.
03:48 [Musique]