Vincent Jeanbrun : «S'il n'y avait pas eu les barbelés hier soir, l'Hôtel de ville serait un tas de cendres»

  • l’année dernière
Vincent Jeanbrun, maire LR de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) ayant décidé de barricader l'Hôtel de ville de la commune : «S'il n'y avait pas eu les barbelés hier soir, l'Hôtel de ville serait un tas de cendres».

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Transcript
00:00 Est-ce que ces barricades se sont restées encore aujourd'hui ?
00:03 Est-ce que vous avez maintenu cette sécurité-là à l'Aïlée-Rose ?
00:07 Et pourquoi avez-vous fait ça hier ?
00:11 Écoutez, parce que les barricades ont été nécessaires
00:13 pour empêcher que la mairie soit de nouveau saccagée,
00:15 puisqu'en réalité, il y a deux nuits de cela,
00:18 les émeutiers, les criminels sont venus attaquer la mairie
00:22 après avoir ravagé des mairies annexes,
00:25 après avoir ravagé le marché de la ville
00:27 et brûlé comme un peu partout ailleurs des voitures,
00:29 les mâts de caméras vidéo protection,
00:31 et bref, tout ce qu'ils avaient sous la main.
00:33 Et on le voit aux images, vous avez déjà des parois en bois
00:37 qui viennent masquer les dégâts de la veille.
00:39 Et donc avec les équipes, notamment de la police municipale,
00:42 mais aussi tous les services techniques de la ville,
00:43 on s'est dit comment protéger la maison de tous les habitants,
00:46 l'hôtel de ville,
00:48 et on a commencé à échafauder les barrières que vous voyez là.
00:51 Et très vite, on s'est rendu compte que même si les barrières tenaient,
00:54 les délinquants, les criminels pourraient passer par-dessus.
00:57 Et donc, je comprends que ça ait étonné,
00:58 je comprends que ce dise n'est-ce pas un petit peu excessif,
01:01 mais j'invite celles et ceux qui se diraient "c'est exagéré quand même"
01:04 à aller sur mes comptes de réseaux sociaux voir les images de la nuit,
01:08 puisque les caméras de vidéosurveillance et des riverains ont filmé
01:12 la trentaine de jeunes qui hier soir sont venus saccager cette protection,
01:16 qui a tenu bon, qui les a ralentis,
01:18 qui les a ralentis suffisamment pour que nos policiers municipaux
01:21 extrêmement courageux, et je voudrais vraiment saluer ici,
01:24 puissent faire feu avec des flashballs
01:27 et attendre la police nationale qui est venue en renfort
01:30 et qui a réussi à disperser hier soir ce groupe de délinquants prêts à tout.
01:36 Vous le disiez à l'instant à l'antenne, de très jeunes délinquants.
01:39 Moi, j'étais à l'hôtel de ville, aux premières loges,
01:42 pour voir à la fois la jeunesse et en même temps l'agressivité,
01:46 presque l'animalité de ces assaillants qui ne prononçaient même plus des mots,
01:51 qui criaient, qui grognaient, qui se sont défiénés sur les grilles.
01:56 Et là, vous les voyez intactes, puisque c'était encore en journée.
01:59 Si vous aviez les images de ce soir, elles sont toutes déformées,
02:02 toutes pliées, toutes tordues,
02:04 tant leur colère, tant leur rage l'a broyé.
02:07 Donc oui, c'était nécessaire, oui, je ne regrette pas.
02:09 Et s'il n'y avait pas eu ces barbelés hier soir,
02:12 eh bien, l'hôtel de ville dans lequel je me trouve actuellement
02:15 serait un tas de cendres.
02:17 Et je dois vous le dire, en fait, on est au-delà des mots,
02:21 on est au-delà de la sidération.
02:23 Les gens sont en colère.
02:25 Ils ont raison, ils sont désespérés, ils sont angoissés.
02:27 Et il faut vraiment que ça s'arrête,
02:30 il faut que l'État reprenne le contrôle,
02:32 il faut que l'autorité de la République soit de nouveau assise.
02:36 (Générique)
02:40 [SILENCE]

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