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  • 30/06/2023
Retrouvez « Le billet d'Alexandre Kominek » dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-d-alexandre-kominek

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00 Ici Alexandre Cominec.
00:02 *Applaudissements*
00:05 Alexandre, avez-vous compris pour la dernière fois de cette saison pourquoi Valérie et Guillaume étaient nos invités ?
00:10 Oui, j'ai compris. D'ailleurs, est-ce que je vous ai déjà raconté la fois où j'ai pissé sur une sourde ?
00:14 *Rires*
00:15 Ça va pas, non ?
00:16 Bah ça arrive.
00:17 *Rires*
00:18 Mais ça va pas.
00:19 Bonjour Valérie, bonjour Guillaume de Tonkédec.
00:24 *Rires*
00:25 Aujourd'hui, vous venez nous parler de votre film "Les blagues de Toto de classe verte".
00:31 Bon bah le pitch, c'est Toto qui part à la feuille ferme avec ses camarades de classe pour une classe verte.
00:36 On va faire court, on est sur un chef-d'œuvre.
00:38 *Rires*
00:42 Je vous le dis, c'est la dernière de la saison, je mens, bye.
00:45 *Rires*
00:46 Non mais à part ça, j'adorais les classes vertes.
00:49 J'adorais les classes vertes.
00:51 Franchement, c'est la seule fois de ma vie où j'ai pu voir mon camarade de classe Kosovar faire de la poterie.
00:56 Et la prof qui lui disait "Nan mais Kouchtry, on peut pas faire de Kalachnikov,
01:00 *Rires*
01:01 profites-en plutôt pour faire un cadeau pour la fête des mères".
01:04 Et talentueux, Kouchtry nous a fait une jolie petite grenade en argile.
01:07 *Rires*
01:08 C'est des moments que je n'oublierai jamais.
01:10 Je rigole, mais dans ce même atelier terre cuite, c'est dans ce même atelier terre cuite que la prof m'a dit
01:15 "Oh bah tiens, un verre et un cendrier".
01:17 Je dis "Bah oui, parce que maman, elle boit et elle fume".
01:20 *Rires*
01:24 "Non mais à part ça, c'est génial d'avoir une mère qui boit, surtout quand t'es tout petit,
01:27 parce que t'as ta mère qui rampe avec toi au sol".
01:29 *Rires*
01:31 Les classes vertes !
01:33 En Suisse, on avait même les classes blanches.
01:35 En France, vous les avez aussi, mais vous appelez ça les classes de neige.
01:38 C'est plus fort que vous de pas suivre la logique, c'est comme 50, 60, 70.
01:42 Mais bref, on partait à la montagne, et c'était l'occasion de voir mon ami Kosovar faire du ski.
01:48 Pareil, des moments Nutella, tu vas voir le prof dire "Couch trim, le planté de bâton, c'est au sol, pas sur Augustin".
01:54 *Rires*
01:56 Trésor, le Congolais, qui skiait en jean, c'est des souvenirs qui n'ont pas de prix, surtout pour Trésor,
02:02 parce que son séjour a été financé par l'aide sociale.
02:05 Trésor, il portait bien son nom, le con.
02:07 *Rires*
02:13 Et puis les bouhoums dans les classes vertes, les classes blanches, où tout le monde se mettait à son max
02:18 dans l'espoir de danser un solo avec son amoureuse.
02:20 Parce qu'à l'époque, on parlait d'amoureuse.
02:22 Aujourd'hui, si t'entends un mec dire "tu veux devenir mon amoureuse ?"
02:25 Y'a un éducateur spécialisé à côté.
02:28 Non mais c'est ça qui est beau avec les classes vertes, les classes blanches, les classes bleues, pardon, les classes de mer.
02:33 *Rires*
02:35 C'est l'occasion pour les gamins de faire des trucs qu'ils n'auraient jamais pu faire ailleurs.
02:39 Moi, j'étais parti au bord de la Méditerranée, et avec nous,
02:42 y'avait une élève qui souffrait de troubles de l'audition.
02:45 Oh non !
02:47 On était posés sur le sable, à un moment donné avec un copain,
02:50 quand soudain je la vois sortir de l'eau paniquée en nous disant "attention, méhu !"
02:55 Et je lui dis "quoi ?"
02:57 Et elle me dit "attention, méhu !"
03:00 Y'a des méduses !
03:01 Et là, elle nous montre son bras qui est pourpre, tout l'avant-bras était brûlé,
03:05 donc on comprend que "méhu" ça veut dire "méduse".
03:09 Et mon copain dit "faut lui pisser dessus".
03:11 Et j'avais déjà entendu ça !
03:13 Donc moi, vu que je suis quelqu'un d'altruiste et d'héroïque,
03:16 je lui propose d'aller derrière le cabanon,
03:18 et puis ça tombait bien parce que je lui étais enfilé trois granitas,
03:21 je me dis "bah, je vais la givrer, ça va lui faire du bien".
03:24 *Rires*
03:26 Donc on y va, et je commence à lui pisser dessus,
03:30 et là mon pote me dit "c'est super, par contre, pisse-lui sur le bras".
03:35 *Rires*
03:39 Et là, il y a un sauveteur qui apparaît derrière le cabanon,
03:45 et qui dit "non mais vous faites quoi ? Oh la mise, je te parle !
03:50 Et je lui dis "non mais monsieur, si elle ne se retourne pas, c'est qu'elle ne vous entend pas".
03:53 Et là il me dit "non mais je rêve, t'es en train de pisser sur une sourde".
03:57 Voilà, donc, déjà si vous vous faites piquer par une méduse,
04:02 faut surtout pas faire ça, c'est une légende urbaine.
04:05 Et tout ça pour dire que peu importe la couleur de la classe,
04:10 c'est toujours l'occasion pour les gamins de découvrir de nouvelles choses
04:13 et de tisser des liens, de créer des souvenirs indélébiles.
04:16 Franchement, qui l'aurait cru un jour que j'aurais pu vous dire "j'ai pissé sur une sourde" ?
04:20 Bonne émission, et bel été tout le monde !
04:22 Merci !
04:24 (Applaudissements)

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