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  • 24/06/2023
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Transcription
00:00 On va essayer à présent d'y voir un petit peu plus clair, notamment sur les conséquences.
00:03 Bonjour Alain Bauer.
00:04 - Bonjour.
00:05 - Professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers.
00:09 Vous êtes responsable du pôle sécurité, défense et renseignement.
00:13 Est-ce qu'on peut dire, somme il dit, que Poutine a créé ce monstre qui lui échappe en ce moment ?
00:17 - Oui bien sûr, c'est un golem.
00:20 Ça apparaît assez régulièrement.
00:22 Dès qu'on crée un individu de toute pièce, marqué plutôt par sa carrière criminelle
00:29 et sa volonté de pouvoir, il y a un moment où il tente de se rebeller.
00:33 Et probablement d'ailleurs s'est-il rebellé parce qu'il savait que ses jours étaient comptés.
00:37 Il s'agit, d'après ce qu'on me dit de l'autre côté, plutôt envers Moscou,
00:44 que se préparait une opération visant à le démettre d'une partie de ses responsabilités,
00:49 en tout cas en Russie, et de le renvoyer uniquement sur des opérations africaines.
00:54 Et que s'entend ce moment de disgrâce venu, il a joué le tout pour le tout
01:00 en attaquant Rostov-sur-le-Don, comme vous l'avez indiqué, c'est un endroit très important.
01:03 C'est le quartier général des opérations en Ukraine.
01:06 Et il pensait que et le chef d'état Mazor et le ministre de la Défense russe y étaient.
01:12 C'était donc une opération extraordinairement bien montée visant à décapiter le pouvoir militaire russe.
01:19 Visiblement, ça n'a pas marché.
01:21 Et pour l'instant, il est à Voronezh, c'est-à-dire qu'il a avancé de 300 km vers Moscou,
01:26 puisque le gouverneur militaire local annonce qu'il y aurait des combats sur place.
01:30 Et d'ailleurs, au commencement de la guerre, j'avais indiqué que quand on n'a pas d'opposition extérieure
01:37 dans un pouvoir autoritaire, elle est à l'intérieur et elle se fait entre plus méchant, plus dur,
01:43 plus violent, plus brutal que l'autre.
01:46 Et c'est un concours qui ne se fait pas entre des résistants et un pouvoir autoritaire,
01:51 mais entre un pouvoir autoritaire et son aide la plus dure.
01:53 - Et alors, le groupe Wagner dit que la guerre civile a commencé.
01:56 C'est cela dont il est question, Alain Bauer ?
01:59 - Alors, guerre civile, je ne pense pas.
02:01 C'est plutôt une guerre à l'intérieur du système.
02:04 D'ailleurs, les Russes qui en parlent sont très lucides en expliquant que, je cite,
02:08 "le cirque a recommencé", comme tout règlement de compte à l'intérieur d'un système,
02:13 comme quand Sibéria s'était révoltée contre Staline ou Göring contre Adolf Hitler.
02:18 On est dans un processus de règlement de compte interne au sommet.
02:22 Là, la mobilisation militaire est visiblement très faible.
02:24 Rostov, la résistance de l'armée a été inexistante.
02:29 Voronez indique qu'il y aurait des combats, mais ils sont peu clairs.
02:34 La prise d'opposition de Vladimir Poutine qui a été très modérée durant la nuit.
02:38 Cette affaire date de 21h25, heure de Moscou,
02:41 et visiblement, il y a eu une grande difficulté à prendre position.
02:46 Il semble d'ailleurs que Vladimir Poutine lui-même ait été exfiltré de Moscou,
02:51 comme ça se fait d'ailleurs régulièrement dans ce type de situation.
02:54 Donc, on sent qu'il y a eu un début de balancement assez fort au sein du pouvoir russe,
03:00 jusqu'au moment où il a repris la main et indiqué les limites de l'exercice.
03:04 Maintenant, la réplique d'Elgenik Rikogin montre qu'il a fait table rase
03:10 et que, un peu comme César, il a franchi le Rubicon.
03:13 Va-t-il gagner, va-t-il perdre ? Ça va se jouer dans les heures qui viennent.
03:16 - Est-ce que finalement, elle n'est pas là, la contre-offensive ukrainienne ?
03:19 C'est une aubaine pour Volodymyr Zelensky.
03:21 Là, l'ennemi est déstabilisé ?
03:23 - Oui, alors je ne pense pas que les Ukrainiens y soient pour grand-chose.
03:26 Effectivement, c'est un effet d'aubaine, mais qui est limité à l'effet d'aubaine.
03:29 Comme l'a très bien rappelé Elgenik Rikogin,
03:32 l'opération vise essentiellement à ne pas empêcher les attaques contre l'Ukraine de se poursuivre
03:37 et les attaques contre l'Ukraine se poursuivent.
03:39 Pour l'instant, il n'y a pas d'interruption due au conflit interne à l'intérieur de la nomenklatora russe
03:45 sur le conflit ukrainien.
03:47 Là aussi, les heures qui viennent vont indiquer si ça a un effet ou pas.
03:50 En tout cas, pour l'instant, les bombardements continuent.
03:52 - Merci beaucoup Alain Boer d'être venu nous apporter votre éclairage ce midi sur Europe 1.
03:57 Professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers,
04:00 responsable du pôle sécurité, défense et renseignement.
04:03 J'ajoute qu'évidemment, à Berlin, Paris, Washington,
04:06 tout le monde dit suivre la situation de près,
04:09 tout en affirmant rester, comme le rappelait Alain Boer,
04:11 concentré sur le soutien à l'Ukraine.

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