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  • 21/06/2023
"Je l'ai beaucoup apprécié. Ses modes de préparations, sa logistique ou l'aspect physique, c'est un gars très pointilleux"
Julien Escudé, qui a évolué sous les ordres de Marcelino, en dit plus sur la méthode du coach espagnol tout proche de signer à l'OM

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Transcription
00:00 Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cet entraîneur ?
00:02 Pour moi, souvent on me pose un peu des questions,
00:07 quels ont été tes entraîneurs, avec lesquels tu as préféré,
00:11 t'as aimé être entraîné.
00:14 Et c'est vrai que Marcelino, j'ai beaucoup apprécié
00:17 par un peu sa vision du foot,
00:22 ses modes de préparation, qui était vraiment un gars très pointilleux,
00:27 à savoir sur la logistique, sur l'aspect physique des joueurs,
00:32 l'aspect tactique, tout était vraiment très méticuleux,
00:38 très pointilleux, c'est des choses qui m'avaient un peu changé
00:43 par rapport aux différents coachs que j'avais pu connaître avant,
00:46 même si j'avais connu aussi la Ajax auparavant.
00:48 Mais en Espagne, c'est vrai qu'il avait quand même un temps d'avance
00:52 par rapport aux entraîneurs que j'avais pu connaître
00:54 et les échos que j'avais pu avoir,
00:55 à savoir sur des séances d'entraînement,
00:59 poussé sur les phases de transition, sur le pressing,
01:03 sur les mouvements au niveau du bloc équipe,
01:07 sur le temps d'entraînement,
01:10 tout était avec la montre, le chronomètre, deux minutes exactement.
01:15 Poum, à deux minutes, on stoppe la séance, on change d'exercice.
01:19 Quatre minutes, une autre séance, tac, on passe sur autre chose.
01:23 Tout était vraiment très contrôlé dans ce sens-là.
01:28 L'aspect physique aussi, à savoir tous les entraînements,
01:32 il y avait une grosse partie au niveau de tout ce qui est le renforcement,
01:36 capacité physique pour pouvoir être au maximum compétitif pour les matchs.
01:42 - Et dans le relationnel avec les joueurs, comment il est ?
01:46 Est-ce qu'il sera aussi dur qu'un Igor Tudor l'a été tout au long de l'année
01:50 ou beaucoup plus abordable ?
01:53 - Alors il a évolué. C'est vrai que moi, quand il est arrivé à Séville,
01:58 ça a été un petit peu sa difficulté, entre guillemets, on va dire,
02:01 parce qu'il venait de prendre des équipes de moins gros calibre, entre guillemets.
02:06 Et il est arrivé à Séville avec une équipe qui jouait l'Europa League,
02:10 qui avait des objectifs de jouer la Ligue des champions.
02:12 Et il avait un vestiaire avec des joueurs d'un certain caractère et d'un certain niveau.
02:18 Et ça a été où il est arrivé quand même avec un contrôle de joueurs qui avaient un milieu de tableau,
02:25 qui jouaient un petit peu deuxième division, mais première.
02:27 - Des moins grands joueurs.
02:28 - Exactement. Donc cette gestion-là des hommes, ça a été sa difficulté au début.
02:32 Et je dis ça parce qu'après, vous l'avez vu, il partit avec Villareal, Valence,
02:38 là il s'est aguerri, Bilbao aussi.
02:41 C'est là où aussi on m'a dit qu'il a beaucoup progressé dans ce sens-là sur la gestion des hommes.
02:46 Mais au tout début, c'est vrai que nous, ce qui a été notre difficulté avec lui,
02:51 ça a été de gérer des stars, comme il y avait Freddy Canute à l'époque,
02:55 d'autres joueurs internationaux, où des fois ce message-là...
03:00 - Ce message avait du mal à passer, j'imagine, avec les stars.
03:05 Effectivement, il y avait Canute dans cette équipe, il y avait Gary Medel, Jesus Navas...
03:11 - Il y avait des joueurs de caractère, donc c'est toujours un peu compliqué pour les entraîneurs,
03:15 dans tous les cas, de gérer quand tu n'es pas habitué à les avoir.
03:18 Mais l'essentiel, c'est ce qu'a dit Julien, et c'est ce qu'on disait à Manu...
03:22 - C'est dommage...
03:23 - Bah vas-y !
03:24 - Tu es là, Julien ?
03:25 - Oui.
03:26 - Est-ce que tu penses que c'est un bon choix pour l'Olympique de Marseille ?
03:32 - Je pense que, comme ça a été écrit, dit, le fait d'un nouveau championnat,
03:38 lui aussi, il marche beaucoup par des objectifs.
03:43 Il a un esprit très compétitif.
03:46 C'est un peu un Nunai Emery, c'est un entraîneur qui a envie de faire des choses
03:52 au niveau européen, et il a toujours la soif de grandir.
03:56 Et ça, je crois que c'est une motivation qui, je crois, est importante aussi pour un entraîneur,
04:00 comme a pu le démontrer Emery, qui avait réussi en Espagne.
04:04 Et à un moment donné, il a voulu grandir en partant dans d'autres championnats.
04:07 Et il a vraiment, lui, je pense, avec ce projet-là aussi, une opportunité de pouvoir démontrer.
04:13 Et je pense qu'il va pouvoir essayer d'évoluer dans ce sens.
04:18 Je crois que son évolution en tant qu'entraîneur, de ce qu'il a pu faire,
04:21 il est quand même très apprécié en Espagne, parce qu'il a quand même fait les très grands clubs,
04:25 à part les trois meilleurs, à part le Real, le Barça ou l'Atlético Madrid.
04:29 Mais tout ce qui a été fait en dessous, avec quand même un budget, certains joueurs,
04:34 un niveau footballistique assez important, il a fait toujours des très bons résultats.
04:38 - Julien, excuse-moi de te couper, mais pourquoi, à ton avis, il n'a pas entraîné ce top 3 en Espagne ?
04:46 - Alors ça, c'est la grosse difficulté.
04:48 Je pense que ces équipes-là recherchaient peut-être une visibilité d'entraîneur
04:52 qui avait un bagage beaucoup plus international.
04:56 Et souvent, on voit un peu les entraîneurs, à part le Barça,
05:00 qui a quand même une philosophie très spécifique, que ce soit le Real ou l'Atlético.
05:03 Bon, Diego Simeone, qui est un intouchable dans ce club-là,
05:08 mais que ce soit après le Real de Madrid, c'était une marge beaucoup trop grande et trop haute pour lui.
05:12 Et dans la recherche, je pense, du club d'entraîneur, de prendre un Marcelino,
05:16 je pense qu'il n'avait peut-être pas autant de notoriété
05:19 que peuvent avoir tous les entraîneurs qu'a eu le Real de Madrid.
05:22 Donc tout ce qu'il a pu faire, il a touché, il a fait.
05:24 Tout ce qui est en dessous, il a réussi à avoir des résultats avec ces équipes-là.
05:30 Donc maintenant, peut-être la marge supérieure, c'est étranger.
05:33 Dans un autre contexte, c'est vrai que vous le savez mieux que moi aussi,
05:36 le contexte marseillais est particulier, mais il vient quand même avec un président espagnol.
05:41 Donc il va venir conseiller, il va venir un peu avec quelques conseils
05:46 qui va sûrement l'aider dans son intégration et sa facilité au tout début, je pense.

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