Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, François de Rugy, et Joseph Thouvenel
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-06-21##
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00:00 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:02 Et pour nous accompagner aujourd'hui, nos vraies voix du jour,
00:05 Philippe Bilger, bien entendu, Olivier D'Artigolle, éditorialiste politique,
00:09 et François de Rugy, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée nationale,
00:11 et vous au 0826 300 300, avec Christian qui nous appelle de Béziers, qui est notre vraie voix du jour.
00:17 On est ravis de vous accueillir, vous pouvez réagir quand vous voulez.
00:20 Tout de suite, le grand débat du jour.
00:21 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:25 Ravie de vous annoncer mon élection à l'unanimité au bureau national.
00:30 Nous ne lâcherons rien.
00:32 Il n'y a pas de changement de ligne, la CBT est une organisation très cohérente aujourd'hui,
00:35 mais il y a un changement de style, forcément.
00:36 Le problème c'est que je ne peux plus dire lol parce que je l'ai déjà dit,
00:38 mais franchement ça mériterait.
00:40 Les défis sont majeurs, mais pour tous les syndicalistes,
00:42 il y a des enjeux autour des transformations du travail, autour de la transformation écologique.
00:47 On ne pouvait pas espérer mieux. La jeunesse prime, ça sera une belle tête d'afficheur.
00:51 Je compte sur vous pour casser la baraque et faire en sorte que ça soit inoubliable.
00:56 Et donc ce mercredi, Laurent Berger quitte ses fonctions à la CFDT,
01:01 passe le flambeau à Marie-Lise Léon, un peu plus de deux mois après l'arrivée de Sophie Binet à la tête de la CGT.
01:05 L'occasion de dresser le bilan sur les évolutions de l'action syndicale qui s'éloignent, selon lui, des clichés.
01:10 Écoutez ce qu'elle a dit ce matin sur France 2.
01:13 Le syndicaliste, il a une image d'épinal qui est un peu surannée, qui est dépassée.
01:18 Un homme plutôt âgé, plutôt en colère, qui gueule. C'est pas ça un syndicaliste.
01:25 Et c'est la première fois que deux femmes seront à la tête des deux plus grosses centrales syndicales.
01:31 Alors est-ce que pour vous c'est de nature à changer l'image du syndicalisme en France ?
01:35 Je rappelle qu'il y a quand même très peu de syndiqués, à peine 8-9% des salariés,
01:39 et encore beaucoup moins si on enlève la fonction publique et les entreprises publiques.
01:44 Est-ce que vous pensez, tiens par exemple, que pour montrer qu'il est moderne,
01:47 le MEDEF va mettre une femme à sa tête dans quelques semaines ?
01:50 Vous en pensez quoi ? Pour vous, ils sont en train de changer d'image ou c'est juste de la com ?
01:54 Venez nous le dire au 0826 300 300.
01:57 - Et avec nous pour en parler, Joseph Touvenel. Bonsoir Joseph.
02:00 - Bonsoir à tous. - Merci d'être avec nous.
02:01 Vous le connaissez bien, c'est l'une des vrais voix aussi,
02:03 directeur de la rédaction de Capital Social et secrétaire confédérale de la CFTC.
02:08 Merci d'être avec nous.
02:09 D'abord, Philippe Bilger, ce tour d'horizon du syndicalisme français qui prend une nouvelle tournure.
02:14 - Alors d'abord, tout à l'heure, François de Rugy a répondu à la question avant qu'elle soit posée,
02:23 donc je connais son point de vue.
02:25 - Elle était posée, je le disais. - C'est vrai, vous l'avez bien fait François.
02:29 - Voilà, mais vous êtes toujours parfait mon cher François.
02:32 Non, mais plus sérieusement, d'abord, je ne discute pas,
02:35 je n'ai pas l'ombre d'un étonnement à l'idée que des femmes puissent diriger les deux grands syndicats.
02:41 Deuxième élément, je ne crois pas que la politique de ces syndicats va changer
02:47 parce qu'il y a des femmes qui les dirigent.
02:49 En revanche, et là je me distingue peut-être de ceux qui sont objectivement progressistes,
02:56 c'est que je crois que autant Marie-Lise Léon va se retrouver dans un statut relativement confortable,
03:05 elle n'aura qu'à suivre une politique qui a été mise en oeuvre brillamment par Laurent Berger,
03:12 autant je me demande si Sophie Binet ne va pas être en quelque sorte contrainte par sa nature
03:25 de paraître plus dure que Philippe Martinez dans la mesure où son élection a été moins consensuelle.
03:32 On l'a encadré par des tempéraments qui étaient chargés de vérifier si elle suivait bien les règles.
03:39 Alors, je pourrais développer, mais il est temps que j'arrête.
03:42 Olivier Dardigonne.
03:43 - Un point positif, il me semble, c'est le retour des syndicats
03:46 et c'est une actualité positive pour la démocratie sociale,
03:51 parce que nous avons besoin de démocratie sociale.
03:53 Nous avons besoin de reconstruire sur un certain nombre de sujets des compromis historiques
03:58 et pour construire des compromis il faut des syndicats.
04:01 François de Rugy l'a dit tout à l'heure, pour un syndicat, c'est pas tant le casting,
04:06 savoir si on choisit un homme ou une femme, c'est d'abord une orientation syndicale.
04:10 Discuter âprement lors de congrès qui durent plusieurs jours,
04:15 où des questions sont véritablement instruites, discuter, parfois disséquer,
04:19 l'une d'entre elles était bien évidemment l'avenir de l'intersyndical,
04:23 sur quel sujet, à quel rythme, sur quelles questions,
04:26 et les deux responsables syndicales ont un mandat.
04:31 Sophie Binet a un mandat.
04:33 Madame Léon a un mandat.
04:38 Le tout est de savoir si ces mandats respectifs,
04:43 il y a par exemple une différence dans les mandats entre les deux syndicats aujourd'hui
04:47 sur la question des retraites et la manière de continuer le combat et la riposte
04:53 à la politique gouvernementale, comment des points d'accord vont pouvoir continuer
04:58 à s'inscrire à l'agenda pour l'étape 2 d'une intersyndicale,
05:03 ça reste à construire. C'est une question d'ailleurs passionnante à suivre.
05:06 François de Rugy.
05:07 Oui, moi j'ai dit ce que j'en pensais sur le fait que, en effet,
05:11 je crois pas que le fait d'être un homme ou une femme change l'orientation,
05:15 la façon même de faire de la politique, du syndicalisme.
05:18 Et j'ai envie de dire, heureusement, justement, l'égalité pour moi
05:22 entre les hommes et les femmes, c'est en effet d'accéder aux mêmes responsabilités,
05:25 c'est le cas pour les syndicats, ça a déjà été le cas pour le MEDEF,
05:28 ne l'oublions pas, il y a déjà eu une femme à la tête du MEDEF.
05:30 Mais je vous coupe, on est bien d'accord que l'important,
05:33 peu importe que je sois un homme et une femme,
05:36 ce qui est important pour les gens, c'est de ne pas penser qu'on a mis des femmes
05:39 parce qu'il fallait mettre des femmes, c'est ça aussi.
05:41 Oui, mais je crois que ça s'est dépassé aussi.
05:43 Ça a pu exister à une époque, en politique ça peut parfois encore exister,
05:47 se reproche de dire "oui, mais en fait, telle femme accède aux responsabilités
05:51 parce qu'il y a la parité, parce qu'il y a des dispositifs d'obligation légale".
05:55 Pour le syndicalisme, ce n'est pas le cas.
05:57 Et puis de toute façon, il n'y a qu'un seul secrétaire général,
06:00 ou il n'y a qu'une seule secrétaire générale,
06:02 donc on ne peut pas faire la parité sur un poste.
06:04 En revanche, les syndicats ont fait des efforts,
06:07 peut-être la CFDT un peu plus à une époque que la CGT,
06:10 mais aujourd'hui je crois que c'est partagé par tous les syndicats,
06:12 ont fait des efforts pour que les femmes puissent accéder aux responsabilités
06:15 et ça se traduit aux plus hautes responsabilités.
06:18 Et ce qu'a dit Olivier Dardigolle est très vrai sur la CGT,
06:21 il y a eu des débats très âpres au dernier congrès de la CGT.
06:25 À travers des candidatures, il y avait des orientations différentes.
06:29 Est-ce que c'est une CGT très contestataire, ligne très dure,
06:33 d'ailleurs peu favorable à l'intersyndical avec la CFDT,
06:37 ou est-ce que c'est une CGT qui va être plus dans l'intersyndical ?
06:41 Sans doute pas beaucoup plus dans le compromis avec le gouvernement ou le patronat,
06:44 mais c'est des sujets qui traversent la CGT depuis des années
06:47 et à travers des personnalités masculines ou féminines bien évidemment.
06:50 - Tiens, vous pensez que la parité par exemple, ça a changé l'image de la politique,
06:54 ça a changé les choses en politique,
06:56 et que deux femmes à la tête des deux plus grands syndicats,
06:58 ça peut changer le syndicalisme et son image ?
07:00 Venez nous le dire au 0826 300 300.
07:03 - Joseph Touvenel, quand finalement Laurent Berger dit
07:07 "un homme plutôt âgé, plutôt en colère, qui gueule",
07:10 c'est plus ça le syndicalisme ?
07:12 - Il a juste oublié qu'il roule en diesel et qu'il fume des clopes,
07:15 et la fête était complète.
07:16 - Si Laurent Berger veut faire son autoportrait,
07:18 moi je pense que c'est même un autoportrait inexact,
07:21 parce que c'est pas un gueulard Laurent Berger.
07:23 - Il parlait peut-être de Martinez justement.
07:26 - Oui absolument, à la différence de Martinez.
07:29 Le danger du syndicalisme c'est de rentrer dans les effets de mode.
07:33 À la limite on se moque que ça soit un homme ou une femme,
07:35 il faut que ce soit quelqu'un de compétent.
07:37 - Sociologiquement on voit l'évolution du corps électoral syndical,
07:41 c'est-à-dire que je me remets 30 ans en arrière,
07:44 il y avait une très grande majorité d'hommes qui travaillaient,
07:47 beaucoup moins de femmes.
07:48 Donc l'arrivée des femmes sur le marché du travail
07:50 entraîne mécaniquement le fait que des femmes
07:53 accèdent normalement à des postes à responsabilité.
07:55 Donc ça c'est pas un souci.
07:57 Ça a été dit, le problème c'est la démocratie,
08:00 non seulement sociale, mais c'est la démocratie tout court.
08:03 Et comment cette démocratie peut fonctionner ?
08:05 Est-ce que les organisations syndicales restent bien
08:08 avec leurs propres valeurs ?
08:09 Parce qu'il y a des différences.
08:11 Et moi j'ai une certaine inquiétude là-dessus.
08:13 Quand on a vu le problème des personnels non vaccinés,
08:16 c'est-à-dire ces gens qui sont des travailleurs,
08:18 à qui on a interdit de travailler
08:20 sans avoir aucune possibilité de revenu.
08:24 À part quelques exceptions,
08:26 les syndicats sont restés quand même largement silencieux.
08:30 Et moi ça me choque, mais là profondément,
08:32 ce sont des travailleurs à qui on a coupé tout revenu.
08:36 - Même le RSA ?
08:37 - C'est quand même... On n'a jamais vu ça.
08:39 C'est une mesure particulièrement dure.
08:42 - Vous pouvez exercer une autre profession
08:44 que celle pour laquelle ils refusaient de se vacciner.
08:48 Alors que je rappelle que les obligations vaccinales existaient
08:50 dans des professions médicales, les pompiers et autres,
08:52 depuis fort longtemps, pour plein d'autres sujets
08:54 que ça n'avait jamais posé de problème.
08:55 - Là on a le langage d'un homme politique,
08:56 là aussi vous avez le langage d'un syndicaliste.
08:58 - Non, moi d'un citoyen qui était choqué
09:00 que des gens usent leur profession pour ne pas se vacciner.
09:04 - Ce qui m'intéresse, c'est qu'on ne puisse pas unilatéralement
09:06 décider qu'un travailleur n'aura plus le droit de travailler
09:08 sans même qu'il ait le droit au chômage.
09:10 - Ça n'a pas été unilatéral, il y a eu plein de débats sur le sujet.
09:12 Je peux vous le dire, y compris au Parlement.
09:14 - Parce que vous croyez encore aux débats au Parlement ?
09:16 - Bah oui.
09:17 - Vous avez voté les retraites ?
09:19 - Moi je ne suis plus député depuis un an.
09:21 - Donc le Parlement n'a pas voté les retraites.
09:22 Vous croyez encore aux débats au Parlement ?
09:24 - Je peux vous dire que sur le Covid,
09:26 on a eu beaucoup de débats sur beaucoup de sujets.
09:28 - Le pass sanitaire, etc.
09:30 - Et beaucoup de mensonges.
09:32 Le pass sanitaire, l'enfermement des gens.
09:34 Le fait de se faire un truc, un bout de papier...
09:36 - On s'éloigne du syndicalisme.
09:38 - Non, non, non.
09:40 - Vous n'avez pas réussi à sentir Jodette
09:42 qui vienne de ses gros...
09:44 - Moi je reviens sur ces travailleurs
09:46 qui ont été privés, interdits de travail,
09:48 interdits de travail,
09:50 sans source de revenus.
09:52 Et ça passe,
09:54 et vous êtes en train de me dire
09:56 "C'est pas bien grave, on en a discuté".
09:58 Vous n'avez jamais été dans cette condition.
10:00 - Je trouve ça agréable de ne pas vouloir se faire vacciner
10:02 quand on est infirmière.
10:04 - Les 0826 300 300,
10:06 Christian est avec nous de Béziers.
10:08 - Oui, bonsoir.
10:10 Je vais juste faire une petite parenthèse très rapide.
10:12 Ma femme est en médecin,
10:14 on l'a bien vécu cette histoire du Covid.
10:16 C'est juste une parenthèse.
10:18 Je pense qu'effectivement,
10:20 votre interlocuteur a entièrement raison.
10:22 Il faut quand même tenir compte du fait...
10:24 - Oui, il faut quand même tenir compte du fait
10:26 qu'effectivement, il y a eu beaucoup
10:28 de soignants qui se sont retrouvés sans aucun revenu.
10:30 En ce qui concerne les obligations
10:32 vaccinales,
10:34 il y a une erreur qui a été dite,
10:36 il n'y a pas d'obligation
10:38 vaccinale, sauf
10:40 sur un certain nombre de
10:42 maladies.
10:44 - Après on débite du sujet, là.
10:46 On est sur un autre sujet.
10:48 - Si on pouvait revenir sur le sujet du syndicat.
10:50 - Le sujet du syndicat.
10:52 - Je finalise rapidement.
10:54 Vous avez oublié une personne, parce qu'il y a
10:56 trois femmes qui sont concernées.
10:58 La première, Marine Léon,
11:00 qui est une femme qui a
11:02 une formation en EESS de chimie,
11:04 qui a 46 ans, qui est
11:06 déjà un sang nouveau.
11:08 Sophie Binel, qui sort
11:10 à proche d'elle, puisqu'elle a 41 ans.
11:12 Elle est universitaire et elle a aussi
11:14 une approche qui est quand même différente
11:16 de l'ancien patron
11:18 de la CGT. Et puis, vous avez
11:20 une troisième femme avec qui les
11:22 deux vont discuter. Il s'agit quand même
11:24 aussi d'Elisabeth Borne.
11:26 Vous avez quand même une féminisation
11:28 de la politique
11:30 et du syndicalisme
11:32 aujourd'hui. Je pense que ce sera
11:34 pas mal et ce sera intéressant
11:36 d'écouter les discussions
11:38 qu'il y aura entre ces trois personnes,
11:40 qui vont être des approches un peu différentes, puisque ça va être
11:42 des approches entre femmes. Et on a beau dire
11:44 ce qu'on veut, la discussion entre une femme
11:46 et un homme est complètement différente de la discussion
11:48 entre deux femmes. Alors, espérons
11:50 effectivement que
11:52 il y aura effectivement
11:54 une approche différente, un renouveau différent
11:56 des gens qui vont être peut-être
11:58 un tout petit peu plus à l'écoute
12:00 aussi
12:02 des personnes qui vont se
12:04 syndiquer. Parce que le gros problème,
12:06 c'est vraiment ça. L'exemple
12:08 sur comment
12:10 les personnels soignants, c'est une réalité.
12:12 Les syndicats n'ont rien fait.
12:14 Et pourtant, il existe des syndicats,
12:16 y compris dans le domaine de la médecine,
12:18 mais ça c'est un petit peu lamentable.
12:20 Un syndicat, il doit
12:22 effectivement, lui, intervenir
12:24 et protéger ses syndicats. Sinon, il ne va pas
12:26 servir à grand chose. - En tout cas, ce qu'on dit
12:28 de ces deux femmes à la tête
12:30 de ces syndicats, c'est qu'elles sont très ouvertes
12:32 à la discussion. Et ça, c'est très important aussi.
12:34 - Très ouvertes à la discussion,
12:36 en ce qui me concerne,
12:38 de l'extérieur, je crois,
12:40 une grosse distinction entre Sophie Binet
12:42 et Marie-Lise Léon.
12:44 - Je ne suis pas d'un spécialiste du syndicat.
12:46 - Marie-Lise Léon. - Joseph, si vous me permettez,
12:48 je vais vous poser une question.
12:50 D'abord, est-ce que
12:52 on ne sous-estime pas
12:54 les dispositions psychologiques
12:56 des gens qui se trouvent à la tête
12:58 des syndicats, et ces femmes-là
13:00 évidemment ont des tempéraments
13:02 radicalement différents
13:04 des hommes qui les ont précédés.
13:06 Deuxième élément, et notre auditeur
13:08 le dit un petit peu,
13:10 est-ce que c'est aussi la manière
13:12 dont elles vont être perçues
13:14 par le pouvoir
13:16 qui risque de changer un peu la donne ?
13:18 - Alors déjà, Marie-Lise Léon,
13:20 elle est connue par le pouvoir, c'est le numéro 2 de la CFDT.
13:22 Moi, j'ai travaillé sur les dossiers économiques
13:24 pendant des années avec elle.
13:26 - Depuis 2018, je crois. - Elle est très bonne.
13:28 On n'est pas forcément d'accord avec tout,
13:30 mais c'est quelqu'un de très grande qualité
13:32 qui déjà suit les dossiers.
13:34 Donc là, il n'y aura pas de surprise.
13:36 On a plus de surprise avec la CGT,
13:38 mais on sait très bien que le Congrès
13:40 s'est très mal passé pour la CGT.
13:42 - C'est une responsable de l'UGIC, Sophie Binet.
13:44 Elle a une expérience syndicale solide.
13:48 - Oui, mais pas...
13:50 - Elle n'est pas totalement sortie de nulle part.
13:52 - Non, mais pas l'expérience de premier niveau
13:54 comme Marie-Lise Léon.
13:56 - L'UGIC est un syndicat important.
13:58 - Oui, je sais, c'est une ancienne de la jeunesse ouvrière catholique.
14:00 - Très bonne formation initiale.
14:02 - J'en suis pas sûr,
14:04 parce que moi, les congrès où on chante l'international
14:06 m'ont jamais plu, et c'était le cas de la jeunesse.
14:08 - Les congrès où on chante l'international.
14:10 Les congrès de l'Ajoc se terminaient avec l'international.
14:12 C'est un mouvement qui est sous la responsabilité des évêques,
14:14 qui restait au garde-à-vous en écoutant l'international.
14:16 Ce qui n'est pas mon truc.
14:18 - Joseph, vous avez mangé du piment ou quoi ?
14:20 - Oui, mais qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
14:22 - C'est un peu l'artifice.
14:24 - Non, mais on ne peut pas faire de show
14:26 qui est une belle organisation.
14:28 - Allez, viens, François.
14:30 - C'est une réalité historique, ce que je dis.
14:32 - Et c'est ce qu'a dit Joseph Renard
14:34 qui m'y fait penser tout à l'heure,
14:36 je vais rebondir sur autre chose,
14:38 qui est la question de la sociologie des syndicats.
14:40 Et là, l'élection de Sophie Binet
14:42 me semble être un tournant
14:44 peut-être plus marquant
14:46 que Marie-Élise Léon à la tête de la CFDT.
14:48 Non pas parce que c'est une femme,
14:50 mais parce que, si j'ai bien vu sa biographie,
14:52 mais je la connais peu,
14:54 d'abord, elle a fait toute sa carrière
14:56 quasiment comme syndicaliste.
14:58 - Elle a été CPE.
15:00 - Voilà, mais très peu de temps.
15:02 Et elle vient donc, en effet, de l'éducation nationale.
15:04 Et est-ce que c'est pas là quand même
15:06 une petite rupture au sein de la CGT
15:08 de ne plus être issue du monde ouvrier,
15:10 du monde de l'industrie, au sens large ?
15:12 Il y a l'énergie, il y a les transports,
15:14 qui étaient la tradition CGT,
15:16 parce que c'est les bastions CGT, en plus,
15:18 qui sont là.
15:20 Et là, d'avoir une secrétaire générale
15:22 issue d'un secteur où la CGT n'est pas très forte,
15:24 en plus, qui est l'éducation nationale.
15:26 - Mais Joseph, je vais vous poser une question,
15:28 j'ai une citation de Margaret Thatcher
15:30 qui me revient en tête.
15:32 - C'est moi, sans baisse.
15:34 - Si vous voulez que ce soit dit,
15:36 demandé à un homme,
15:38 si vous voulez que ce soit fait,
15:40 demandez à une femme.
15:42 Est-ce que c'est pas quelque chose...
15:44 - Oui, c'est une phrase de Margaret Thatcher.
15:46 - Non, mais je l'adore.
15:48 - Franchement, moi, justement,
15:50 je crois qu'il faut combattre ce genre
15:52 de discours généralitaire.
15:54 - Excusez-moi, mais Margaret Thatcher,
15:56 elle a fait passer ses réformes en Angleterre.
15:58 - Oui, mais les hommes aussi,
16:00 c'est une responsabilité politique.
16:02 - Vous qui avez négocié en tant que syndicaliste,
16:04 et aujourd'hui en tant que patron de presse,
16:06 est-ce que parfois les femmes sont pas plus dures
16:08 à la négocier que les hommes ?
16:10 - Vous êtes en train de me dire que Margaret Thatcher
16:12 affirme que les femmes ont de l'autoritarisme
16:14 alors que les hommes ont de l'autorité ?
16:16 Je vous laisse la responsabilité de vous proposer.
16:18 - Non, mais on dit, Philippe, qu'en général,
16:20 les femmes font davantage que les hommes
16:22 qui parlent beaucoup.
16:24 - Moi j'ai vu chez les mères,
16:26 en quelques contre-exemples, là, c'est magnifique.
16:28 - Que ce soit dans le syndicalisme ou ailleurs.
16:30 - Oui.
16:32 - Une femme qui peut prendre des responsabilités
16:34 et qui on va en proposer,
16:36 elle réfléchit.
16:38 Je caricature un peu, pour aller vite.
16:40 Elle réfléchit, est-ce que je vais pouvoir,
16:42 est-ce que je vais avoir le temps ? Parce que si j'ai une vie familiale...
16:44 - Est-ce que je vais être capable ? C'est beaucoup ce qu'on se dit.
16:46 - Alors qu'un homme,
16:48 généralement, on lui propose des responsabilités,
16:50 je vais avoir des galons, je prends.
16:52 Et c'est vrai, on le constate.
16:54 Alors c'est pas exactement toujours ça,
16:56 c'est quand même pas neutre.
16:58 - Je ne donnerai aucun nom,
17:00 mais j'ai beaucoup d'exemples dans la vie politique,
17:02 toutes sensibilités confondues,
17:04 où des femmes peuvent fonctionner
17:06 exactement comme vous venez de le dire
17:08 pour la jante masculine.
17:10 - Absolument.
17:12 - Je vais aller se faire de masse.
17:14 - Les amis,
17:16 vous restez avec nous, Joseph Touvnel,
17:18 on vous donne une petite camomille, mais vous restez avec nous.
17:20 - Oui, oui, je vous en prie.
17:22 - Le quiz de l'actu dans un instant,
17:24 - Pour l'instant, ils sont 4, ça va être fameux ce moment-là.
17:27 Restez avec nous, on revient dans un instant.