Aujourd’hui c’est Nikos qui est venu nous rendre visite ! Il expose actuellement ses photos à l’abbaye de Jumieges en Normandie et sort un livre photo, « Le spleen d’Ulysse », aux éditions de la Martinière.
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00:00 Ne vous inquiétez pas, ne changez pas de chaîne, vous êtes bien sur France 2 et c'est bien Nico Saliagas qui nous a rejoint ce matin.
00:06 Bonjour Nico !
00:07 Bonjour, bienvenue.
00:08 C'est une joie vraiment, même le matin ?
00:09 Oui parce que d'abord je vous regarde régulièrement, vous connaissez l'amitié que j'ai pour votre collègue.
00:17 Je ne connais pas ce monsieur.
00:18 Oui voilà, donc c'est pas du copinage, je viens parce que d'abord vous faites du beau boulot et puis c'est bien d'avoir les Français.
00:25 Et puis surtout vous allez nous parler de votre livre de photos, "Le Splendulis", c'est aux éditions de La Martinière.
00:29 Vous exposez également certains de vos clichés à l'abbaye de Jumiège, ça se trouve en Seine-Maritime, jusqu'au 31 octobre.
00:36 Quand j'ai vu le livre, je me suis dit pourquoi, pourquoi "Le Splendulis" ?
00:39 Alors on sait bien que vous êtes grec, mais quel est le projet ?
00:43 Bah "Ulysse" est un thème universel, c'est le thème du retour, c'est le thème effectivement du manque de quelque chose,
00:50 de quelqu'un qui rentre de la guerre et qui pendant une dizaine d'années va essayer de retrouver son chemin.
00:55 Donc c'est à la fois une boussole, c'est un archétype, mais "Le Splendulis", le "spline" est un terme plutôt du 19e siècle.
01:01 C'est beau de l'air, mais c'est aussi Bayron et puis c'est Victor Hugo, mais c'est une façon aussi,
01:06 et c'est l'abbaye de Jumiège qui m'a inspiré à ce moment-là quand je suis arrivé,
01:09 de raconter cette histoire, cet instant infinitésimal qu'on peut trouver dans les yeux des gens.
01:15 C'est-à-dire qu'à un moment tout va bien, on a tous un masque social, surtout aujourd'hui avec les réseaux sociaux,
01:19 tout le monde a une posture et puis à un moment, t'as une faille.
01:23 Dans cette faille, il y a tout, il y a ce qu'on a hérité des anciens, ce qu'on n'a pas trouvé en chemin, nos silences,
01:29 et ça, ça m'émeut particulièrement et j'essaie de le photographier.
01:31 Vous voyez les failles en nous ou pas actuellement ?
01:33 Mais vous êtes parfaite !
01:35 Quand on voit la photo de couverture, on a l'impression que vous l'avez rencontrée pour de vrais huillis,
01:44 on l'imagine exactement comme ça. C'est qui ce monsieur ?
01:47 Un monsieur qui s'appelle Panacas, c'était son pseudonyme.
01:49 C'est huit jours après la mort de mon père, je suis au village, à Stamna,
01:52 il vient rendre hommage, comme on le fait sur la place du village, avec un petit café, un cognac.
01:58 Et à ce moment-là, lui, il arrive de ses animaux, de ses bêtes, parce que c'est un berger à la base,
02:04 et il s'assoit comme ça, il me dit "je peux te prendre en photo ?"
02:06 Il me dit "pourquoi ?" Je lui dis "parce que t'es beau".
02:09 Il me dit "tu veux te foutre de ma gueule ?"
02:11 Et à ce moment-là, il me regarde avec toute son humanité.
02:15 Il avait une philosophie dingue sur la vie, la mort, une autre façon de voir les choses.
02:19 J'aime les gens qui acceptent le temps sur leur visage.
02:22 Ceux qui n'ont pas peur.
02:24 Donc la chirurgie, tout ça, c'est pas votre truc ?
02:27 C'est pas mon truc, je peux le comprendre, si ça peut rassurer certaines personnes,
02:31 mais le fait que lui ne cache pas le temps, c'est aussi une façon de se dire qu'il s'est peut-être trouvé lui-même.
02:37 Et qu'il n'est pas devenu un autre, mais qu'il a peut-être trouvé ce qu'il est, fondamentalement.
02:42 Regardez, on dirait que le temps a ciselé les épreuves et les marques sur son visage.
02:46 Je trouve ça beau, moi.
02:48 Et vous, vous en êtes où de votre...
02:50 De ma chirurgie ?
02:52 Non, vous bougez bien. Le voyage d'Ulysse, le vôtre en tout cas.
02:55 Ah, il est introspectif aussi.
02:57 Vous savez, on fait un métier où le temps s'arrête, où on a l'impression que le temps s'arrête.
03:01 On nous prête une fenêtre, une notoriété, tout ça, c'est pas à nous.
03:05 Et en même temps, on le vit avec joie, on le vit dans l'instant, on le vit pour le partage.
03:10 J'apprends encore. J'apprends dans les yeux de mes enfants, c'est sûr, chaque jour un peu plus.
03:15 À la fin, est-ce qu'on retrouve Itac ou pas, peu importe, l'arrivée, ce qui compte, c'est le voyage.
03:22 Bon, justement, ce voyage, il vous mène souvent là-bas à Messolonghi, c'est chez vous.
03:25 Il y a une très belle photo, celle-là, qui s'appelle "Les trois grâces".
03:29 Messolonghi, c'est là-bas qu'il y a votre maman, il y a votre famille, souvent, qui est là-bas.
03:33 Qu'est-ce qu'elle vous dit, votre maman, quand vous dites "Maman, je suis photographe, maintenant" ?
03:37 Oh, je ne lui dis pas ça. Elle me dit "Mais arrête de faire des photos dépressives en noir et blanc".
03:41 Vous l'imitez souvent ?
03:42 Vous l'imitez souvent, vraiment.
03:43 Arrête de faire des photos dépressives.
03:45 Elle le prend bien ou pas, quand vous l'imitez ?
03:46 Arrête de photographier des vieilles personnes.
03:48 Elle le prend bien quand vous l'imitez ou pas ?
03:50 Ma mère ? Pas du tout.
03:52 Ah bon ?
03:53 Attends, on va lui demander.
03:54 Ah, voilà, c'est moche.
03:55 Amoula Yagas, bonjour. Vous êtes en direct de Messolonghi, en Grèce.
04:00 Bonjour, bonjour tout le monde.
04:04 Bonjour, madame.
04:05 Et toi, arrête de te foutre de ma gueule.
04:09 Mais je rêve.
04:11 Parce que je peux te m'imiter aussi.
04:14 Allez-y, imite-le.
04:16 Vas-y, le mite-moi, maman.
04:17 Bonsoir, c'est Nico Yagas.
04:19 En fait, on voit d'où vient la descendance, d'où j'ai été inspiré.
04:26 Ma mère a tous les talents.
04:27 Et en général, elle a un avis assez aiguisé.
04:30 Tout ce qui brille ne l'intéresse pas trop, c'est l'histoire.
04:33 Mais elle est drôle.
04:35 Madame, qu'est-ce que vous pensez de votre fils ?
04:42 Le pire.
04:43 Vous êtes fière ou pas ?
04:46 Elle n'a pas dit le contraire.
04:48 J'ai une mère timbrée, je vous l'ai dit.
04:53 Il faut qu'il se calme un petit peu.
04:56 Il travaille trop ?
04:58 Il travaille trop.
05:00 Vous lui demandez des conseils à votre maman ?
05:03 Son avis compte pour moi.
05:05 Bien sûr, l'avis de ma soeur, de ma mère, de ma femme.
05:08 Je suis entouré de femmes depuis toujours.
05:10 Ma mère ne te dira jamais des choses pour te faire plaisir.
05:13 Elle ne te dira pas que c'était génial.
05:15 Elle n'est pas fan de ma mère.
05:16 Quand ta mère est fan, c'est terminé, c'est plié.
05:19 Elle est dure.
05:20 Elle me dit que tu étais mal habillé, que l'émission ne marchait pas.
05:22 Là, c'était pas mal.
05:23 Il faut voir.
05:25 Ma mère est arrivée enfant d'une jeune femme ici, en France.
05:28 Elle a connu une rude vie avec mon père.
05:31 Elle connaît l'essentiel.
05:33 C'est vrai qu'il vous écoute ou pas ?
05:35 Il vous écoute, Nikos, ou pas ?
05:36 Oui, il m'écoute.
05:38 Évidemment, je suis très fière de mes enfants.
05:41 Évidemment que je suis très fière de mes enfants pour tout ce qu'ils font.
05:45 Et même s'il faisait autre chose, je serais toujours fière de mes enfants.
05:50 OK, il fait beaucoup de choses.
05:53 La télévision, les photographies, les magasins, les vignes.
05:58 Mais pour moi, c'est mon petit.
06:02 C'est tout.
06:03 Un petit de 54 ans, maman.
06:05 Ça y est, vous avez eu un bébé, là.
06:07 On vous imagine tout petit bébé.
06:08 Il faut être devenu l'enfant Aliagas.
06:10 Quand devant ses parents, on est tous des enfants.
06:13 Mais pourtant, il est petit.
06:16 C'est vrai qu'il est petit.
06:18 Et on pense aussi à sa soeur, Maria, qui est aussi très présente à vos côtés.
06:21 Merci beaucoup. On vous fait un gros bisou à Roula Aliagas.
06:23 Merci d'avoir été en lien avec Domicile Longhi.
06:25 Merci, Domicile Longhi.
06:28 Vous y allez bientôt. C'est fini. C'est les vacances.
06:30 La saison est finie pour vous.
06:31 C'est presque fini. J'ai un peu d'émissions de télé encore.
06:34 Vous avez quoi ?
06:35 J'ai The Voice Kids le 4 juillet.
06:37 Il commence avec un casting de dingue.
06:40 On rigole. Et puis ce rapport au gamin, à la musique.
06:42 Vous savez, on ne se refait pas.
06:44 J'avais dit que j'arrêtais une émission.
06:45 Mais on recommence tout l'été.
06:46 On sera présents avec, je ne sais pas, cet enthousiasme
06:50 avec notre métier nous fait du bien.
06:52 C'est qui le jury ?
06:54 Il y a Kenji, il y a Slimane, il y a du beau monde.
06:58 Là, j'ai un trou.
07:00 Tu vas arrêter de venir faire la promo de TF1.
07:02 Je ne fais pas ma promo.
07:04 On va surtout parler du livre.
07:06 On vous retrouve dans un instant.
07:07 On vous retrouve dans un instant.
07:09 Merci beaucoup à Roula en direct de Domicile Longhi.
07:12 Fila qui est à l'aumônieur tout de suite.
07:14 !