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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse à l'utopie de l'Union nationale.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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00:00 - L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 - Alors ce matin un retour médiatique Vincent, c'est dans Le Figaro. Richard Ferrand, l'ancien président de l'Assemblée nationale,
00:11 macroniste historique, conseiller influent du chef de l'État, plaide pour la recherche, je le cite, d'un moment d'unité nationale.
00:18 Il dessine, Richard Ferrand, les contours d'un gouvernement qui s'étendrait comme ça des socialistes modérés
00:25 jusqu'à une grande partie des LR. Bon ce serait finalement la solution pour débloquer la situation politique Vincent ?
00:31 - Ah ben l'union nationale c'est beau comme la bataille de Valmy, on fait battre les tambours, on embauche les trompettes, on déclare la patrie en danger.
00:39 C'est bien joli tout cela mais à ma connaissance nous ne sommes ni en guerre ni victimes d'une catastrophe
00:44 naturelle donc à moins de confondre le chef de l'État avec la patrie, à moins de dire Emmanuel Macron c'est la France,
00:50 notre pays n'est pas en danger, c'est le président, son gouvernement et sa majorité qui sont en grande difficulté.
00:55 Ça me paraît donc un peu excessif de déranger les soldats de l'an 2 de réveiller les grands mythes
01:01 pour un embarras de cet ordre. Je parle de grands mythes Dimitri parce que vous vous souvenez que Raoul Girardet, le grand historien,
01:06 place l'unité nationale dans les quatre mythes fondateurs de l'imaginaire politique,
01:10 les trois autres étant le mythe du sauveur, celui de la conspiration et enfin le mythe d'un âge d'or.
01:15 Cette union est un mythe français mais ce n'est absolument pas dans notre culture
01:20 la seule fois où cette union nationale a vraiment eu lieu c'est dans les tranchées pendant la guerre de 14-18 et encore à l'époque
01:27 au parlement les débats restaient très virulents entre les différents partis et on est quand même très loin aujourd'hui de la bataille de Verdin, là
01:33 précisément nous en sommes à la loi industrie verte. - Mais pourtant cette
01:36 invocation de l'union nationale, Vincent, nous l'avons entendu également au moment du Covid.
01:41 - Oui à l'époque c'était plus légitime et en fait ça n'a pas duré très longtemps.
01:44 Aujourd'hui nous vivons une crise politique qui est d'un tout autre ordre
01:48 qu'une épidémie. En outre cette crise est le fruit d'un exercice démocratique, d'une élection
01:53 législative et donc tout ce qui cherche à effacer ce qu'a voulu exprimer cette élection,
01:57 c'est-à-dire que les français ne veulent pas donner une majorité absolue au président, ne peut qu'avoir un effet négatif.
02:03 Si le moment d'union nationale a pour objectif de faire oublier la réalité de la représentation nationale,
02:09 cela ne peut qu'aggraver la crise que cette proposition prétend régler.
02:13 D'autant qu'on l'a bien compris, ce moment d'unité aurait pour conséquence d'expulser du jeu LFI et l'ERN,
02:18 c'est-à-dire près d'un électeur sur deux. - Mais réunir une grande force centrale comme ça qui irait du centre droit au centre gauche,
02:25 ça ce n'est pas absurde Vincent. - Ce n'est pas absurde mais ça s'appelle le macronisme et cela n'a rien à voir avec l'union nationale.
02:31 Cette arc centrale ce n'est pas une force unificatrice,
02:34 c'est un instrument de fragmentation. Le macronisme a pour objectif
02:39 affiché de détruire le clivage droite-gauche et donc toute possibilité d'alternance apaisée.
02:45 Il a pour seul programme de faire barrage aux extrêmes et faire barrage, c'est un peu court comme projet, faire barrage c'est un destin de Castor.
02:53 Et puis l'arc central on le voit fini par remplacer la politique par la sociologie et par la géographie,
02:59 c'est-à-dire les CSP+ et les retraités contre la classe moyenne inférieure, les métropoles contre la France des campagnes et des petites villes.
03:05 A terme ce grand centre laisse inévitablement le champ libre pour une restauration
03:10 radicalisée du clivage droite-gauche, c'est-à-dire Marine Le Pen face à Jean-Luc Mélenchon.
03:14 Et c'est pour tout cela que les républicains ont raison de ne pas céder aux sirènes de l'accord ou de l'union.
03:19 Si la droite s'enchaîne d'une façon ou d'une autre au macronisme, elle prend le risque d'être emportée avec lui.
03:25 La stratégie de l'union nationale à la fin c'est un cadeau inespéré pour le rassemblement national.
03:31 Et oui le rassemblement national qui ne s'est d'ailleurs jamais aussi bien porté électoralement qu'avec Emmanuel Macron.
03:36 On en parlera tout à l'heure dans le club de la presse européen à 8h40.
03:40 Merci Vincent Trémolet de Villers, à l'édito politique sur Europe 1.