Meurtre de Karine Esquivillon: le maire de Maché réagit sur BFMTV

  • l’année dernière
Frédéric Rager, maire de Maché (Vendée), qui a retrouvé le portable de Karine Esquivillon, réagit au meurtre de cette dernière, pour lequel son mari, Michel Pialle, a été mis en examen.

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Transcript
00:00 On va retrouver Frédéric Ragey. Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:02 Vous êtes le maire de Maché.
00:04 C'est vous qui avez retrouvé le téléphone de Karine Esquivillon
00:09 le 9 avril dernier dans un fossé.
00:11 Et tout à l'heure, Dominique Rizet nous expliquait
00:13 à quel point ce téléphone a été au cœur de l'enquête
00:16 et même a sans doute aidé et mené aux aveux de Michel Pial.
00:21 Comment vous réagissez quand vous vous dites
00:22 que c'est sans doute votre retrouvaille qui a fait avancer l'enquête ?
00:28 Écoutez, je n'ai fait qu'un geste citoyen sur ce point-là.
00:33 En se baladant, je trouve ce téléphone, évidemment,
00:36 que j'ai bien vite compris que ça allait être un élément important de l'enquête.
00:41 Aujourd'hui, il a sûrement servi aux enquêteurs.
00:44 Il a sûrement donné des informations qui ont été,
00:48 j'allais dire, très intéressantes dans la suite.
00:51 Malheureusement, sincèrement, j'aurais préféré,
00:54 bien évidemment, que cette trouvaille nous permette,
00:57 enfin, permette en tout cas aux enquêteurs de la trouver
00:59 avant que ce drame-là n'arrive.
01:03 Oui. À l'époque, vous aviez retrouvé le téléphone
01:05 et vous l'aviez remis au mari qui l'a ensuite donné aux enquêteurs.
01:12 Il me semble que c'était dans cet ordre-là que ça s'était passé.
01:16 L'aviez-vous trouvé étrange dans son comportement ?
01:21 Écoutez, je l'avais déjà dit,
01:23 mais le téléphone, effectivement, quand je l'ai trouvé,
01:26 avec des informations qui nous donnaient le nom de la famille Pial,
01:31 à l'époque, avec la photo d'Eva Louise,
01:33 lorsque je suis allé lui conduire, je ne l'ai pas eu directement,
01:36 je l'ai eu au téléphone par le biais des voisins.
01:38 Quand je l'ai eu au téléphone, sincèrement, avec du recul,
01:40 effectivement, j'étais un peu perturbé par le calme de M. Pial,
01:45 qui n'a pas du tout haussé le ton, qui ne s'est pas énervé, rien, rien du tout.
01:51 Je pense que si j'avais été à sa place avec une trouvaille pareille
01:55 et mon épouse disparue depuis plusieurs semaines,
01:59 je pense que ma réaction aurait été un peu différente.
02:02 À quel point êtes-vous en colère contre lui ?
02:07 En fait, ce n'est pas une colère, j'allais dire, personnelle dirigée envers lui,
02:12 c'est une colère face à tout ce qu'il a pu jouer comme comédie, presque,
02:19 dans ces différentes interviews qu'il a acceptées de faire,
02:23 que ses enfants ont vues.
02:24 Je trouve ça particulièrement choquant qu'il ait pu jouer ce rôle
02:28 et en le poussant aussi loin,
02:32 tout en sachant que ses propres enfants ont vu tout ça.
02:36 C'est affreux, c'est terrible.
02:39 Quel accompagnement, justement, pour les enfants ?
02:44 Écoutez, aujourd'hui, je n'ai pas d'informations particulières
02:46 sur l'accompagnement des enfants,
02:49 mais j'imagine que les services de gendarmerie
02:52 et toutes les autorités compétentes ont remis ces enfants
02:55 à des personnes de confiance et qu'ils ne sont certainement pas,
02:57 aujourd'hui, laissés à l'abandon dans un coin.
03:00 Je n'ai pas de doute là-dessus, mais je n'ai pas d'informations précises.
03:03 Est-ce que vous mettez en place une cellule psychologique pour les habitants ?
03:09 Écoutez, c'est un élément qu'on m'a fait remonter ce matin,
03:13 des habitants de la Malnou,
03:15 puisque, bon, il faut dire qu'ils ont quand même vécu des choses
03:17 depuis quelque temps particulièrement fortes
03:20 par ce questionnement sur ce qu'était devenue cette voisine,
03:25 sur des doutes, peut-être, envers certaines personnes,
03:27 sur la présence nombreuse de gendarmes
03:31 et sur une pression médiatique quand même relativement forte.
03:36 Donc, la personne qui m'a appelé ce matin
03:38 m'a fait part, justement, de la détresse de certaines personnes,
03:41 peut-être plus sensibles ou qui avaient peut-être des liens particuliers
03:44 avec Karine Esquivillon.
03:45 Donc, j'ai fait, j'ai entamé les démarches auprès des services de la préfecture
03:49 que j'ai eus d'ailleurs tout à l'heure
03:51 et qui ont communiqué avec l'ARS
03:54 pour qu'on puisse mettre cette cellule d'accompagnement psychologique
03:57 le plus rapidement possible en place,
03:58 qui sera ouverte d'une part aux habitants de la Malnou,
04:01 mais pas qu'eux, peut-être.
04:03 Il y a peut-être des Machéens aussi qui ont besoin de parler
04:06 ou qui ont besoin d'échanger là-dessus.
04:08 Une dernière question, monsieur le maire.
04:09 Est-ce que vous avez prévu,
04:11 est-ce que vous prévoyez d'organiser un hommage à Karine Esquivillon ?
04:14 Écoutez, à l'heure où je vous parle,
04:18 c'est quelque chose qui a été évoqué.
04:19 Maintenant, je ne sais pas ce qu'on fera.
04:21 En tout cas, je devrais prendre contact,
04:24 je dois prendre contact rapidement avec quelques membres de la famille
04:28 pour déjà présenter mes condoléances
04:31 et présenter les condoléances de la commune.
04:34 Et puis, il viendra peut-être ce sujet-là.
04:37 Mais en tout cas, je n'entamerai rien
04:39 sans qu'il y ait un souhait de la part de cette famille
04:43 et qu'il y ait, j'allais dire,
04:45 une volonté particulière de la famille pour ce type de choses.
04:49 Marche blanche ou moment de recueillement sur la commune,
04:53 j'allais dire, peu importe.
04:54 Mais s'il y a un moment donné, il y a des souhaits de Machéens
04:57 de se recueillir pour un hommage à Karine Esquivillon
05:01 et que la famille est d'accord,
05:02 on fera ce qu'il faudra, évidemment.
05:04 Merci beaucoup, Frédéric Rajet d'avoir été avec nous.
05:06 Je remercie aussi Pierre-Emmanuel Bessé
05:08 qui a permis cette interview.

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