Punchline (Émission du 13/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:04 Le temps est monté à l'Assemblée Nationale cet après-midi entre le ministre de l'Intérieur et les élus du Rassemblement National.
00:00:10 Après le drame d'Annecy, la question de l'immigration incontrôlée sur le sol français était bien sûr au cœur des débats.
00:00:16 On entendra ces échanges musclés et l'appel au calme de la Première Ministre Elisabeth Borne.
00:00:22 Autre sujet dans l'actualité, l'écriture inclusive est en train de gagner du terrain.
00:00:27 La langue française est-elle en danger, notamment dans les universités ?
00:00:31 Nous avons enquêté, on en débattra dans un instant.
00:00:33 Et puis c'est une comparution historique aux États-Unis.
00:00:35 Donald Trump est attendu ce soir dans un tribunal fédéral en Floride
00:00:39 pour avoir conservé chez lui des dizaines de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche
00:00:45 où figuraient notamment des informations confidentielles sur les armes nucléaires.
00:00:49 Voilà pour Donald Trump, mais pour l'heure, il est 17h, l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Somaya Labidi.
00:00:56 La France va bientôt relocaliser la production de certains médicaments.
00:01:02 Lors d'un déplacement en Ardèche, Emmanuel Macron a fait état d'une cinquantaine de médicaments essentiels
00:01:08 pour lesquels notre dépendance aux importations extra-européennes est avérée et donc à relocaliser.
00:01:14 Le chef de l'État précise que 25 d'entre eux verront leur production relocalisée
00:01:18 ou augmenter significativement dans les semaines à venir.
00:01:22 Kylian Mbappé dément une volonté de départ au Réal cet été dans un tweet.
00:01:27 "Mensonge, en même temps, plus c'est gros, plus ça passe.
00:01:31 J'ai déjà dit que je vais continuer la saison prochaine au PSG où je suis très heureux."
00:01:36 Au lendemain de l'envoi d'un courrier annonçant à ses dirigeants son intention de ne pas activer une option pour une année supplémentaire à Paris,
00:01:42 l'attaquant du PSG précise n'avoir jamais discuté d'une prolongation avec le club,
00:01:47 de quoi mettre fin aux spéculations qui agitent la planète football depuis plus de 24 heures.
00:01:53 Et puis la ville de Nottingham en deuillé.
00:01:56 Trois personnes ont été tuées à plusieurs endroits de la ville dans un incident tragique impliquant une camionnette.
00:02:01 Un homme de 31 ans a été arrêté.
00:02:04 Le Premier ministre Richie Sounek a immédiatement réagi sur Twitter, qualifiant ces événements de "choquants".
00:02:10 "Mes pensées accompagnent les blessés et les familles et les proches de ceux qui ont perdu la vie", a-t-il ajouté.
00:02:17 Merci Somaïa Labidi pour le rappel des titres de l'actualité.
00:02:20 Avec moi en plateau Louis Ragnel.
00:02:21 Bonsoir Louis, chef du service politique d'Europe 1 avec Nathan Devers, écrivain et agrégé de philosophie, on peut le dire comme ça.
00:02:28 Avec le docteur Stéphane Clerger, bonsoir psychiatre.
00:02:30 On a besoin de vous parce qu'il y a beaucoup de cas pathologiques dans l'actualité.
00:02:33 Et Eric Corbel, je ne parlais pas de vous évidemment, mon cher Eric, écrivain journaliste.
00:02:38 Non c'est bien, je suis heureuse de vous avoir tous les quatre sur le plateau.
00:02:42 On a beaucoup de choses au menu, mais avant j'aimerais qu'on se dirige vers Valence
00:02:45 parce qu'on a une de nos équipes à Valence, Noémie Schoultz et Olivier Madiné,
00:02:49 pour le procès d'un homme qui s'appelle Gabriel Fortin, que l'on surnomme le tueur de DRH.
00:02:55 Parce qu'il s'en est pris, il est accusé d'avoir tué deux de ses anciennes DRH,
00:02:59 ainsi qu'une fonctionnaire de Pôle emploi.
00:03:02 Noémie, bonjour, vous êtes avec nous pour nous parler de cette première journée d'audience.
00:03:06 Jusqu'à présent l'accusé était quasi muet, il n'a quasiment rien dit,
00:03:09 mais là, aujourd'hui, il a parlé. Expliquez-nous un peu.
00:03:14 Oui, déjà la grande question, Laurence, était de savoir si Gabriel Fortin allait refuser de comparaître.
00:03:20 Lui qui, vous l'avez dit, n'a pas dit un mot depuis son arrestation il y a deux ans et demi,
00:03:24 ni aux enquêteurs, ni aux juges d'instruction.
00:03:26 Eh bien, on l'a vu entrer ce matin dans le box, grand, assez corpulent, le crâne rasé.
00:03:33 Il a écouté impassibles les débats, notamment le rapport des faits,
00:03:38 le résumé des faits fait par le président de la Cour d'assises qui lui a demandé,
00:03:42 ensuite, s'il avait quelque chose à dire, s'il souhaitait réagir.
00:03:45 "Ah bah oui", dit Gabriel Fortin en se levant.
00:03:48 C'est la première fois qu'il s'exprime. Il sort une petite feuille de sa poche et lit un texte.
00:03:54 "Je souhaite dire qu'il y a beaucoup de mensonges dans la continuité des faits dont j'ai été victime.
00:03:58 J'ai envoyé de nombreuses plaintes, j'ai alerté sur ma situation des députés, des ministres de la justice,
00:04:03 des personnes en capacité d'agir comme les procureurs de Nancy, Chartres et Valence,
00:04:08 sont responsables de la situation", puis il se rassoie à la suspension d'audience.
00:04:15 Le mari d'une des victimes de Gabriel Fortin a laissé éclater sa colère face à l'attitude de l'accusé.
00:04:21 Je vous propose de l'écouter.
00:04:23 "Il tourne en rond avec...
00:04:27 Je ne pense pas que nous arriverons à sortir de ce cercle infernal.
00:04:33 Et lui, il reprend son texte et il le lit de façon mécanique.
00:04:38 L'énigme de ce procès s'appelle Gabriel Fortin.
00:04:41 Il est enfermé dans sa tête, dans son corps et incapable de sortir de cette logique mortifère
00:04:47 et totalement insensible à la douleur de sa mère.
00:04:51 Je ne parle même pas, évidemment, de la douleur des familles qui se trouvent derrière lui,
00:04:55 pour lesquelles il n'a pas un mot, un traître mot.
00:04:57 Ce n'est pas du tout son sujet.
00:04:59 Et effectivement, ça éclaire les jours et les semaines qui s'ouvrent devant nous."
00:05:04 Alors Noémie, je crois que c'était Maître Jacques Bobis qu'on vient d'entendre et non pas le mari.
00:05:11 Je ne sais pas si vous m'entendez effectivement, mais continuez votre propos.
00:05:14 On écoutera le mari d'une des victimes un peu plus tard.
00:05:16 "Oui, l'autre moment marquant de cette journée d'audience,
00:05:23 c'est l'audition, en début d'après-midi, de la mère de Gabriel Fortin.
00:05:27 Une femme qui arrive dans la salle et on comprend au début qu'elle n'a pas réalisé
00:05:31 que son fils se trouvait à quelques mètres d'elle seulement.
00:05:34 Elle ne l'a pas vu depuis son arrestation il y a deux ans et demi.
00:05:37 Quand elle comprend qu'il est juste là, elle fond en larmes.
00:05:39 Pourquoi tu n'as pas parlé ? Pourquoi tu ne m'as pas dit que ça n'allait pas ?
00:05:42 J'aurais essayé de t'aider. Je ne sais pas ce qu'ils t'ont fait, mais explique-leur.
00:05:45 Ils ont besoin de savoir pour faire leur deuil.
00:05:48 L'accusé reste impassible, il ne répond pas.
00:05:50 Un peu plus tard, à l'air Jacques Bobis, ce que vous venez d'entendre, retente sa chance.
00:05:54 Elle lui dit "essayez de le faire parler, dites-lui de soulager sa conscience".
00:05:57 Cette fois, son fils se lève, tu n'y es pour rien.
00:06:00 Et puis, il lit une deuxième fois le court texte que nous avons évoqué il y a quelques instants
00:06:05 dans lequel il explique que les personnes responsables sont les ministres, les procureurs.
00:06:09 Voilà, l'affaire est finie, finie, répète-t-il, avant de se rasseoir.
00:06:14 Quelques minutes plus tard, Francine Fortin quitte la salle d'audience.
00:06:17 C'est peut-être la dernière fois qu'elle voyait ce fils dont elle était pourtant très proche.
00:06:21 Elle ne lui a jamais rendu visite en prison. C'est comme s'il était mort, il a gâché sa vie.
00:06:25 Pardon pour les autres aussi, a dit cette mère très éprouvée à la barre.
00:06:29 Merci beaucoup Noémie Schultz, sur place avec Olivier Madigny à Valence.
00:06:33 Docteur Clerget, je me tourne vers vous parce que le profil de cet homme est absolument extravagant.
00:06:39 Il ne parle pas pendant les deux ans, ni aux enquêteurs, ni en prison.
00:06:42 Là, il dit deux mots et quand il est confronté à sa mère,
00:06:45 il y a quelque chose qui se déclenche très furtivement en lui.
00:06:49 Oui, en tout cas, aucune remise en question, voire pire, c'est-à-dire qu'il désigne d'autres coupables.
00:06:54 On n'ose pas imaginer ce qui serait passé s'il avait été laissé en liberté.
00:06:58 Comme si sa soif de vengeance ne pouvait pas s'éteindre.
00:07:02 Et qu'en tout cas, les responsables étaient multiples.
00:07:05 Il n'y avait pas un responsable désigné, c'est tout un ensemble, les ministres, le gouvernement.
00:07:10 C'est-à-dire qu'il est au centre presque d'un complot d'État.
00:07:14 C'est peut-être un moyen pour lui de se rehausser, que de s'imaginer au centre d'une persécution nationale.
00:07:22 Sans doute parce qu'il s'est senti très rabaissé par ce licenciement.
00:07:26 Peut-être que ça correspond aussi à sa nature.
00:07:29 Les experts n'ont évidemment pas pu poser un diagnostic à partir de ce qu'il a dit,
00:07:35 puisqu'il n'a rien dit aux expertises.
00:07:37 En reprenant son anamnèse, son histoire, les éléments de son entourage,
00:07:42 il semble aller vers le diagnostic de structure paranoïaque.
00:07:46 C'est-à-dire que c'est un mode de pensée où on est...
00:07:49 Complètement enfermé, c'est ça ?
00:07:50 Oui, totalement isolé.
00:07:52 C'est un mode de persécution.
00:07:54 Sentiment de persécution permanent.
00:07:56 Mais d'ailleurs, la maire semblait avoir témoigné à ce sujet en disant
00:08:00 qu'il était persuadé d'être suivi sur son GPS.
00:08:03 Donc, d'un autre côté, elle dit qu'il ne l'avait pas sollicité.
00:08:07 Il l'avait sollicité en lui faisant part de ce sentiment d'être suivi.
00:08:11 Après, c'est de toute façon très dur de prendre en charge,
00:08:14 puisque les personnes concernées refusent toute prise en charge psychiatrique.
00:08:18 Est-ce que vous êtes frappé par ça aussi, Nathan Devers ?
00:08:21 Une personne qui a tel crime sur l'inconscience,
00:08:23 parce qu'on parle de quatre meurtres,
00:08:26 et qui ne dit pas un mot, en fait.
00:08:29 Qui arrive à rester muet pendant deux ans.
00:08:32 Oui, c'est absolument frappant.
00:08:34 Et d'ailleurs, tout dans cette histoire, me semble-t-il, est frappant.
00:08:38 Cette volonté, manifestement, en effet, vous parliez de paranoïa,
00:08:43 mais si vous voulez, d'estimer que les souffrances qu'il a pu vivre
00:08:47 dans le monde du travail méritaient de faire naître,
00:08:51 et surtout grandir, une sorte de pulsion de vengeance
00:08:54 qui, du fait de désigner des responsables, va désigner des cibles.
00:08:58 Et puis ensuite, cette sorte d'investigation...
00:09:01 Je suis plus frappé, pas tellement par le fait qu'il se soit tué pendant deux ans,
00:09:05 mais surtout par le fait qu'il se mette à parler subitement,
00:09:08 et subitement pour désigner d'autres responsables,
00:09:11 et donner l'impression que lui, ce qu'il a fait,
00:09:14 c'était en quelque sorte, juste une sorte de violence purement réactive,
00:09:17 mais qui répondait à des violences précédentes,
00:09:20 et qu'il était tout entier englué dans la logique du mal.
00:09:23 Donc je pense que cette affaire est vraiment absolument tragique,
00:09:26 mais vraiment passionnante en dehors, pour toutes ces dimensions-là,
00:09:30 et qu'à mon avis, ça va être important à suivre, ce procès.
00:09:33 On va écouter juste le mari d'une des victimes,
00:09:36 qui évidemment, lui, ne veut pas pardonner,
00:09:39 et qui dit à quel point il est horrifié par sa personnalité.
00:09:42 C'est terrible, Louis Dornel, d'entendre ces familles de victimes
00:09:59 qui sont évidemment étouffées par la colère,
00:10:01 et qui ont cette espèce d'impassibilité,
00:10:03 ce déni total de ce qui a été commis.
00:10:05 Oui, parce qu'en fait, on se pose tous la question,
00:10:08 est-ce que cette personne est sincère ?
00:10:10 Est-ce que réellement, elle est de manière psychiatrique,
00:10:13 dans un déni, c'est-à-dire qu'elle est dans l'incapacité
00:10:16 de reconnaître des responsabilités, ou est-ce que, au contraire,
00:10:19 c'est quelqu'un qui, de manière peut-être un peu plus cynique,
00:10:22 ou par lâcheté, refuse d'assumer ses responsabilités ?
00:10:25 Et je trouve que ce qui est vrai, c'est qu'au-delà du débat
00:10:28 de la psychiatrisation de cette personne,
00:10:30 et donc de l'établissement de la manifestation de sa responsabilité,
00:10:34 on est toujours aussi confronté au débat du fait qu'aujourd'hui,
00:10:38 il y a de moins en moins de gens, je trouve, qui assument ce qu'ils font.
00:10:41 Les gens ne vont pas au bout, en fait, de leur chemin,
00:10:45 c'est-à-dire qu'ils ont commis certains actes,
00:10:47 et derrière, en fait, ne reconnaissent pas ce qu'ils ont fait.
00:10:50 Monsieur Eric Rebel, un mot sur cette affaire, on avance.
00:10:52 Le parcours, j'ai regardé un peu, il est quand même...
00:10:55 C'est un type qui est devenu assassin,
00:10:58 qui a basculé dans une folie meurtrière, qui était ingénieur,
00:11:00 qui a été licencié deux fois, je crois.
00:11:03 Rappelons quand même que, et ça permet de rendre aussi hommage
00:11:06 à la fonction de DRH, parce qu'un DRH,
00:11:09 c'est un directeur des ressources humaines dans une entreprise,
00:11:11 c'est celui qui embauche, qui vous fait votre contrat d'embauche,
00:11:13 mais c'est celui aussi qui licencie.
00:11:15 C'est la dernière personne qu'on met dans l'entreprise
00:11:17 et qui vous donne votre solde tout courant.
00:11:19 Donc l'effet déclencheur, évidemment, c'est d'abord un drame social,
00:11:23 c'est en fin de droit aussi.
00:11:25 Ce qui est assez étrange aussi, je trouve, c'est la position de la maire,
00:11:28 vous avez raison, parce qu'elle dit qu'elle n'était pas au courant
00:11:31 de sa détresse, mais il l'a informé qu'il allait lui donner 140 000 euros
00:11:35 en lui disant "c'est mon héritage".
00:11:37 Donc, quelqu'un qui vous dit "c'est mon héritage de son vivant",
00:11:39 vous pensez qu'il va donc mourir ou qu'il va se passer quelque chose de très grave.
00:11:42 Donc, d'une certaine manière, elle a quand même eu des alertes,
00:11:45 me semble-t-il.
00:11:47 Mais voilà, c'est aussi un drame social épouvantable,
00:11:49 parce qu'il y a trois morts quand même, des RH,
00:11:53 il y a cette dame de Pôle emploi,
00:11:55 et quand vous regardez un peu les papiers qui ont été écrits
00:11:59 sur Gabriel Fortin, sur cet assassin,
00:12:02 vous voyez avec quelles précautions.
00:12:04 Il a tout préparé, dans son ordinateur,
00:12:06 ils ont retrouvé les adresses, les lieux,
00:12:08 où allaient les enfants des victimes qu'il allait viser.
00:12:11 C'est absolument effarant, il a fait un travail de terrain,
00:12:15 d'enquête pendant des mois et des mois et des mois.
00:12:17 Il a même menacé quelqu'un qui habitait à Nanterre.
00:12:21 Il s'est rendu à 10 km de l'endroit,
00:12:23 mais heureusement, cette dame avait déménagé,
00:12:25 sinon il aurait peut-être eu une quatrième victime.
00:12:27 Donc, comment est-ce qu'on bascule à partir d'un drame social personnel
00:12:31 dans une telle folie meurtrière, ça c'est quand même...
00:12:34 - On devient un serial killer, quoi, en fait.
00:12:36 - Oui, c'est ça, mais surtout, comment prévenir ça ?
00:12:39 Parce que des paranoïaques, il y en a pas mal,
00:12:41 malheureusement, qui circulent.
00:12:43 Dès qu'on a un peu des responsabilités par rapport à ces personnes,
00:12:46 on peut être tué, et il y a beaucoup de médecins
00:12:49 qui sont tués par des paranoïaques,
00:12:51 et c'est très difficile, effectivement, de les soigner,
00:12:55 certainement pas, ils veulent pas, mais de les arrêter.
00:12:58 Et je pense qu'il devrait y avoir une réflexion,
00:13:01 peut-être un peu plus globale, avec les forces de police,
00:13:04 avec les juristes, sur quels sont les moyens de stopper un paranoïaque.
00:13:09 - Parce qu'on peut stopper un paranoïaque ?
00:13:11 À mon avis, c'est imparable.
00:13:13 - Non, mais le mettre en préventif, je sais pas, j'ai pas la réponse.
00:13:17 - Ce que vous dites, en fait, c'est qu'il y a une forme de fatalité
00:13:20 par rapport aux paranoïaques, enfin, c'est vous le...
00:13:22 - Au risque, par rapport au risque, en tout cas.
00:13:24 - Oui, et donc, la question, c'est que dans la mesure où,
00:13:27 effectivement, il y a une forme de fatalité,
00:13:29 et qu'on est quasiment certain que s'il y a un problème,
00:13:31 le paranoïaque peut passer à l'action,
00:13:33 le débat que vous posez, c'est, est-ce qu'il faut pas en faire,
00:13:35 priver de liberté, donc enfermer d'une manière ou d'une autre,
00:13:38 soit en asile psychiatrique, en hôpital psychiatrique,
00:13:41 soit, là, pour le coup, c'est la justice,
00:13:43 mais la justice ne le fera pas, puisque tant que vous n'avez pas
00:13:45 commis d'acte, vous êtes innocent.
00:13:47 - Oui, j'ai pas la solution, mais nous, quand on déprime,
00:13:49 on est licencié, on déprime, on pleure, on reste dans notre lit, etc.,
00:13:52 le paranoïaque refuse de déprimer, ne peut pas déprimer,
00:13:55 et donc, plutôt que de pleurer, il va tuer quelqu'un.
00:14:00 - Ce qui m'a frappé aussi dans son parcours personnel,
00:14:03 et ça, c'est un élément que l'expert que vous êtes
00:14:05 va sans doute analyser en profondeur,
00:14:07 c'est qu'il a un frère, Gabriel Fortin,
00:14:10 donc ils ont un père commun,
00:14:12 mais le père n'a reconnu que son frère.
00:14:14 - Wow.
00:14:15 - Il n'a pas reconnu Gabriel Fortin, si j'ai bien compris,
00:14:18 et je pense que là, il y a une fracture dans l'enfance qui est...
00:14:21 - Vous avez raison, c'est un point fondamental,
00:14:24 ça ne veut pas dire que tous les enfants non reconnus
00:14:26 vont devenir paranoïaques, mais c'est sûr que ça n'aide pas,
00:14:30 et c'est un point d'ancrage à un mode de pensée paranoïaque,
00:14:34 si en plus il était déprimé enfant,
00:14:37 parce que la paranoïa c'est aussi un moyen d'éviter de déprimer.
00:14:40 Mais vous avez raison, ce point-là me semble fondamental,
00:14:43 dans l'explication, ça n'excuse rien évidemment.
00:14:46 - Ça n'enlève rien au drame absolu qu'il a provoqué.
00:14:49 J'aimerais qu'on en arrive à Annecy,
00:14:51 avec un autre profil pour le tueur,
00:14:54 enfin l'assaillant, puisqu'il a porté des coups de couteau,
00:14:57 on le sait, à quatre bébés dans des poussettes,
00:14:59 à deux personnes âgées.
00:15:01 Il y a eu un échange assez musclé aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
00:15:04 lors des questions d'actualité au gouvernement,
00:15:06 on va écouter le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:15:10 qui s'en prend au Rassemblement national,
00:15:13 parce que le Rassemblement national a tout de suite pointé du doigt
00:15:16 l'immigration incontrôlée dans notre pays.
00:15:18 On écoutera l'autre tonalité du message d'Elisabeth Borne,
00:15:21 qui est à l'appel au calme,
00:15:22 donc on ne voit pas très bien la cohérence entre les deux.
00:15:24 Mais d'abord écoutons Gérald Darmanin.
00:15:26 - Votre question d'actualité a sans doute été demandée
00:15:29 avant que vous vous rendiez compte de l'énorme,
00:15:31 de l'innommable et de l'insupportable de vos réactions
00:15:34 le jour de ces événements absolument désastreux d'Annecy,
00:15:37 pour lesquels je veux avoir aujourd'hui quelques mots.
00:15:40 D'ailleurs, les victimes ne vous intéressent pas.
00:15:44 Vous n'avez pas un mot pour les enfants,
00:15:46 vous n'avez pas un mot pour les parents
00:15:48 pendant cette question d'actualité.
00:15:50 Comme si finalement, l'histoire ne se déroule pas comme l'imaginent
00:15:55 Mme Le Pen et tout le Rassemblement national,
00:15:57 et je peux vous dire que c'est le dégoût qui nous inspire
00:15:59 quand vous parlez de ce sujet.
00:16:02 Deuxièmement, monsieur le député, vous parlez de l'appel au peuple.
00:16:05 Mais je vous ferai remarquer que Mme Le Pen a déjà été jugée sur son programme.
00:16:09 Par deux fois, elle a été battue avec son présidentiel.
00:16:12 Je veux vous faire remarquer depuis que 50 ans
00:16:18 que le Front National prône l'adversité, le refus de l'altérité et la haine.
00:16:23 A chaque fois, les Français lui disent non
00:16:25 et c'est un grand peuple que le peuple français.
00:16:27 - Voilà pour la colère de Gérald Darmanin.
00:16:29 Louis de Ragnel, il s'en prend une fois de plus au Rassemblement national
00:16:33 et un des députés, Marine Le Pen.
00:16:35 - Oui, alors que bon, objectivement, il y a un jeu politique dans cette histoire.
00:16:40 C'est-à-dire que maintenant, le match s'est installé
00:16:42 depuis avant la dernière élection présidentielle
00:16:45 entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen.
00:16:48 Souvenez-vous, il y a quelques années, il lui avait même reproché d'être un peu molle
00:16:51 et ça avait surpris beaucoup de monde.
00:16:53 Et donc en fait, ce qu'essaye de faire Gérald Darmanin,
00:16:56 c'est d'expliquer que le Rassemblement national soit a des idées complètement absurdes,
00:17:00 soit infaisables et surtout, le RN n'a pas de cœur.
00:17:03 - Oui, mais il le désigne comme son adversaire principal en permanence.
00:17:05 - Il le désigne effectivement comme son adversaire principal
00:17:07 mais je pense que paradoxalement, ça fait le jeu du Rassemblement national
00:17:11 puisqu'en fait, Gérald Darmanin ne répond pas sur le fond.
00:17:14 Il y a réellement un problème de la politique d'asile au niveau européen.
00:17:18 Lui-même, Gérald Darmanin a participé à un sommet
00:17:21 des ministres des Affaires intérieures dans le pays.
00:17:24 Des ministres des Affaires intérieures de l'Union européenne.
00:17:27 Affaires intérieures, c'est justice et ministère de l'Intérieur
00:17:30 pour précisément parler de la politique de l'asile
00:17:33 le jour même de l'attaque d'Annecy.
00:17:35 Et donc, il aurait tout à fait pu expliquer les mécanismes
00:17:38 qui sont en train d'être mis en place au sein de l'Union européenne.
00:17:41 Et on voit bien que le gouvernement n'est pas à l'aise sur ce sujet
00:17:44 et donc renvoie la faute au Rassemblement national.
00:17:47 Alors qu'en réalité, ils sont dans leur devoir d'opposition, certes.
00:17:50 Mais ils sont dans leur devoir d'opposition.
00:17:53 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:17:56 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:17:59 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:02 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:05 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:08 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:11 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:14 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:17 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:20 Et donc, il faut que les Français s'intéressent à ce sujet.
00:18:23 - La parole est à madame la ministre de l'Intérieur.
00:18:26 - Merci.
00:18:29 Je suis très heureuse de pouvoir vous présenter à cette table.
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00:38:05 Quand on cherche un buzz parfois, on l'obtient,
00:38:09 même si c'est évidemment plus qu'insultant, c'est humiliant,
00:38:13 parce que ça renvoie la femme à sa condition d'origine,
00:38:16 c'est-à-dire c'est elle qui fait le repas, c'est elle qui met la table
00:38:19 quand il dit "va faire la soupe".
00:38:21 C'est la condition imposée par les hommes, Eric.
00:38:23 Si vous voulez, si vous voulez, si vous voulez.
00:38:25 Imposée par la société patriarcale, voyez ?
00:38:27 Allez, mettez la réalité à mon avis.
00:38:30 Ma côte remonte.
00:38:32 On peut au moins reconnaître une chose,
00:38:34 c'est que Sandrine Rousseau, c'est la reine du buzz.
00:38:36 C'est la reine du buzz. Elle adore ça.
00:38:39 Elle adore, mais si, elle le veut.
00:38:41 Elle a du courage.
00:38:43 Elle a du courage.
00:38:45 Il y a des gendarmes aussi.
00:38:47 Vous avez vu les gars qui vont s'y faire ?
00:38:50 Justement, il faudrait demander aux gendarmes pourquoi ils se sont déplacés.
00:38:53 C'est qu'ils craignaient qu'il se passe quelque chose.
00:38:55 Mais dès la veille, ils avaient fait des barrages, les vignerons.
00:38:57 Oui, oui, mais d'accord.
00:38:59 On est d'accord pour dire qu'elle aime le buzz, Mme Rousseau, c'est une insulte.
00:39:02 Sur la question de l'insulte, c'est pas une insulte.
00:39:05 Rapidement, on va faire Trump.
00:39:07 Vous avez raison, Eric.
00:39:09 Sur la question du rapport entre Sandrine Rousseau et le buzz,
00:39:11 il y a quelque chose qui m'interpelle énormément.
00:39:13 C'est que très longtemps, dans sa carrière politique et universitaire,
00:39:15 Sandrine Rousseau avait des positionnements politiques
00:39:17 qui, sur le fond, étaient analogues à ceux qu'elle a aujourd'hui,
00:39:19 mais sur la forme, qui était exprimée de manière beaucoup plus mesurée,
00:39:22 beaucoup plus scolaire, beaucoup plus nuancée,
00:39:24 sans punchlines, sans grandes polémiques, etc.
00:39:26 Et force est de constater que ça n'était pas écouté tellement.
00:39:29 Ça ne marche pas.
00:39:30 Elle a eu énormément d'intelligence médiatique.
00:39:34 Elle a théorisé d'ailleurs de dire qu'elle remarque les zones sur lesquelles elle appuyait,
00:39:39 des zones parfois qui a priori ne sont pas du tout politiques,
00:39:42 le barbecue par exemple,
00:39:44 et que derrière, elle soulève, elle suscite un océan d'indignation,
00:39:48 d'étonnement, d'insulte, et qu'à partir de là, elle déploie ses thèmes.
00:39:50 Donc, me semble-t-il, derrière la personne de Sandrine Rousseau,
00:39:53 en fait, il y a tout le miroir du débat politique et de sa qualité aujourd'hui,
00:39:57 qui est que quand quelqu'un s'exprime de manière nuancée, on ne l'écoute pas.
00:40:00 Et si la même personne dit les mêmes choses de manière simpliste et caricaturale et provocatrice,
00:40:04 alors là, on va lui tendre l'oreille.
00:40:06 Je pense que c'est ça qui est problématique,
00:40:07 et que Sandrine Rousseau en est tout à fait consciente,
00:40:09 puisqu'elle a passé X années à s'exprimer de manière très nuancée sans être écoutée.
00:40:12 Elle utilise le système pour faire passer ses idées,
00:40:14 la boîte médiatique que nous actionnons régulièrement.
00:40:18 Allez, un tout petit mot de Trump,
00:40:19 parce que c'est vrai que ce qui se passe aux États-Unis est historique.
00:40:21 Un président qui comparaît devant la justice fédérale, ça n'était jamais arrivé.
00:40:25 On fait un petit point sur ce qu'on lui reproche, et puis je vous passe la parole.
00:40:28 Des documents classifiés qui n'auraient pas dû rester entre ses mains.
00:40:33 En janvier 2021, lorsque Donald Trump quitte la Maison-Blanche,
00:40:36 il emporte avec lui des dizaines de cartons remplis de documents classés secret défense.
00:40:40 Conformément à une loi de 1978, il aurait dû les restituer aux archives nationales.
00:40:45 Donald Trump choisit de les stocker en Floride, dans sa propriété de Mar-à-Lago,
00:40:50 bravant une autre interdiction, celle de conserver de tels documents dans des lieux non sécurisés.
00:40:55 En janvier 2022, soit plusieurs mois après une demande des archives nationales,
00:40:59 Donald Trump finit par restituer 15 cartons de 184 documents classifiés.
00:41:04 Une enquête est ouverte.
00:41:06 La police fédérale soupçonne le milliardaire de détenir d'autres dossiers secret défense.
00:41:10 Le 8 août 2022, une perquisition est menée dans son domicile de Mar-à-Lago.
00:41:14 Le FBI met la main sur 33 cartons supplémentaires et des milliers de documents,
00:41:19 dont une centaine classées top secret.
00:41:21 En tout, le 45e président des États-Unis fait face à 37 chefs d'inculpation,
00:41:26 parmi eux la rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale
00:41:30 ou encore l'entrave à la justice et le faux témoignage.
00:41:33 Donald Trump, qui dénonce une chasse aux sorcières, plaidera non coupable.
00:41:37 C'est fascinant, Eric Rommel, c'est fascinant ce qui se passe aux États-Unis autour de Trump.
00:41:41 Au sens premier terme.
00:41:42 Au sens créature.
00:41:44 Oui, il a une résilience absolument incroyable. Il risque la prison.
00:41:49 Alors j'en discutais avec un spécialiste des juridictions américaines.
00:41:53 Si le tribunal le rend inéligible, il ne peut pas se représenter.
00:41:56 En revanche, s'il va en prison, il peut être candidat depuis sa prison à l'élection présidentielle américaine.
00:42:05 Alors c'est vrai qu'il a détenu des documents dont il savait qu'il ne pouvait pas mettre.
00:42:11 On les a lus, les cartons dans sa carte.
00:42:14 Je voudrais mettre les deux poids dans les deux fléaux de la balance.
00:42:17 Ce que disent aussi les pro-Trump aux États-Unis, c'est que M. Biden, lorsqu'il était vice-président d'Obama,
00:42:23 il a détenu aussi lui des documents, longtemps, mais il les a déclarés assez vite,
00:42:29 quelques mois plus tard, en disant "j'ai des documents que je n'aurais pas dû garder,
00:42:34 donc faute à vous États-Unis, pardonnez peut-être".
00:42:37 Et surtout, il a dit "c'est un peu de l'étourderie".
00:42:41 Évidemment, les pro-Trump disent "attendez, il y a deux poids, deux mesures dans cette affaire".
00:42:45 Parce que le vice-président des États-Unis, quand il s'est étudié Joe Biden,
00:42:49 maintenant président des États-Unis, il détenait des documents qui étaient,
00:42:52 je ne sais pas si c'était de la même importance, classifiés également en top secret.
00:42:56 Et les pro-Trump disent "vous voyez bien que vous faites un cas avec Trump
00:43:01 parce qu'il vous gêne et parce qu'il va battre Biden à la prochaine élection présidentielle".
00:43:04 Et c'est tout ça qui enflamme le débat et la grosse difficulté.
00:43:07 Parce que là, à Miami où il y a le procès, je ne sais pas si vous avez vu les images,
00:43:10 vous avez des centaines de pro-Trump sur des pick-ups,
00:43:14 ceux peut-être qu'on avait retrouvés autour du Capitol.
00:43:18 Et la justice américaine va devoir trancher en se demandant
00:43:21 est-ce qu'elle empêche Trump, en le rendant inéligible, de se représenter ?
00:43:25 Est-ce qu'elle met en prison ? Et quelles réactions vont avoir tous ses supporters ?
00:43:29 Bref, il y a une pression de folie en ce moment aux États-Unis et à Miami.
00:43:32 D'ailleurs le maire de Miami a pris des dispositions en termes de sécurisation de la ville d'Inde
00:43:37 parce qu'il craigne évidemment qu'il se passe quelque chose,
00:43:39 quelle que soit la décision autour de Trump.
00:43:41 Comme le Capitol. C'est vrai que c'est absolument fascinant.
00:43:43 Qui est-ce qui veut prendre la parole ? Louis ? Nathan ?
00:43:45 Je suis d'accord avec vous sur le deux poids deux mesures.
00:43:47 À partir du moment où vous êtes intraitable avec quelqu'un, il faut l'être avec tout le monde.
00:43:50 Donc je pense que tous les anciens présidents devraient presque être...
00:43:53 Enfin si Trump subit ce sort-là, il faudrait que tous les anciens présidents soient au moins sollicités.
00:43:59 Il était vice-président Biden quand il avait...
00:44:01 Mais de la même manière. Si on applique la même justice pour tous.
00:44:04 Ensuite, il y a quand même un sujet de fond.
00:44:06 C'est que conserver des documents classifiés de la CIA sur notamment des opérations américaines à l'étranger
00:44:13 ou des opérations d'espionnage, c'est gravissime.
00:44:15 Et je sais que la question se pose de la même manière en France.
00:44:19 Les présidents français ne gardent rien.
00:44:21 D'ailleurs ils doivent tout verser au service des archives nationales
00:44:24 et tous les documents classifiés pour le coup...
00:44:26 Ils sont fouillés ? Louis, quand il quitte l'Elysée, ils sont fouillés ?
00:44:28 Non, ils ne sont pas fouillés.
00:44:30 Après, il y en a aussi qui...
00:44:32 Vous pouvez me dire, il y a des stratagèmes que vous pouvez utiliser.
00:44:35 Vous pouvez essayer, si vous avez une bonne mémoire, d'imprimer tout et de restituer sur des notes blanches.
00:44:39 Et à ce moment-là, vous contournez la contrainte de la classification.
00:44:43 Mais c'est gravissime parce que, un, vous fragilisez quand même des opérations qui parfois peuvent être en cours.
00:44:50 Il y a des secrets d'État qui sont protégés.
00:44:52 Et surtout, vous êtes vulnérables.
00:44:54 Parce que dès lors qu'on sait qu'au domicile de Donald Trump, il y a un certain nombre de documents classifiés,
00:44:58 les services d'espionnage étrangers vont essayer de cibler Mar-a-Lago.
00:45:03 Il peut y avoir des cambriolages.
00:45:05 Et à ce moment-là, la conséquence, c'est que ça peut mettre en péril des opérations en cours des États-Unis.
00:45:09 La sécurité nationale.
00:45:10 Nathan Dever, qu'est-ce que ça vous inspire, l'affaire Trump, qui va ce soir comparer devant un tribunal fédéral ?
00:45:14 L'affaire Trump et le début de campagne aux États-Unis nous montrent quand même une situation lunaire de la part des États-Unis
00:45:20 et très inquiétante, je pense, pour l'ensemble des démocraties occidentales, si on devait suivre cette voie.
00:45:24 D'un côté, vous avez un président, en effet, qui a un comportement au-delà de l'irrationnel que aucun romancien ne pourrait imaginer.
00:45:36 En effet, ramener des cartons, des caisses entières, avec apparemment aussi des souvenirs personnels, des lettres avec Kim Jong-un.
00:45:43 C'est absolument lunaire comme comportement.
00:45:45 D'autant que les présidents américains, il y a des bibliothèques qui leur sont consacrées, des musées, etc.
00:45:51 C'est un investissement très important pour les anciens présidents, donc c'est même contre-productif de vouloir garder des archives.
00:45:57 D'autre part, il y a quand même une interrogation, pas tellement sur le deux poids deux mesures,
00:46:01 mais c'est que Donald Trump, quand même, quand on regarde son passif, je parle même judiciaire,
00:46:05 il y a eu une affaire qui a été majeure, que les américains considèrent comme le 11 septembre intérieur, qui a été le capitole.
00:46:11 Vous avez les accusations de harcèlement, etc.
00:46:13 Imaginez que Donald Trump sorte quitte, d'un point de vue judiciaire, de toutes ces affaires gravissimes,
00:46:18 comme le capitole, comme le harcèlement, etc. et qu'en revanche, il soit condamné pour ces histoires de caissons.
00:46:22 Ce serait quand même problématique.
00:46:24 Et d'autant, une dernière remarque, ce qui est extraordinairement frappant,
00:46:27 c'est de voir que Donald Trump, que tout le monde disait mort, la campagne commence,
00:46:30 et il est en train quand même d'employer exactement les mêmes méthodes qu'en 2016,
00:46:34 et ça marche, et il est en train de ringardiser de centi, du point de vue des électeurs républicains.
00:46:40 Et ça, c'est lunaire aussi.
00:46:41 Dans quelle catégorie on le range, Donald Trump ?
00:46:43 On a évoqué un certain nombre de personnalités pathologiques dans cette émission.
00:46:46 Où on le met, docteur ? En un mot ?
00:46:48 Je ne me permettrai pas de porter un diagnostic, même si, évidemment, j'en ai porté un,
00:46:53 et d'autres l'ont fait avant moi, sur sa personnalité, mais ça paraît assez évident.
00:46:58 En tout cas, il aime s'amuser, il a peur de rien, il est assez auto-centré,
00:47:03 et il aime embêter le monde, ça c'est évident.
00:47:06 Mais ce que je trouve amusant, c'est que nous, on a peut-être coupé la tête de nos trois,
00:47:10 mais les Américains, ils adorent couper la tête de leurs présidents.
00:47:12 Ou leurs anciens présidents, entre Nixon, Clinton, et puis tous ceux qu'on a assassinés.
00:47:19 Et il y en a un certain nombre aussi.
00:47:21 Dieu merci, on n'a pas cette tradition-là en France.
00:47:23 Il parle là ce soir.
00:47:24 Allez, merci beaucoup, docteur.
00:47:26 On se retrouve dans un instant, dans Punchline, sur CNews et sur Europe.
00:47:29 À tout de suite.
00:47:30 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:34 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe.
00:47:36 Un nouvel passe d'armes entre le ministre de l'Intérieur et le Rassemblement national,
00:47:40 après le drame d'Annecy.
00:47:42 Gérald Darmanin, interpellé sur la question migratoire,
00:47:44 a volé dans les plumes de Marine Le Pen et de ses députés.
00:47:46 On entendra cet échange houleux.
00:47:48 Elisabeth Borne, de son côté, appelle à apporter de la sérénité à nos concitoyens.
00:47:52 Qu'en pensez-vous ?
00:47:53 Est-ce un vœu pieux, à l'heure où la violence ne cesse d'augmenter ?
00:47:56 Est-ce possible de revenir à un climat plus serein ?
00:47:58 On va en débattre ce soir avec mes invités.
00:48:00 On parlera aussi de la reconnaissance faciale.
00:48:03 Le Sénat vient de décider d'adopter un cadre pour l'utilisation de ces technologies,
00:48:07 qui pourrait être utilisé dans le cas de crimes graves,
00:48:10 ou encore pour la protection lors de la cérémonie et de verrousement des Jeux Olympiques.
00:48:14 Est-ce une atteinte ou liberté,
00:48:16 ou un moyen de protéger nos concitoyens ?
00:48:18 On va en débattre ce soir sur nos antennes.
00:48:20 Mais tout de suite, c'est le rappel des titres de l'actualité.
00:48:35 18h pile sur CNews et sur Europe 1.
00:48:37 Bienvenue, si vous nous rejoignez à l'instant, Kylian Mbappé.
00:48:39 Des mains à départ précipitées pour le Real Madrid dès cet été.
00:48:42 L'attaquant vedette du PSG s'est exprimé sur son compte Twitter.
00:48:46 Il annonçait hier qu'il ne souhaitait pas prolonger d'une année supplémentaire son contrat avec le club parisien.
00:48:53 Le contrat doit prendre fin en 2024.
00:48:56 Il honorera ce contrat jusqu'à la fin 2024.
00:48:59 Emmanuel Macron présentait aujourd'hui un plan face aux pénuries de médicaments.
00:49:03 Le chef de l'État était aujourd'hui en Ardèche pour visiter une usine pharmaceutique
00:49:07 et pour parler bien sûr souveraineté industrielle.
00:49:10 Il promet de sortir la France de sa dépendance avec l'étranger
00:49:14 et s'engage à relocaliser la production d'une cinquantaine de médicaments essentiels,
00:49:20 alors qu'il y en a 300 qui sont actuellement en pénurie,
00:49:22 parmi lesquels la moxiciline, le paracétamol ou encore la morphine.
00:49:26 Ce sont des mensonges, les mots de Gabriel Fortin, surnommé le tueur de DRH.
00:49:30 Il est sorti du silence à l'ouverture de son procès.
00:49:33 A Valence, cet ingénieur au chômage est accusé d'avoir tué de sang froid
00:49:36 deux de ses anciennes DRH ainsi qu'une conseillère de Pôle emploi.
00:49:39 Il est resté mutique depuis son arrestation. Le verdict est attendu le 30 juin.
00:49:43 Enfin au Royaume-Uni, trois personnes, dont deux étudiants, ont été tuées à Nottingham,
00:49:48 dans le centre de l'Angleterre.
00:49:50 Les corps ont été découverts à différents endroits de la ville.
00:49:53 La police précise qu'ils ont perdu la vie dans un incident tragique impliquant une camionnette.
00:49:58 Un homme de 31 ans a été arrêté pour suspicion de meurtre.
00:50:01 Trois autres personnes ont été blessées.
00:50:03 Il est 18h01 et une quarantaine de secondes. Nous sommes avec Lude Ragnel,
00:50:06 chef du service politique d'Europe 1. Bonsoir Louis.
00:50:08 Bonsoir Laurence.
00:50:09 Nathan Devers, écrivain. Bonsoir.
00:50:10 Bonsoir Laurence.
00:50:11 Maître Olivier Pardo, bonsoir.
00:50:12 Bonsoir.
00:50:13 Vous êtes avocat bien sûr.
00:50:14 Un policier, Jean-Christophe Couvis, secrétaire nationale Unité SGP. Bonsoir.
00:50:17 Bonsoir.
00:50:18 Eric Revel, journaliste.
00:50:19 On va commencer je pense par ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale
00:50:22 puisque cet après-midi il y avait une séance de questions assez houleuse
00:50:26 qui était évidemment post-drame d'Annecy.
00:50:29 C'est la première fois que les députés se revoyaient
00:50:31 depuis ce qui s'est passé dans la ville de Haute-Savoie.
00:50:34 Et il y a eu un affrontement entre la Rassemblement national et Gérald Darmanin.
00:50:39 On va écouter pratiquement l'intégralité de cet échange
00:50:42 parce que c'est important d'avoir toutes les données du problème entre les mains.
00:50:44 Un député qui s'appelle Johan Gillet et la réponse de Gérald Darmanin.
00:50:48 Écoutez bien.
00:50:49 Vous pourriez, avec le projet de Marine Le Pen,
00:50:52 répondre aux attentes légitimes des Français
00:50:54 et tourner la page du manque de courage politique.
00:50:57 Vous pourriez tourner le dos à tous ceux qui se succèdent depuis des décennies
00:51:01 et se contentent d'assister à l'enseignement de notre pays
00:51:04 sans rien faire, en détournant le regard.
00:51:06 Alors, Monsieur le Ministre, quand allez-vous enfin agir
00:51:09 et nous présenter quelque chose de solide pour protéger les Français ?
00:51:12 Monsieur le député, je voudrais faire deux remarques.
00:51:15 La première, c'est de vous remercier d'avoir retrouvé enfin un peu de décence.
00:51:20 La première, c'est de vous remercier de ne pas avoir sauté sur votre téléphone,
00:51:25 votre clavier, pour dénoncer je ne sais quel défaut du fonctionnement du gouvernement
00:51:33 pour pouvoir appuyer vos thèses vendées sur la peur.
00:51:37 Votre question d'actualité a sans doute été demandée
00:51:40 avant que vous vous rendiez compte de l'énorme, de l'innommable
00:51:43 et de l'insupportable de vos réactions le jour de ces événements absolument désastreux d'Annecy
00:51:48 pour lequel je veux avoir aujourd'hui quelques mots.
00:51:52 D'ailleurs, les victimes ne vous intéressent pas.
00:51:56 Vous n'avez pas un mot pour les enfants, vous n'avez pas un mot pour les parents
00:51:59 pendant cette question d'actualité.
00:52:02 Comme si finalement, l'histoire ne se déroule pas comme l'imaginent
00:52:06 Madame Le Pen et tout le Rassemblement National.
00:52:09 Et je peux vous dire que c'est le dégoût qui nous inspire quand vous parlez de ce sujet.
00:52:13 (Applaudissements)
00:52:16 Deuxièmement, Monsieur le député, vous parlez de l'appel au peuple.
00:52:19 Mais je vous ferai remarquer que Madame Le Pen a déjà été jugée sur son programme.
00:52:22 Par deux fois, elle a été battue avec son présidentiel.
00:52:25 (Applaudissements)
00:52:29 Je veux vous faire remarquer depuis que 50 ans que le Front National
00:52:33 prend de l'adversité, le refus de l'altérité et la haine.
00:52:37 A chaque fois, les Français lui disent non.
00:52:39 Et c'est un grand peuple que le peuple français.
00:52:41 Voilà pour cet échange entre un député Rassemblement National et Gérald Darmanin.
00:52:45 Maître Olivier Pardot, quand on demande aux ministres de l'Intérieur
00:52:48 qu'est-ce que vous allez faire pour protéger les Français,
00:52:50 le ministre, il fait quoi ? Il fait de la politique ?
00:52:52 Bon, c'est son rôle, il fait de la politique.
00:52:54 Oui.
00:52:55 Mais ce qui est intéressant, c'est le cumul des affaires.
00:52:57 C'est-à-dire, j'écoutais votre débat tout à l'heure
00:53:00 où j'entendais notre ami dire qu'il faudrait être comme Zola,
00:53:04 attendre, réfléchir, etc.
00:53:06 Avant de parler, voilà.
00:53:07 Mais vous avez une série d'événements qui sont des événements de pire en pire
00:53:14 et qui démontrent, s'il en était, qu'il y a dans notre société
00:53:19 des barbares qui sont présents, qui sont là, qui sont multiples.
00:53:24 Et j'entendais le psychiatre qui, avec raison, disait
00:53:26 au fond, il y a toute une marginalité dont tout le monde se fout.
00:53:30 Disons les mots clairement, tout le monde s'en fout.
00:53:32 C'est-à-dire les marginaux, ces gens que l'on voit, les SDF,
00:53:37 ces gens un peu fous dans la rue qui parlent comme cela.
00:53:41 Toute cette population-là, tout cela doit attirer l'attention.
00:53:47 Parce qu'au fond, qu'est-ce qu'on attend d'un homme politique,
00:53:50 en premier lieu, avant toute chose ?
00:53:53 Qu'il vous assure la sécurité.
00:53:55 C'est quand même ça, le minimum, minimum.
00:53:58 Tout le reste vient après.
00:54:01 Or, là, il se penche sur des programmes qui viendront,
00:54:04 qui ne viendront pas.
00:54:06 Mais la réalité concrète de tous les jours, c'est de voir
00:54:10 des services éducatifs de suivi des détenus qui sont occupés
00:54:16 par des personnes qui ne sont pas les plus importants de la société,
00:54:20 qui sont elles aussi méprisées et qui donc n'attirent pas les gens.
00:54:24 Or, ce sont les postes les plus importants de notre société,
00:54:29 c'est en vœu de la sécurité.
00:54:31 Moi, je suis toujours épaté par les rémunérations,
00:54:34 les avocats, les financiers.
00:54:37 Mais ces gens qui sont essentiels à ces débats permanents
00:54:41 que nous avons.
00:54:43 Parce qu'au fond, j'écoutais également votre journal,
00:54:46 celui avant l'annonce de vos titres.
00:54:48 Mais c'était une succession.
00:54:50 Ce ne sont plus des faits divers, ce sont des faits de société.
00:54:53 Et donc, on se dit, c'est ça qui est important.
00:54:56 Il faut que les meilleurs d'entre nous soient dans ces postes-là.
00:54:59 Or, ce n'est pas le cas.
00:55:01 - Jean-Christophe Pouvy, vous êtes policier.
00:55:03 Quand vous avez entendu cet échange, vous vous êtes dit quoi ?
00:55:05 On passe à côté du problème ? On n'est pas sur les vrais enjeux ou pas ?
00:55:08 - Effectivement, d'un côté, on a la bagarre de l'hémicycle
00:55:11 où on est dans un temps politique important.
00:55:13 On est toujours dans les 100 jours, n'oublions pas,
00:55:15 du président, du gouvernement aussi, qui essaie de reprendre
00:55:19 un petit peu, j'allais dire, de l'allant vis-à-vis de la population.
00:55:22 Et puis, vous avez raison, maître, il y a depuis quelques semaines,
00:55:26 on a vu tous les penchants négatifs de la société.
00:55:29 On a perdu trois jeunes collègues dans le nord de la France
00:55:33 qui ont été percutés mortellement par des personnes qui étaient ivres
00:55:36 et qui avaient pris des stupéfiants.
00:55:38 Il y a le suicide de l'INSEE.
00:55:40 Enfin, je veux dire, là, il y a eu Annecy.
00:55:42 Toutes les déviances de la société, en quelques semaines,
00:55:45 on les a revues à la surface.
00:55:46 Et donc, effectivement, je pense que le travail, il est conséquent.
00:55:49 Et il y a le discours et les actes.
00:55:52 Et nous, effectivement, on attend des hommes politiques,
00:55:55 on attend de nos députés, des gouvernements, des actes
00:55:59 qui sont en conformité avec les discours.
00:56:01 Et ça, effectivement, c'est sur le terrain qu'on juge.
00:56:03 Et moi, je discute souvent avec mes collègues.
00:56:06 Et je peux vous dire que, par exemple, à Nantes, encore une fois,
00:56:09 il y a deux jours, j'ai discuté avec mes collègues,
00:56:10 ils me disaient "on en a marre".
00:56:11 On en a marre parce que, par exemple, les mineurs non accompagnés,
00:56:15 17 fois qu'on l'interpelle, 17 fois qu'ils sont dehors,
00:56:17 17 fois qu'ils reviennent, on ne sait plus quoi faire.
00:56:20 Quand ils sont mineurs, on n'en fait rien.
00:56:22 Ils ne sont pas forcément condamnés non plus.
00:56:24 Et quand ils sont condamnés, ils ne comprennent pas la condamnation
00:56:26 et on ne les retire pas de la circulation, ils reviennent dans la rue.
00:56:29 Mais la question d'être pardos,
00:56:31 quelle est la bonne clé d'entrée pour ce drame d'Annecy ?
00:56:33 Ce n'est pas l'immigration ?
00:56:35 C'est quoi le déséquilibre ?
00:56:37 Il y a un point qui est un point, moi.
00:56:40 Il existait, jadis, ce que l'on appelait les renseignements généraux,
00:56:44 qui ont été supprimés, parce qu'il y avait du ridicule
00:56:48 dans certaines enquêtes, j'en conviens parfaitement.
00:56:51 Mais enfin, chaque fois que vous avez un drame,
00:56:54 vos reporteurs viennent, vos journalistes,
00:56:58 interrogent les entourages,
00:57:00 et on apprend qu'il était quand même très bizarre,
00:57:03 qu'il posait un nombre conséquent de difficultés.
00:57:08 J'entendais là, ou je lisais, ce que disait son ex-épouse,
00:57:13 qui était en Suède, qui a été interviewée.
00:57:15 Et son ex-épouse disait, j'ai alerté,
00:57:17 parce qu'il avait un comportement de pire en pire,
00:57:20 j'ai alerté les autorités françaises.
00:57:23 Tout le monde s'en fout.
00:57:25 Une femme qui téléphone en disant,
00:57:27 mon ex-mari est dangereux, faites gaffe,
00:57:30 personne n'a le temps de s'occuper de ça.
00:57:33 Et ça donne un des drames les pires depuis l'affaire Mohamed Merah.
00:57:37 On s'en prend sciemment à des enfants.
00:57:39 Les enfants tués, c'est une histoire aussi importante
00:57:45 que l'affaire Mohamed Merah.
00:57:47 C'est là où on a tué des enfants aussi.
00:57:49 Avec un revolver pointé dans la bouche d'une petite fille.
00:57:52 Je m'en souviens.
00:57:54 - Louis Dragnel, là on a cette passe d'armes
00:57:56 entre le ministre de l'Intérieur et le Rassemblement National,
00:57:59 autour d'un drame, un drame national,
00:58:01 évidemment, on l'a tous ressenti comme tel.
00:58:03 Est-ce que c'est décent ou pas ?
00:58:05 - Je vais aller dans le sens de ce que disait Maître.
00:58:08 Le rôle des politiques, c'est de préparer la loi,
00:58:11 d'apporter des solutions, des réponses aussi
00:58:13 aux maux de la société.
00:58:15 Pour moi, le législateur, les députés, les sénateurs,
00:58:17 sont dans leur droit, dans leur rôle,
00:58:19 à la fois de poser des questions au gouvernement
00:58:21 sur des phénomènes d'actualité, sur des drames,
00:58:23 ou des phénomènes même positifs, pourquoi pas.
00:58:26 Et donc le gouvernement doit aussi répondre
00:58:28 avec le même sérieux.
00:58:30 En tout cas, c'est mon opinion.
00:58:32 Ensuite, le débat qui se pose, c'est entre ceux qui récupèrent,
00:58:36 c'est des accusations de récupération,
00:58:38 et ceux qui sans cesse vous disent
00:58:40 "il faut respecter le deuil".
00:58:42 Et je pense qu'en fait, on peut trouver une troisième voie.
00:58:44 Je pense que même par respect pour les victimes
00:58:47 et pour leurs familles, on doit poser des questions
00:58:49 et on doit obtenir des réponses.
00:58:51 Et ça c'est fondamental, et c'est pas incompatible
00:58:53 avec le respect du deuil.
00:58:55 Ce qui serait, pour le coup, lamentable,
00:58:57 même moralement, condamnable politiquement,
00:58:59 ce serait d'avoir des hommes ou des femmes politiques
00:59:01 qui disent "bon ben voilà, c'est la raison pour laquelle
00:59:03 il faut voter pour moi".
00:59:05 Moi je trouve que c'est ça qui est gênant.
00:59:07 Mais si on dézoome un tout petit peu de ce sujet-là,
00:59:10 le problème c'est que, et on a été trop habitués à cela,
00:59:14 à chaque fois qu'il y a un attentat, qu'il y a un drame,
00:59:16 on dit "ah non, non, surtout, pas d'amalgame,
00:59:18 pas de débat, c'est pas le temps,
00:59:20 on fera ça au moment du procès".
00:59:22 Mais au moment du procès, tout le monde s'en fiche complètement.
00:59:24 Et donc en fait, souvent, honnêtement, souvent,
00:59:28 et les enseignements qui sont tirés à l'issue des procès,
00:59:31 en termes de réorganisation, par exemple,
00:59:34 de service de l'État ou de fonctionnement de l'administration,
00:59:37 il n'y en a quasiment jamais.
00:59:39 Les fameux rétextes qu'il y a dans les armées, en tout cas,
00:59:41 ça n'existe pas. Les retours sur expérience n'existent pas.
00:59:44 Ce qui est très important, c'est que,
00:59:47 et du coup moi je comprends, et je pense que même c'est un devoir
00:59:50 de poser des questions aujourd'hui,
00:59:52 de manière objective.
00:59:55 C'est un devoir pour les victimes, elles ont besoin,
00:59:58 c'est nécessaire de comprendre ce qui s'est passé.
01:00:01 - Allez, petite pause, 18h11 sur Europe 1 et CNews.
01:00:04 On se retrouve, on va parler du tueur de RH,
01:00:07 Gabriel Fortin. Le procès s'est ouvert aujourd'hui.
01:00:09 Ça fait froid dans le dos, tout de suite.
01:00:11 18h16, on se retrouve en direct dans Punchline,
01:00:16 sur CNews et sur Europe 1.
01:00:18 On a évoqué l'assaillant d'Annecy,
01:00:20 on va évoquer le tueur de RH,
01:00:23 qui s'appelle Gabriel Fortin.
01:00:24 Le procès de cet homme s'est ouvert aujourd'hui
01:00:26 devant les assises de la Drôme à Valence.
01:00:27 Tout de suite, on rejoint notre équipe sur place,
01:00:29 Noémie Schultz, qui est avec Olivier Madinier.
01:00:32 Bonsoir Noémie.
01:00:33 Cette affaire est tout à fait hors normes,
01:00:35 avec un accusé qui est resté silencieux
01:00:38 pendant des années,
01:00:40 et qui là, pour la première fois depuis le procès,
01:00:42 il a tué trois personnes, on le rappelle,
01:00:44 deux des RH et une employée de Pôle emploi,
01:00:46 a parlé, a dit quelques mots aujourd'hui.
01:00:48 C'est bien cela, expliquez-nous.
01:00:50 - Oui, Gabriel Fortin.
01:00:54 Déjà, on se demandait s'il allait comparaître
01:00:56 lors de ce procès, et on l'a vu ce matin
01:00:58 entrer dans le box, grand, assez corpulent,
01:01:01 le crâne rasé.
01:01:03 Il a répondu laconiquement aux questions du président
01:01:05 sur son identité, il a refusé de dire
01:01:07 quelle était son adresse exacte quand il habitait
01:01:09 à Nancy au moment de son arrestation.
01:01:11 Et puis le président, comme c'est la règle,
01:01:13 a fait la lecture, une sorte de résumé des faits,
01:01:16 et après la suspension d'audience,
01:01:18 le président a demandé à Gabriel Fortin
01:01:20 s'il voulait réagir à cette lecture.
01:01:23 Il s'est levé, ah bah oui,
01:01:25 murmure dans la salle d'audience,
01:01:27 vous l'avez dit, c'est la première fois
01:01:29 que Gabriel Fortin prenait la parole,
01:01:31 il n'a jamais parlé ni aux enquêteurs, ni aux juges d'instruction.
01:01:33 Je souhaite dire qu'il y a beaucoup de mensonges
01:01:35 dans la continuité des faits dont j'ai été victime,
01:01:37 j'ai envoyé de nombreuses plaintes,
01:01:39 j'ai alerté sur ma situation des députés,
01:01:41 des ministres de la justice,
01:01:43 des défenseurs des droits,
01:01:45 les personnes en capacité d'agir
01:01:47 comme les procureurs de Nancy, Chartres et Valence
01:01:49 sont responsables de la situation.
01:01:51 Il se rassoie,
01:01:53 voilà donc pour cette première déclaration
01:01:55 qui laisse entrevoir
01:01:57 un système de défense
01:01:59 qui consiste à dire qu'il n'est pas responsable
01:02:01 de ce qui s'est passé mais que les gens
01:02:03 qu'il a alertés, on ne sait pas précisément
01:02:05 de quoi, il s'en expliquera peut-être,
01:02:07 n'ont pas fait ce qu'il fallait
01:02:09 pour lui venir en aide et donc pour empêcher
01:02:11 cette catastrophe.
01:02:13 Merci Noémie Schultz, avec Olivier Madinier sur place.
01:02:15 Là maître Pardo, on est pareil face à quelque chose,
01:02:17 une énigme totale, comment cet homme,
01:02:19 ingénieur, certes licencié,
01:02:21 a pu planifier de façon absolument méthodique
01:02:23 le meurtre de deux DRH
01:02:25 et d'une employée de Pôle emploi.
01:02:27 Voilà, c'est-à-dire que
01:02:29 vous avez dans l'histoire de la criminalité
01:02:31 toujours des
01:02:33 penseurs du crime,
01:02:35 c'est-à-dire des personnalités
01:02:37 qui vont mettre en œuvre
01:02:39 une machination,
01:02:41 qui vont prendre du temps,
01:02:43 qui vont construire quelque chose,
01:02:45 souvent au travers de ce que
01:02:47 Dauquin appellerait un discours paranoïaque,
01:02:49 et vont décider de passer à l'action.
01:02:51 Avec une sorte de
01:02:53 jouissance
01:02:55 au moment de ce passage à l'action,
01:02:57 parce que c'est une réalisation.
01:02:59 Et dans le cadre de cette réalisation,
01:03:01 il y a des pauvres victimes
01:03:03 qui sont là et qui participent.
01:03:05 Vous avez ça,
01:03:07 c'est rare dans le monde de l'entreprise,
01:03:09 vous avez ça souvent dans le monde médical,
01:03:11 où vous avez quelqu'un
01:03:13 qui est suivi, qui considère qu'il a été mal suivi,
01:03:15 notamment dans les milieux psychiatriques,
01:03:17 et qui vient et qui va s'en prendre
01:03:19 à des infirmières,
01:03:21 à la personne de l'accueil,
01:03:23 à des psychiatres, parce que son ressentiment,
01:03:25 il ne peut pas l'assumer,
01:03:27 il est obligé de passer à l'acte.
01:03:29 On est dans une violence
01:03:31 qui n'est pas psychiatrique,
01:03:33 parce qu'au moment des faits, il n'est pas sous l'empire
01:03:35 d'une force extérieure,
01:03:37 mais qui est une construction extrêmement
01:03:39 vive et forte.
01:03:41 Encore une fois, là,
01:03:43 c'est le suivi, c'est l'entourage
01:03:45 qui doit alerter,
01:03:47 il ne faut rien laisser au hasard.
01:03:49 Les signes bas,
01:03:51 les signes faibles,
01:03:53 sont importants.
01:03:55 - Michel, vous êtes toujours avec nous,
01:03:57 le paranoïa, il en a été question, cet après-midi, à l'audience.
01:03:59 - Absolument.
01:04:01 Avec les témoignages des deux proches
01:04:03 de Gabriel Fortin, sa mère et son frère,
01:04:05 qui ne l'ont pas vu depuis deux ans et demi,
01:04:07 ne lui ont jamais rendu visite en prison.
01:04:09 Francine Fortin, d'ailleurs, qui au début ne remarque même pas
01:04:11 que son fils est dans la même salle qu'elle
01:04:13 et qui s'effondre en larmes quand elle l'aperçoit.
01:04:15 Elle le supplie de s'expliquer.
01:04:17 Cette femme de 78 ans,
01:04:19 qui ne comprend pas les raisons des crimes
01:04:21 de son fils, mais son témoignage,
01:04:23 laisse entrevoir chez elle une fragilité,
01:04:25 une forme de paranoïa. Je suis souvent
01:04:27 suivie dans la rue, elle l'a répétée
01:04:29 à plusieurs reprises. Et cette piste, elle a été
01:04:31 confirmée un peu plus tard par
01:04:33 le frère de Gabriel Fortin, un homme
01:04:35 qui est enseignant-chercheur. Je savais
01:04:37 qu'il avait un problème, mais je ne pensais pas que c'était un
01:04:39 psychopathe à ce point.
01:04:41 Cet homme poursuit d'après une amie neurologue, ma mère,
01:04:43 est schizophrène paranoïaque.
01:04:45 Et je pense que mon frère a exactement le même problème
01:04:47 ou une maladie très proche. Mais bon,
01:04:49 je suis son frère, je ne suis pas psychiatre.
01:04:51 Je pense que ça relève de la psychiatrie.
01:04:53 Alors, la suite de ce procès permettra
01:04:55 peut-être de vérifier cela, même si
01:04:57 les médecins eux-mêmes n'ont pas pu poser de diagnostic
01:04:59 pendant l'instruction, car Gabriel Fortin a
01:05:01 refusé de leur répondre.
01:05:03 Depuis le box, cet
01:05:05 homme semble toujours enfermé dans cette paranoïa,
01:05:07 puisque le texte qu'il a lu
01:05:09 tout à l'heure, que nous avons évoqué, eh bien, il l'a lu
01:05:11 à trois reprises. Il explique que
01:05:13 les gens responsables de ces crimes sont les députés,
01:05:15 les ministres, les procureurs,
01:05:17 des gens qui n'ont jamais répondu
01:05:19 à ces courriers. - Merci beaucoup Noémie.
01:05:21 Jean-François Comis, c'est donc tout le monde sauf lui.
01:05:23 Sauf celui qui a tenu
01:05:25 le fusil. - En fait, quand on l'écoute,
01:05:27 la victime c'est lui. C'est-à-dire les victimes
01:05:29 d'une machination, d'un système. Il a alerté,
01:05:31 il est seul contre tout le monde.
01:05:33 Et donc du coup, personne ne l'écoute.
01:05:35 Et c'est vrai que c'est compliqué
01:05:37 pour des victimes,
01:05:39 en fait, quand on attend un procès
01:05:41 justement, la vérité.
01:05:43 - La famille des victimes
01:05:45 n'était pas obligée cet après-midi.
01:05:47 - Pour faire son deuil, on veut comprendre, on veut savoir pourquoi.
01:05:49 Est-ce qu'on a raté quelque chose ?
01:05:51 On veut tout savoir.
01:05:53 Et c'est normal, c'est le début
01:05:55 du processus. Et là,
01:05:57 c'est difficile parce que quand tu as une personne qui se tait,
01:05:59 qui garde tout en soi,
01:06:01 on ne peut pas rentrer dans le cerveau des gens.
01:06:03 C'est toute,
01:06:05 j'allais dire, l'ambiguïté
01:06:07 du cerveau humain qui s'est construit,
01:06:09 il s'est mis ses barrières lui-même, tout seul.
01:06:11 Il a fait un plan
01:06:13 effectivement machiavélique qui est arrivé
01:06:15 à sa fin parce que de toute façon, pour lui, c'était la façon,
01:06:17 vu qu'il était en souffrance, de régler
01:06:19 les problèmes une bonne fois pour toutes.
01:06:21 - Nathan Devers sur cette affaire.
01:06:23 Gabriel Fortin. - Oui, c'est vrai qu'il y a
01:06:25 une chose que je trouve profondément étonnante, c'est que
01:06:27 quand on voit le texte que l'accusé a lu ce matin,
01:06:29 donc après deux ans de silence,
01:06:31 il a cette phrase, en tout cas,
01:06:33 que je trouve absolument incompréhensible. Il dit
01:06:35 "il y a beaucoup de mensonges dans la
01:06:37 continuité des faits dont j'ai été victime".
01:06:39 Alors là, je vous avoue, je ne sais pas
01:06:41 de quoi il parle. Est-ce qu'il parle de ces meurtres ?
01:06:43 Est-ce qu'il parle de ce qui s'est passé après les meurtres,
01:06:45 de l'enquête, de la médiatisation de l'affaire ? Je ne sais pas
01:06:47 ce qu'il entend par là. Mais en tout cas,
01:06:49 c'est vrai que c'est extrêmement intéressant, et je vous rejoins sur ce point,
01:06:51 très symptomatique, de voir qu'après
01:06:53 deux ans de silence, donc, où il a eu le temps
01:06:55 de ruminer ces trois crimes,
01:06:57 de ruminer tout ce qui s'était passé,
01:06:59 son parcours, ce qu'il avait conduit là,
01:07:01 que la première prise de parole
01:07:03 c'est d'estimer qu'il a été victime
01:07:05 de faits, et que sur ces faits-là,
01:07:07 par-delà, il a été victime de mensonges
01:07:09 sur ces faits. Donc si vous voulez, c'est de s'estimer
01:07:11 doublement victime. Et en effet, quand on se penche
01:07:13 sur son parcours, je pense que c'est la grande énigme
01:07:15 de ce qu'il a amené à cette
01:07:17 criminalité, c'est de voir qu'en effet,
01:07:19 manifestement, selon l'entourage,
01:07:21 selon les témoins, ce monsieur
01:07:23 a eu un parcours social où il travaillait,
01:07:25 où il a été licencié alors qu'il travaillait très bien,
01:07:27 de voir comment il y a eu une production
01:07:29 d'un récit ressentimenteux,
01:07:31 d'un récit de haine et victimaire,
01:07:33 et comment de ce récit-là, on est passé
01:07:35 à une pulsion criminelle.
01:07:37 - Maître Pardo, c'est... Voilà.
01:07:39 - Bon, c'est une vieille expérience. - Vous les voyez, ce genre de profil.
01:07:41 - Quand j'étais juge ou avocat,
01:07:43 je voudrais répondre à un tort de verse.
01:07:45 Il y a
01:07:47 une différence, c'est que là, il a un public.
01:07:49 Jusqu'à présent, c'était
01:07:51 dans le huis clos des gardes à vue,
01:07:53 dans le huis clos du juge d'instruction.
01:07:55 Là, il y a un public,
01:07:57 il y a la presse, et à ce moment-là,
01:07:59 tout ce qu'il a à dire,
01:08:01 qui, en quelque sorte,
01:08:03 élève son crime
01:08:05 à hauteur
01:08:07 d'une mission
01:08:09 avec des coupables.
01:08:11 Et quels coupables ? Les ministres, les procureurs,
01:08:13 tous qui sont les autorités.
01:08:15 Il peut le dire comme
01:08:17 une sorte, pardon d'utiliser
01:08:19 faussement ce terme, de lanceur d'alerte,
01:08:21 en disant "Regardez, moi, j'ai
01:08:23 alerté, personne n'a agi, donc j'ai agi."
01:08:25 Vous voyez ? Parce qu'il a
01:08:27 son public à ce moment-là.
01:08:29 Et c'est un phénomène
01:08:31 assez classique chez les
01:08:33 personnalités de ce type, et
01:08:35 je pense que vous partagerez mon point de vue,
01:08:37 où, dès qu'il y a une mise en scène,
01:08:39 dès qu'il y a un moment,
01:08:41 c'est leur moment.
01:08:43 - Oui, même s'ils parlent très très peu, en l'occurrence.
01:08:45 - Oui, en fait, c'est ça.
01:08:47 C'est le syndrome du théâtre, en fait.
01:08:49 Vous êtes l'acteur, tout le monde vous regarde,
01:08:51 les projecteurs sont sur vous, et là, c'est vous qui
01:08:53 manipulez tout le monde, et c'est vous qui menez les débats.
01:08:55 - Mais ça pose quand même la question, je trouve, de la sincérité.
01:08:57 C'est-à-dire que,
01:08:59 non mais, est-ce qu'on considère que la personne
01:09:01 est donc malade,
01:09:03 et donc on accepte
01:09:05 indirectement ce qu'il dit ou ce qu'il ne
01:09:07 dit pas, ou est-ce que, réellement,
01:09:09 cette personne joue un jeu, et
01:09:11 se sert peut-être de cette...
01:09:13 - C'est plus compliqué que ça. C'est-à-dire que...
01:09:15 - L'être parlé. - Il n'y a plus de partage, il n'y a plus...
01:09:17 À un moment donné, le vrai mensonge,
01:09:19 c'est un mensonge
01:09:21 qui vous habite complètement. C'est-à-dire
01:09:23 que vous ne savez plus où est
01:09:25 la réalité et où est la vérité.
01:09:27 Quand vous passez deux ans
01:09:29 en détention,
01:09:31 comme seul objet...
01:09:33 - En autarcie complète.
01:09:35 - Votre dossier, où vous avez construit
01:09:37 quelque chose,
01:09:39 au bout de deux ans, vous êtes seul
01:09:41 ou avec des détenus avec qui
01:09:43 vous communiquez mal, évidemment,
01:09:45 je sors de visiter quelqu'un à Bois-d'Arcy,
01:09:47 c'est pour ça que...
01:09:49 Vous avez en vous
01:09:51 une vérité
01:09:53 et vous ne savez plus départir.
01:09:55 Il ne nie pas
01:09:57 les assassinats, il ne nie pas
01:09:59 les faits. Il construit
01:10:01 un discours là-dessus.
01:10:03 À partir de là, c'est très difficile
01:10:05 de dire s'il est sincère ou insincère.
01:10:07 Toujours est-il que la société, à un moment donné,
01:10:09 elle a des obligations de protection.
01:10:11 Quelqu'un qui est capable de dire
01:10:13 "Parce que j'ai pas été content,
01:10:15 je vais tuer des personnes",
01:10:17 bon, depuis que le monde est monde,
01:10:19 c'est quelqu'un qu'il faut mettre
01:10:21 à l'écart, parce qu'il est dangereux.
01:10:23 - Mais si on élargit un tout petit peu
01:10:25 la focale, Éric Ravel, c'est vrai qu'on a une accumulation
01:10:27 d'affaires, comme on le disait tout à l'heure
01:10:29 avec M. Covid, chaque jour,
01:10:31 dans chaque département français,
01:10:33 un lot de drame, un lot de violence,
01:10:35 comme s'il n'y avait plus aucune limite
01:10:37 nulle part. - Oui, oui, c'est ça.
01:10:39 C'est pour ça qu'on préférait entendre le ministre de l'Intérieur
01:10:41 sur les solutions qui le comptent,
01:10:43 s'il en a à mettre sur la table pour éviter
01:10:45 qu'on soit tout un chacun en danger,
01:10:47 plutôt que de l'entendre faire de la politique.
01:10:49 Mais juste sur le parcours
01:10:51 de ce criminel,
01:10:53 c'est un drame
01:10:55 social qui a basculé dans une folie meurtrière
01:10:57 et c'est un ingénieur licencié qui est devenu
01:10:59 un assassin. Je dis ça parce que
01:11:01 souvent les médecins expliquent
01:11:03 que dans la paranoïa, il y a des effets
01:11:05 déclencheurs pour que cette maladie
01:11:07 mentale atteigne son paroxysme,
01:11:09 et lui, ce sont les licenciements.
01:11:11 Mais je rappelais aussi que
01:11:13 visiblement, son parcours personnel est incroyable,
01:11:15 puisque, on le disait
01:11:17 tout à l'heure, la mère
01:11:19 et le frère assistent au procès.
01:11:21 Il a donc un frère,
01:11:23 mais son père,
01:11:25 le père des deux, n'en aurait reconnu qu'un,
01:11:27 c'est-à-dire le frère et pas lui.
01:11:29 Je ne fais pas de la psychologie à cas de sous, je n'en ai pas les moyens
01:11:31 ni la compétence, mais je veux dire...
01:11:33 Comment on bascule
01:11:35 du statut d'ingénieur licencié
01:11:37 à celui d'assassin,
01:11:39 avec des détails dans l'enquête qui sont terribles,
01:11:41 il tue ses victimes à bout portant,
01:11:43 balle dans la tête, et il s'en prend
01:11:45 à des DRH. Je voulais aussi mettre la focale,
01:11:47 si vous le permettez, Laurence,
01:11:49 sur cette profession de directeur
01:11:51 des ressources humaines. Parce que le directeur
01:11:53 des ressources humaines dans une entreprise... - Pas un poste facile.
01:11:55 - Voilà. C'est celui qui embauche,
01:11:57 mais c'est celui que vous voyez en dernier quand vous quittez
01:11:59 la boîte. C'est celui qui vous donne
01:12:01 votre pur conventionnel que vous signez
01:12:03 avec vos indemnités.
01:12:05 Donc, il est le réceptacle, en fait,
01:12:07 de toute votre détresse du moment,
01:12:09 à quitter un job pour des raisons
01:12:11 qui sont bonnes ou mauvaises. Et cette profession-là
01:12:13 est particulièrement exposée en ce moment
01:12:15 pour deux raisons. Parce que c'est elle
01:12:17 qui vire dans la boîte, mais parce qu'aussi
01:12:19 elle se colte toutes les difficultés en ce moment
01:12:21 à recruter des gens. Parce qu'il y a
01:12:23 des tas de secteurs qui sont sous tension. Et le DRH,
01:12:25 il est le réceptacle à la fois
01:12:27 du patron qui dit "mais vous m'avez pas embauché des gens"
01:12:29 et du patron qui dit "au fait, lundi,
01:12:31 je veux que telle personne soit partie
01:12:33 avec son chèque de tout solde".
01:12:35 - Et les policiers aussi, en première ligne. Jean-Christophe Couvier.
01:12:37 - Encore une fois,
01:12:39 dès que la société a un problème, on le voit bien,
01:12:41 il y a toujours une réponse policière.
01:12:43 On attend de la police
01:12:45 une réponse, la société attend.
01:12:47 Et en fait, ça nous charge aussi notre barque missionnelle.
01:12:49 Et on se dit "mais on peut pas répondre
01:12:51 à tout, parce qu'on est pas, nous non plus, paramétrés
01:12:53 pour répondre à tous les mots de la société".
01:12:55 Et c'est d'où l'intérêt qu'on disait tout à l'heure,
01:12:57 c'est, j'allais dire, à l'Assemblée nationale,
01:12:59 aux sénateurs, aux législateurs,
01:13:01 de trouver les lois, de prendre le recul
01:13:03 nécessaire, surtout, pour éviter aussi
01:13:05 le bouc émissaire.
01:13:07 Mais prendre le recul nécessaire
01:13:09 pour trouver la bonne loi,
01:13:11 et surtout, fermer les angles morts.
01:13:13 - 18h30, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité
01:13:15 avec Somania Labidi, sur Europe 1 et sur CNews.
01:13:17 - Un prêtre agressé à Lyon hier soir,
01:13:23 un groupe composé de 6 à 7 individus
01:13:25 qui jouaient au foot dans le terrain voisin
01:13:27 s'est introduit sur la propriété.
01:13:29 Ils ont insulté et poussé le prêtre dans un rosier.
01:13:31 L'église estique s'est finalement
01:13:33 décidée à apporter plainte.
01:13:35 C'est dans ce cadre qu'il a été entendu
01:13:37 par les forces de l'ordre.
01:13:39 Les AESH assistants qui accompagnent
01:13:41 les élèves handicapés sont en grève.
01:13:43 Ils réclament la création d'un statut
01:13:45 de la fonction publique pour sortir
01:13:47 de la précarité et une augmentation
01:13:49 de leur rémunération.
01:13:51 Plus de 130 000 d'entre eux accompagnent
01:13:53 actuellement 430 000 enfants,
01:13:55 selon les chiffres du ministère, publiés
01:13:57 à la rentrée de septembre 2022.
01:13:59 Et puis, le vaccin anti-chikungunya
01:14:01 de Valneva enregistre
01:14:03 des résultats prometteurs.
01:14:05 Toutefois, son efficacité réelle
01:14:07 contre la maladie doit encore être avérée
01:14:09 selon une étude publiée mardi
01:14:11 dans la revue de Lancet.
01:14:13 Pour rappel, le chikungunya, qui cause
01:14:15 de la fièvre et de violentes douleurs articulaires,
01:14:17 est une maladie provoquée par un virus
01:14:19 lui-même transmis par le moustique tigre.
01:14:21 Voilà, le rappel des titres de l'actualité.
01:14:23 On fait une petite pause. Dans un instant,
01:14:25 on va parler de l'intelligence artificielle.
01:14:27 Est-ce que la reconnaissance spatiale
01:14:29 va arriver dans nos rues, comme elle exercice
01:14:31 en Chine ? Est-ce qu'il y a des caméras qui vont filmer
01:14:33 nos visages ? On saura tout de nous lorsqu'on passe
01:14:35 dans la rue. Ça vous inquiète beaucoup.
01:14:37 Nathan Devers, on en débat dans un instant. A tout de suite.
01:14:39 18h36, on est en direct dans Punchline
01:14:45 sur CNews et sur Europe 1. La reconnaissance
01:14:47 faciale va-t-elle arriver rapidement
01:14:49 dans nos rues ? Le Sénat, en tout cas, a voté
01:14:51 une proposition de cadre pour que l'on
01:14:53 puisse utiliser cette nouvelle
01:14:55 technologie, technologie biométrique,
01:14:57 à titre expérimental,
01:14:59 en tout cas, dans le cadre de cas particulièrement
01:15:01 graves. On va,
01:15:03 dans un instant, vous passez la parole, Jean-Claude Castroclui,
01:15:05 vous êtes policier, vous nous direz quoi ça peut servir
01:15:07 pour les autorités, pour les policiers,
01:15:09 détecter, reconnaître peut-être des profils
01:15:11 d'individus terroristes.
01:15:13 Mais Nathan Devers, ça vous fait très peur, pourquoi ?
01:15:15 Écoutez, ça me fait très peur.
01:15:17 Premièrement, je ne suis pas dans un discours
01:15:19 de peur face à l'intelligence artificielle,
01:15:21 de réaction effrayée face au progrès
01:15:23 technologique. Ce n'est pas du tout ça.
01:15:25 Deuxièmement, il faut être honnête intellectuellement et reconnaître
01:15:27 que dans cette proposition de loi,
01:15:29 il était précisé qu'il y avait
01:15:31 un cadre qui était très précis, qui était, un,
01:15:33 expérimental, et deux, qui était
01:15:35 limité à des cas extrêmes. Risques de
01:15:37 terrorisme, enquêtes criminelles
01:15:39 particulièrement graves, etc., etc., et que
01:15:41 donc, il n'était pas question de faire de la dotation
01:15:43 sociale, etc. Ça, les sénateurs l'ont dit.
01:15:45 Ma crainte, elle est très précise,
01:15:47 c'est qu'il faut se méfier
01:15:49 dans de ce genre de situation
01:15:51 des régimes d'exceptionnalité.
01:15:53 Ça veut dire, on commence par expérimenter
01:15:55 quelque chose qui est un sujet
01:15:57 brûlant, parce qu'on peut, si vous voulez, la reconnaissance
01:15:59 faciale, ça peut mener au modèle chinois.
01:16:01 On commence par expérimenter en disant,
01:16:03 on ne va surtout pas faire du modèle chinois, là, on reste
01:16:05 dans un état, entre guillemets, quelque chose
01:16:07 d'exceptionnel, un état d'exception, même si ce n'est pas exactement ça.
01:16:09 Et si vous voulez, on regarde quand même
01:16:11 avec du recul, souvent,
01:16:13 les applications exceptionnelles, l'exception,
01:16:15 devient un processus de normalisation.
01:16:17 Ça veut dire qu'on met le doigt dans un engrenage
01:16:19 où, si vous voulez, à partir du moment où on vous dit
01:16:21 si on peut empêcher un attentat,
01:16:23 on va accepter un crime, un attentat,
01:16:25 évidemment, on va accepter, personne ne va dire non.
01:16:27 Et alors demain, on dit, mais si on peut empêcher un cambriolage,
01:16:29 on va dire, bah évidemment, acceptons. Et donc, si vous voulez,
01:16:31 on ne s'arrêtera jamais et il y a le risque de rentrer
01:16:33 dans cette reconnaissance.
01:16:35 Pour l'instant, on n'est pas encore là, mais si vous voulez,
01:16:37 je pense que, possiblement, dans 50 ans,
01:16:39 on pourra dire que c'est la première étape d'un engrenage dangereux.
01:16:41 J'entends vos arguments. Jean-Christophe Couville, policier, ça peut vous servir
01:16:43 à quoi ?
01:16:45 Forcément, déjà, les personnes recherchées,
01:16:47 on parle des alertes enlèvements,
01:16:49 par exemple, pour les enfants ou autres,
01:16:51 ou quelqu'un qui est recherché pour meurtre,
01:16:53 qui a un mandat de recherche, bah effectivement, on tombe dessus,
01:16:55 on peut l'interpeller.
01:16:57 Après, il faut se poser...
01:16:59 On scanne tout le monde ?
01:17:01 C'est les personnes qui passent dans le périmètre,
01:17:03 et puis au fur et à mesure, effectivement, les gens sont scannés
01:17:05 et puis il y a une alerte qui se fait,
01:17:07 on dit, tiens, celui-là est recherché, il faut l'interpeller
01:17:09 pour X raisons. Après, attention, alors,
01:17:11 je suis d'accord, il faut toujours
01:17:13 prévoir l'imprévisible, mais c'est pour ça que la loi
01:17:15 doit aussi le prévoir et bien l'encadrer.
01:17:17 Nous, regardez
01:17:19 les débats qu'on a eu sur les drones.
01:17:21 Il a fallu quand même qu'on mouille la chemise pour avoir
01:17:23 droit à utiliser des drones, alors qu'en face, on a des délinquants
01:17:25 et d'autres personnes qui utilisent des drones,
01:17:27 même l'extrême, l'ultra-gauche
01:17:29 qui utilise des drones, et nous, on était
01:17:31 démunis. Bon, bah on voit bien que les drones,
01:17:33 on les utilise pas pour regarder
01:17:35 dans certaines
01:17:37 pièces si les gens se douchent ou pas, ou les
01:17:39 surveiller. Enfin, je veux dire, on a autre chose à faire que ça.
01:17:41 Pareil pour...
01:17:43 Les gens ont peur qu'on les fiche
01:17:45 et en même temps, c'est les premiers à avoir des cartes
01:17:47 de fidélité, c'est les premiers à aller sur TikTok,
01:17:49 sur les réseaux sociaux, et en fait, ils s'affichent
01:17:51 complètement, mais ils refusent que nous,
01:17:53 gouvernement, enfin je veux dire, policiers,
01:17:55 on puisse trouver des délinquants.
01:17:57 Bon, moi, pareil, tout ça,
01:17:59 c'est étonnant en fait. - Fractionnant. - Oui, mais sur
01:18:01 les drones, on pourrait dire quand même que
01:18:03 en soi, c'est une technologie, c'est
01:18:05 neutre, mais pendant la crise du
01:18:07 coronavirus, quand on a utilisé des drones
01:18:09 par exemple sur les plages de Nice, pour vérifier
01:18:11 si les gens sortaient pendant le confinement,
01:18:13 là, vous voyez, on rentrait et encore une fois,
01:18:15 ces outils-là ont été expérimentés
01:18:17 pour des cas extrêmes, et puis, il suffit
01:18:19 d'une crise, il suffit, elle peut être
01:18:21 climatique, elle peut être sécuritaire, elle peut être
01:18:23 scientifique, épidémique, et là, on va vous dire
01:18:25 regardez, on va utiliser ce moyen-là
01:18:27 pour basculer dans une société. C'est pour ça, je pense
01:18:29 que ce risque est vraiment important. - C'est important la mise en garde.
01:18:31 Maître Pardo, qu'est-ce que vous en pensez de la reconnaissance faciale ?
01:18:33 - Je suis par définition un défenseur de la liberté.
01:18:35 Maintenant,
01:18:37 je relève quelque chose.
01:18:39 Ce qui me gêne
01:18:41 toujours, c'est quand
01:18:43 dans les enquêtes, je parle devant
01:18:45 un policier,
01:18:47 on en est à l'intime conviction,
01:18:49 à des constructions intellectuelles,
01:18:51 et qu'on n'a pas de preuves.
01:18:53 La France vit un drame
01:18:55 judiciaire et juridique,
01:18:57 c'est que nombre de gens, aujourd'hui,
01:18:59 sont condamnés, non pas sur
01:19:01 des preuves, mais sur
01:19:03 des indices précis, je ne veux pas parler de Nicolas Sarkozy
01:19:05 ou d'autres, mais c'est une réalité.
01:19:07 C'est-à-dire qu'on a abandonné
01:19:09 la notion essentielle de preuve.
01:19:11 Or, ces instruments
01:19:13 permettent, à un moment donné,
01:19:15 d'avoir des preuves. Et je vous jure
01:19:17 que je préfère
01:19:19 dix fois des policiers
01:19:21 qui ont filmé une scène
01:19:23 plutôt que
01:19:25 des discours
01:19:27 qui soient tellement divergents
01:19:29 qu'on se dit que c'est la parole de l'un
01:19:31 contre la parole de l'autre. Donc, tout ce qui est
01:19:33 dans la précision, c'est ça.
01:19:35 Et je voudrais répondre à Nathan De Verde d'un mot,
01:19:37 c'est que tous les outils du monde
01:19:39 mis dans de mauvaises mains
01:19:41 sont par définition dangereux.
01:19:43 Les caméras de surveillance
01:19:45 qui avaient défrayé les chroniques,
01:19:47 vous vous en souvenez peut-être,
01:19:49 dans les communes où on disait
01:19:51 jamais "il y aura de caméras dans ma commune,
01:19:53 on ne va pas filmer la population", il n'y a pas
01:19:55 une commune où il n'y a pas des caméras.
01:19:57 Le tout, c'est de savoir
01:19:59 ce que l'on en fait. Et ce que l'on en fait,
01:20:01 ça s'appelle la démocratie. C'est-à-dire
01:20:03 on choisit des gens qui respectent la loi.
01:20:05 - C'est absolument passionnant. Eric Rebelle, rapidement, nous, dans LL...
01:20:07 - L'exemple qu'a pris Jean-Christophe Pouvy, précisément,
01:20:09 il a pris l'exemple en disant
01:20:11 "il y a une foule, on scanne
01:20:13 et puis on repère un profil recherché".
01:20:15 Mais justement, normalement,
01:20:17 dans la loi, c'est de l'exceptionnel.
01:20:19 C'est pour des enquêtes ultra-criminelles.
01:20:21 Et là, l'exemple que vous avez pris,
01:20:23 précisément, cher Jean-Christophe,
01:20:25 c'est de dire "en fait, on est déjà passé à l'étape
01:20:27 supérieure, on massifie
01:20:29 le scannage et on repère un peu
01:20:31 en filet dérivant un type qu'on recherche".
01:20:33 Tant mieux, mais là, vous voyez qu'on n'est plus
01:20:35 dans la mesure d'exception.
01:20:37 On est dans un cas de massification de la recherche.
01:20:39 C'est un constat que je fais.
01:20:41 Il est très illustrant, l'exemple que vous avez pris.
01:20:43 - Non, mais ça peut être, par exemple,
01:20:45 pour la période des
01:20:47 JO, par exemple. C'est-à-dire que dans un laps de temps
01:20:49 bien précis, encadré par décret
01:20:51 ou en arrêté, on dit "voilà, de tel jour
01:20:53 à tel jour, on va faire un scan parce que,
01:20:55 effectivement, on a repéré
01:20:57 des personnes. - Bon, il reste, par exemple,
01:20:59 Annecy,
01:21:01 on n'arrive toujours pas à décoder
01:21:03 le téléphone du principal suspect.
01:21:05 - Parce qu'il ne nous a pas donné le code.
01:21:07 - Parce qu'il n'a pas donné le code et que
01:21:09 les sociétés ne veulent pas donner le code.
01:21:11 - Oui, mais il y a des spécialistes dans la police
01:21:13 qui vont ouvrir le téléphone pendant l'enquête.
01:21:15 - Je pourrais plus confiance au raccord.
01:21:17 - Il y a du bon filet à décœur dans une découverte.
01:21:19 - Un tout petit mot là-dessus, Louis ?
01:21:21 - Je trouve qu'il y a quand même une différence fondamentale
01:21:23 entre filmer,
01:21:25 utiliser des données sur les gens,
01:21:27 faire des filatures, voire mettre sur écoute
01:21:29 et basculer dans autre chose
01:21:31 qu'est la systématisation de la reconnaissance faciale.
01:21:33 Moi, je n'ai aucun problème,
01:21:35 aucun état d'âme avec le fait de poster
01:21:37 partout où on veut des caméras de vidéo
01:21:39 protection, vidéosurveillance, mais là
01:21:41 où c'est vraiment différent, c'est que là, de manière
01:21:43 non discriminée, vous pouvez
01:21:45 avoir l'identité de n'importe qui
01:21:47 avec des personnes qui n'ont pas forcément envie,
01:21:49 qui ne commettent rien de mal et qui n'ont
01:21:51 pas à être dans le spectre, dans le viseur
01:21:53 des services de l'État. Et c'est peut-être
01:21:55 la seule fois que je serais en désaccord avec ce que disait
01:21:57 Jean-Christophe Couville. Moi, je pense que
01:21:59 le débat sur les drones n'est pas du tout le même.
01:22:01 Les drones, moi, ce qui était
01:22:03 heurtant, ce qui choquait, c'est qu'en fait
01:22:05 l'intégralité des gens peuvent filmer les policiers
01:22:07 mais les policiers eux-mêmes ne peuvent pas filmer les scènes.
01:22:09 Il y a des hélicoptères de la gendarmerie qui peuvent
01:22:11 filmer les manifestations, mais les policiers eux-mêmes
01:22:13 ne pouvaient pas utiliser de drone. Donc là-dessus, on est
01:22:15 entièrement d'accord. Moi, je pense qu'il y a vraiment une bascule
01:22:17 avec la reconnaissance faciale. Et là où
01:22:19 je rejoins Nathan Devers, et pourtant je suis pas
01:22:21 un défenseur de la sécurité
01:22:23 et qui est la première des libertés,
01:22:25 et je pense que là-dessus, on se rejoint, mais
01:22:27 par expérience, on sait que tout ce qui a été
01:22:29 expérimenté avec énormément
01:22:31 de garde-fous a toujours vu
01:22:33 des extensions ensuite par la suite.
01:22:35 Et puis finalement, on se dit "bon ben,
01:22:37 c'est mieux comme ça, ça permet d'assurer effectivement la plus
01:22:39 de sécurité". Et finalement,
01:22:41 le débat ensuite devient
01:22:43 caduque et on devient des affreux réactionnaires
01:22:45 ou presque des
01:22:47 anti-sécurités quand on défend
01:22:49 la liberté simplement de ne pas apparaître
01:22:51 sur ces images. - Absolument. Allez,
01:22:53 passionnant ce débat, on le reprendra à l'occasion.
01:22:55 Maintenant, j'aimerais vous parler d'un monument du sport français.
01:22:57 Évidemment, vous avez deviné, Louis,
01:22:59 de qui je vais vous parler ? - Kylian Mbappé ! - Bravo !
01:23:01 C'est très bien, Kylian Mbappé. Qu'est-ce qui va se passer
01:23:03 avec Kylian Mbappé ? Partira,
01:23:05 partira pas du PSG ?
01:23:07 On regarde ce sujet de Sandra Tchambeau et on en débat
01:23:09 ensuite avec Jacques Mondroux et Lionel Rousseau.
01:23:11 Kylian Mbappé l'assure,
01:23:13 il restera au Paris Saint-Germain
01:23:15 la saison prochaine. Dans un tweet
01:23:17 publié ce mardi, l'attaquant français
01:23:19 fait taire les rumeurs et dément tout départ,
01:23:21 notamment au Real Madrid, lors du Mercato
01:23:23 estival. - Mensonge ! En même temps,
01:23:25 plus c'est gros, plus ça passe. J'ai déjà
01:23:27 dit que je vais continuer la saison prochaine
01:23:29 au PSG où je suis très heureux.
01:23:31 S'il compte honorer son bail jusqu'en 2024,
01:23:33 le numéro 7 parisien a annoncé à sa
01:23:35 direction son intention de ne pas
01:23:37 lever l'option d'une saison. Mais le
01:23:39 club parisien refuse de laisser filer Mbappé
01:23:41 gratuitement à l'été 2024.
01:23:43 Deux options semblent alors se présenter,
01:23:45 négocier pour le prolonger ou
01:23:47 le vendre au plus offrant dès cet été.
01:23:49 Le Real Madrid pourrait être la prochaine destination
01:23:51 de Mbappé. Le club espagnol le fait
01:23:53 rêver depuis sa tendre enfance.
01:23:55 Malgré plusieurs tentatives jusqu'ici sans
01:23:57 succès d'enrouler le capitaine des bleus,
01:23:59 le Real n'a pas perdu espoir de le récupérer.
01:24:01 Interpellé par un supporter dans
01:24:03 les rues de Madrid samedi dernier,
01:24:05 le président madrilène Florentino Pérez
01:24:07 a évoqué le sujet. - Vous allez
01:24:09 signer Mbappé ? - Si. - Oui.
01:24:11 - Oui. - Oui. - Mais pas cette année.
01:24:13 - Oui. - Même engouement
01:24:15 du côté de la presse espagnole avec
01:24:17 une seule condition, Mbappé seulement
01:24:19 s'il arrive libre. - La folie
01:24:21 Mbappé, on est avec Jacques Vendroux.
01:24:23 Bonsoir Jacques. - Bonsoir. - Lionel Rousseau,
01:24:25 CNews Europe 1, bonsoir à tous les deux.
01:24:27 Bon ça devient quasiment une affaire nationale cette histoire de
01:24:29 Kélian Mbappé et Jacques. Qu'est-ce qu'il se passe alors ?
01:24:31 Il reste, il reste pas ? Qu'est-ce qu'il se passe ? - Bah l'histoire est simple,
01:24:33 c'est-à-dire que Mbappé, il est tout à fait
01:24:35 dans son rôle. C'est-à-dire que
01:24:37 il a encore un an de contrat
01:24:39 avec le Paris Saint-Germain,
01:24:41 donc il serait libre
01:24:43 en 2024. Et puis
01:24:45 il a un contrat avec ce qu'on appelle une option
01:24:47 supplémentaire et il a mis fin à cette option.
01:24:49 C'est-à-dire qu'il est libre de tout engagement
01:24:51 quoi qu'il arrive en 2024.
01:24:53 Et pour en avoir parlé
01:24:55 souvent avec Lionel, je crois que
01:24:57 Mbappé, il est en train de
01:24:59 jouer, je veux dire, un rôle
01:25:01 qui est extrêmement intéressant, en tous les cas pour le milieu du
01:25:03 football. C'est-à-dire que là, il va
01:25:05 peut-être, on va peut-être lui faire une proposition
01:25:07 parce qu'il veut rester quelque part au
01:25:09 Paris Saint-Germain, même s'il a envie d'aller à L'Oréal.
01:25:11 Mais si on lui dit demain matin,
01:25:13 "Ok, vous avez fait sauter votre option,
01:25:15 donc vous êtes libre en 2024,
01:25:17 et bien nous on va vous faire un contrat de 4 ou 5 ans
01:25:19 parce qu'on veut absolument que vous restiez." Donc c'est un jeu
01:25:21 de rôle, comme on dit, entre
01:25:23 ses avocats,
01:25:25 Mbappé, etc.
01:25:27 Il est
01:25:29 dans son film, il est dans son scénario,
01:25:31 c'est pas choquant du tout. Ça peut choquer,
01:25:33 mais ça l'est pas pour les gens qui s'intéressent de très près au football.
01:25:35 Lionel Rousseau. Je pense que c'est encore plus
01:25:37 clair que ça. Je vais dans le sens de Jacques, mais
01:25:39 je vais vous dire, Laurence, que Mbappé fait du Mbappé.
01:25:41 C'est-à-dire que, souvenez-vous, historiquement,
01:25:43 chronologiquement, à chaque fois qu'Mbappé prend la parole
01:25:45 ou prend une décision, il se passe quelque chose, il y a presque
01:25:47 un séisme dans le monde du football français.
01:25:49 Il avait déjà entamé un bras de fer avec la Fédération
01:25:51 par rapport aux primes, vous savez,
01:25:53 des sponsoring où les joueurs de l'équipe de France
01:25:55 doivent prendre des photos avec les sponsors,
01:25:57 il n'était pas d'accord avec ça. Il a refusé.
01:25:59 Tout le monde a refusé. Lorsque
01:26:01 le président Legret... - Il y a une jurisprudence Mbappé, quoi.
01:26:03 - Ben totalement. - C'est ce que vous nous dites. - Mais il y en a
01:26:05 plusieurs. Lorsque le président Legret décide
01:26:07 de s'exprimer sur Zinedine Zidane,
01:26:09 un tweet d'Mbappé dans l'heure
01:26:11 et tout s'écroule. - Tout s'arrête.
01:26:13 - Legret n'est plus le président de la Fédération française de football.
01:26:15 Et là, aujourd'hui, alors que l'année dernière,
01:26:17 il s'était déjà plein, il était mécontent
01:26:19 des conditions que lui proposait le Paris Saint-Germain.
01:26:21 C'est pour ça que le Paris Saint-Germain s'est tordu le bras,
01:26:23 s'est arraché un bras, même pour le garder
01:26:25 en lui proposant un contrat mirobolant. - Des conditions financières.
01:26:27 - Et même des conditions à l'intérieur
01:26:29 sur des choses que l'on ignore,
01:26:31 mais le vrai patron du PSG,
01:26:33 aujourd'hui, c'est lui, et pas uniquement sur le sportif.
01:26:35 Et là, aujourd'hui, deux choses.
01:26:37 Soit, effectivement, il dit au PSG,
01:26:39 c'est un message qu'il envoie,
01:26:41 il leur met un coup de pression, pardonnez-moi,
01:26:43 au Paris Saint-Germain en disant, soit vous faites un effort
01:26:45 considérable et vous faites...
01:26:47 - On parle d'argent toujours ? - Ce que je dis, pas uniquement d'argent.
01:26:49 - Ah, ok, d'accord. - Vous montez une équipe
01:26:51 comme j'ai décidé. Non, mais vous faites venir
01:26:53 les joueurs que j'ai décidés. Neymar,
01:26:55 il ne devait pas rester l'année dernière,
01:26:57 il est encore là, donc celui-là, il va partir.
01:26:59 Messi est parti, donc je suis soulagé.
01:27:01 La seule star, c'est moi, donc je reste au Paris Saint-Germain
01:27:03 à ces conditions. Mais il me semble
01:27:05 qu'aujourd'hui, psychologiquement, il est prêt
01:27:07 à quitter le Paris Saint-Germain.
01:27:09 C'est-à-dire que s'il a envoyé ce courrier officiel,
01:27:11 c'est la procédure, cela veut dire
01:27:13 qu'il est prêt à quitter Paris Saint-Germain et que probablement,
01:27:15 probablement cet été,
01:27:17 Kylian Mbappé ne sera plus au PSG.
01:27:19 - Attendez, il a dit le contraire sur un tweet,
01:27:21 Lionel. - Moi, je suis... Non, non, il a dit
01:27:23 qu'il continuerait... - Toute la saison.
01:27:25 - A jouer... Non, mais il l'a dit même en conférence de presse.
01:27:27 - En 2024. - Non, mais quoi qu'il arrive,
01:27:29 il reste jusqu'en 2024.
01:27:31 Mais, où je ne suis pas tout à fait d'accord
01:27:33 avec Lionel, c'est qu'on ne peut pas avoir
01:27:35 le beurre et l'argent du beurre. C'est impossible.
01:27:37 C'est-à-dire que nous avons actuellement
01:27:39 le meilleur joueur du monde
01:27:41 qui est français, qui nous appartient
01:27:43 entre guillemets, tout est relatif
01:27:45 bien sûr, qui appartient au Paris Saint-Germain.
01:27:47 Il joue avec l'équipe de France de football.
01:27:49 C'est l'équivalent de Pelé, c'est l'équivalent
01:27:51 de Platini, de Zidane.
01:27:53 C'est l'équivalent de... C'est ce qu'on fait
01:27:55 de mieux actuellement au XXIe siècle.
01:27:57 Donc, il a les clés en main.
01:27:59 Il a raison d'en profiter. Il a raison
01:28:01 de jouer un jeu,
01:28:03 comme je le disais tout à l'heure, avec les dirigeants,
01:28:05 etc. Il est en position de force.
01:28:07 Donc, il a intérêt.
01:28:09 Et donc, ce contrat
01:28:11 qu'il dénonce, je veux dire,
01:28:13 ce contrat optionnel qu'il dénonce,
01:28:15 ça lui permet aussi d'avoir
01:28:17 deux possibilités, Lionel. La première,
01:28:19 c'est qu'il peut demander une prolongation de
01:28:21 4 ou 5 ans au Paris Saint-Germain.
01:28:23 Et il peut très bien aussi dire
01:28:25 "Voilà, maintenant je vais au Real Madrid". Sauf que
01:28:27 le Real Madrid ne va pas l'acheter
01:28:29 maintenant, car le Real Madrid sait qu'en 2024,
01:28:31 ce sera gratuit.
01:28:33 Donc, ils ne vont pas dépenser de l'argent qu'ils vont
01:28:35 attendre maintenant.
01:28:37 Le PSG a intérêt soit
01:28:39 à le prolonger à ces conditions,
01:28:41 soit à le vendre maintenant, parce qu'en effet,
01:28:43 à partir de janvier prochain, s'il signe déjà
01:28:45 au Real Madrid et qu'il terminera la saison au Paris Saint-Germain,
01:28:47 il part à tirer à libre. Ça veut dire que le PSG
01:28:49 fera une opération zéro. Opération blanche
01:28:51 sur Mbappé, tout faux sur le Paris Saint-Germain.
01:28:53 Il fait tout faux. Exactement.
01:28:55 Ce serait un énorme échec. Mais si, Neymar,
01:28:57 sans doute, et Mbappé.
01:28:59 L'avocat de Gouel, Maître Pardo,
01:29:01 vous validez la stratégie ? J'ai un grand drôle, je pense, évidemment,
01:29:03 à mon ancien client
01:29:05 Bernard Tapie, et je me dis que
01:29:07 à cette époque-là, ça ne se serait pas
01:29:09 passé comme ça. Je suis ravi
01:29:11 que les joueurs de ce talent
01:29:13 prennent le pouvoir.
01:29:15 Parce qu'au fond, qu'est-ce qu'il fait ?
01:29:17 Il fait ce que tous les avocats d'affaires font,
01:29:19 c'est-à-dire qu'il joue très
01:29:21 habilement sur des clauses juridiques
01:29:23 très précises, avec
01:29:25 beaucoup d'élégance.
01:29:27 C'est-à-dire en disant "Mais moi, je pars pas,
01:29:29 je fais jouer simplement l'option,
01:29:31 en disant que cette option-là,
01:29:33 eh bien, je ne vais peut-être pas
01:29:35 la poursuivre comme telle."
01:29:37 C'est un jeu
01:29:39 de droit des affaires
01:29:41 archi-classique. Sans doute, y a-t-il des avocats
01:29:43 derrière, mais c'est lui qui se met en première ligne.
01:29:45 Moi, j'adore ce type
01:29:47 parce qu'il est talentueux, il est
01:29:49 intelligent, et il est malin.
01:29:51 Qu'est-ce que vous voulez le plus ? Comme dit Jacques Landrou,
01:29:53 c'est un trésor national.
01:29:55 Donc, quand on a un trésor national, on le garde.
01:29:57 On ne le sait pas, mais est-ce qu'on peut
01:29:59 imaginer qu'un Platini,
01:30:01 qu'un Zidane, qu'un Maradona,
01:30:03 je veux dire, ont fait la même chose
01:30:05 au moment où ils étaient en fin de contrat.
01:30:07 Ils ont dit "Voilà, je vais peut-être m'en aller, mais il faut
01:30:09 renforcer l'équipe." Jacques Landrou avouait
01:30:11 qu'ils avaient peut-être pas la même
01:30:13 vista, la même audace
01:30:15 qu'Mbappé,
01:30:17 qui, lui, le fait avec tranquillité,
01:30:19 avec élégance et intelligence.
01:30:21 - Et les centaines pour Europe
01:30:23 avec Lionel, on l'a croisé,
01:30:25 il est décontracté, il est
01:30:27 serein, il n'y a pas de soucis.
01:30:29 Il a eu un jeu contre l'équipe de France, contre
01:30:31 Gibraltar, vendredi, il est très content.
01:30:33 Moi, je me permets
01:30:35 simplement de dire qu'il est dans
01:30:37 son scénario qui est bien fait.
01:30:39 - C'est le premier, en fait, il s'est adapté au football.
01:30:41 Il y a une phrase qui revient régulièrement
01:30:43 et qui a une syntaxe un peu approximative,
01:30:45 mais qu'il prononce souvent,
01:30:47 Kylian Mbappé, vous l'entendrez souvent dire, "le football,
01:30:49 il a changé". Et effectivement,
01:30:51 le football a changé grâce
01:30:53 aussi à Kylian Mbappé qui a su profiter du
01:30:55 système, qui continue à profiter du système et qui
01:30:57 continue à créer ce système
01:30:59 et son système à son bénéfice
01:31:01 pour prendre le pouvoir, pas uniquement sur
01:31:03 le terrain, parce qu'il n'est pas un simple footballeur.
01:31:05 Il y a quelques années, les footballeurs
01:31:07 jouaient, les entraîneurs entraînaient,
01:31:09 les présidents présidaient. Aujourd'hui,
01:31:11 au Paris Saint-Germain et dans les grands clubs
01:31:13 et dans notre société
01:31:15 actuelle, ce n'est plus le cas.
01:31:17 Les joueurs de foot président, dirigent,
01:31:19 ce sont des hommes d'affaires, ce sont des
01:31:21 milliardaires en culottes courtes ou en
01:31:23 short, si vous préférez.
01:31:25 Et pour le coup, c'est lui
01:31:27 qui règle son avenir comme il le souhaite.
01:31:29 Il a quel âge Mbappé ? 24 ans.
01:31:31 C'est hallucinant.
01:31:33 Par rapport à d'autres,
01:31:35 moi ce qui me frappe aussi, c'est que
01:31:37 souvent les entourages
01:31:39 de joueurs ne sont pas topissimes.
01:31:41 C'est-à-dire que ce sont des anciens copains
01:31:43 qui sont autour d'eux
01:31:45 ou de la famille qui sont autour d'eux.
01:31:47 Et lui, ce n'est pas son cas.
01:31:49 C'est ça qui est remarquable.
01:31:51 Olivier, vous avez raison parce qu'il se trouve que
01:31:53 je côtoie de temps en temps
01:31:55 Wilfried Mbappé qui est le père.
01:31:57 C'est très costaud.
01:31:59 C'est-à-dire que ce n'est pas le parent
01:32:01 qui parasite,
01:32:03 comme ça peut arriver dans
01:32:05 toutes les familles de sportifs.
01:32:07 Sa maman, son papa,
01:32:09 il a des avocats. On voit quand même que
01:32:11 c'est une galaxie Mbappé.
01:32:13 C'est pour ça que je ne suis pas surpris
01:32:15 de ce qui se passe aujourd'hui.
01:32:17 Tout a été préparé soigneusement
01:32:19 et le grand vainqueur, il n'y en aura qu'un seul,
01:32:21 ce sera Mbappé.
01:32:23 Il y a toujours un aéropage qui se déplace de toute manière
01:32:25 avec Kylian Mbappé. Il ne se déplace jamais
01:32:27 sans ses parents, qu'il conseille,
01:32:29 surtout sa maman en effet, mais il y a toujours un avocat.
01:32:31 Il y a toujours un responsable
01:32:33 de la communication, de l'image de Kylian Mbappé.
01:32:35 C'est-à-dire que c'est une star.
01:32:37 Mais comme le font d'ailleurs les stars
01:32:39 hollywoodiennes, Kylian Mbappé c'est
01:32:41 l'équivalent, sauf qu'il joue au foot.
01:32:43 Il a un équivalent en Europe,
01:32:45 dans les autres clubs européens ?
01:32:47 C'est le plus fort actuellement.
01:32:49 Avec peut-être Alan, l'avancéant de Manchester City,
01:32:51 qui est un super joueur, qui est magique,
01:32:53 qui n'est qu'au début
01:32:55 de sa carrière.
01:32:57 En notoriété, effectivement, c'est Kylian Mbappé.
01:32:59 Après il y a les Messis, Cristiano Ronaldo, mais qui sont
01:33:01 beaucoup plus âgés. Et Neymar ?
01:33:03 Neymar, absolument. Lui, il est jeune,
01:33:05 mais sa stratégie aussi, c'est peut-être
01:33:07 de continuer à écrire l'histoire et à battre des records
01:33:09 et à obtenir le Ballon d'Or. Ce n'est sans doute pas,
01:33:11 Laurence, en restant au Paris Saint-Germain,
01:33:13 la saison prochaine, voire la saison d'après.
01:33:15 À force, il n'aura jamais bougé.
01:33:17 Et qui va gagner surtout la Ligue des Champions
01:33:19 pour emporter le Ballon d'Or. Très vraisemblablement,
01:33:21 le prochain, ce sera encore Messi, puisqu'il a été champion du monde.
01:33:23 Mais après, la place est libre.
01:33:25 Et quel club meilleur que
01:33:27 le Real Madrid, à la place de
01:33:29 Benzema, qui vient d'avoir le Ballon d'Or d'ailleurs,
01:33:31 pour l'obtenir ?
01:33:33 Maintenant, on peut parler du Paris Saint-Germain.
01:33:35 Il y a Messi qui s'en va,
01:33:37 c'est normal, il est en fin de parcours.
01:33:39 Ça reste l'un des meilleurs joueurs du monde.
01:33:41 Il est parti faire, comment dire,
01:33:43 en rigolant, prendre un petit billet à Miami
01:33:45 avec David Beckham.
01:33:47 Tant mieux pour lui.
01:33:49 Non mais tant mieux pour lui.
01:33:51 Il y a Neymar qui, je pense,
01:33:53 n'est pas bien physiquement.
01:33:55 Et si jamais, d'ici quelques jours,
01:33:57 Mbappé quittait le Paris Saint-Germain,
01:33:59 et ça je suis complètement d'accord avec Lionel,
01:34:01 c'est un échec total
01:34:03 pour la galaxie Qatari
01:34:05 sur le Paris Saint-Germain.
01:34:07 Les trois plus grands joueurs du monde de ces trois dernières années
01:34:09 qui partent. Donc il y a quelque chose qui ne va pas forcément.
01:34:11 - Eh bien écoutez,
01:34:13 merci Jacques et Lionel,
01:34:15 c'est pas gagné que je me passionne pour ce dossier,
01:34:17 mais là, votre talent,
01:34:19 votre faconde, votre façon de raconter l'histoire d'Mbappé,
01:34:21 - Mbappé, vous reconnaissez.
01:34:23 - Evidemment, quel joueur, quel génie, quel talent.
01:34:25 Merci Jacques Vendreau, Lionel Rousseau,
01:34:27 Maître Olivier Pardo. Dans un instant, sur CNews,
01:34:29 c'est Christine Kelly et ses invités pour Facein Info
01:34:31 et sur Europe 1. Europe 1 soir,
01:34:33 avec Hélène Zellani et Raphaël Devolvé.
01:34:35 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes et à demain.
01:34:37 [musique]