Avec Aymeric Caron, député LFI de Paris et Fondateur de Révolution Écologique pour le Vivant
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-06-05##
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NewsTranscription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:04 - Et l'invité ce matin, Emeric Caron, député Révolution écologique pour l'huile vivant de Paris,
00:09 membre du groupe La France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:12 - Bonjour Emeric Caron. - Bonjour Patrick Roger.
00:14 - La dernière semaine sur la réforme des retraites, la journée de manifestation demain,
00:18 le vote ou pas jeudi à l'Assemblée, nous allons l'évoquer,
00:21 ainsi que les autres sujets du moment qui concernaient les filles,
00:24 l'avenir de la gauche et vos combats, la défense des animaux.
00:27 Commençons donc par la journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:31 Est-ce que vous ne craignez pas que ça fasse un flop,
00:33 sachant que les deux premiers décrets d'application ont été publiés ce week-end
00:37 et les Français vont peut-être passer à autre chose, non ?
00:41 - Je ne vais pas vous cacher qu'il doit y avoir forcément une forme de découragement
00:45 face à la cécité, face à la surdité de ce gouvernement qui ne veut absolument pas entendre.
00:51 Je vous rappelle, Patrick Roger, que la majorité des Français continue à dire
00:55 "on ne veut pas ce texte, on ne veut pas cette réforme,
00:57 on veut que le texte du groupe Lyot soit discuté",
01:01 donc qui prévoit de supprimer le passage de la retraite aux 64 ans jeudi
01:06 dans la niche du groupe Lyot, que ce texte soit discuté à l'Assemblée.
01:11 Et puis on a un gouvernement, vous venez de le rappeler,
01:14 qui continue à faire avancer cette loi avec les décrets d'application.
01:18 Donc forcément, bien évidemment, on ne va pas se mentir,
01:21 il y a forcément, j'imagine, une part de découragement chez certains Français,
01:24 chez certaines Françaises, mais il faut être là pour montrer néanmoins
01:28 que le peuple ne se laisse pas faire comme ça.
01:32 Demain, alors, ce sera une sorte de baroude d'honneur, en quelque sorte,
01:35 la journée de manifestation des opposants à la réforme des retraites.
01:38 Je ne sais pas si c'est un baroude d'honneur, il faut marquer le fait que
01:42 les Françaises et les Français sont toujours mobilisés contre ce texte
01:45 et que ça ne passe toujours pas.
01:47 Certes, il y a un passage en force, on l'a bien compris.
01:49 Une fois de plus, ce qui va se passer dans la niche du groupe Lyot,
01:52 il faut le scruter, il faut le regarder et il faut dire à ce gouvernement
01:57 qu'on ne veut pas se laisser faire quoi qu'il en soit.
02:00 Et puis que de toute façon, même si là, cette fois-ci, ça ne passe pas,
02:04 si on est obligé de faire avec ce texte, il y aura un avenir.
02:08 C'est-à-dire que tout ne va pas s'arrêter demain ou jeudi.
02:12 - C'est-à-dire peut-être un changement de gouvernement,
02:14 un changement de majorité à un moment donné ?
02:16 - Bien sûr, il y aura un changement de gouvernement un jour,
02:18 ça c'est une évidence et il y aura aussi un jour un changement de majorité,
02:20 vous avez raison.
02:22 - Est-ce que vous ne regrettez pas finalement d'avoir aussi multiplié
02:25 les amendements qui ont bloqué un petit peu les débats à l'Assemblée
02:29 et qui ont finalement empêché un vote ?
02:32 Je ne sais pas s'il aurait eu lieu, mais peut-être.
02:35 - Non, là on revient donc plusieurs mois en arrière.
02:38 Non, ce qui s'est passé, on le rappelle, même si on en a beaucoup parlé à l'époque,
02:44 c'est que le gouvernement a choisi une procédure accélérée,
02:47 complètement incohérente en raison du texte étudié.
02:51 La réforme des retraites qu'on a fait passer sur une loi de financement de la sécurité sociale,
02:56 ça n'avait aucun rapport et sur une procédure accélérée
02:58 qui ne permettait pas d'étudier l'entièreté de la loi de toute façon,
03:01 quoi qu'il en soit.
03:03 Donc effectivement, c'est vrai qu'il y a eu pas mal d'amendements
03:05 qui ont été déposés, mais pas plus que dans d'autres circonstances auparavant.
03:08 - Vous redoutez demain des tensions, des violences lors de la manifestation,
03:12 justement, par des gens qui, comme vous l'avez dit, sont déçus.
03:17 - Les gens qui sont déçus ne sont pas des gens violents,
03:20 ce sont des gens qui sont effectivement députés.
03:22 - Mais il y a des Black Blocs qui sont attendus, quoi, encore.
03:24 - Oui, alors la question des Black Blocs, elle est un peu différente tout de même
03:27 que celle de la colère populaire.
03:30 C'est deux choses complètement différentes.
03:32 Le phénomène des Black Blocs, qui effectivement est assez instrumentalisé
03:34 par le gouvernement, notamment pour tendre à faire croire que la gauche serait violente.
03:38 - Pourquoi instrumentalisé ?
03:40 - Parce qu'en même temps, ils sont là, ils existent, ces Black Blocs.
03:43 - Oui, mais les Black Blocs, c'est un phénomène qui est né il y a très longtemps,
03:46 à la fin des années 90, c'était pas en France, c'était aux Etats-Unis,
03:49 en Allemagne d'abord, aux Etats-Unis ensuite.
03:51 Et effectivement, il y en a également qui aujourd'hui agissent en France,
03:55 mais les Black Blocs, ce n'est pas la gauche politique ou la gauche écologiste.
03:59 C'est deux choses complètement différentes.
04:01 - Bon, que ferez-vous donc jeudi à l'Assemblée ?
04:03 Quelle va être votre attitude, vous-même et le groupe LFI ?
04:07 - Qu'est-ce que l'on fera ?
04:09 Qu'est-ce que vous allez faire ?
04:10 Est-ce que vous avez prévu des choses spécifiques lors du vote, la journée du vote ?
04:14 - D'abord, on va regarder comment ça se passe,
04:16 parce que la question est de savoir si ou non on va pouvoir discuter de cette fameuse loi...
04:21 - La proposition de loi.
04:23 - La proposition de loi qui vise en effet à abroger le passage de la retraite à 64 ans.
04:29 Vous savez qu'en commission, ce texte a été complètement vidé de son contenu.
04:34 Donc, on va essayer, le groupe Lyott va essayer de redéposer un amendement
04:39 qui va permettre de rediscuter de ce passage à 62 ans.
04:44 Mais on s'attend à ce qu'il y ait un blocage de la présidente de l'Assemblée,
04:48 Yael Brown-Pivet, qui pourrait déclarer cet amendement irrecevable en raison de ce fameux article 40.
04:55 Vous savez, les Français sont en train de devenir très techniciens, spécialistes de la Constitution,
05:00 et avec tous les outils que ce gouvernement utilise pour ne pas mettre en place
05:05 les circonstances de la démocratie,
05:09 on entend parler de tous sortes d'articles depuis quelques mois.
05:13 - Vous prévoyez une action, mais vous ne voulez rien dire ce matin, Émeric Caron, avec le groupe ?
05:17 Ou il n'y a pas encore de stratégie précise ?
05:19 - Non, je vais être très franc, il n'y a pas, au moment où je vous parle,
05:22 il n'y a pas un happening qui a été prévu.
05:24 - Un mot sur les violences dans la société.
05:26 Il y a eu un hommage en la mémoire de Clément Méric, tué il y a dix ans,
05:30 lors d'une bagarre avec une bande de l'ultra-droite.
05:33 La menace de l'ultra-droite est toujours présente ?
05:37 - Alors, ce n'est pas qu'elle est simplement toujours présente,
05:40 c'est qu'elle est plus présente que jamais.
05:42 Elle s'était fait un petit peu oublier,
05:44 et depuis, justement, l'assassinat de Clément, le meurtre de Clément Méric,
05:50 et bien effectivement, cette menace n'a cessé de grandir à nouveau.
05:56 Et aujourd'hui, les spécialistes du renseignement nous disent même que
05:58 la menace liée au groupuscule d'extrême droite
06:01 est la principale menace terroriste dans ce pays aujourd'hui.
06:05 Et c'est vrai que ce qui est extrêmement inquiétant,
06:07 c'est qu'elle est sous-évaluée par ceux qui nous dirigent,
06:12 ou en tout cas, dans leur discours, ils font mine qu'elle n'existe pas.
06:15 Il y a quelques mois, il y a Libération qui nous avait fait une enquête
06:21 expliquant qu'il y avait tous les deux jours en France
06:24 des incidents liés à l'extrême droite,
06:26 c'est-à-dire soit une agression, soit une dégradation.
06:30 Il y a ces maires aujourd'hui qui sont menacés.
06:33 - Pas toujours par l'ultra-droite, les maires menacés,
06:36 ça peut être aussi par d'autres circonstances.
06:38 - Ça peut être d'autres circonstances, ça peut être effectivement.
06:40 - Et l'ultra-gauche n'a pas montré non plus l'exemple.
06:43 - Justement, je trouve que c'est une comparaison qui, à mon avis,
06:46 est vraiment fallacieuse, voire malhonnête,
06:49 mais si je ne vous soupçonne pas, Patrick Rouget de l'Effreux.
06:51 - Non, non, mais pourquoi ?
06:52 - Parce que ça n'a aucun rapport.
06:53 Vous prenez les faits, tout simplement,
06:55 vous allez constater que vous n'allez pas trouver aujourd'hui,
06:58 par exemple, de personnes qui ont été, et fort heureusement d'ailleurs,
07:01 tuées par des militants de la gauche depuis 10 ou 20 ans en France.
07:05 Ça n'existe pas.
07:06 Par exemple, Fédérico Aramburu, le rugbyman,
07:09 a été tué par deux anciens membres du GUD.
07:12 - À Paris, il y a eu un dernier.
07:14 - Voilà, des attentats contre des mosquées en France
07:18 ont été commis par d'anciens militants du Rassemblement National,
07:21 ou du Front National.
07:22 Le maire de Saint-Brévin, il a bien été menacé
07:25 par des militants d'extrême droite.
07:27 Le maire de Montjoie, actuellement, il a été menacé lui aussi
07:31 par un youtubeur d'extrême droite,
07:34 relayé dans ses menaces par Valeurs Actuelles,
07:37 qui est un journal d'extrême droite.
07:39 - En fait, est-ce que vous regardez aujourd'hui
07:42 Extrême droite, Valeurs Actuelles ?
07:43 - Ah bah oui.
07:44 - Forcément, si ?
07:45 - Si, à tel point, on ne va pas rentrer aujourd'hui
07:47 dans cet embouille qui n'intéresse peut-être pas nous dire,
07:49 à tel point que son directeur de la rédaction
07:51 est aujourd'hui mis à pied, justement,
07:53 parce que le propriétaire du journal trouve
07:55 qu'il est devenu beaucoup trop d'extrême droite.
07:57 Donc, il est vraiment d'extrême droite aujourd'hui.
07:59 - Eric Nolot a été écarté du Festival de Kabour
08:01 parce qu'il aurait donné une interview à Valeurs Actuelles.
08:03 Comment jugez-vous cette décision ?
08:05 - Oh, ça ne m'intéresse vraiment pas beaucoup.
08:08 - Non mais, est-ce qu'il n'y a pas une forme de sectarisme,
08:10 d'intolérance, quoi ?
08:12 - Non, moi, à partir du moment...
08:14 - Parce que la directrice du Festival dit
08:16 "Je suis assez d'accord avec ce que vous dites par rapport au wauquisme
08:18 et la cancel culture, mais vous avez donné
08:20 cette interview à Valeurs Actuelles,
08:22 donc on ne peut pas vous accepter."
08:24 - Pour moi, ça n'a aucune importance.
08:26 Eric Nolot n'est pas un personnage qui m'intéresse.
08:29 C'est un personnage qui a dérivé d'une gauche de façade
08:33 il y a 10 ou 15 ans à l'extrême droite
08:35 de par ses fréquentations, de par ses sorties.
08:38 - À l'extrême droite ?
08:39 - Oui.
08:40 - Eric Nolot, il est d'extrême droite.
08:42 - Il a dérivé vers, je n'ai pas dit qu'il l'était.
08:44 J'ai dit qu'aujourd'hui, ses fréquentations se situent dans ce réseau.
08:47 Puisque c'est un ami d'Eric Zemmour
08:49 qu'il aime soutenir dans un de ses meetings,
08:52 vous vous en souvenez ?
08:53 Voilà, il y a tellement d'éléments aujourd'hui
08:55 qui illustrent le fait qu'Eric Nolot,
08:58 aujourd'hui, est beaucoup plus proche de la droite très dure,
09:00 de l'extrême droite que de la gauche,
09:02 que c'est difficile de nier ce glissement.
09:04 - Parce qu'il regrette peut-être une certaine gauche, quoi.
09:06 Aussi, Eric Nolot, non ?
09:08 - Je ne sais pas, je ne sais pas.
09:10 C'est vraiment un personnage qui ne m'intéresse pas.
09:12 - Bon, à propos de la gauche,
09:14 l'état de la NUPES et de la gauche,
09:15 les socialistes anti-NUPES se sont réunis ce week-end
09:18 autour du maire de Montpellier, à Montpellier.
09:21 Qu'est-ce que vous dites à cette gauche
09:22 qui refuse de suivre Jean-Luc Mélenchon ?
09:24 - Bah, je ne lui dis rien, en fait.
09:27 Il y a sans doute parmi les gens qui se sont réunis
09:30 des personnes de bonne volonté
09:32 et sans doute des gens qui croient en la gauche.
09:35 Et donc, ces personnes, je leur dis de réfléchir,
09:37 de prendre leur temps, de venir discuter,
09:39 de ne pas faire dans le sectarisme,
09:41 parce qu'il y a du sectarisme chez certaines de ces personnes.
09:44 - Il y en a aussi de l'autre côté.
09:46 - Oui, oui, je sais, c'est la reproche qu'il nous ait fait.
09:48 Mais quand je vois Benoît Hamon qui est allé à ce rassemblement,
09:50 je me dis qu'il s'y est peut-être un peu égaré.
09:52 Ou alors qu'il y a des pans, des passerelles
09:55 qu'on pourrait enfin dresser, ce qui serait intéressant.
09:57 Parce que moi, je ne crois pas.
09:59 La gauche aujourd'hui et l'écologie sont rassemblées dans la nuppesse.
10:02 Avec des sensibilités, c'est ça le propre de la nuppesse.
10:05 Mais c'est vrai, c'est la vraie gauche.
10:08 C'est-à-dire, c'est la gauche de Mitterrand des années 80.
10:13 Je parle en termes de force des propositions.
10:16 C'est une écologie qui a accepté de faire des choix clairs
10:21 sur l'économie, par exemple.
10:23 Donc, qu'il y ait aujourd'hui des gens
10:25 qui se réclament du Parti Socialiste,
10:27 donc d'une forme de gauche, et qui ne soient pas satisfaits de la nuppesse,
10:30 ok, je leur dis, peut-être que leur place est plutôt
10:33 chez Macron, chez Renaissance.
10:35 - Éric Aron, venons-en.
10:37 On vous connaît aussi pour vos combats autour des animaux,
10:39 sur la cause animale.
10:41 Vous souhaitez alerter aujourd'hui sur un phénomène
10:43 dont on commence à parler, c'est-à-dire l'abandon d'animaux.
10:47 Et directement lié aussi à la hausse des prix, à l'inflation,
10:49 parce que ça coûte de plus en plus cher
10:51 de nourrir ces animaux de compagnie.
10:54 Vous travaillez à une proposition de loi ?
10:56 - Oui, absolument.
10:57 - Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir dans cette proposition de loi ?
10:59 - En fait, ce qu'on essaie de trouver avec mon équipe,
11:02 ce sont des solutions pour alléger le coût
11:05 que les animaux de compagnie peuvent faire peser
11:08 sur le budget d'une famille.
11:10 Et des abandons, malheureusement, il y en a toujours eu énormément en France,
11:13 surtout à la veille des vacances.
11:15 Il se trouve que depuis un peu plus d'un an,
11:17 les refuges, les associations nous alertent
11:19 sur le fait que ces abandons ont augmenté,
11:21 en raison de l'augmentation du coût de la vie,
11:23 en raison de l'inflation.
11:24 Ils le constatent, les acteurs de la protection animale.
11:27 Donc, on a beaucoup parlé ces derniers mois
11:31 de la manière dont on pouvait aider les ménages
11:34 en ce qui concerne la nourriture, en ce qui concerne le logement.
11:37 Mais c'est vrai que c'est un impensé.
11:38 C'est comme on fait pour des animaux.
11:39 Donc, on est en train de réfléchir à des questions.
11:41 On pourrait s'appuyer, par exemple,
11:42 parce que la question aussi, c'est comment on fait
11:44 pour évaluer les coûts qui peuvent s'élever
11:46 à plusieurs centaines d'euros pour une famille
11:48 qui a plusieurs chats, plusieurs chiens,
11:50 parce qu'il y a la nourriture,
11:51 il y a les litières pour chats
11:52 qui coûtent très cher pour ceux qui ont des chambres intérieures,
11:54 il y a les frais vétérinaires,
11:55 il y a la stérilisation, il y a beaucoup de choses.
11:57 Donc, on est en train de regarder avec l'équipe ce qu'on peut faire
11:59 en se basant notamment sur le fichier I4
12:01 qui est un fichier officiel de détention des chiens et des chats.
12:04 Et on est en train de regarder quelles sont les solutions
12:06 pour déposer une proposition de loi.
12:08 - Et alors, les solutions parmi les pistes ?
12:09 - Ça pourrait être du crédit d'impôt,
12:11 ça pourrait être un chèque, un chèque très ponctuel.
12:14 C'est une aide financière qu'on essaie de proposer.
12:17 - Du crédit d'impôt pour pouvoir acheter des croquettes
12:20 pour un bon chat ou un bon chien ?
12:22 - Oui, alors le problème c'est que le crédit d'impôt
12:23 ce n'est pas forcément la méthode qui est la plus prisée
12:25 par ma famille politique, c'est laquelle je m'abstiens.
12:28 Donc, on est en train de trouver des solutions
12:30 mais il faudrait aider financièrement.
12:31 Donc, on est en train avec mon équipe de finaliser ça
12:34 et je pourrais venir vous en reparler d'ici deux ou trois semaines.
12:37 - Et puis, il y a les sanctions peut-être contre les propriétaires
12:39 qui abandonnent leur animal ?
12:41 - Elles existent déjà ces sanctions.
12:44 Là, en l'occurrence, je pense que ça ne servira à rien
12:46 de renforcer des sanctions
12:48 surtout avec un homme ou une femme
12:50 qui est obligée de se séparer parfois vraiment
12:52 contre sa propre volonté d'un animal
12:54 qu'il aime peut-être sincèrement
12:56 mais qu'il n'arrive simplement plus à nourrir.
12:57 - Oui, on se souvient aussi de votre combat contre les corridas.
13:00 Les arènes sont pleines.
13:02 - Elles ne sont pas si pleines que ça.
13:04 Vous savez, c'est ce que dit la communication des aficionados.
13:07 J'ai aussi des photos qui montrent des arènes à moitié vide.
13:10 Je n'ai pas le sentiment que la corrida aille si bien que ça.
13:14 De toute façon, elle n'allait pas très bien
13:16 quand j'ai déposé ma proposition de loi.
13:18 Je ne crois pas qu'elle se soit rétablie en quelques mois.
13:21 Ce que je peux vous dire en revanche,
13:22 c'est que moi je n'abandonne pas le combat pour l'abolition.
13:24 Là aussi, je travaille à faire en sorte
13:27 que ce texte puisse être redéposé
13:29 et qu'on puisse en parler dans l'hémicycle enfin
13:31 puisque la fois dernière, vous savez que j'ai été empêché
13:33 d'en parler à cause de l'obstruction parlementaire.
13:36 Vous parlez d'obstruction à propos des reprêtes
13:39 mais il faudrait parler aussi de l'obstruction que j'ai subie
13:41 par un certain nombre de députés de la majorité
13:44 sur cette loi corrida.
13:46 Donc j'aimerais bien qu'on parvienne à une loi transpartisane
13:48 c'est-à-dire avec des députés de tous les groupes politiques
13:50 puisque je sais que dans tous les groupes politiques
13:52 il y a des anti-corrida
13:54 de manière à ce qu'on puisse enfin discuter le texte dans l'hémicycle.
13:56 - Ça fait un an bientôt que vous êtes élu député
13:59 après des années de militantisme.
14:02 Qu'est-ce que ça a changé dans votre vie ?
14:04 Et votre rôle de député ?
14:06 - Mon rôle de député,
14:08 j'essaye de le faire vivre chaque jour.
14:12 J'apprends.
14:14 Comme vous l'avez rappelé, c'était pas du tout mon rôle.
14:16 C'était pas politique jusqu'à très très récemment.
14:18 Donc il faut s'habituer à ce que c'est la vie d'un parlementaire.
14:22 À ce qu'est la vie de l'Assemblée avec toutes ses complexités.
14:24 Ses complexités techniques d'ailleurs
14:26 dont on voit tous les détails en ce moment avec la réforme des retraites.
14:28 Je suis extrêmement heureux.
14:30 Je ne sais pas encore si je suis un député efficace.
14:33 Je m'y attache.
14:35 Mon obsession c'est d'être un député utile.
14:38 De me dire que je sers à quelque chose.
14:40 J'essayais, lorsque j'étais journaliste, d'être un journaliste utile.
14:43 J'essaye maintenant d'être un député utile.
14:45 Mais en tout cas, c'est absolument passionnant.
14:48 Surtout dans la période politique que l'on vit.
14:51 Qui est une vraie période de bascule.
14:53 - Merci Aymeric Caron, membre du groupe LFI à l'Assemblée nationale.
14:57 Qui était l'invité ce matin de Sud Radio.
14:59 7h-9h, le Grand Matin Sud Radio.